« Plus ou moins bêtes : les animaux et l’éducation »

Il y a Rouen une exposition intitulée « Plus ou moins bêtes : les animaux et l’éducation » au musée national de l’éducation.

Elle se déroule jusqu’à la fin août 2016 (ou bien la mi-juillet, ou bien octobre, les informations varient).

Voici la présentation :

« Lié à la présentation d’une exposition-dossier au musée du 1er avril 2016 au 17 juillet 2016, il comporte trois réalisations :

− une exposition itinérante de huit panneaux traitant des «figures animalières » dans les manuels scolaires, pouvant être empruntée par des établissements scolaires et des structures à vocation socioculturelle;

− un dispositif d’accompagnement de cinq vitrines mobiles présentant des objets issus des collections du Musée (option destinée à des structures présentant les conditions de sécurité et d’exposition requises);

− l’exposition-dossier «Plus ou moins bêtes : les animaux et l’éducation», que vous pouvez voir dans ce lieu, étend la réflexion à d’autres domaines, relevant davantage d’une éducation informelle (notamment : jeux de société, littérature pour enfants, spécimens naturalisés d’animaux présentés dans les muséums d’histoire naturelle).

Les thèmes abordés ici rendent compte d’un certain nombre d’évolutions.

On note ainsi la prédominance de la représentation «utilitariste» et «moralisatrice» des animaux au début du xxe siècle (bonnes bêtes vs nuisibles), aujourd’hui remplacée par une approche intégrant une dimension écologique et la volonté de protéger l’environnement.

On remarque également une modification de l’esthétisme dans les manuels scolaires (remplacement des illustrations scolaires par des photographies, valorisation de certaines espèces en fonction de leur apparence) et dans d’autres produits destinés à l’enfance.

La présentation de l’homme comme un animal trônant au sommet de l’évolution, ayant entraîné des dérives racistes remises en cause après la Seconde Guerre mondiale, est également évoquée dans l’exposition. (…)

Le parcours est composé de six parties :

– Ce que l’on pouvait étudier dans les manuels anciens
– Les approches contemporaines à l’école
– Travaux d’élèves
– Les présentations d’animaux
– Les animaux dans les jeux de société
– Les animaux dans la littérature jeunesse

« 200 000 pas à Bure »

Un rassemblement anti-nucléaire a lieu ce 5 juin à Bure (en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine)… voici la présentation.

Pourquoi aller marcher à Bure ?

Parce que le projet d’enfouir 100 000 m3 de déchets nucléaires les plus dangereux à Bure (Meuse/Haute-Marne) se prépare contre l’avis de milliers de personnes, les associations et collectifs opposés au centre de stockage Cigéo* organisent cette nouvelle journée de mobilisation : 200 000 Pas à Bure.

Après de nombreuses tentatives dans d’autres départements, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires voit le jour en 1994 à Bure (Meuse, limite Haute-Marne), une région qui compte 6 habitants au km².

Cigéo, ce seraient 30 km2 d’installations en surface et environ 300 km de galeries souterraines bourrées d’un cocktail radioactif explosif, composé des déchets hautement et moyennement radioactifs à vie longue, principalement issus de l’industrie nucléaire et dangereux pour plusieurs centaines de milliers d’années.

Il n’y a actuellement pas de déchets radioactifs sur place, juste un « laboratoire de recherche » de l’Andra** à 500m sous terre depuis 2001. Mais les travaux de confiscation du territoire sont de plus en plus effectifs.

Les préparatifs vont bon train, l’argent coule à flot et la mascarade démocratique se poursuit. C’est en 2018 que la demande d’autorisation de construction du véritable centre de stockage serait déposée… si on laisse faire.

Alors que l’Andra n’a pas encore déposé son dossier d’autorisation de construire, elle a lancé de gros travaux préparatoires autour de BURE, en septembre 2015. Eté 2015, l’exploitation de terres agricoles a été retirée.

Si Cigéo est autorisé en 2018, une nouvelle voie ferrée serait construite, de Gondrecourt-le- Chateau à Saudron/Bure, là où une gare serait installée. Cela signifierait deux transports de déchets atomiques par semaine pendant 130 ans au moins, qui traverseraient le pays, nos petits villes régionales, les villages meusiens et nos campagnes. Avec tous les risques insensés et certains qu’ils représentent.

Plus de 300 ha seraient consacrés à ce terminal ferroviaire, aux zones de réception et de stockage temporaire des colis de déchets. Autrement dit, une véritable poubelle atomique en plein air, dans les champs, complémentaire du centre d’enfouissement à moins 500m.

Les « 200 000 Pas à Bure » invitent les Meusiens et les Haut-Marnais, ainsi que tous les habitants de ce pays et plus encore, à venir marcher le long des anciennes voies ferrées, qui seraient remises en état.

A trois ans du feu vert -ou non- à l’enfouissement, envoyons un message fort et inchangé aux pouvoirs publics : NON à Cigéo/BURE !

Cigéo, projet à très hauts risques environnementaux et économiques reste la lubie d’une poignée de décideurs et condamnerait non seulement tout un territoire, mais aussi notre avenir collectif, pour au moins… 100.000 ans.

Organisateurs : Les Habitants vigilants de Gondrecourt le Château, EODRA (collectif des élus), CEDRA 52, BureStop 55 et Bure Zone Libre, avec le soutien du réseau Sortir du nucléaire (Contacts)
Pour plus d’infos sur l’opposition à l’enfouissement, par ici.

* Centre industriel géologique
** Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs

Les petits lapins de la tour Eiffel

La tour Eiffel est, on s’en doute, un monument des plus visités et à défaut d’y monter, les touristes déambulent autour, passant de la place du Trocadéro aux Champs de Mars. C’est un quartier bourgeois où des torrents de touristes passent, avec des policiers de-ci de-là pour assurer la sécurité de l’endroit.

Les vendeurs africains de petites tours Eiffel, notamment en porte-clef, font partie de la tradition des lieux. Mais on peut voir désormais aussi une mafia proposant le fameux jeu de la boule placée sous un gobelet, aux côtés de deux autres. Une personne feint de savoir où est la boule alors que les gobelets ont été déplacés, gagnant apparemment plein d’argent… pour attirer les personnes naïves et les voler.

Ce jeu est une variante de l’arnaque aux cartes s’appelant le bonneteau et existant depuis 500 ans. A côté de la tour Eiffel, on trouve cinq, six, sept personnes proposant ce jeu, avec des gros bras et des faux joueurs, ce qui fait un nombre considérable de personnes.

Impossible de passer inaperçu dans un tel lieu, évidemment. La police, pourtant, ne fait rien, comme on s’en doute, elle n’est qu’un gestionnaire du chaos, tout en protégeant les riches.

Au milieu de ce panorama improbable, alors que passent des torrents de touristes indiens, chinois, japonais, on a plusieurs petits lapins, mangeant du foin, simplement posé sur le sol. Ce que fait le membre de la mafia les exhibant est difficile à savoir : s’agit-il de détourner l’attention pour laisser les pickpockets agir en toute sérénité ?

Les vend-il, peut-être ? Mais il n’y a que des touristes, qu’on voit mal emporter un lapin dans l’avion, alors qu’ils viennent de très loin.

En tout cas, force est de constater que les petits lapins sont là. Dans l’indifférence générale, leur existence étant, somme toute, l’anecdote d’un monde sans coeur, d’une société qui relativise tout, qui est sans esprit, sans états d’âme.

L’incongruité du fait est pourtant terrible, mais elle n’interpelle personne. Les touristes qui voient leur attention attirée sont, comme on dit, « gagas » : ils ne sont même pas choqués du caractère intolérable du fait.

Ils sont dans l’affect, exactement comme étaient dans l’affect les gens qui, à l’appel de l’association L214, avaient place du Trocadéro, à deux pas de la tour Eiffel, tenu des lapins morts dans leurs bras, pour un happening en 2013.

On est là dans la négation de la raison, dans le sentimentalisme stupide (ou bien macabre), dans l’acceptation d’un monde grotesque devant lequel on propose de vagues sentiments informes pour prétendre être différent.

Il ne s’agit pas de ne pas avoir d’émotions, bien au contraire. Mais justement les émotions doivent soutenir la raison, l’amener à être révolutionnaire. Les animaux n’ont pas besoin de témoignages, ils ont besoin d’une société humaine qui se révolutionne, qui change son approche de la vie, en reconnaissant enfin la Nature.

Ils ont besoin d’êtres humains qui, à la vue de l’ignominie, disent non et s’organisent de manière rationnelle pour affronter les ennemis de la Nature, pavant la voie à une utopie se réalisant de manière concrète sur la base d’une morale stricte, avec des principes bien établis.

On ne combat pas une société qui ne ressemble à rien en agissant comme un miroir déformé de ses incohérences et de sa barbarie, en étant véhément et velléitaire : il faut des normes, des principes, des valeurs, des comportements, des actions, fondés sur la raison au service de la reconnaissance de la Nature.

Emmanuelle Auriol et la légalisation du cannabis

Pour rebondir sur l’article d’hier avec le libéralisme en rapport avec le cannabis, on a depuis plusieurs jours une grande offensive médiatique menée au sujet d’un ouvrage d’Emmanuelle Auriol, intitulé « Pour en finir avec les mafias Sexe, drogue, clandestins : et si on légalisait ? ».

Comme dit hier, quand on est libéral, on l’est pour tout. C’est une question de cohérence. Nommée il y a plus de dix ans « Meilleur Jeune Économiste de France » par le journal Le Monde pour qui elle écrit désormais de manière régulière, elle est chercheuse en économie à l’Université Capitole de Toulouse. Ses travaux, comme on peut l’apprendre, « s’intéressent aux réformes structurelles optimales, telles que les privatisations, la (dé)régulation, ou les partenariats publics-privés ».

On a ici un exemple classique de capitulation devant l’infâme, maquillée en position « raisonnable », tout cela pour en réalité servir le business à travers un soutien de l’Etat.

Voici ce qu’elle dit par exemple dans La dépêche, de manière très subtile:

Vous prônez la légalisation du cannabis. Sous quelle forme, en vente libre ?

Surtout pas. Il n’est pas question de vendre du shit dans les supermarchés ! C’est l’Etat qui instaure un marché légal dans des endroits où l’on peut se procurer du cannabis sous certaines conditions, avec des restrictions, par exemple sur l’âge des consommateurs. Les prix sont fixés par l’Etat et le produit est taxé, comme le tabac. Les acheteurs sont sûrs qu’ils n’ont pas affaire à des trafiquants, ils peuvent consommer des produits contrôlés, sans risquer de se faire arrêter. (…)

Légaliser la prostitution, c’est rouvrir les maisons closes ?

Non. Tous les pays qui l’ont fait ont plutôt vu une augmentation de la prostitution légale et illégale. Je propose de créer un statut de profession libérale réglementée, avec la création d’un ordre des prostitués(e) s, qui s’occuperait des questions de consentement, de tarifs, de santé, de reconversion, de sécurité.

Cela permettrait aux prostituées d’avoir un statut décent, de recevoir des clients en toute liberté, et cela conduirait à limiter les abus de l’exploitation illégale, du crime organisé qui emploie des esclaves. Je propose aussi la criminalisation des clients des prostituées non encartées, comme en Suède.

Ce qu’elle masque à travers ce discours, c’est que l’Etat devra bien se procurer du cannabis, et à défaut de le produire lui-même, il faudra bien qu’il se le procure sur un marché concurrentiel… De la même manière la prostitution est tout à fait acceptée, il s’agit simplement d’en faire un métier légal, les prostituées étant même dans ce cas appelés (notamment par les anarchistes) des « travailleuses du sexe ».

Voici également une vidéo du Nouvel Observateur où elle présente sa thèse, où l’on voit facilement que rien ne tient dans son discours : comme si les recettes fiscales serviraient vraiment à la lutte contre le cannabis… De la pure poudre aux yeux.

