Nous avons besoin d’une, dix, cent Operation Thunderball. Car à défi planétaire, réponse planétaire : seule une humanité unifiée est capable d’être elle-même, en se plaçant au service des animaux, de la Nature. Cela doit devenir son identité, sa fonction !
L’Operation Thunderball s’est tenue tout le long du mois de juin et elle a été rendue publique hier par Interpol. Il s’agit d’une opération contre le trafic d’animaux sauvages, mais aussi de plantes et de bois, menée dans 109 pays ! C’est la preuve d’une tendance irrépressible à la fusion de l’humanité dans son rapport à la planète.
Voici le tableau fournir par Interpol pour symboliser ses résultats. On notera qu’en plus des animaux, on a bien les plantes (2600) et le bois (ici l’équivalent de 74 camions).
Par contre, évidemment et malheureusement, il y a la comptabilité macabre d’éléments d’origine animale (ainsi 545 kilos d’ivoires, 10 000 éléments provenant de dauphins, de requins, de coraux…).
Les chiffres sont terribles, mais il faut bien saisir qu’ils ne sont qu’une goutte d’eau dans une souffrance d’ampleur inimaginable. Le marché du trafic d’animaux est évalué à entre 5 et 23 milliards de dollars, en toute illégalité.
La passivité est de rigueur. Une étude de 2018 de l’association IFAW avait montré qu’en un an il était possible de trouver en France et en Allemagne 3 312 annonces sur internet proposant 8 244 animaux sauvages menacés ou en danger.
Seule une conception planétaire permet de saisir le problème et de poser les moyens de le résoudre. Interpol a d’ailleurs mené l’année dernière l’Operation Thunderstorm, dans 93 pays, et auparavant l’Operation Thunderbird.
Voici des images de crimes dévoilées dans l’Operation Thunderstorm. Ici, dans un container, 4100 tortues de Horsfield (ou encore « russe », ou encore « des steppes ») sont amassées. Elles viennent du Kazakhstan, ces tortues vivant dans des zones de montagne ou bien les dunes de sable.
On notera que c’est une espèce protégée… mais qu’on peut en acheter en France comme « animal de compagnie » !
Voici une image d’Inde, où l’on voit pareillement comment les animaux sont entassés dans des conditions terrifiantes. Ce sont des marchandises pour ceux qui les utilisent, rien de plus.
Sur cette photographie, on voit une policière chilienne en train d’ausculter un conure à long bec, un oiseau vivant dans ce pays.
Ce flamant nain est quant à lui en Inde, intercepté au Maharashtra. Il était en vente dans un magasin d’animaux « de compagnie ».
Nous ne montrons normalement ce genre d’images, mais c’est sans doute nécessaire ici pour donner un exemple terrible. Il s’agit de peaux de crocodiles, trouvés en Grande-Bretagne. Il est important de ne pas attribuer au trafic une nature simplement « asiatique » ou quoi que ce soit de ce genre. Le trafic va et part aussi depuis les pays les plus riches, car c’est une question de goût décadent et de profit.
D’ailleurs, ce bébé lion a été trouvé au Bengale, alors qu’il allait rejoindre la Grande-Bretagne. Face à une telle dimension internationale, il faut une réponse internationale, et implacable.
Ce bébé Langur a également été trouvé dans la même zone.
Autre exemple : le corail ici trouvé en Italie provenait de Grèce et avait comme destination la France. Les responsables ne sont pas qu’en Grèce : ils sont aussi en France, avec ceux qui importaient et ceux qui comptaient acheter !
La photo suivante a été prise en Équateur dans le cadre de l’Operation Thunderball. On y voir un mazama rufina, un cerf vivant dans les Andes de ce pays.
Ici, il s’agit de la Dalbergia melanoxylon, une plante à fleurs qu’on trouve dans de nombreux pays africains, ici au Kenya. Elle est pratiquement menacée.
Sur la photo suivante, on voit comment en Chine le trafic utilise des caches. Ici, il s’agit de pangolins décédés, de pattes d’ours, d’os de léopards…
Les biens suivants ont été interceptés en Espagne. Ils étaient en vente en ligne. Les peaux utilisés sont celles de jaguar (en haut sur la photo), de léopard (en bas), de lynx (derrière).
Ces hippocampes décédés ont été trouvé à Singapour (au moyen de rayons X lors d’un contrôle). Ils provenaient d’Indonésie et devaient aller au Vietnam.
Voici un dynaste Hercule, dont la corne des mâles est particulièrement grande. Cet insecte a été trouvé en Équateur, avec de très nombreux autres, une véritable « collection ».
Ces pléco-zèbres, décédés ont été trouvés au Brésil, pays qui les a exportés en masse pour les aquariums, faisant qu’il est menacé. Beaucoup meurent évidemment lors du transport. La photographie du dessous montre par quel moyen celui-ci a lieu.
Voici une autre photographie montrant le transport d’oiseaux, ici en Équateur.
En juin, Interpol avait également pour la première fois fait un grand appel de recherche pour trouver des criminels liés au trafic d’ivoire et de bois.
Il ne peut ici y avoir que deux idées comme conclusion. Il faut que ces opérations se systématisent et qu’elles soient implacables. Seule une humanité unifiée, cessant sa guerre en son sein et posant un rapport positif à la planète, pourra amener la cessation de la guerre à la Nature (dont l’humanité est un simple élément) et le travail de protection que l’humanité doit assumer.
Il ne s’agit pas de « préserver » la vie, mais bien de la défendre, de permettre son expansion, d’en faire le sens de l’existence. L’humanité ne peut exister à l’avenir que comme vecteur de cette défense, c’est là sa nature même désormais.