« Serenity » boite de transport post-mortem

Lorsque son ami poilu meurt, c’est déjà un moment très difficile. Vient ensuite le moment de l’enterrement (si l’on a un jardin à disposition) ou de l’incinération.

Transporter le corps inerte de son défunt ami peut être très délicat si l’on n’a pas de moyen de transport adéquat (un carton par exemple). Il faut en effet bien protéger le corps de l’animal lors du transport. Un peu comme lorsque l’on va chez le vétérinaire, sauf qu’ici toucher le corps dur, froid et sans vie de notre ami est plus ou moins difficile selon les personnes.

Chez les vétérinaires se trouve la boite de transport post-moterm « Serenity ». Ces boites permettent de transporter l’animal dignement et de l’enterrer ainsi directement. Les boites « Serenity » sont biodégradables et disponibles en 2 tailles : 0-15 kg et 15-30 kg.

Ce respect n’a rien à voir avec l’anthropomorphisme; c’est une forme de respect. Une forme de respect qui n’est pas simplement humaine, par ailleurs, nous parlions il y a quelques jours d’un rite funéraire d’une mère dauphin, qui a été filmé.

Quand on respecte la vie, on respecte la mort, car celle-ci est inhérente à la vie. La mort des êtres vivants avec qui il y a eu une relation d’amitié, d’amour, nous touche au plus profond de notre être. Il n’y a pas de raison de ne pas respecter cela, sous le prétexte que les êtres vivants en question ne soient pas des humains.

Souvent on trouve de la moquerie dans les médias au sujet de ce respect; on se moque des cimetières pour animaux, de la tristesse éprouvée. Cela en dit long sur l’idéologie dominante, qui en est à faire l’apologie de fleurs coupés lors des enterrements. Alors que justement la mort doit être un appel à protéger la vie, à la développer.

Nous avions brièvement mentionné l’existence de la possibilité de cercueils biodégradables pour humains dans un cimetière aux USA, sans embaumement non plus (en raison des produits chimiques), ou encore d’un enterrement d’une personne végane en Angleterre, où il ne fallait pas amener de bouquets de fleurs, puisque couper des fleurs c’est les tuer…

Le véganisme est un appel à comprendre la vie, c’est donc aussi un appel à avoir un autre rapport avec la mort, et ce de n’importe quel être vivant.

« L’incroyable marché des animaux de compagnie »

Hier soir sur France 5 a été diffusé un reportage intitulé « L’incroyable marché des animaux de compagnie » qui est présenté ainsi :

Près de 61 millions d’animaux de compagnie ont été recensés en France. Un foyer sur deux accueille au moins un compagnon tel qu’un chien, un chat, un furet, un lapin, un chinchilla ou un serpent. Les Français consacrent également un budget important au bien-être de leurs animaux…

Avec une telle présentation, il n’est pas forcément évident de supposer quelle sera la tournure du reportage, même si, logiquement, on peut craindre…

Et bingo, le reportage commence avec la présentation d’une famille vivant avec leurs 30 furets. Furets qui sont pour le journaliste des « rongeurs à l’odeur particulière ». Le furet est un mustélidé du genre mustela, genre qui comprend également la belette, l’hermine, le vison et n’est donc certainement pas un rongeur !

Suite à la présentation du sommaire du reportage et à un manque de connaissance flagrante du sujet, on comprend de suite quelle sera la teneur du documentaire. Le reportage se poursuit ainsi en animalerie où un couple y achète un lapin et tout le matériel pour son confort « de base ».

Bien que ce ne soit pas le propos de l’émission, l’adoption en refuge n’est nullement évoquée, ni de près, ni même de très loin.

Par ailleurs, les achats de nourriture et d’accessoires ne sont présentés que dans un contexte de supermarchés et d’animaleries, là où le plus souvent la nourriture est de mauvaise qualité. Les sites de vente spécialisés par VPC où se trouvent des aliments bio, sains et de haute qualité ne sont pas évoqués non plus.

