« Celui qui sauve une vie sauve le monde entier »

Voici un extrait de l’ouvrage « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson. Un ouvrage dont on ne saurait assez conseiller la lecture.

Cet ouvrage apporte en effet la question animale à partir non pas d’idées abstraites et universitaires, mais de faits concrets: l’exploitation animale, les valeurs culturelles, l’industrialisation de l’abattage…

Et à partir de ces faits concrets, il y a la question de la civilisation qui se pose, la question de nouvelles valeurs. D’où l’exemple de la Shoah, épisode terrible qui pose de lui-même la question du rapport à l’existence. Ici une personne, à partir de sa propre expérience justement, tire les leçons logiques de sa propre sensibilité.

En 1990, Susan Kalev se trouvait dans Greenwich Village, à New York, quand elle remarqua que la femme qui marchait devant elle portait un tee-shirt racontant l’histoire des veaux – comment ils sont arrachés à leur mère et gardés dans des stalles sombres et étroites jusqu’à ce qu’on les envoie au massacre.

Susan fut intriguée par ce qu’elle lut au point de dépasser la femme pour en apprendre davantage sur le devant du tee-shirt. Elle engagea avec la femme une conversation qui se prolongea devant un café.

Quand la femme dit à Susan Kalev qu’elle était en route pour une manifestation de protestation dans un restaurant du quartier et lui demanda de se joindre à elle, elle prit part à sa première action pour les droits des animaux. Quelques mois plus tard, en 1990, elle se rendit à Washington afin de participer à la Marche pour les animaux.

Susan Kalev, née en Hongrie pendant la Shoah, dit qu’elle a « le fantasme du sauvetage » – un puissant besoin de sauver des vies, dont elle pense qu’il est commun à nombre de survivants et leurs enfants.

Après la prise de contrôle de la Hongrie par les nazis, elle perdit son père, sa soeur et d’autres membres de sa famille. Elle ne survécut que grâce au beau-frère de sa mère, qui réussit à la placer dans un camp d’internement plutôt qu’à Auschwitz. Plus tard, en Israël, où elle vécut six ans, elle prit contact avec des membres survivants de la famille de son père.

Après avoir décroché un master d’assistante sociale à la Yeshiva University de New York en 1980, Susan travailla dans un service dédié aux familles et aux adoptions, puis pendant dix ans dans un service d’oncologie à l’hôpital Columbia-Presbyterian. Aujourd’hui, elle conseille les patients séropositifs et les malades du SIDA au Karen Honrey Psychoanalytic Institute en plus de sa pratique de la psychothérapie en cabinet.

Comme elle pense que tous les êtres vivants interagissent, elle est végétalienne (elle ne mange ni viande ni poisson ni oeufs ni produits laitiers). En plus des conférences qu’elle donne à New York sur la santé, l’alimentation végétarienne et une vie plus humaine devant des groupes, juifs ou non, elle est devenue éducatrice en attitude humaine dans des écoles publiques de New York.

Chaque fois qu’elle peut sauver ou aider un autre être vivant, quelle que soit son espèce, elle est persuadée d’accomplir l’enseignement du Talmud: « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier. »

Pour Susan Kalev, la maltraitance des gens et la maltraitance des animaux sont liées. Son engagement dans un comportement non violent est devenu l’oeuvre de sa vie. Comme sa famille et elle furent les victimes impuissantes pendant la guerre, elle est décidée à agir.

C’est notre culture

Timur Kacharava ( 21 août 1985 – 13 Novembre 2005) est un russe d’origine géorgienne qui a été assassiné en plein centre-ville de Saint-Petersbourg. Une dizaine de fascistes l’ont attaqué aux cris de « anti-antifa » et l’ont poignardé.

Timur revenait alors d’une distribution de nourriture végane avec le collectif local des Food Not Bombs, à la station de métro Vladimirskaya. Lui-même était actif dans l’antifascisme et jouait dans le groupe de musique anarcho-punk Sandinista!

Souvenons-nous de Timur pour rester ferme face aux tentatives d’extrême-droite de transformer le véganisme en gadget de son idéologie!

Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?!

Il est incroyable de voir l’intérêt que suscite la soirée du réveillon organisée à Paris et dont la DJ est « Lt Ripley. »

Il est incroyable de voir à quel point la naïveté prédomine.

Il est vrai qu’il y a en partie des raisons qui expliquent la situation: pendant des années, et ce jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, les personnes amies de la cause animale se sont vues souvent rejetées, critiquées, dénoncées, isolées, humiliées…

Toutefois, il y a des limites à l’expression de sa frustration. Car de quoi s’agit-il? Regardons les choses de manière simple, voyons comment les faits s’articulent d’eux-mêmes.

Une soirée est organisée par Végétariens magazine notamment. Cette revue s’affirme apolitique mais dans ses pages on trouve de nombreuses références très positives à un parti politique (« La France en action »).

Comme DJ de cette soirée, on trouve quelqu’un dont les liens vont vers des sites partisans de la théorie du complot.

C’est-à-dire des liens du type à affirmer que le réchauffement climatique est une mystification, que des reptiles déguisés en humains sont des banquiers qui contrôlent le monde, etc. A cela s’ajoute des liens vers des personnalités d’extrême-droite (Dieudonné, Soral).

Puis on s’aperçoit que la boucle se boucle: parmi les liens internet de la DJ, on a Christian Cotten, qui a été candidat aux élections législatives de 2007 sur la liste de « La France en action », et candidat pour les élections européennes du 7 juin 2009 sur la liste antisioniste de Dieudonné, en Île-de-France.

Mais ce n’est pas tout: sur la même liste de la « France en action » de 2007, on trouvait:

-Ahmed Moualek, proche de Dieudonné et animateur de La Banlieue s’exprime;

-Smaïn Bedrouni, qui (selon le site Réflexes) « prône un Islam radical de la pire espèce et développe des thèses antisémites » et « avait envoyé au président du MRAP une lettre de menaces avec une balle de 7,65 accompagnée d’un petit mot “la prochaine ne sera pas par la poste” et “Les juifs dehors”. »

Que se passe-t-il alors? Grand scandale, grand débat. Puis la pression, qui vient des fachos, qui vient des gens qui n’ont pas compris ce qu’est l’extrême-droite (et qui pensent que celle-ci n’a que la figure d’Hitler), qui vient évidemment de la rédaction de Végétariens magazine (cliquez sur lire la suite pour lire leur position visant à assimiler l’antifascisme à de la médisance et de l’agression…).

Conséquence logique, certains reculent, ainsi par exemple, le site « une lutte un combat » qui a modifié le titre du topic « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste » en « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste ? » ; son auteur considère désormais que la personne serait seulement…« louche » et non pas ouvertement d’extrême-droite (mais qu’il faut tout de même refuser une telle soirée)!

Autre conséquence logique: nous réaffirmons qu’il est nécessaire de boycotter cette soirée.

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Une chienne sauve un chaton d’une mort certaine

La compassion et la solidarité ne sont pas le monopole de l’être humain. Ainsi, à Swindon, en Grande-Bretagne, un chaton de 11 semaines prénommé Welly, a été sauvé d’une mort certaine par Suzie, la chienne des voisins.

Tandis que la « maîtresse » du petit chat le cherchait, elle fût alertée par le comportement de Susie, qui aboyait et reniflait furieusement en direction de buissons. Là se trouvait précisément le jeune chat roulé en boule sur lui-même.

Welly était paralysé tellement il était transi de froid lorsqu’il a été retrouvé. Mais l’histoire se termine bien pour le jeune matou qui est sain et sauf, grâce à Suzie.

Alors quelques rares esprits totalement bornés s’obstineront encore à dire que ce n’est ni de l’intelligence ni de l’altruisme, mais tout banalement l’instinct ou bien l’odeur du chat qui a simplement attiré le chien !

Mais une telle attitude n’est rien d’autre que l’expression de la barbarie actuelle, d’un anthropocentrisme exterminateur!

Car les actes d’entraide sont monnaie courantes dans le milieu animal et se pratiquent chaque jour. La coopération a lieu entre animaux ou bien entre animaux et végétaux. Nous reviendrons sur ce point d’ici peu.

Connaître et considérer ces pratiques est vital lorsque sa compassion pour les animaux se veut être crédible et sincère. Par ailleurs, lorsqu’on considère Gaïa comme un être vivant abritant d’autres êtres vivants comme les animaux mais aussi évidemment les végétaux, ces pratiques inter-espèces révèlent parfaitement la conscience de la vie du monde animal et végétal.

Etre vegan ne se limite pas, comme nous l’avons déjà dit, à appliquer des règles de base. Il est donc primordial de connaître les attitudes du monde végétal et du monde animal afin de ne pas se borner au simpliste et superficiel « être vegan c’est refuser l’exploitation et la souffrance ». Il faut voir beaucoup plus loin que ça et découvrir les animaux et la nature… Gaïa!

Le loup et les bergers

Cette fable puise son inspiration dans un apologue d’Esope, qui décrit les pensées d’un loup.

Celui-ci voit des humains, des bergers, en train de manger un mouton, et se demande quel scandale les humains feraient si lui faisait cela!

Ici La Fontaine montre un loup qui se remet en question dans sa démarche de prédateur, mais abandonne finalement son idée en voyant les êtres humains massacrer les êtres vivants sans commune mesure.

