« C’est un être entier, qui mérite le respect »

Voici un article vraiment très intéressant et bien documenté de la Voix du Nord. Nous avons à maintes reprises parlé de cette culture populaire consistant à enterrer les animaux dont on a la responsabilité, et quoi d’étonnant à ce que cela se retrouve fortement ancré dans le Nord, région très populaire.

A LTD, nous accordons une grande importance à ce phénomène, évidemment directement parce qu’il nous touche, en tant qu’activistes prônant l’adoption, mais aussi parce que cela prouve que l’humanité, malgré ses prétentions, ne peut tout simplement pas mener à la guerre à la Nature.

Le témoignage suivant est populaire et authentique, il est très émouvant.

Forest-sur-Marque: le nombre de candidats au Paradis des animaux en élévation constante

Les propriétaires d’animaux de compagnie sont de plus en plus nombreux à venir enterrer leur chien, chat, voire lapin au Paradis des animaux. Une quinzaine d’inhumations ont lieu chaque mois dans ce cimetière unique dans le département.

Même lui n’en revient pas : « Vous verriez le samedi et le dimanche, y’a des fois plus de monde ici qu’au cimetière humain à côté. ­» Gérant depuis trois ans du Paradis des Animaux, créé par son oncle en 2003, Jean-Michel Desmulliez est un homme occupé. «­ Je fais une quinzaine d’enterrements par mois, raconte-t-il. C’était pas du tout le cas au départ, et ça augmente tous les ans. »

Le Paradis des animaux se situe au bout d’une voie pour le coup pénétrable, au 167, Rue principale, à Forest. Plus de 400 bêtes à poils ou à plumes y reposent en paix sous les 3­000­ m² de verdure. « J’ai l’autorisation pour m’étendre sur 9­000 m², précise le Saint-Pierre local. Pour l’instant je ne l’utilise pas car il reste de la place, mais ça va devenir assez urgent. ­» Les «­ clients­ » viennent de la métropole, mais aussi de l’Avesnois, l’Arrageois, le Valenciennois ou la Belgique.

Il n’existe que deux cimetières de ce type dans la région,­ l’autre se situant à Saint-Martin-Boulogne. Sans surprise, l’immense majorité des éternels résidants sont chiens et chats.

« Mais il y aussi quelques lapins, des cochons d’inde, des tourterelles, des rats », énumère Jean-Michel Desmulliez. Lequel reçoit aussi «­ énormément de sollicitations pour des chevaux » : « Malheureusement, c’est impossible, vous ne voyez pas le trou qu’il faudrait faire ? »

Nom de famille

Le coût de l’inhumation et de l’emplacement s’élève à 99­ €. Mais le défunt peut aussi être enterré dans un cercueil, dont les prix varient selon la taille, la nature du bois (sapin ou chêne), et la présence ou non de capiton. Certains maîtres ou maîtresses optent pour le caveau (459­ €) afin d’ensevelir plusieurs animaux, d’autres y ajoutent des pierres tombales, et surplombent le tout d’objets funéraires.

En vogue, la petite lampe à énergie solaire qui s’éclaire la nuit. « ­Il y a aussi un phénomène que je rencontre depuis environ un an, ce sont les gens qui font graver leur nom de famille à côté du prénom de l’animal », observe le quinquagénaire.

En fait, la seule chose défendue est l’affichage de signes religieux ou confessionnels extérieurs. Mais Jean-Michel Desmulliez s’accommode des rites de chacun. «­ L’autre jour, des gens de confession musulmane sont venus enterrer leur chien, raconte-t-il. Il était enveloppé dans un drap blanc, avec une cordelette, et ils ont rebouché avec les mains. Je m’adapte à tout. »

Un Grec vivant à Lille a quant à lui demandé une stèle en forme de chat, avec des inscriptions en français et en grec gravées à la feuille d’or, que le gérant du Paradis des animaux a dû commander à un marbrier du sud de la France­ : ­« ­Le monsieur ne parlait pas un mot de français, j’ai dû faire venir une interprète.­ »

Outre l’absence de concurrence, l’une des raisons du succès du Paradis des animaux vient sans doute de la compassion naturelle dont fait preuve Jean-Michel Desmulliez, dont le bureau est orné d’une photo de ces deux chiens. « ­Il faut savoir être à l’écoute des gens, les accompagner dans ce moment difficile », résume celui qui, dans une autre vie, était directeur commercial pour des concessions non pas funéraires, mais automobiles.

