Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

Golfe du Mexique : une fuite remet en cause le dôme de confinement, alors que 27.000 puits colmatés forment une nouvelle menace

L’écoulement de pétrole dans le Golfe du Mexique, suite à la catastrophe du Deepwater Horizon, semblerait contenu ; BP a donc peut-être réussi à colmater la brèche : voilà ce qui a été mis en avant par les médias ces derniers jours.

En tant que personnes oeuvrant pour la libération animale et la libération de la Terre, il faut savoir refuser les institutions et rejeter leurs prétentions, et là on en a encore la preuve.

Car comme nous le disons depuis le début de la catastrophe, systématiquement BP et les médias passent des messages comme quoi incessamment sous peu la situation va être sous contrôle, ou bien est en passe de l’être…

Quelle est la situation présente ? Il y a une nouvelle fuite, d’une importance très grande sur le plan technique.

En effet, BP a réussi à placer un dôme de confinement. Mais ce n’est qu’une étape, qui vise à contenir la fuite.

Il faut ensuite cimenter. Mais cette opération, prévue pour le milieu d’août, ne peut pas avoir lieu avant d’être certain qu’il n’y a pas d’autres fuites…

D’autant plus que ces fuites auraient lieu par des brèches dans le sol marin… Le pétrole s’écoulerait alors de manière totalement incontrôlée… D’où la nécessité d’enlever le dôme afin de casser la pression…

D’où l’importance du moment présent. Car il y a une fuite… à trois kilomètres de la tête du puits.

L’amiral Thad Allen, responsable des opérations de lutte contre la marée noire pour l’administration américaine, a envoyé un message à BP : « Je vous ordonne de me fournir une procédure écrite pour pouvoir ouvrir la vanne d’étranglement aussi vite que possible sans endommager le puits si la fuite d’hydrocarbone à côté du puits est confirmée. »

Nous vivons ainsi un moment clef, un moment très important pour Gaïa!

Évidemment, énormément d’intérêts financiers sont en jeu… le monde n’étant pas régi par une morale végane, les priorités vont dans un sens défavorable pour Gaïa, et le mensonge règne en maître. Difficile donc de savoir en détail ce qui se passe, à part quand les dégâts sont faits.

Et c’est là que le système qui prédomine montre son visage. Le monde entier est concerné, et l’on ne sait pratiquement rien. Les enjeux de ce qui se passe en ce moment sont gigantesques, l’océan et tous ses habitants ont donc dû affronter pendant 87 jours un véritable enfer, avec au minimum 500 millions de litres de pétrole passés dans les eaux, et rien n’est fait de manière démocratique.

La quête de profit a ouvert la boîte de Pandore, comme on le voit il n’y a pas que le problème de l’écoulement de pétrole : les moyens employés pour la contrecarrer posent également problème. Rappelons que des produits chimiques ont été massivement employés, ainsi que l’incendie pur et simple du pétrole dans l’océan. C’est d’ailleurs de cette manière que bon nombre d’animaux englués par le pétrole ont littéralement été brûlés vifs quand ils ont été poussés par le courant dans les vagues en feu.

Comme par hasard, en Angleterre (BP est anglais), le Times a révélé que l’entreprise américaine Exxon (qui possède notamment Esso) soutenait financièrement des « climato-sceptiques », ces gens qui refusent tout limitation des gaz à effet de serre (en l’occurence il s’agit du Media Research Center, de l’Atlas Economic Research Foundation, du Pacific Research Institute et de Heritage Foundation).

Et dans un genre incroyable, John Hofmeister, un ancien patron de Shell, explique qu’il vaut mieux tout simplement continuer à pomper le pétrole plutôt que de colmater la brèche car cela est trop risqué, et de cette façon au moins cela générera des revenus ! Dans la course aux profits, il n’y a pas de limites…

Rappelons pour finir un chiffre : 27.000. C’est le nombre de puits colmatés sur les côtes américaines. Ces puits colmatés ne sont pas surveillés et certains ont déjà 60 ans.

Pire, certains de ces puits colmatés… ne le sont qu’à moitié. Pourquoi cela ? Car les entreprises ont une année pour décider si elles ferment définitivement le puits ou pas.