Un Loup rempli d’humanité
(S’il en est de tels dans le monde)
Fit un jour sur sa cruauté,
Quoiqu’il ne l’exerçât que par nécessité,
Une réflexion profonde.
Je suis haï, dit-il, et de qui ? De chacun.
Le Loup est l’ennemi commun :
Chiens, chasseurs, villageois, s’assemblent pour sa perte.
Jupiter est là-haut étourdi de leurs cris ;
C’est par là que de loups l’Angleterre est déserte : (1)
On y mit notre tête à prix.
Il n’est hobereau (2) qui ne fasse
Contre nous tels bans (3) publier ;
Il n’est marmot osant crier
Que du Loup aussitôt sa mère ne menace.
Le tout pour un Âne rogneux, (4)
Pour un Mouton pourri (5), pour quelque Chien hargneux,
Dont j’aurai passé mon envie.
Et bien, ne mangeons plus de chose ayant eu vie ;
Paissons l’herbe, broutons ; mourons de faim plutôt.
Est-ce une chose si cruelle ?
Vaut-il mieux s’attirer la haine universelle ?
Disant ces mots il vit des Bergers pour leur rôt
Mangeants un agneau cuit en broche.
Oh, oh, dit-il, je me reproche
Le sang de cette gent. Voilà ses Gardiens
S’en repaissants eux et leurs Chiens ;
Et moi, Loup, j’en ferai scrupule ?
Non, par tous les Dieux. Non. Je serais ridicule.
Thibaut l’Agnelet passera (6)
Sans qu’à la broche je le mette ;
Et non seulement lui, mais la mère qu’il tette,
Et le père qui l’engendra.
Ce Loup avait raison. Est-il dit qu’on nous voie
Faire festin de toute proie,
Manger les animaux, et nous les réduirons
Aux mets de l’âge d’or autant que nous pourrons ?
Ils n’auront ni croc (7) ni marmite ?
Bergers, bergers, le loup n’a tort
Que quand il n’est pas le plus fort :
Voulez-vous qu’il vive en ermite (8) ?

(1) Les loups d’Angleterre avaient été massacrés au Xe siècle, les princes gallois ayant exigé trois cents têtes de loup pour tribut, au lieu d’argent
(2) Petit gentilhomme campagnard
(3) Publications de bannissement
(4) Galeux
(5) « atteint du pourri », maladie spécifique des moutons.
(6) Il y passera, je le dévorerai
(7) Crochets à suspendre la « viande »
(8) Un ermite ne mange bien entendu pas de « viande »

Quelques bâtiments et monuments symboles du rapport de l’humanité avec la nature

Lorsque l’humanité a prétendu être au-dessus ou « au-delà » de la nature, elle a voulu l’affirmer symboliquement. Encore fallait-il que ce symbole ne soit pas « naturel. »

Voilà pourquoi l’Égypte des pharaons a pris comme symbole la pyramide: on ne trouve pas le triangle dans la nature. La pyramide, oeuvre humaine, représente la capacité de l’esprit humain à être immortel.

On remarquera évidemment que le triangle est devenu le symbole de la « raison » et qu’on le retrouve d’ailleurs comme symbole du « grand architecte » c’est-à-dire de Dieu dans l’esprit des Lumières (que l’on retrouve dans la franc-maçonnerie issue des Lumières en France et en Angleterre, sur les billets de banque aux USA, etc.).

Dans cette logique, Gaïa n’existerait alors pas: il y aurait une « intelligence » (Dieu, ou l’humanité) qui lui donnerait un sens. La nature est en fait niée en même temps qu’elle serait « soumise. » On trouvera à la fin de l’article un extrait du philosophe Hegel expliquant cette démarche égyptienne – et ses contradictions.

Mais si l’on traite la question de la domination de la nature et de ses symboles, il faut surtout parler du château de Versailles et de son parc; leur renommée fut et est mondiale.

On retrouve ici le symbole mondial du jardin à la française, du principe de corriger la nature pour y imposer la symétrie, les figures géométriques, l’alignement des arbres, etc.

Tout y est l’expression de la domination sur la nature. On trouve donc bien évidemment des « jardins à la française » ainsi que des bosquets (sorte de petits jardins séparés par des haies).

Mais il y a aussi un potager établi à la place d’un marécage, et un grand canal a été construit (chaque 5 septembre, jour anniversaire de la naissance de Louis XIV, le Soleil se couche dans l’alignement de ce Grand Canal…).

La Pyramide du Louvre (1988-1989) a la même symbolique que les pyramides égyptiennes: elle représente la domination de la « culture » sur la « nature » (ce n’est pas pour rien qu’elle donne accès au musée du Louvre).

Ses matériaux sont aussi représentatifs du « pouvoir » humain: il s’agit de verre et de métal, c’est-à-dire de substances matérielles raffinées par l’activité humaine.

Enfin pour bien montrer qu’il n’y a rien de naturel, la pyramide est composée de 603 losanges et 70 triangles en verre. Et on remarquera qu’il ne s’agit pas de la seule pyramide au Louvre: il y en a quatre autres.

Une se trouve sous le Carrousel du Louvre, et 3 mini-pyramides entourent la pyramide principale bordée de bassins d’eau… triangulaires.

Un autre excellent exemple est « El Transparente » de la cathédrale de Tolède, en Espagne. Cette oeuvre de 1721-1732 est l’une des plus connues du monde artistique, et est considérée comme un chef d’oeuvre de l’art baroque, voire comme la « huitième merveille du monde. »

Le principe est simple: deux trous ont été fait dans le mur de la cathédrale, puis masqués par des peintures et des anges.

Ces ouvertures permettent à la lumière du soleil de se poser quelques minutes par jour sur le tabernacle, la sainte Cène et l’ascension de la Vierge. Ce qui donne une impression de surnaturel, de victoire religieuse sur le monde matériel, naturel.

Impossible également de ne pas parler de la Tour Eiffel. Personne n’y pense, mais ce monument est l’équivalent laïc du Sacré Coeur (qui lui a été construit pour expier les péchés – donc les crimes « matériels » – de la Commune de Paris).

Le style monumental de la Tour Eiffel est là pour symboliser les grands développement techniques et le savoir-faire français; ce n’est pas un hasard si le restaurant gastronomique s’appelle… « Le Jules-Verne » (le site du restaurant, par sa kitcherie musicale, vaut le détour).

Il va de soi que cet esprit de domination se retrouve ailleurs: aux USA par exemple où l’Empire State Building (381 mètres de haut) représente le triomphe de la ville sur les campagnes.

Ou, plus récemment puisque terminé en janvier 2009, à Dubaï où le délirant Burj Dubaï est un gratte-ciel de 818 mètres de haut, représentant lui-aussi la virtuosité technique permise par la finance, elle-même permise par… le pétrole, c’est-à-dire une richesse naturelle.

A l’inverse de la culture de domination, voici quelques exemples contraires, très utiles pour notre réflexion.

La maison Hundertwasser (1983-1985) est un HLM de cinquante appartement de la ville de Vienne en Autriche, réalisée par l’artiste Friedensreich Hundertwasser.

La façade est colorée, à l’extérieur on retrouve de la végétation, tout l’intérieur a été décoré par l’artiste notamment avec des céramiques, les fenêtres sont de différentes tailles etc.

La ville de Barcelone possède elle de nombreux jardins urbains, un processus commencé dans les années 1980. On en trouve au centre-ville, près du parc Güell, mais même les conducteurs de taxi en ont un à côté de l’aéroport!

Il va de soi que l’existence de ces jardins urbains est toujours remise en question, et nécessite une lutte importante.

A Barcelone on trouve donc également le parc Güell, réalisé entre 1900 et 1914 par Antoni Gaudí. Il s’agit d’un parc où la nature rencontre des bâtiments aux formes hallucinées, dans un mélange très réussi et extrêmement apprécié. En fait, la réussite tient à ce que les oeuvres humaines s’intègrent à la nature; cette dernière n’est pas vraiment modifiée ni aménagée.

On notera aussi l’architecture organique du mexicain Javier Senosiain, une tentative récente de faire en sorte que les bâtiments forment un « tout » cohérent.

L’architecture organique vise en effet à mettre en place des bâtiments « cohérents » et allant avec leur environnement; le principe a été développé par l’architecte Frank Lloyd Wright.

Pour finir, voici la citation de Hegel concernant l’Egypte antique. Là aussi, il y a matière à réflexion sur la question de l’identité de l’humanité.

« C’est ainsi que dans l’art symbolique, l’esprit est submergé par l’étrangeté pour lui du monde matériel, qui lui apparaît alors comme un labyrinthe infini et inextricable, à l’image de la jungle non encore défrichée par la civilisation, arborescence végétale chaotique et illimitée qui semble échapper à toute loi : tel est l’art indien, qui exprime le renoncement de l’esprit dépassé par l’inaliénable étrangeté du monde matériel dans lequel il se trouve plongé.

Ou bien, à l’inverse,  l’esprit nie le monde en son altérité, et soumet la matière à des représentations symboliques qui ne peuvent être enfantées que par la pensée, et non rencontrées dans la nature : tel est l’art égyptien, créateur d’une architecture épurée, se limitant aux formes les plus simples de la géométrie, le cube du mastaba, le parallélépipède du temple ou la pyramide de la tombe pharaonique.

Pourtant, en niant la nature en son immédiate naturalité, l’esprit s’interdit de se connaître lui-même, puisque c’est seulement par l’affrontement du spirituel et du non spirituel que l’esprit peut parvenir à la connaissance de lui-même, c’est-à-dire à sa réalisation effective dans le monde.

Le sphinx égyptien est alors l’image de l’énigme que l’esprit encore abstrait est nécessairement pour lui-même, le mystère d’une infinité subjective qui fait éternellement face au mystère tout aussi impénétrable de l’existence objective du monde matériel. »

[Pour résumer: la culture indienne a inventé le Nirvana pour fuir ce monde où la nature la dépassait. La culture égyptienne a elle prétendu être au-delà de la nature, d’où la symbolique de la pyramide.

Mais les gens en Egypte n’étaient pas au-delà de la nature, étant des êtres vivants. D’où l’image du sphinx égyptien, être mi-homme mi-animal se posant la question de son identité.

L’extrait provient des Leçons d’esthétique.]

10 après la tempête de 1999

Il y a exactement 10 ans il y avait deux tempêtes en France et dans de nombreux pays d’Europe. Cela est-il normal, et acceptable, ou pas?

