Loving hut… ou bien plus logiquement: les Food not Bombs!

L’idée de proposer de la nourriture végane à très bas prix ou gratuitement existe depuis longtemps. Le camion végétarien dont nous parlions hier est en fait une initiative parmi de nombreuses autres.

La plus connue est bien entendu le « Food Not Bombs », qui se relance sur Paris après une petite période de sommeil. Dans un genre similaire mais éloigné sur le plan qualitatif, on a « loving hut », une chaîne de restaurant vegan mis en avant par une sorte de secte.

Parlons d’abord de Food Not Bombs, bien plus intéressant. Né au début des années 1980 aux USA, il s’agit de proposer gratuitement de la nourriture végane, afin à la fois de servir les personnes défavorisées et de promouvoir le véganisme, tout en critiquant le capitalisme car la nourriture est constituée de récupération d’invendus.

Le nom est bien entendu un appel à une alimentation pacifique, à l’opposé de la fabrication de bombes. A chaque distribution de nourriture, le collectif FNB doit faire une table de presse et avoir une banderole.

On notera que tout comme Earth First ! (ou bien l’ALF, l’ELF), la structure est décentralisée : n’importe qui pouvant former son groupe Food Not Bombs.

Aux USA, Food not bombs a été un élément important de la contestation à la guerre contre l’Irak au début des années 1990, et il s’en est suivi une criminalisation par le FBI.

Ce qui n’a pas empêché son succès grâce à la pugnacité des activistes. Il existe aujourd’hui à peu près 200 collectifs FNB aux USA, et autant dans le reste du monde. Une pensée spéciale va ici à Timur, activiste vegan des FNB assassiné par les nazis en Russie.

Nous avons mis dans notre section activisme un document consistant en un ouvrage consacré au FNB (l’histoire, le principe, les recettes, les conseils, etc.).

Voici l’appel du collectif FNB de Paris :

Réunion de rentrée le 10/09/10

La réunion de rentrée du Food Not Bombs Paris aura lieu le Vendredi 10 Septembre à 18h30 à l’Ecobox, 37 rue Pajol dans le 18é.

On vous attend nombreux pour débattre des projets à venir et nous organiser pour l’année qui arrive !

La réunion débutera par une présentation du Food Not Bombs en général et du FNB Paris en particulier, c’est donc le bon moment pour franchir le pas et venir nous rencontrer.

N’hésitez pas à ramener de bonnes choses à boire et à manger (véganes bien sûr) :D

Dans un genre totalement différent, on a « loving hut. » Là aussi, la nourriture végétalienne est mise en avant.

Mais là il ne s’agit pas d’un projet sans hiérarchie et ne visant pas le profit. Il s’agit d’une chaîne de restaurants dépendant d’une religion ou plus exactement d’une secte vénérant une femme née en 1950 et appelée « Supreme Master Ching Hai. »

Ching Hai signifie « pur océan » en mandarin, la femme en question étant originaire du Vietnam mais ayant vécu à Taiwan.

Chaque loving hut a donc un écran diffusant la chaîne de télévision « Supreme Master TV », parlant de protéger les animaux et les planètes, avec un texte écrit en plusieurs langues. Les restaurants servent de moyen de diffusion du matériel de la secte, dont le mot d’ordre est « Be Green, Go Veg, Save the Planet. »

Le site de la secte est ici (il s’appelle « contact direct avec Dieu »), le site de la télévision sur satellite est , et le « magasin céleste » avec les produits de la « supreme master » est (avec notamment des chapeaux… pour chiens).

D’où vient l’argent de tout ce système restaurants – multiples entreprises – chaînes de télévision ? Mystère et boule de gomme.

Et nous n’avons pas besoin de préciser ce que nous pensons d’une personne s’affirmant moine bouddhiste et s’imaginant que Dieu lui ordonne de s’habiller avec des robes royales, alors que ses partisans l’appellent « Sa majesté royale. »

LTD ne s’intéresse pas à la religion, sauf comme témoignage d’une certaine pensée écologiste… dans les temps anciens. Le culte du « Supreme Master » est une caricature de culte de la déesse mère (voir notre article Pachamama, Kali, la Vierge Marie: les figures des fausses déesses-mères).

Quand nous parlons de Gaïa, il n’y a rien de religieux : Gaïa est un terme qui symbolise pour nous notre planète en tant que lieu de la vie, des volcans aux oiseaux dans le ciel. Gaïa est un terme parlant, qui montre bien que la Terre n’est pas la lune ou Mars !

Et nous n’avons pas besoin de méditation, mais de la libération animale, de la libération de la Terre ! Rien à voir avec les restaurants loving hut, qui sont bien placés et vont dans une perspective de promotion du culte de Ching Hai.