On retrouve le même discours chez la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain, il y a deux jours dans la Gazette de Montpellier :

« Ma position est simple : ce n’est pas bien et ce n’est pas bon de fumer, mais je dis aussi qu’on n’arrive pas à l’enrayer. Et dans aucun pays occidental. Je suis pour la légalisation du cannabis sous contrôle de l’État. Je ne suis absolument pas pour une vente libre par n’importe qui. Ce n’est pas un produit banal.

La distribution sous contrôle de l’État se ferait non seulement pour fixer les prix et encaisser les taxes, mais aussi parce qu’il faut surveiller le taux de substance active. Aujourd’hui, dans le cannabis qui circule sous le manteau, on a des taux de substance active qui sont colossaux !

[Et où est-ce que l’on pourrait acheter du cannabis ? Dans les commerces ?] Je n’ai pas encore d’opinion fixe, le débat est sur la table. Mais je pense que cela pourrait être dans les pharmacies ou les bureaux de tabac, parce qu’ils sont assermentés. Mais certainement pas à la confiserie du coin. (…)

Le cannabis, tout le monde en fume. Dans les campagnes, dans les villages, dans les grandes villes, dans les banlieues… Y’en a partout… Face à quelque chose qui est partout, la police doit-elle continuer à courir derrière ? Il y a eu 130 000 interpel- lations l’année dernière ! On entretient tout un ensemble de petits dealers, alors qu’il faudrait que la police se concentre sur des trafics lourds et gros. »

Il faut être naïf pour y croire. Le capitalisme voit un marché et il utilise les positions relativistes pour faire accepter le cannabis, s’appuyant sur des gens prétendant servir la santé publique et être « réaliste »…

C’est une grande tendance de fond et on sent bien comment l’opinion publique est travaillée au corps.

« Et le haschich en fournit les clés »

Il n’est pas difficile de voir que la légalisation du cannabis va de pair avec une démarche libérale. Libérale au sens de : chacun fait ce qu’il veut, libérale au sens de : s’il y a des clients, pourquoi pas?

C’est la loi de l’offre et de la demande et tout passe par là. La vie n’a pas d’autre sens que de se mettre sur le marché, de mettre sur le marché, de proposer, aux « clients » de disposer…

En fait, soit donne un sens à la vie – pour nous la Nature, pour d’autres les religions – soit on n’en donne pas et alors le cannabis fait partie des « aventures » possibles. « Chacun son choix » et on devrait avoir le « droit » de choisir. « Qui est-on pour juger? » « Si ça lui fait plaisir… Du moment qu’il n’y a pas préjudice pour autrui ».

Dans une logique libérale, c’est tout à fait cohérent et c’est pour cela que les mêmes sont en faveur des mères porteuses, de la légalisation du cannabis, de l’art contemporain ou de Air bnb et de Uber : s’il y a des gens qui veulent acheter, d’autres vendre… pourquoi pas? « C’est leur choix, ça les regarde, toi même tu n’est pas obligé… »

Pas difficile pourtant de voir que c’est la marchandisation du monde et la négation de la Nature, de l’universel.

Ce qui est donc absurde, c’est de voir des gens « de gauche » soutenir le cannabis. Ou alors, c’est pour faire du business, mais plus « moderne »! Rions donc un peu – il n’y a pas d’autres mots – avec la contribution « Nationalisons le cannabis !! » d’une personne au congrès du PCF qui va se dérouler dans dix jours.

On lit cette prose très lyrique :

Culturel: « orientaliser » nos comportements par une relation au temps, à la poésie, à la rêverie, à la contemplation, c’est prendre le contre-pied radical d’avec les obsessions du libéralisme et de la réaction bourgeoise ampoulée dans ses comportements figés et rétrogrades.

C’est dans un effort de décloisonnement, et le haschich en fournit les clés, et d’échange culturel que nous parviendrons à modifier et les comportements et les usages.

« Et le haschich en fournit les clés »… Incroyable! Ces lignes sont incroyables! On est là dans le trip bourgeois bohème porté à son maximum… C’est digne du mysticisme des fumeurs d’opium du 19ème siècle, comme avec Baudelaire… Lénine doit se retourner dans sa tombe!

Lisons également, toujours dans cette contribution, ce grand appel digne des zadistes, où le haschich sauve les campagnes et diffuse la petite propriété…

Agriculture: enfin, à l’heure où s’ouvrent, à grands coups de gueule et de colère, les portes du salon de l’agriculture, imagineons un peu les perspectives multiples que la culture et la récolte du chanvre permettrait, sauver nos agriculteurs et l’industrie agricole par le retour à de petites exploitations permettant en toute sécurité d’alimenter les réseaux de diffusion.

La vigoureuse figure du kolkhozien est remplacé par le petit propriétaire bobo plantant du haschich… Du capitalisme, mais « à visage humain » ! C’est même tout un programme pour la société entière, où l’économie de marché se lie à « l’Economie Sociale et Solidaire »…

Économique: d’un côté, des centaines de millions d’euros sont dépensés chaque année au soi-disant travail de répression autour de produits dont l’utilisation par un nombre toujours croissant n’est plus à démontrer, tous les chiffres vous le diront ; de l’autre, des milliards fruit du marché noir échappent aux caisses de l’État.

Tout calcul sur le manque à gagner d’un contrôle du marché des drogues récréatives laisse à imaginer l’emploi bienveillants que l’on pourrait faire des recettes émanant d’un tel commerce légalement administré et géré.

Nous pourrions à ces fins mettre à profit les avantages de l’économie de marché liée à l’Economie Sociale et Solidaire, sur l’exemple des nombreux Cannabis Social Club qui se sont développés en France, en favorisant les circuits courts de production et de diffusion, la création de coopératives de récolte et de distribution.

Ce n’est pas la position du PCF, mais il n’est pas loin; à Poitiers le mois dernier il a co-organisé la manifestation locale de la Marche mondiale du cannabis!

A défaut d’utopie et de révolution, donc, on a le camp de la modernité bobo pour faire illusion !

Stephen Stills – Ecology Song

Né en 1945, Stephen Stills est un artiste très talentueux, à la fois chanteur, compositeur, multi-instrumentiste et guitariste. Il a fait partie des fameux Crosby, Stills, Nash & Young, mais également d’autres projets de très haute qualité, comme Manassas (avec pas moins que Chris Hillman des Byrds), ainsi que Buffalo Springfield (avec notamment Neil Young).

On l’a compris : on est là dans de la musique de très haute volée, d’orientation country-rock, blues. Voici la chanson intitulée « Ecology Song », datant de 1969, faisant partie de son second album solo.

Fortunes of time making up a rhyme
How do we save tomorrow
Given a voice can you make a choice
Is it black, is it gray, is it yellow
Les destinées du temps faisant une rime
Comment allons-nous sauver demain
Donné de la voix peut vous faire prendre un choix
C’est noir, c’est gris, c’est jaune

Mother nature made it green
Prettiest place you’ve ever seen
People don’t know what they need
Mère Nature avait fait cela vert
Le plus bel endroit que tu aies jamais vu
Les gens ne savent pas ce dont ils ont besoin

Open your window
What do you see?
Do you remember
How it used to be?
Ouvre ta fenêtre
Que vois-tu ?
Te rappelles-tu
Comment c’était auparavant ?

All of this crying, while the earth is dying
It’s a shock they won’t stop because of the money
America is lost, figurin’ the cost
You can hang your head in shame, it’s disgusting
Tout cela pleure, alors que la Terre meurt
C’est un choc qu’ils ne cesseront pas à cause de l’argent
L’Amérique est perdue, se rendant compte du coût
Tu peux baisser la tête de honte, c’est dégoûtant

Mother nature made it green
Prettiest place you’ve seen
People don’t know what they need
Mère Nature avait fait cela vert
Le plus bel endroit que tu aies jamais vu
Les gens ne savent pas ce dont ils ont besoin

Open your window
What do you see?
Do you remember
How it used to be?
Ouvre ta fenêtre
Que vois-tu ?
Te rappelles-tu
Comment c’était auparavant ?

30 millions d’amis : France 3 censure Renaud

On se souvient de la manière dont la directrice de France 3 avait annoncé avec mépris et « comme en passant » la suppression de l’émission 30 millions d’amis.

France 3 a décidé de persévérer dans l’ignominie en exigeant la censure d’une partie de l’émission, la dernière, qui sera diffusée le premier juin.

En cause, ces propos pas du tout agressifs de Renaud, qui défend l’émission :

Je suis une fois de plus écœuré par le comportement des patrons de chaîne qui éliminent les animateurs parce qu’ils ne touchent pas les jeunes, parce qu’ils sont trop vieux. L’émission a assez duré, au bout de 40 ans, ils se disent « On va supprimer ça », alors que c’était une institution, cette émission.

La direction de France 3 a exigé de la production de 30 Millions d’Amis que cela soit supprimé et assume la chose entièrement, comme 20 minutes nous le relate :

« France 3 nous a harcelés au téléphone pour qu’on leur livre la bande sans cette séquence. Je leur ai dit d’assumer leurs responsabilités en me faisant un écrit et c’est ce qu’ils ont fait », a expliqué Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis et dirigeante de la société Pro-TV, qui produit l’émission.

De son côté, France 3 a déclaré « que la parole de Renaud est une critique ouverte à la décision de la chaîne et n’a pas sa place dans l’émission qui n’est pas une tribune ».

France 3 n’a peur de rien, mais il est vrai qu’avec des adversaires comme la Fondation 30 millions d’amis, elle ne risque pas grand chose. Rappelons que la revue de l’association ne l’est pas, étant indépendante et appartenant à un grand groupe de presse, que la Fondation a une ligne ouvertement institutionnelle, évitant le conflit à tout prix.

Or, la question animale est porteuse de quelque chose de très fort, allant bien au-delà d’une émission de télévision ou de quelques restaurants proposant des plats végétaliens. L’arrière-plan présente une contradiction terrible à la société.

Par conséquent, France 3 considère qu’elle s’appuie sur quelque chose de très « fort » : une modernité où l’individualisme règne en maître, où une émission sur les animaux pose trop de problèmes culturels pour l’idéologie dominante, notamment en raison de sa longue tradition.

Une émission de télévision se doit d’être sans intérêt, sans portée ; là cela risquait de ne plus être le cas…

Comment, quand on voit cela, penser que la société serait prête à accepter des « réformes » radicales en faveur des animaux ? Même une émission comme 30 millions d’amis passe par « pertes et profits » !

Quand les « stups » montent eux-même des trafics…

C’est une affaire très grave et si Libération l’a sortie, c’est bien entendu pour aller dans son sens de la dépénalisation du cannabis.

L’histoire est simple : la police a participé au trafic de drogues, afin de démanteler des réseaux. On devine aisément que cette méthode, censée permettre des flagrants délits, relève en réalité d’un jeu pourri de gestion des drogues, et non du combat contre elles…

Le fait est que la corruption existe, de manière plus ou moins massive, que le cannabis de par ses effets arrange le pouvoir qui apprécie une population anesthésiée, que les liens entre le cannabis et le Maroc sont « oubliés » au nom d’intérêts stratégiques, etc.

Voici de larges extraits de la révélation, édifiante, de Libération.

Le système a déraillé brutalement le 17 octobre à Paris. Ce soir-là, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) met la main sur 7,1 tonnes de cannabis entreposées dans trois camionnettes garées boulevard Exelmans, dans le XVIe arrondissement. Une saisie record pour la capitale.

Le lendemain, François Hollande se déplace en personne au siège des douanes pour saluer ce «coup fatal» porté aux trafiquants. Mais l’enquête ouverte le jour-même par le parquet de Paris, confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), va réserver quelques surprises.

Une facture retrouvée dans une des camionnettes et des traces ADN permettent rapidement de remonter jusqu’à un certain Sofiane H., bien connu des services de police. L’homme habite justement boulevard Exelmans, dans un penthouse de 300 m2 avec piscine intérieure, dont le loyer de 9 000 euros est réglé chaque mois en cash.

Mais il a surtout la particularité d’être un indic de l’Ocrtis, dûment immatriculé au Bureau central des sources. Un informateur au pouvoir exorbitant, directement traité par le patron de l’Office, et capable d’importer chaque mois plusieurs tonnes de shit en «livraison surveillée».

