Action contre Vinci et en solidarité avec les défenseurs de Khimki

Voici le communiqué d’une action menée dans la banlieue parisienne (on peut voir une vidéo ici):

Action contre Vinci et en solidarité avec les défenseurs de Khimki

Le 26 août 2010, le président russe Medvedev cédait aux pressions et interrompait le chantier de l’autoroute entre Moscou et Saint Petersbourg, qui prévoyait de dévaster des centaines d’hectares de la forêt de Khimki. Les activistes locaux ont alors senti le goût de la victoire, qui leur a été volée quelques mois plus tard, lorsque le président, comme toujours influencé par l’oligarchie corrompue, a décidé de reprendre les travaux de l’autoroute.

La lutte pour la forêt de Khimki, contre le projet d’autoroute et contre la corruption qui gangrène la société russe a donc repris de plus belle, se poursuivant jusqu’à aujourd’hui avec une ardeur admirable. Mais cette lutte rencontre une opposition farouche et souvent violente des autorités, des forces de police, de la sécurité privée du chantier et des fascistes…

L’entreprise Vinci, chargée de mener à bien le projet contre une manne de 1,5 milliard d’euros pour le seul tronçon qui défigure Khimki, est directement impliquée dans cette nouvelle tentative de la part des autorités russes d’écraser la population et de lui imposer encore une fois des décisions iniques.

L’entreprise Vinci, à force de déposer ses merdes tout autour du monde, et particulièrement là où les droits et libertés de la population sont baffoués, doit s’attendre à ce que notre colère grandissante se dirige un peu plus chaque jour contre elle.

Les projets en béton armé de Vinci, sponsorisés et financés par le capitalisme, doivent rencontrer, partout où ils cherchent à sortir de terre, notre rage sans concession.

C’est donc en solidarité avec les copains et copines russes que nous sommes allés, dans la nuit du 26 août, coller sous les fenêtres du siège de Vinci, à Rueil-Malmaison, un petit message à son attention :

FORET DE KHIMKI, AEROPORT DE NANTES  VINCI DEGAGE !

En vidéo

Des relais de la lutte contre Vinci en France

Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

FNB Paris: solidarité avec nos camarades de Russie

Voici le texte d’un tract diffusé par le collectif Food Not Bombs de Paris, le 13 novembre lors d’une distribution de nourriture, et parallèlement à la campagne de solidarité avec les personnes réprimées pour leur défense de la forêt de Khimki, qui se terminait hier… mais qui aura certainement besoin d’un souffle au long cours!

En Russie comme à Paris : solidarité contre la violence fasciste

Il y a 5 ans, le 13 Novembre 2005, notre camarade Timur Kacharava un militant anarchiste, antifasciste et pour la libération animale a été assassiné par des nazis en plein centre-ville de Saint-Petersbourg en Russie. Il était engagé dans de nombreux collectifs et en particulier le collectif Food Not Bombs (FNB) de St-Pétersbourg.

C’est en revenant d’une distribution de nourriture végane du FNB qu’il a été assassiné à coups de couteaux par une dizaine de nazis qui l’ont poignardé aux cris de « Anti-antifascisme »

En Russie ces dernières années des dizaines de militants antifascistes ont été assassinés par les néo nazis.

Les concerts punks ou les rassemblement militants subissent régulièrement les attaques ultra-violentes dont des attentats à la bombe, comme  contre le Food Not Bombs de St-Petersbourg quelques semaines à peine après l’assassinat de Timur. Et bien entendu, tout cela avec la bienveillance complice des autorités  « démocratiques » de l’Etat Russe qui entend bien museler la contestation révolutionnaire.

Mais ni la répression étatique, ni celles des milices fascistes n’empêche le mouvement antifasciste et révolutionnaire de prendre de l’ampleur : cet été, l’attaque d’un commando de néo nazis contre les militants écologistes qui s’opposent à la construction d’une autoroute en plein milieu de la foret de Khimki en banlieue de Moscou,  a donné lieu malgré les nombreux blessés à une riposte d’ampleur contre les autorités complices, la « bataille de Khimki », faites de manifestations de masse et d’action directes et offensives contre les responsables.