Cela dépend du point de vue que l’on a. Notre planète est-elle vivante, ou est-elle un gros caillou? Dans l’idéologie dominante, c’est clair: c’est un caillou. Alors les tempêtes ne sont pas acceptables.

Le Figaro parle ainsi des tempêtes Lothar et Martin en des termes correspondant à cette idéologie: leurs dégâts sont assimilés, ni plus ni moins, aux… bombardements de 1944.

Ce qui est très impressionnant comme comparaison, comme rapprochement. On peut même dire qu’avec une telle incompréhension devant des phénomènes naturels, on se croirait retourner à l’âge des cavernes, à une époque où l’humanité constatait les phénomènes naturels mais ne les comprenait pas.

Pourtant, aujourd’hui on sait bien comment naissent les tempêtes. Ce n’est pas un phénomène mystérieux. Alors pourquoi cette attitude? La raison est simple: la tempête n’est pas comprise en tant qu’expression naturelle de Gaïa, car notre planète n’est justement considéré que comme un gros caillou…

La tempête est donc assimilée à une catastrophe parmi tant d’aures. Car il y aussi dans cette position, si l’on y fait attention, un refus de dissocier ce qui est d’origine humaine et ce qui est d’origine naturelle. Dans l’article du Figaro, on peut ainsi lire:

Souillées par la marée noire du siècle, après le naufrage de l’Erika le 12 décembre, les plages de Loire-Atlantique furent, elles, à nouveau touchées après la tempête. «De nouvelles nappes de fioul ont été poussées vers le rivage, se rappelle un élu local. Sous la force du vent, elles ont sali le haut des falaises, les routes et les façades. On a alors eu le sentiment d’une double peine… Nous étions vraiment désemparés.»

Dans ce schéma de pensée, tout ce que fait l’humanité est par définition quelque chose de « bien » et s’il se passe quelque chose de mal, c’est la faute à pas de chance. Quant à la nature, elle ferait n’importe quoi et cela de manière destructrice…

Tempêtes, ouragans, volcans: tous ces phénomènes existent pourtant.

L’humanité ne pourra pas les faire disparaître, à moins d’anéantir Gaïa, et donc elle-même avec. La sphère terrestre est vivante et il est temps de reconnaître les phénomènes naturels de ce type non pas comme des choses uniquement mauvaises, mais comme ayant une valeur en soi pour la planète.

C’est d’ailleurs très exactement par là qu’attaque Luc Ferry, l’un des principaux théoriciens anti-Gaïa en France. Il considère qu’une catastrophe est une catastrophe, fut-elle naturelle. Qu’il serait anti-humaniste d’accorder une valeur en soi à une catastrophe naturelle.

Un tel point de vue est unilatéral, anti-dialectique: il faut bien voir les deux aspects, et le fait qu’une catastrophe naturelle est l’expression de la réalité. Et qu’on ne peut pas supprimer la réalité!

Encore faut-il, ceci dit, donner de la valeur à la réalité. Ce que ne font pas ceux qui rejettent l’idée de Gaïa, par souci pour leurs misérables intérêts égoïstes…

D’une certaine manière, c’est à un tel problème qu’est en train de se confronter Dan Sprinceana, bien malgré lui.

Cet artiste d’origine roumaine a eu une initiative qu’on peut considérer comme intéressante: récupérer des arbres morts, des souches, et les travailler pour en faire des oeuvres d’art. Une idée qu’ont eu en fait de très nombreuses personnes en 1999.

Lui l’a réalisé à grande échelle, avec l’exposition « Mémoires de racines » (voir ici le PDF avec présentation et photos, ou une longue vidéo ici).

Cette exposition a eu lieu à l’orangerie du Sénat ainsi qu’au parc de Saint-Cloud (en banlieue parisienne), endroit où cet artiste travaille depuis 1999. Il y a fondé en effet un atelier.

Et justement ce samedi, Dan Sprinceana a découpé à la tronçonneuse sa première oeuvre, car la direction du parc lui demande désormais de quitter les lieux, ce qu’il refuse.

« Aujourd’hui est un jour symbolique. C’est le dixième anniversaire de la grande tempête de 1999. Et cette oeuvre est la première que j’ai réalisée ici. »

La raison est qu’il voudrait continuer son travail:

« Je voudrais maintenant créer une structure de création artistique avec une exposition tous les ans. Mais la direction ne veut rien entendre et m’oblige, sans raison, à partir. »

Ce que l’artiste ne comprend pas, c’est qu’en France la nature est là pour être utile, ou pour être belle selon les critères français (les jardins à la française et tout ce qui va avec).

L’activité de l’artiste était donc intéressante temporairement pour l’administration du parc, par rapport à la catastrophe.

Son activité était considérée comme ayant de la valeur, car s’opposant en quelque sorte à la nature source de catastrophe. Travailler sur les arbres tombés, c’était « triompher sur la nature » et montrer que l’humanité triompherait toujours….

Mais par définition, la catastrophe ayant été dépassée, il n’y a plus besoin de contrer la nature de manière particulière, à part bien entendu comme on le fait traditionnellement avec la gestion du Parc par l’administration, dans l’esprit des « Jardins à la française »….

Il n’y a par conséquent plus besoin de lui et de son « happening. » Lui et ses oeuvres sont donc priés de partir. Car une telle activité ne serait alors plus liée à la catastrophe, mais à la nature elle-même, et cela risquerait de poser la question de notre rapport avec celle-ci…

Gageons que l’artiste en question ne comprendra pas cette problématique, car sa démarche n’est nullement liée à la nature, ni aux animaux, ce qu’il assume par ailleurs totalement (depuis le barbecue dans l’atelier jusqu’à une autobiographie éloquente: « Né à Bucarest, moniteur de ski et de tennis dans ma première jeunesse, bac+5, ensuite, j’ai passé une grande partie de cette époque roumaine, jusqu’à mes 29 ans, dans les Carpates, en symbiose complète avec la nature, comme organisateur de chasse « gros gibier » pour les étrangers les plus fortunés »).

Mais pour nous, c’est un exemple intéressant et une grande matière à réflexion.

Car ce ne sont pas les mises en scène et les spectacles de « domination » de la nature qui manquent dans notre société…

La Fondation Brigitte Bardot et l’extrême-droite

Sur un blog lié au quotidien Le Monde, et consacré à l’extrême-droite, on peut lire un nouvel article intitulé « Comment un ancien du GUD fait la promo de la Syrie. »

Quel rapport entre la Syrie, une dictature parmi tant d’autres dans le monde, et la libération animale? Eh bien l’article explique que:

« A l’origine de cette campagne qui devrait durer une quinzaine de jours, une agence de communication Riwal– référence à un prénom celte. Elle ne nous est pas inconnue. En effet,  cette société a succédé aux Editions des Monts d’Arrée (éditeur d’un seul ouvrage Les Rats Maudits, histoire des étudiants nationalistes de 1965 à 1995) il y a une quinzaine années et a rassemblé la fine fleur du GUD– Groupe Union Droit- du début des années 1990.

Le GUD, créé en 1968, a longtemps été le principal mouvement d’extrême droite de la jeunesse étudiante. Il s’est rendu célèbre pour ses actions violentes, notamment dans son fief de l’universté parisienne d’Assas . Riwal dispose de nombreux clients parmi lesquels, la Fondation Brigitte Bardot et le Front national. »

Riwal dispose en fait de très gros clients, et pas seulement la Fondation Brigitte Bardot: Nestlé, Huggies, British Petroleum, Salon du Chocolat, Festivals de Cannes, Festival Interceltique de Lorient, Festival du Film de Deauville…

Et gageons que toutes ces sociétés savent très bien ce qu’elles font. Celui qui dirige Riwal est en effet une personnalité importante de l’extrême-droite (voir ici un compte-rendu de son anniversaire où la police qui intervient pour le tapage nocturne doit faire face à Marine Le Pen).

L’organisation de la campagne de publicité pour la Syrie est à rapprocher du voyage au Liban et en Syrie fait… avec Dieudonné.

Et ce qui est donc expliqué ici, c’est qu’une société fondée par un membre éminent de l’extrême-droite organise les campagnes de la Fondation Brigitte Bardot… Comme par exemple celle début décembre à Paris contre le Salon du Cheval.

Donner de l’argent ou participer à la Fondation Brigitte Bardot, ce n’est pas seulement agir en-dehors des principes du véganisme, de la libération animale: c’est contribuer à une forme « apolitique » et réformiste qui masque tout un circuit d’extrême-droite.

L’extrême-droite ne veut pas du véganisme: elle veut simplement élargir son influence!

The blueprint

Nous avions déjà parlé des critiques que reçoivent les vegans de la part de non-vegans lorsqu’il est affirmé que pour les animaux, c’est un éternel Treblinka. Et pourtant même le film Chicken Run montre clairement le rapport!

A ce titre, il faut savoir que la liste des fermes à fourrure a été rendu aujourd’hui public aux USA par un activiste vegan, et les photos qu’on y trouve ressemblent à ce qu’on voit représenté dans Chicken Run…

Le document est à télécharger ici et s’appelle « The Blueprint ».

Peter Young avait collecté de nombreuses notes sur les fermes à fourrure, mais le FBI les a confisqués lors de son arrestation (Peter Young devait être arrêté en 1998, il a vécu 7 années dans la clandestinité avant d’être finalement arrêté et condamné à deux années de prison; aujourd’hui il anime le site Voice of the Voiceless).

Il a donc recommencé son travail, parcourant des milliers de kilomètres, utilisant les images satellites et tous les documents possibles, dans le seul but de faire la liste la plus complète qui soit des fermes à fourrure aux USA.

Dans le document « The Blueprint » qui est donc rendu public, on retrouve les adresses de 75% des fermes à fourrure, des documents, de nombreuses photos couleurs, des compte-rendus de la situation de la ferme…

Mais aussi les adresses des entreprises fournissant le matériel, la nourriture, les laboratoires de recherche…

Il faut noter ici que les lois américaines sont différentes de celle d’en France, et que Peter Young peut y aller de manière assez ouverte dans « l’incitation » : il présente clairement ces fermes comme des infrastructures étant des cibles.