Cette technique d’enquête, très prisée des services de stups, permet de laisser passer de la drogue sous le contrôle d’un magistrat, afin de démanteler des réseaux de revendeurs à l’arrivée. Une technique légale. Sauf qu’en l’espèce, Sofiane H. semblait bénéficier d’une protection en haut lieu, ce qui lui permettait de poursuivre ses activités sans jamais être inquiété.

L’affaire d’Exelmans est jugée d’autant plus sérieuse par le parquet que la drogue saisie à Paris fait partie d’un lot beaucoup plus important.

Trois jours plus tôt, les douanes avaient déjà intercepté 1,9 tonne de cannabis sur l’autoroute A11, en direction de Nantes. Puis quelques jours plus tard, 6,2 tonnes sont saisies dans une fourgonnette en Belgique. A chaque fois, la marchandise a la même origine. Pour le seul mois d’octobre, plus de 15 tonnes sont donc passées par le même canal sans aucun encombre.

Avant que les douanes, avisées par un mystérieux informateur, ne fassent capoter l’opération. Quel rôle a joué Sofiane H. dans ce trafic ? Et surtout, quelle était la nature de sa relation avec François Thierry pour bénéficier d’une telle impunité ? Après quatre mois de cavale, le trafiquant est finalement interpellé le 22 février en Belgique. Un témoin tellement exposé que le parquet a jugé bon d’envoyer les gendarmes d’élite du GIGN pour aller le chercher en hélicoptère lors de son extradition.

Une première en Belgique, quelques jours avant le rapatriement de Salah Abdeslam dans les mêmes conditions. Entendu depuis à deux reprises par les enquêteurs, Sofiane H. est resté très évasif, laissant simplement entendre qu’il avait toujours agi sous les ordres de l’Ocrtis.

Le parcours de Sofiane H. est à la mesure du scandale qui couve depuis la saisie record du boulevard Exelmans. L’homme peut en effet se targuer d’être le plus gros importateur de cannabis en France, ni plus ni moins.

Dès la fin des années 90, à seulement 20 ans, il est déjà considéré comme un des barons du trafic international entre le Maroc, l’Espagne et la France. Recherché pour l’importation de plusieurs tonnes de shit, il est condamné en 2002 à cinq ans de prison, puis à dix-huit ans pour avoir continué à trafiquer depuis sa cellule.

Sur une écoute téléphonique, on l’entend menacer un de ses acolytes de«lui trouer les genoux avec une perceuse» après le vol présumé d’une tonne et demie de marchandise.

Quelques mois plus tard, il parvient à s’évader de la prison de Metz lors d’un transfert et s’installe dans le sud de l’Espagne. Une période faste au cours de laquelle Sofiane H. se refait rapidement un nom dans l’élite du trafic international.

Mais après avoir échappé à plusieurs coups de filet, le Français est finalement arrêté en mars 2009 à côté de Marbella, en Andalousie, dans le cadre de l’opération «Baleine blanche», la plus grosse enquête jamais menée en Espagne sur le blanchiment lié au trafic de drogue. L’opération, qui porte sur un montant de 250 millions d’euros, permet d’interpeller une cinquantaine de personnes et de saisir plus de 200 propriétés et véhicules de luxe.

En garde à vue, Sofiane H. essaiera d’effacer ses empreintes digitales en se frottant les doigts aux barreaux de sa cellule. Selon plusieurs sources, c’est lors de sa détention en Espagne qu’il aurait été recruté par François Thierry. «Tamponné», comme on dit dans le milieu.

Extradé en France, Sofiane H. est condamné en avril 2011 à treize ans de prison. Mais il a désormais une bonne avocate. Anne Claire V. n’est autre que la compagne de François Thierry. A l’énoncé du verdict, elle dénonce une «peine sévère». Mais à peine trois ans plus tard, l’avocate spécialisée en droit immobilier dans un grand cabinet d’affaires parvient à faire libérer le trafiquant.

Contre toute attente, Sofiane H. bénéficie d’une remise de peine exceptionnelle suivie d’une libération conditionnelle, accordée par un juge d’application des peines de Nancy.

Une mesure rarissime, réservée à certains repentis. Selon nos informations, Sofiane H. a dû s’acquitter au passage d’une amende douanière de 2 millions d’euros. Qui a réglé cette somme ? Avec quel argent ? Et comment a été payée l’avocate ? Contactée par Libération, Anne Claire V. n’a pas souhaité s’exprimer.

Seule certitude : Sofiane H. va désormais s’imposer comme le plus gros trafiquant de l’Hexagone grâce à la protection de François Thierry. «Un homme à la tête du troisième réseau d’Europe en termes de volume de trafic»,selon un enquêteur spécialisé.

Jusqu’où l’Office central des stups était-il impliqué dans ce gigantesque scandale ? Et dans quelle mesure les magistrats ont-ils validé certaines procédures ? Un témoignage édifiant permet d’éclairer ce système de l’intérieur.

Ancien indic de François Thierry, bien connu des autorités françaises, Stéphane V. a livré de nombreux éléments à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), chargée de l’enquête sur les méthodes des Stups. Il affirme notamment avoir été mandaté par François Thierry pour garder une villa à Estepona, dans le sud de l’Espagne, entre mars et avril 2012.

Pendant près de trois semaines, a-t-il expliqué aux «bœufs-carottes», cinq hommes présentés comme des policiers français se relayaient pour charger et décharger sur la plage des dizaines de paquets remplis de drogue, récupérées sur des Zodiac venus du Maroc.

Au total, 19 tonnes auraient transité par la villa au cours de ce seul séjour. Une mission payée à Stéphane V. en cash par François Thierry. Il sera à nouveau sollicité plusieurs fois par le grand patron des Stups pour des opérations identiques, jusqu’en décembre 2014.

Selon ce témoin, jugé crédible par le parquet, le schéma était parfaitement rodé. La drogue était achetée en gros à Marbella. Une partie des équipes, préalablement identifiées par l’Ocrtis, était ensuite interceptée dans des «go-fast» à la remontée.

Les autres pouvaient alors inonder le marché sans être inquiétées. La came étant payée au départ, rien n’était perdu. Une stratégie basée sur un double objectif : faire grossir la taupe de François Thierry tout en éliminant les équipes concurrentes, grosses saisies et convocation de la presse à l’appui.

Été 2016 : vers les abandons d’animaux, encore…

Les faits sont les faits et porter son attention sur les refuges est un grand critère pour connaître la situation des animaux.

Or, on ne peut pas vraiment dire qu’on assiste à un engouement massif en leur faveur… A l’indifférence générale s’ajoute celle, pratiquement complète, de la part de la jeunesse…

Quant aux chiffres des abandons, ils empirent et avant l’été, c’est la grande inquiétude. Tous les refuges savent que c’est un pic, avec un peu moins de la moitié des abandons de l’année qui se font à ce moment-là. Qu’on ne parle pas après de problèmes financiers, d’allergie, etc. et de toutes ces excuses lamentables inventées pour tenter de justifier l’injustifiable.

Outre que c’est mensonger, cela fait passer pour des salauds les gens des refuges, qui ne sauraient pas comprendre la misère humaine. Quand une personne a des soucis pour s’occuper de l’animal dont elle s’occupe, elle pourrait s’adresser très aisément à des associations pour l’aider.

Sauf que l’animal reste, dans la conception dominante, une marchandise, une chose vite superflue. On se débarrasse alors de l’être vivant connaissant alors la détresse, avec plus ou moins de mauvaise conscience.

La mauvaise conscience : voilà la vraie réalité des pseudos excuses, de la lâcheté des figures ignobles de notre temps abandonnant des animaux.

Pour voir à quoi peut ressembler un tel abandon plein de mauvaise conscience, voici un exemple de l’année dernière à Mulhouse, où une personne se débarrasse d’animaux en les plaçant dans un refuge avant son ouverture… La lâcheté, le remords, mais dans tous les cas: l’acte condamnable!

Les abandons en 2015 ont connu, dans la mesure où l’on peut disposer de statistiques car celles-ci ne sont malheureusement pas centralisées, une augmentation de 25% par rapport à 2014.

Difficile de savoir réellement, cependant. Voici par exemple la situation d’un refuge à Autun :

Les campagnes de sensibilisation sont restées sans effet et n’ont pas fait diminuer le nombre des abandons d’animaux. Avec 92 abandons (deux chats et 90 chiens), l’année 2015 affiche une hausse de plus de 70 % par rapport à 2014 (20 chats et 34 chiens).

La situation est encore plus préoccupante, selon Jacques Mahon, président de l’association Les Amis des bêtes, au niveau des animaux errants confiés au refuge auprès les huit jours réglementaires de fourrière. 127 chats et 72 chiens sont passés par ce stade, avant cession au refuge pour 157 d’entre eux.

Rappelons encore une fois, par rapport au second paragraphe, que ce sont les associations qui font le travail que la société et l’Etat ne veulent pas assumer… Tout le monde se dédouane, sauf les amis et amies des animaux, en première ligne!

Quant aux lois, que voici pour rappel, on se doute qu’elles ne sont pas appliquées, car inapplicables sans moyens ni volonté…

Article. 521-1 du code pénal : Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. À titre de peine complémentaire, le tribunal peut interdire la détention d’un animal, à titre définitif ou non. Est également puni des mêmes peines l’abandon d’un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l’exception des animaux destinés au repeuplement.

Article. 215-15 alinéa 7 du code rural : Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe le fait de détenir un chien né après le 6 janvier 1999 non identifié par un procédé agréé par le ministre en méconnaissance de l’article L. 212-10 et des dispositions prises pour son application.

Il faut mener la bataille pour les animaux !

La vente des « cafés des chats » parisiens

Il existe deux « cafés des chats » à Paris, une initiative capitaliste contre laquelle nous nous sommes fermement prononcés il y a deux ans à l’ouverture du premier.

Nous y avons vu un projet bobo où les animaux étaient transformés en objets. Deux ans après, une nouvelle information vient confirmer de manière brutale notre manière critique de voir la situation.

Les deux cafés sont à vendre, quant aux chats… ils appartiennent à l’entreprise ! Où, comme le dit la propriétaire des cafés sur facebook :

Cela est tout à fait clair : les chats sont des « biens » appartenant à l’entreprise et c’est même l’entreprise qui les aurait « adoptés ».

Formidable capitalisme engloutissant tout sur son passage : maintenant, les entreprises peuvent même « adopter » ! Ironie mise à part, c’est, il va de soi, impossible juridiquement. Cela signifie que les chat sont des biens matériels, des choses, tout comme les tables, les chaises, la machine à café, etc.

C’est ignoble et cela montre que le seul rapport établi avec les chats – il y en a trente à peu près, selon le site – était fondé sur le profit. On est là dans l’aliénation pure et dure, dans le business « as usual », sans état d’âme.

La propriétaire assume d’ailleurs tout à fait son profil business créatif ; dans son annonce de vente, voici ce qu’on lit entre autres :

Aujourd’hui en tant que gérante, PDG et actionnaire majoritaire des deux Cafés-Salons de thé- Restaurants des chats je vends mes parts.

Je souhaite passer à autre chose dans ma vie, déjà parce que c’est un travail chronophage et exigeant, ensuite parce qu’il va falloir un profil moins « créatif » et plus « business » pour gérer ces cafés, en ouvrir d’autres, peut-être ouvrir une franchise en France et en Europe. Dernièrement car mes priorités changent et vont bientôt s’orienter sur ma famille, que je mettrais en route une fois avoir passé la main à quelqu’un de confiance pour ces « bébés » que sont aussi mes cafés.

Je désire que les deux cafés soient repris ensemble, par les mêmes personnes ou société : les deux sociétés sont en effet juridiquement séparées (les finances le sont totalement) mais les éléments communs sont nombreux : le nom, le logo, le menu, le traitement des chats…

Ensuite il faut que le ou les repreneurs aient, vous l’imaginez, une certaine envergure financiére : pour l’aquisition des parts, pour remettre à plat les finances, faire des petits travaux et surtout pour s’agrandir.

Enfin, mais c’est le plus important, je ne vendrais qu’à des personnes en qui j’aurais confiance quant au traitement futur de mes chats et des autres chats à venir.

