Une suite du méga-procès en Autriche

Le méga-procès des activistes en Autriche s’est soldé sur une victoire totale (voir ici). Il a été tenté de prolonger cette victoire en portant plainte contre… la police elle-même, plus exactement contre la police « politique. »

Le but: montrer que le procès a été monté de toutes pièces afin de casser le mouvement. Et les activistes ont été aidé ici par le club parlementaire des Verts (très « alternatifs » en Autriche).

La plainte se fondait sur l’argument suivant: la police avait envoyé une « taupe » dans l’association VGT (nous en avions parlé ici).

Puisque cette personne, qui a participé à de nombreuses activités de l’association et engageant même une relation intime avec un activiste, a été envoyée en « mission », cela aurait dû être mentionné dans l’enquête aboutissant au procès.

Bien entendu cependant, la police a tout simplement « oublié » cette « mission », qui a pourtant duré seize mois! Pendant plus d’une année, la « taupe » en question n’a en effet rien remarqué comme activité « illégale » et cela ne servait en rien à la police, en dédouanant même les activistes…

La police a donc enlevé l’enquête du dossier remis au procureur… Une preuve, pour les activistes, que le dossier était un dossier politique à charge et uniquement à charge.

Plainte a donc été portée, et ce premier août celle-ci n’a pas été acceptée, étant jugée irrecevable.

De manière assez folle, le procureur a expliqué que la cour aurait très bien, si elle l’avait voulu, inviter la « taupe » à la barre.

Ce qui ne tient pas debout, car la cour n’était (officiellement) pas au courant de cette histoire, puisque l’existence de la « taupe » n’était pas mentionnée dans le dossier de la police… Elle a été découverte par un détective privé engagé par la défense.

L’argument pour empêcher la plainte ne tient donc pas du tout.

Le procureur a également considéré que les difficultés qu’a eu la défense pour avoir accès au dossier n’avaient pas été causées par la police, qu’il n’y avait pas de règles établies à ce sujet.

Bref, l’État autrichien a décidé d’écraser cette histoire. Et naturellement, que cette plainte soit déboutée en plein milieu de l’été, début août, vise à étouffer l’affaire.

De leur côté les activistes poussent pour que des chercheurs et des universitaires se saisissent de cette affaire pour l’étudier et en faire un « cas d’école » de la répression.

Lettres depuis la prison de Silvia, Bill, Costa et Marco

Il y a quelques jours nous parlions du procès en Suisse contre des activistes. Une brochure en ligne est disponible, rassemblant des textes de luttes et leur vision du monde (attention la brochure est en version impression, donc les pages ne sont pas dans l’ordre linéaire).

Une vision du monde au croisement de l’anarchisme, du primitivisme, de l’insurrectionnalisme le plus ouvert (jusqu’aux communistes), parfois de la libération animale… Il n’est pas difficile de voir la dimension sentimentale et l’aspect parfois très pessimiste ou négatif.

 

Voici le texte de présentation de la brochure:

Nous avons ressenti la nécessité de nous lancer dans ce travail de traduction car dans la réalité suisse au delà des murs des prisons, de la censure de l’appareil répressif, nous sommes confronté-e-s à des fortes barrières linguistiques.

Le système carcéral et le monde qui en a besoin veut faire taire les contestataires, nous voulions faire circuler ces lettres pour que Silvia, Billy, Costa et Marco ne soient pas réduit-e-s au silence, que nous partagions qu’une partie ou l’ensemble de leurs idées. Plus que leurs actes, ce sont leurs idées qui font peur à l’État, leur/notre seule présence est considérée comme criminelle ou dangereuse et nous ne voulons pas entrer dans le jeu de la répression.

Face à l’ enfermement, la correspondance est un des moyens les plus importants pour rester actifve-s, pour continuer à participer aux luttes en développant un lien entre dedans et dehors. La solidarité est notre arme !

Février-mars 2011.

 

Verdict du procès en Suisse de Billy, Costa et Silvia

Le procès en Suisse de Costantino Ragusa, Silvia Guerini, Luca « Billy » Bernasconi a donc eu lieu un après leur tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM de Rüschliko, près de Zurich (alors en construction).

Immédiatement, les avocats ont protesté contre la mise en isolement depuis plus d’une année. Un avocat a même fait cette précision affreuse :

« Ils ne disposent d’aucun contact avec l’extérieur et n’ont même plus la notion du temps puisque leurs montres leur ont été enlevées. »

C’est dans cette atmosphère que le procès a eu lieu, alors qu’à l’extérieur étaient rassemblées des personnes sympathisantes.