Résultat, le business étant roi, 3.500 ont plus d’un an déjà… dont 1.000 plus de dix ans… et certains, donc, ont déjà soixante ans…

Ces dernières années, 21.000 puits ont dû être refermés… au Texas. On considère que 17% des puits sur les terres sont mal colmatés…

On s’imagine bien comment les conditions plus difficiles au fond de la mer exigeraient une autre attitude qu’une simple irresponsabilité… Les experts considèrent que dans le golfe du Mexique il y a 4.600 puits dont le colmatage pose un gros souci…

Pour réparer tout cela, il faudrait autant d’argent que ce que BP a payé pour l’instant (plus de trois milliards de dollars).

Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Qui est responsable de Gaïa ? Pour le profit, personne, car Gaïa n’est qu’un endroit pour la conquête de profits. La vie n’a pas de valeur en soi.

Il faut avoir bien conscience de cela… Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

La marée noire durera sans doute jusqu’en août!

L’opération de BP visant à colmater la fuite, en cimentant l’ouverture, a échoué. BP parle maintenant de limiter les dégâts, jusqu’à la possibilité réelle de procéder différemment, soit… au mois d’août:

« Si nous pouvons contenir le flot du puits entre maintenant et le mois d’août et faire en sorte que le pétrole ne se répande pas dans la mer, ce serait une issue positive. Ensuite, si nous parvenons à totalement arrêter l’écoulement grâce à un puits secondaire, ce serait aussi une bonne nouvelle. »

En clair cela veut dire que BP va tenter de « limiter la casse » pour en août arriver à peut-être mettre en place un second puits.

Et qu’en attendant, comme l’a précisé le représentant de BP, Doug Suttles, si la majorité de la fuite pouvait être interceptée, cela serait un « succès. »

L’impuissance est donc de rigueur, après le triomphalisme des derniers jours : les médias et les États ont clairement espérer pouvoir en finir le plus vite possible avec cette histoire.

Car ce que nous avons vu dès le départ sur LTD, tout le monde le voit de plus en plus : ce qui se passe est l’assassinat de la planète, et ce de l’une des manières les plus démonstratives qui soit. Tant que cet assassinat n’est pas visible, les industriels sont moins inquiets, mais lorsque tout devient apparent…

Ainsi, voici ce qu’on pouvait lire il y a quelques jours sur le site du Parisien, un quotidien populaire: « Marée noire: la gigantesque fuite de pétrole stoppée. » « Marée noire: le cimentage du puits a commencé. »

On retrouvait la même chose sur le site du Figaro, seul Le Monde restait plus prudent. Voici d’ailleurs un commentaire qu’on pouvait lire aujourd’hui sur le site du Figaro, à la nouvelle de l’échec du colmatage :

crotinette D’un point du vue écologique, ne nous alarmons pas inutilement: 2 à 3 millions de litres de pétrole peut en effet paraitre énorme mais ce ne sont que quelques gouttes dans l’océan, qui seront en quelques mois définitivement absorbées et « phagocytées ». Les pseudo-écolos en font des tonnes…

Cette marée noire n’est pas qu’une catastrophe pour Gaïa, elle est également une catastrophe morale. On peut être certain que les générations futures porteront un jugement terrible sur la passivité dominante et l’absence de rage absolue à l’encontre des destructeurs.

Cela, les puissants l’ont bien compris, d’où leur inquiétude. L’administration Obama reconnaît désormais officiellement qu’il s’agit de la plus grande marée noire de l’histoire américaine, et que ce sont entre 2 et 3 millions de litres qui s’écoulent chaque jour dans la mer depuis la catastrophe (BP parle de 800.000 litres).

L’administration Obama a également approuvé une dernière tentative de BP avant le mois d’août, une tentative extrêmement risquée par l’intermédiaire de robots sous-marins, qui s’ils ratent leur coup agrandira la fuite ! Nous en reparlerons lorsque BP réalisera cette tentative.

En attendant, rappelons cette simple vérité : nous sommes le 31 mai, la catastrophe a commencé le 20 avril. Le mois d’août, posé comme véritable prochaine échéance pour arriver à colmater la fuite, commence dans deux mois…

Et ce alors que la marée noire s’étend vraisemblablement vers la Floride, comme le laissent penser les dernières images satellites…