Souffrances, tortures, euthanasies, à la fourrière le Berger Blanc

C’est heureusement assez rare, mais il arrive que des personnes se disant vegan s’offusquent contre le fait de vivre avec des animaux. Pour ces personnes, vivre avec des animaux de « compagnie » serait une exploitation honteuse indigne du véganisme.

La réalité démontre pourtant tout le contraire, les refuges étant saturés et débordés, ils deviennent vite des refuges-prisons où les animaux attendent désespérément une éventuelle adoption future. Et ces animaux (sur) vivent dans les refuges, dans des conditions très souvent non adaptées, car faute de moyens financiers (trop peu de dons), faute à l’absence de bénévoles (pour nettoyer et occuper un peu les réfugiéEs)… mais aussi à cause de la corruption et du profit qui priment sur le bien-être et le respect des êtres vivants.

PETA est par exemple connue pour ses euthanasies en masse dans les refuges (nous en parlions sur cette page), mais elle n’est malheureusement pas la seule organisation à prétendre vouloir sauver les animaux « domestiques » abandonnés, tout en les massacrant une fois la porte fermée…

Et parfois même ces organisations visent le profit. Rappelons ici quelque chose d’exemplaire dans l’horreur, dans l’effroyable. Cela se passe au Canada; la vidéo ci-dessous glace le sang et noue l’estomac car elle dénonce les actes de cruauté que subissent les animaux se retrouvant à la fourrière Québécoise le « Berger Blanc ».

Nous avions déjà parlé de cette fourrière exactement l’année dernière (Le scandale de la fourrière privée du « berger blanc »).

Or, une année après les terribles révélations, la fourrière existe toujours… Voilà pourquoi une campagne existe et continue contre cette fourrière.

La vidéo avait été réalisée par un investigateur de la SPA Canada qui a infiltré le Berger Blanc pour l’émission Enquête de Radio-Canada (l’interview est la seconde vidéo sur la page de Berger blanc Cruauté).

Les animaux perdus qui sont déposés au Berger Blanc disparaissent étrangement quand leur maître vient les chercher. Seuls 40% des chiens amenés au Berger Blanc retrouvent leur foyer, en ce qui concerne les chats, le taux est quasi nul…

Les animaux blessés et malades ne sont pas soignés, la maladie du Parvovirus est présente au Berger Blanc depuis une quinzaine d’années, mais au lieu de traiter les animaux malades et d’assainir les locaux, les malades sont assassinés. Entre 80 et 200 animaux sont quotidiennement euthanasiés.

Le passage le plus difficile et le plus cruel du reportage montre des animaux vivants se faire euthanasier directement par injection dans le cœur.

Non seulement ce ne sont pas des vétérinaires qui euthanasient, mais en plus, la règle qui est d’endormir l’animal avant de le piquer directement dans le cœur est totalement bafouée. La souffrance vécue par ces chiens et chats est terrible. Et comme si cela ne suffisait pas, certains animaux ne meurent pas de suite et agonisent pendant de terrifiantes longues heures dans les poubelles dans lesquelles ils sont littéralement balancés après leur mort (supposée !!).

Officiellement, les corps des animaux sont censés être incinérés, mais en réalité ils sont tout bonnement jetés dans des tranchées, avec les ordures ménagères.

Et ne ce sont pas moins de 20 000 corps par an qui sont balancés ainsi, comme de vulgaires boites en carton. Sachant que le Berger Blanc recueille environ 30 000 animaux par an.

Comme le résume le site Berger Blanc Cruauté, cette fourrière déshonore clairement les animaux :

  • La majorité des animaux sont tués après seulement cinq jours.
  • Les animaux laissés en adoption sont presqu’automatiquement euthanasiés, sauf s’il s’agit de pures races ou de bébés.
  • Le Berger Blanc n’offre aucun service de suivi de leurs animaux.
  • Les cages sont très petites.
  • Aucun programme de famille d’accueil n’est en place. Une chienne et ses chiots ont été euthanasiés, car il n’y avait pas de place disponible au Berger Blanc pour attendre les huit semaines nécessaire au sevrage des chiens et à leur adoption ultérieure. Il aurait été plus dispendieux de les garder pour cette période que le profit ensuite obtenu par la vente de ces animaux. Si un programme de famille d’accueil était en place, la vie de cette chienne et ses petits auraient pu être épargnée.
  • Le Berger Blanc n’accepte pas de bénévole.
  • Le Berger Blanc ne possède pas la machine pouvant détecter les micros puces. Celle-ci permettrait pourtant facilement de retrouver les propriétaires. Elle se détaille à seulement 500 $ environ.
  • Le Québec est l’un des seul endroit d’Amérique du Nord où il est possible de générer un profit en opérant un refuge.
  • Les animaux vendus ne sont jamais stérilisés, contrairement aux politiques en vigueur dans la majorité des autres refuges. Cette lacune contribue à la surpopulation des chiens et des chats.

Deux pétitions ont été lancées : Pétition adressée au maire de Montréal et Pétition adressée à l’Assemblée nationale, et  il y a eu hier une manifestation nationale au Québec pour la fermeture du Berger Blanc.

Il y a bien assez d’animaux malheureux dans les refuges, pour les aider la stérilisation est une des solutions mais il est aussi indispensable d’aider les animaux qui croupissent dans ces prisons, que se soit via le bénévolat, le don d’argent, la Famille d’Accueil et bien sûr l’adoption, sans parler de la mise en avant de la libération animale!

Il est très facile d’aider, c’est à la portée de chacunE et, rappelons encore que la situation est urgente. Les animaux vivent un cauchemar quotidien, si ils ne sont aidés maintenant quand le seront-ils ??!!