Italie: liberté pour les beagles de Green Hill !

Ces dernières années, on a vu une véritable montée en puissance de la cause de la libération animale en Italie. Une preuve, s’il en fallait une, qu’il n’y a rien d’ « anglo-saxon » et de non « latin » dans notre cause, par définition universelle.

Dernière expression de cela, une manifestation contre la vivisection qui s’est tenue à Montichiari, dans le Nord de l’Italie, près de Brescia.

Là-bas, l’entreprise « Green Hill », qui appartient à la multinationale Marshall, enferme 2500 chiens, 250 partant chaque mois dans les laboratoires.

Un mouvement existe contre ce « lager » (terme signifiant « camp » en allemand et employé en Italie pour désigner les camps employés par les nazis) ; le 28 avril avait lieu un rassemblement appelé par trois groupes différents (leur facebook : Comitato Montichiari contro Green Hill ; Occupy Green Hill ; Fermare Green Hill).

Pratiquement 1500 personnes ont participé à l’initiative, avec à la fin de celle-ci une vingtaine d’activistes libérant presque 30 beagles.

On peut voir une vidéo de la fin du rassemblement ici, et ici une vidéo de la situation de 5 beagles libérés.

La situation est aujourd’hui que 12 activistes ont été arrêtés et vont passer en procès pour « vol » et « violation de propriété privée. »

Ce procès, qui va se tenir dans la foulée, a une grande signification. Le contexte est en effet important : le 9 mai, le sénat italien doit voter ou non une loi interdisant la vivisection de chiens, de chats et de primates.

Nous en reparlerons, et il va de soi que la lutte en Italie a besoin de tout notre soutien !

Le discours le plus important de votre vie – Gary Yourofsky

Gary Yourofsky est un vegan militant américain, qui fait des conférences sur le véganisme, dont voici des vidéos, en bas de l’article. La première consiste en la conférence, la seconde en une série de questions posées par les étudiantEs…

EtudiantEs qui sont déjà 60 000 à avoir écouté une de ces conférences, dans 170 écoles, hautes écoles et universités. Comme expliqué sur son site, il a monté l’ADAPTT (Animals Deserve Absolute Protection Today and Tomorrow – Les animaux méritent la protection absolue aujourd’hui et demain).

C’est une organisation voulant l’abolition de toutes formes d’exploitations et de tortures : vivisection, dissection, cirques, rodéos et toutes les autres formes d’esclavage, d’exploitation, de maltraitance et de meurtre. ADAPTT croit aussi en la désobéissance civile et aux actions directes car les actions pacifistes et réformistes sont inefficaces.

Bien que se soit, bien sûr, une démarche énorme et essentielle, Gary Yourofsky ne se « contente » pas que d’informer. Son but n’allant clairement pas dans le sens des réformes ou de l’attente passive que les choses changent et que les mentalités évoluent doucement… Ce vegan militant est d’ailleurs banni de 5 pays dont l’Angleterre et le Canada depuis 1999 car en 1997, Gary a libéré 1542 visons d’une ferme fourrure dans l’Ontario.

Parrainé par PeTA de 2002 à 2005, il a pris ses distances pour diverses raisons comme expliqué lors de la conférence : refus du profit voulu par PeTA ainsi que des campagnes sexistes et de la condition animale dans les refuges de PeTA.

Dénonçant aussi l’énorme pression quotidienne pour nous faire ingurgiter des produits animaux et sous-animaux, Gary Yourosky est un très grand orateur au discours limpide, simple et efficace. Ce militant déborde d’énergie et sort ainsi des clichés du vegan mou dépressif qui ne croit en rien…

Cependant la traduction porte à confusion car vegan est traduit par végétalien alors que, rappelons-le encore, il existe des personnes végétaliennes qui ne sont pas véganes. Le végétalisme étant, dans ce cas, une pratique égoïste de santé et rien d’autre. Cette conférence doit être vue et diffusée, malgré quelques points décevants comme l’apologie claire et nette de la fausse viande.

Le véganisme est une nouvelle culture, et ne saurait être crédible si l’on met en avant de la « chaire animale végétale » ! Comment le goût de la mort pourrait-il avoir un sens dans une société de vie ?

Même si il ne faut pas donner trop d’idées différentes, au même moment, afin de rendre un discours compréhensif, la seule dénonciation de la souffrance des animaux dans les élevages industriels est présente.

Pourtant, la finalité des élevages bio est exactement la même et il n’en est jamais question. Ce qui est très regrettable de ne pas en parler ! Nous laissons donc cette conférence en visionnage permanent afin qu’elle soit vue et diffusée. Afin que le message soit compris et appliqué !

Voici les deux vidéos, les deux sont sous-titrées; si les sous-titres ne s’affichent pas cliquez sur cc sur la vidéo et choisissez le français, ou parmi les autres langues disponibles.

Le film « 28 jours plus tard »

28 jours plus tard, film sorti en 2002, a eu malheureusement un très grand succès. Malheureusement, parce que ce film est opposé à la libération animale de bout en bout. Un véritable cauchemar !

Voici comment commence ce film, réalisé par Danny Boyle (Trainspotting, La plage, Slumdog Millionnaire, 127 heures…).

Une équipe de l’ALF arrive, masquée, dans un laboratoire universitaire. Ils pénètrent illégalement, enlèvent leurs cagoules (pourquoi? mystère!), se lamentent devant les chimpanzés enfermés et prennent des photographies.

Puis, « l’envie » leur prend de libérer les grands singes. « L’envie », car ces prétendus activistes n’ont aucun équipement ! Ils débarquent les mains dans les poches et se « lamentent » de manière caricaturale.

Puis un jeune scientifique se pointe, et est bloqué par les activistes. Le jeune scientifique les supplie de ne pas libérer les animaux : ils ont été infectés par un virus, « la fureur » ! Un contact avec la salive et le sang suffit à être contaminéE !

Les activistes demandent de quel virus il s’agit, et le jeune scientifique leur répond : « on ne peut pas connaître ce qu’on a pas étudié » – sous-entendu, la vivisection est nécessaire…

Forcément, les activistes « idéalistes » s’énervent « stupidement »! La jeune femme montrée comme « sensible » et « idiote » ouvre la cage, et est sauvagement attaquée par un grand singe !

Les activistes tabassent l’animal, avec une extrême brutalité (sous-entendu, ils sont débordés et finalement n’aiment pas les animaux).

Mais trop tard : tout le pays va être contaminé, toute la population anglaise va se transformer en zombies à cause de la « sensiblerie » de l’ALF !

Cela sous l’oeil des chimpanzés qui s’excitent dans leurs cages, dans une ambiance sordide de film d’horreur jouant sur les pires sentiments humains!

Après donc Trainspotting, qui exprime une fascination morbide pour les drogues, Danny Boyle signe ici un chef d’oeuvre de propagande… dans un film mauvais, mal filmé, caricatural, au scénario ne tenant pas debout etc.

Mais le contenu même est totalement opposé au véganisme. En effet, au début du film on voit un des chimpanzés attaché devant une série d’écrans, diffusant des scènes d’ultra-violences entre humains.

En fait, il s’agit de violences sociales (émeutes, massacres, etc.) mais c’est présenté comme de la « sauvagerie. » Et c’est là le thème du film.

Lorsque des soldats tuent des zombies, le chef affirme que ce n’est pas affreux, c’est juste l’histoire de l’humanité : des humains tuent des humains.

Ces mêmes soldats devant protéger les trois principaux protagonistes, un homme, ainsi qu’une femme et une jeune fille, décideront finalement de violer collectivement ces dernières…

Bref, on ne peut compter sur personne, c’est la guerre de chacun contre chacun, pas le temps pour la compassion, etc. On est toujours seul, comme le héros seul dans Londres au début du film…

Cela d’autant plus que n’importe qui peut être contaminé à tout moment, et qu’il faudra tuer cette personne le plus vite possible, même si c’est une relation amoureuse, unE amiE, unE parentE…

Au pire, on peut se serrer les coudes dans des relations hasardeuses et un peu foireuses, mais « utiles ». L’héroïne du film est d’ailleurs une caricature de femme « macho », même si la fin du film a été changée: la survie de deux femmes seules ayant été considérée comme pas crédible, il fallait qu’un homme soit là…

Cette horreur, interdite au moins de 16 ans et pourtant succès commercial (ayant remporté de nombreux prix), a même eu une suite et en aura une troisième sous peu…

Le film District 9

Le film « District 9  » sorti en 2009, aurait pu être une grande contribution à la libération animale. A LTD en effet, nous avons comme principe de considérer que les « extra-terrestres » sont surtout une projection des animaux non-humains.

Alors forcément, quand on voit en quoi a consisté la campagne de promotion de District 9…

« Soutenir les droits non-humains » et « chacun a le droit à l’égalité »: voilà qui s’annonçait plutôt pas mal. Ce film, basé sur le scénario d’un court-métrage et produit par Peter Jackson (réalisateur de la superproduction « Le seigneur des anneaux »), raconte en effet comment un engin spatial se place juste au-dessus d’une ville en Afrique du Sud: Johannesbourg.

Ces extra-terrestres, mal en point (leur vaisseau a eu un problème et ils sont en mauvaise santé), sont alors parqués dans de véritables camps, totalement mis à l’écart. Ils sont qualifiés de « crevettes » par les humains, ils sont maltraités, etc.

Une allusion bien entendu à l’Afrique du Sud (le « District 6 » est un quartier blanc du Cap né en 1966 de l’expulsion massive de la population noire). Et là on pouvait espérer une véritable remise en cause des pratiques humaines avec les autres espèces… Comme ces images de promotion pouvaient le faire espérer!

Il y avait même un site – MNUSpreadsLies.com (La MNU répand des mensonges) qui se présentait comme un site défendant les droits des extra-terrestres…

Sauf que, finalement pas du tout. Il y a bien une scène où l’on comprend que cette MNU, qui est un gros trust (« Multi-National United »), pratique la vivisection et traite les extra-terrestres comme aujourd’hui l’humanité traite les animaux.

Mais à part cela, il n’y a rien: le film est un simple thriller de science-fiction avec des extra-terrestres… Il est à la limite de l’excellent sur le plan du contenu, et se retourne en son contraire et devient un simple film d’action, où cela tire partout, avec des effets spéciaux, etc.

Le scénario est très simple (le film commence comme une sorte de reportage). On a un employé qui fait office « d’idiot du village » et doit organiser l’expulsion des extra-terrestres du District 9 pour les amener au District 10. Il doit leur faire signer un papier, tout en étant lourdement protégé par l’armée…

Le film montre alors ses limites: contrairement à sa promotion, on voit des extra-terrestres brutaux, tuant des animaux, faisant de la contre-bande, etc. Même si on comprend qu’ils font cela pour survivre, ils n’en sont pas moins très peu sympathiques…

Le film montre tout le monde comme « méchant »: l’armée, les extra-terrestres, les contrebandiers noirs, la population noire locale, etc.

Pas de chance en tout cas donc pour notre héros (le seul s’avérant sympathique avec un extra-terrestre).

Car il se fait contaminer et devient lui-même une de ces « crevettes » qu’il haïssait tant. Il est obligé alors de combattre la MNU aux côtés d’un extra-terrestre et de son fils, de remettre en cause son égoïsme et de défendre la cause des « crevettes », etc. Il se réfugie dans leur camp, combat à leurs côtés les militaires, tout cela afin de permettre à l’extra-terrestre de repartir chez lui et de revenir plus tard pour le retransformer en humain.

Le film aurait pu être une véritable ode au respect, à la compréhension inter-espèces… c’est un échec. Cependant, qu’un tel film existe montre les énormes questions qui existent en arrière-plan dans la société…

Le WWF envoie des millions d’animaux à la mort: manif en Belgique le 16 août

Voici un communiqué de la Coalition Anti-Vivisection de Belgique: un rassemblement aura lieu le 16 août en Belgique, pour protester contre une initiative du WWF…

Sous prétexte de s’occuper de la santé, le WWF assume totalement la vivisection!

La triste vérité sur une des plus grandes associations mondiales pour la protection de la nature.