On notera la schizophrénie du propos, puisqu’il est parlé de « mes chats », alors qu’il est bien souligné qu’ils sont une composante de l’entreprise…

Entreprise qui, rappelons-le, a profité de 40 985 euros de dons en « crowdfunding« … Quelle honte quand on pense aux refuges dans le besoin ! On notera d’ailleurs que l’argument comme quoi le café serait un « foyer » pour chats de refuges a beaucoup joué dans ce crowdfunding…

Quant à l’association qui a confié la plupart chats à « l’entreprise » (22 sur une trentaine apparemment), elle refuse catégoriquement son autocritique, alors qu’elle a juste participé à la mise en place d’un projet bobo, où les chats été mis en scène comme des marionnettes vivantes !

Voici ce qu’elle dit entre autres, et on remarquera que la propriétaire des cafés des chats avait elle-même fondé cette association, et que c’est par facebook que l’association a appris la vente des cafés… Pas de pitié dans le business !

« Pour commencer, nous avons été tout d’abord surpris, puis déçus et bien triste d’apprendre cette décision et cette annonce via Facebook, puis par mail privé.

L’association a tout de suite pris contact avec Margaux, actuelle propriétaire des cafés des chats Marais et Bastille afin d’avoir des éclaircissements sur cette annonce et de faire un point sur les chats de notre association adoptés par l’association  » café des chats français « , Association créé par Margaux, justement pour la protection des chats. (…)

Nous voudrions simplement rappeler que dans toute adoption, les risques pour l’animal sont là et que ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une adoption avec un particulier que , 6 mois, un an ou 3 ans après, la situation personnelle de celui-ci ne peut pas évoluer, changer. Nous ne sommes malheureusement pas devin, pas de boule de cristal non plus pour pouvoir jurer devant dieu que le chat sera protégé toute sa vie, soit jusqu’à 20 ans possible.

Il suffit d’une mutation, d’un divorce, de l’arrivée d’un enfant ou d’une maladie inconnue au moment de l’adoption pour que celle-ci soit remise en question et que le chat soit dans le meilleur des cas adopté par la famille, des amis ou remis à l’association, 3 mois ,6 mois ou 3 ans après celle-ci. Et nous ne pouvons pas garantir non plus que des propriétaires peu scrupuleux, ne prennent pas d’autres décisions. Quelle Association à ce jour à la garantie d’une adoption pérenne jusqu’à la fin de la vie de l’Animal ?

Alors il est certains qu’avec cette annonce, nos détracteurs nous mitraillent, les vipères se gargarisent et peuvent encore une fois déverser leurs méchancetés, leurs hargnes virulentes, ainsi que toutes les autres personnes qui se veulent justicières et parfaites et qui sont avides de leçon de moral. »

La position de l’association est intenable. Bien sûr qu’on peut faire une leçon de morale : l’association a remis les chats non pas à des êtres humains, mais à une personne qui abandonne ses chats pour pouvoir continuer sa carrière de businesswoman ! Ce n’est pas une personne seule et en détresse, c’est quelqu’un qui dit : j’attends des enfants, j’ai autre chose à faire…

Exactement ce qu’on peut entendre un nombre incalculable de fois comme hypocrites excuses dans les refuge…

Disons-le simplement : c’est une faillite morale et culturelle. C’est quelque chose de vraiment grave. On notera d’ailleurs au passage la vanité de la propriétaire des deux cafés des chats, qui bien sûr reçoit maintes critiques. Voici ce qu’elle ose répondre à un moment :

Quelle ignominie ! Eh bien au moins, nous qui assumons la libération animale, nous sommes en mesure de lui répondre et de la condamner moralement ! Avec toute la « virulence » morale dont elle se plaint…

Quelle honte qu’elle ose parler même de véganisme, d’utiliser ce terme, alors qu’elle a joué un rôle de pointe dans le capitalisme bobo. Notons ici que les cafés des chats proposaient, de manière hypocrite à la bobo, une « Planche végétalienne » au milieu d’un  « Hamburger avec steak de viande de boeuf hachée », de « Lasagnes au saumon frais », un « Croque monsieur de Gargantua à l’ancienne, au pain poilane (Jambon blanc cuit au torchon, béchamel, fromage) », une « Planche de charcuterie : Jambon cru, Rillettes pur porc du Mans, Jambon blanc cuit au torchon, Saucisson (et leurs petits cornichons) », etc.

On notera la personnification du jambon, qui irait avec « ses » petits cornichons… Mais qu’attendre de gens ayant une telle vision du monde ?

Fête de la Nature 2016

Ce week-end, c’est la « fête de la Nature », une initiative visant à faire découvrir la Nature, avec pas moins de 6000 possibilités de le faire dans toute la France.

On peut trouver les informations sur ce qui se passe dans son département ici. C’est forcément gratuit et cela va toujours dans le sens de la protection de la Nature, même si évidemment cela reste dans une orientation anthropocentriste le plus souvent.

D’ailleurs, l’un des organisateurs est EDF, un autre est l’Office National des Forêts…

Cela reste donc souvent contradictoire, mais évidemment cela peut être une excellente occasion de découvrir et de discuter, selon les situations.

Voici, à titre d’illustration, une présentation d’une initiative par le Réveil normand. On y voit tous les défauts possibles : insistance sur la dimension « conviviale » et « festive » propre à la « fête de la Nature » (qui a placé ce principe dans sa charte), associé à des activités typiques du genre comme les calèches, le transport à dos d’ânes, de chevaux, de poneys, « dégustation » en mode « terroir », présence institutionnelle vigoureuse, etc.

Samedi 21 mai, la commune de Chéronvilliers, qui a reçu récemment le Label Terre Saine décerné par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable pour son engagement dans la charte d’entretien des espaces publics, organise la Fête de la Nature de 14h à 18h dans le Parc de la mairie. Cette manifestation est organisée en partenariat avec le Syndicat d’adduction d’eau potable de la région risloise et rugloise (SAEP 3R), présidé par Philippe Dorshies.

Marché bio, balades, démonstrations…
Au programme : marché bio (légumes, fromages, pain, cire), troc aux plantes, atelier bouturage pour enfants, découverte de la ruche et des abeilles, compostage, démonstration de matériel de désherbage alternatif, exposition sur la protection de la ressource en eau, balade en calèche tout l’après-midi (gratuit).

L’association 1001 légumes du Jardin de Beaumesnil tiendra par ailleurs à 15h une conférence les messicoles (fleurs de moissons, bleuets et coquelicots, entre-autres), qui permettront d’apprendre pourquoi elles sont en voie de disparition, quel est leur intérêt pour la biodiversité, voire d’autres utilisations, et comment participer à leur sauvegarde.

Suivra à 16h une conférence sur le thème « un potager sans pesticides ». Comment limiter les mauvaises herbes sans utiliser de produits ? Comment attirer les auxiliaires de culture dans son jardin ? Quelles sont les associations favorables et les cultures associées ?

Une benne sera mise à disposition pour collecter les pesticides et pour chaque dépôt, un sachet de graines et un ticket de tombola seront offerts. A 18h, tirage de la tombola.

Le « plan anti-drogue » dans les lycées d’Île-de-France

Le Conseil régional a voté un plan anti-drogue dans les lycées d’Île-de-France. En fait, il ne s’agit pas d’un réel plan, mais plus une manière d’avoir un aperçu. Il y aura des tests, mais seulement les parents seront au courant, le proviseur n’ayant que les statistiques par classe.

On peut arguer que les jeunes devraient pouvoir faire ce qu’ils veulent, mais nous ne sommes pas des libéraux-libertaires ; comme en plus, nous défendons une vision naturelle du monde, nous ne pensons pas que les jeunes, s’ils avaient une conscience réelle de la société et de la nature, se tourneraient vers les drogues, l’alcool, la sexualité sans lendemain, la religion, etc.

Voici comment le conseil régional présente ce plan :

Le plan régional de lutte contre les conduites addictives dans les lycées d’Île-de-France repose sur trois volets :

1. Prévention

La Région demandera à chaque lycée d’établir un diagnostic sur sa situation au regard de la consommation de substances addictives.

Elle soutiendra également les actions de formation des personnels et chaque établissement sera invité à désigner un référent « addictions et conduites à risque ». La Région formera également des « lycéens relais » pour transmettre des messages de prévention auprès de leurs camarades. Elle s’appuiera notamment sur l’expérience et les compétences des associations œuvrant dans ce domaine.

2. Dépistage

La Région Île-de-France financera des tests de dépistage salivaires et/ou des éthylotests, après délibération du conseil d’administration pour les établissements qui le souhaitent.

Leurs résultats, couverts par le secret médical, ne seront transmis qu’au lycéen majeur, ou à ses parents s’il est mineur. Le proviseur ne recevra aucun résultat individuel, et seul un bilan global lui sera remis.

3. Répression

Selon la situation de l’établissement, le proviseur pourra solliciter le concours de la Région pour mettre en place un plan de lutte contre les dealers et le trafic au sein du lycée et à ses abords.

Ainsi, la Région pourra financer le déploiement d’un dispositif de vidéoprotection, demander un renforcement de la présence policière à proximité de l’établissement, ou encore une plus grande sécurisation des trajets entre le lycée et les transports publics.

Le document explique de manière plus approfondie le comment du pourquoi, on remarquera le point suivant qui est important :

Pour que cette politique réussisse, les lycéens doivent être des acteurs à part entière.

Aussi, la région formera également des « lycéens relais » qui seront les interlocuteurs des autres lycéens pour leur transmettre des messages de prévention, car il est prouvé que dans la prévention des conduites à risque, la parole d’un autre jeune porte souvent plus que celle d’un adulte.

Ces lycéens relais pourront être désignés au sein du conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL). Ils pourront bénéficier d’un soutien régional à la construction de leur projet dans le cadre du dispositif régional de soutien à la vie lycéenne. (…)

La région soutiendra financièrement les associations qui souhaiteront monter des partenariats avec les établissements scolaires pour développer des actions de prévention ou d’information à destination des jeunes, y compris les associations de parents d’élèves.

Cela signifie que des jeunes ayant une conscience de la nocivité du cannabis pourront prendre des initiatives démocratiques au sein même de leur lycée, avec un soutien « institutionnel ». C’est également valable pour des associations. Il y a peut-être des idées à avoir pour en profiter !

On remarquera, par ailleurs, que c’est là la seule solution proposée par le conseil régional, avec davantage d’éclairage, de caméras de surveillance et de policiers ! C’est que les institutions ne peuvent, au fond, pas combattre une démarche nihiliste qui est au coeur de la culture de la société elle-même…

« Poulets rôtis prix libre »

Tous les médias parlent bien entendu de l’incendie d’une voiture de police où deux policiers étaient présents. Les gens qui ont fait cela ont été arrêtés et on va attendre de voir ce qu’ils ont à dire, mais sans doute ne faut-il rien espérer puisqu’on est là dans la surenchère pour masquer le vide complet sur le plan de l’utopie.

Un symbole très parlant est ce mot laissé devant la voiture de police calcinée, reflétant tout un état d’esprit lamentable…. « Poulets rôtis prix libre ».

Comment peut-on, en 2016, avec tout ce qu’on sait, vouloir changer le monde ou la société sans assumer le véganisme ? Comment peut-on prétendre être « rebelle » ou « révolutionnaire », sans choisir de défendre les créatures opprimées subissant les tortures du capitalisme ?

C’est là totalement contradictoire. L’ordre du monde tel qu’il existe fait du mal aux animaux, détruit la Nature, cela tout le monde le sait.

Tout le monde trouve d’ailleurs cela mal, à part ceux qui en profitent, même si très peu de monde entre en rupture avec les pratiques dominantes. Alors, pourquoi les gens prétendant vouloir changer les choses « oublient » tout cela ?

Peut-être simplement, parce qu’ils ne prétendent rien à part à opposer leur individualité à ce qui ne leur plaît pas.

Ce qui fait qu’on est en droit de penser, qu’en fait, ils sont une partie de ce monde, une partie de la course à la destruction qu’on peut voir ici et là, dont le terrorisme religieux est une des formes les plus sanglantes.