Dans son petit local, une pièce remplie de petits cercueils est mise à disposition le jour des enterrements : «­ Les gens peuvent se recueillir avant l’inhumation, indique-t-il. Je les laisse tranquille. Ca peut durer 10 minutes, une heure, même deux heures…» Une éternité.

«C’est comme un membre de la famille»

C’est un petit carré de terre entretenu avec soin et surplombé de fleurs, de bibelots et d’une plaque. Ci-gît Max, un caniche disparu le 14 décembre 2012. Mohamed et sa maman Viviane ont appris l’existence du Paradis des animaux par le vétérinaire qui a euthanasié leur animal de compagnie, et n’ont pas hésité. « J’ai gardé mon chien pendant 14 ans, raconte la maman, on ne voulait pas l’incinérer. »

Mohamed et Viviane ont donc déboursé pas loin de 500 € pour inhumer dignement leur compagnon, qui repose aujourd’hui dans un cercueil en pin capitonné. « On a même fait une plaque qui vient d’Italie, précise le jeune homme, on avait envie de lui faire ce plaisir-là, il méritait bien ça. » « Quand on aime les animaux, reprend Viviane, c’est comme un enfant, un membre de la famille. »

Une question de respect

Un peu plus loin, au-dessus d’un caveau, de la pelouse synthétique, des petits bouddhas, des plantes et des galets blancs. « On a mis ça parce que c’était un chien joyeux », précise Véronique en parlant de Tina, un basset hound – « un chien Télé Z » – mort à la mi-janvier. « On était partis sur une petite tombe simple, puis comme on a d’autres animaux comme ce gros bétail, dit-elle en montrant Elioss, un dogue de bordeaux. On a pris un caveau. »

Après coup, la Wattrelosienne ne regrette pas du tout son choix ni l’effort financier consenti – plus de 400 € –, et vient régulièrement se recueillir sur la tombe de Tina avec sa fille, Amandine. Elle aussi considère que « c’est un être entier, qui mérite le respect » après avoir partagé la vie du foyer pendant dix ans. Elle sait que certains trouvent cette attention ridicule. Elle s’en moque : « Si ça les fait rire, ça les fait rire, moi ça ne me touche pas. Chacun fait ce qu’il veut. »

xGOODFELLASx’s mafia !

xGOODFELLASx’s mafia est un groupe de hip hop du Nord de l’Allemagne…. qui se veut asocial et tatoué.

Le texte oscille ainsi entre une revendication affirmée et ultra provocatrice de la survie violente dans un monde d’asphalte et de violence, et une réflexion poétique froide sur la brutalité d’un monde qui ne va pas en s’arrangeant…

La seule perspective, concrète et en même temps terriblement lointaine, est le mode de vie vegan straight edge et le respect de mère nature. Voici une petite interview à ce sujet.

1. Le hip hop de xGOODFELLASx’s mafia est rude et tourné vers la rue. Quelle réalité cela exprime-t-il ?

La mentalité de toujours lutter, quelle que soit la situation de vie dans laquelle on se trouve. Avoir du respect et se comporter comme un homme, ce qui veut dire gère ton stress tout seul et ne provoque pas de soucis, mais si quelqu’un veut te pisser sur la jambe, alors démolis la personne en question.

2. Quel rôle joue pour vous l’identité vegan straight edge ?

C’est notre mode de vie, pour lequel nous nous sommes décidés il y a quelques années, et pour lequel nous mourrons.

Les drogues, c’est quelque chose pour les faibles, et nous sommes des combattants et marchons dans la vie avec une tête et un esprit clairs, afin qu’on puisse toujours compter sur soi-même et ne jamais perdre le respect de soi-même.

De plus, nous sommes absolument contre l’exploitation de formes de vie plus faibles et avons le respect de mère nature, et donc nous ne pouvons pas avoir sur la conscience d’avoir un animal dans notre assiette pour notre « plaisir. » C’est une décision pour la vie.

3. Quels artistes ont inspiré xGOODFELLASx ? Connaissez-vous le hip hop français?

Au niveau des textes, nous sommes inspirés par notre vie et nos problèmes personnels. Il y a quelques artistes allemands (peu) qui nous ont inspiré, comme par exemple des vieux trucs de Bushido & Azad, mais cela fait longtemps.