Le documentaire se poursuit dans une très grande clinique vétérinaire de 400 mètres carrés à Nantes qui contient laboratoire d’analyses, appareils pour échographies, endoscopies et radiographies. Et un hôpital pour les animaux convalescents.

On y entend un vétérinaire prétendre que… vouloir soigner des animaux ainsi (en dépensant beaucoup d’argent) serait « irrationnel » car relevant de la « passion ».

Selon lui, et la majorité pensante, il serait « irrationnel » de débourser des sommes conséquentes pour vouloir soigner un animal, qui n’a coûté que quelques euros.

Posons la question: est-il question d’un être vivant ici ou d’une collection de timbres ? Le vétérinaire n’a pas l’air de faire la différence, sa mentalité est celle d’un mécanicien. Cela en dit long sur la conception dominante.

Montrer que la médecine vétérinaire progresse et la demande qui va avec (les dépenses vétérinaires ont explosé de 72% en 10 ans), est balayée en 2 secondes avec les propos dénués de compassion et de compréhension de ce vétérinaire.

Le reportage voyage ensuite aux États-Unis où un chien castré va se faire opérer afin de se faire poser des testicules en silicone. C’est un des moments forts du documentaire où la bêtise atteint des sommets. Car endormir et opérer un animal n’est jamais sans risques. Risquer de l’endormir pour combler ses propres complexes physiques (et psychologiques) est juste de la pure inconscience.

Puis retour en France où on nous présente une poupée gonflable pour chiens. Afin de montrer le prétendu succès de cette poupée, un jeune couple ouvre ses portes au journaliste. La femme disant à son chien, en lui montrant ce chien de plastique : « Tu l’as trouve pas jolie ? ». Ou comment prendre les animaux pour des êtres stupides sans aucune émotion ni aucun ressenti du réel.

On atteint là un degré vraiment profond d’aliénation.

Avant-dernier tour d’ horizon avec un passage dans une pension belge pour chiens. Tout le confort se veut être présent, sauf qu’on entend pas parler d’occupations, de câlins, de sorties (sauf contre paiement bien-sûr!) et logiquement, toute l’inutilité l’est aussi afin de se faire de l’argent sur le dos de nos amiEs : un écran plat pour les chiens et un rétroprojecteur pour les chats.

Une vision totalement dénaturée.

Pour finir en « beauté », « Rocky, Peaches, Mickey, Mandy, Jenny, Dusty, Sisko et Batton  sont rentés à la maison. Ils ont l’air en pleine santé. En réalité sur ces photos ils sont déjà morts » cette phrase se voulant peut-être légère et sans importance, sert à présenter une méthode infâme de conservation des animaux morts : la lyophilisation.

Le processus consiste à retirer toute l’humidité du corps de l’animal, une autre forme de taxidermie pour ainsi dire.

Ce reportage est décadent et dégradant, autant pour les personnes qui s’investissent pour les animaux « de compagnie » (ces personnes passant pour des hurluberlus) que pour les animaux eux-mêmes bien sûr.

Le peu de choses positives qui sont présentées (le développement conséquent de la médecine vétérinaire ou une piscine pour des chiens qui s’y amusent clairement ou un cimetière animalier) sont de suite ridiculisées avec des propos hautains et/ou anthropocentristes, ou bien avec un ton limite enjoué sur un sujet grave et important ou bien encore ces aspects positifs ne sont pas mis en avant et sont bâclés.

Vouloir le meilleur pour son compagnon à poils, à plumes, à écailles etc. est normal, évident et très fortement bienvenu. Mais comme à l’habitude, ce reportage ne prend pas le parti des animaux. Caché sous un ton sympathique et se voulant neutre, cette émission se moque globalement des animaux de compagnie, et d’ailleurs, le mot de la fin du journaliste est… « anthropomorphisme » !