Depuis des années le World Wildlife Fund (WWF) fait pression sur les autorités aux Etats-Unis, en Europe et au Canada pour mettre sur pied un énorme programme de tests sur les produits chimiques et les pesticides.

Le but de tout ce lobbying du WWF est la mise en place de ce qui risque de devenir un des plus importants programmes de vivisection de tous les temps.

Le WWF a été la force motrice qui a mis le Parlement américain sous pression pour légaliser le criblage des produits chimiques en vue de rechercher leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

En outre le WWF s’est fortement impliqué avec l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) dans la création du programme de grande envergure destiné à tester les produits chimiques. Comme on le voit sur le site de la EPA: « Le WWF a investi des sommes considérables dans le ‘Endocrine Disruptor Screening and Testing Advisory Committee’ de la EPA, ce qui a permis une série d’expériences pour servir de base au programme de criblage et de tests.»

Ce que le WWF et la EPA oublient de mentionner, c’est que sur les 15 plans de recherches recommandés, 10 sont des études de toxicité, qui consistent à faire mourir des animaux ! Le WWF est également occupé à mettre la pression sur les autorités en Europe pour mettre sur pied un programme de recherche du même genre basé sur des expériences sur les animaux.

Sous la pression de groupes centrés sur la protection de l’environnement, comme le WWF, la EPA veut imposer le « Endocrine Disruptor Screening Program », sans prendre le temps d’examiner convenablement les aspects pratiques et logistiques de la mise en œuvre de ce plan de recherches.

Il existe déjà de très nombreuses données sur la toxicité pour beaucoup de substances chimiques que la EPA a l’intention de tester, et même sur leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

Beaucoup d’expériences proposées par la EPA sont superflues, mal décrites et insuffisamment validées. Même si la EPA pouvait réaliser avec succès les expériences prévues, et si elle pouvait en interpréter les résultats (ce qui d’après de nombreux scientifiques est peu probable) on ne saurait toujours pas comment ces informations pourraient être exploitées pour évaluer ou diminuer les risques pour l’homme ou pour le milieu. La question des perturbateurs endocriniens n’est qu’un des aspects d’un ensemble beaucoup plus vaste.

Le WWF a joué un rôle important dans la mise sous pression de l’Union européenne pour qu’elle adapte sa politique de gestion des produits chimiques. Ce qu’on appelle le programme REACH consiste à faire retester des dizaines de milliers de substances chimiques.

On estime entre 12 et 45 millions le nombre d’animaux qui seront utilisés pour des études de toxicité pour REACH.

Pour se défendre le WWF dit que « en l’absence d’alternatives effectives et valides, l’usage limité d’expériences sur les animaux est nécessaire pour la protection à long terme des animaux sauvages dans la nature et des humains dans le monde entier ». Envoyer à la mort des millions d’animaux, c’est ce qu’ils appellent faire un « usage limité » d’animaux d’expérience !

Le Dr Menache, conseiller scientifique de la Coalition Anti Vivisection (CAV) réagit avec indignation : « Il n’y a aucune excuse pour remettre à plus tard la mise en œuvre des méthodes de test modernes qui peuvent remplacer l’utilisation des animaux.
Une stratégie échelonnée comportant du matériel d’origine humaine et des données humaines aura toujours des résultats supérieurs à ceux provenant d’expériences obsolètes sur les animaux. C’est complètement dépassé d’utiliser un nombre énorme d’animaux pour ces études, dans le but de prédire ce qu’une substance fera dans le corps humain ou dans le milieu.
Les différences anatomiques et physiologiques entre l’homme et l’animal sont un obstacle infranchissable. Les stratégies de tests innovantes et spécifiques à l’homme sont un grand pas en avant, tant pour l’homme que pour l’animal
».

Le Dr Menache a envoyé un mail à Carter Roberts, expert du WWF. (Cliquez ici pour voir le mail).

La CAV déplore de devoir donner de la publicité à ce genre de dossiers. Notre but n’a jamais été de dénigrer d’autres organisations. Cependant nos statuts stipulent clairement que nous sommes la voix des animaux d’expérience, c’est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre de passer de telles informations sous silence.

La CAV proteste le 16/08/2011 de 15h à 17h chez WWF Belgique, Bd. Emile Jacqmain 90, Bruxelles!

Quand les universitaires s’emparent de la clandestinité et de l’illégalité…

Nous avions parlé de Steven Best, un universitaire américain partisan de la libération animale. Best a une conception proche de la nôtre, car il ne fait pas d’ailleurs qu’assumer la libération animale : il assume également la libération de la Terre.

Cela l’amène à prôner une alliance de toutes les personnes que l’on peut définir comme « progressistes », afin d’obtenir la « libération totale » ; nous en parlions dans l’article Critique de Gary Francione par Steven Best (et proposition d’un abolitionnisme radical pratiquant les alliances à l’extrême-gauche).

Mais Best a une autre particularité : il prône l’utilisation de la violence dans la lutte pour la libération animale. Comme nous l’expliquions, les particularités de la loi américaine font qu’il peut assumer légalement une position ouvertement en faveur des actions illégales, comme par exemple celles de l’ALF.

Évidemment, cela peut sembler étrange, et en fait ça l’est. Nous avons déjà pointé la contradiction qu’il y a chez Best à d’un côté refuser les institutions, et de l’autre à être reconnu comme intellectuel institutionnel.

Prôner la lutte armée à l’abri d’un emploi bien rémunéré et d’une reconnaissance d’intellectuel, c’est tout de même moralement assez surprenant, pour le moins…

Il est d’ailleurs paradoxal à nos yeux (mais nullement étonnant si on y pense) de voir que Best s’est retrouvé lundi dernier à… Sciences-Po à Paris, pour débattre de la question : « Jusqu’où défendre les animaux ? »

Une telle démarche n’a littéralement aucun sens et est totalement hypocrite. Par exemple, pour obtenir des casques infrarouges où est diffusé une traduction, il y avait ce point :

Une pièce d’identité vous sera demandée sur place pour tout emprunt d’un casque, qu’il ait été réservé ou non. Merci de votre compréhension.

Cela est en contradiction complète avec une conception « clandestine », sans même parler de l’idée d’aller à une telle conférence au sein d’une institution plus que reconnue… Conférence qui ne peut rassembler par définition que des intellectuels débattant dans un jargon universitaire incompréhensible par 99% de gens, sans avoir pour autant une quelconque valeur.

Cela est totalement hypocrite, surtout quand on sait que personne en France n’a parlé de quelqu’un comme Walter Bond, sans même parler de simplement publier les communiqués de l’ALF.

N’est-il pas étrange de voir ces universitaires oublier Walter Bond, mais inviter Steven Best ? Il est tout de même très ironique et très révélateur de voir que les personnes opposées à la violence organisent un colloque sur la « violence » !

Il n’y a ici nul débat, mais carrément une tentative d’anéantir toute réflexion à ce sujet, en la faisant passer pour un débat bien au chaud dans une université, dans un langage juridique. C’est une manière de s’approprier une image « radicale » à très peu de frais.

Et cela est d’autant plus évident que par définition même, la France n’étant pas les États-Unis sur ce point, jamais d’éventuels personnes prônant la violence ne pourraient s’exprimer !

Rappelons que des personnes l’ont fait il y a quelques années, sur une base antispéciste, et ont eu systématiquement maille à partir avec la police pour leur propagande de ce genre d’actions.

La conférence avec Steven Best est donc une totale hypocrisie, et on peut bien se demander ce qu’il est allé faire dans cette galère… Sauf si on se rappelle que lui aussi est universitaire.

Et il saute aux yeux d’ailleurs ici qu’il n’y a au fond pas de muraille de Chine entre le réformisme armé prôné par Steven Best et les postures universitaires.

Dans les deux cas, il y a le mépris de la population, la croyance que les gens sont idiots, incapables de comprendre le véganisme et d’assumer à grande échelle le véganisme.

Cela est particulièrement visible quand Steven Best dit qu’il ne faut pas se soucier de si l’opinion publique apprécie ou pas la libération d’animaux dans un laboratoire ; même si l’opinion publique n’apprécie pas, cela serait justifié moralement.

Ce qu’il ne comprend pas, c’est que seule une infime minorité accepte la vivisection, celle qui est riche et qui domine ; la grande majorité des gens ne veut rien avoir à faire avec la vivisection et ses crimes, et ne critiquera certainement pas une action de libération d’animaux dans un laboratoire…

Il manque quelque chose à Steven Best et à tous les universitaires, à tous les gens pour qui le véganisme équivaut à une vision pessimiste du monde : la compréhension que la planète doit et va redevenir bleue et verte, parce que c’est le seul chemin possible et nécessaire !

Voici le texte de présentation de la conférence. Un résumé des propos de Steven Best peut être trouvé ici.

Jusqu’où défendre les animaux?

La question des « droits des animaux » connaît ces dernières années une évolution sans précédent dans les discussions entre philosophes, juristes, scientifiques et religieux. Parallèlement, ces discussions engagent également les citoyens « ordinaires », les associations et les ONG. Mais ces réflexions sont loin d’aller dans le même sens. Elles ne proposent ni les mêmes justifications, ni les mêmes fins, ni les mêmes moyens.

Le problème du fondement du mouvement pour les droits des animaux est du point de vue philosophique le plus fondamental. Est-ce l’utilité, entendue au sens d’un calcul général des plaisirs et des peines, qui permet de défendre les animaux contre les souffrances inutiles? Est-ce plutôt une théorie des droits, fondée sur la sensibilité des animaux ou sur leur subjectivité, qui, à la manière d’un atout, coupe sur les intérêts que les êtres humains pourraient avoir à leur exploitation. Ou bien faut-il accorder à certaines féministes éthiciennes du care que le langage des droits est symptomatique de modes de pensée patriarcaux et que le fondement de la défense des animaux ne peut relever que du soin, du souci et de la sollicitude ?

La réponse à la question des fondements ouvre sur la question des fins. S’agit-il de réformer certaines pratiques nuisibles au bien-être des animaux, « d’agrandir les cages », comme on l’entend dire parfois, ou d’améliorer les conditions d’abattage ? Faut-il aller plus loin et exiger l’abolition de certains usages jugés particulièrement cruels, comme l’élevage industriel ou la corrida ? Ou, plus radicalement, est-ce que respecter les animaux au sens fort n’exige pas l’abolition de leur exploitation pour la nourriture, les loisirs et la science ?

Enfin, la question de savoir jusqu’où défendre les animaux intéresse celle des moyens. L’engagement politique et institutionnel (éducation, information, manifestations, vote) est-il le seul geste démocratique envisageable ? La désobéissance civile peut-elle être légitime ? Et s’il est vrai, comme l’a suggéré le prix Nobel de Littérature Isaac Bashevis Singer, que l’exploitation des animaux a quelque chose de comparable à une domination totalitaire, certaines actions directes peuvent-elles être justifiées moralement?

23 mai: manifestation anti-vivisection à Liège

Voici un appel à une manifestation en Belgique ce 23 mai.

23 Mai 2011: Manifestation contre la vivisection à Liège

L’université de Liège (ULG) pratique la vivisection sur une grande échelle.

Des milliers d’animaux en sont les victimes chaque année, ce qui fait de l’université de Liège le plus grand centre de vivisection en Wallonie ! Chats, chiens, lapins, … ne sont que des jouets entre les mains des expérimentateurs.
Cela doit cesser !

Manifestation contre la vivisection à Liège :

ULG : l’entrée du rectorat de l’université de Liège,7 Place
du 20-Août de 15.30h jusqu’à 17.30h

Des chiens et chats souffrent pour des expériences en Belgique

  • Terribles tests d’inhalation à Liège

A l’Université de Liège, en Wallonie, de jeunes chiens (Beagle) et des chats subissent des tests depuis des années. Les animaux sont entre autres soumis à des tests d’inhalation qui provoquent chez eux des réactions sévères au niveau des voies respiratoires, notamment de l’asthme et des bronchites.

