Écocide des rivières Torna et Marcal, alors que le Danube est touché

Nous avons souligné l’importance de la compréhension du rythme des saisons pour une conscience non dénaturée. En Hongrie, ce rythme des saisons sera assassiné : les agents chimiques pénétreront cet hiver le sol, et le printemps n’apportera pas la vie, mais le poison.

Un poison apporté par 1,1 million de mètres cube de boues rouges, gorgées de plomb, de cadmium, de chrome, d’arsenic.

Un poison qui touche « officiellement » une zone de 40 km2, contaminant grosso modo au moins 4 millions de m3.

Si on décidait d’enlever toute la terre contaminée, pour l’enfermer dans des réservoirs de béton, et qu’on décidait d’enlever les 50 premiers centimètres, ce sont 36 millions de tonnes de terre qu’il faudrait enlever.

Soit 1 800 000 allers-retours de camions de vingt tonnes…

Et sinon ? Eh bien sinon le poison reste, comme donc au moins 50 tonnes d’arsenic. Le poison se diffuse déjà bien entendu, s’enfonçant plus profondément dans la terre, ou bien étant diffusé par le vent.

Et cette catastrophe a eu lieu lundi dernier. Nous sommes presque une semaine après, et qu’est-ce qui règne ? La surprise, la désolation… alors que les structures gouvernementales réagissent, tardivement, sans les moyens adéquats.

Pour la guerre, l’humanité est toujours prête, mais pour protéger Gaïa… Les rivières Torna et Marcal sont déjà victimes de l’écocide : toute la vie animale a été anéantie.

Le Danube est également touché, on a déjà constaté par endroits la mort de nombreux poissons… Mais il est encore à espérer que l’impact restera « faible » pour ce fleuve.

Tout cela ne relève pas du hasard. Il y a dix ans en Hongrie également, 100 000 m3 de boue toxique avec du cyanure s’étaient répandus dans le fleuve Tisza…

Et hier, deux bateaux sont entrés en collision en Bretagne : 6 000 tonnes de solvants ont failli être répandus dans l’océan…

Il est plus que temps de suivre le principe : la Terre d’abord!