Le procureur fédéral a requis mercredi des peines fermes de 3 ans (pour Silvia), 3 ans et trois mois (pour Billy) et 3 ans et demi (pour Costa). Il a rappelé que les deux hommes sont des récidivistes et a expliqué au sujet des personnes accusées que :

« À proximité de leur but, ils ont été stoppés par la police routière zurichoise qui a découvert leur chargement et les a arrêtés. Il s’agit donc d’un attentat déjoué de justesse mais qui aurait pu avoir de graves conséquences. »

Il expliqué que l’action devait être revendiqué par « Earth Liberation Front (ELF) Switzerland », puisqu’on a retrouvé dans la voiture 31 lettres de revendication siglées ainsi et revendiquant justement l’action.

Les avocats (Marcel Bosonnet, Claude Hentz et Christian Meier de Zurich) ont rejeté cette interprétation et souligné que l’organisation a été organisé par l’Etat italien, la police zurichoise faisant sembler d’exercer un contrôle de routine.

Ils ont demandé l’acquittement, également en raison du fait que l’expert en explosif n’a pas pu formellement prouver que le matériel saisi pouvait réellement causer d’importants dégâts (il s’agissait de 476 grammes d’explosif, du matériel d’allumage, du gaz propane et de l’essence).

Finalement, les trois personnes accusées ont été reconnuEs coupables d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et dissimulation d’explosifs.

Les peines vont de trois ans et quatre mois à trois ans et huit mois.

La fin du procès des activistes en Autriche

Le procès des activistes en Autriche a pris fin hier et le résultat est l’annulation des accusations. C’était le 95ème jour de procès, 14 mois après son début, et aucune accusation n’a tenu, malgré les constructions abracadabrantes de l’État autrichien qui voulait « prouver » l’existence d’une « organisation mafieuse. »

L’annulation des accusations n’est pas encore officielle : le procureur a encore trois jours pour décider s’il veut continuer le procès et le ministère de l’intérieur peut relancer la machine. Mais il n’y a aucun commentaire officiel, sur ce qui se conclut sur un fiasco pour la répression.

Et même la juge, d’une agressivité sans pareil lors du procès, a expliqué que le procès avait été le plus grand défi de sa vie et qu’elle espérait que l’annulation serait acceptée par l’État. Il faut dire que dans un État policé et conservateur, la résistance déterminée d’activistes bouleverse les règles traditionnelles…

De plus, à son arrivée hier à neuf heures du matin, elle s’est faite accueillir par 150 personnes, dont un groupe de samba et d’autres jetant des confettis, notamment sur elle, pour célébrer la victoire à venir. « C’est désagréable » a-t-elle dit. A quoi il lui a été répondu que 105 jours de garde à vue sont plus désagréables encore…

Lorsqu’elle a annoncé l’annulation du procès, le porte-parole de l’association VGT, la principale association concernée par le procès des 13 activistes, a expliqué que ces trois années et demi d’enquête n’avaient abouti à rien d’autre qu’une perte de temps. La juge, qui a clairement craqué, a expliqué qu’il « était facile de chier l’intelligence une fois que tout est fini » (en gros, de faire le malin, mais dans un langage bien plus vulgaire).

Elle a été donc pressée de conclure le procès en disant : « Il n’y a rien et il n’y avait rien » ! C’est ce qu’ont put voir les nombreuses personnes présentes et les médias, notamment conviés dans une seconde salle avec un grand écran pour suivre l’événement…

Le boulet est passé en tout cas non loin des 13 activistes. Se tirer d’un procès dont le dossier fait 40 000 pages n’est pas une mince affaire. Surtout quand il y a un article de loi comme celui sur les « organisations mafieuses » (article 278a), dont la définition est très large. En Allemagne existe une loi similaire (l’article 129) et en France également (« association de malfaiteurs », « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »). Ces lois permettent d’arrêter des gens sans qu’il n’y ait forcément de preuves au sens strict, il suffit juste pour l’État de faire un montage intellectuel.

C’est à cela qu’ont échappé les activistes en Autriche, par une lutte acharnée et un mouvement de solidarité ininterrompu. En affrontant la pression : une manifestation de solidarité hier soir à Vienne de la part de 250 personnes a vu 50 personnes encerclées par la police et contrôlée de manière « musclée »…

Reste donc à savoir quel est l’avenir. Les Verts, très alternatifs en Autriche, exigent une réparation matérielle pour les activistes et leurs activités et la quasi totalité des partis veut ou prétend vouloir modifier la loi sur les « organisations mafieuses. » Et la prochaine étape, c’est déjà la « veganmania » annuelle, une fête de rue organisée cette fois dans une douzaine de villes. A Vienne est notamment prévu un… gâteau au chocolat de 200 kilos et 35 mètres de long !