L’emplacement des deux restaurants français sont éloquents : un est à Menton, une station sur la côte d’azur ultra célèbre dans le genre situé juste à côté de Monaco. Le restaurant est bien entendu sur la « promenade du soleil. »

L’autre restaurant, situé sur un grand boulevard parisien, a des prix allant avec la capitale : 10,50 euros la part de quiche, 5 euros la part de gâteau, 2 euros le supplément de chantilly… De quoi faire le bonheur des dandys végétaliens de la capitale, qui en font l’apologie, expliquant même que c’est pas cher !

Heureusement donc qu’à Paris il y a le Food Not Bombs : démocratique pour les gens pauvres, et pas des bourgeois se pavanant dans un restaurant totalement bobo tenu par une secte!

Le « camion végétarien », vegan bio et I-tal

Voici une interview du Camion végétarien, un camion itinérant en fait végétalien et d’inspiration rastafarienne. Il fait le tour de France et propose de la nourriture vegan, bio et I-tal (il sera par exemple à la fête de l’humanité à Paris).

De par la culture rasta, on retrouve donc dans cette interview des propos très religieux et totalement mystiques auxquels nos lecteurs et lectrices ne sont évidemment pas du tout habituéEs… Ni nous-mêmes, d’ailleurs!

Il n’y a pas ici de perspective comme la nôtre (libération animale + libération de la Terre, stratégie de libération totale contre l’exploitation), mais une perspective idéaliste, essentiellement fondée sur la santé, la mystique (les univers parallèles, le complot des dominants etc.).

Toutefois cette initiative est très sympathique et mérite d’être connue, car elle reflète une réalité certaine. Elle montre bien qu’il est faux de voir tout en noir: il y a de nombreuses initiatives qui existent, qui se montent…

C’est en ce sens qu’il faut comprendre le sens positif du Camion végétarien.

Bonjour,

Le Camion végétarien est un restaurant ambulant. Pouvez-vous nous en parler ?

Le Camion Végétarien fait partie de Vie! pour Végétaliens Itinérants Éducatifs, notre entreprise citoyenne d’initiation aux conduites éco-responsables et citoyenne, aux gestes de santé naturelle et à une alimentation intuitive.

Nous fêtons aujourd’hui notre premier anniversaire. Notre idée germa quand des amis nous proposèrent de cuisiner sur le stand de thé qu’ils trimballaient sur les festivals de musique.

Nous rassemblâmes 40m² de tables et tapis en tout genres et partions à CissacMédoc ReggaeSunSka2009. Végétaliens depuis plusieurs années, nous pensions juste faire à manger, mais les relais furent tels que le stand devint immense et la participation des gens, vitale.

Il nous fallut cuisiner les grandes quantités d’invendus que la grande distribution mit à notre disposition et avant d’avoir à les jeter nous-même les distribuer au plus grand nombre. Quand un fruit n’est plus vendable, il est toujours consommables en salade d’abricots aux endives fruits rouges et spiruline, alors nous nous retroussèrent les manches. Quitte à manger autant que ca soit bon oui!

Quantité égale Qualité! Pour apprendre aux gens et diffuser au plus grand nombre, rien de tel que l’expérience de chacun et le fait que les invendus nous soient offerts nous permettaient d’organiser des journées ou nous servions à manger, des repas complets sains, bons et créatifs pour 1,50€ et ca a continué de festivals en festivals.

Définition de faste en français: Magnificence qui se déploie et qui s’étale. Gardons. Bio Local Vegan I-tal Faste Food!

Notre initiative s’articule autour trois piliers: MangéMissiéLa!, du créole  »il faut manger maintenant », notre Rire pour Restaurant Interactif Relationnel et Éducatif, d’ateliers Santé pour Source d’Acquisition des Nouvelles Théories de l’Équilibre, enfin, de diffusion avec Le Journal d’Abord.

Nous travaillons lors de concerts, manifestations associatives comme Vive la Crise avec Pas à Pas à Villeneuve sur Lot et publiques. Nous participâmes même à la Braderie de Lille où au milieu de trois millions de personnes, les gens jouaient le jeu de se faire à manger. Cela nous valu peu de temps après de rencontrer Martine Aubry.

Nous revenons du festival de Luzy qui nous invita, tout comme le Garorock et, nous fumes présents à nos premiers salons bio. Nous offrons par foi nos prestations, notamment au concert pour Eddie à Pompogne et nous avons rassasié en Bio Local Végétarien une colonie de personnes handicapées lors d’un séjour vacances à Sauméjan et une maison de retraite pour ses journées portes ouvertes.

Pour ca, grand merci à Benoit de la Ligue pour l’Enseignement et à Tchoomin, chanteur local du Crew engagé S.O.Unity, dispo en téléchargement, pour son taf avec la maison de retraite.

Les gens sont enchantés de recevoir des infos brutes mais justes, ils les attendent depuis longtemps, alors nous donnons des vérités, des gestes et des habitudes. Nous apprenons aux gens la vaisselle au sable pour montrer que tout est possible.