Des chats noirs

Nous parlions il y a un 15 jours de la BD Simon’s cat se fait la belle !, voici ici une autre petite BD en ligne qui se veut marrante, au premier abord du moins. On y voit un chat utiliser des moyens plus ou moins réalistes afin d’attirer l’attention d’une personne scotchée sur son ordinateur.

Mais en y réfléchissant un peu, on constate de suite que les chats (et autres animaux vivant à nos côtés) souffrent de la solitude et/ou de l’ennui. Le thème du chat (évidemment noir) comme expression de l’ennui est d’ailleurs un classique de la BD, dont l’un des exemples connus est le suédois Klas Katt, de Gunner Lundkvist.

Dans cette bande dessinée, on a une sorte de philosophie suédoise dépressive (telle qu’elle peut exister solidement là-bas). Dans la BD suivante par exemple, Klas Katt découvre le monde, mais ne sait pas quelle route prendre. Suis ton nez lui dit-on. Puis il dit finalement: « attends un peu… », « mais mon nez est rond! »

Le chat noir, prétexte à étaler la dépression, est un « classique » du genre. En France, on connaissait déjà Hercule, l’ami de Pif mais surtout la figure de l’intriguant déprimant et déprimé!

N’oublions dans un même genre le « vilain » gros minet!

Et vient également de sortir une mini BD pour les « smartphones » (les téléphones portables mini ordinateurs): Bludzee. Son auteur, Lewis Trondheim, vient initialement de la maison d’édition alternative, l’Association (la même qui a publié en français Klas Katt); il n’en fait plus partie et là avec Bludzee on a droit à une opération commerciale de grande envergure.

Cette mini BD (dont on peut voir l’exemple pour le mois d’août) coûte 0,79€ chaque mois ou 7,49€ pour l’année complète, et est disponible 19 langues… C’est dire la reconnaissance internationale de la figure culturelle du vilain chat noir.

Char noir qui semble en l’occurence être initialement avec Lewis Trondheim.

Et voici quelques exemples de cette bande dessinée, des exemples consistant malheureusement à montrer la « bêtise » du chat. Mais remarquez d’ailleurs bien les yeux du chat (totalement) noir : ils sont bleus.

Or, pour ce que nous en savons, c’est rarissime pour un chat (totalement) noir, pour ne pas dire impossible…En effet, dans le cas d’un chat (totalement) noir, seuls les chatons ont les yeux bleus, à part la famille de chats des Ojos Azules, produite par la manipulation génétique par les humains et qui n’existe pratiquement plus car le gène permettant les yeux bleus amène de graves malformations craniennes…

Comme on le voit donc, cette bande dessinée met un animal qui, théoriquement, n’existe pas… C’est très révélateur.

Tout comme le scénario: le « maître » est en prison et le chat survit en faisant des « bêtises » avec une philosophie de la vie du type désabusé.

Pourtant, pourquoi dit-on que les chats (ou les animaux) font des bêtises? Tout simplement en raison d’un point de vue dénaturé! Dans la BD dont nous avons parlé en premier, on voit bien que le chat s’ennuie, a besoin qu’on lui porte de l’attention. Seulement voilà, son « maître » est trop occupé à faire autre chose que de s’occuper de son compagnon poilu et ne le remarque même pas malgré les tentatives du matou…

Et au final, le chat, ou n’importe quel autre animal partageant notre quotidien, est malheureusement trop souvent obligé de faire une « bêtise » afin qu’on lui accorde un peu d’attention, tellement l’idéologie dénaturée a triomphé.

Et quand bien même cet animal ferait une « bêtise », il faut donc savoir l’accepter, car il s’approprie son environnement. Il est ridicule de voir des gens « possédant » un chat mais faisant tout pour préserver « leur » canapé ou « leurs » meubles de griffures…

Le fait est que, quand on s’occupe d’un animal, il s’agit de respecter ses besoins, sa personnalité et de lui accorder toute son attention et son égard!

L’animal est sous notre responsabilité matérielle (payer les frais vétérinaires en cas de besoin, voir notre article à ce propos) mais aussi affective. Il faut donc accorder du temps et partager ses sentiments de respect et d’amour avec l’animal avec qui on partage sa vie! Il faut l’accepter tel qu’il est!

