Ixtoc-1 était un puit situé à 3,2 kilomètres de profondeur, géré par la plate-forme pétrolière SEDCO 135 dans la baie de Campêche, située dans le golfe du Mexique.
La plate-forme était située à 80 km au large de la ville de Carmen et à 950 kilomètres au large du Texas, et travaillait pour la société Perforaciones Marinas del Golfo, alors au service de Petroleos Mexicanos (Pemex).
Cette marée noire est quasi totalement inconnue de l’opinion publique, et pourtant il s’agit de la plus grande marée noire du 20ème siècle ; en fait, les autorités tant américaines que mexicaines ont tout fait pour que cette catastrophe ne soit pas mise en avant.
Il n’y a d’ailleurs aucun bilan scientifique, ou même financier ! Même la marée noire ne dispose pas de statistiques officielles : 470.000 tonnes de pétrole étant passées dans la mer suivant les estimations les plus basses, mais il s’agirait bien plus vraisemblablement de 1.500.000 tonnes !
De plus, une partie importante du pétrole a brûlé (entre le tiers et la moitié), provoquant une pollution atmosphérique massive.
Car cette catastrophe s’est étalée dans le temps : la destruction de la plate-forme pétrolière en raison de l’éruption de pétrole, suite à des erreurs techniques, a eu lieu le 3 juin 1979.
Et ce n’est que le 23 mars 1980 que l’intervention des équipes de secours parviendra à stopper le flux pétrolier, soit 295 jours après.
La marée noire est allée jusqu’au littoral autour de Vera Cruz, Tampico, Campêche, Laguna Madre du côté mexicain, et jusqu’au Texas du côté américain (le Mexique a toujours refusé de payer aux USA quoi que ce soit comme dédommagement).
La mousse produite par la marée noire a parcouru parfois entre 750 et 1000 kilomètres. Cette mousse est de couleur brune orangée, évidemment totalement toxique pour tous les êtres vivants, y compris bien entendu les plus petits organismes (anéantis à 90% dans la zone de la marée noire de l’Ixtoc-1).
Le fait que cette marée noire provoquée par l’Ixtoc-1 soit quasi totalement inconnue ne provient pas seulement du fait que les gouvernants des USA et du Mexique ont tout fait pour mettre de côté cet événement.
En effet, tant que les côtes ne sont pas directement affectées, les attaques contre Gaïa ne sont même pas considérées comme étant réellement « existantes. » Tant que les activités humaines ne sont pas menacées, la destruction de la planète est considérée comme relevant de la « normalité »…
Aucune valeur n’est donc attribuée aux animaux et aux végétaux ; la catastrophe provoquée par l’Ixtoc-1 n’est donc pas qu’un symbole de destruction, elle est aussi un symbole de par le silence entourant cette attaque d’une des brutalités contre Gaïa les plus terribles du 20ème siècle.
Il n’y a aucun procès pour cette marée noire, il n’y a eu aucun condamné. Cette catastrophe a été un « non – événement » du 20ème siècle et il est évident que tel ne doit pas être le cas au 21ème siècle : il faut comprendre la portée d’une telle catastrophe provoquée par l’humanité.
Surtout quand on sait que dans la même région, le 1 novembre 1979, une collision eut lieu entre le Burmah Agate et le Minosa, amenant 22 000 tonnes de pétrole brut à se déverser dans l’océan, et 65 000 tonnes à brûler à bord!
Lors de la catastrophe provoquée par le DeepWater Horizon, en 2010 dans la même région, le président américain Obama avait déclaré qu’il s’agissait d’un « désastre environnemental massif et potentiellement sans précèdent. »
Quand on connaît l’histoire, du côté de Gaïa, on voit l’immensité de ce mensonge.
Obama avait, juste avant la catastrophe du « DeepWater Horizon », décidé à la fin mars 2010 d’autoriser de nouveaux des forages, obéissant aux intérêts économiques des grandes entreprises alors qu’il y avait en 2006, dans le Golfe du Mexique du côté américain, déjà 3858 plate-formes pour le pétrole et le gaz.
Connaître la catastrophe de l’Ixtoc-1 est quelque chose de très important, pour comprendre ce que subit Gaïa, et la nécessité de la lutte pour la libération de la Terre!