Le procès de Total concernant l’explosion de l’usine AZF en 2001 à Toulouse et qui causa de 31 morts, a il y a quelques jours consterné tout le monde avec sa décision honteuse et scandaleuse de relaxe.
Pendant le procès, les experts judiciaires, relayés par le parquet, ont soutenu que la catastrophe était due au déversement accidentel par une benne de quelques kilos d’une substance chlorée sur un tas de 300 tonnes de nitrate d’ammonium stocké dans un hangar qui a explosé.
Fort heureusement, la décision du parquet de Toulouse de faire appel de la relaxe générale prononcée jeudi lors du procès de l’explosion de l’usine AZF a été saluée vendredi 20 novembre par les parties civiles, les syndicats et le monde politique, ulcérés par le jugement du tribunal correctionnel.
Il faut dire, c’est tellement énorme que personne ne peut accepter cela. Même la page wikipédia parle d’une double explosion, la première ayant lieu dans une usine de la Société nationale des poudres et des explosifs située non loin (et produisant notamment les carburants des fusées et missiles!).
Mais de fait ce type de catastrophes nucléaires a toujours existé dans le cadre de la course au profit, comme le montre l’explosion qui a eu lieu en Inde à Bhopal (état du Madhya Pradesh) survenue la nuit du 3 décembre 1984. L’explosion d’une usine de pesticides a dégagé 40 tonnes d’isocyanate de méthyle dans l’atmosphère de la ville, tuant entre 16 000 et 30 000 personnes, dont 8 000 la première nuit. Aujourd’hui encore la pollution provoquée par l’explosion continue d’empoisonner (on peut voir des photos ici).
Et tout comme pour l’impunité de Total pour AZF, le PDG de l’usine de l’époque, Warren Anderson, est accusé d’homicides pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s’être présenté à la Cour lors d’un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l’état de New York.
Tout fonctionne en cercle fermé; tout ce qui concerne l’énergie est surveillé, contrôlé, inaccessible à tout souci démocratique. On nous a menti pour Tchernobyl prétextant que le nuage radioactif s’était arrêté juste aux frontières de la France, et on continue de mentir afin de vendre le nucléaire destructeur de la Nature.
Par ailleurs, samedi aux Etats-Unis, à la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, une fuite radioactive s’est produite, sans causer de dommages sur les personnes travaillant dedans à ce moment.
Cette centrale fit déjà parler d’elle en faisant la « une » des journaux du monde entier en 1979, le coeur du réacteur ayant en partie fondu! L’accident à Three Mile Island devint synonyme des dangers de l’énergie atomique et contribua à freiner la progression de ce secteur industriel aux Etats-Unis.
Au moins les Etats-Unis tirent leçon de leurs erreurs et des dangers du nucléaire, contrairement à la France de Sarkozy qui affirme de manière irresponsable la primauté du nucléaire !
Refusons ces bombes à retardement destructrices de toutes formes de vie !