On assiste vraiment à la course au glauque, au morbide, au malsain et cela traverse toute la société. C’est la course à qui sera le plus choquant, le plus spectaculaire. Les gens qui prétendent défendre les animaux en utilisant leurs corps morts lors de rassemblements relèvent de cette même tendance.

Où est le projet, la dimension positive, l’utopie ? N’est-ce pas pourtant ce dont notre société a besoin ? Où sont les valeurs positives, constructives ?

Il faut affirmer, ainsi, les valeurs positives : la compassion, la bienveillance, l’esprit de collectivité, la mise au service des technologies en faveur de la protection de la planète, le véganisme comme respect des autres, le straight edge comme respect de soi-même et base d’une vie authentique capable de constructions sentimentales et culturelles…

Qu’on affronte la police pour cela, c’est tout à fait acceptable et d’ailleurs inévitable, puisqu’on peut se douter que les grandes entreprises défendront leurs bénéfices et le style de vie qu’elles imposent à la société.

Il ne faut pas être naïf et s’imaginer que le véganisme va être instauré de manière légale, institutionnelle, sans aucune révolution… Les associations comme L214, les auteurs comme Francione, Regan etc. vendent littéralement du rêve.

La bataille pour le véganisme est révolutionnaire… elle exige un changement d’état d’esprit général, mais aussi la transformation de la société. Tout comme le changement d’état d’esprit général, la transformation de la société exige le véganisme…

L’exploitation animale et le rôle des cadences

Le quotidien Libération a publié une interview d’un ex-inspecteur des services vétérinaires au sujet des abattoirs. En voici les extraits principaux, qui sont à la fois intéressants et problématiques.

En effet, cet ex-inspecteur ne considère pas que les cadences sont le problème essentiel de l’exploitation animale aujourd’hui. Il prétend que les conditions de travail des humains ont été améliorées, alors que pourtant rien n’a été fait pour les humains.

C’est là un point de vue totalement étranger au point de vue des gens qui travaillent, qui voient bien que les cadences sont encore plus grandes !

L’exploitation animale n’existe que comme machine à profit. Elle exploite les animaux, mais aussi les humains. Toujours plus les uns, toujours plus autres.

Ne pas voir cela c’est inventer un « antispécisme » qui se balade au-dessus de la réalité. Nier cela correspond à l’idéologie « antispéciste » qui considère que les humains se comporteraient « mal » avec les animaux et que cela ne dépend pas vraiment ou uniquement de la culture et de l’économie.

D’ailleurs, cet ex-inspecteur, Martial Albar, a été mis en avant par L214 et a même fondé une entreprise de « consultant », dont l’une des prestations a été le visionnage pour L214 d’une vidéo filmée dans un abattoir….

Cela participe à la petite bulle université – business qui s’est développée ces derniers temps et qui prend le véganisme non comme un appel à la révolution, mais à l’intégration dans les institutions.

Ces gens, qui veulent une bulle où vivre tranquille, masquent d’ailleurs le fait qu’à l’échelle mondiale, l’exploitation animale est en croissance exponentielle…

Avec des cadences, naturellement, toujours plus grandes… Qui sont le coeur du problème de la situation des animaux. Et les réformes de-ci de-là ne visent pas à améliorer la condition animale, mais à faire que ne subsistent que les entreprises toujours plus immenses du secteur, en coulant les petites entreprises qui ne peuvent pas suivre (et qu’on ne regrettera pas pour autant)…

Les vidéos diffusées par l’association L214 semblent montrer que l’étourdissement des animaux fonctionne mal. Comment cette étape se déroule-t-elle concrètement ?

Certains abattoirs utilisent des caissons de CO2 qui asphyxient les cochons. Mais généralement, pour eux comme pour les moutons et les chèvres, on utilise l’électronarcose. Deux pinces mécaniques sont appliquées par un opérateur sur les tempes des agneaux, des moutons, des chevreaux ou des chèvres, et envoient une décharge électrique à l’animal.

Pour les cochons, c’est le même système, mais automatique : une pince mécanique vient leur serrer la tête et envoie l’électricité.

Il n’y a pas à ma connaissance d’étude sur la perte de sensibilité à la douleur qu’induit l’électronarcose. Autrement dit, rien ne prouve que l’animal ne ressent pas ce qui se passe ensuite.

Ce système d’étourdissement, comme les autres procédés, est avant tout utilisé afin de favoriser le travail de l’homme pour la mise à mort car après avoir reçu la décharge, l’animal tombe à plat, inerte.

Comment se déroule cette mise à mort ?

Après avoir reçu le choc électrique, l’animal est suspendu par une patte arrière sur la chaîne d’abattage qui le transporte jusqu’au poste de saignée. Dans tous les abattoirs que j’ai connus, presque systématiquement, les animaux reprennent conscience avant d’être saignés car trop de temps s’est écoulé depuis le choc électrique. L’électronarcose, ce procédé franchement archaïque, provoque ainsi une souffrance supplémentaire et inutile à l’animal avant d’être tué…

Qu’en est-il pour les vaches et les veaux ?

On leur applique sur le front un pistolet à tige perforante qui perce l’os frontal et leur cerveau. C’est le seul procédé, peu coûteux et pratique, qui est utilisé pour faire tomber un animal de 800 kg. Car là encore, le but recherché n’est pas d’anesthésier l’animal, mais bien de l’immobiliser. Parler d’anesthésie est un pur mensonge, une tromperie. L’objectif n’est pas d’éviter de la douleur à l’animal, mais de ne pas abîmer le «produit» et de sécuriser le travail du tueur.

D’ailleurs, dans de nombreux abattoirs, du courant électrique est appliqué à l’aide de pinces sur les lèvres des bovins au moment de la saignée : ce choc les tétanise, limite le mouvement des pattes et permet donc d’éviter des accidents.

Comment se déroule la saignée ?

Cette opération consiste à trancher les carotides et les jugulaires pour que l’animal perde son sang. Les cochons sont saignés différemment : on ne laisse pas couler leur sang, on le pompe. On leur enfonce un trocart dans la gorge pour récupérer le sang qui servira à faire du boudin, des saucisses pour les hot-dogs ou même des produits cosmétiques. Ensuite, le cochon est échaudé : il est trempé dans l’eau bouillante pour préparer le brûlage des poils.

Pour les bovins, le tueur ouvre souvent complètement la gorge pour accélérer la perte de sang avant d’enlever le «masque», c’est-à-dire la peau de la tête de la vache. Ensuite on lui sectionne les extrémités des deux pattes avant. J’ai vu des vaches encore vivantes et donc parfaitement sensibles à ce stade-là.

Et après la saignée ?

Dans tous les cas, la mort met du temps à venir. Le tueur est censé attendre que cette mort arrive avant de continuer à «travailler le produit», mais ce n’est pas du tout ce qui se passe. J’ai vu des cochons encore conscients quand ils entraient dans l’échaudeuse, le bain d’eau bouillante.

Pareil pour les chèvres et les chevreaux, les agneaux et les moutons : après la saignée, on leur sectionne les quatre avant-pattes pour commencer à retirer leur peau, et bien souvent, quand l’opérateur attaque ça, l’animal n’est pas complètement mort.

Que faudrait-il faire selon vous pour éviter ces agonies ?

Sectionner la moelle épinière au niveau des premières vertèbres cervicales. Cela entraînerait une insensibilité totale de l’animal et permettrait une mise à mort par saignée sans souffrance. Mais en 2016, en France, on n’est toujours pas capables de tuer des animaux sans les faire souffrir. (…)

Les cadences imposées au personnel expliquent-elles en partie toute cette souffrance animale ?

Les cadences sont en effet élevées : par exemple, un bovin était abattu toutes les trois minutes à Bonneville, l’un des sites où j’ai travaillé… En Bretagne, dans certains grands établissements, un porc est abattu toutes les six secondes ! Pourtant, les cadences sont loin de tout expliquer.

Même si les métiers dans un abattoir restent durs, depuis vingt ans les conditions de travail se sont beaucoup améliorées, les étapes se sont mécanisées, les salariés sont davantage protégés, moins mis à l’épreuve. En revanche, rien n’a bougé pour les animaux. Rien n’est pensé pour leur éviter de souffrir. Mais ni les éleveurs ni les consommateurs ne veulent voir l’horreur, et au final, nous sommes tous complices de cette barbarie.

Le mouvement de lutte de Notre Dame des Landes face au référendum

Voici la position de la gauche bobo – écolo – décroissant (EELV, NPA, Parti de Gauche, etc.) sur la consultation quant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des Landes.

La Nature n’est nullement pris en compte, comme on peut s’en douter. Ce qui est mis en avant, c’est un développement « alternatif », sans rupture avec l’anthropocentrisme, c’est-à-dire un capitalisme qui serait moins « brutal ».

Le mouvement de lutte de Notre Dame des Landes face au référendum

Peu après les mobilisations extrêmement fortes et croissantes de décembre, janvier et février 2016 contre les expulsions programmées, le gouvernement a tenté un stratagème : d’une voix il annonçait une étude sur les solutions alternatives à la construction de l’aéroport, d’une autre était présentée la tenue d’un référendum sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, bientôt renommé « consultation ».

Au même moment, les habitants de la zad sont devenus tous expulsables, et des entreprises ont pourvu l’appel d’offre du chantier. Le 27 février, nous avons démontré sur le terrain que cette fable n’entamait en rien notre détermination. Les actions à venir montreront toujours plus fortement que nos exigences sont intactes : non aux expulsions ! Non aux travaux ! Non à l’aéroport !

Sans rentrer dans les détails techniques de cette éventuelle consultation, posons quelques questions cruciales.

L’Etat à la fois juge et partie

Il est à la fois porteur du projet d’aéroport et organisateur de la consultation. Les mêmes qui mènent le projet de transfert depuis 15 ans détermineraient aujourd’hui la formulation de la question et le périmètre de la consultation, en fonction d’une étude déjà réalisée sur le sujet.

D’un côté on nous parle de « projet d’Etat », de l’autre, une consultation locale est proposée. A Bure, c’est avec ce même argument que les opposant-e-s à la poubelle nucléaire de l’ANDRA se sont vus refuser un référendum local. Comment ne pas observer que la consultation et sa forme sont édictés selon les besoins des porteurs de projet ?

Les porteurs du projet disposent de l’argent et des institutions pour faire campagne. Comment pourrait-on leur faire confiance alors qu’hier à peine élu le conseil régional a déboursé 60 000 euros d’argent public pour une pétition falsifiée (1) demandant l’expulsion de la ZAD ?

Ils refusent depuis des années la communication de documents essentiels, dont ceux qui ont servi à asseoir la Déclaration d’Utilité Publique, et ils nous ont caché une étude qui démontait l’argumentaire pseudo-écologiste sur le lac de Grand-Lieu, pour ne citer que cela. Comment pourrait-on leur faire confiance alors qu’ils n’ont pas arrêté d’utiliser leur pouvoir pour cacher les informations qui n’allaient pas dans leur sens ?

Comment pourrait-on leur faire confiance alors que Valls lui même a annoncé que la consultation avait pour objectif de légitimer le début des travaux ?

Nous avons constaté en 2005 avec le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen que lorsque le peuple vote mal, on passe outre.

S’asseoir sur l’Etat de droit ou le brandir selon les opportunités

Quelle légitimité ont les procédures liées à la déclaration d’utilité publique (débat public, enquêtes etc,) dont nous avons par ailleurs longuement dénoncé les insuffisances, mais qui seraient confortées ou balayées d’un trait de plume par un scrutin purement consultatif, et sans aucune valeur juridique ?

Un recours auprès de la Cour Administrative d’Appel concerne les mesures de compensation prévues incompatibles avec la loi sur l ’eau et celle sur les espèces protégées. Une procédure contentieuse initiée par la Commission Européenne est toujours en cours. Des procédures d’expulsions ont été menées à leur terme contre les habitants et paysans de la zad.

Un appel d’offre a d’ors et déjà été pourvu pour faire avancer les travaux. Quelles collisions vont avoir lieu entre les décisions juridiques de ces instances et les résultats de l’éventuelle consultation ? Que devient donc ce fameux « état de droit » que les porteurs de projet nous renvoient en permanence ?