Les alimentations I-tal et Vivante nous guident et nous revendiquons le Bio, le Local et le Végétalisme total (prouvé par l’AAD comme sain et sans carences, préventif et guérisseur de nombreuses maladies) comme moyens simples d’accéder à une santé durable et peu onéreuse. Nous préconisons le jeûne thérapeutique comme moyen universel de guérison comme montré par Bernard Clavière, Dr Tal Schaller et les Universités allemandes.

Qu’entendez-vous Alimentation I-tal? Quelle est votre vision monde ?

I-tal, c’est Positiver! À la base c’est manger selon RasTafarI, qui est très spirituel, en respectant la Terre.

Un rasta lit les textes sacrés de la Bible chaque matin et travaille la Terre chaque jour. Pour son alimentation c’est Fruits, légumes, céréales complètes, refus de l’industriel du mort et du raffiné et à chaque instant, prières et pensées positives.

Comme dans la médecine indienne de l’Ayurvéda, la puissance des pensées créatrices est source de vie. Les hindous disent d’éviter de cuisiner si nous sommes en colère car cette dernière se transmettrait aux convives. Ces idéaux nous mènent, nous aiment et AIMER pour nous: une Alimentation Intuitive un Mieux-Être Rayonnant.

Nous débattons et nous relayons que se changer soi-même c’est changer le monde dans son entier, fut-ce de 0,001% ! Nous inculquons les gestes de santé naturelle car elle est accessible et suffisamment documentée pour être établie à grande échelle, dès que les tenants polis tiqueront suffisamment et c’est bien cela que nous voulons pour notre société.

Protection des animaux, respect de l’avenir et des libertés fondamentales et surtout, vérités sur nos potentiels d’êtres de lumière, nos capacités en énergies propres et nos contacts avec d’autres univers.

Sur ce sujet, les gouvernements ont l’obligation d’ouvrir leurs archives après une prescription de 25 années et épais est le dossier en matière de visite extra-terrestre. Surprenant! Entrer en matière? Déclassification sur DailyMotion.

Dans ces ordres d’idées, nous diffusons: thérapies non-brevetables (qu’on ne peut breveter et s’enrichir avec) néanmoins reconnues comme les travaux à base de vitamines du Dr Rath (notamment une politique anti-sida développée avec le gouvernement d’Afrique du Sud et qui donne de très bons résultats) qui ont contraint les autorités sanitaires à déclarer il y a 20 ans déjà que oui, le cancer peut être guéri par les vitamines, tandis que les composants des chimiothérapies sont eux-même cancérigènes et profitent au Cartel pétrochimique.

Nous parlons aussi des thérapies énergétiques et globales que sont la gymnastique QiGong, les soins esséniens, la méditation, reconnue par l’OMS comme participative à un bon système immunitaire et le Reïki, Énergie Universelle de Vie, médecine japonaise traditionnelle, mal jugée en France mais remboursée par la Sécu en Allemagne et en Suisse. Nous réalisons des découvertes aux Corps subtils avec ces soins.

Nos notions d’alimentation intuitive comprennent les préceptes de l’alimentation naturelle tels qu’énoncés par Raymond Dextreit.

Nous boycottons donc le café, le sucre et l’alcool, substances dites à double solubilité (poisons overtoniens, dans lesquels nous pouvons ranger aussi les éthers, la morphine et la cocaïne) qui, par cette caractéristique peuvent détruire l’enveloppe des cellules et y occasionner d’irrémédiables dégâts.

Cela nous ramène à l’alimentation vivante, qui privilégie le cru, (bioactif, qui active la vie) et les graines germées, jus d’herbes, algues et autres super-aliments, (biogéniques, qui donnent la vie), par opposition aux aliments cuits (aliments biostatiques, qui ralentissent la vie) et les produits alimentaires (différent de aliment) morts, raffinés, industriels ou pleins d’additifs. (biocidiques, qui détruisent la vie).

Tout est sur internet, Ann WigMore, institut Hippocrate et www.santéglobale.net le site du Dr Tal Schaller. Enfin quant à l’usage des additifs dans l’alimentation, Corinne Gouget, santeendanger.net, vous dira pourquoi l’aspartame et le G.M.S., présents dans des milliers de produits sont reconnus comme excitotoxines, comment ils éprouvent notre corps jusqu’à provoquer les centaines de symptômes parfois mortels que les différents procès leur imputèrent et qui sont maintenant reconnus par les autorités sanitaires et quelles sont les améliorations de nos vies que nous supprimons ces poisons. Corinne a vu la garde de ses enfants lui être retirée, pourtant elle continue le combat pour la santé des nôtres. À soutenir donc.