La dernière page montre d’ailleurs la photo de baraquements de fermes à fourrure, avec comme slogan:

« Nous sommes des milliers [les activistes, NDLR], eux moins de 300 [les fermes NDLR]. »

Voilà pourquoi il faut bien noter une chose, une chose importante qu’il faut savoir.

La diffusion de telles informations est légale aux USA, mais ne l’est par exemple pas en France, tout au moins certainement pas dans l’esprit du document « The Blueprint » et avec les remarques qu’on y trouve.

La raison en est la loi sur la liberté de la presse (loi du 29 juillet 1881), Section « Des crimes et délits commis par voir de presse ou par tout autre moyen de communication » paragraphe premier: « Provocation aux crimes et délits. »

La loi française stipule:

« Seront punis comme complices d’une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l’auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d’effet.

Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n’aura été suivie que d’une tentative de crime prévue par l’article 2 du code pénal. »

Évidemment, à ce niveau, tout est question de pression et d’opinion publique. Hors de question toutefois de nier cet aspect juridique très important.

Chicken Run: un film où les poules font la grande évasion!

Hier, soit le 24 au soir, on pouvait voir sur France 3 le film Chicken Run. Serait-ce un clin d’oeil sordide ou constructif par rapport aux dindes tuées pour être mangées ce soir-là? En tout cas le film passait avant une émission de cirque…

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, voici une présentation de ce film très intéressant. Notons également qu’aux USA, pour la fête de Thanksgiving, le président « gracie » traditionnellement une dinde (ainsi que sa « doublure »).

Cette tradition date de plusieurs décennies, et aujourd’hui les dindes sauvées sont accompagnées lors d’une grande parade, avant de finir à Disneyworld. Remarquons tout de même que pour la même occasion aux USA, 46 millions de dindes sont tuées…

Chicken Run est un film sorti en 2000, et fait à partir de pâte à modeler. Il s’agit d’un remake du film de 1963 « La grande évasion », avec notamment Steve McQueen.

Dans Chicken Run, les poules tentent de s’évader du poulailler, qui est présenté comme un camp de concentration. Il y a ainsi de nombreuses allusions aux méthodes nazies: le meurtre par la hache, la discipline de camp, l’élimination des plus faibles, puis l’extermination finale à la fin du film.

Tout le film tourne autour de l’organisation de la rébellion, dirigée par la poule Ginger, et des tentatives d’évasion, qui échouent toutes sauf la dernière, permettant d’éviter le meurtre de toutes les poules par la machine à faire des tourtes.

Ce film est vraiment d’une problématique végane: Ginger tient à un moment un discours, où elle exprime le rêve de poules libres dans la nature, sans qu’il n’y ait plus d’éleveurs. A un moment on la voit rêver en regardant des oies sauvages voler dans le ciel (formant d’ailleurs un « V » comme celui de « victoire »).

A la fin les poules évadées se retrouvent dans un territoire protégé, passant leur temps à s’amuser et jouer, notamment au cricket. On y retrouve également les rats, qui à la fin philosophent comme quoi ils mangeraient bien un oeuf, et que donc il faudrait une poule, et donc faire un élevage. C’est toute la question de l’exploitation animale qui se pose en filigrane.

Les rats sont d’ailleurs présentés comme très malins, très débrouillards, chipant le matériel pour les poules révoltées. Ces dernières sont d’ailleurs aidés par un vieux coq anglais, qui a servi de mascotte pour la Royal Air Force (il est de tradition dans certains régiments de certains pays d’avoir des mascottes animales), mais également par un jeune coq américain échappé d’un cirque.

On remarquera qu’il y a une problématique féministe qui est posée. Seule Ginger est une poule vraiment rebelle, les autres ne possédant pas la culture de la rébellion, et toutes tombent sous le charme, sans aucun sens critique, du coq américain qui en profite d’ailleurs pour se faire servir.

A cela s’ajoute que si l’élevage est mené de père en fils depuis plusieurs générations, c’est une femme qui le gère: elle représente la figure typique de la femme ayant accepté les valeurs patriarcales et s’impliquant au maximum.

On notera également que l’exploitation animale est clairement présentée: la machine industrielle pour produire des tourtes est acheté par le couple d’éleveurs afin de faire du « profit. »

A ce titre Chicken Run vaut vraiment le coup d’oeil. S’il se présente comme un simple divertissement, sur le plan culturel il présente de nombreux aspects de notre réalité.

Des plantes forcées à « vivre » dans un minuscule tube!

La libération de la Terre signifie comprendre ce que signifie la dignité. A ce niveau, le moindre détail a son importance, car il a un impact culturel.

Rien n’est plus mauvais que le principe de ces « petplant », condensé de « pet » signifiant en anglais « animal familier », et plant, signifiant naturellement « plante. »

La plante est en effet arrachée à la planète terre, pour être placée dans un minuscule tube devant servir comme décoration de téléphone portable ou de porte-clefs. Il existe déjà de nombreux « modèles » qui tous sont censés porter chance.

Pour les besoins de la décoration, la plante est placée dans une sorte de gel « nutritionnel » et une fois par mois il faut enrouler le tube de 17mm sur 40mm dans du sopalin trempé pendant cinq minutes.

Est-ce là quelque chose de digne? Est-ce là une culture qui nous fait vivre de manière correcte, ou s’agit-il d’un acte barbare, cruel pour la vie?

Le principe des « petplant » est une insulte à Gaïa, c’est un affront à la dignité, à l’épanouissement et une insulte à la vie !

Quand des vétérinaires peu scrupuleux provoquent l’agonie et la mort

Jeudi soir dernier à Béziers, des responsables d’une association du bien être animal sont intervenus pour venir au secours d’un chat qui se trouvait dans une situation bien catastrophique : il s’était réfugié dans le moteur d’une voiture pour se mettre au chaud. Le matou agonisant était resté coincé pendant 2 heures dans le moteur de l’automobiliste qui n’avait pas remarqué sa présence !

Les pompiers, appelés sur place, n’arrivaient pas à dégager l’animal qui s’est fait broyer par une courroie. Bien que dans un état critique le chat était encore vivant… Les pompiers ont alors fait appel au vétérinaire de garde, afin d’abréger les souffrances du matou, mais celui-ci refusa de se déplacer !!

Normalement il y était obligé, comme le précise l’article R.* 242-48.(Devoirs fondamentaux) du code de déontologie vétérinaire:

VI. – Il doit répondre dans les limites de ses possibilités à tout appel qui lui est adressé pour apporter des soins d’urgence à un animal.

S’il ne peut répondre à cette demande, il doit indiquer le nom d’un confrère susceptible d’y répondre.

En dehors des cas d’urgence, il peut refuser de prodiguer des soins à un animal ou à un lot d’animaux pour des motifs tels qu’injures graves, défaut de paiement, pour des raisons justifiées heurtant sa conscience ou lorsqu’il estime qu’il ne peut apporter des soins qualifiés.

Que des vétérinaires fassent ce métier dans un but lucratif n’est pas très étonnant quand on « fréquente » souvent ce milieu, car très peu de médecins-vétérinaires se soucient et respectent vraiment les animaux qu’ils soignent. Car les bons vétérinaires (sérieux, sincères, avec un tant soit peu d’éthique et de compassion) se comptent sur les doigts d’une seule main.

L’histoire ci-dessus n’est pas un cas exceptionnel, car certains vétérinaires formés et payés pour sauver des vies animales, ne se privent pas de monter leur lassitude (ou leur agacement) quand on les appelle pour une urgence.

Ainsi, lorsque l’on va régulièrement sur les forums consacrés aux rongeurs par exemple, il est très courant de lire que les vétérinaires de garde qui sont appelés en urgence refusent de se déplacer quand il s’agit d’un rongeur !

Soit ils promettent de passer et ne viennent jamais, soit ils sous-estiment la gravité de la maladie et se dédouanent : « allez chez votre praticien habituel, ça peu attendre demain matin », soit ils envoient promener les amiEs des rongeurs en leur disant qu’ils ont plus important (un chien ou un chat par exemple) à soigner qu’un « simple » rongeur !

Et en attendant que des médecins-vétérinaires daignent bien venir soigner un animal malade, c’est toujours le malade qui en subit les conséquences et qui souffre sans rien dire ! Et sans soulagement de la douleur !

Par ailleurs, les fautes professionnelles commises par les vétérinaires sont aussi courantes, alors si cela devait malheureusement vous arriver, il ne faut surtout pas hésiter à porter plainte à l’Ordre des Vétérinaires. Un dossier solidement constitué pourra aboutir à un avertissement contre le vétérinaire fautif.

Dans les cas extrêmes (décès de l’animal à cause du praticien) ou même « moins graves » (un vétérinaire refusant de venir soigner votre animal), il est important et nécessaire de ne pas en rester là en se disant qu’on ne peut rien faire.

Tout en ayant bien conscience qu’au sein de notre société, les vétérinaires se couvrent les uns les autres, à l’instar des castes, comme par exemple les médecins. La justice française n’est pas là pour les animaux!

Pour la dignité de l’animal vivant à vos côtés, mais aussi pour tous les animaux, il est donc tout de même indispensable d’établir un dossier dans le but de porter plainte, tout en étant réaliste.

Par ailleurs, si votre animal est malade et que vous avez des doutes sur les compétences du vétérinaire qui le suit, prendre l’avis d’autres médecins sera toujours un plus pour le bien-être de votre compagnon poilu (ou à écailles ou à plumes).

Enfin, pour éviter que ce genre de situation terrible ne se produise pas, avant d’adopter, passez des heures, des jours, des nuits à vous documenter sur l’animal qui va venir partager votre vie.