 

« Stopper l’instruction judiciaire – abroger le paragraphe 278 »

278a: le paragraphe sur les « organisations mafieuses »

« L’État est l’organisation criminelle »

« Vous pouvez avoir notre haine, mais jamais vous n’aurez notre confiance! »

« Still not loving police »

Rappel d’articles à ce sujet, sur LTD:

Le procès en Autriche contre les activistes a commencé…

La situation du procès en Autriche (deuxième compte-rendu)

La situation du procès en Autriche (troisième compte-rendu)

La situation du procès en Autriche (quatrième compte-rendu)

Autriche : la répression continue

L’ALF s’invite au procès en Autriche

Un après le début du procès en Autriche, la fin est programmée pour avril

Rappelons également qu’en Autriche l’utilisation du nucléaire pour l’obtention d’énergie ou pour les armes est interdit par la constitution:Potentiel hydroélectrique français et Autriche dénucléarisée

Délibéré du jugement du GANVA

Nous avions parlé du procès, voici le délibéré dans un compte-rendu par le site Résistances – Caen.

Pour ce délibéré du jugement des militants ayant bloqués le convoi de déchets nucléaires, les forces de l’ordre étaient présentes en nombre : dix fourgons de gendarmes mobiles étaient garés sur l’esplanade de la mairie. Les gendarmes se relayaient à l’intérieur du tribunal, aux entrées de la salle des pas perdus et de la salle d’audience.

Avec un léger retard, le président du tribunal a rendu son verdict : 6 des 7 militants sont condamnés à un mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende, le dernier est condamné à un mois de sursis et 1 500 euros d’amende car il avait refusé de donner ses empreintes. Le tribunal a accédé à la requête des avocats pour l’exclusion du casier judiciaire, bulletin numéro 2 pour la militante travaillant dans l’Education nationale.

En outre, les militants doivent un euro chacun à Areva au titre de dommages et intérêts et collectivement 20 797,50 euros à la SNCF. Ils sont aussi condamnés à verser 1 000 euros à Areva et à la SNCF au titre des frais de justice.

Ces sommes sont prises sur la caution qu’ils avaient du verser (16 500 euros) suivant la répartition suivante : 15 727,13 euros pour la SNCF et 772,87 pour Areva. Les scellés sont confisqués.

A l’issu du délibéré, l’avocat des militants a insisté sur le fait que la condamnation était lourde car il y avait peine de prison plus amende, ce qui n’était jamais arrivé pour une telle action (généralement des amendes).

Il a aussi indiqué que les sept militants ainsi que le réseau sortir du nucléaire avaient saisi le conseil d’Etat sur l’autorisation du convoi qui avait décidé de confier l’instruction au tribunal administratif de Paris.

Sur les violences policières, une requête est toujours en cours auprès de la CNDS (Commission Nationale de Déontologie de la sécurité). Par ailleurs, les militants vont saisir dans les prochains jours le doyen des juges d’instruction afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de désincarcération.

Projection et discussions à Rennes sur le projet de ligne Très-Haute-Tension

Voici une information concernant une initiative qui aura lieu à Rennes, dans quelques jours.

Mercredi 12 janvier 2010 de 18h à 20h (projection vers 18h30)
à l’IEP (Sciences-Po) Rennes, amphi Erasme
104 bd de la Duchesse Anne

Documentaire :  « La MAT, ¿ A donde nos lleva el progresso ? »
THT, où nous mène le progrès ?

Ce documentaire de 28 min donne la parole à la lutte catalane contre le projet de ligne Très-Haute-Tension (THT, MAT en catalan), depuis les actions légales jusqu’aux actions plus directes, comme la première occupation d’une forêt en Catalogne. Toutes ces actions s’opposent à la nouvelle ligne électrique de 400 kV qui doit traverser la péninsule ibérique d’ici 2013.

Projection prétexte à débat sur les luttes anti-nucléaires, anti-industrielles… ici et là-bas

Venez nombreux, c’est gratis !

Rappelons que le lendemain, toujours à Rennes, a lieu une initiative de solidarité (nous en avons parlé, voir ici).

Et rappelons que fin janvier à Caen aura lieu le verdict du procès des activistes anti-Castor:

Verdict du procès des militants du GANVA

Mercredi 26 janvier

Lieu : Caen (14)

Les militants du GANVA (Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires) qui ont bloqué un train de déchets hautement radioactifs (La Hague-Gorleben) début novembre 2010 seront fixés sur leur sort par le tribunal.

Le Procureur réclame 2 à 3 mois de prison avec sursis et 2 à 3 000 euros d’amende par personne. La SNCF réclame 40 000 euros au titre du préjudice commercial, et AREVA 1 euro pour atteinte à son image.

Soutenons-les massivement !

http://ganva.blogspot.com/

Infiltration policière durant 16 mois en Autriche

Nous avions parlé du procès qui se déroule en Autriche contre les activistes pour la libération animale ; nous reparlerons bientôt de la suite de ce procès-fleuve.