La construction de l’autoroute a été suspendue, et c’est donc un recul même temporaire du « démocrate » Poutine mais aussi du groupe français Vinci, constructeur de la future autoroute. Mais cette victoire s’accompagne d’une répression féroce : deux militants antifascistes ont été emprisonnés pendant plusieurs mois et leur libération temporaire n’annule pas les risques de condamnations très lourdes lors d’un futur procès.

En France aussi, les fascistes se structurent et n’hésitent plus à recourir de plus en plus fréquemment à la violence physique contre le mouvement de résistance au capitalisme et ses organisations.

Dans le même temps ils profitent de la crise et de notre appauvrissement généralisé pour organiser des « soupes populaires » ou leur charité se paye à prix d’or : de la nourriture oui , mais à condition d’accepter la propagande raciste, antisémite ou sectaire et d’être utilisé ensuite pour la publicité de ces groupes fascistes , qui, tous , filment les distributions de nourriture pour montrer leur soi-disant fibre sociale .

Notre riposte c’est la solidarité : Food not Bombs, c’est de la nourriture collectée par des prolétaires pour la partager avec d’autres prolétaires, notamment en utilisant les surplus gaspillés tous les jours par le mode de production capitaliste ou tout ce qui ne peut être vendu est détruit, alors que nous sommes nombreux à ne pas manger  correctement, ni à notre faim.

Food not Bombs, c’est aussi le choix éthique d’une alimentation qui exclut tous les produits issus de l’exploitation des animaux, parce que la société que nous voulons commencer à construire dès maintenant, sera celle de la libération de tous, humains comme animaux.


Campagne internationale de solidarité pour les prisonniers de la bataille de Khimki !

Une campagne internationale est lancée en solidarité avec les prisonniers de la bataille de Khimki ! La Terre d’abord relaie cet appel et appelle ses lecteurs et lectrices à soutenir cette campagne !

Une campagne pleine de sens sur tous les points. La conception de construire une autoroute à travers une forêt, pour ensuite la tronçonner petit à petit, est exactement ce qu’il faut combattre pour reconnaître enfin que la nature a une valeur en soi.

L’entreprise qui doit s’occuper du chantier est une filiale de l’entreprise Vinci… Qui est le numéro un mondial de la construction et des concessions d’autoroutes, de ponts, de parkings, de réseaux d’énergie…

C’est tout un symbole du caractère international mais donc aussi français du bétonnage. C’est pour le profit que l’on bétonne… C’est pour le profit qu’il est prétendu que le béton est « civilisé » et la nature « barbare. »

Il s’agit aussi de montrer sa solidarité avec des gens qui mettent leur vie en jeu en défendant la forêt, puisqu’ils doivent faire face à un Etat ultra-répressif et aux commandos fascistes.

La Russie est en effet un pays où les commandos fascistes sont très actifs : rien que dimanche dernier (le 29 août) un commando d’une centaine de nazis ont attaqué un festival rock à la barre de fer, allant jusqu’à poignardant une jeune de 14 ans.

Les commandos fascistes agressent ainsi les opposants à l’autoroute, et à ce titre une émeute antifa avait eu lieu contre les bâtiments administratifs. Rappelons au passage que non seulement la forêt de Khimki avait été le lieu où l’avancée nazie en URSS avait été stoppée, mais que le mémorial aux partisans a justement été détruit pour permettre la construction de l’autoroute.

L’Etat russe réprime bien évidemment sans cesse les opposants, généralisant les coups de pression.

Et si d’un côté le président russe Medvedev a apparemment pris le contre-pied de son premier ministre Poutine en décidant de « geler » le projet d’autoroute (voir la vidéo mise sur son blog le jeudi 26 août…

« Bien que la construction de l’autoroute ait fait l’objet d’une décision gouvernementale ad hoc et de délibérations judiciaires, nos citoyens, dont les représentants des partis politiques à commencer par Russie Unie jusqu’aux mouvements d’opposition, les associations sociales et les experts estiment que ce projet a besoin d’un examen supplémentaire. »

….de l’autre côté, quelques jours après, le dimanche, l’activiste Nikita Tchernobajev a été arrếté dans la banlieue de Moscou pour participation à l’émeute antifa et il a été torturé, notamment avec un sac autour de la tête pour l’empêcher de respirer. Il est désormais à l’hôpital.