Notre légitimité n’est pas là

En cas de réalisation du projet, des terres nourricières seraient sacrifiées et des fonds publics gaspillés pour un projet public nuisible. Les lois protectrices de l’environnement seraient définitivement nulles et non-avenues, des zones humides et la bio-diversité massacrées.

Toutes les expérimentations menées sur la zad, tout ce qui s’y est construit, serait écrasé au nom du profit et d’un modèle de développement que nous récusons. Un oui ou un non sur le seul aéroport ne saurait exprimer notre exigence d’autres choix de société !

L’annonce de la consultation ne change rien, ni à la légitimité de notre combat, ni à notre détermination à obtenir l’abandon définitif du projet de Notre Dame des Landes.

Pour que vive la zad, ses paysan-e-s, ses habitant-e-s et ses occupant-e-s.

Le 2 avril 2016

SIGNATURES (liste non close) :

Ag du mouvement anti-aéroport et les organisations ci-dessous : Acipa, Adeca, Apa, Attac44, CeDpa, CELA, Copain 44, EELV Pays de Loire, EELV 44, Ensemble ! 44, MOC-Decroissance, NPA 44, Obslab, Parti de Gauche 44, Solidarités Écologie, Union Syndicale Solidaires 44, Vertou Écologie Solidarité.

Notes :

(1) zad.nadir.org : Diffamation, fraude et détournement. La campagne truquée de Bruno Retailleau contre la ZAD

Les éleveurs, fanatiques au point de viser la mascotte du Tour d’Italie

Voici Wolfie, la mascotte du Giro d’Italia, c’est-à-dire le Tour d’Italie, en cyclisme, dont c’est la 99e édition, qui se déroule du 6 au 29 mai.

C’est une tradition du Giro d’avoir une mascotte sous une forme animale. Voici ci-dessous un loir gris, par exemple, bien moins splendide que l’original, bien sûr.

Voici également un bouquetin.

Pourquoi en parler ici ? Parce que le Giro va faire, pendant deux jours, un petit détour par la France, à la fin du mois.

Et comme nous vivons dans un pays où les éleveurs n’hésitent pas à assumer leur fanatisme réactionnaire, avec l’appui de l’Etat, ils n’hésitent pas… à faire de Wolfie une cible!

Les éleveurs, ces fanatiques médiévaux rêvant d’un capitalisme grandissant à l’infini, ne veulent pas entendre parler du loup, même pas en mascotte !

On nage ici en plein délire réactionnaire, sauf que c’est la normalité française…

René Laurens, président de la FDSEA 05, a ainsi expliqué que :
« Nous ne pouvons accepter que dans des territoires qui souffrent de la prédation du loup, un tel symbole soit mis en avant »

Voici une vidéo, où il parle entre autres de « nos montagnes » : ces gens n’ont peur de rien !

Les « jeunes agriculteurs » annoncent la couleur :

« Si aucune initiative n’est prise pour que cette mascotte reste en Italie, nous réagirons ! »

Menace de violence, traditionnelle chez ces gens, accompagnée comme toujours d’une complainte aux institutions, trop heureuses de les soutenir…

Un courrier a donc été envoyé aux élus, conseillers départementaux, maires et au Préfet !

Et ce dernier – un haut fonctionnaire non élu chargé de maintenir l’ordre par la force – a accepté de négocier avec les éleveurs, preuve qu’il a déjà choisi son camp : celui de la France moisie, réactionnaire…

On est là dans le réactionnaire le plus franc. Le dernier éditorial du président de ces « jeunes agriculteurs » s’appelle d’ailleurs : « Face à la spéculation, Jeunes Agriculteurs défend un modèle d’agriculture familiale ».

La prétention des éleveurs à dénoncer la « spéculation » alors que toute leur existence est fondée là-dessus en dit long sur leur hypocrisie, leur démagogie…

Voici un petit extrait, très parlant :

« Comment ne pas s’indigner en apprenant dans la presse qu’une société chinoise a racheté 1700 hectares dans le Berry ?

Cette actualité illustre que la spéculation sur les terres agricoles est une menace pour les agriculteurs, et plus particulièrement pour l’installation des jeunes.

Hier c’était les vignobles bordelais, aujourd’hui l’Indre et le grenier à blé de la France.

Les terres agricoles sont une denrée rare et convoitée par des pays comme la Chine, les Etats-Unis, le Canada ou l’Ecosse, mais aussi par des capitaux privés, hors de la logique d’agriculture familiale défendue par Jeunes Agriculteurs. »

Que ces gens soient assez fanatiques pour partir en guerre contre une mascotte en dit long. Ils ont un sentiment d’impunité, car ils savent que les Français, de droite mais aussi de gauche, soutiennent le principe que « la terre ne ment pas », le nationalisme face à la « mondialisation », le « terroir » et sa « simplicité »…

La consultation sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Le 26 juin 2016, les personnes vivant dans les communes de Loire-Atlantique pourront aller voter en faveur ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Il a fallu, pour cette « consultation » dont le principe n’existait pas, faire un tripatouillage administratif, avec une ordonnance modifiant le code de l’environnement, effectué le 22 avril 2016 et expliquant que :

« L’État peut consulter les électeurs d’une aire territoriale déterminée afin de recueillir leur avis sur un projet d’infrastructure ou d’équipement susceptible d’avoir une incidence sur l’environnement dont la réalisation est subordonnée à la délivrance d’une autorisation relevant de sa compétence, y compris après une déclaration d’utilité publique. »

C’est un point important, ce n’est pas un référendum, juste une question posée par l’État à une partie de la population pour connaître son avis. Rien n’oblige, de manière légale, à suivre le choix majoritaire lors de la consultation.

Néanmoins, on peut se douter que cela sera décisif, tellement la question est brûlante depuis une longue période. La question, qui sera la suivante, est d’ailleurs sans ambiguïté :

« Êtes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? »

Ce qui est tout à fait intéressant, c’est de bien percevoir le contenu explosif de cette consultation.

Nous ne pensons pas, en effet, qu’il faille voir dans cette consultation une opposition entre d’un côté l’administration de la région Pays de Loire et du département de Loire-Atlantique, qui sont pour le oui, et les « zadistes » qui sont pour le non.

Les uns s’imaginent très modernes, les autres très anti-modernes. En réalité, ils sont tous le produit d’une société qui a décidé de rejeter la Nature et qui sont confrontés à une contradiction Nature-humanité qui prend une place toujours plus immense.

Si l’on regarde les bétonneurs voulant un aéroport, on voit bien que la Nature n’existe pas à leurs yeux. Mais c’est tout autant le cas dans les argumentaires des anti-aéroports, qui ne parlent des zones humides que parce qu’elles sont « utiles », qui prônent la petite production, les petites fermes, voire carrément le terroir.

Les uns et les autres argumentent à coups de chiffres sur les destinations aériennes, les coûts, les usagers, etc. alors que tout cela est totalement secondaire.
Historiquement, cette consultation est une bombe à retardement.

Si le oui gagne, alors on comprend que le grand capitalisme écrase le petit et engloutit la Nature et les zadistes seront démasqués comme des rétrogrades rêvant de vivre comme les colons américains du 19e siècle, en mode petite maison dans la prairie.

Si le non gagne, alors se pose la question de la Nature et de ce qui doit être fait ou pas fait à Notre-Dame-des-Landes. Les bétonneurs auront pris une claque et les zadistes révéleront leur caractère étriqué, passéiste.

Naturellement, la victoire du non à la consultation est une option bien meilleure, bien moins destructrice. C’est pourquoi il faut l’encourager.

Cependant, il faut l’encourager en prenant la Nature comme thème essentiel, et non pas les débats sur l’aéroport qui sont un prétexte historique pour qu’apparaisse la Nature sur le devant de la scène de la société française.

La bataille de demain, ce n’est pas la lutte contre l’aéroport, mais pour la sanctuarisation de zones naturelles!

« Les refus de pause WC dans l’industrie de la volaille »

L’ONG Oxfam a publié un rapport d’enquête sur les conditions de travail dans les abattoirs aux Etats-Unis. On sait à quel point, là-bas comme ici, ce sont les cadences qui décident de tout.

C’est vrai pour tous les emplois, mais l’exploitation animale est quelque chose en expansion ouverte et où le rythme est par conséquent d’autant plus effréné.

D’ailleurs, le rapport ne parle pas des conditions d’un travail, mais d’un aspect très précis : la possibilité d’aller aux toilettes. Le titre du rapport est ainsi explicite :

«Pas de répit. Les refus de pause WC dans l’industrie de la volaille.»

FranceTVinfos, présentant le rapport, raconte ainsi que :

Un ouvrier, par exemple, évoque l’expérience de sa mère, qui porte des couches au travail, après avoir été contrainte d’uriner dans ses vêtements. Au Texas, une femme assure que plusieurs collègues de son usine font de même.

Mêmes difficultés pour Dolores, ancienne employée dans l’Arkansas, dont les demandes de pause ont été rejetées « de nombreuses fois ». Après avoir essayé de porter une serviette hygiénique, elle a finalement opté pour des couches. « Moi et beaucoup d’autres, nous devions porter des Pampers. (…)

L’ONG cible notamment quatre poids lourds de la volaille : Tyson Foods, Pilgrim’s, Perdue et Sanderson Farms, qui contrôlent 60% du secteur et emploient plus de 100 000 personnes au total. »

Slate.fr nous dit :

D’autres ouvriers interviewés ont expliqué que dans une usine de l’Alabama, les chefs menaçaient les employés en disant: «va aux toilettes et après, va aux ressources humaines», et que dans d’autres usines, obtenir l’autorisation d’aller aux WC pouvait prendre entre vingt et soixante minutes.

Comme le rappelle le Washington Post, plusieurs autres rapports avaient révélé des problèmes similaires dans l’industrie du poulet.

En 2013, le Southern Poverty Law Center avait trouvé qu’en Alabama, 80% des 266 ouvriers de la volaille interviewés n’avaient pas le droit d’aller aux toilettes quand ils en avaient besoin.

Et en avril, une association de défense des droits des travailleurs avait publié une étude montrant que 86% des employés interrogés dans le Minnesota n’étaient autorisé à prendre que deux pauses pipi par semaine.

L’Express précise encore :

D’après l’étude publiée mardi, « la grande majorité » des 250 000 ouvriers du secteur avicole américain « dit ne pas bénéficier de pauses-toilettes adéquates », en « claire violation des lois américaines de sécurité au travail ».

Ils « luttent pour s’adapter à ce déni d’un besoin humain de base. Ils urinent et défèquent debout face à la ligne d’assemblage, portent des couches au travail, réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux » et risquent « de graves problèmes de santé », martèle l’étude.

Levif.be donne plus de détails, permettant d’avoir une meilleure vue d’ensemble.

Debbie Berkowitz, employé au National Employement Law Project, qui se bat pour la sécurité et la santé de ces travailleurs, dénonce les conditions de travail affligeantes dans le secteur du poulet:

« Je suis témoin des dangers, les ouvriers de l’industrie du poulet se tiennent épaule contre épaule de chaque côté de longues chaînes de production, ciseaux et couteaux à la main dans des conditions froides, humides et bruyantes, répétant les mêmes gestes des milliers et des milliers de fois par jour, pour enlever la peau, couper, désosser et emballer les poulets.

Une industrie produit 180 000 poulets par jour. Un ouvrier en manipule 40 chaque minute. »

La législation du travail aux Etats-Unis autorise pourtant les employés à faire des pauses pour se rendre aux toilettes.

En réponse, les entreprises ont mis en place un système dans lequel des ouvriers supplémentaires restent disponibles pour remplacer d’autres ouvriers de la chaîne de production qui devraient s’absenter pour faire leurs besoins.

Ce système est toléré par le gouvernement à la condition qu’il y ait suffisamment d’ouvriers de remplacement pour assurer aux travailleurs de ne pas devoir attendre trop longtemps pour aller se soulager.

