Lorsque nous parlons de Gaïa, il y en a qui ont du mal à percevoir la réalité de ce concept. Mais justement, à défaut d’aller dans le bon sens, la réalité des phénomènes se déroulant sur notre planète montre à quel point tout est lié.
Ainsi, au Chili, le début de la saison de la pêche a provoqué la mort de milliers d’oiseaux.
Théoriquement, il n’y a pas de rapport, et pourtant. Cependant, Gaïa n’étant pas un concept, mais une réalité, ce qui ne semble pas lié peut l’être, l’équilibre planétaire étant très complexe, ou en tout cas trop complexe pour une humanité dénaturée et les raisonnements anthropocentristes.
Ce qui s’est passé est simple à comprendre : lorsque les pêcheurs attrapent les poissons, en l’occurrence surtout des anchois, les oiseaux en profitent.
Or, ils s’emmêlent dans les filets. Et les pêcheurs ne font rien pour les libérer. On a ainsi 2000 oiseaux retrouvés mort sur cinq kilomètres de plage autour de Santo Domingo, sur le littoral centre du Chili. Des centaines d’autres avaient déjà été retrouvés ailleurs.
Les oiseaux concernés sont des pétrels gris, des pélicans, des fous de Bassan et des cormorans guanay.
Au Pérou, on a il y a peu retrouvé également des milliers de dauphins et d’oiseaux marins, surtout des pélicans, morts sur les plages. Là-bas, par contre, la raison semble inconnue, mais les experts donnent comme raison le réchauffement climatique et le phénomène météorologique El Niño. Un phénomène météorologique lui-même influencé par le réchauffement climatique, d’ailleurs.
Les partisans du « développement » tel qu’il existe aujourd’hui arguent que, si on prend cela en compte, alors « on ne peut plus rien faire » et on en reviendrait à la bougie. Mais c’est bien entendu totalement faux, et surtout absurde parce que cela donne l’impression illusoire que l’humanité pourrait exister à côté de Gaïa.
Il est évident que dans les prochaines décennies, on considérera les 2-3 derniers millénaires comme des années d’infantilisme humain, des années où les humains se sont crus indépendants, choisis par un hypothétique Dieu, pouvant faire ce qu’ils voulaient, comme ils voulaient.
Et cela, surtout en méprisant ouvertement les conséquences. Car là, on va droit dans le mur (un mur naturel pour le coup), tout le monde le sait, mais il n’y a pas encore la maturité pour un changement global, qui s’annonce pourtant inévitable.