Toutes les infos utiles et indispensables sont disponibles et trouvables sur Internet. Autant connaitre par coeur le comportement, les maladies (et les traitements) de nos compagnons. Ainsi, lorsque des vétérinaires bornés irresponsables ne prennent pas au sérieux un mauvais/grave état de santé, vous saurez toujours quoi faire pour parer au plus urgent en attendant la visite au cabinet vétérinaire le lendemain à la première heure.

En conclusion, en cas de fin de vie trop désagréable ou de souffrances trop importantes, incurables et incompatibles avec un mode de vie digne pour l’animal, n’oubliez jamais que le vétérinaire doit préalablement (à la piqûre finale) faire une piqûre qui endort l’animal. Jamais de piqûre directement dans le coeur !

Du fioul pour chauffer les stades, des sangliers pour les pauvres?!

Au stade Saint-Symphorien de Metz il y a quelques jours, 1200 litres de fuel ont littérairement été gâchés pour chauffer la pelouse pour un match qui n’a finalement pas eu lieu !

Et à Nancy, pour chauffer le Stade Marcel-Picot de l’AS Nancy-Lorraine, ce sont 2000 litres de fuel qui sont utilisés… chaque jour!

La raison est évidemment le business : la ligue nationale de football met une amende de 30 000 euros si le match est annulé, et la facture est de 250 000 euros si le match est retransmis à la télévision!

Voilà un premier point illustrant ce triste constat : Gaïa se fait chaque jour assassiner par la barbarie,  pour des motifs aussi futiles qu’un divertissement macho où règne l’esprit tribal et la folie des grandeurs de l’argent !

Ce genre de priorités est absolument honteux et en conflit total avec la culture que nous devons avoir.

Quant on pense que le club de Sochaux est équipé d’une pelouse chauffante, composée de 28 km de câbles en aluminium, le chauffage étant mis en route dès que la température extérieure descend à 3 °C ! Environ 60 000 euros d’électricité sont ainsi nécessaires chaque année, l’investissement initial étant de… 350 000 euros !

Le profit domine le monde du sport et pas la réflexion ni la protection de l’environnement; plutôt que d’être en accord avec notre environnement, on construit tout un échafaudage pour pouvoir coûte que coûte maintenir quelque chose d’inutile.

Et rappelons d’ailleurs que la tendance ne peut que s’alourdir : la ligue nationale de football entend bien supprimer la trêve hivernale, soit disant pour que les matchs soient plus espacés, mais en fait surtout pour que les grands clubs puissent faire des tournées estivales qui rapportent gros… et polluent bien entendu un maximum (voir ici un article à ce sujet).

Cette tendance est bien sûr générale : en Belgique la trêve hivernale a été supprimée et en Allemagne, la pause est passée de 6-7 semaines à 3 semaines !

Mais voici un autre édifiant exemple, qui concerne cette fois l’exploitation animale. Quelque chose de tellement énorme qu’on a du mal à y croire.

Les chasseurs ont décidé de se donner cette année une belle image de généreux donateurs, et leur « acte de charité » consiste en le « don » de 20 000 repas, à base de sangliers, aux associations caritatives !

Le credo des chasseurs est en quelque sorte de « joindre l’utile à l’agréable » :

« Lutter contre la prolifération de sangliers et faire un geste en direction des plus démunis, l’objectif des chasseurs est double avec cette opération. »

Naturellement il ne faut pas se leurrer, cet acte prétendument altruiste n’en n’est absolument pas un, le but principal étant de faire un « coup marketing » pour perpétuer leur exercice patriarcal de pseudo domination sur la Nature, et ce, à l’aide de leurs fusils et de leurs chiens devenus leurs esclaves par la même occasion.

Il faut également voir la complicité des associations, qui plutôt d’exiger des comptes aux riches, rentre dans le jeu des chasseurs :

« La Fédération, qui regroupe 1 380 000 chasseurs, va ainsi offrir 20 000 repas à cinq associations caritatives. Les Secours Populaire, Croix-Rouge, Fédération des banques alimentaires, Restos du Cœur, Association des épiceries solidaires étant chargés de répartir ces 20 000 plats de sauté de sanglier, dans 5 000 foyers français. Soit cinq tonnes au total. »

On retrouve l’opposition animal/humain, cette division visant à rester sur le terrain du christianisme au lieu de critiquer les rapports sociaux opprimant tout le monde !

Il est important de bien voir l’ampleur et l’importance d’une telle opération. Celle-ci est de grande envergure, car on compte pas moins de 98 000 chasseurs et 25 départements participant !

Et des recettes accompagneront chaque repas de cadavres de sangliers !

Et ce n’est même qu’un début ! La vétérinaire à la Fédération de chasse, Charlotte Dunoyer, l’affirme de cette manière :

« Ces 20 000 repas ne sont qu’un début conclut la vétérinaire à la Fédération de chasse Charlotte Dunoyer. L’opération se poursuivra jusqu’en février, afin de reconstituer – voire de dépasser – les stocks de l’aide alimentaire, car c’est en début d’année qu’ils sont au plus bas… »

Les chasseurs mènent là une campagne d’une redoutable perversité; en se cachant derrière cette prétendue solidarité, ils apparaissent comme de « bons samaritains » tout en se présentant indispensables pour « réguler » une nature sauvage…

40 000 chèvres vont être abattues aux Pays-Bas à cause de la fièvre Q

L’élevage des animaux pour la boucherie ne fait que montrer de plus en plus sa destruction entière du vivant.

Alors, après la fièvre aphteuse, la maladie de la « vache folle », la grippe aviaire, la grippe porcine, l’exploitation des animaux continue son massacre et l’on commence à parler de la fièvre Q.

Aux Pays-Bas, l’épidémie fièvre Q ou « maladie de la chèvre », a contaminé plus de 60 fermes dans le pays en très peu de temps.

Le ministère de l’Agriculture néerlandais a donc décidé de tuer d’office 40 000 animaux : principalement des chèvres, mais aussi des boucs et des brebis.

Par ailleurs, quelques foyers isolés ont été découverts au Nord de l’Allemagne ainsi qu’en Belgique.

Décrite pour la première fois en 1935 chez des employés d’un abattoir en Australie, les voies de contamination les plus courantes de l’infection sont l’inhalation de poussière contaminée, le contact du lait, de la viande, de la laine contaminée etc.

Certains animaux comme les bovins, les moutons et les chèvres peuvent porter le microbe responsable de la fièvre Q dans le tissu de leur appareil reproducteur : l’utérus, le placenta et les liquides produits lors de la « mise bas ». Les animaux infectés éliminent également le microbe dans leur lait et leurs excréments.

D’où la contamination inter-espèce qui est surtout fréquente dans les milieux où l’on utilise et exploite les animaux : éleveurs, ouvriers d’abattoirs, vétérinaires. Le personnel des laboratoires est également à risque, principalement lors de la manipulation d’échantillons animaux contenant ce virus. Les tiques peuvent transmettre l’agent pathogène à d’autres animaux.

Ce microbe est transmissible à l’espèce humaine, la maladie se déclare sous forme de symptômes grippaux. Elle est soignable avec des antibiotiques.

Depuis quelques années, de plus en plus d’humains sont contaminés par cette grippe – qui touche surtout les caprins, mais aussi les autres animaux « d’élevage » : on est passé de 170 cas en 2007 à 2 200 recensés aujourd’hui.

Après la propagande pour la grippe A/H1N1, rappelons au passage que ce virus a été initialement appelé « grippe porcine » et changea brutalement de terme sous la pression des lobbys. On se demande comment sera gérée une éventuelle épidémie de grippe Q ! Car même si les cas de transmutation inter-espèce sont rares, le virus pourrait se renforcer et muter.

Telle est la situation aujourd’hui : on élève des animaux rien que pour les manger, on les rend malades et ensuite on les abat de manière préventive, car toute cette folie produit des maladies nouvelles. Le cauchemar du début à la fin de cette chaîne de la mort.

« Il fallait sauver le climat, les chefs d’état ont juste cherché à sauver la face »

Affirmer que le sommet de Copenhague fut une vaste escroquerie ne surprendra malheureusement personne.

Affirmer que Les Verts préfèrent se quereller plutôt que d’agir efficacement et très concrètement pour sauver notre Terre est tout aussi pathétiquement réaliste.

« ll fallait sauver le climat, les chefs d’état ont juste cherché à sauver la face », dit Cécile Duflot à propos de l’échec de Copenhague. Elle a bien raison de se permettre de critiquer et d’affirmer que les autres politiciens ont « juste cherché à sauver la face »…

Car ci-dessous, l’encart du « Canard Enchaîné » montre que ses collègues n’étaient manifestement pas les seuls à « chercher à sauver la face » en se montrant soit-disant très engagé pour sauver le climat…

Quand on pense qu’on trouve sur le site des Verts, dans leur résumé « critique » sur Copenhague :
« Les Verts et les écologistes feront pression pour que lors du sommet de Bonn qui doit se tenir l’année prochaine, un accord contraignant soit enfin trouvé. Le combat continue, dans les institutions et dans les mouvements citoyens. »

Avant de prétendre avoir de beaux projets d’envergure pour le climat, il faudrait déjà peut-être déjà être en accord avec les principes de l’on veut mettre en avant, et les appliquer au quotidien de manière convaincue et censée ! Encore faut-il, pour pouvoir avoir une démarche cohérente, comprendre la libération animale et la libération de la Terre…

Retour sur le réveillon polémique

Nous avions publié une critique faite par un groupe de la soirée « réveillon vegan » à Paris, en ajoutant que nous étions d’accord sur le fond.

Sur le livre d’or, une personne a laissé une critique très constructive de notre soutien à la critique faire de la soirée. La voici tout d’abord, avec ensuite notre réponse.