Car ici nous voulons parler de l’information qui vient de ressortir, justement au sujet de la scène pour la libération animale, et plus particulièrement l’association VGT, l’association fer de lance du mouvement.

En effet, il a été découvert que la police a infiltré un agent pendant… 16 mois dans l’association. Il s’agit d’une femme, qui a réussi à totalement s’intégrer non seulement dans les activités de l’association, mais également dans la vie privée des gens.

Il faut bien savoir qu’une telle immersion, allant jusqu’à a la sexualité ou la vie de couple, n’est pas rare, bien entendu ! En Angleterre, on a récemment eu la découverte d’un agent qui a inflitré le mouvement écologiste / antifa… pendant neuf années, de 2000 à 2009!

Voici des photos de cette personne qui a infiltré VGT en Autriche ; la troisième photographie la montre même protestant contre la répression qui a eu lieu !

Cette femme avait comme nom… « Danielle Durand » (sic), et a affirmé retourner en France quelques mois après la répression. Elle avait pourtant un accent régional autrichien très prononcé… et on s’est aperçu que sa seconde adresse était celle d’un responsable de la police. Mais le déclic n’a eu lieu que lorsque les « éléments à charge » ont été (enfin) fournis durant le procès.

Une observation policière note en effet que l’une des activistes monte à 6h48 du matin dans sa voiture, puis que « l’agent infiltré prend la place du passager. » L’activiste en question a compris qu’il s’agissait de « Danielle Durand »…

Pour s’infiltrer, cette « Danielle » a initialement choisi un activiste, qu’elle a dragué de manière forcenée dès le premier soir.

« Puis-je te demander quelque chose » a-t-elle dit à cet activiste à la fin d’une conférence. La soirée a continué au restaurant, puis prétextant la vision d’une vidéo consacrée à la libération animale chez cet activiste, elle lui a mis littéralement le grappin dessus (à base de « main au paquet »).

A la suite de cela, elle a participé à absolument toutes les initiatives, en Autriche comme dans les autres pays (comme en Hollande). Elle apparaissait comme une activiste « modèle. »

A côté de cela, son comportement était bien ciblé : envoyer des photos d’elle quasiment nue à une activiste en demandant si elle « plairait aux hommes », montrer des sextoys à une autre activiste en demandant son avis, etc.

L’idée était d’apparaître sympathique, totalement ouvert d’esprit….Cela fut une réussite : l’association VGT est tombée dans le panneau, et la définissait en interne comme « motivée et en qui on peut avoir confiance. »

Naturellement, faire face à une telle opération est difficile : l’agent profite des écoutes téléphoniques, des compte-rendus policiers… et peut monter les gens les unEs contre les autres.

Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas avoir un oeil critique, si l’on veut pas connaître de mésaventure. Rappelons donc ici l’existence du document sur les règles de sécurité d’Earth First! Montréal.

En plus de cela, le critère de la vérité selon nous : le rapport à la Nature, le rapport aux animaux, la vision du monde. Une attitude sérieuse et non naïve, et systématique : en Angleterre, la règle de sécurité est même de fouiller les poubelles pour vérifier qu’elles sont bien remplies de produits vegans uniquement…

Le véganisme passe en procès, jugé par l’Etat français

Le véganisme passe en procès en France. Au sens strict, ce n’est pas le véganisme qui passe en procès, évidemment. Mais en pratique, on peut dire que ça l’est, au niveau médiatique et au niveau institutionnel.

Pour comprendre de quoi il s’agit, voici un message qu’on nous a fait parvenir:

aujourd’hui j’ai entendu a france inter que le vegetalisme pour les enfants s’assimiler a de la maltraitance car il ne pouvait pas se dévelloper cérébralement par manque de protéine je sais que cela n’est pas totalement vrai mais de quel maniére se nourrir sans viande sans danger?

C’est une question évidemment très pertinente, et en fait il y a un contexte: celui d’un procès dans la Somme, en Picardie. Voici un article, tiré de la version internet du magazine Elle, qui présente ce procès. Avec évidemment une démarche anti-végan assez évidente.

MORT D’UN BÉBÉ : LES PARENTS VÉGÉTALIENS DEVANT LES ASSISES

La petite Louise, 11 mois, est morte emportée par une bronchite le 25 mars 2008. Ses parents ont été renvoyés aujourd’hui devant la cour d’assises de la Somme pour défaut de soins. Lorsqu’elle est tombée malade, la petite fille n’aurait en effet pas reçu les soins médicaux nécessaires.

Une situation aggravée par le régime alimentaire de la fillette. Sa mère, qui la nourrissait au sein, et son père étaient strictement végétaliens : ni viande, ni poisson, ni œufs. Louise aurait ainsi souffert de graves carences alimentaires. A 11 mois, elle ne pesait que 5,7 kilos, soit 3 kilos de moins que la normale.