De nos jours, nous apprécions beaucoup le rap français. Nos artistes préférés de France sont Seyfu, les vieux trucs de Booba, Grödash, Kamelancien, Zehef, 400 Hyenes etc…

4. Comment voyez-vous le futur pour vous en tant que groupe ?

Il y aura de manière certaine un deuxième album de GFM. Pour le moment par contre, Partisan et Daniel Gun travaillent à leurs projets solo, ce qui contiendra encore certaines surprises.

5. Comment voyez-vous le monde aujourd’hui et dans le futur ? Que pensez-vous du mouvement pour un soulèvement, dans le sens de la libération animale?

Nous pensons que les gens ont détruit ce monde de leurs propres mains, et qu’ils ont simplement perdu le respect des animaux et de la nature.

Personne ne devrait vivre emprisonné, ni les animaux ni les humains ! Aucune prison, libérez tout le monde !

Nous vivons dans un monde de merde ! Il n’en va que de l’argent, tout le reste ne compte pas, que de la merde ! Les valeurs ? Aujourd’hui, il n’y a plus rien de cela. A ce sujet des paroles de nous me viennent à l’esprit, qui décrivent parfaitement cela :

La calotte glaciaire du pôle nord fond, le monde est au bord du gouffre
et tout ce que nous faisons revient comme un boomerang

Trois (ou quatre) stratégies pour la libération animale

On nous a fait part d’une intéressante réflexion au sujet de ce qu’on peut appeler, de manière plus ou moins utopique, la « période de transition. » Utopique parce qu’évidemment, une société végane n’est pas à l’ordre du

jour, ni à court terme ni à moyen terme. Et à long terme… justement, y a-t-il un long terme?

Voici donc les différentes stratégies existantes pour le long terme, présentées bien évidemment sommairement. Mais connaître ces stratégies, au moins dans les grandes lignes, est nécessaire pour toute personne luttant pour la libération animale.

Le premier raisonnement logique: l’abolitionnisme

Quand on devient vegan, le premier raisonnement logique est le suivant: si je le suis devenu, pourquoi pas les autres? Le veganisme est une chose bonne, positive; n’importe qui peut, sans mauvaise foi, reconnaître qu’il s’agit d’une manière de vivre et une idéologie allant dans le bon sens.

Il suffit donc de mettre en avant le véganisme, de faire en sorte que ses principes puissent être aisément connus, et forcément, au fur et à mesure, toujours davantage de gens le deviendront. Les vegans doivent se montrer ouvertEs, disponibles, dans une perspective pacifique d’éducation.
Cette conception est celle de l’abolitionnisme, dont le principal théoricien est Gary Francione.

Deux problèmes se posent cependant, à nos yeux en tout cas. Tout d’abord, il est évident que le véganisme ne progresse pas de manière linéaire. Il y a des avancées… Mais aussi des reculs. Certaines personnes devenues veganes abandonnent et redeviennent végétariennes, ou même omnivores.

Accumuler mécaniquement des gens, pour construire une force morale de plus en plus forte… cela ne marche pas.

Ensuite, de puissantes forces non démocratiques s’opposent à la diffusion du véganisme. Les industries tirent un profit énorme de l’exploitation animale. Ces industries donnent naissance à de multiples associations, regroupements économiques, paient quantité de « chercheurs », de « journalistes » afin de diffuser leur vision du monde.

L’abolitionnisme n’a, dans cette perspective, aucune chance de réussir, même si moralement il apparaît comme étant « idéal. »

En fait, cela a été très vite compris, dès les années 1970. L’abolitionnisme de Gary Francione possède des exigences très différentes des positions de Peter Singer, le premier théoricien de la libération animale.

Mais en pratique, la démarche éducative est la même, grosso modo. Et les frontières ont été très vites vues. Deux réponses principales ont été formulées: une visant à pénétrer les institutions, l’autre à les affronter.

La marche dans les institutions… et son échec!

L ‘exigence d’une prise de conscience de la condition animale a amené depuis les années 1970 la naissance dans chaque pays d’associations connues de l’opinion publique. Ces associations disposent d’une certaine reconnaissance institutionnelle, et en tout cas d’une claire couverture médiatique.

Ces associations n’ont rien contre le véganisme, parfois elles l’assument même comme objectif à long terme (comme PeTA) soit elles n’ont rien contre formellement (la SPA parisienne, la fondation Brigitte Bardot). Mais leur objectif est le mieux-être animal, la protection animale.