Voici l’appel de la campagne internationale :

Liberté pour les otages de Khimki!

Appel à des Journées d’action internationales pour Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov

Les 17-20 septembre 2010

Le 28 juillet 2010 plus de 200 personnes, jeunes antifascistes et anarchistes ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (la banlieue nord de Moscou), à la défense de la forêt de cette ville qui a été abbattu au profit du grand business. L’action lors de laquelle plusieurs vitres ont été brisées, a trouvé un large écho.

De leur côté, les autorités y ont répondu par des répressions. Au lendemain de l’action deux militants des mouvements sociaux connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont été arrêtés. Ils sont menacés de 7 ans de prison pour vandalisme bien qu’il n’y ait pas de preuves de leur complicité à des actes illégaux. D’autres militants, surtout des antifascistes, subissent des poursuites policières.

La lutte pour la conservation de la forêt de Khimki dure déjà depuis trois ans. D’après les projets des autorités, c’est à travers de cette forêt que doit être construite l’autoroute à péage Moscou-St-Petersbourg, la première de tel type en Russie; ce qui menera à une dégradation de la situation écologique locale et privera les moscovites et les banlieusards d’une zone de recréation en plus.

Malgré l’existence des plans alternatifs pour l’autoroute qui permettraient de se passer d’une déforestation et au dépit des protestations actives des écologistes et de la population locale, les autorités ont refusé d’y prêter l’oreille. Au contraire, elles ont fait plusieurs démarches visées à imposer le silence aux contestateurs.

Plus d’une fois les autorités de Khimki (en concertation avec la compagnie de bâtiment chargée des travaux) ont recouru à la violence contre les défenseurs de la forêt de la ville: en négligeant l’opinion publique, en refusant de permettre des actions de protestation, en appellant les nationalistes à disperser les piquets des écologistes et des habitants de la ville, en arrêtant illégalement et en attaquant les journalistes.

Les “personnes inconnues” ont mutilé le rédacteur en chef du journal local “Khimkinskaïa Pravda” Mikhaïl Beketov qui avait âprement critiqué les autorités, et ils ont assassiné le metteur en pages d’un autre journal d’opposition, Sergueï Protazanov.

Après l’action du 28 juillet 2010 la police russe et les services secrets ont déclenché une chasse aux antifascistes sans précédents. Les personnes une fois signalées à l’attention du Centre anti-extrémiste et du Service fédéral de sûreté (l’ex-KGB) en tant qu’antifascistes, sont amenées de force aux interrogatoires, les visites à domicile illégales se tiennent chez eux; il y a des cas des pressions physiques atroces pour arracher des dépositions dont l’instruction a besoin.

Ayant peur d’une vague montante des protestations contre la déforestation, les autorités ont enfin reculé en exprimant la volonté de reviser le projet de l’autoroute. Mais il n’y a pas lieu de crier victoire. Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont toujours en prison sans droit, pris en ôtage par les autorités.

A la fin septembre se tiendra la prochaine audience pénale qui devra prononcer sur une mise en liberté d’Alekseï et de Maxime dans l’attente du jugement. Tous ceux qui s’inquiètent de leur sort, doivent faire tout leur possible pour les arracher de la prison. La Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki appelle à des Journées d’action internationales les 17-20 septembre 2010 pour mettre de la pression sur les autorités russes en vue d’obtenir la libération d’Alekseï et de Maxime.

Nous appelons à organiser des manifestations devant les ambassades, les consulats, les missions économiques et culturelles de la Fédération de Russie, aux événements publics et culturels qui ont des rapports à la Russie, tout comme d’envoyer des télécopies et des lettres au tribunal, au Parquet et au gouvernement russes (la journée principale de la campagne fax sera lundi le 20 septembre).