Mais selon Oxfam, le système n’est pas respecté par les chefs d’équipe. Des travailleurs doivent ainsi parfois attendre plus d’une heure avant d’être remplacés et lorsqu’ils ont le feu vert pour s’absenter, ce n’est pas plus de dix minutes.

Un délai difficile à tenir lorsqu’il faut traverser de vastes plateaux d’usines où les sols peuvent être glissants, couverts de sang ou résidus d’animaux, et sachant qu’il leur faut enlever puis remettre des vêtements de protection. (…)

Les chefs de ligne refusent aux ouvriers ces pauses « parce qu’ils sont sous pression pour maintenir la vitesse de production », fait valoir Oxfam. « Le secteur volailler affiche aujourd’hui des bénéfices records » tandis que « les ouvriers gagnent de faibles salaires, souffrent de taux élevés de blessures et maladies, évoluent dans des conditions difficiles » et « un climat de peur », dénonce l’étude.

Au quotidien, les entreprises du secteur du poulet sont autorisées à faire défiler 140 volailles par minute sur les lignes de production, un débit qui pourrait prochainement encore être augmenté à 35 gallinacés par minute.

Naturellement, OXFAM en tant qu’ONG ne propose que des réformes, nullement l’abolition de l’exploitation animale ni des conditions de vie totalement différente pour les travailleurs.

Et les gens, aliénés, participent à leur propre écrasement. Rappelons qu’en France, il y a 1285 McDonald’s, avec 69 000 salariés, pour 1,8 million de repas par jour…

Lors du mouvement contre le projet de loi travail, on a pu voir des gens, censés être vraiment très à gauche, chanter « on veut du caviar dans nos burgers » devant un fast food…

L’Académie nationale de Pharmacie sur la légalisation du cannabis

Alors que le débat sur la légalisation du cannabis fait rage – il y a deux jours lors d’un « débat » à ce sujet, à Saint-Ouen en région parisienne, le député PS député Bruno Leroux s’est prononcé pour une « légalisation contrôlée » – voici la position de l’Académie nationale de Pharmacie. Le document est très clair et très utile pour son argumentaire.

DÉPÉNALISATION DU CANNABIS : L’ACADÉMIE DIT NON, PREUVES À L’APPUI !
Communiqué adopté par le Conseil, le 25 avril 2016

Alors que certaines voix en France s’expriment publiquement pour une légalisation de l’usage du cannabis, l’Académie nationale de Pharmacie réitère son opposition à un tel projet. Une légalisation serait un très mauvais message adressé à la jeunesse de notre pays et ses conséquences seraient catastrophiques en terme de santé publique, spécialement dans notre pays caractérisé par une consommation record en Europe.

En effet :
1/ En France, entre 1993 et 2014, la concentration moyenne de son principe actif, le tétrahydrocannabinol (THC), a considérablement augmenté (multipliée par 5) pour atteindre 20 % dans la résine de cannabis et 13 % dans l’herbe.

Certains font de cette augmentation des teneurs un argument pour la dépénalisation mettant en avant qu’elle sera contrôlée dans les produits vendus. Il n’en est rien puisque dans les pays qui l’ont adoptée, il est constaté une expansion de l’autoculture qui n’est jamais contrôlée.

2/ Le cannabis est un facteur d’accidents de plus en plus souvent présent sur les routes de France en raison de ses effets sur les fonctions cognitives et motrices (diminution de la vigilance et des réflexes, modifications de la perception du temps et des distances, rétrécissement du champ visuel, disparition des inhibitions et indifférence vis-à-vis de l’environnement, perturbations de la mémoire immédiate).

3/ Le cannabis peut perturber gravement la maturation cérébrale qui survient entre 12 et 20 ans.

Modifiant les connexions entre les neurones, il peut déterminer des troubles délirants, hallucinatoires, cognitifs qui sont des manifestations caractéristiques de la schizophrénie.

4/ D’un usage régulier de cannabis sur plusieurs années peuvent émerger : une anxiété vive ; une dépression avec ses risques suicidaires ; un très important déclin des performances « scolaires » avec une diminution irréversible du Quotient Intellectuel (QI) ; l’escalade vers d’autres drogues, à l’origine de polytoxicomanies.

5/ La relation causale entre son usage chronique et diverses complications vasculaires touchant le cœur (infarctus), le cerveau (accident vasculaire) et les membres inférieurs (artérite) est maintenant bien établie.

6/ La fumée de cannabis possède un pouvoir cancérogène supérieur à celui du tabac.

7/ Le cannabis diminue la libido et la fertilité masculine. En effet, le THC se concentre dans les testicules et réduit la sécrétion de testostérone. Il est rendu responsable d’une variété agressive de cancer du testicule.

8/ Dans les pays ayant légalisé l’usage du cannabis, le constat est catastrophique :

– banalisation du produit et augmentation du nombre de nouveaux usagers (aux États-Unis, la
comparaison inter-états indique que la prévalence d’usage est plus importante dans les états
ayant légalisé que dans les autres) ;
– augmentation du nombre de personnes dépendantes ;
– accès plus facile à des variétés nouvelles et plus concentrées en principe actif (THC) ;
– augmentation du risque de passage à d’autres drogues dures ;
– explosion de l’autoculture et développement de nouveaux modes de consommation ;
– augmentation du nombre d’hospitalisations pour intoxications aiguës et chroniques ;
– augmentation du nombre de cas d’ingestion accidentelle par des enfants ;
– augmentation du nombre d’accidents de la route liés au cannabis.

Nous disposons maintenant de la preuve que l’on meurt du cannabis, ce n’est donc pas une drogue douce.

Compte tenu de toutes ces informations issues de publications scientifiques et médicales, la légalisation du cannabis serait la pire des solutions à adopter pour lutter dans notre pays contre ce fléau destructeur ; à l’heure où l’on mène une campagne contre le tabagisme, la légalisation de l’usage du cannabis serait « irresponsable ».

En revanche, il apparait indispensable d’intensifier la lutte contre le trafic et de multiplier les actions de prévention et d’information notamment à l’attention de la jeunesse.

Pour les pigeons : ramassez les fils, ficelles et cheveux dans les rues!

Voici un acte qui doit être le lot quotidien de tout un chacun aimant les animaux : ramasser les fils, ficelles et cheveux dans les rues.

Cela est bien sûr vrai dans les villes, où l’hygiène est souvent déplorable et où ces fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues provoquent l’horreur : ils s’emmêlent dans les pattes  des pigeons.

Le résultat est alors que les pattes voient leur circulation sanguine bloquée par les fils, ficelles et cheveux, qui deviennent ensuite, au bout d’un long martyr, de véritables guillotines.

Pour cette raison, il est capital pour toutes les personnes aimant les animaux de se préoccuper de systématiquement jeter les fils, ficelles et cheveux. Il suffit d’avoir, le cas échéant, un mouchoir ou une feuille de sopalin pour les attraper et les jeter dans la poubelle la plus proche.

Quand on vit en ville, c’est un acte qu’on peut être amené à faire plusieurs fois par jour.

Nous rappelons également qu’il est nécessaire de porter son attention sur les endroits un peu à l’écart, où un ami en détresse cherche peut-être à se protéger, où une main secourable doit alors se porter !

La réalisation de ce simple geste de ramasser les fils, ficelles et cheveux qui traînent dans les rues est selon nous porteur de quelque chose de très important.

C’est une contribution pratique très importante pour nos amis les oiseaux, c’est un rappel de la discipline qui doit être la nôtre, dans un esprit d’ouverture et d’action.

Dans l’image suivante, le bout de bois a été sciemment accroché à un pigeon par des pratiquants de rite de type vaudou.

Les photos des oiseaux montrés ici viennent notamment d’une association de sauvetage de pigeons à Hambourg en Allemagne.

Enzo, 11 ans, plonge pour sauver des beagles

C’est une histoire qui refléte la contradiction essentielle de l’humanité. D’un côté, on a un jeune de onze ans qui est avec son grand-père, tous les deux pêchant, activité inutile et supprimant la vie de créatures vivantes.

Et, on a un moment où des chiots sont jetés à l’eau et le jeune garçon se comporte de manière héroïque pour aller sauver ces vies !

Il y a ici une grande contradiction, une réflexion morale qui se rapproche du véganisme alors qu’il n’y a pas de véganisme ; il y a une grande réflexion à faire à ce niveau, pour voir comment faire avancer les choses.

Voici une vidéo où l’un des protagonistes raconte ce qui se passe :


Enzo et son papy sauvent 6 chiots de la noyade par CharenteLibre

Voici les faits, racontés par la Charente libre :

L’enfant pêche sous le pont de Frégeneuil avec son grand-père. «Tout à coup, on a entendu deux ‘Plouf’», se souvient Joël Délias, qui habite Vindelle. Dans les remous, Joël et Enzo aperçoivent la silhouette de deux chiots. Deux petits beagles qui se débattent dans les courants froids.

«C’est un promeneur qui nous a dit qu’il y avait une femme sur le pont.» Le grand-père grimpe à sa rencontre et la trouve affairée à tirer les chiots de son sac à main et à les lancer sept mètres plus bas comme on balancerait des cailloux à la mer. Il a juste le temps d’en rattraper un par la peau des fesses avant qu’il ne passe aussi par-dessus bord.

En contrebas, Enzo ne réfléchit à rien. Ni à la température de l’eau, ni aux remous ni à la profondeur. «D’un coup, je l’ai vu ressortir tremblant et trempé avec un chien sous chaque bras», raconte Marie-France, la grand-mère. Dans le même temps, un troisième chiot regagne la berge, frigorifié. Deux autres n’ont pas eu cette chance et sont morts avant que ces pêcheurs-sauveteurs n’aient pu les sauver.

La famille frictionne les rescapés dans une serviette pour les réchauffer, en attendant l’arrivée de la police municipale puis de la police nationale, qui souligne le courage de l’enfant qui a secouru les animaux malgré les forts courants.

«On a beaucoup parlé avec cette dame, se souvient le retraité. Elle a expliqué que c’est son compagnon qui lui avait demandé de jeter les chiens, qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour nourrir cette portée née le 20 mars. C’est un crime. Il suffisait de les donner. On ne tue pas comme ça», s’insurge encore cet ami des animaux.

Il loue la gentillesse des policiers intervenus. Ces derniers ont demandé à la propriétaire indélicate de leur apporter les deux derniers chiens, restés chez elle et sans doute promis au même sort.

Trois jours après cette partie de pêche mouvementée, le jeune garçon reste très choqué et passe des nuits difficiles. «Il veut que cette dame soit punie», dit son papy. La jeune femme, placée sous tutelle, n’a pas encore pu être entendue, son tuteur étant absent. Son compagnon, en revanche, a nié être à l’origine de cette funeste idée et a même indiqué aux policiers avoir voulu «connaître les joies de la paternité».

Il n’exclut d’ailleurs pas de porter plainte contre sa compagne. Enzo, lui, a été rendre visite samedi après-midi à ses petits beagles miraculés, placés au chaud à la SPA de Mornac. «Ils vont bien, rassure la présidente Sophie Barrière. Ils seront bientôt disponibles à l’adoption.» Elle a remis à l’enfant une carte de membre d’honneur du Refuge de l’Angoumois pour le féliciter de son acte de bravoure.

Le scandale de l’affaire Denis Baupin

C’est une affaire scandaleuse de plus pour EELV, mais cette fois c’est d’une telle gravité que plus personne ne peut prétendre que ce parti a été progressiste d’une manière ou d’une autre.

Quand on est progressiste, quand on veut lutter pour un monde meilleur, il faut des valeurs à la hauteur et il faut les assumer. Nous sommes pour une ligne incorruptible, pour des personnes s’engageant en conservant la pureté des idéaux, en assument avec rigueur le véganisme, en étant prêt à tout donner pour les animaux.

EELV n’a jamais été rien d’autre qu’un assemblage électoral de petit-bourgeois n’assumant rien, rejetant la Nature et faisant de l’écologie une sorte de modernisation verte du capitalisme.

Ce que révèle l’affaire Baupin, c’est la pourriture qui y règne et qui y a régné, c’est la corruption, l’esprit beauf.

Nous parlions récemment de Denis Baupin, qui en avril a quitté EELV, afin de se placer dans l’orbite de François Hollande.