Fournis une fois de plus par l’éleveur d’animaux de laboratoire Harlan implantés à Horst (aux Pays-Bas), ces animaux sont forcés de respirer des substances nocives pendant une longue période, ce qui les rend malades.

  • Chiens

Dans le cadre d’une étude récente(i), des beagles ont été anesthésiés à l’aide d’injections puis placés dans une caisse en plastique.

Chien à Janssen Pharmaceutica

Du chlorure de cadmium était ensuite propulsé dans ces caisses et les chiens devaient inhaler cette substance pendant 15 minutes.

Ce gaz est connu comme étant très toxique. Ce test permet d’imiter des symptômes de bronchite. Les chiens étaient non seulement victime d’une infection sérieuse des voies respiratoires mais aussi d’une surproduction des globules blanches.

La deuxième phase de l’étude consistait à tester deux systèmes expérimentaux différents sur les chiens pour essayer de faire disparaître les symptômes. Les chiens étaient à nouveau victimes d’inhalation à plusieurs reprises. Au cours des semaines suivantes, les animaux étaient examinés et des prises de sang effectuées.

L’un des médicaments expérimentaux ne semblait avoir aucun effet sur les valeurs examinées tandis que les autres avaient des effets anti-inflammatoires.

Chien à l’Université de Gand

Dans ce rapport, les vivisecteurs admettaient que leurs travaux n’avaient que peu ou aucune pertinence clinique : provoquer artificiellement une infection des voies respiratoires n’est pas comparable à une infection des voies respiratoires liée au développement naturel de la maladie. On ne sait pas ce que sont devenus les jeunes chiens à l’issue des expériences…

  • Chats

Ces dernières années, des chatons ont subi à Liège le même genre de tests d’inhalation. Depuis 2007, près de 100 chats ont été maltraités dans le cadre de 5 expériences.

Chat à l’Université de Gand

Dans le cadre d’un des tests (ii), 12 chats (6 chattes et 6 chats) ont été enfermés, sans anesthésie, dans un appareil en plexiglas.

Après quoi, un nébulisateur diffusait dans la pièce fermée une solution au carbachol que les animaux devaient inhaler pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’un rétrécissement permanent des voies respiratoires soit constaté. Il était décrit que les chatons bavaient et vomissaient et qu’ils avaient des problèmes sérieux de diarrhée et de suffocation.

Pour la phase suivante de l’étude, deux méthodes différentes ont été utilisées pour tester trois produits différents sur ces chatons. Ces produits devaient servir de bronchodilatateur afin de faire disparaître la maladie induite précédemment.

Pour la première méthode, un masque était placé devant le nez et le museau des chatons pour leur faire inhaler le gaz. La deuxième méthode consistait à placer à nouveau les chats dans une caisse en plexiglas dans laquelle étaient pulvérisés des gaz. Les trois bronchodilatateurs avaient des effets différents. Ce rapport ne précise pas non plus ce que sont devenus les chatons à la fin du protocole…

Chat à l’Université de Gand

La Coalition Anti Vivisection n’oubliera pas ces animaux et ne les abandonnera jamais. Nous exigeons un arrêt total de ces expériences douloureuses sur nos amis les plus fidèles!

[i] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ pubmed/18037312[ii]http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ pubmed/18294877

« La décroissance » n’aime pas les animaux ni les « cobayes »

La décroissance n’a jamais parlé des animaux, ni même de la nature en fait. Ce journal intéressant (dont nous avons parlé ici) défend une écologie sans compromis, mais orientée seulement vers une sorte de sobriété surtout fondée sur l’artisanat.

Cette vision restreinte ne laisse pas de place pour les animaux, mais est-il possible de ne pas en parler au 21ème siècle? Non, bien entendu, et on a droit à un premier article abordant la question, dans le numéro d’avril 2011.

Évidemment le rapport constructif aux animaux ne s’improvise pas, et encore moins quand on est dans un esprit écolo à la française, c’est-à-dire rétif à remettre en cause la tradition française de considérer les animaux comme des « machines. »

Notons d’ailleurs que dans cet esprit français au possible, l’article assume lui-même d’être une provocation !

Voici l’article en question, écrit par Jacques Testart, biologiste français qui, après voir été chercheur à l’INRA (spécialité : reproduction des mammifères domestiques), est à l’origine du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Animaux et cobayes

La chronique de Jacques Testart

C’est une chronique pour prendre des coups (mais sans rien gagner, comme d’hab !). A mes risques et périls, je vais donc vous parler de l’utilisation de l’animal en recherche. J’ai souvent entendu la critique d’écolos pas forcément décroissants : « Pourquoi faire souffrir les animaux ? ».

Critique peu pertinente, car l’animal expérimental est désormais très protégé. Mais le débat ne s’arrête pas là…

Si la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle, leur sacrifice est encore trop souvent inutile et pour des expériences sans intérêt réel. Rappelons cependant qu’aujourd’hui, l’État exige une formation spécifique pour la recherche sur l’animal.

Un chirurgien, par exemple, n’a pas le droit d’opérer une souris. Les autorités contrôlent les conditions d’élevage et d’expérimentation, délivrent des agréments, demandent un bilan annuel de ces activités et incitent fortement à économiser les vies animales.

Autre critique, plus savante : « On peut s’en passer grâce au modèle cellulaire in vitro ». Là où ce modèle de culture de cellules est suffisant, tant mieux ! Mais comment ne pas avoir recours aussi, en complément, à un organisme entier quand il s’agit de tester un somnifère ou un anticancéreux, quand il s’agit d’évaluer la viabilité d’un embryon dans différentes situations?

On devrait plutôt se méfier de la propension croissante des médecins à intervenir directement sur l’humain car ils y trouvent beaucoup d’avantages. C’est notamment plus gratifiant, moins cher et vite commercialisable.

Un dernier argument des « anti-vivisection » (terme qui ne s’applique pas aux recherches dont j’ai connaissance) consiste à réfuter l’intérêt de toute recherche : « On s’en fout ! On n’en a pas besoin ! ».

Ce discours s’accompagne-t-il du refus d’assistance médicale quand ces puristes souffrent du sida, d’une jambe fracturée ou d’une coronaire bouchée ? Je ne pense pas que la société de décroissance elle-même doive se passer de recherche, par exemple pour mieux assister les plus démunis ou pour lutter contre les nouvelles épidémies qui nous guettent.

La compassion pour l’animal qui nous est proche est évidemment plus forte. Le mammifère attendrit plus que la grenouille, alors que la mouche drosophile que les chercheurs sacrifient par millions suscite l’indifférence générale.

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique (chat ou chien, par exemple) ou sauvage (singe, bien sûr, mais aussi campagnol ou lézard). Il l’est beaucoup moins face à une de ces bêtes, souvent blanches aux yeux rouges (souris, rat, lapin), qui n’existent que pour alimenter la paillasse des laboratoires.

Ces cobayes-là sont nés dans l’animalerie au sein de lignées sélectionnées pour la recherche, consanguines pour éviter la diversité qui altère les résultats, souvent transgéniques afin de fournir un modèle expérimental pour chaque pathologie. Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

Tout se passe comme si ces créatures de la machine scientifique avaient échappé à leur espèce, comme si elles n’étaient plus de la nature car trop loin du monde sauvage. Alors, l’empathie faiblit pour ces artéfacts de « vraies bêtes » qui ne semblent appartenir au règne animal que par leur fonctionnalité.

Voilà qui interroge la signification du respect de la vie, comme avec ces animaux qu’on élève dans le but de les manger ou face à certains êtres humains qui naissent gravement handicapés. La réponse du philosophe antispéciste américain Peter Singer est de favoriser le recours aux handicapés mentaux plutôt qu’aux singes dans l’expérimentation…

Face à un tel mépris de l’humanité, on s’interroge : que serait la fraternité dans un monde d’hommes « augmentés », à coups de gènes ou de prothèses, ces hommes de fabrique que nous promettent les transhumanistes ?

Précisons tout de suite que la mise en avant par le texte du « philosophe antispéciste américain Peter Singer » est ici une provocation ridicule.

vivisecrUne provocation, car il va de soi qu’il s’agit ici de présenter ceux et celles critiquant la vivisection comme des monstres, des nazis, qui voudraient remplacer les animaux dans les laboratoires par des personnes handicapées !

Une provocation de type ridicule, car Singer, qui n’est d’ailleurs nullement une référence absolue (voire une référence tout court) chez les personnes véganes, n’a pas proposé une telle barbarie.

Il a, de manière tortueuse, expliqué que les vivisecteurs justifient les tests par leurs résultats pour des médicaments importants, et pour les « mettre dans les cordes », il a expliqué que cette « justification » se révélait pour ce qu’elle était, si à la place des animaux, les tests étaient pratiqués sur des humains du même niveau d’intelligence (en admettant que cela puise être un critère).

Il s’agissait pour Singer de montrer le caractère barbare de la vivisection. Rien à voir avec ce qu’affirme Jacques Testart, qui d’ailleurs ment de manière effrontée. Il affirme en effet que :

la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle

Cela est totalement faux. Donnons ici quelques chiffres :

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 12 secondes en France

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 3 secondes en Europe

– 25 animaux (minimum) sont victimes de la vivisection chaque seconde dans le monde.

Ces chiffres montrent que la vivisection n’est en rien « exceptionnelle. » Absolument tout ce qui est production de masse est testé sur les animaux, depuis l’encre des stylos jusqu’au shampoing, voire même le thé !

Si nous sommes végans, c’est justement parce que nous « slalomons » dans les produits, afin d’éviter ceux qui sont testés (peu nombreux en comparaison, mais il y en a : voir une liste ici).

De plus, avec le programme REACH, le nombre de tests sur les animaux va exploser (sans doute 54 millions d’animaux sur 10 ans). Jacques Testart ne peut pas ne pas savoir cela !

Mais apparemment, Jacques Testart se voile la face, comme lorsqu’il affirme que :

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique

non seulement il s’agit d’une mise en avant d’une soit disant « morale » chez les vivisecteurs, mais de plus cela est faux. Les libérations de beagles dont nous avons parlé récemment (en Italie, en Catalogne, en Suède) montrent très bien que les animaux non-humains sont tous considérés avec le même regard barbare.

Jacques Testart serait d’ailleurs bien étonné de savoir que des gens prennent des animaux libérés en adoption. Quand il dit au sujet des cobayes nés en animalerie, de manière programmée :

Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

non seulement, il nie la sensibilité de ces animaux (et ses propres responsabilités), mais il ne « percute » même pas qu’il faut être à leur service, leur donner une vie meilleure !

Jacques Testart fait semblant de poser la question de la vie, mais ses limites sont évidentes : il n’arrive pas à voir en ces animaux autre chose que des « artefacts » qui seraient « sortis » de la nature. Il sépare abstraitement « animaux » et « cobayes. »

Belle preuve que son refus de voir la réalité en face est le produit d’une perspective totalement dénaturée ! Et un moyen de conserver ses privilèges. Au début de son article, Jacques Testart expliquait que son article n’amènerait aucun gain.

En réalité, ce n’est pas le cas, il a bien quelque chose à gagner: le maintien de l’exploitation animale, la mauvaise foi par rapport à la souffrance. Son article, qui se voudrait intelligent et critique, n’est que le reflet de toute une logique d’exploitation et d’oppression!

Action de l’ALF à Paris / Nouvelle libération de beagles, en Catalogne

Voici le communiqué de l’ALF à Paris, et suit une action de libération extrêmement documentée ayant eu lieu en Catalogne, dans un laboratoire de vivisection.

« La célèbre boucherie parisienne Desnoyer vandalisée la veille de Noël.

Dans la nuit du 23 décembre 2010, l’ALF a rendu visite à la célèbre boucherie Hugo Desnoyer, fournisseur des grandes tables françaises et de l’Elysée; 45 rue Boulard dans le 14ème arrondissement de Paris.

Pendant qu’une personne faisait le gué, quelqu’un d’autre engluait les serrures et jetait de la peinture indélébile sur le rideau métallique, la devanture et l’enseigne au dessus de la boucherie, et qu’un autre taggait au sol VIANDE = MEURTRE devant la porte d’entrée et devant la vitrine.