Conditions d’hygiène déplorables

« Ils privilégiaient les plantes car ils pensaient profondément que c’était bien pour la santé. Ils ont été abusés par un discours bien pensant. Ils sont tout autant victimes », explique l’avocat de la mère au micro de France Info. Mais ce n’est pas le seul grief retenu contre les parents.

Car la famille vivait en outre dans une maison pas chauffée et mal entretenue, dans « des conditions d’hygiène déplorables ».

A la mort de la petite fille, le couple a été placé en détention provisoire et mis en examen pour « privation de soins ou d’aliments ayant entraîné la mort. » Libérés sous contrôle judiciaire, ils iront finalement aux Assises, mais pas avant la fin de l’année.

Amalgame justifié ?

L’annonce de ce procès relance en tout cas le débat sur le végétalisme. La Miviludes, l’organisme public de lutte contre les sectes, a récemment alerté la population sur les mouvements qui prônent le jeûne ou le strict végétalisme.

Ces approches « portées par la vague écologiste et la mouvance new age ont connu un réel succès ces dernières années attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes », selon l’organisme.

Les associations qui défendent ce régime alimentaire sont quant à elles montées au créneau, dénonçant « l’amalgame qui a été fait dans les médias entre le décès d’un nourrisson et l’alimentation végétalienne. » Ce sera à la justice de décider si cet amalgame avait tout lieu d’être.

La logique du procès présenté par les médias est la suivante: l’enfant était allaité, les parents étaient végétaliens, donc l’enfant était végétalien et est mort de ses carences.

Or, cela ne correspond pas à la réalité: le fond du problème est que la petite Louise, morte il y a deux ans, avait onze mois et était pourtant encore nourrie exclusivement au sein.

L’allaitement ne doit pourtant exister de manière exclusive que pendant six mois. Après, on peut continuer l’allaitement, mais il faut bien entendu une nourriture complémentaire.

Et des bébés, des enfants végétaliens, il y en a plein: on peut par exemple en voir sur cette page, en anglais. Sur cette page (et également ici) on a des guides informatifs pour une alimentation végane pour les femmes enceintes, les bébés, les enfants.

Evidemment, cela est malheureusement en anglais.

Car l’article du magazine « Elle » explique paradoxalement deux choses: d’un côté pourquoi la Veggie Pride n’a rassemblé que très peu de monde à Lyon (300 personnes), et pourquoi de notre côté, nous prônons un véganisme sans compromis.

En effet, de tous les pays européens, et peut-être même du monde, la France est le pays qui dispose des mentalités les plus anti-véganes, et également les plus anti-écolos.

Le véganisme est présenté comme une chose irrationnelle, qui conviendrait à la limite aux Anglais et aux Allemands et autres « anglo-saxons » puritains ou même nazis, mais certainement pas aux Français, qui seraient naturellement « jovial », aimant la bonne chère, et « rationnel. »

Le procès qui se déroule dans la Somme est donc tourné en procès du véganisme. Une telle chose est inévitable. Cela s’est passé à de nombreuses reprises aux USA, cela se produira forcément également en France, avec une « chasse aux sorcières » bien plus grande.

En France, et quoi qu’en pensent les associations en faveur des droits des animaux qui soutiennent dans certains cas le végétalisme, le véganisme est considéré comme intolérable et en rupture totale avec les traditions « françaises. »

Si on ne comprend pas cela, on ne peut pas lutter de manière adéquate pour faire avancer la libération animale…

La situation du procès en Autriche (quatrième compte-rendu)

Voici le quatrième compte-rendu du procès en Autriche (pour les autres compte-rendus: 1, 2, 3).

Tout d’abord, un premier bilan a été tiré et il est clair pour toutes les personnes ayant observé le procès que la juge est d’une très grande agressivité envers les activistes.

Ce qui finalement n’est pas si étonnant quand on s’aperçoit qu’on la trouve deux fois en photos dans le dernier bulletin de la section de tir de l’association sportive de la police de la ville (voisine de Vienne) où se tient le procès.

Dans le même ordre d’idée, la juge a expliqué que le fait qu’il y ait une croix au mur dans la salle du procès n’avait rien de choquant, que parfois des personnes croyantes prêtaient justement serment sur la croix de dire la vérité et rien que la vérité!

Comme dit dans le dernier compte-rendu, même si ni les activistes ni la juge ne veulent aller directement dans le conflit, les deux cultures antagonistes suintent de plus en plus, avec d’un côté l’Autriche cléricale et réactionnaire des campagnes, et de l’autre les progressistes cherchant à déborder sur la gauche la social-démocratie traditionnellement dominante dans les villes.