Assurance maladie pour les animaux, CHU de Maisons-Alfort et prothèses pour chat

Tout le monde – ou presque – a une assurance maladie, ce qui est indispensable pour couvrir les frais des divers soins et visites médicaux.

Il existe aussi des assurances maladie pour nos amis animaux. Aucun animal n’est à l’abri de problèmes de santé et les frais vétérinaires coûtent de plus en plus cher. Une simple consultation s’élève maintenant à facilement 20 euros minimum et quand la clinique ou le cabinet vétérinaire regroupe les meilleurs médecins vétérinaires – qui sont souvent spécialistes dans un domaine précis – les prix s’envolent.

Les progrès de la médecine s’appliquent aussi, et heureusement, pour nos compagnons de vie à poils. Evidemment, de manière lente, les animaux étant considérés comme inintéressants par la « science » qui préfère le nucléaire, les armes, etc.

Pourtant, des avancées formidables peuvent être faites. Il est très émouvant de voir marcher Oscar, un chat,, après avoir la semaine dernière subi une opération pour lui ajouter des prothèses à ses pattes arrières, grièvement blessées par une machine agricole.

Une partie métallique a été insérée sur laquelle la peau a pu repousser, au lieu d’être rejeté, une première médicale! On peut voir Oscar marcher ici, mais surtout là dans ce petit documentaire.

Mais malheureusement, ces centres de progrès techniques se trouvent surtout dans les capitales.

Par exemple en banlieue parisienne se trouve l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (94) qui est une grosse structure s’occupant aussi des urgences qui sont gérées par les étudiantEs vétérinaires.

Nouvellement à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, un CHU (centre hospitalier universitaire) a été créé, comme le montre ce petit reportage. Ce centre hospitalier flambant neuf accueille les malades 24h/24 dans une unité de soins intensifs constamment sous la surveillance des étudiantEs.

Par ailleurs, dans Paris même, la clinique vétérinaire de l’Advetia regroupe des vétérinaires spécialistes dans les domaines suivants : « Otologie, ORL, Dentisterie, Ophtalmologie féline et canine, Chirurgie Maxillo-faciale, Dermatologie, Allergologie, Neurologie, Ophtalmologie des nouveaux animaux de compagnie, Neurochirurgie, Médecine et chirurgie des nouveaux animaux de compagnie, Echotomodensitométrie (scanner), Imagerie par résonance magnétique (IRM), Echographie, doppler. »

Premier problème: si l’on se trouve éloigné de Paris, ou des grandes villes, il est difficile de trouver de vrais spécialistes. Second problème: les vétérinaires spécialistes sont du type élitistes; ils sont très chers le plus souvent, visant les populations aisées.

Une exigence végane consiste ainsi bien entendu en la revendication de véritables hôpitaux pour les animaux, accessibles sur tout le territoire! Ce qui suppose un changement de priorité, puisque même les humains sont de plus en plus éloignés des soins pour des raisons financières.

Ce qui montre une fois de plus, d’ailleurs, le caractère social du véganisme: soit les hôpitaux sont élitistes, soit il y a des hôpitaux pour tout le monde… C’est une question de choix, de priorité!

Notons aussi que s’il est évident que les progrès de la science touchent aussi le monde vétérinaire, ce qui est une très bonne chose, il est déplorable que ces progrès (et les études vétérinaires en elles-mêmes) sacrifient des tas d’animaux au profit d’autres.

Rendre des animaux malades, leur causer volontairement des factures afin de pratiquer et progresser est inadmissible. Soigner et sauver des êtres dans la détresse et la souffrance est un acte merveilleux qui est pourtant sali et décrédibilisé par la vivisection sur d’autres animaux.

Soulignons également que bien qu’ils coûtent extrêmement chers, tous ces soins sophistiqués et modernes sont nécessaires en cas de besoin pour la bonne santé du compagnon poilu. C’est pour cela que prendre une assurance pour l’animal pourra s’avérer être utile.