ALF est vivant en France !!! »

Voici le communiqué de la libération de beagles d’un laboratoire de vivisection, par des personnes sympathisants de l’association Igualdad animal (égalité animale), en Espagne. Rappelons qu’il y a quelques jours avait été rendu public le communiqué d’une autre libération de beagles, en Italie.

Une vidéo de l’action a été tournée :

Haute qualité (746 mégas)

Qualité moyenne (371 mégas – 12)

Qualité faible (67 mégas – 12)

Un pack de photographies est également disponible (523 mégas).

On notera l’importante description (et les images tournées le prouvent) accordée à la réaction des chiens. Non seulement cela prouve évidemment qu’il ne s’agit pas de « machines », mais cela souligne également l’importance qu’il y a à reconnaître l’existence personnelle de ces animaux là, et de ne pas parler des animaux de manière abstraite, « en général. »

La nuit du premier janvier 2011, 36 six chiens ont été sauvés par un groupe d’activistes pour les droits des animaux d’une unité d’élevage d’animaux pour les expériences de Harlan Interfauna, située dans la périphérie de la ville catalane de Sant Feliu de Codines (Catalogne, Espagne), offrant une nouvelle vie à ces animaux dans cette nouvelle année.

Une fois que nous étions à l’intérieur, nous avons documenté la vie misérable de ces animaux, et préparer leur transport.

Bloqués en permanence dans leur chenil sans pouvoir courir, jouer, explorer leur environnement ou avoir des rapports les uns avec les autres, plusieurs avaient des plaies – comme le montrent les images filmées cette nuit – comme ils devaient dormir en hiver avec le contact direct du béton froid couverts de leurs propres défécations et urine.

Un des chiens sauvés vivait en isolement total, sans aucun type de contact avec les autres animaux. C’est une forme de torture psychologique pour des animaux sociaux qui ont besoin de compagnie des autres animaux.

D’autres étaient tellement anxieux d’avoir un contact et un stimuli après avoir été dans ces chenils pour presque quatre ans qu’ils essayaient désespérément de nous toucher à travers les barreaux et de capter à tout prix notre attention.

Lorsque nous sommes entrés dans leur chenil, ils sautaient autour de nous de manière excitée, cherchant de l’affection. Quelques minutes plus tard, ils nous ont accompagné joyeusement hors de cet endroit, dans leur première promenade libre de toute leur vie.

Considérant leur santé mentale et physique, tous les animaux sauvés ont été examinés par des vétérinaires. Certains se sont vus accordés toute notre attention afin de les aider à surmonter la peur constante dans laquelle ils vivaient.

Tous ont déjà été amenés à des maisons sûres où ils seront aimés et protégés. Nous ne savons pas combien de temps cela prendra avant qu’ils ne fassent de nouveau confiance aux humains, cependant nous sommes certains que l’attention et les soins qu’ils recevront dans leurs nouvelles maisons permettra d’ouvrir un chemin vers leurs coeurs et qu’ils vivront heureux et en sûreté pour le reste de leur vie.

Après une vie pénible dans les unités catalanes de Harlan Interfaune – pas différent de Green Hill en Italie ou de Marshall aux USA – un destin bien pure attendait ces animaux : être transportés dans les laboratoires de vivisection où ils seraient en permanence enfermés dans des cages, ne sortant que pour être utilisés dans des expériences.

Tous sont nés avec une sentence, celle d’être de devenir des victimes de tests de toxicité, de la recherche biomédicale et vétérinaire, ou des expériences militaires, tous se terminant avec la fin de leurs vies.

Les activistes qui ont mené cette action sont vegans, et rejettent le spécisme, comme tout type d’exploitation animale, y compris la vivisection comme dans ce cas, ou la consommation de produits d’origine animale, leur utilisation pour nos habits.

Nous pensons que le seul critère important pour respecter les autres est leur capacité à ressentir, pas l’appartenance à une espèce, un sexe ou une race.

Nous voulons en arriver à une société libre de discriminations, où les animaux non humains ne sont pas considérés comme des êtres inférieurs devant être utilisés comme des ressources, mais bien comme des individus méritant un respect total.

Nous continuerons à sauver des animaux et à dénoncer leur exploitation, jusqu’à ce que la dernière cage soit vide, et que les autres formes d’oppression d’animaux appartiennent au passé.

Enfin, nous voulons dédier cette action à tous les activistes qui luttent pour mettre un terme à la vivisection, et rappeler l’existence de tous les animaux qui sont juste maintenant dans les unités d’élevage et les laboratoires.

Libération de beagles

Voici le communiqué d’une libération de chiens, qui a eu lieu en Italie cet été. Il est facile de comprendre que ce communiqué n’est diffusé que maintenant pour des raisons de sécurité. On peut lire le communiqué original en italien ici, voir des photos , ainsi qu’une vidéo ici.

Soulignons ici que l’action ne consiste évidemment pas qu’en la libération des chiens : derrière, ceux-ci doivent être adoptés, et vu leur parcours s’occuper d’eux nécessite souvent une attention et des soins particuliers.

Par une chaude nuit d’été, cinq magnifiques chiens beagles ont été sauvés de la vivisection, pris dans une étreinte et amenés à une nouvelle vie.

Les chiens sont nés dans la ferme Green Hill de Montichiari (BS) [province de Brescia en Lombardie] et après avoir passé des années dans les laboratoires de Recordati pharmaceuticals de Milan, ils sont finalement loin de leur emprisonnement et des tortures des vivisecteurs.

Pour les libérer de ce froid monde de la recherche, il n’a pas été nécessaire de pénétrer dans les chenils surveillés des laboratoires ; il nous a suffi de les faire disparaître d’une pension pour chien, « Casina Croce », à Cornaredo (Milan), où nous savions que nous pourrions les trouver durant la fermeture estivale du laboratoire.

Un mur à sauter, quelques cages à ouvrir, et en quelques minutes cinq nouveaux amis ont été sauvés.

Maintenant, ils ne sont plus les victimes des expériences, ils ne sont plus des numéros, mais des individus avec une personnalité, capable de donner et de recevoir de l’amour, et de vivre loin de leurs bourreaux.

La seule chose qui reste de leur terrible passé est la tatouage dans l’oreille, avec les lettres GH faciles à lire.

Maintenant qu’ils sont en sûreté dans leurs nouvelles maisons, nous pouvons diffuser la vidéo et les images, mais également des informations sur cette action qui a été passée sous silence à la fois par les médias et même Recordati.

Des animaux comme ceux-là sont créés pour servir les objectifs des grandes entreprises pharmaceutiques et la prétendue « recherche » qui voient en tout être vivant (qu’il soit humain ou non humain) un moyen de faire de l’argent.

Des millions d’animaux sont utilisés chaque année pour tester des produits chimiques, des cosmétiques, des pesticides, des herbicides, des drogues, des armes, etc.

Ils sont sujets à des opérations chirurgicales, des fractures, forcés à respirer ou à avaler des substances, et souffrent des violations de leurs corps et de leurs esprits, jusqu’à la mort, et ensuite autopsiés et incinérés.

Avec comme excuse le progrès social et scientifique, les bourreaux en costumes-cravates ou en blouse blanche se voient autorisés toutes ces atrocités. Un nombre grandissant de gens s’opposent à la vivisection et à la brutalité contre les animaux. Nos voix et nos protestations ne sont malheureusement trop souvent pas entendus.

Dans un monde où la vivisection est légale et financée par les gouvernements, l’action directe est une réponse nécessaire afin d’immédiatement sauver des vies et donner la voix à la douleur endurée par des millions d’animaux.

FRONT DE LIBERATION DES ANIMAUX

Compte-rendu de l’initiative anti-vivisection

Voici le communiqué de la Coalition Anti Vivisection au sujet de la manifestation à laquelle elle appelait samedi dernier.

Dimanche, 26 Septembre, 2010

La majorité des personnes qui étaient présentes sont des acteurs de l’univers militant et font partie d’un noyau dur qui doit rester uni pour les animaux.

C’est à nous d’informer le public sur les conditions de vie des animaux de laboratoire et de lui expliquer que l’expérimentation animale n’est pas un mal nécessaire. N’hésitez pas à vous appuyer sur les ouvrages de Hans Ruesch car, à l’instar de l’Italie, nous devons perpétrer le message de ce grand homme.

Le samedi 25 septembre 2010, des manifestations ont eu lieu à Paris, Rome et Catane pour dénoncer les atrocités de l’expérimentation animale et réclamer une science efficace, sans animaux.

Nous ne sommes pas surpris d’apprendre que ce sont plusieurs milliers de manifestants italiens à s’être mobilisés à Rome.

En effet, l’Italie a un passé anti-vivisectionniste beaucoup plus important qu’en France. C’est là bas qu’a le plus œuvré le père de ce mouvement, Hans Ruesch.

Ce dernier a démasqué les spéculateurs de la grande fraude médicale, illustrant scientifiquement et humainement tout le mal causé par l ‘expérimentation animale, et dévoilant au grand jour les liens étroits existant entre pouvoir politique et industrie pharmaceutique.

Hans Ruesch s’est battu inlassablement pendant plus de 30 ans contre la scandaleuse notion de « mal nécessaire », par laquelle la recherche essaye froidement de justifier les tortures inutiles qu’elle inflige à des êtres fragiles, apeurés et sans défense.

L’annonce de la participation française, à cette journée de manifestations, a été accueillie avec surprise, enthousiasme et admiration par la population italienne.

Si pour la marche nous n’étions pas des milliers de manifestants mais plusieurs centaines, une telle mobilisation était tout de même exceptionnelle pour un sujet encore très tabou en France.

Par cette impressionnante mobilisation, nous avons enfin pu prouver aux politiciens, aux forces de l’ordre et aux médias (qui couvraient un événement sans profondeur), que le sujet de l’expérimentation animale peut déplacer les foules.

Nous devons décupler le nombre de manifestants pour la prochaine marche qui aura lieu à l’occasion de la SMAL (Semaine Mondiale pour la libération des Animaux de Laboratoire) d’avril 2011 !

Merci à tous les participants d’avoir donné de la crédibilité à cette cause et permis de montrer que nous voulons la mise en place d’une politique volontaire de la part du gouvernement français, notamment par le financement de méthodes substitutives non-animales.

Rassemblement anti-HLS et contre la directive européenne sur la vivisection / Parking Day

Trois initiatives intéressantes ont lieu dans des prochains jours:

– le vendredi 24 septembre une manifestation à Paris pour que Sanofi-Aventis ne teste plus ses médicaments sur les animaux dans le centre de toxicologie Huntingdon Life Sciences.

– le samedi 25 Septembre une manifestation à Paris pour protester contre la directive 86/609 CEE.

– un parkingday, c’est-à-dire l’occupation de parkings dans les villes comme happening écolo, à Lille, Marseille, Nantes, Narbonne, Paris, Rouen, Tours.

Le rassemblement à Paris contre Sanofi-Aventis rentre dans le cadre de la lutte contre HLS. Voici un communiqué quant à cette initiative:

Vendredi 24 septembre
15h30 à 18h30
174 Avenue de France, 75013 PARIS

Métro Bibliothèque François Mitterrand (ligne 14) ou Quai de la Gare
(ligne 6)

HLS est le pire laboratoire d’expérimentation animale d’Europe, 500
animaux y meurent chaque jour. Des vidéos en caméra cachée ont montré à
plusieurs reprises des maltraitances animales (des chiots se prenant des
coups de poing sur le museau, des singes se faisant abuser et
ridiculiser, etc). D’anciens employés ont aussi dénoncé des
falsifications de résultats… un employé s’est fait licencier car il
refusait de falsifier !
Ce laboratoire est en très mauvaise posture et quelques clients comme
Sanofi lui permettent de survivre.

Il vous suffit de regarder la vidéo ci-dessous pour comprendre pourquoi
nous ne devons pas lâcher cette campagne !
http://www.shac.net/resources/movies/inside_hls.html

Voici maintenant l’appel à manifester samedi contre la directive européenne sur la vivisection :

Communiqué sur la directive 86/609

Jeudi, 9 Septembre, 2010

Une marche contre l’expérimentation animale aura lieu conjointement à Rome et à Paris le 25 septembre 2010 à partir de 15h00.