Nous sommes également partenaires de mouvements tels que le Boycott des produits américains et plus encore de ceux d’Israël. Lingettes, oranges etc, tout cela finance les balles, tout comme le néfaste-food Quick qui est depuis peu, propriété de l’état d’Israël et participe donc à mettre de l’essence dans les chars de guerre et les engins de démolition, les deux principaux piliers de la politique de cet état. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, la bande de Gaza, constitue le plus camp de concentration jamais établi, et un génocide s’y déroule chaque jour à coup de bombes au phosphore. J’ai bien sur tout le respect pour l’être humain et peu m’importe sa race ou sa couleur.

Nous prônons les valeurs humanistes et fondamentales que sont le respect de la Vie! Ainsi nous diffusons le Mouvement du Dr Rath pour la vie, qui avec les survivants d’Auschwitz a établi une constitution pour l’Europe. Malheureusement depuis décembre 2009, le traité de Lisbonne (dont 96% est une copie du texte de 2005 que les français et les hollandais ont refusé par référendum) est en vigueur et prend rôle de constitution.

En communauté européenne, les pays avaient leur identité, maintenant que nous sommes en Union Européenne, la constitution de l’Europe remplace les constitutions nationales. Plus de libertés civiles, pas de possibilité de destituer la Commission européenne ou de choisir notre président et même le parlement européen, que nous élisons, n’a aucun pouvoir sur les décisions de la commission.

Nous sommes devenus les États-Unis d’Europe, un état fasciste, dictatorial et cynique. Pour savoir plus, nous vous conseillons The Nazi Roots of the Brussels EU, le nouveau livre Dr Rath, disponible gratuitement sur le net, pour le moment uniquement en anglais mais l’équipe de traduction dont nous faisons partie avance bien.

Vous y lirez que les élites secrètes ont mis Hitler au pouvoir et financé la 2nde Guerre Mondiale et sont les mêmes que celles qui ont installé Sarkozy en France ou créé les dettes des États. A ce sujet nous vous recommandons également les films et le mouvement du Zeitgeist, bras de diffusion du Venus Project. Ces deux films en deux heures chacun font le an de tout les mensonges et les alternatives pour en sortir.

Le Venus Project est un modèle de société ou nous collaborons tous ensemble à la mise en place d’une société réellement durable. Pour ca il faut donc faire fi de l’argent ou des nationalités et se donner les moyens de développer les énergies renouvelables, les constructions écologiques et le respect de la biodiversité. Tout cela est réalisable par une économie à base de ressources par opposition à économie basée sur le capital et nous devons pour ca, déclarer la Terre comme héritage commun à tout les êtres vivants. Nous aimons la spiritualité, synthèse de la religion et de la science et aimons les médecines douces et leur cortèges, il faut donner pour recevoir.

Qu’est ce qui vous a motivé à réaliser ce projet? Comment le vivez-vous personnellement?

Nous partons d’un raisonnement simple, si nous voulons que les gens mangent végé ou vivant, c’est à nous de leur montrer en quoi c’est bien plus que de la salade et nous avons promis de laver autant d’assiettes que nécessaire. Nous avons déjà servi 1500 repas!

La responsabilité que nous avons pour une santé universelle nous guide, pour les animaux, les hommes, la Terre et l’Amour Universel. Nous nous promenons avec une expo qui rapporte tout ces points. Alimentation Vivante, Anatomie herbivore de l’humain, recettes créatives et bienfaits des plantes. Nous expliquons qu’il en faut peu, très peu, pour être heureux et que tout s’apprend.

Il n’y a pas de dons, il n’y a que des portes ouvertes ou à ouvrir et l’alimentation joue pour beaucoup dans notre quotidien. Par elle, nous avons un fabuleux moyen d’agir sur nos sociétés et nos organismes, puisqu’en mangeant sain ou en sautant des repas, nous retrouvons le contrôle sur nous-même.

En supprimant la digestion, nous récupérons de l’énergie. Les briseurs de fatigue (café, thé, tabac, alcool, viandes…) sont excitants et empêchent notre corps de se relaxer et se ressourcer à chaque instant de notre vie.

D’où colères et frustrations. La merveille de la Vie fait que chacune de nos abstinences résonne en nous, gardant à 100% notre énergie sur ce nous faisons. Nous pouvons alors aller sereinement dans notre vie et celle des nôtres. Gandhi, végétarien et heureux, disait:  »un seul citoyen informé vaut 10 000 citoyens endormis. »

Les causes sont nombreuses ou nous nous investissons: pour le bio, le végétarien, en faveur des thérapies de santé naturelle, en soutien aux faucheurs volontaires d’OGM (procès de 87 personnes chez nous à Marmande 47 début octobre 2010, contactez-nous pour nous aider) et pour la politique et l’associatif local. A nous d’imposer l’évolution que nous souhaitons.

Dans votre vie privée, avez-vos également une alimentation végétalienne, refusez-vous tout produit d’origine animale ?