Il s’agit ici d’un courant nettement bourgeois, ne concevant même pas que l’on puisse refuser les institutions, qui leur paraissent sinon immuables, au moins totalement incontournables et toutes puissantes.

Bourgeois et donc impuissant: ces associations, malgré des moyens financiers très puissants (des permanents, des millions d’euros…) ne peuvent témoigner d’aucun résultat tangible. Toujours plus d’animaux sont tués dans les abattoirs, aucune progression n’a lieu dans le sens de la libération animale dans l’opinion publique…

Ces associations oscillent d’ailleurs perpétuellement entre un optimisme religieux (nos idées progressent, la civilisation progresse, etc.) et une misanthropie sordide (les gens sont monstrueux, l’humain est mauvais…).

L’ALF: un réformisme armé?

Dans les années 1970, les personnes les plus conscientes socialement ont choisi la voie opposée à celle de la protection animale. Cela a donné le front de libération des animaux.

Ce n’est pas la peine de souligner les innombrables actions menées par l’ALF de par le monde. De ce côté-là, sa démarche a été un succès indéniable. De plus, en libérant directement des animaux, l’ALF a acquis une posture morale impossible à critiquer.

Néanmoins, l’ALF s’est confronté à deux dilemmes, qui sont d’ailleurs encore au centre de ses préoccupations.

Le premier, c’est que finalement l’ALF s’adresse… à ses ennemis. Il s’agit de réformisme armé, de lobbying ultra musclé. Cela peut paraître surprenant dit ainsi, mais c’est une simple constatation et il n’y a pas d’arrière-pensée critique à dire cela.

En pratiquant le sabotage, l’ALF dit: il faut changer de business ou bien on continuera de frapper. Souvent les communiqués de l’ALF s’adressent d’ailleurs directement aux entreprises ou personnes concernées. Il s’agit d’une pression violente et l’ALF ne lutte pas pour la révolution, l’insurrection, le soulèvement populaire (sauf dans sa version sud-américaine).

D’ailleurs les Etats anglais et américain ne s’y sont pas trompés et ayant compris la démarche, ont criminalisé de nombreuses actions légales menées parallèlement à celles de l’ALF (les procès contre SHAC, la loi AETA…).

Puis, la criminalisation a porté sur l’ALF elle-même, et l’exemple des USA est parlant: il y a alors une fuite en avant (des actions de plus grande ampleur, nécessitant un niveau technique plus élevé…), éloignée de la démarche démocratique de l’ALF des origines…

Le second, c’est que les institutions sont solides, très solides. Il a fallu donc élargir le champ des mobilisations: l’ALF est en Amérique (du nord comme du Sud) très poreuse avec l’ELF (front de libération de la Terre). Il y a un esprit d’ouverture à toute la scène social-révolutionnaire, notamment afro-américaine aux USA. Mais tout cela n’en est qu’à ses débuts et en tout cas il n’y a pas d’initiative très large, de masse.

Que fait-on?

Il n’est pas difficile de comprendre que le mouvement pour la libération animale est à la croisée des chemins. Le développement exponentiel du mode de vie omnivore sur le mode « occidental » représente un défi terrible… et terriblement rapide.

Dans ce sens, on peut déjà considérer que la démarche « éducative » n’est pas un levier suffisant. Pour une personne « éduquée » l’exploitation animale en contre-éduque des milliers, avec dans la ligne de mire les gens en Inde et en Chine notamment.

Reste alors deux options. Ou bien on tente d’influer sur les institutions, ou bien on considère que c’est impossible. Il n’est pas un secret que nous considérons que c’est impossible. Les institutions sont clairement inféodées à l’ordre établi, et l’exploitation animale est une composante essentielle de cet ordre établi, de ses traditions… et de ses profits.

Que faut-il faire alors? De manière précise, ce n’est peut-être pas très précis, mais il y a des pistes.

Prenons La Terre d’abord! par exemple. Notre site, ou notre blog si l’on veut, a suscité de l’intérêt, y compris de gens qui ne sont pas d’accord sur tel ou tel point. Eh bien, alors pourquoi ne pas ouvrir d’autres blogs, du même type, un peu du même type, ou bien totalement différent?