Je fréquente régulièrement votre site que j’apprécie énormément cependant ces préjugés concernant la théorie du complot du Nouvelle ordre mondiale sont très archaïques et irréfléchis, cela fait bien longtemps que ces théories ne sont plus liées à l’extreme droite.
Il fraudais ce renseigner au delà des préjugé fait à ce sujet pour prendre autant position dans un article, du moins c’est mon avis, lancer des préjugé comme sa sur un sujet c’est un comportement que je qualifierais de « fasciste ».
Si tu pousserais tes recherches au delà concernant le sujet tu t’apercevrais que selon les partisans de la thèse de domination par le NWO, les parties politiques de droite, d’extrême droite et l’ancien partit nazi étaient eux mêmes infesté par des membres des iluminati ce qui est en parfaite opposition à tes accusation.
De plus, mêmes si le DJ à des opinions politiques différentes des vôtres, boycotter la soirée pour cette raison est je trouve très idiot sachant que ces soirées ce font rare en france, les gens ont créé la politique pour nous séparer car tous unis nous serions trop puissant et a parement leurs stratégies fonctionnent bien.
Bref j’espère que tu tiendra compte de mon commentaire qui n’a aucune visée négative mais plutôt informative.
Puis si tu veux en savoir plus au delà de tes préjugé sur la conspiration du nouvelle ordre mondiale tu peux toujours allez visiter ce site:
http://www.spreadthetruth.fr/
Sur ce bonne continuation tes autres articles sont super ;)

En ce qui nous concerne, nous sommes pour la libération animale et la libération de la Terre. Il est donc logique que l’on se pose la question : les partisans de la critique du « nouvel ordre mondial » sont-ils favorables à ces libérations?

Aucunement. Les gens qui considèrent qu’il existe des petits groupes contrôlant la société et / ou modifiant le cours de l’histoire selon leurs intérêts n’ont jamais exprimé le moindre intérêt pour le véganisme, ni pour Gaïa.

Alors, pourquoi faudrait-il s’y intéresser? A nos yeux, à nos coeurs, la réalité consiste en ce que les animaux se font exploiter, maltraités, humiliés, opprimés, assassinés. Et pas besoin de chercher très loin: il suffit de lire un journal, de regarder autour de soi, d’aller dans une boucherie, etc.

Tout cela est très visible. Tout comme d’ailleurs que Gaïa se fait littéralement assassiner.

Pourquoi donc faudrait-il écouter des gens allant chercher loin des grandes explications, alors que juste devant nous, dans notre vécu, il y a des évidences qu’ils ne remarquent même pas?

Il y a quand même une énorme contradiction ici, et nous posons par conséquent la question: peut-on comprendre le monde aujourd’hui sans comprendre l’importance de l’exploitation animale et de la destruction de la planète?

Nous ne le pensons pas.

Et faut-il considérer que la Résistance est du côté de Dieudonné, qui considère qu’on en fait trop avec l’extermination des personnes juives en Europe?

Ou bien qu’elle est du côté de ceux et celles considérant qu’on en parle pas assez, et qu’il le faudrait parce qu’il serait alors très clair que les animaux vivent aujourd’hui un « éternel Treblinka », comme c’est bien expliqué dans l’ouvrage de Charles Patterson?

Nous pensons, ou plutôt nous « sentons » qu’il est juste de parler de Patterson, du fascisme comme volonté de guerre et de domination de l’exploitation animale, de la libération animale, du véganisme, de la libération de la Terre, de Gaïa.

Et pour parler de cela, oui on peut bien se moquer de l’appel de la DJ aux études sur « les reptiliens ou les humano-reptiliens et autres considérations ufologiques » qu’elle fait dans son « droit de réponse » sur sa page myspace.

Car LTD respecte les reptiles, et n’aura jamais ce discours de fantasme et de rejet de l’autre.

Ajoutons à cela et justement que LTD a à de nombres reprises parlé de la science-fiction, expliquant que les « extra-terrestres » étaient en fait un reflet des animaux sur notre planète.

Les films de science-fiction montrant les êtres humains en concurrence avec des araignées géantes, des reptiles, etc., tout cela n’est que le reflet de l’idéologie dominante, de l’exploitation animale, de la guerre menée contre les animaux.

Si la DJ en question a choisi de s’appeler « Ripley » comme le personnage principal des films de la série « Alien » qui passe son temps à lutter contre des « reptiles » géants n’ayant comme seul but de massacrer des humains, c’est son choix.

Le nôtre sera de contribuer à la compréhension de tous les animaux, dont les reptiles, et de considérer leur défense comme un véritable choix révolutionnaire.

Nous soutenons donc l’appel à boycotter la soirée.

La victoire sur le taureau, symbole patriarcal de la défaite de la déesse-mère

Avant une présentation des corridas comme promis dans l’article La corrida au patrimoine culturel de l’UNESCO !?, voici un article présentant l’idéologie qui est le fondement de la mise à mort du taureau (cet article est également dans notre section culture).

Si les corridas existent encore, c’est pour une raison simple: la victoire sur le taureau est une démonstration de force patriarcale. Ceux qui sont fascinés par les corridas ne voient pas un animal: ils imaginent un monstre symbole de virilité, vaincu par plus fort que lui.

Voici un aperçu de comment le taureau est devenu ce symbole.

Au début de l’humanité, la femme avait une valeur inestimable, car elle donnait la vie. Cette période fut celle du matriarcat, marquée par le culte de la déesse-mère.

La remise en cause des déesses-mères a été un processus long et compliqué; les corridas d’aujourd’hui sont une sorte de lointain reste de cette époque de transition.

Les déesses-mères étaient vénérées comme symbole des femmes donnant la vie; la première vision du monde est celle du culte de la vie. La femme donnant la vie, elle a une valeur supérieure à l’homme.

Mais les hommes au service des femmes vont travailler à leur service, et ce travail va modifier leur statut social, tout comme leur stature physique. La domestication des animaux et l’agriculture marquent le passage à une nouvelle étape.

C’est alors qu’apparaissent de nouveaux cultes, remettant à différents degrés le statut de la déesse-mère. Pour comprendre d’où vient la corrida, regardons donc l’antiquité, et Rome qui a été en fait à la croisée des chemins des religions orientales, et de nombreux cultes de ce type se sont installés.

Les cultes sont à Rome en concurrence les uns les autres ; à côté des cultes aux déesses-mères Cybèle (d’origine phyrigienne) ou Isis (d’origine égyptienne), on trouve les dieux masculins Sérapis (déformation du dieu-taureau Apis, d’Egypte) et Mithra (qui vient en partie de Perse).

Le taureau est justement utilisé comme moyen de concurrencer le culte de la vie et de la déesse-mère. Au lieu des femmes, c’est le soleil et le sang qui vont être salués comme symboles de la vie. Le taureau répond aux besoins du patriarcat: il représente la force, la puissance, la fécondité. Son sang répandu dans les sacrifices sera le nouveau symbole de la vie.

Il est donc surprenant mais en même temps logique que cette évolution se soit faite au sein d’un culte à la déesse-mère.

Selon la légende du culte de la déesse Cybèle, qui est la mère des dieux, celle-ci a fait se mutiler un jeune qu’elle a élevé après l’avoir trouvé enfant. Jalouse de son amour pour une nymphe, elle le frappe de folie et celui-ci s’émascule avec un silex sous un pin, avant de mourir. Cybèle le ressuscite alors.

Dans le culte de Cybèle à Rome, la cérémonie pour devenir prêtre exigeait à un moment l’automutilation en se donnant des coups et surtout l’émasculation avec un silex. Par la suite, elle fut remplacée par un taurobole: un taureau est sacrifié au-dessus du prêtre qui est alors inondé de sang, et ce sont les testicules du taureau qui sont offerts à la déesse.

Après cette première étape, la déesse-mère fut abandonnée; en fait à cette époque les déesses-mères se retrouvaient intégrés dans le panthéon d’une religion dominée par un « Dieu le père. »

On passe alors du taurobole – le sacrifice du taureau – à la tauroctonie, c’est-à-dire un mythe fondé sur la mort du taureau. A Rome se développe de manière en effet intense le culte à Mithra, dont le mythe fondateur est le suivant: Mithra serait né de lui-même, à partir de la roche, et aurait donné naissance au monde en répandant le sang d’un taureau lors d’un sacrifice, auquel participent un chien, un serpent et un scorpion qui pince les testicules du taureau.

Le sang est ici la vie, et on voit bien la dimension patriarcale: Mithra est né à partir de rien, il domine un taureau, qu’il sacrifie comme dans le culte à Cybèle, sauf que cette fois il n’y a plus de Cybèle!

Le culte à Mithra sera d’ailleurs répandu chez les hommes: sa base populaire est l’armée romaine. Rome adoptera dans la foulée un nouveau culte: celui du « Soleil invaincu » (Sol invictus). Là aussi on reconnaît une sorte de culte à la vie, mais dans une version patriarcale.

Ces deux cultes seront finalement remplacés par le christianisme, non sans mal et avec bien entendu l’intégration de nombreux éléments de ces différentes religions.

Mais le taureau reste un symbole fort: aujourd’hui encore la légende du Minotaure est très connue, justement pour cette raison: le patriarcat permet aux hommes de se reconnaître en Thésée qui a dominé le taureau, mais en fait aussi tous les animaux.

Les tableaux de Picasso avec des Minotaures sont également très connus et « appréciés » , et pourtant on peut y voir une brutalité énorme, allant jusqu’au viol!

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les corridas. Elles sont nées sous leur forme moderne à la fin du 18ème siècle, mais existaient déjà depuis au moins le 16ème siècle sous différentes formes. Et leur nature même est patriarcale, puisqu’il s’agit pour l’aristocrate de se prouver qu’il existe, en risquant sa vie, puisqu’il refuse de travailler et donc de se reconnaître dans le travail.

Le lamentable fiasco de Copenhague!

Les 15 jours durant lequels eut lieu de sommet de Copenhague furent un véritable gâchis d’argent (imposant dispositif policier, champagne de luxe, foie gras et caviar à volonté etc) et encore une source de pollution pour l’environnement (à cause des déplacements des politiques en avion privé).