Les adresses nécessaries et les détails supplémentaires sur les répressions en Russie seront bientôt communiqués. Vous pouvez les trouver aussi sur notre site web: http://khimkibattle.org en anglais, allemand, français et russe.

Unissez-vous à l’action!

Campagne pour la mise en liberté des ôtages de Khimki

Tel.: +7 (915) 053-59-12

http://khimkibattle.org

Les transferts d’argent en Russie étant assez fastidieux, un compte en banque en Allemagne a été ouvert afin de permettre d’exprimer sa solidarité financièrement :

A. Hoffmann | Kto.-Nr. 408352201
Postbank Hamburg | BLZ 20010020
Stichwort / mot-clef : Russland

Voici deux bannières et une image animée qu’il est possible de reprendre sur les sites et les forums afin d’exprimer sa solidarité (on peut par exemple mettre un lien avec cette page-ci: http://laterredabord.fr/?p=6311) ou bien plus directement avec la page en française du site russe de solidarité : http://khimkibattle.org/?lang=fr

Voici également un tract (au format PDF version impression) qu’il est possible de diffuser. N’hésitez pas à nous faire part de vos initiatives, de vos propres tracts, etc.

Le pourquoi des feux de forêts en Russie

Nous avions parlé de la bataille pour la forêt de Khimki, mais pas des incendies en Russie, parce que nous voulions attendre d’en savoir davantage.

Voici en fait le cheminement qui a abouti à ces incendies. Lors de l’implosion de l’URSS, les forestiers ont été livrés à eux-mêmes et ont commencé à vendre le bois qu’ils géraient.

En fait, dès 1990… les forêts russes étaient livrées à elles-mêmes, sauf en ce qui concerne l’exploitation.

Encore plus fort : dix ans après, en 2000… c’est carrément le ministère de l’environnement qui a été supprimé !

Puis, toujours dans la même logique totalement folle (mais cohérente en termes de profits), en 2004 c’est le ministère des ressources naturelles qui a avalé l’agence fédérale de la forêt qui restait.

Puis en 2006, le parlement a voté très rapidement une nouvelle loi, liquidant l’existence des 70 000 gardes-forestiers…

Que s’est-il alors passé ? En fait, chaque région est plus ou moins autonome et évidemment corrompue. Les potentats locaux, semi-capitalistes traditionnels semi-mafieux, ont commencé à taillader dans les forêts pour construire des lotissements ou bien y placer des industries.

La conséquence est facile à comprendre. Avec les températures anormalement élevées, autour de 35°-40° – pensons au réchauffement climatique -, avec les promoteurs payant des pyromanes (quelques uns ont été arrếtés… il y a de quoi donner naissance à un gigantesque incendie.

C’est ce à quoi on assiste. Il faut savoir par exemple que des villages entiers ont brûlé, 50 personnes sont mortes…

Qu’une base de l’aviation de la marine dans la région de Moscou a été anéantie par les flammes…

Qu’une centrale nucléaire est menacée : celle de Sarov dans la région de Nijni Novgorod (les matières fissiles et explosives ont été évacuées en urgence)…

Que la ville de Moscou est totalement enfumée…

Que 15 parcs nationaux sont la proie des flammes !

En tout, 200.000 hectares de forêts ont déjà brûlés !

Le nombre d’incendies est au total de… 589 !

Ajoutons à cela que l’été 2010 devrait battre tous les records de chaleur depuis l’ouverture des registres il y a 130 ans… Nous avions parlé de cela.

Voilà donc à quoi ressemble notre monde : le profit amène le chaos, et continue tout de même son entreprise de destruction, comme si de rien n’était.

Il serait ainsi ridicule de penser que la France est à l’abri car étant plus centralisé et plus riche : d’abord il ne s’agit pas que de la France mais du monde. Toute vue chauvine ou simplement nationale est ici honteuse.

Ensuite, c’est le même profit qui domine, même si de manière plus « moderne. »

Dans tous les cas, la bataille pour la libération de la Terre est une urgence!

Yevgenia Chirikova a été arrêtée !

Mardi dernier, une vingtaine de personnes ont manifesté devant le centre culturel français à Moscou pour protester contre le groupe VINCI qui doit construire l’autoroute en pleine de forêt de Khimki.