Cette manifestation a pour but de protester contre la nouvelle Directive 86/609 relative à « la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques » qui a été approuvée par le Parlement Européen le 8 septembre 2010.

Le mercredi 8 septembre 2010, à Strasbourg, le Parlement Européen a approuvé en 10 minutes (de 12:05 à 12:15), le texte final pour la Directive 86/609 qui réglemente l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques.

Une mise aux archives hâtive pour un texte hautement controversé.

Les amendements et la demande de renvoi à la Commission présentés par les Verts ont été rejetés, ce que les parlementaires européens expliquent comme il suit: « Il y a une différence entre la dignité des animaux et celle des êtres humains; il y a des hiérarchies qui doivent être observées. Non aux contrôles excessifs qui contrarient la recherche, nous ne devons pas nuire aux intérêts de l’industrie ».

Les positions de l’opinion publique, qui s’est manifestée sous forme de pétition(s) par des dizaines de milliers de signatures, et dont les Verts s’étaient portés ambassadeurs, ont été jugées par nos députés comme étant « extrémistes », « dictées par l’émotivité » ou encore « démagogiques ». Néanmoins, nous rassurent-ils, les signatures n’auront pas été vaines: elles ont au contraire ébranlé les consciences des parlementaires, ce qui les a finalement encouragés, disent-ils, à voter pour le bien collectif.

Suite au rejet de la demande de renvoi, plus de 40 députés se sont levés avant le vote en signe de protestation; pourtant l’approbation de la mesure s’est effectuée quelques instants plus tard, l’assemblée de Strasbourg se prononçant majoritairement en faveur de la nouvelle version de la directive.

Le texte proposé dans sa première version, en novembre 2008, était très innovant comparé à sa version de 1986 (bien que peu compatible avec l’optique abolitionniste), et présentait de nombreuses améliorations en matière de tutelle et « bien-être » des animaux de laboratoire. Malheureusement, au cours des mois, plusieurs passages du texte ont été remaniés jusqu’à péjoration du sort des cobayes.

Parmi les articles les plus négatifs de cette nouvelle directive nous trouvons:

  • La possibilité de pouvoir recourir aux chats et chiens errants.
  • La possibilité d’utiliser une espèce en voie d’extinction et/ou capturée en nature, en particulier les primates et les grands singes.
  • Le recours à la suppression par inhalation d’anhydride carbonique comme méthode de meurtre de référence, définie par la loi comme « humanitaire », mais qui en réalité provoque des niveaux de souffrance hauts et prolongés (fait reconnu scientifiquement).
  • La possibilité d’effectuer des essais sans anesthésie, également valable pour des essais hautement douloureux.

Les méthodes substitutives, pourtant disponibles, ne sont pas encouragées par la nouvelle Directive, car jugées scientifiquement insatisfaisantes (!), et de ce fait, reléguées depuis hier à initiatives facultatives.

Elisabeth Jeggle du Parti Populaire Européen, auteur de la nouvelle proposition, a déclaré que « les nouvelles règles réalisent un compromis entre les droits des animaux et les exigences de la recherche. »
Paolo De Castro, président de la Commission de l’Agriculture au Parlement européen, a souligné qu’un « bon compromis a été atteint, sur un texte raisonnable qui représente un progrès par rapport aux règles de 1986, dans le respect des exigences scientifiques. »

Non. La nouvelle directive n’est pas un bon compromis entre les exigences de l’industrie et de la recherche d’un côté, et celles de la protection des animaux de l’autre. Au contraire, elle est un pas déplorable qui ne fait point avancer l’Europe, ni sur le terrain de la recherche scientifique ni sur celui de la santé humaine et animale.

En conséquence, le samedi 25 septembre une manifestation simultanée aura lieu à Rome et à Paris. Rendez-vous Place St Germain des Prés (métro: St Germain des Prés, ligne 4) à 15:00, pour une marche jusqu’au siège français de la Commission Européenne.

Voici enfin la présentation de l’initiative Parking Day. Il s’agit de suivre le modèle américain d’un collectif d’artistes américains appelé REBAR. L’initiative est donc plutôt bobo, mais elle s’annonce tout de même sympathique. On peut voir des vidéos de ce type d’initiative ici.

Événement mondial ouvert à tous, PARK(ing) Day pose la question de la place du piéton et des espaces verts dans l’espace urbain. Citoyens, artistes, activistes et autres green guerilleros, à vos binettes! S’appuyant sur les réseaux sociaux numériques, PARK(ing) Day invite à se réapproprier l’espace bétonné d’une place de parking par la création temporaire d’espaces végétalisés et conviviaux. Petits jardins publics, terrasses, potagers, aires de jeu accueillant tournoi de ping-pong ou jeux de go, pièce de théâtre, troc de plantes, mini-ferme urbaine, lieux d’échanges originaux et créatifs, installations artistiques éphémères : autant d’idées pour créer des espaces publics partagés et durables.

Mini ferme urbaine, tournoi de ping pong, compost collectif, stand de limonade, pièce de theatre, troc de plantes, atelier de repartions de vélo, habitat d’urgence pour SDF, ou autres appropriation créative et engagée de l’espace urbain

A l’occasion de ces journées d’action du 17 et 18 septembre 2010, venez, vous aussi, occuper joyeusement des places de parking dans Paris, sa banlieue et les villes de France ! Au programme : actions artistiques, installations végétales ludiques et créatives ou encore espaces alternatifs de rencontres et de solidarité.

A Paris, l’association Dedale déjà préoccupée par ces questions (cf.Playgreen) se fait le relais de l’événement en lançant un large appel à mobilisation. Pour impulser la dynamique, elle invite avec la complicité de la Cité internationale universitaire de Paris et de la Fondation des Etats-Unis le collectif américain REBAR à réaliser un cortège festif et participatif. A l’honneur : mobilités douces et moyens de transports alternatifs.

Découvrez les nombreuses surprises qui vous attendent ces jours-là sur la carte des initiatives et sur le programme.

Voici une autre présentation allant avec:

Qu’est-ce que PARK(ing) Day?

PARK(ing) Day est un événement mondial ouvert à tous, durant lequel citoyens, artistes et activistes collaborent pour transformer temporairement des places de parking payantes en espaces végétalisés et conviviaux.

Les espaces bétonnés deviennent des lieux d’initiatives engagées, originales et créatives. Par le biais de ces parenthèses poétiques et ludiques, PARK(ing) Day est une réflexion globale sur l’espace urbain, sur la place qui y est faite à la nature et sur la qualité de vie en centre-ville. PARK(ing) Day, en révélant temporairement les possibilités offertes par de tels espaces, aide à changer la façon dont les rues sont perçues et utilisées, générant des effets plus durables.

PARK(ing) Day encourage ainsi les citoyens à se réapproprier l’espace public, par la promotion de la créativité, de l’engagement critique, des interactions sociales inédites, de la générosité et du jeu : autant d’éléments qui participent à la construction d’une ville durable.
En 2010, un appel à mobilisation massif en France

Créé à San Francisco en 2005 par REBAR, un collectif d’artistes et paysagistes, PARK(ing) Day a conquis l’an passé 140 villes dans plus de 20 pays. Plus de 700 parcs ont été créé dans le monde et seulement quelques uns en France. Cette année, l’événement arrive à Paris et dans les villes de France les 17 et 18 septembre prochains, prenant le pari d’une mobilisation massive.

S’appuyant sur les réseaux sociaux numériques, Dédale se fait le relais de l’événement en France et lance largement l’appel à mobilisation PARK(ing). Cet appel s’inscrit dans le cadre de SmartCity, programme européen de recherche et d’expérimentation artistique et sociale sur le thème de la ville intelligente.
SmartCity | nouveaux enjeux urbains et nouvelles formes artistiques

Le programme SmartCity explore les nouvelles formes d’interventions artistiques dans l’espace urbain : micro urbanisme, installations audiovisuelles et performances dans l’espace public, jeux urbains, architectures éphémères ou interactives, art mobile, nouvelles cultures urbaines… Il convie habitants, artistes, chercheurs, architectes, politiques, industriels, ingénieurs, militants à imaginer des formes inédites d’appropriation de l’espace public.

SmartCity donne lieu à un programme régulier de workshops d’expérimentation et de résidences d’artistes appliqués au territoire, ainsi que d’événements pluridisciplinaires (conférences, rencontres, expositions et soirées).

A Paris, le projet SmartCity se déroule depuis 2007 en partenariat avec la Cité internationale universitaire de Paris, faisant de ce site au patrimoine architectural remarquable un territoire d’expérimentation artistique grandeur nature.

Les 4 grands axes de recherche et d’intervention de SmartCity sont les suivants :
Ville, nature et développement durable
Nouvelles architectures et design urbain
Communication et mobilité(s) urbaine(s)
Vivre ensemble, nouveaux espaces citoyens

Initié en 2008 dans le cadre de la thématique  » Ville, nature et développement durable « , le chantier Playgreen a donné lieu à l’organisation d’une Green Guerilla et d’un workshop de recherche sur la mise en lumière de la nature en ville.

En 2010, le programme d’action de SmartCity est axé sur la thématique de la mobilité. A travers des résidences et événements artistiques, il s’agit d’étudier les changements induits par l’utilisation des technologies mobiles sur notre perception des territoires, les formes urbaines et nos modes de vie.

En lien avec le chantier Playgreen, SmartCity inscrit une partie de ses activités dans la dynamique de l’événement PARK(ing) Day.

Pour en savoir + : www.smartcity.fr

La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »

Hier, nous parlions du monde en 2050 : à quoi ressemblera-t-il ? Nous y parlions de la destruction des espèces végétales et animales, et nous voulons souligner à quel point les deux sont liés. On ne peut pas comprendre le sens de la libération animale sans comprendre le sens de la libération de la Terre, et inversement.

Si l’on prend l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, la chose est claire : la guerre, la déforestation et les exploitations minières refaçonnent toute la région (avec des petites villes, des routes, etc.), la source de protéines est animale et provient directement de la forêt. Depuis les chimpanzés jusqu’aux éléphants.

Dans cette région, le braconnage est un marché valant… un milliard de dollars.

Oui, un milliard de dollars, dans une zone géographique complètement bouleversée par le colonialisme, et où aujourd’hui encore les grandes puissances bataillent pour le contrôle des ressources, employant des seigneurs de la guerre. La déforestation et les exploitations minières vont de pair avec le braconnage, afin de fournir en « viandes » les travailleurs.

Pour comprendre l’ampleur de la guerre, on peut prendre l’exemple d’une horreur récente: dans l’est du Congo (RDC) fin août, 170 femmes et jeunes filles ont été violées collectivement, devant le reste de la population, dans la zone minière de Luvungi. On pense que le viol a été organisé par… trois milices, contre une quatrième !

L’ONU considère le Congo (RDC) comme la « capitale mondiale du viol » alors que se généralisent les tueries et les viols (des femmes, des enfants devant leur père, du chef de famille devant la famille, etc.).

Ainsi, si l’on veut défendre les chimpanzés, comme tous les grands singes dont les gorilles, comme tous les animaux et la nature, et si l’on veut réellement aider les peuples là-bas à sortir du cycle infernal imposé par les grandes puissances avides des richesses locales, il est clair qu’il faut partir du point de vue globale, celui de Gaïa.

Le massacre des animaux a lieu parce qu’il y a déforestation, et celle-ci a lieu car les pays riches veulent les richesses minières et le bois. Les populations locales sont utilisées comme main d’oeuvre, et dans cette folie l’unique moyen de survivre est de tout saccager.

Les grands singes deviennent donc une alimentation « normale » dans cette zone. 27 des 44 zones d’études et de conservation sont frappées par le braconnage de grand singes. Au Congo (RDC), 18 mois d’enquête viennent ainsi de montrer qu’il y a une énorme vague de braconnage afin de s’approvisionner en « viande » de chimpanzés (on peut voir ici des photos et des explications d’un reportage en anglais à ce sujet).

