Salut, sirop d’agave !

Voici une petite blague typiquement vegan straight edge américaine, et que nous trouvons particulièrement sympa.

On a donc un couple vegan straight edge et la personne arrive sympathiquement en disant « honey », dans le sens de « chéri » mais « honey » signifie à la base « miel. »

La seconde personne à qui est destinée le « honey » est donc choquée et reprend la première, qui arrive en disant, de manière absurde, car cela ne se dit pas, « hello sirop d’agave. »

L’agave est une succulente du Mexique, dont on tire du sirop, connu pour « remplacer » le miel pour nous végans.

L’idée de cette blague est très bien trouvée et à notre sens tout à fait juste. L’enfer est dans les détails et assumer une culture vegan straight edge signifie donc évidemment ne pas se faire avoir.

Le miel est historiquement utilisé par les humains en profitant de l’exploitation animale, il n’y a pas lieu de s’en moquer, ou de donner l’impression de cautionner cela !

On notera également les allusions à la sympathique culture vegan straight edge américaine : l’homme a des écarteurs aux oreilles, la femme a un « X » sur la main…

On ne soulignera jamais assez l’importance de cette dimension alternative. Il ne s’agit pas que d’esthétique, même si bien sûr il y a toujours des gens pour faire basculer cela dans la pose… Même si finalement, avec la culture vegan straight edge, ce n’est pas facile !

C’est là le gros problème qu’ont les gens post-punks ou autres qui apprécient le véganisme, sans faire le pas pour devenir vegan. Ces gens s’imaginent que l’on peut « sympathiser », ne rien avoir contre.

D’une certaine manière, ils voient le véganisme comme une sorte de hobby, de choix mystique ou religieux personnel…

Sauf que ce n’est justement pas possible et que le véganisme n’est pas un « hobby » mais quelque chose qui façonne le rapport aux êtres vivants, à la Nature.

Si des gens abandonnent le véganisme, et aussi bizarre que cela puisse paraître il y en a eu, et il y en aura, c’est parce que l’ensemble de la culture n’a pas été assumé, et qu’ainsi à un moment forcément tout s’effondre comme un château de cartes devant la pression.

Il ne faut pas être présomptueux et penser que cela ne peut arriver qu’aux autres. Le véganisme, c’est un processus prolongé, une bataille pour changer toute la société !

Le manque de clarté des cosmétiques SUHADA NATURE chez LIDL

Les produits cosmétiques bio et non testés pourraient commencer à se démocratiser si on en croit la gamme commercialisée par LIDL. Sauf qu’évidemment, rien n’est clair, et impossible de s’y retrouver!

En effet, depuis quelques mois, LIDL vend la marque SUHADA NATURE qui affiche le logo BDIH sur ses emballages. Pour rappel, la charte du BDIH exclut les tests sur nos amis animaux, que se soit sur les ingrédients et sur les produits finis. Mais les produits venant d’animaux vivants – donc de l’exploitation animale, comme le miel – sont acceptés.

Donc d’un côté, la gamme SUHADA NATURE est financièrement très accessible (comptez 3,80 euros pour un shampooing) et très complète : shampooings, déodorants, laits corporels, savons, maquillage…

De l’autre, signalons tout de même que tous les produits ne sont pas systématiquement vegan…

Voici d’ailleurs un exemple de l’ambiguïté à ce sujet avec une définition censée être celle des produits de SUHADA NATURE, que l’on peut trouver en français sur le net:

– Des matières premières végétales, de préference issues de l’agriculture biologique
– Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale
– Sans silicone, sans paraffine et sans autres produits pétrochimiques
– Tolérance cutanée testée sous controle dermatologique
– Les bagues de bois (inclus dans les couvercles) sont issus de fôrets gérées durablement

Mais en allemand, voici ce que l’on peut trouver sur le net:

Sans parfum et colorant de synthèse et sans composants d’origine animale (sauf les protéines de soie).

Dans tous les cas, cette définition est censée être de l’entreprise elle-même, et elle est répercutée. Mais on ne trouve rien nulle part, puisqu’en pratique c’est une sous-marque de Lidl.

Et ce n’est pas la seule, puisqu’on a une autre marque: Suhada, qui elle n’est pas certifiée BDIH!

Autre problème: il y a au moins plusieurs produits qui contiennent de l’huile de palme ou des ester d’acide citrique et glycérides d’huile de palme hydrogénées.

Nous ignorons si tous les produits contiennent des ingrédients issus du palmier à huile, alors lisez scrupuleusement les étiquettes avant d’éventuellement acheter (par contre, attention à ne pas confondre, la liste des ingrédients comporte parfois « ascorbyl palmitate » qui est une forme synthétique de la vitamine C).

Malgré l’apparente rigueur de la charte BDIH et même si ces produits sont financièrement accessibles, rappelons les effets dévastateurs de l’huile de palme sur l’environnement et les animaux, et en l’absence de transparence totale sur la provenance et l’exploitation de l’huile de palme, refusons de participer à l’achat de cette huile meurtrière.

L’étonnante construction florale de l’abeille Osmia avosetta

Sur LTD, nous disons régulièrement que connaître les cultures animales fait partie intégrante du véganisme.

Il ne s’agit pas donc de ne pas se « borner » à la défense des animaux tués et consommés. Il faut s’ouvrir à toute la nature!

La culture végane passe donc non seulement par les adoptions en refuge (par exemple), mais aussi par une connaissance du monde animal (et végétal) sauvage.

Il s’agit de construire une nouvelle sensibilité, un nouveau type d’humanité, à l’opposé de ce que la société exige de nous.

A ce titre, nous avons déjà parlé des talents (artistiques) que possèdent les oiseaux, tel l’exemple de l’oiseau lyre qui reproduit les sons de son environnement, ou tel le jardinier brun qui décore le lieu de séduction ou bien encore les spectaculaires parades nuptiales des oiseaux de paradis, qui sont décrites ici.

Eh bien le monde des invertébrés n’est pas en reste : en Turquie, les abeilles solitaires Osmia avosetta confectionnent des nids sous la terre…

Nids qui ont la particularité d’être créés avec des enchevêtrements de pétales de fleurs, que l’abeille coupe directement sur la fleur.

La première couche de pétales est  recouverte d’une couche d’argile, qui est à son tour recouverte d’une seconde couche de pétales. Le tout étant amalgamé avec le nectar des fleurs, qui sert alors de colle.

La construction s’étale sur 1 à 2 jours et pendant ce temps la femelle abeille peut construire jusqu’à 10 cocons.

Une fois le nid finit, la femelle y dépose une larve et ferme l’ouverture du nid laissant ainsi l’œuf se développer durant 10 mois, jusqu’à l’éclosion printanière…

La réalisation de ce type de cocon permet de garder un taux d’humidité relativement élevé et de conserver nectar et pollen qui alimenteront la larve.

Les images de ces constructions ne laissent aucun doute quant à l’ingéniosité des insectes.

Il devient alors nécessaire de rappeler que les produits issus de la ruche sont volés aux abeilles – par exemple, le miel stocké leur sert de nourriture pour les périodes climatiques difficiles. Les abeilles travaillent dur pour récolter le miel qui est leur nourriture.

Et rappelons également que la pollution est une menace terrible pour les abeilles. Sur Arte sera justement diffusé ce soir un documentaire à ce sujet: « Le mystère de la disparition des abeilles », à 20h35.  Un grand dossier existe sur le site d’Arte (avec également un chat en direct de prévu en même temps que la diffusion), ce documentaire sortant en DVD le 20 mai .