Ainsi et inversement, une des personnes passant au procès est arrivée… habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Ce qui, en plein procès contre l’activisme justement, a le mérite de la clarté, tout comme le fait quelques jours plus tard de coller une affiche « Terreur d’Etat contre la protection animale » sur le bureau du juge, avec des gens dans la salle lançant des slogans contre la répression!

Et, de manière plus anecdotique mais marrante, lors d’une journée de procès on a pu voir se placer au niveau de la fenêtre de la salle différents ballons roses, avec accroché en dessous…. un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF!

Dans cette ambiance très tendue en tout cas, la juge a continué ses multiples remarques et questions, concernant les liens de telle et telle personne. Elle a mentionné les appartements et leurs colocataires, les divers coups de téléphone et emails, le fait que les emails soient cryptés etc.

Les surveillances ont en effet été extrêmement nombreuses…. et absolument tout est pris à charge, dans un grand élan de criminalisation.

Même le fait que des documents de VGT aient été traduit en anglais a été considéré par la juge comme la construction de contact avec les « extrémistes anglais »!

Tout comme a été considéré comme un soutien à des criminels le fait que le responsable de l’association VGT se renseignait par téléphone auprès d’un ami quant au sort de deux personnes arrêtées pour avoir scié des postes de tirs de chasseurs….

Et d’ailleurs, lorsque la juge a interrogé la responsable de la police et de l’enquête, celle-ci a également rappelé que s’était tenue aux Pays-Bas, à Den Haag, au début avril, une conférence d’Europol sur l’extrémisme de type ALF – ARM….

On ne doit donc pas être étonné que, comme nous l’avions prédit, la ligne de défense des responsables de VGT (la principale association concernée) infléchirait de plus en plus.

Ce n’est pas par hasard en tout cas que de nombreuses questions ont été adressés à Harald Balluch, l’un des principaux responsables de VGT, qui a répondu calmement mais fermement, rejetant tout lien avec les actions illégales.

Balluch a, de fait, joué le jeu, et ce jusqu’à ce qui semble une ironie, et une ironie pour le moins étrange.

Lorsque par exemple la juge lui a demandé s’il connaissait les personnes ayant mené telle ou telle action illégale, il a ainsi répondu qu’il pensait qu’il s’agissait sans doute de gens à la périphérie du mouvement, vraisemblablement de gens qui ne savent pas mener d’activité constructive, qui sont un peu perdus et n’ont pas de liens sociaux. C’est ainsi qu’il s’imagine que sont ces gens, a-t-il expliqué.

Même si l’on devine sans doute l’ironie pour jouer le jeu d’une petite distanciation, le simple fait de dire cela est finalement très exactement ce que la juge attend des activistes arrêtéEs…

Et l’ironie est pour le coup plus que douteuse lorsque la juge lui a demandé pourquoi la police n’a pas arrêté plus vite les « criminels. » Balluch a en effet alors répondu que la police avait perdu son temps avec les activistes agissant dans la légalité!

Ce qui ne peut être compris que comme un appel à la répression contre les activistes menant des actions illégales.

Et logiquement, poussant son raisonnement jusqu’au bout, Balluch s’est donc dissocié de plus en plus de la libération animale. Au point que lorsque la juge lui a demandé s’il était contre la vivisection… Il a répondu que oui, mais qu’il n’était pas pour son abolition immédiate, pensant qu’il faut d’abord développer des méthodes alternatives!

Son frère, Martin Balluch (qui est également le théoricien de VGT) a donc également profité des propos de son frère pour souligner qu’il n’a jamais défendu « l’idéologie de l’ALF. »

C’est donc une première « temporisation » qui a eu lieu au procès. Le réformisme « radical » pour la protection animale tente de sauver sa mise, et n’a pas d’autres choix que de s’éloigner toujours davantage de la libération animale.

La situation du procès en Autriche (troisième compte-rendu)

Onze jours de procès ont eu lieu depuis le compte-rendu de son ouverture (voir ici également sa présentation).

La juge a continué de maintenir la pression, de toutes les manières possibles. Il a été demandé à deux personnes accusées si elles pensaient vraiment que la police mentait et trafiquait les emails enregistrés par elle, afin de les charger.

Une personne a également été accusée d’avoir… participé à une manifestation anti-nazie. Accusation à laquelle s’est rajoutée celle d’avoir brisé les vitres d’un local d’extrême-droite.

La juge a également mentionné une manifestation dans un magasin de fourrure, où une personne aurait résisté à la police, mais comme par hasard la vidéo le « prouvant » a été perdue…

Pareillement, une personne est accusée d’avoir scié des abris de chasseurs alors qu’elle était surveillée 24 heures sur 24 par les services secrets, sauf bien entendu le jour où l’action aurait soi-disant eu lieu!

