Des araignées triomphent de 65 000 voitures, en réponse à l’invasion humaine

Cela pourrait être une information simplement anecdotique, et en tout cas ce n’est pas quelque chose à laquelle on prête attention, de prime abord. Pourtant, quel symbole !

Car ce n’est pas moins que dans trois pays (États-Unis, Canada, Mexique) que le constructeur automobile Mazda est obligé de rappeler 65 000 voitures.

Les berlines de luxe Mazda 6 ont en effet été vaincues par Gaïa, sous la forme d’une araignée : la cheiracanthium (en anglais la « yellow sac spider »). On peut voir ici une vidéo montrant cette arachnide .

Rappelons ici brièvement et au passage que les araignées ne sont pas des insectes. Leur famille (au sens large et de classification), celle des arachnides, rassemble les araignées, les scorpions et les acariens.

On connaît pour l’instant 80 000 espèces d’arachnides, dont 50 000 d’araignées, et malheureusement cette famille en général est ô combien victime d’une pensée humaine rétrograde et destructrice.

En tout cas, là, une « simple » araignée a mis échec et mat une grande « avancée tehnologique » (ou soit disant!) : une grosse voiture.

Voici la raison : les araignées du type cheiracanthium s’installent dans les tuyaux de la voiture qui servent à capter les vapeurs d’essence.

Elles bloquent le fonctionnement de ces tuyaux, en faisant un nid. Le résultat en est des fuites de carburant et un risque d’incendie.

On a découvert une vingtaine de cas depuis 2009, et seulement ces voitures sont concernées ! L’être humain qui s’imaginait dominer la « mécanique » Gaïa en a été pour ses frais !

Notons au passage le commentaire pathétique du porte-parole de Mazda : « Il ne semble pas y avoir de raison particulière pour laquelle elles ont choisi la Mazda 6. Elles aiment apparemment son vroum-vroum ! »

Plus sérieusement, cet exemple de voiture ayant des problèmes en raison d’une araignée est quelque chose de très grave. Car cela ne signifie pas seulement que sur le plan technique les êtres humains sont prétentieux et doivent être remis à leur place.

Non, cela signifie aussi que les humains envahissent de plus en plus l’espace où vivent les animaux, au point que ceux-ci rentrent inévitablement en conflit avec cette invasion.

Pour qu’on en arrive à un phénomène aussi « étrange », aussi « à part », on peut s’imaginer l’énorme proportion qu’a cette invasion humaine sur la planète.

Des conflits de ce genre ont existé dès le départ, et se sont surtout généralisés avec la colonisation qui a amené des déplacements d’animaux, comme par exemple avec les cafards.

Mais désormais, c’est toute la planète qui de manière ininterrompue est le lieu d’une bataille meurtrière. Aussi « anecdotique » que l’exemple de la voiture de Mazda puisse avoir l’air, ce qu’il y a derrière est d’une dimension terrible dont il faut avoir absolument conscience.

Avec comme idée : la planète doit redevenir bleue et verte!

L’étonnante construction florale de l’abeille Osmia avosetta

Sur LTD, nous disons régulièrement que connaître les cultures animales fait partie intégrante du véganisme.

Il ne s’agit pas donc de ne pas se « borner » à la défense des animaux tués et consommés. Il faut s’ouvrir à toute la nature!

La culture végane passe donc non seulement par les adoptions en refuge (par exemple), mais aussi par une connaissance du monde animal (et végétal) sauvage.

Il s’agit de construire une nouvelle sensibilité, un nouveau type d’humanité, à l’opposé de ce que la société exige de nous.

A ce titre, nous avons déjà parlé des talents (artistiques) que possèdent les oiseaux, tel l’exemple de l’oiseau lyre qui reproduit les sons de son environnement, ou tel le jardinier brun qui décore le lieu de séduction ou bien encore les spectaculaires parades nuptiales des oiseaux de paradis, qui sont décrites ici.

Eh bien le monde des invertébrés n’est pas en reste : en Turquie, les abeilles solitaires Osmia avosetta confectionnent des nids sous la terre…

Nids qui ont la particularité d’être créés avec des enchevêtrements de pétales de fleurs, que l’abeille coupe directement sur la fleur.

La première couche de pétales est  recouverte d’une couche d’argile, qui est à son tour recouverte d’une seconde couche de pétales. Le tout étant amalgamé avec le nectar des fleurs, qui sert alors de colle.

La construction s’étale sur 1 à 2 jours et pendant ce temps la femelle abeille peut construire jusqu’à 10 cocons.

Une fois le nid finit, la femelle y dépose une larve et ferme l’ouverture du nid laissant ainsi l’œuf se développer durant 10 mois, jusqu’à l’éclosion printanière…

La réalisation de ce type de cocon permet de garder un taux d’humidité relativement élevé et de conserver nectar et pollen qui alimenteront la larve.

Les images de ces constructions ne laissent aucun doute quant à l’ingéniosité des insectes.

Il devient alors nécessaire de rappeler que les produits issus de la ruche sont volés aux abeilles – par exemple, le miel stocké leur sert de nourriture pour les périodes climatiques difficiles. Les abeilles travaillent dur pour récolter le miel qui est leur nourriture.

Et rappelons également que la pollution est une menace terrible pour les abeilles. Sur Arte sera justement diffusé ce soir un documentaire à ce sujet: « Le mystère de la disparition des abeilles », à 20h35.  Un grand dossier existe sur le site d’Arte (avec également un chat en direct de prévu en même temps que la diffusion), ce documentaire sortant en DVD le 20 mai .