À 100%, nous refusons les produits d’origine animale comme le miel ou la propolis, le cuir, et la fourrure et nous refusons plus largement tout ce qui est agressif pour le corps: vinaigre (précepte d’alimentation naturelle) et produits chimiques.

Nous refusons le dentifrice et privilégions l’argile verte (seul le brossage compte, le dentifrice lui est dangereux), le shampooing et le savon puisque la peau met des semaines a se refaire de cette agressions et à ré-sécréter ses protections naturelles et les produits ménagers dangereux pour l’environnement et le vivant (nous nettoyons au vinaigre et à l’alcool, c’est à cela qu’ils servent et rajoutons des huiles essentielles)

Nous tenons toutefois à insister sur le fait que peu importe son alimentation, le sentiment de culpabilité est bien plus nocif à la santé que tout ce que nous pourrions avaler. Toujours privilégier le bien-être, c’est ce que nous diffusons. A chaque jour sa benne et les moutons seront libérés.

Nous sommes en parfaite santé. Par un peu d’exercice, quelques techniques (comme se racler la langue dès le réveil pour ôter toutes les toxines que cette salive macérée contient, geste du yoga avant de se mouiller tout le haut du corps et s’étirer pour bien se réveiller) et un mode de vie sain, nous gardons notre corps propre de l’intérieur, ce qu’il secrète est alors facilement lavable par un coup de gant matin et soir.

Nous mangeons beaucoup de Salades composées et de graines germées, beaucoup de cru et trouvons toujours de nouvelles idées pour nous régaler, mais pas à heure dite, seulement quand nous avons faim, c’est le secret du bien-être. Les maladies cardio-vasculaires (1ère cause mondiale de mortalité) tout comme le cancer, se servent de notre sur-alimentation. Tout que nous mangeons et qui n’est pas digéré, ira boucher les artères et nourrir les cellules cancéreuses.

Nous enrichissons nos plats en Goji, Spiruline et autres super-aliments (certains disent que c’est cher mais une cure d’un mois coute le prix d’un kilo de viande, de deux pots de nutella ou de trois paquets de cigarettes), de levure de bière (rien de plus économique, le rapport prix/nutriments de la levure est ahurissant) de fleurs et fruits sauvages, de fruits secs, d’huiles de pression à froid.

Avec les plantes telles que l’ortie, le thym, la verveine, ou le tilleul, les aliments-miracles comme l’ail, l’oignon, la carotte ou le persil (plus riche en Vit. C que l’orange) et des exercices comme la méthode Durville, la respiration ou le TaïChi, nous avons tout a portée pour une santé globale.

Consommer Bio et local a également l’avantage de réduire le pétrole et redynamiser l’économie locale, souvent lésée par la fuite de nos capitaux privés vers les grandes entreprises. Selon un rapport UMP, depuis 1960, les grandes surfaces détruisent cinq emplois durables pour un seul précaire qu’elles créent.

Nous combattons bien sûr toute forme d’exploitation du vivant, ainsi nous sommes pour l’interdiction des corridas, chasse, zoos, cirques, laines, soies et bien sûr, tests sur animaux. En plus d’être cruels et ingrats, ils sont inefficaces et inadaptés.

Dans  »Rétablir l’harmonie avec le peuple animal », le Dr Tal Schaller explique l’erreur vivisectionniste:

1Le persil tue le perroquet mais est anti-cancérigène pour l’homme.

2les amandes sont toxiques pour les chiens et les lapins mais ils peuvent ingérer des quantités de belladone qui tuerait un être humain

3la pénicilline est mortelle pour le cobaye ( hamster) alors qu’il peut avaler sans risque de la strychnine

4 la morphine est surexcitante pour la souris et antalgique pour l’homme

etc etc etc

 »En fait la vivisection, est l’un des moyens utilisés par l’industrie pharmaceutique pour maintenir son pouvoir sur la société car les médicaments non testés sur les animaux n’obtiennent pas l’autorisation de mise sur le marché. Or ces tests coutent si cher que seules les grandes multinationales peuvent se le payer, maintenant loin les petites compagnies et leur médicaments naturels et suppléments alimentaires » Dr Tal Schaller.

Ajoutons que les médicaments correctement prescrits et utilisés normalement sont la 4ème cause de décès aux USA. Pas d’effets secondaires, juste des effets. Les chimiques ont pour particularité caractéristique de détruire le système immunitaire.

Nous vivons avec trois chiens et deux chats que nous nourrissons avec nos restes et les bases de l’alimentation vivante pour éviter que les croquettes, réservoirs d’ogm et d’additifs en tout genres, n’atteignent trop leur santé.