Mediapart et France-Inter en ont fait un symbole de l’ignominie en  publiant une enquête sur lui l’accusant de harcèlement sexuel, avec huit femmes témoignant de cela, expliquant que d’autres n’ont pas osé.

On est là dans quelque chose de très violent, d’absolument inacceptable ; voici par exemple ce que raconte une  secrétaire régional EELV :

« Au total, j’ai reçu une centaine de messages. Du type ‘Je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissarde’. ‘J’adore les situations de domination. Tu dois être une dominatrice formidable’ »

Que nos propos soient clairs : ce genre de harcèlement sexiste, d’idéologie pornographique n’a rien à faire dans notre camp et ceux qui s’imaginent pouvoir se comporter ainsi doivent être cassés de la manière la plus virulente.

C’est une question de morale, de culture et il semble qu’à EELV, ce qu’il y a en arrière-plan est odieux. Voilà où mène l’orientation libérale-libertaire, qui rejette la Nature, qui considère que le couple serait « réactionnaire », qui fait de la politique en s’intégrant aux institutions.

Voici un autre témoignage, montrant bien le sentiment d’impunité :

Octobre 2011, Montreuil. x se tient à la tribune, face aux cadres d’Europe Écologie-Les Verts venus préparer le programme pour la présidentielle et les législatives de 2012. « À un moment donné, j’ai voulu faire une pause », raconte-t-elle. Elle se lève, quitte la pièce, part aux toilettes.

« Dans le couloir qui longe la salle, Denis Baupin est venu. Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine, et a cherché à m’embrasser. Je l’ai repoussé violemment. »Tout se passe très vite. Presque en silence. « Sur le moment, j’étais tellement choquée que je n’ai pas dit grand-chose. »

Elle venait d’intégrer la direction de son parti. Denis Baupin, lui, est déjà un cadre influent du mouvement écologiste, adjoint au maire de Paris de 2001 à 2012. « J’arrivais sur le quota non-Verts, je venais de province, et j’étais une femme. Personne ne me connaissait. J’étais la petite nouvelle. »

Quelques minutes après les faits, Sandrine Rousseau, économiste à l’université de Lille-I, revient à la tribune. « Je ressentais un très grand malaise. J’ai immédiatement pensé que c’était absolument anormal que je subisse ça. Mais le mot agression sexuelle, je l’ai mis très longtemps après. »

À un de ses voisins, elle glisse ce qui vient de se produire. « Il m’a dit : “Ah, il a recommencé.” Ça a été sa phrase. »

Ce qui est terrible, c’est que les témoignages commencent en 1998 et que Denis Baupin est le compagnon d’Emmanuelle Cosse, qui est désormais ministre du logement, qui a surtout été secrétaire nationale d’EELV de décembre 2013 à février 2016 !

A EELV, on savait, c’est une évidence, mais comme dans toute organisation intégrée aux institutions, à la morale dominante, on a été dans l’oppression, le sexisme, la mentalité d’exploitation.

Jean-Sébastien Herpin, co-secrétaire régional d’EELV pour la région Centre, avoue explicitement sur son blog :

« Oui, je savais, pas tout, pas complètement. Autour d’un bon verre de vin, en soirées amicales, tour à tour, des camarades, pour certaines des amies, parlaient, se confiaient et je blêmissais, et je savais que ça tomberait un jour, il fallait que cela tombe, mais comment, que faire, mon silence me rendait coupable. Soutenir ? Parler ? »

Tout est dit : les petit-bourgeois n’ont pas osé parler, préférant leur carrière. Les femmes victimes ont également fait une lourde erreur, car elles étaient tout à fait conscientes de tout cela, protestant symboliquement avec EELV contre le sexisme, mais n’assumant pas la lutte dans la réalité, trahissant la cause générale afin de privilégier leur carrière.

On a là quelque chose de terriblement sordide, où les enjeux institutionnels, de carrière, ont permis une vaste corruption, profitant déjà de l’idéologie libérale-libertaire…

Voici d’ailleurs ce qu’on lit – c’est édifiant ! – dans une étude universitaire intitulée ‘Nous nous sommes tant aimés’. (In)égalités des droits et questions sexuelles chez Europe écologie – Les Verts (EELV) :

« C’est ce qui ressort, selon nous, de la comparaison de deux « affaires » chez Les Verts : celle, connue, médiatisée, jugée – et finalement pardonnée – de Stéphane Pocrain (56), et celle, citée par la rumeur mais jamais dénoncée, du harcèlement sexuel auquel se livrerait un élu depuis plusieurs années, et qui aurait même suscité l’intervention d’une dirigeante, proposant d’importantes sommes d’argent aux salariées du siège harcelées afin qu’elles ne déposent pas plainte.

Un journaliste du Canard enchaîné enquête, dit-on dans le parti… Sorte de « DSK des Verts », cet élu semble bénéficier d’une forme de bienveillance, qui n’est pas sans rappeler celle dont bénéficie Dominique Strauss-Kahn.

(56)Condamné pour violences conjugales et abandon de famille, il a néanmoins fait partie de l’équipe de campagne d’Eva Joly pour la présidentielle de 2012. La polémique suscitée en interne par ce recrutement avait contraint la candidate à invisibiliser sa présence dans l’organigramme de son équipe de campagne. Les médias l’avaient néanmoins interrogé sur ce recrutement qu’elle avait légitimé au motif que chacun méritait « une seconde chance ». »

Tous les cadres d’EELV savaient, c’est une évidence. Mais personne n’a rien dit, même pas les femmes. C’est révélateur d’une orientation malsaine, corrompue, d’absence d’intégrité morale, de mensonges.

Quand on sait cela et qu’on lit le communiqué d’EELV sur l’affaire, on ne peut que constater qu’il n’y a aucune autocritique, qu’il est fait semblant, encore et encore…

Déclaration d’Europe Écologie Les Verts au sujet des accusations portées à l’encontre de Denis Baupin

Suite à la parution des enquêtes de Médiapart et de France Inter, Europe Écologie Les Verts salue le courage des militantes qui ont brisé la loi du silence en apportant leurs témoignages accusant Denis Baupin d’agression et de harcèlement sexuels.

Les écologistes sont convaincus que seules la dénonciation systématique de tels actes et la mise en œuvre d’une réponse collective permettront de faire reculer ces comportements et de protéger les femmes.

Dans notre société, les femmes sont victimes d’une « double peine » d’abord en tant que victimes mais aussi quand certains minimisent ce qu’elles ont vécu, voire les en rendent responsables.

Après le salutaire manifeste «Bas les pattes» co-signé par une quarantaine de journalistes révélant de fréquents comportements déplacés — indignes et irresponsables — de certains hommes politiques issus de tous les partis, Europe Écologie Les Verts avait décidé de réagir en invitant les journalistes concernées à signaler d’éventuelles attitudes sexistes de la part d’élus et militants écologistes au moyen d’une adresse email.

Dans l’immédiat, Europe Écologie Les Verts entend mettre en œuvre de nouveaux dispositifs internes pour faciliter la libération de la parole, en accompagnant les personnes victimes de comportements répréhensibles, en recueillant leur parole, en les accompagnant vers des associations spécialisées et en mettant à disposition des moyens pour les soutenir dans d’éventuelles démarches juridiques.

Europe Écologie Les Verts ne peut qu’espérer que le courage des lanceuses d’alerte soit contagieux et que la parole se libère à l’encontre de tous les harceleurs et agresseurs que ce soit en politique ou plus généralement. La peur et la honte doivent changer de camp.

David Cormand, secrétaire national
Élise Lowy et Jean Desessard, secrétaires nationaux adjoints

Tout cela est lamentable et à EELV c’est une habitude de bout en bout. Ces gens ont sali l’écologie, ils ont menti, ils n’ont jamais pensé qu’à leurs carrières ; leur culture n’a même pas été une écologie alternative hippie comme les Verts allemands, ce qui aurait déjà été mieux que rien ! Non, ils n’ont été qu’un ferment de décomposition morale de plus.

La situation des animaux à Fort McMurray

[Si  vous vous êtes retrouvés à fuir Fort McMurray et qu’un animal de votre foyer est toujours là-bas, allez sur cette page remplir le formulaire pour les opérations de sauvetage.

La carte géographique pour fournir les informations quant aux animaux à aider se trouve ici.]

Le facebook d’actualité des sauvetages se trouve ici.]

C’est une nouvelle excellente et la preuve qu’une mobilisation démocratique en faveur des animaux sait triompher quand elle s’en donne les moyens !

Nous avions parlé de la terrible situation provoquée par l’incendie au Canada (Feux de forêt au Canada : des animaux abandonnés). La situation s’est renversée sous l’action populaire !

Voici ce que nous apprend le journal de Montréal : non seulement des équipes sont déjà allées livrer de la nourriture à Fort McMurray, mais il y a également un travail d’équipe pour aller chercher les animaux !

Des volontaires aidés par les services d’urgences ont commencé à identifier, extraire et transporter les animaux qui ont été laissés derrière lors de l’évacuation de la municipalité. Les bêtes vont ensuite être prises en charge par des spécialistes qui vont leur procurer des soins vétérinaires avant de les conduire dans les locaux de la SPCA [Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux] à Edmonton.

«Nous ne savons pas combien d’animaux devront être amenés ici, ni quelle quantité d’aide sera nécessaire dans le secteur d’Edmonton», a indiqué la société sur son site internet.

Une partie importante du travail de la SPCA est de réussir à identifier et retrouver les propriétaires des animaux. L’organisation a demandé à tous les propriétaires de remplir un formulaire disponible en ligne afin de faciliter son travail.

Avant cette opération de sauvetage, la SPCA s’était déjà rendue à Fort McMurray avec des camions remplis de nourriture pour chien, chats et toutes sortes d’espèces animales afin de venir en aide aux animaux abandonnés.

Il faut savoir qu’au milieu de la semaine dernière, il y avait déjà une équipe, la Fort Mac Fire – Pet Rescue, réussissant à ramener 230 animaux, afin de se faire chasser de la zone.

La police – qui est surtout focalisée sur le fait de bloquer la zone pour éviter les pillages et refuse toute activité non institutionnelle – a dû céder et accepter de l’aide associative.

On notera qu’une compagnie aérienne a accepté le transport de passagers animaux, comme le relate Radio Canada :

Des animaux de compagnie ont pu voyager en cabine avec leurs propriétaires dans un avion de la compagnie Canadian North qui évacuait des travailleurs d’un camp au nord de Fort McMurray.

Les 19 chiens, cinq chats et deux tortues se sont tenus dans les couloirs, sur les genoux ou au pied des voyageurs pendant les 53 minutes qu’il fallait pour rejoindre Edmonton depuis le site Albian Sands jeudi dernier.

La soute de l’avion n’avait pas suffisamment de place pour les mettre.

L’agente de bord Wanda Murray dit avoir effectué un décompte de ses 130 humains et des animaux avant le décollage. « Nous avions un Grand Danois, dit-elle. Ils se sont tous bien comportés. »

Un porte-parole de Canadian North, Kelly Lewis, constate qu’il est inhabituel d’avoir tant d’animaux en cabine, mais qu’il n’y avait pas d’autre choix : « Nous n’allions pas laisser les gens abandonner leurs animaux. »

Le brasier qui fait rage à Fort McMurray pourrait atteindre 3000 kilomètres carrés samedi. Il risque même de se propager en Saskatchewan.

La situation est bien sûr terrible encore. Les compte-rendus des gens fournissant leur code d’immeuble avec leur adresse, en décrivant la situation des animaux là-bas (leur nombre, le type de cages, etc.) est terrifiant.

Certains n’hésitent pas à mettre l’information comme quoi les clefs sont dans la boîte aux lettres et qu’il ne faut pas hésiter à forcer la porte au cas où !

La culpabilité est exprimée bien entendu également, même s’il est difficile de savoir pour l’instant encore comment tout cela s’est déroulé.

Il y a beaucoup à réfléchir à ce sujet et déjà une chose simple et évidente : il faut toujours avoir une boîte de transport de disponible chez soi en cas de souci, afin de ne laisser personne derrière !