La plus connue de ces assurances est SantéVet, mais elle ne s’occupe « que » des chiens et chats. On trouve aussi Chien chat santé ou bien encore Mutuelle chien chat. Des plus sérieuses aux plus loufoques (Auchan s’est lancé sur ce maché!), les assurances maladies pour animaux fleurissent.

Bien qu’ils aient une santé fragile, les rongeurs ne sont pas systématiquement pris en compte par ces compagnies d’assurance, mais ECA Assurances propose aussi des mutuelles pour les cochons d’inde, les rats, les furets ou bien encore pour les lapins.

Nous sommes nous aussi assuréEs contre la maladie ou les accidents, un animal qui vit avec nous et est sous notre responsabilité doit être traité comme on le ferait avec un enfant, de ce fait la mutuelle de santé pour les animaux n’est donc pas quelque chose de farfelu mais un engagement responsable envers l’animal que l’on a choisi d’impliquer dans notre vie de tous les jours.

Si en France la pratique n’est pas assez répandue et reste encore peu banale, en Suède par exemple 49 % des chiens et des chats disposent d’une couverture maladie.

Il va bien de soi, qu’avant de prendre une mutuelle, il faut bien étudier à la loupe ce que proposent les différentes compagnies, car même si toutes se basent sur les mêmes critères (âge et type d’animal : chien, chat, rongeur), le business de ce genre de pratique est à bien prendre en compte.

Car les avis sont très partagés sur ces assurances. Il n’est par ailleurs pas rare que les compagnies d’assurance résilient un contrat sans aucune justification…

Il ne faut pas se leurrer: ces assurances ne sont pas une assurance-maladie du type social, mais des entreprises visant le bénéfice.

En tout cas, la question se pose. Ces assurances santé peuvent donc une aide financière pour pallier aux tarifs de plus en plus excessifs des frais vétérinaires. Mais qui dit frais vétérinaire élevés dit généralement un bon matériel, des pratiques et des connaissances régulièrement mises à jour sur les animaux.

Or, nos amiEs méritent le meilleur!

Rappelons également que bien que les vétérinaires restent bien évidemment indispensables pour le bien-être, le confort et la santé de l’animal, être vegan présuppose se former, de manière ininterrompue, pour comprendre les animaux et les aider.

Les erreurs et/ou le manque de connaissance sur tel animal (comme il y a de plus en plus d’animaux sauvages abandonnés ou tout simplement certainEs praticieNEs sont incompétentEs) peuvent avoir des conséquences dramatiques!

L’expérience associée à une très large connaissance théorique de l’animal (selon un point de vue végan bien sûr) qui partage notre vie restent indispensables et vitales pour compléter les soins prodigués par le médecin-vétérinaire.

Etre vegan, c’est servir Gaïa et ses habitants!

Quand des vétérinaires peu scrupuleux provoquent l’agonie et la mort

Jeudi soir dernier à Béziers, des responsables d’une association du bien être animal sont intervenus pour venir au secours d’un chat qui se trouvait dans une situation bien catastrophique : il s’était réfugié dans le moteur d’une voiture pour se mettre au chaud. Le matou agonisant était resté coincé pendant 2 heures dans le moteur de l’automobiliste qui n’avait pas remarqué sa présence !

Les pompiers, appelés sur place, n’arrivaient pas à dégager l’animal qui s’est fait broyer par une courroie. Bien que dans un état critique le chat était encore vivant… Les pompiers ont alors fait appel au vétérinaire de garde, afin d’abréger les souffrances du matou, mais celui-ci refusa de se déplacer !!

Normalement il y était obligé, comme le précise l’article R.* 242-48.(Devoirs fondamentaux) du code de déontologie vétérinaire:

VI. – Il doit répondre dans les limites de ses possibilités à tout appel qui lui est adressé pour apporter des soins d’urgence à un animal.