De plus, être végétarien veut dire trouver d’autres solutions pour nos animaux que des croquettes au… bœuf ou au poulet! Des croquettes vegeta*iennes existent sur internet et ils s’en portent mieux.  »En nourrissant un chien de viande exclusivement, il meurt en 4 semaines. » Raymond Dextreit,

Vivre sain, guide de l’alimentation naturelle. Quant au fait de manger de la viande, citons Anne Meurois et Daniel Givaudan dans  »Le Peuple Animal »:  »La souffrance d’un animal, son stress, s’imprègnent naturellement sur son organisme éthérique, appelé aussi âme-vitale. Lorsque nous absorbons une chair animale, nous faisons nôtre, inconsciemment, la mémoire du stress et la souffrance en question. »

Quelle est votre perspective à long-terme? Quels conseils donneriez-vous a ceux d’entre nous qui veulent aider ?

Nous souhaitons réussir et développer notre entreprise comme il se doit. Bientôt LeCamionVegetarien.com deviendra le BusBio.fr et nous ouvrons ChezFou! Pour Cantine Humaniste, Éducation au Zen et Formation à l’Omniscience Utile !

Le but est de voir des camions végétaliens partout en France et dans le Monde pour qu’a chaque fois que nous ayons faim de tout, nous ayons de quoi nous remplir la panse et l’esprit de nourriture saine et de vibrations positives. Le format de la franchise nous intéresse afin de diffuser notre concept clés-en-mains, protocoles, et recettes inclus, toutefois, nous donnons déjà l’intégralité a qui veut bien le recevoir.

Tout ceci s’enclenchera quand nous aurons fini les dossiers de financement et dès que l’interdit bancaire généré par un an d’activité sera levé, le Bus Bio sillonnera les roots de transes et de navet [jeu de mot : comprendre « les routes de France et de Navarre – NDLR] afin de sensibiliser toujours plus a la condition animale, à l’éco-citoyenneté et à la spiritualité totale. En cela, l’alimentation Intuitive est une clé phénoménale.

Pour nous aider, nous avons besoin de dons, de matériels, d’un rétro-projecteur et d’un nouveau camion, mais tout ce que nous avons à donner est le bienvenu. Nous en ferons usage. Du temps, des moyens et de l’énergie pour construire ce monde aussi vrai qu’il est beau.

Porter notre bonne parole toujours plus haut. Quand nous avons le savoir-faire, il faut le faire savoir, et nous végétariens, végétaliens, vegan, avons le savoir-faire et donc, une mission sacrée. Toujours plus fort. Nos gens attendent, nos frères qui seront vegan quand nous leur auront dis tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons entendu comme mensonges à la télé ou dans les journaux..

Tout ce que nous avons est ce que nous sommes et notre unité est notre seule force ! C’est un des piliers du Venus Project que nous aimons, relayons et diffusons. Rendez-vous sur mouvement-zeitgeist.fr.

Le mot de la fin:

A Nous tous, grand Merci pour les moments vécus et partagés! Nous grandissons chaque fois que nous apprenons à aimer. Notre unité est notre seule force, et nous sommes nombreux! À Nous! Nous rêvons de diffuser de partager de donner à tout un chacun, nous serons disponibles en fin d’année, merci de nous contacter pour toute idée, partage, suggestion.

Soyons ce changement que nous voulons voire dans le monde! Pour l’alimentation:Vivant Végétal Varié comme dit TalSchaller. Nous espérons nous voir tous bientôt dans des évènements citoyens éco-responsables et durables. L’unité est remerciement pour Lui qui entend. Puisse nos paroles nous faire grand bien et nous apporter le courage l’Amour et la Joie que nous méritons tous!

Nous sommes créateurs et êtres de Lumière, puisse l’Énergie nous bénir dans tout l’Univers!

Préceptes du Reïki: 1 Vis courageusement 2 vis en confiance 3 gagne ta vie honnêtement 4 respecte tes parents ainés et professeurs 5 Aie de la gratitude pour tout ce qui vit.

Vivre vegan au quotidien : un petit guide introductif

Nous avons remanié notre page de présentation des conseils pour la vie vegan au quotidien sur le plan de l’habillement, des cosmétiques et de l’alimentation. Elle est en ligne ici et voici un aperçu, où nous avons par contre enlevé la liste des marques, les grands tableaux nutritionnels et la liste des additifs afin de faciliter la lecture.

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et possibles améliorations!

Comment vivre vegan au quotidien ? Est-ce simple ? Comment se débrouiller ? Voici quelques petits points pratiques devant permettre de s’y retrouver.

Le plus simple est déjà de s’orienter par rapport à trois aspects principaux de la vie quotidienne : l’habillement, les cosmétiques et l’alimentation.

L’habillement

Commençons par l’habillement, qui est le plus facile : il suffit en effet de regarder l’étiquette pour en connaître les composantes. Pour les chaussures, il s’agit d’un autocollant, le cuir étant représenté par un symbole représentant une sorte de peau.