Le blackout médiatique en France a été quasi complet, tout comme au sujet de la révolte antifasciste à Khimki dont nous avons parlé. L’information a circulé dans des agences de presse, mais les médias ne semblent pas vraiment savoir quoi faire de ce genre d’informations!

Et cette fois, c’est Yevgenia Chirikova, figure de proue du mouvement de défense de la forêt de Khimki, qui a été arrêtée le 5 août!

Les autorités russes ont procédé à son arrestation (voir la vidéo ici où on peut la voir très courageusement résister), ainsi qu’à celle de son assistant Yaroslav Nikitenko et celle du politicien libéral Artur Grokhovsky.

Nous avions parlé du rassemblement du mouvement pour la forêt de Khimki, rassemblement attaqué par des nazis sous la protection de la police. Eh bien les arrestations ont eu lieu en raison de ce rassemblement ! N’ayant pas été « autorisé », le mouvement a eu une amende de 1.500 roubles (un peu moins de 40 euros) !

On peut voir dans cette vidéo (en russe) Yevgenia Chirikova dans la forêt de Khimki, exposant ses vues.

Les deux antifascistes arrêtés au préalable et dont nous avions parlé, Alexei Gaskarova et Maxim Solopova, restent pour l’instant en prison pour au moins deux mois.

Ils auront besoin d’un vaste mouvement de solidarité pour que l’Etat russe ne fasse pas ce qu’il veut avec eux! Nous espérons que sera diffusée massivement des informations concernant leur situation, et qu’en France la solidarité s’exprimera!

Voici un communiqué d’opposants en Russie (source):

« Le groupe français VINCI est l’un des participants au projet de construction en Russie d’une première autoroute privée laquelle doit lier Moscou et Saint-Pétersbourg. Le projet de construction prévoit la déstruction de l’écosystème de la forêt de Khimki.

Afin de briser la résistance des écologistes et d’autres activistes contre l’abattage de la forêt et disperser l’éco-camp sur le site de l’exploitation forestière illégale, les entreprises – constructrices ont employé des voyous du milieu néo-nazis.

Suite à l’action des gens indignés, la police a arrêté, sans aucune preuve, des militants ne cachant pas leurs visages et noms et exprimant ouvertement leur position anti-fasciste – Alexey Gaskarov et Solopov Maxim.

Aujourd’hui, leur détention est prolongée à 2 mois. Un peu avant, le journaliste Mikhaïl Beketov informant sur la lutte pour la forêt de Khimki, a été attaqué et blessé par des inconnus. Conscients de l’absurdité de l’utilisation des mercenaires d’extrême-droite pour faire face aux activistes, nous sommes venus en discuter avec les représentants de la compagnie Vinci.

Action Autonome (AD).
Rainbow Keepers.
Affinity Art-group.

P.S. Aujourd’hui, immédiatement après la conférence de presse, la police a arrêté
un leader du groupe d’initiative des écologistes à Khimki, Eugènie Chirikova.
Notre régime a ouvertement montré qu’il s’en fichait de la majorité de la population et de la nature, et même de ses propres lois. Il mène une politique exclusivement dans les intérêts de la buraucratie et des riches sociétés comme Vinci. »

Russie: liberté pour Aleksey Gaskarov et Maksim Solopov!

Suite à l’émeute antifa en défense de la forêt de Khimki en Russie, la police a procédé le 30 juillet à l’arrestation de deux activistes les plus connus de Moscou (un anarchiste et un communiste).

Tous deux sont des porte-paroles du mouvement antifa et à ce titre sont depuis le temps des cibles des nazis, particulièrement actifs et brutaux en Russie (à noter également qu’en Allemagne, la journée pour les animaux du 31 juillet à Munich a également été attaquée par les nazis, qui ont pu être repoussés).

Une campagne internationale commence donc pour la libération de Aleksey Gaskarov et de Maksim Solopov!

A noter également, toujours concernant le forêt de Khimki, que le Front de Libération de la Terre a revendiqué l’incendie à la mi-juillet d’un camion servant à transporter les arbres.