Les rares limites à cette tendance s’effondrent : l’Etat central est corrompu, impuissant et de toutes manières de mèche avec telle ou telle faction. Quant aux traditions locales, opposées aux meurtres des grands singes, elles sont balayées par les modes de vie propre à la généralisation de la guerre et des exploitations minières, qui brise les communautés locales.

Il faut souligner ici également l’influence de la religion, notamment celle du courant religieux pentecôtiste du prêcheur William Branham, qui contribuant à la destruction des traditions proches de la nature, amène la « permission » de consommer de la « viande de brousse. »

Sur les marchés, on trouve ainsi la « viande » de chimpanzés, mais également des orphelins vivants, vendus comme animaux de compagnie (comme sur la photo juste en bas). Pour un orphelin vendu, on considère que 10 autres ont été tués. Les orphelins se voient parfois mutiler les dents, au couteau chauffé à blanc, pour ne pas mordre les braconniers.

Cette pratique est tellement grande qu’elle génère une résistance chez certains grands singes eux-mêmes. De toutes aussi récentes études japonaises montrent qu’en Guinée les chimpanzés ont appris à repérer et saboter les collets (une boucle faite avec un fil métallique). Voici une photo d’un de ces chimpanzés, un exemple de résistance!

Bien entendu, l’étude ne parvient pas à savoir dans quelle mesure l’apprentissage de ce sabotage s’est généralisé, et malheureusement cette pratique de sabotage reste pour l’instant cantonnée à la Guinée. Mais en tout cas il existe, et il montre bien que les animaux ne sont pas des « machines. » Les animaux résistent à l’oppression, et il y a lieu de les appuyer!

En attendant malheureusement, dans les régions autres que la Guinée les collets blessent terriblement les chimpanzés, les rapports montrant que des parties significatives de la population sont blessées durement, à vie.

Et cette résistance ne peut pas faire face à la machine de guerre humaine. Une machine qui va du Congo à nos pays riches : en ce tout début septembre, il a été annoncé aux USA que 200 chimpanzés passeront en 2011 des laboratoires de la Alamogordo Primate Facility (Nouveau Mexique), pour aller dans des laboratoires à San Antonio, au Texas, subir la vivisection pour des recherches infectieuses…

C’est donc à nous, personnes humaines qui ne voulons pas participer à cette machine de guerre, d’intervenir et de contre-attaquer, de faire vivre la libération animale et la libération de la Terre, de faire triompher ces valeurs à l’échelle de la France, à l’échelle mondiale. Il en va de Gaïa.

Rappelons quelques chiffres : de plusieurs millions d’individus, la population de chimpanzés est passée à 2 millions au début du 20ème siècle.

En 1960, cette population est passée à 1 million.

Le chiffre est de 300.000 dans les années 1980.

Il était de 150.000 dans les années 2000.

Au Gabon, zone la moins pauvre de la région et recouverte à 80% par la forêt, la population des grands singes a décru de 56% ces 17 dernières années…

Le chiffre de 2050 sera de notre responsabilité!

Des chimpanzés aux gorilles, des forêts aux lacs: pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Alverde et la cosmétique végane valorisée

En Allemagne et dans les pays du sud est européen se trouvent des cosmétiques d’un très bon rapport qualité/prix (il faut compter environ 4 euros pour une crème pour le visage), mais surtout ces cosmétiques sont vegan.

Que les produits affichent le logo BDIH est déjà un gage de sécurité quant au refus de la vivisection, mais qu’en plus les produits qui ne contiennent pas de matière d’origine animale affichent systématiquement le logo vegan est une chose sérieuse, utile et positive.

Ceci étant tous les produits ne sont pas vegan car certains – qui restent une très petite minorité – contiennent de la soie par exemple.

Toutefois la gamme de produits ALVERDE est très large, comme le montre le site allemand présentant ces produits, et va des soins basiques au maquillage, en passant par les soins à bébé, les soins pour les cheveux, les soins solaires ou encore les soins pour hommes.

Comme dit plus haut, les prix sont vraiment très modiques et les produits sont aisément disponibles puisque la chaîne les distribuant (DM) est très présente (plus de 1.000 en Allemagne, plus de 300 en Autriche, plus de 160 en Tchéquie, plus de 240 en Hongrie).

Résultat: en Allemagne, Alverde est la plus vendue des marques bios (certifiées BDIH, Ecocert ou NaTrue).

C’est la preuve que si on veut, on peut faire en sorte que les produits vegans et bios soient disponibles en masse…

Malheureusement, tout cela n’est que du business. La cosmétique végane est valorisée sur le plan de l’éthique, mais également valorisée sur le plan du profit. Car c’est un business qui répond à une demande importante en Allemagne et en Autriche (au point qu’Alverde a gagné un prix de l’industrie allemande comme on peut le voir sur la photo ici).

Tel n’est pas le cas en France, pays de Descartes et de l’animal-machine et de Claude Bernard le « prince de la vivisection ». Et le site de DM ne proposant pas de vente par correspondance, il faut donc habiter à la frontière allemande pour pouvoir en trouver…

Il ne faut de toutes façons pas espérer que le salut viendra d’un capitalisme vert qui, par définition, ne peut pas exister. La solution par le « marché » – espérer qu’un pourcentage plus élevé de vegans dans la population fera pression par sa consommation – est une illusion car le mode de vie vegan, s’il est assumé, se heurte au principe d’exploitation, totalement au centre du « marché ».

Alverde n’existe ainsi que comme « niche » dans un marché global. En France cette niche n’existe pas, ou pas encore. Néanmoins, la France étant le pays de l’Oréal et de toute une industrie agro-alimentaire, l’absence d’entreprises fournissant des produits de masse vegan est à considérer comme importante et significative pour élaborer une stratégie pour le triomphe de la libération animale.

Dans nul autre pays d’Europe le véganisme n’est aussi subversif par rapport à la vie quotidienne…

Vivisection à l’Inra, au service de l’exploitation animale

Nous parlions récemment de Florence Burgat, directrice de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et « intellectuelle » consacrée au droit des animaux.

Eh bien voici un exemple de ce qu’est l’Inra, à travers un article évidemment lamentable du Canard enchaîné, mais qui a l’utilité de présenter une chose habituelement inconnue tellement cet univers de la vivisection est opaque.

Cette opacité témoigne d’ailleurs du ridicule de la position de Florence Burgat, engagée pour les animaux mais philosophe à l’Inra!

Mais voici donc l’article:

On l’a dans l’os

Le jambon industriel ne réussit pas aux rats. C’est ce que vient de montrer l’Institut national de recherche en agronomie (Inra).

Pendant trois mois, des chercheurs de l’Inra de Toulouse ont rempli la moitié de la gamelle de 344 rats avec quatre types de jambons cuits. Les pauvres bêtes s’étaient vu injecter juste avant un puissant cancérogène.

Résultat : les rats qui avaient profité de la pitance la plus farcie en nitrites affichaient le plus de microtumeurs du côlon. Or, les nitrites, c’est ce que les fabricants de charcutaille saupoudrent généreusement sur leurs jambons.

D’abord pour nous éviter de choper le botulisme, une maladie neurotoxique qui vous paralyse en moins de deux. Mais aussi pour que le jambon sous Cellophane ne vire pas marronnasse et insipide…

L’industrie charcutière a d’autant moins goûté l’expérience de l’Inra qu’elle avait mis la main à la poche. Une générosité conditionnée par quelques contreparties comme la signature d’une clause de confidentialité.

Pendant les trois ans du contrat de recherche, les scientifiques ont ainsi été priés de la boucler. Et pas question, bien sûr, de fourrer le mot « jambon » dans l’étude, remplacé par un très explicite: « viandes transformées cuites, nitritées, oxydées et à forte teneur en hème ».

Pour éclairer notre lanterne, l’hème, c’est la molécule qui donne sa couleur rouge à la viande et rosée au jambon. Elle est soupçonnée de favoriser le cancer du côlon, surtout quand on la mélange aux nitritres.

Pour la petite histoire, les chercheurs se sont aussi aperçus que l’effet sur les rats du jambon cuit et nitrité était pire quand il avait pris un coup d’oxydation à l’air libre. En clair, mieux vaut ne pas laisser dormir au frigo ses tranches de jambon une fois qu’on a entamé le paquet.

Tout ça colle méchamment avec les statistiques, qui montrent que les gros mangeurs de charcuteries ont 20% plus de risques d’écoper d’un cancer du côlon que les adeptes du brocoli.

Les fabricants de jambons, qui n’avaient pas moufté jusque-là, battent à présent du tambour sur le thème : les « aliments modèles » utilisés pour l’étude n’ont rien à voir avec « les charcuteries proposées aux consommateurs ». On a aucune raison de croire qu’ils nous prennent pour des andouilles…

Entre le titre de cet article, la mansuétude (les « pauvres bêtes ») hypocrite et la considération comme quoi évidemment toutes les personnes lisant le Canard enchaîné mangent du cadavre, on reconnaît un ton typiquement « distant » à la française et on voit les limites de l’article, qui n’arrive pas à sortir du dilemme : la viande c’est la souffrance, une hygiène lamentable, tout cela pour du profit mais… il faudrait bien en manger.

Mais ce qu’il faut également bien voir, c’est ce qui rappelle ce qu’est l’INRA : une structure organisée par l’Etat au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Une structure donc non démocratique au possible, au service des ennemis de la libération animale. Et cela montre bien que si l’Inra paye des « intellectuels » comme Florence Burgat, ce n’est pas pour rien : c’est pour induire en erreur, pousser au réformisme, détruire la radicalité, empêcher de penser en prônant un verbiage universitaire bourgeois incompréhensible…

Vivisection au service de médicaments jouant le rôle de drogues?!

L’alcool et les drogues ont du succès dans notre société pour deux raisons : il s’agit d’abord d’une échappatoire, d’un moyen de brûler le temps, d’une tentative paradoxale de s’oxygéner.

Et ensuite il s’agit d’un moyen de se désinhiber. Cela, tout le monde le sait plus ou moins. Faut-il donc pour « découvrir » cela torturer des rats ?

C’est apparemment le point de vue d’un chercheur canadien, James Pfaus, qui travaille dans le domaine de la neurobiologie comportementale à Montréal.

Voici les propos de ce chercheur, qui est à la fois fier de travailler pour Palatin Technologies, Roche et Pfizer, et de jouer dans un groupe « punk »…

«Nous avons été surpris de constater que des drogues aussi différentes que l’alcool et la cocaïne ont un effet similaire sur les inhibitions», explique James Pfaus, spécialiste de la psychologie, qui a publié ses travaux dans la revue Hormones and Behavior.

«D’habitude, les études se penchent sur l’impact des drogues sur les activités sexuelles normales. Habituellement, il y a des problèmes généralisés, sauf dans le cas de la cocaïne et de la caféine, qui provoquent une augmentation de l’éjaculation. Nous avons réussi à faire un modèle animal pour les inhibitions, qui montre pourquoi plusieurs personnes aiment s’intoxiquer pour plaire.»

Le professeur Pfaus a étudié des rats dont les femelles avaient été castrées et, donc, n’avaient plus de désir sexuel. «Quand les mâles les approchaient, ils recevaient une raclée parce que la femelle devenait agressive. Ils apprenaient donc à n’approcher que les femelles réceptives, notamment celles qui courbaient le dos pour faciliter la pénétration, une posture appelée lordose. Ils avaient des inhibitions, comme les humains.

L’alcool et les drogues les désinhibaient et ils se remettaient à s’intéresser aux femelles qui ne répondaient pas à leurs avances.» La quantité d’alcool nécessaire pour désinhiber les rats équivalait à environ deux verres de vin pour un humain, selon M. Pfaus.

Cet effet inattendu montre qu’il existe un circuit cérébral lié au désir et à l’inhibition qui est distinct du mécanisme principal d’action des drogues, qui diffère selon les substances. Il explique aussi pourquoi l’alcool et les drogues augmentent les probabilités de pratiques sexuelles risquées, comme d’avoir des relations non protégées.