Voici les principales matières d’origine animale que l’on peut retrouver dans l’habillement, et qu’il s’agit donc de refuser : l’alpaga (ou Alpaca), l’angora, le cachemire (ou cahsmere), le cuir, le duvet et les plumes, le feutre, la fourure, la laine, le mohair, la soie.

S’habiller vegan n’est pas difficile du tout ; il faut par contre être persévérant pour faire le tri et ne pas suivre simplement ses envies brutales de consommation. La seule difficulté est posée par les chaussures, beaucoup sont en cuir.

On a alors trois options : se rabattre sur les modèles les moins chers (aux dépens de la qualité toutefois ici, notamment pour les semelles), acheter sur internet des modèles végans comme Vegetarian Shoes (mais les prix sont vraiment très élevés), ou bien finalement de la manière la plus raisonnable, farfouiller dans les différents modèles des différentes marques (le choix étant finalement relativement grand).

Pour pousser le détail jusqu’au bout, certaines marques placent leur logo sur un morceau de cuir (par exemple au dos des jeans) et il convient naturellement de les enlever le cas échéant.

Les cosmétiques

Des trois aspects de la vie quotidienne, les cosmétiques représentent l’aspect le plus contraignant, même si avec la multiplication des magasins bios les éventuelles difficultés sont de plus en plus aisément surmontables.

Il faut en effet connaître la plupart du temps au préalable les marques qui ne testent pas et ne contiennent pas de produits d’origine animale. Dans d’autres pays, cela peut être plus simple et il peut être marqué « vegan » sur le produit (comme les produits vegans de la marque allemande Alverde).

Néanmoins, en France, cela reste très rare. Il faut soit connaître la liste des marques, soit chercher une mention du type « Non testé sur les animaux »en étant ici très prudent car la mention « Produit fini non testé sur les animaux » signifie qu’il y a eu des tests au départ du processus industriel.

Il faut donc qu’il y ait marqué que le produit n’a pas été testé (et pas simplement le « produit fini ») et regarder en plus la liste des ingrédients. Un produit non testé peut ne pas être vegan: voilà un problème…

Voici donc une petite liste des marques dont les produits ne sont pas testés et donc certains sont vegans. Cette liste a été mise à jour fin août 2010.

Liste pour les produits d’entretien et pour les cosmétiques: voir ici.

Petit rappel donc :

HABILLEMENT
Regarder l’étiquette et boycotter les produits d’origine animale, qui sont principalement l’alpaga (ou Alpaca), l’angora, le cachemire (ou cahsmere), le cuir, le duvet et les plumes, le feutre, la fourure, la laine, le mohair, la soie.

COSMETIQUES
Regarder ce qui est marqué sur l’emballage: d’un côté les ingrédients, de l’autre que soit mentionné « produit non testé sur les animaux ».

L’alimentation

L’alimentation végane est très riche et très diversifiée, contrairement au discours dominant. Car le discours dominant ne recherche pas la créativité, mais la consommation de produits apportant le plus de bénéfices.

Ainsi, les supermarchés ne sont pas encore remplis de produits vegans. Il faut donc s’astreindre à une certaine discipline consistant à regarder la liste des ingrédients. Néanmoins, ce qu’on perd d’un côté – une sorte de facilité toute fictive en fait – on le gagne de l’autre : on a une alimentation éthique, diversifiée, saine.

Parlons déjà de ce qu’il faut refuser de prime abord. Être vegan c’est refuser les produits laitiers, les morceaux d’animaux morts (la « viande »), les poissons, les oeufs, les crustacés, le miel.

Ces « produits » sont faciles à reconnaître. Toutefois, de nombreux produits industriels utilisent des produits d’origine animale sans que cela soit visible de prime abord (comme les bonbons haribos par exemple, composés de gélatine). Il faut ainsi connaître le principe des additifs alimentaires – nous en parlerons tout à la fin car c’est relativement secondaire.

Une fois ces produits d’origine animale évités, que reste-il ? En fait un choix immense. Pour connaître ce choix il faut s’intéresser aux fruits et aux légumes bien entendu, mais également:

-aux céréales : le maïs, le blé, l’épeautre, l’avoine, le riz, le quinoa, le millet, le kamut, l’orge, le sarrasin, le sorgho…

-aux légumineuses : la lentille, l’arachide, le soja, la luzerne, le trèfle, le lupin, le haricot…

C’est en effet l’association céréales-légumineuses qui apporte les acides aminés essentiels. Pour une alimentation vegane correcte et ne pas avoir de carences en protéines, il faut absolument comprendre le principe de cette association pratiquée par l’humanité sur tous les continents (comme par exemple avec le couscous originel).

Quand le corps assimile des acides aminés, c’est en effet l’acide aminé le plus faible qui va décider du niveau d’assimilation. La combinaison céréales-légumineuses permet de contourner cet obstacle.