Car nous n’avons rien contre les blogs qui parlent de recettes de cuisine, cela a son importance, mais pour autant les besoins culturels sont énormes… Et si le véganisme peut avancer, c’est avec un ancrage local, en se confrontant aux réalités locales. On ne peut pas lutter pour le véganisme totalement de la même manière dans toute la France, car sur le plan culturel il y a des différences parfois fortes.

Dans tel endroit la corrida sera un obstacle essentiel, dans tel autre endroit ce seront les chasseurs et leur hégémonie. Dans tel endroit la pollution de l’industrie agro-alimentaire sera un thème incontournable, dans tel autre la santé des habitantEs d’un quartier populaire.

L’exploitation aninale a créé une société à son image… A nous de savoir faire vivre les utopies et la libération animale!

L’éruption de l’Eyjafjöll

Après 187 ans de repos, le volcan Eyjafjöll (ou Eyafjalla) s’est remis en éruption, rappelant aux humains que Gaïa est vivante.

Le magma fluide à plus de 1 000 °C rencontre la glace et se vaporise, alors que l’éruption projette dans le ciel des particules très fines, et ce jusqu’à 8 000 mètres d’altitude (mais cela peut monter jusqu’à 20.000 m).

Ces cendres nuisant à la visibilité et pouvant perturber les réacteurs des avions, le résultat en a été que 6.000 vols ont été annulé, dans le Nord de l’Europe: en Irlande, en Grande-Bretagne, en Norvège, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Belgique et en France (Calais, Merville, le Touquet, Dieppe, Cherbourg, Amiens, Lille, Valenciennes, Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Quimper, Rennes, Caen, Strasbourg, Vatry, Reims, Metz, Beauvais, Pontoise, Toussus-le-Noble d’Orly, Roissy Charles de Gaulle et le Bourget).

Pour comprendre ce que cela signifie par rapport à l’économie mondiale, on peut profiter de cette très intéressante animation vidéo représentant le trafic aérien mondial pendant 24 heures. Il suffit de penser que tous les trajets dans le nord seront bloqués.

En Islande même, 800 personnes ont été évacuées dans la région autour du volcan, en raison des inondations. Le glacier lui-même devrait fondre en quelques jours.

La route principale de l’Islande (à une seule voie par sens, et qui fait le tour de l’île) a été percée en trois endroits pour laisser passer les eaux boueuses.

Ci-dessous, deux photos du glacier, la première de septembre 1992, la seconde du 30 mars de cette année, alors que le volcan avait commencé à s’activer le 20 et que nous sommes déjà le 16 avril, la situation ayant encore évolué depuis.

Voici des photos de l’éruption. On peut également voir une vidéo ici.

Vidéo sur les gallodromes

Le quotidien Le Parisien met une ligne une vidéo de reportage sur les combats de coq, interdit en Europe dans le Nord Pas de Calais. Le texte de présentation est très parlant:

Interdits en France et en Europe, les combats de coqs sont pourtant toujours légaux dans le Nord, le Pas-de-Calais et dans les DOM. Une tradition ancestrale venue d’Espagne et qui continue à se transmettre de père en fils. Exemple de coqueleurs (ou cpqueleux) du Nord, qui « jouent » leur animal dans des gallodromes. Si une poignée d’entre eux ont bien voulu témoigner face à la caméra, d’autres en revanche ont préféré rester plus discrets.

« Tradition ancestrale »: de la pure invention.

« De père en fils »: on voit bien le rapport avec la domination masculine.

« Ont préféré rester plus discrets »: cela montre bien que cette pratique barbare écoeure plus que la majorité!

L’écosystème est bouleversé et l’impact dans la mer

Ici un article très intéressant concernant la taille des poissons devenant plus petite en raison du réchauffement climatique. L’évolution ne s’est pas arrêtée, tout se transforme, mais cette fois l’évolution rime avec destruction, en raison des effets négatifs de l’activité humaine.

Les eaux chaudes, globalement, sont peuplées d’organismes plus petits que les eaux froides. Mais de là à penser que les poissons des eaux européennes, sous l’effet du changement climatique, avaient perdu la moitié de leur masse corporelle… il y a un pas que peu de scientifiques auraient osé franchir. C’est pourtant ce que tend à prouver un travail d’envergure, publié lundi 20 juillet dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (revue PNAS).