Et le sommet qui s’est terminé vendredi nous montre une fois de plus que l’environnement et le réchauffement climatique laissent tout le monde indifférent. Autant d’argent gâché pour rien, tout ça pour ça!

Car les négociations n’ont évidemment abouties à rien de concret.

La déclaration finale prévoierait de limiter le réchauffement planétaire à 2°C d’ici à 2050, ce qui était l’objectif majeur et annoncé du sommet. Mais elle ne fixe pas pas d’objectifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et n’envisage pas de sanctions pour les pays qui ne respecteraient pas le protocole.

Quant aux forêts, l’Australie, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé le 16 décembre une aide de 3,5 milliards de dollars sur les trois prochaines années pour lutter contre la déforestation.

Face à cet échec, les politiciens des pays industrialisés, qui se soumettent bien évidement aux capitalistes en quête de profit, se dédouanent en inventant des solutions fictives.

Sarkozy compte ainsi sur les négociations prévues à Bonn en juin, en Allemagne, destinées à préparer la prochaine conférence climat de Mexico fin 2010, pour remettre l’objectif de 50% de réduction des émissions d’ici 2050 en piste…

« Sage décision » de notre président que d’attendre encore plusieurs mois, pour évidemment aucun résultat comme on peut le craindre en étant tout à fait réaliste.

Il n’y a que le monde politique pour se permettre de dire que la crise climatique n’est pas urgente et peut encore bien attendre.

Alors c’était bien la peine que Nicolas Sarkozy perde son temps en nous parlant de « succès » et en évoquant lors de sa conférence de presse un accord « juridiquement contraignant ».

Ce qu’il ne dit pas, c’est que chaque pays décide lui-même de ce qu’il s’impose.

Dans tous les cas donner un accord par écrit, qui sera valable dans 10 ans, est une insulte à la planète! Ces soit-disants accords futurs ne sont qu’un masque donné afin de calmer les esprits, et de faire croire que le réchauffement climatique n’est ni grave, ni important, ni urgent, et que tout sera réglé bien tranquillement.

Dès le début des années 1970, les Etats membres de l’ONU ont prétendu prendre conscience de l’urgence à prendre en charge la préservation de l’environnement au niveau mondial. Nous arrivons en 2010 et pouvons tristement constater que tout cela n’était que balivernes.

Tous les sommets organisés au nom du climat ne sont qu’une honteuse perte d’argent, une cause de pollution et une occasion de « rassurer » la population dans le but de lui faire croire que le sort de la Terre est pris au sérieux.

Pourtant, nous détruisons Gaïa et tous ses habitants. Les conséquences s’en ressentent déjà depuis un moment et bon nombre des pires scénarios émis par des scientifiques pourraient très bien se produire! Car nous ne pouvons pas prévoir la réaction de Gaïa face à sa destruction.

Voici par exemple des scénarios catastrophes publiés sur le site de Géo (on notera bien évidemment au passage que les scénarios partent uniquement du point de vue des humains et de leurs intérêts, l’écosystème n’étant qu’une « ressource »).

Depuis le début de l’ère industrielle, la température de l’air s’est réchauffée de 0,7°C. Mais l’accélération du phénomène ces dernières décennies va entraîner une augmentation beaucoup plus importante et rapide des températures. « La température moyenne de l’air devrait se réchauffer entre 2 et 7 degrés en 2100 par rapport à la période industrielle », écrit l’Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam, dans une synthèse publiée fin novembre des différentes études scientifiques parues depuis 2007.

Les scénarios de réchauffement

+1°C : moins de glace, plus de pluie
Un réchauffement de la température de l’air d’au moins 1°C est inévitable à moyen terme. Il se traduit par un dérèglement important du rythme des moussons asiatiques. La fréquence et l’intensité de ces précipitations augmentent le risque d’inondations et de destruction des cultures.

Un degré supplémentaire signifie également la fonte accélérée d’une grande partie des glaces de la calotte Arctique ainsi qu’une panne du système des courants océaniques comme le Gulf Stream, qui contribue à rafraîchir le climat en Europe.

+2°C : mort du corail et érosion des sols
A force d’absorber des quantités toujours plus grandes de CO2, les océans s’acidifient. Un phénomène qui met en péril la survie des récifs coralliens, qui constituent un réservoir de biodiversité exceptionnel. La faune et la flore terrestres ne sont pas épargnées non plus, puisqu’un tiers des espèces vont quitter leur habitat naturel pour tenter de survivre au changement climatique, certains écosystèmes ayant atteint leur point de rupture.

Autre conséquence d’un réchauffement de deux degrés : la sécheresse, qui érode les sols, compromettant la fertilité des terres arables. La production alimentaire pourrait même baisser de près de 40% en Afrique subsaharienne, en Amérique centrale ou en Asie du Sud-Est, entraînant un hausse significative du nombre de personnes souffrant de la faim (plus d’un milliard en 2009).

+3°C : montée des eaux et forêts asséchées
Un réchauffement de 3°C signifie une hausse importante du niveau des océans, notamment sous l’effet de la fonte de la banquise. Des études scientifiques récentes indiquent que cette hausse pourrait atteindre un à deux mètres, des chiffres bien supérieurs aux prévisions initiales du GIEC (de 18 à 59 cm). Le phénomène menace plus de 380 millions de personnes vivant dans des régions côtières situées à moins de 10 mètres d’altitude, notamment dans les mégalopoles d’Asie du Sud-Est.

La hausse des températures augmente le taux d’évaporation de l’air et donc la fréquence de pluies toujours plus acides du fait de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Maintenu en état par la capacité de la forêt amazonienne à stocker du carbone, le cycle des pluies en Amérique du sud risque d’être complètement bouleversé. Victimes de la sécheresse, les autres forêts tropicales, comme celle du Bassin du Congo, deviennent des puits de carbone de moins en moins efficaces.

+4°C : des catastrophes naturelles au quotidien
La sécheresse augmente la pression déjà importante sur les ressources en eau ainsi que le risque d’incendies, notamment dans les forêts boréales de Russie.

Près de la moitié des marécages et zones humides disparaissent sous l’effet conjugué des vagues de chaleur et de la montée des eaux. Des dizaines de millions de réfugiés climatiques fuient leur pays d’origine, notamment dans les régions les plus exposées au changement climatique (sous-continent indien, îles du Pacifique, Afrique de l’Ouest…).

La pression sur les ressources en eau devient insupportable. Les glaciers himalayens, qui alimentent aujourd’hui 85% des réseaux d’eau douce en Asie du Sud-Est, fondent à cause de la hausse des températures. La destruction des milieux naturels et la crise alimentaire favorisent le développement de maladies mortelles comme la diarrhée, la dengue ou la malaria.

+5° à +7°C : le chaos
L’extinction de la biodiversité mondiale se poursuit, avec la disparition de plus de 40% des espèces animales et végétales recensées à ce jour.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère bat des records, notamment sous l’effet de la fonte du permafrost, une couche de glace présente en Sibérie, en Alaska et au Canada, qui stockait jusqu’alors plusieurs dizaines de gigatonnes de CO2 par an. Les phénomènes météorologiques extrêmes (raz-de-marée, cyclones, canicules…) sont de plus en plus violents.

Le coût financier de ces catastrophes devient incontrôlable, représentant 20% à 30% du PIB mondial, conformément aux calculs de l’économiste britannique Nicholas Stern. Surtout, cliniques et hôpitaux ne parviennent plus à faire face à l’afflux de personnes victimes de catastrophes naturelles ou de maladies liées à la dégradation de l’environnement.

Mexique: attaque explosive contre un vendeur de motos et attaques incendiaires contre des véhicules

Ci-dessous un communiqué de l’ELF Mexique, publié sur le nouveau blog même pas peur. L’ELF est très active au Mexique, associant sa démarche à une lutte contre la domination de type « anarchiste insurrectionnaliste » et cela est logiquement très présent dans le communiqué.

A l’aube du mardi 15 décembre, vers 5 heures du matin. Une cellule du front de libération de la terre. Encore une fois, armés de toute notre haine anti- anthropocentriste, nous avons placé un dispositif explosif contre un magasin de motos Harley Davidson, ce qui a éclaté les vitres du dit établissement.

En plus de cela, à l’aide de quelques cocktails molotov nous avons réduit en cendres 9 automobiles de luxe des marques Ford, Crysler et un camion de marchandises qui se trouvait entre elle. Tout cela s’est passé au sud de la ville, dans la délégation Tlalpan.

Nous réalisons cette action par refus total du sommet en cours à Copenhague, étant donné que les « leaders » qui sont présents au dit sommet sont soucieux de leur propre pouvoir, et veulent changer le capitalisme pour le rendre plus malléable, en faire un capitalisme « vert », avec lequel ils continueront d’exploiter la terre pour faire du pognon.

S’ils se souciaient quelque peu du réchauffement climatique, ils commenceraient par détruire les usines et les saloperies que sont les voitures. De plus aujourd’hui le Mexique présenterait ses propositions pour « combattre le changement climatique » …

Nous ne resterons pas passifs en observant comment ils détruisent la planète, nous attaquerons jusqu’à observer les flammes de l’insurrection au-dessus des cendres du capitalisme. Ni ses opérations « anti-anarchistes », ni ses enquêtes et policiers dans chaque coin de rue ne pourront nous arrêter.

Que les flammes insurrectionnelles ne s’éteignent pas !

Frente de Liberación de la Tierra – Célula Contra la Dominación Salvaje-

L’ARM menace d’empoisonner du « salami » en Suisse

En Suisse, la Milice pour les Droits des Animaux (ARM) a menacé d’empoisonner toutes les barquettes de « salami » en vente dans les grandes surfaces.

