28 août en Finlande: blocage de la construction par AREVA de la centrale d’Olkiluoto

Olkiluoto est une île de 6,5 kilomètres de long et de 2,5 kilomètres de large. Il y a déjà deux réacteurs à eau bouillante et un troisième bloc est en construction, pour un réacteur de type EPR.

Voici un photomontage d’à quoi doit ressembler l’île une fois la construction terminée:

On a entendu parler à de nombreuses reprises de cette centrale, car AREVA qui construit cet EPR avait prévu que le coût serait de 2,5 milliards d’euros, et on en est déjà à 5,6 milliards d’euros ! AREVA a dû mettre huit fois de l’argent de côté pour rattraper le surplus de dépenses!

Qui plus est, en 2006, l’ouverture était prévue pour 2011, ensuite ce fut pour 2012 et désormais pour 2013. AREVA propose d’ailleurs toujours en France des emplois en Finlande.

A titre indicatif, AREVA mène également sa publicité sur Youtube. On a ainsi par exemple cette vidéo, AREVA – Olkiluoto 3 : pose du dôme de l’EPR, où l’on peut voir qu’un « AREVAmultimedia » répond aux remarques et questions!

Au début de juin 2010, le parlement finlandais a tout de même voté pour la construction d’un quatrième bloc ! Il s’agira là aussi d’un EPR. Naturellement, il y a eu une nouvelle campagne de protestation.

Comme on le voit, il y a là un gouffre démocratique et un gouffre financier.

Pareil pour la France, évidemment : on doit savoir également qu’à la toute fin du mois de juin, AREVA a annoncé qu’il y aurait un retard de deux ans du démarrage de l’EPR de Flamanville dans la Manche et un coût du chantier réévalué à 5 milliards d’euros…

Le 28 août aura donc lieu un blocage des routes menant à la centrale d’Olkiluoto. Il est demandé de prévenir de son arrivée et de rejoindre un groupe, étant donné qu’il s’agit d’un mouvement de désobéissance civile, et le premier d’une telle ampleur en Finlande.

Binge drinking

Un ou deux verres ça va. Dix ou quinze verres, bonjour les dégâts… « Inventé » par les Britanniques, le binge drinking, qui consiste à absorber très rapidement le maximum d’alcool, est en train de devenir tendance de ce côté de la Manche. Selon une étude diligentée par le ministère de la Santé, le nombre d’hospitalisations de moins de 15 ans pour ivresse massive a augmenté de 50 % entre 2002 et 2007…

Cette quête des sensations extrêmes n’est pas sans danger. Comas éthyliques, accidents de la route, bagarres, rapports sexuels non protégés… Pour Michel Reynaud, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, « le binge drinking facilite l’installation de la dépendance. Aujourd’hui, je vois des patients alcooliques à 20 ans, alors que mes plus jeunes patients avaient 40 ans il y a dix ans ».

« Toutes les observations sur le terrain montrent la progression du binge drinking, confirme Marguerite Arène, chef de la mission prévention des toxicomanies à la mairie de Paris. A tel point que les urgences de l’Hôtel-Dieu (IV e ) prévoient désormais un dispositif particulier pour les grands rassemblements, type Nuit blanche ou Fête de la musique.

Certes, l’adolescence a toujours été une période où l’on tente des expériences. « La nouveauté, c’est la recherche de la défonce rapide, s’inquiète Marguerite Arène. Ces jeunes, en majorité des garçons, recherchent le sensationnel. Certains se filment et diffusent même leurs exploits sur Dailymotion ou YouTube. »