Corrida et anti-mondialisation?

Voici un « courrier de lecteurs » que l’on nous a fait parvenir, publié dans le journal gratuit « Metro » dans sa version parisienne, dans l’édition du 25 mai 2010.

Ce « courrier » est vraiment très intéressant, et nous pensons que toutes les personnes pour la libération animale doivent comprendre l’importance de ce genre de raisonnement, pour pouvoir bien le combattre.

Si le thème est en effet classique, la forme se veut par contre bien agressive, et même contestataire… Mais voici ce « courrier des lecteurs », qui parle de lui-même :

La corrida contre la mondialisation

SPORTS. L’élevage des taureaux destinés à la corrida permet la survie de cette espèce. Sans corrida, il n’y aurait plus d’élevage.

Cela permet également de préserver les milieux sauvages : en effet, les taureaux sont élevés sur des terres destinées à l’agriculture industrielle.

Se mobiliser contre la corrida c’est aussi se mettre en contradiction avec la volonté de lutter contre la mondialisation et de préserver la diversité culturelle.

Évidemment, de tels propos sont lamentables et même parfois incohérent, mais ce qui est intéressant, c’est de retrouver un discours « localiste », en faveur d’une soit-disant identité locale, ou bien régionale, ou nationale.

Il y a un discours de repli sur soi : puisque la mondialisation c’est mal, alors défendons nos « valeurs. » La libération animale n’a donc aucune valeur, car ce qui compte c’est uniquement ce qu’on a autour de nous.

La crise est prétexte au refus de l’universel, du global, du général, au profit d’une apologie du particulier. Dans ce genre de faux raisonnement, il ne s’agit pas de sauver toute la nature, mais « notre » nature, il ne s’agit pas de critiquer l’exploitation animale, mais celle qui ne correspond pas à « notre » culture, etc.

Cela souligne vraiment à quel point la libération animale doit souligner le fait que tous les animaux sont concernés… et va donc nécessairement de pair avec la libération de la Terre.

Soit on comprend les enjeux à l’échelle de la planète, soit on ne peut pas avoir une vision d’ensemble satisfaisante!