«Je pense que les gens qui sont davantage inhibés propagent le mythe des vertus aphrodisiaques de l’alcool et des drogues. Je ne parle pas seulement des gens coincés. Ceux qui ont une sexualité débridée ou qui aiment le risque se heurtent souvent à des inhibitions qui ne sont pas nécessairement négatives, par exemple le fait de mettre un préservatif avec un inconnu.»

Les propos de ce chercheur sont absolument ridicules. L’aspect principal n’est pas la question de l’inhibition, mais le fait que les drogues et l’alcool ont un impact négatif sur le corps, et donc l’esprit.

Voilà pourquoi les rats ont eu un comportement différent, et allaient de nouveau vers les rattes stérilisées, qui ont du être bien traumatisées elles aussi par cette sinistre expérience. Ce chercheur n’a ni plus ni moins qu’orchestré des viols !

Mais il ne faut pas s’étonner du caractère barbare de ce genre de prétendus « chercheurs. » En effet, il est évident que la société humaine et la société des rats est différente ! Quand on s’intéresse à la psychologie, on s’oriente vers la sociologie, l’étude des classes sociales, des valeurs sociales et culturelles, des idéologies…

Quel rapport alors avec l’alcool et les drogues ?

En fait, cela rejoint notre mise en avant de l’aspect straight edge du mode de vie vegan straight edge.

Car ce chercheur travaille pour les grandes entreprises, pour créer des produits comme le viagra, mais pour des gens ayant des blocages non pas physiologiques, mais psychologiques.

On voit ici donc que ce chercheur pratique la vivisection (voir ici une petite liste de ses compte-rendus à ce sujet)… afin que produire des « médicaments » dont les effets sont similaires…

Cela au lieu de chercher à vivre différemment, d’une manière positive!

Déclaration Universelle des Droits de l’Animal et vivisection

Sur le livre d’or, une personne nous fait la remarque suivante :

Bonsoir, J’ai trouvé ceci dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal : Article 6 L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Les scientifiques qui expérimentent sur les animaux comme pour les test de dépendance à la drogue sont donc hors la loi ? Ou alors existe-t-il une exception pour eux ? Pourquoi ne sont-ils pas punis par la loi comme il se doit ?

Il n’est pas difficile de prouver qu’un animal testant des produits de beauté ou les évolutions du cancer souffre de maladies douloureuses pour lui, ou qu’un rat enfermé dans une cage minuscule avec une dizaine de ses congénères en labo est perturbé psychologiquement !

Y’a-t-il une loi concrète qui autorise à ne rien faire pour eux sous prétexte que c’est la « science » ou ferme-t-on simplement les yeux ?

La Déclaration Universelle des Droits de l’animal fut proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris. Mais elle n’a pas du tout été acceptée en tant que « loi » par les différents Etats…

La voici pour rappel :

PRÉAMBULE :

  • Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces,
  • Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers,
  • Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux,
  • Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales,
  • Considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :

Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

Article 2

Toute vie animale a droit au respect.

Article 3

  1. Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
  2. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.
  3. L’animal mort doit être traité avec décence.

Article 4

  1. L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.
  2. La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Article 5

  1. L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.
  2. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.
  3. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.
  4. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

  1. L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.
  2. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Article 8

  1. Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.
  2. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

  1. La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
  2. La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.

Cette déclaration est avant tout une sorte de réflexion philosophique sur les droits de l’animal. Elle est intéressante, certainement. Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, il faudrait logiquement arriver au véganisme…

Seulement, les lois et le droit ne sont pas là pour faire respecter la dignité des animaux. Nous sommes dans une société capitaliste où le profit règne et où les plus pauvres et les plus faibles (les personnes âgées/handicapées, les animaux…) subissent les conséquences de cette soif de profit et de destruction.

Les animaux (de laboratoire pour le cas présent) ne sont considérés que comme du matériel renouvelable à volonté, il est donc malheureusement évident que ce que stipule cette déclaration n’est ni respecté, ni su et même totalement ignoré de manière volontaire !

De toute manière utiliser les animaux pour la vivisection et prétendre vouloir leur respect tout en les rendant malades ou les découpant avec « décence », n’a aucun sens.

Il existe de plus en plus des chartes « d’éthique de l’animal de laboratoire » mais tout cela n’est que pure hypocrisie, car si l’on respecte l’animal on ne l’utilise pas comme matériel de torture.

C’est pour cela que nous ne faisons pas du « droit des animaux » l’identité de notre combat, mais bien la libération animale. La perspective n’est pas la même.

On notera également que en 1959, Russell et Burch édictèrent la règle des 3 R au sujet de la vivisection (voir ici le site de la fondation 3R):

Remplacer l’expérimentation animale chaque fois que possible par une méthode alternative en développant cette dernière (exemple : production des anticorps monoclonaux en culture cellulaire plutôt que par injection des cellules tumorales à des souris réceptrices..) les différents expérimentateurs rajoutent souvent un 4ème R : respect de l’animal, responsabilité des expérimentateurs, qui constitue le fondement des comités d’éthique..

Raffiner les méthodes expérimentales de façon à supprimer la douleur et l’inconfort (par exemple en développant les méthodes d’analgésie et d’anesthésie, ainsi qu’en mettant au point des techniques non invasives telles que l’échographie et la télémétrie..)

Réduire le nombre des animaux utilisés (exemple 1 : l’harmonisation des procédures européennes permet la reconnaissance réciproque des essais toxicologiques effectués dans un pays et supprime donc la répétition des essais nationaux ; exemple 2 : une approche statistique judicieuse sur des animaux standardisés – par un protocole d’élevage plus précis – permet de réduire considérablement les effectifs..)

Le problème de l’utilisation des animaux pour la vivisection n’est donc pas nouveau, et comme on le voit au sein d’une science sans conscience qui n’est que ruine de l’âme, il sera au maximum parlé de réduction et de réforme.

Pour qu’il y ait abolition, il faut un changement de perspective, alors que comme nous l’expliquions dans un article, l’idéologie dominante est clairement anthropocentriste et sa vision de la science va avec (L’emprisonnement et les tests sur les animaux: la norme de la société française).

Et rappelons également l’existence du projet européen REACH, qui va amener encore plus de vivisection…

Pour finir, rappelons l’existence de deux organismes se consacrant à la recherche d’alternatives sérieuses à la vivisection: Antidote et Pro Anima.

Extreme Measures: un film posant la question de la vivisection

« Mesures d’urgence » (« Extreme Measures » en anglais) est un film de 1996 qui n’a pas eu de succès. C’est pourtant un film très intéressant et très intelligent, et c’est sans nul doute son thème qui a fait qu’il est passé à la trappe.

Derrière la façade d’un thriller relativement bien fait, avec des acteurs connus entre autres (Hugh Grant et Gene Hackman dans les rôles principaux), le film aborde en effet le thème de la vivisection.

Non pas de la vivisection sur les animaux, mais sur les humains. Le docteur Myrick, prix nobel de médecine, mène en effet des opérations sur des SDF qui ont été kidnappés par ses hommes de main.

Mais un docteur d’un service d’urgence d’un grand hôpital tente de sauver un SDF arrivé à son service, et s’aperçoit qu’il a subi d’étranges opérations. Constatant que son dossier tout comme son corps disparaissent, il mène son enquête.

De la drogue est alors caché chez lui pour qu’il soit arrêté, mais au bout du thriller, il arrive évidemment à stopper le médecin fou.

Là où ce film est très intéressant, c’est qu’à la fin, avant le dénouement, le docteur fou (évidemment joué par Gene Hackman) fait croire au héros qu’il est paralysé en raison d’une blessure.

Celui-ci s’aperçoit de la supercherie, mais alors le médecin fou lui présente sa fille paralysée, et lui demande ce qu’il faut être prêt à donner pour la science.

Il explique alors qu’il faut sacrifier des vies pour faire avancer la science. La vivisection sur les animaux est selon lui compliquée et coûteuse: pourquoi n’aurait-il pas le droit de s’approprier la vie de quelques SDF, les sacrifiant pour que d’autres, plus nombreux, puissent vivre?

Tout cela est extrêmement intéressant, et le problème est posé de manière rationnelle, voilà pourquoi le film n’a pas marché.

Car la vivisection est une pratique tellement barbare, tellement anti-démocratique, qu’elle est cachée. Lorsqu’elle fait surface, lorsque le problème est posé, cela perturbe.

Et cela d’autant plus que si dans le film la question est posée de manière rationnelle, il est évident qu’il ne saurait d’y avoir de réponse personnelle, d’un ou plusieurs scientifiques à une question qui doit être posée de manière démocratique.

Mais il n’y aura évidemment jamais de référendum sur la vivisection dans un pays où les industriels dirigent et façonnent l’idéologie dominante!

Marketing de l’écologie et vivisection

Le phénomène de mode qui met en avant l’écologie prend des proportions assez hallucinantes, ce qui rend ce pseudo engagement lassant et insupportable. Tout et n’importe quoi se mélange au nom de « l’écologie. » Ce qui est honteux car l’engagement des marques se prétendant nouvellement « écolo » est inexistant et absolument pas crédible.

Les marques surfent sur cette nouvelle vague verte, le business qui en découle promet de larges bénéfices, le tout en se servant de l’urgence à sauver la Terre. L’effet de mode est tellement important qu’avec un rien, une simple apparence, on fait vendre des produits « respectueux » de l’environnement. Alors que ces produits ne le sont pas du tout !

Ainsi la marque de lessive Le Chat (groupe Henkel, qui pratique évidemment des vivisections) met en avant ses lessives de manière opportuniste et mensongère.

A l’aide de grandes tonalités vertes, on a droit au théâtral slogan « L’écologie c’est le moment d’en parler moins et d’en faire plus » avec des arguments (marketing) comme 100% des ingrédients d’origine végétale et tensio-actifs d’origine végétale.

Ceci étant, cette fameuse lessive « écolo » contient non seulement de l’huile de palme mais aussi plusieurs substances allergènes parfumantes telles que butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool, ainsi que des phosphonates, qui participent à l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Mais la contagion est grande : comme le montre cet article, la marque de peinture Ripolin a également décidé de se mettre au vert et d’opter comme slogan « Ripolin. Plus de nature dans votre peinture ».

Or, les seules rares marques de peinture qui ne testent pas sur nos amiEs se trouvent en magasins bio et ont un eco-label. Idem pour les produits d’entretien.

Il est donc malheureusement évident que les grandes marques industrielles n’excluent pas les tests de vivisection pour certifier leurs produits dit « naturels ». Et ce, malgré le label « NF Environement » (reçu par Ripolin) qui distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit mais n’atteste pas d’une abscence totale de vivisection (comme le label de cosmétique BDIH).

Précisons bien que l’on ne peut prétendre respecter la Terre et tester des produits « respectueux » de l’environnement sur des animaux.

Les apparences et les beaux discours prennent le dessus, mais sachons voir clair et refusons cette manipulation qui tente de nous faire croire que des produits puissent être écologiques alors qu’ils restent issus de la torture animale.

Les apparences parfaites et « radicales » à propos de l’écologie se trouvent aussi dans le film « Solutions locales pour un désordre global » de la réalisatrice Coline Serreau, sorti ce jour dans les salles.

Le Nouvel Obs qualifie ce film de « Bio, radical et jubilatoire ».

Quant à la réalisatrice elle-même, elle déclare que « la nourriture humaine s’est toujours constitué sur 3 choses : le champ, la forêt, l’animal. »

Alors quand on a compris à quoi ressemble le militantisme écologique du moment, on comprend bien le sens du film : bio-bobo-écolo qui veut utiliser les animaux de manière « naturelle » et « respectueuse » (à savoir la viande bio par exemple).

Par ailleurs, la superficialité du combat écologique actuel ne semblerait se résumer qu’au refus de l’utilisation de pesticides et en la critique des grands groupes industriels qui dirigent tout, comme le montre ces quelques courts extraits d’interview des personnes ayant participé au film-documentaire.