S’il ne peut répondre à cette demande, il doit indiquer le nom d’un confrère susceptible d’y répondre.

En dehors des cas d’urgence, il peut refuser de prodiguer des soins à un animal ou à un lot d’animaux pour des motifs tels qu’injures graves, défaut de paiement, pour des raisons justifiées heurtant sa conscience ou lorsqu’il estime qu’il ne peut apporter des soins qualifiés.

Que des vétérinaires fassent ce métier dans un but lucratif n’est pas très étonnant quand on « fréquente » souvent ce milieu, car très peu de médecins-vétérinaires se soucient et respectent vraiment les animaux qu’ils soignent. Car les bons vétérinaires (sérieux, sincères, avec un tant soit peu d’éthique et de compassion) se comptent sur les doigts d’une seule main.

L’histoire ci-dessus n’est pas un cas exceptionnel, car certains vétérinaires formés et payés pour sauver des vies animales, ne se privent pas de monter leur lassitude (ou leur agacement) quand on les appelle pour une urgence.

Ainsi, lorsque l’on va régulièrement sur les forums consacrés aux rongeurs par exemple, il est très courant de lire que les vétérinaires de garde qui sont appelés en urgence refusent de se déplacer quand il s’agit d’un rongeur !

Soit ils promettent de passer et ne viennent jamais, soit ils sous-estiment la gravité de la maladie et se dédouanent : « allez chez votre praticien habituel, ça peu attendre demain matin », soit ils envoient promener les amiEs des rongeurs en leur disant qu’ils ont plus important (un chien ou un chat par exemple) à soigner qu’un « simple » rongeur !

Et en attendant que des médecins-vétérinaires daignent bien venir soigner un animal malade, c’est toujours le malade qui en subit les conséquences et qui souffre sans rien dire ! Et sans soulagement de la douleur !

Par ailleurs, les fautes professionnelles commises par les vétérinaires sont aussi courantes, alors si cela devait malheureusement vous arriver, il ne faut surtout pas hésiter à porter plainte à l’Ordre des Vétérinaires. Un dossier solidement constitué pourra aboutir à un avertissement contre le vétérinaire fautif.

Dans les cas extrêmes (décès de l’animal à cause du praticien) ou même « moins graves » (un vétérinaire refusant de venir soigner votre animal), il est important et nécessaire de ne pas en rester là en se disant qu’on ne peut rien faire.

Tout en ayant bien conscience qu’au sein de notre société, les vétérinaires se couvrent les uns les autres, à l’instar des castes, comme par exemple les médecins. La justice française n’est pas là pour les animaux!

Pour la dignité de l’animal vivant à vos côtés, mais aussi pour tous les animaux, il est donc tout de même indispensable d’établir un dossier dans le but de porter plainte, tout en étant réaliste.

Par ailleurs, si votre animal est malade et que vous avez des doutes sur les compétences du vétérinaire qui le suit, prendre l’avis d’autres médecins sera toujours un plus pour le bien-être de votre compagnon poilu (ou à écailles ou à plumes).

Enfin, pour éviter que ce genre de situation terrible ne se produise pas, avant d’adopter, passez des heures, des jours, des nuits à vous documenter sur l’animal qui va venir partager votre vie.

Toutes les infos utiles et indispensables sont disponibles et trouvables sur Internet. Autant connaitre par coeur le comportement, les maladies (et les traitements) de nos compagnons. Ainsi, lorsque des vétérinaires bornés irresponsables ne prennent pas au sérieux un mauvais/grave état de santé, vous saurez toujours quoi faire pour parer au plus urgent en attendant la visite au cabinet vétérinaire le lendemain à la première heure.

En conclusion, en cas de fin de vie trop désagréable ou de souffrances trop importantes, incurables et incompatibles avec un mode de vie digne pour l’animal, n’oubliez jamais que le vétérinaire doit préalablement (à la piqûre finale) faire une piqûre qui endort l’animal. Jamais de piqûre directement dans le coeur !