Et la juge ne laisse rien au hasard: elle mentionne toutes les relations qu’il y a pu avoir entre les activistes et les différents groupes, allant jusqu’à mentionner une enquête faite sur une ferme à fourrure en Finlande!

Il faut savoir que dans un même ordre d’idées, le procureur a expliqué que le titre d’un tract « Jäger töten » signifiait « tuer les chasseurs! » alors qu’en réalité il s’agissait bien entendu de: « Les chasseurs tuent »… (les deux phrases s’écrivant pareil en allemand).

Une des personnes accusées a également été attaqué par la juge pour faire des oeuvres d’art… contenant également des slogans, et même exposant ces oeuvres!

Dans ce grand élan anti-activiste, la juge ne pouvait que rappeler les fondements de l’ordre établi. Passant au discours anti-gauchiste, elle a demandé aux deux personnes accusées si elles pensaient qu’en Autriche la police était nécessaire…

Une des autres personnes accusées (à part les deux questionnées donc) a alors provoqué un scandale en lançant: « oui, pour tuer des enfants de 14 ans! » Ce qui est une allusion à un « fait divers » s’étant déroulé il y a quelques mois, où un policier « pris de peur » a tué dans le dos un jeune s’enfuyant alors qu’il cambriolait un supermarché.

Une telle phrase était en tout cas une attaque directe dans un pays où la police jouit d’une certaine manière d’un grand respect (un peu comme la Suisse) ou en tout cas fait grandement peur.

Une autre personne accusée a fait de même, en refusant de répondre à la première question que lui a posé la juge, tant que la croix présente dans la salle ne serait pas enlevée, vue que la religion et le christianisme participent à la domination sur les animaux!

Dans un pays de culture conservatrice et chrétienne comme l’Autriche, cela était aussi sans nul doute un scandale, tout comme la déclaration d’une des personnes accusées de refuser de répondre à quelque question que ce soit!

La juge n’a dans ce cadre pas cessé de réprimander le public dans la salle à l’audience, et d’expliquer qu’elle n’avait jamais rencontré de tels accusés!

Et sa ligne n’a pas bougé d’un iota: elle a demandé pourquoi les personnes accusées conseillaient d’utiliser des emails cryptés, puis elle a remis en avant l’accusation centrale: le fait que se rejoignent en définitive les actions du type campagnes téléphoniques, manifestations, rassemblements devant les logements et les magasins (voir par exemple la vidéo d’une campagne avec un moment Free Hugs, avec la même attitude et la même musique que dans l’original), action illégales…

Les initiatives des activistes sont agressives, et se rattachent inévitablement à la culture illégale. D’où la question (qui comme nous l’avons dit plane au-dessus du procès): que pensent les personnes accusées de l’ALF?

Car pour la juge, il s’agit de montrer que toutes les structures activistes en faveur de la libération animale ne forment qu’une seule même structure terroriste. Elle est allée jusqu’à mettre en avant que reconnaître les « crimes commis » permettrait un allégement des peines…

La situation du procès en Autriche (deuxième compte-rendu)

Le procès contre les activistes en Autriche a donc commencé (voir ici notre article concernant son ouverture) et vise pour l’instant à formuler de manière précise l’accusation. L’objectif est de mettre la pression dès le départ, afin de mettre les personnes accusées « dans les cordes. »

Et dans cet objectif de « casser » la défense, la juge a ainsi refusé aux personnes accusées d’utiliser un ordinateur portable pour consulter les… 200.000 pages d’actes divers et variés formant la matière première du procès. Elle n’a autorisé… qu’à les imprimer!

Les accusations précises ont été fixées très récemment, et il était évident que le début du procès viserait à « inventer » au fur et à mesure une structure illégale qui aurait servi de passerelle entre les réseaux légaux et les organisations illégales comme l’ALF.

Le responsable principal de l’association VGT, Martin Balluch, a ainsi pour l’instant dû témoigner 22 heures depuis le début du procès il y a quelques jours.

La juge l’a questionné de manière très agressive au sujet de ses points de vue, de ses activités, ses connaissances d’individus liés à la libération animale, mais également au sujet des emails qu’il a envoyé. Tout est considéré comme étant à charge.

Martin Balluch a répondu aux questions au fur et à mesure; sa ligne de défense n’est pas de chercher l’affrontement. Elle est de rester sur le terrain juridique et de tenter de faire en sorte que l’accusation se contredise, tout en mettant en avant les droits démocratiques à la « protestation » et la désobéissance civile.

D’un côté la juge et le procureur veulent assimiler la désobéissance civile prônée par Martin Balluch à une anti-chambre de l’ALF, et de l’autre Martin Balluch, lui, essaie de sauver cette ligne de désobéissance civile.

Ainsi, le procureur a mis un moment en avant la question de SHAC et de l’ALF, en citant les noms de différents activistes et en demandant quels étaient les liens de Martin Balluch avec eux.