Menée depuis deux ans par une équipe du Centre français de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement (Cemagref), en collaboration avec l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel (Allemagne), cette étude concerne les populations de plusieurs rivières et fleuves français, auxquelles s’ajoutent celles de la Baltique et de la mer du Nord. Soit une trentaine d’espèces au total, sur lesquelles les chercheurs ont procédé à une analyse des données publiées au cours des trente dernières années. Leurs conclusions : qu’il s’agisse des barbeaux, des truites ou de toute autre espèce, les poissons ont perdu en moyenne 50 % de leur masse corporelle en un quart de siècle.

Déjà responsable d’avoir déplacé vers le nord les flux migratoires des poissons, et d’avoir rendu plus précoce la saison de leur reproduction, le réchauffement climatique est-il ici le seul incriminé ? « Dans chaque milieu pris isolément, on peut attribuer ces décroissances de taille à plusieurs paramètres, physiques, chimiques ou humains.

Mais le seul facteur de pression auquel sont soumis tous ces milieux, c’est l’élévation de température », précise Martin Daufresne, écologue au Cemagref et principal auteur de ces travaux. Une expérimentation menée sur du plancton animal et végétal a en effet permis de vérifier que le réchauffement climatique suffisait bien, à lui seul, à réduire la taille des organismes observés.

Quelles sont les causes biologiques de cette évolution ? « Un individu peut être petit pour trois raisons : parce qu’il appartient à une espèce de petite taille, parce qu’il est jeune, ou parce qu’il est petit pour son âge », résume M.Daufresne. Trois scénarios non exclusifs les uns des autres, mais dont l’importance relative n’a pas encore pu être déterminée.

Cette réduction de taille traduit-elle un changement adaptatif ? Une fragilisation de la faune marine ? Est-elle généralisable à d’autres espèces, aux oiseaux, aux mammifères ? « Se donner les moyens de répondre à toutes ces questions doit aujourd’hui être une priorité », insiste l’écologue. Rappelant que les grandes espèces sont aussi les plus prédatrices, et qu’elles risquent d’être les plus sensibles au réchauffement, il ajoute qu’on ne peut exclure de voir ces chaînes alimentaires se déstabiliser, et d’assister « à une explosion de petites espèces jusqu’alors contrôlées par leurs prédateurs ».

Umeå et son rôle dans l’émergence de la culture vegan straight edge

L’action qui a eu lieu en Suède à Umeå mérite d’être particulièrement mentionnée. Evidemment, la destruction par les flammes d’un club de chasseurs (voir les photos ici) n’a rien de particulièrement original pour la Suède, où le Front de Libération des Animaux est fort, tout autant que le véganisme.

Mais justement, la ville d’Umeå n’est pas n’importe quelle ville: elle est la principale ville du nord de la Suède. Le nord de la Suède n’a que peu d’habitants, sa tradition politique est très à gauche, très marquée par le communisme, en raison de la grande base ouvrière (en fait la Suède s’est enrichie avec sa neutralité pendant la seconde guerre mondiale, grâce aux minerais du nord). C’est également en pleine Laponie, et les Samis (vrai nom des « Lapons ») ont été et sont encore opprimés.

Et cette ville d’Umeå justement est devenue dans les années 1990 le bastion du mouvement straight edge, en tout cas en Europe, si ce n’est dans le monde. La Suède a peut-être le seul pays véritablement marqué par la scène vegan straight edge, qui a existé à un moment comme véritable alternative culturelle. Si le mouvement s’est essoufflé, le veganisme et le mode de vie straight edge forment encore une grande tradition.

L’une des figures culturelles de cette scène vegan straight edge d’Umeå a été le groupe Refused, notamment avec son album The Shape of Punk to Come. Le nom de la ville est également celui d’un album du second groupe de référence du « northcore straight edge »: Final Exit.

Billy Graziadei, du groupe hardcore Biohazard, a affirmé à cette époque: « Umeå est la capitale du hardcore en Europe. Nous aimons cet endroit. Je pense que les groupes d’Umeå  croient en ce qu’ils chantent plus que dans n’importe quelle autre endroit du monde. Et je ne pense pas qu’aux groupes Straight Edge comme Refused, Doughnuts et Final Exit. Il y a une honnetêté dans la musique ici qui est connue dans le monde entier. Ils savent ce qu’ils veulent. »

A noter que la Laponie suédoise, toujours dans la même veine contestataire, a également produit le « Kängpunk », le punk des bottes, punk ultra rapide (influencé par le « disbeat » à la Discharge) extrêmement critique par rapport à la société et très engagé.