Deux paquets ont été envoyé aux rédactions du Corriere del Ticino et de la Radiotelevisione svizzera, avec le texte suivant «Si vous aimez la viande mangez donc celle-ci. Nous avons empoisonné divers échantillons de viande au Tessin » (« Se vi piace la carne mangiatevi questa. Abbiamo avvelenato diversi campioni di carne in Ticino »).

Les médias expliquent également qu’il il y a deux ans en Suisse l’ARM « avait bouté le feu aux camionnettes d’un boucher de Cadenazzo près de Bellinzone et avait libéré un rapace rare à Novaggio dans le Malcantone (ouest de Lugano). »

En France, l’ARM avait mené une action en 2007 sur ce principe, en annonçant avoir contaminé, avec du peroxyde d’oxygène, qui peut provoquer des irritations, une solution d’entretien pour lentilles de contact, SOLO-Care Aqua de la marque CIBA Vision (qui est une filiale du groupe Novartis).

L’ARM – Animal Rights Militia – a en fait depuis longtemps cette pratique de sabotages visant à l’intimidation, dans une perspective de réformisme armé visant à la faillite économique.

Sauf qu’évidemment, ce type d’action est incompréhensible pour la très grande majorité des gens, qui se sentent immédiatement agressés et menacés par une menace « de type terroriste. »

Personne ne comprend que c’est une tentative de sabotage économique contre l’exploitation animale; tout le monde au contraire se sent personnellement concerné et visé, et donc s’inquiète.

Voici une présentation de l’ARM, tirée de la brochure « Pour la libération animale » disponible ici au format PDF.

a) L’Animals Rights Militia et le Justice Department

« Le combat n’est pas pour nous, pour ce que nous voulons ou nous avons besoin personnellement. Il est pour chaque animal qui a déjà souffert et est décédé dans les laboratoires de vivisection et pour chaque animal qui va souffrir et mourir dans ces mêmes laboratoires à moins que nous ne mettions fin maintenant à ce commerce maléfique.

Les esprits des torturés à mort crient pour la justice, le cri des vivants est pour la liberté. Nous pouvons créer cette justice et nous pouvons amener la liberté. Les animaux n’ont personne à part nous, nous ne les abandonnerons pas. » (Barry Horne)

L’Animals Rights Milita (ARM) existe dès les années 1980, étant notamment à l’origine de l’action contre les barres chocolatées « Mars ». On attribue souvent des actions de l’ARM à l’ALF, mais en fait l’ALF se distingue de l’ARM par le principe du refus de porter atteinte à la vie humaine. La ligne de l’ARM à l’opposé est « par tous les moyens nécessaires ».

L’ARM est pour la militarisation de la politique de la libération animale. C’est également la ligne de la Hunt Retribution Squad fondé en 1984, du Justice Department, ainsi que de la Revolutionary Cell – Animal Liberation Brigade, qui appelle à la lutte armée.

Lorsqu’on demanda à Robin Webb, porte-parole de l’ALF en Grande-Bretagne, quelle était la différence entre agir au sein de l’ALF et agir au sein de groupes comme la Animal Rights Militia ou le Justice Department, il répondit : « Dit simplement, le troisième principe de l’ALF ne s’applique plus » ; le troisième principe étant celui de prendre toute précaution raisonnable pour ne pas porter préjudice ou mettre en danger la vie, humaine comme non-humaine.

Jusqu’à présent il n’y a en fait pas eu d’actions armées contre des personnes humaines de la part de ces organisations, mais leurs actions sont le plus souvent moins artisanales que les actions de l’ALF.

Les actions de ces groupes sont extrêmement nombreuses. Parmi celles-ci, mentionnons qu’en 1987 l’Animals Rights Milita causa en Californie 100.000 $ de dégâts aux éleveurs de la San José Valley Veal Inc le 1er septembre et 230.000 $ le 26 novembre à la Ferrara Meat Company.

L’ARM canadienne répéta l’action anglaise contre Mars en 1992 en attaquant la barre chocolatée Cold Buster. L’inventeur de la barre était lui-même un vivisecteur de l’Université d’Alberta, qui gelait les rats, les faisait mourir de faim, les droguait ; la barre chocolatée était issue de seize années de tests.

L’ARM envoya 87 barres chocolatées soi-disant contaminées au nettoyant à four, et la société dut reprendre les barres chocolatées distribuées dans les magasins, ce qui lui coûta 1 million de $.

Le 23 avril, journée des animaux de laboratoires, l’ARM barbouilla de peinture rouge la maison à Vancouver de Hans Fibiger, un vivisecteur de l’Université de Colombie britannique. Une autre tentative de faux empoisonnement, cette fois sur des dindes le 23 décembre 1994, avec 1 million de $ de coûts d’enlèvement des dindes de la grande distribution.

Le 10 août 1994 l’ARM anglaise plaça des engins incendiaires près des magasins C.H. Brown’s saddlery & leather shop, Madison and Westworld leather shops, Edinburgh Woolen Mill et Nurse’s fur store, causant des dizaines de milliers d’euros de dommages. Le 24 août plus de 4 millions d’euros de dégâts furent causés par des engins incendiaires contre les Sports and Model Shop, le Suede and Leather Shop, le Cancer Research Fund Shop, le Scotties fishing tackle shop et le Boots the Chemist.

L’ARM attaqua également en septembre 1994 les filiales de Boots, comme Fads DIY, ainsi que deux branches de Boots, le Brother bloodsports shop, et l’Imperial Cancer Research Foundation shop, pour 4 millions d’euros de dégâts. Boots finit par vendre sa division pharmaceutique. Une attaque sur l’Isle of Man la même année causa 6 millions d’euros de dégâts.

En ce qui concerne les libérations c’est la section suédoise qui a été la plus active, avec le sauvetage de 92 cochons d’Inde (120 si l’on compte les bébés) dans un laboratoire de Bio Jet Service à Uppsala, dans la périphérie de Stockholm. L’éleveur Gothe Olofsson était lui-même un vivisecteur de l’université d’Uppsala et abandonna l’élevage.

L’une des personnalités les plus célèbres du mouvement est Barry Horne, décédé à 49 ans le 5 novembre 2001 lors d’une troisième grève de la faim. La première en juin 1997 avait duré 68 jours et laissé de graves séquelles ; la seconde dura 35 jours. Ses grèves de la faim étaient des protestations contre le fait que le Labour Party, l’équivalent du Parti Socialiste en Angleterre, n’avait pas tenu ses promesses concernant la vivisection.

Barry Horne avait participé à de nombreuses luttes de l’ALF – comme à Interfauna en 1990, où 82 chiens beagles et 26 lapins furent libérés – et est considéré comme ayant fait partie du groupe de l’ARM ayant causé plusieurs millions d’euros de dégâts dans une attaque à Newport sur l’Isle of Wight. Depuis sa mort la date du 5 novembre est sujette à de nombreuses actions dans le monde.

L’ARM n’hésite pas non plus à envoyer des lettres piégées à des vivisecteurs connus, tout comme le Justice Department qui envoie également des cassettes vidéos piégées, des tubes de poster piégés, avec des lames de rasoir empoisonnées, etc.

Dans ce type d’actions l’adresse de l’envoyeur est elle-même celle d’une cible potentielle, au cas où la lettre est retournée. Le Justice Department est responsable d’une centaine d’actions en Grande-Bretagne, actions qualifiées par le journal The Independent de « la campagne de bombes la plus soutenue et la plus sophistiquée sur le territoire de l’Angleterre depuis que l’IRA était à son apogée. »

Pour le Justice Department, « Le Front de Libération des animaux a réussi ce que d’autres méthodes n’ont pas pu en adhérant à la non-violence. Une autre idée est née, qui considère que les personnes martyrisant les animaux ont été prévenues depuis suffisamment longtemps… Le temps est venu pour ceux qui martyrisent de faire plus que simplement goûter la peur et l’angoisse dont leurs victimes souffrent quotidiennement. »

L’un des succès du Justice Department fut l’abandon par toutes les compagnies de ferry de l’exportation d’animaux vivants après six lettres piégées en juin 1994. L’un des activistes condamnés, Gurj Aujla, expliquera : « Ce n’était pas une action symbolique ou un châtiment insensé, ou même du sabotage économique… C’était une action stratégique. J’avais étudié et vu que le commerce de la viande est massif et ne peut être facilement battu, mais que l’exportation d’êtres vivants est un aspect vulnérable de ce commerce, qui pouvait être défait.

De plus, les sociétés de ferrys ne sont pas à la base des exploiteurs d’animaux, ils peuvent très bien exister sans exportations d’êtres vivants, ainsi on pouvait les frapper pour qu’ils se retirent – ce qu’ils ont fait. »

Le Justice Department est également à l’origine de l’envoi de centaines de lettres contenant des lames de rasoirs empoisonnées, comme par exemple 65 lettres au Canada en 1996 contre des guides de chasse, 87 lettres contre des vendeurs spécialisés dans la fourrure, une centaine de lettres aux USA en 1999 contre des fourreurs éleveurs d’animaux et leurs représentants nationaux, puis 88 lettres contre des vivisecteurs, accompagnées de plans de fabrication de bombes et un avertissement pour que leurs activités soient arrêtés avant 2000.

Au Canada, le groupe Force opérationnelle, Action directe militante avait adressé quatre colis piégés à deux tenants de la suprématie blanche, à une cellule de réflexion de droite favorable à l’industrie de la fourrure et à un laboratoire de génétique. Dans ce pays existe également The Earth Liberation Army, proche dans ses pratiques du Département de la Justice.

Cette radicalisation est également celle d’une partie de l’ELF, dont un des communiqués de 2002 affirme que « si la vie innocente ne sera jamais touchée dans aucune action que nous menons, là où cela est nécessaire nous n’hésiterons plus à prendre les armes pour réaliser la justice, et assurer la protection dont a besoin notre planète, protection que des décennies de batailles légales, de demandes, de protestations, et de dommages économiques ont échoué à mettre en place »