La ligne de défense de Martin Balluch a été de rejeter toute implication à des projets d’actions illégales, et même à SHAC. Il a mis en avant le fait que l’association VGT pose un programme pragmatique de réformes visant à l’abolition des tests sur les animaux (ce qu’on appelle le « wellfarisme » ou encore la « protection animale », par opposition aux positions soit de l’abolitionnisme soit de la libération animale).

Il a affirmé cependant ne pas avoir prôné la stratégie de l’ALF, mais seulement de réformes poussées par la désobéissance civile. En ce sens, Martin Balluch se dissocie clairement des stratégies de l’ALF et de l’ELF, ce dont il n’a pas le choix puisqu’il prône un réformisme au sein de la société, et non pas une ligne « révolutionnaire. »

Sa position est resté néanmoins précaire, puisqu’il ne pouvait pas non plus nier l’importance de tels mouvements dans la formulation de la cause animale.

Interrogé par exemple au sujet de l’Angleterre où il a manqué de se faire expulser en 1994 en raison de son activisme, il a expliqué que dans ce pays le combat pour les droits des animaux était né dans la classe ouvrière et était encore aujourd’hui porté par elle. Il y a donc bien plus d’actions, et bien moins de discussions académiques ou universitaires qu’en Autriche.

On voit déjà que l’issue du procès se décidera ici: soit Martin Balluch recule davantage, accepte de rejeter clairement et ouvertement l’ALF. Son procès aura une issue plus ou moins « douce », mais sa ligne de la « protection animale » radicalisée sera torpillée.

Soit il refuse la dissociation. Mais il ne resterait alors qu’à transformer le procès en procès politique, seule manière de s’en sortir car il y aurait alors une nouvelle dimension d’ouverte. Et cela il ne le veut pas.

Nous ferons bien entendu des compte-rendus de la suite du procès.

Les catastrophes en série

Le procès de Total concernant l’explosion de l’usine AZF en 2001 à Toulouse et qui causa de 31 morts, a il y a quelques jours consterné tout le monde avec sa décision honteuse et scandaleuse de relaxe.

Pendant le procès, les experts judiciaires, relayés par le parquet, ont soutenu que la catastrophe était due au déversement accidentel par une benne de quelques kilos d’une substance chlorée sur un tas de 300 tonnes de nitrate d’ammonium stocké dans un hangar qui a explosé.

Fort heureusement, la décision du parquet de Toulouse de faire appel de la relaxe générale prononcée jeudi lors du procès de l’explosion de l’usine AZF a été saluée vendredi 20 novembre par les parties civiles, les syndicats et le monde politique, ulcérés par le jugement du tribunal correctionnel.

Il faut dire, c’est tellement énorme que personne ne peut accepter cela. Même la page wikipédia parle d’une double explosion, la première ayant lieu dans une usine de la Société nationale des poudres et des explosifs située non loin (et produisant notamment les carburants des fusées et missiles!).

Mais de fait ce type de catastrophes nucléaires a toujours existé dans le cadre de la course au profit, comme le montre l’explosion qui a eu lieu en Inde à Bhopal (état du Madhya Pradesh) survenue la nuit du 3 décembre 1984. L’explosion d’une usine de pesticides a dégagé 40 tonnes d’isocyanate de méthyle dans l’atmosphère de la ville, tuant entre 16 000 et 30 000 personnes, dont 8 000 la première nuit. Aujourd’hui encore la pollution provoquée par l’explosion continue d’empoisonner (on peut voir des photos ici).

Et tout comme pour l’impunité de Total pour AZF, le PDG de l’usine de l’époque, Warren Anderson, est accusé d’homicides pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s’être présenté à la Cour lors d’un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l’état de New York.

Tout fonctionne en cercle fermé; tout ce qui concerne l’énergie est surveillé, contrôlé, inaccessible à tout souci démocratique. On nous a menti pour Tchernobyl prétextant que le nuage radioactif s’était arrêté juste aux frontières de la France, et on continue de mentir afin de vendre le nucléaire destructeur de la Nature.

Par ailleurs, samedi aux Etats-Unis, à la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, une fuite radioactive s’est produite, sans causer de dommages sur les personnes travaillant dedans à ce moment.

Cette centrale fit déjà parler d’elle en faisant la « une » des journaux du monde entier en 1979, le coeur du réacteur ayant en partie fondu! L’accident à Three Mile Island devint synonyme des dangers de l’énergie atomique et contribua à freiner la progression de ce secteur industriel aux Etats-Unis.

Au moins les Etats-Unis tirent leçon de leurs erreurs et des dangers du nucléaire, contrairement à la France de Sarkozy qui affirme de manière irresponsable la primauté du nucléaire !

Refusons ces bombes à retardement destructrices de toutes formes de vie !