Alors il est temps de stopper cette hypocrisie, les animaux et la terre n’ont pas besoin de double discours, ni de demi mesure, ni de personnes à moitié engagées. L’engagement pour l’écologie tient compte des animaux. L’engagement pour les animaux tient compte de l’écologie. Libération animale et libération de la Terre sont indissociables!

Pour la fermeture du laboratoire Jean Mérieux à Lyon!

Quoi?

Le laboratoire P4 « Jean-Mérieux » situé avenue Tony Garnier, dans le quartier de Gerland, dans le 7ème arrondissement de Lyon.

Dans ce laboratoire sont manipulés « les virus dangereux pour lesquels on ne dispose ni de vaccin ni de traitement efficace, comme ceux des fièvres hémorragiques Ebola, Lassa et Marburg. » (Le Monde, 24/10/2001).

Ce laboratoire est le seul de cette importance en Europe. Il existe même actuellement moins de 10 laboratoires de ce type au monde, la plupart étant situé aux Etats-Unis.

Qui?

Des animaux qui subissent la vivisection. A Lyon dans ce laboratoire est pratiquée la vivisection sur les rongeurs, mais également sur des primates (pour qui 16 cages sont destinés).

Pourquoi?

La laboratoire a été ouvert en 1999, après deux années de travaux, par la Fondation Mérieux « sans appel d’offre ni enquête préalable auprès des riverains » (Science et Vie, nov. 2000).

Cette « fondation » qui finance le laboratoire est en réalité la façade d’une industrie fleurissante.

En effet, la famille Mérieux est une dynastie d’entrepreneurs lyonnais, à l’origine des entreprises Sanofi Pasteur (ex. Institut Mérieux), bioMérieux (diagnostic in vitro), Mérial (activité vétérinaire), Biomnis (ex. laboratoire Marcel Mérieux) mais également donc de la Fondation Marcel-Mérieux, du laboratoire P4 Jean Merieux et de l’organisme de formation humanitaire Bioforce.

Au service de quoi?

Certainement pas de la santé. Quand on se préoccupe de la santé des gens, on ne place pas un tel laboratoire en pleine ville.

Surtout quand le risque zéro n’existe pas, ce qui est assumé par le  directeur Alain-Jean Georges: « Il est absolument impossible qu’un virus sorte par accident du laboratoire. Le risque zéro n’existe pas, mais il reste purement théorique. » (Acteurs de l’économie, janvier 2005)

Sans compter que « La nuit, les camionnettes circulent dans l’enceinte pour livrer le laboratoire d’analyses médicales mitoyen. Il est vrai qu’il y a beaucoup de va-et-vient et qu’on ne peut pas tout surveiller » reconnaît le professeur Girard (Science et Vie, nov 2000).

A cela s’ajoute que « Le P4 Jean Mérieux a une vocation de laboratoire d’accueil pour des équipes extérieures » (Biofutur, octobre 2004).

Car ce laboratoire est sous la responsabilité de l’Inserm, Institut National de la santé et de la recherche médicale, et y passent donc des chercheurs du CNRS, de l’Université Lyon I, de l’École normale supérieure, de l’Institut Pasteur, et bien-sûr du Centre de Recherche du Service de Santé des Armées…

Niveau sécurité le préfet du Rhône a expliqué que « dans l’hypothèse (peu probable) d’une agression de type explosif entraînant une rupture massive du confinement, les virus seraient tous détruits car ces derniers ne supportent pas des températures supérieures à 50 degrés » (Science et Vie, nov 2000). Mais en réalité, l’article à ce sujet rappelle que « le chauffage à 50 degrés des virus n’est efficace que s’il est prolongé pendant au moins trente minutes »!

Au service de quoi? (2)

Si le risque zéro n’existe pas pour les responsables du laboratoire, par contre la libération animale elle représente une menace qui préoccupe.

On reconnaît le sens des priorités d’un tel laboratoire, financé par l’industrie, organisé par l’Etat, et existant de manière totalement opaque et anti-démocratique!

Ainsi l’animalerie est sans issue de secours « afin de parer à toute éventualité – y compris une action de commando anti-vivisection. » « Tous les utilisateurs ont reçu un entraînement au stress » explique Thierry Valet, responsable de la sécurité (Acteurs de l’économie, janvier 2005).

On a donc un laboratoire ultra-dangereux payé par un gros monopole qui détient 25 % du marché mondial de vaccins (Les Échos, La vaccination cherche un nouveau souffle, Les Échos, publié le 9 mars 2009).

Organisé par l’État, avec un contrôle militaire, le tout de manière opaque! Avec naturellement la vivisection sur les animaux!

Les hamsters : venant des steppes, condamnés aux cages-cellules

Dans la section « animaux (dits) de compagnie » sur le site, nous présentons la situation de quelques animaux (chats, rats, cochons d’Inde, hamsters…) mais nous espérons bien sûr améliorer et étoffer cette section, afin que la critique générale des valeurs de la société puisse être faite et mise en avant. Et nous comptons sur nos lecteurs et lectrices. Faites-nous profiter de vos initiatives et de votre expérience, de votre regard vegan: envoyez-nous vos contributions!

Et voici donc ici l’article sur les hamsters:

Les hamsters sont des petits rongeurs venant des steppes; pour leur grand malheur ils sont devenus des membres du club des « nouveaux animaux de compagnie ». La société de consommation recherche dans toute l’Asie différentes variétés de hamsters à proposer aux consommateurs, ceux-ci venant du Proche-Orient jusqu’à la Russie et la Chine.

Les hamsters ont naturellement été également victimes de la vivisection. Leur importation dans les pays occidentaux provient d’ailleurs de motivations « scientifiques ». Mais leur souffrance n’est pas présente que dans les laboratoires. Habitués à courir des kilomètres et des kilomètres dans la nature, la société de consommation ne leur fournit qu’une roue comme palliatif, dans une cage minuscule où le hamster peut à peine faire quelques pas dans un sens ou dans l’autre.

Les hamsters sont qui plus est des animaux solitaires. Mais les animaleries n’hésitent souvent pas à en vendre plusieurs ensemble, ce qui amènera des luttes jusqu’à la mort. Et ceux qui s’imaginent « posséder » les hamsters se moquent de son caractère totalement nocturne. Le hamster vit la nuit mais la société de consommation veut profiter du spectacle du hamster se mouvant dans sa minuscule cage.

Les cages sont de toute façon adaptées à l’imagination des enfants plus qu’aux hamsters. En plus d’être petites elles sont souvent colorées, avec des thèmes aussi idiots qu’une base spatiale ou un safari. Le tout avec des vitres en plastique pour que le hamster ne « salisse » pas la maison avec les copeaux de la litière! Quant aux cages à barreaux, les hamsters souffrent de marcher sur un sol fait de grillages.

Un autre drame est la « boule » des hamsters. Une boule en plastique, où le hamster respire mal, où il ne voit quasiment rien, où il ne peut rien toucher ni se repérer grâce à ses moustaches. Les « propriétaires » pensent que les hamsters sont contents alors qu’en fait, ils n’ont pas le choix. Toute cette souffrance pour ne pas faire sortir les hamsters dans une pièce organisée pour eux…

Le hamster est réduit à un objet de décoration, incapable de rien à part manger et faire de la roue. Cette négation de la richesse de la vie et de la nature correspond à l’idéologie dominante qui sépare abstraitement l’humanité de la nature et affirme que les animaux ne réagissent que mécaniquement.

Les huîtres, les ostréiculteurs, la vivisection

Voici un exemple très instructif, montrant bien que la question animale n’est pas tant une question d’oppression que d’exploitation.

En effet, les 15 000 à 20 000 ostréiculteurs français ont obtenu la fin… de la vivisection. Une chose étrange révélant un grand n’importe quoi, qui nécessite tout de même d’être compris.

Ce qui se passe est que les ostréiculteurs se voyaient, jusqu’à présent, légalement obligés de soumettre à des tests les huîtres élevées en esclavage (voir ici un article où nous en parlions).

Ces tests sont organisés par l’IFREMER – l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer – « le test de la souris » comme disent les médias.

Ce test consiste à inoculer dans le pancréas de trois souris des extraits d’huîtres; si deux souris sur trois meurent dans les 24 heures, alors une interdiction est lancée. Ce test était systématiquement pratiqué du 1er avril au 31 août.

Rappelons ici que toutes les souris sont bien entendu tuées à la fin de chaque test.

Il y a ainsi eu de nombreuses interdictions ces dernières années et les ostréiculteurs ont avancé que, pour autant, personne n’a été malade. Il y a alors eu des velléités de pratiquer des tests sur les rats, et finalement ce 30 décembre 2009 on a appris que les « méthodes dépassées » vont être abandonnées.

L’IFREMER a annoncé que « le bio-essai sur souris sera remplacé par l’analyse chimique en spectrométrie de masse pour la détection des toxines lipophiles à compter du 1er janvier 2010.

En réalité l’abandon de la vivisection sur les souris n’aura lieu que dans 6 mois. Mais notons un fait important: cette décision signifie donc que les institutions admettent que la vivisection n’était pas fiable.

Et cela signifie aussi que les ostréiculteurs, qui exploitent des animaux, ont réussi à stopper une pratique de vivisection – et cette motivation était purement économique, puisqu’elle consistait à la défense de leurs intérêts, à la défense de leur capacité à exploiter les animaux, en l’occurrence les huîtres.

Ce que cela révèle, c’est que la bataille pour la libération animale n’a pas seulement une dimension morale. Il y a une dimension économique: tant que certains tireront profit de l’exploitation animale, il y aura des gens pour justifier « moralement » l’exploitation.

Ici une photo montrant jusqu’où l’hypocrisie peut aller.

Fumer tue et pollue

Comme nous l’avons déjà mentionné sur LTD, le tabac est issu de la vivisection.
Les chiens par exemple, sont contraints à inhaler de la fumée de cigarette par le biais de ventilateurs mécaniques. Dans une expérience, on ouvre un orifice dans la gorge de beagles et on leur fait respirer d’importantes concentrations de fumée de cigarette, et ce pendant des années.

Au cours d’autres expériences, on insère également des électrodes dans le pénis des chiens pour voir comment influe la fumée de cigarette sur leur fonctionnement sexuel. On attache des masques sur le museau de souris et de rats avec une pompe qui leur souffle de la fumée directement dans les narines.

Les singes rhésus sont maintenus sur des chaises, avec des appareils introduits dans la tête, et exposés à la nicotine pour déterminer la façon dont cette substance affecte leur respiration.

Par ailleurs, la culture du tabac est responsable d’une déforestation massive : environ 5 millions d’hectares de forêts sont rasés ou brulés chaque année pour pouvoir planter et faire sécher le tabac, qui demande une grande consommation d’engrais et d’eau.
Ainsi, un arbre serait coupé pour 300 cigarettes fabriquées.

Des chercheurs italiens ont constaté il y a quelques années que la fumée de cigarette polluait l’air autant que dix voitures diesel.

Depuis le 1er janvier 2008, date de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, des amoncellements de mégots se retrouvent sur les trottoirs.
La Ville de Paris face à ce problème déclare : les mégots, qui mettent jusqu’à 12 ans pour se dégrader, finissent dans les égouts, et disséminent « des métaux lourds dans les eaux pluviales et le sol, polluant jusqu’à 8 litres d’eau ».

Autre constat : « Jeté au pied des arbres », le mégot fragilise leur développement.

Fumer dans la Nature pose aussi bon nombre de dégâts considérables comme les feux de forêt dûs aux mégots mal éteints qui causeraient 5000 feux de forêt en France chaque année, ravageant en moyenne 30 000 hectares !

Une récente publication de l’International Journal of Environmental Research and Public Health déclare que les mégots doivent être classés « déchets dangereux » car d’après cette étude, les mégots de cigarettes ne représentent pas moins de 845 000 tonnes de déchets chaque année. Composés d’acétate de cellulose, non biodégradable, ils partent avec les eaux de ruissellement jusqu’aux rivières pour finir dans l’océan.

Des recherches menées par Richard Gersberg, de l’Université de San Diego, ont montré qu’un seul mégot de cigarette pouvait tuer un poisson dans un litre d’eau en moins d’une centaine d’heures !