Voici des exemples de combinaison (dans la proportion de ¾ de céréales pour ¼ de légumineuses):

– maïs + haricot
– froment / couscous + pois chiche
– petit épeautre + pois
– riz + lentille
– avoine + pois
– millet / sorgho + haricot
– riz + soja /mungo

A cette « combinaison magique » on ajoutera de la vitamine C, afin de faciliter l’assimilation du fer (à l’opposé il faut éviter de boire du thé ou du café quand on mange).

Voici également d’autres éléments à prendre en compte :

*** pour la riboflavine / vitamine B2, on peut consommer les asperges, les bananes, les haricots, les brocolis, les figues, le chou frisé, les lentilles, les petits pois, les graines, le sésame (Tahin), les patates douces, le tofu, le tempeh, les germes de blé, et les pains enrichis….

*** le niveau de vitamine D dépend de l’exposition au soleil (pour avoir un ordre de grandeur : en été, pour les personnes à la peau claire, il faut exposer le visage, les mains et les avant-bras au moins 15 minutes chaque jour).

*** en ce qui concerne le calcium, on peut s’orienter vers le chou chinois de type Bok Choy, le brocoli, le chou chinois, le chou, le gombo, le navet vert, le tofu, les épinards, les amandes…

*** les besoins en vitamine A peuvent être satisfaits par la consommation de trois portions par jour de légumes jaunes ou oranges, des végétaux à feuilles vertes, ou des fruits riches en bêta-carotène (abricots, melon, mangue, citrouille)…. La cuisson augmente l’assimilation du bêta-carotène, ainsi que le fait d’ajouter de faibles quantités de graisse à la préparation. Couper en tranches et réduire en purée les végétaux pourrait aussi accroître la biodisponibilité du bêta-carotène.

*** POUR LA VITAMINE B12 : elle est essentielle mais il n’existe pas de position scientifique claire à ce sujet. Dans le doute et vue son importance, toute personne vegan depuis au moins quatre ans doit se complémenter en vitamine B12 !!!

L’assimilation de vitamine B12 est elle-même sujette à débat scientifique. La meilleure option est de consommer la « Veg1 », consistant en des pastilles à croquer.

Enfin, voici des tableaux nutritionnels afin d’aider à connaître quelques aliments importants et leur valeur. Juste après on trouvera le passage sur les additifs alimentaires.

[Les tableaux sont en ligne sur la page de présentation.]

Pour finir parlons des additifs alimentaires. Il s’agit des colorants, des conservateurs, des anti-oxydants, des émulsifiants, des stabilisants et des révélateurs de goût.

Certains sont vegans, d’autres pas. Et il y en a beaucoup : il existe en Europe 827 additifs et quelques milliers d’arômes autorisés (aux États-Unis, près de 3 000 additifs sont recensés). C’est donc un casse-tête, car ceux-ci sont en effet mentionnés, mais soit sous leur nom scientifique, soit par un code: ce sont les fameux E (pour Europe) suivi de trois chiffres (de 100 à 927).

L’alternative est donc : soit éviter les produits ayant des additifs (ce qui n’est pas nécessairement mauvais vue leur dimension parfois nocive pour la santé), soit avoir la liste sur soi lors des achats.

Voici la liste des additifs qui sont vegans; les autres sont à considérer comme ne l’étant pas, ou bien possiblement pas; toutefois nous rappelons que les listes diffèrent parfois, en raison de l’opacité de l’industrie et de la difficulté à connaître exactement les composants ou le processus de fabrication.

Nous vous engageons donc plutôt à éviter les additifs (et à privilégier le bio quand on peut), et à vérifier selon différentes sources pour être vraiment sûr, même si le degré de certitude est à relativiser. Attention ici aux sites religieux, dont les critères ne sont pas vegan: par exemple un additif issu de l’utilisation de matières d’origine animale interdite par une religion pourra être considéré comme sans rapport avec les matières d’origine animale en question…

[La liste est disponible sur la page de présentation.]

Alverde et la cosmétique végane valorisée

En Allemagne et dans les pays du sud est européen se trouvent des cosmétiques d’un très bon rapport qualité/prix (il faut compter environ 4 euros pour une crème pour le visage), mais surtout ces cosmétiques sont vegan.

Que les produits affichent le logo BDIH est déjà un gage de sécurité quant au refus de la vivisection, mais qu’en plus les produits qui ne contiennent pas de matière d’origine animale affichent systématiquement le logo vegan est une chose sérieuse, utile et positive.

Ceci étant tous les produits ne sont pas vegan car certains – qui restent une très petite minorité – contiennent de la soie par exemple.

Toutefois la gamme de produits ALVERDE est très large, comme le montre le site allemand présentant ces produits, et va des soins basiques au maquillage, en passant par les soins à bébé, les soins pour les cheveux, les soins solaires ou encore les soins pour hommes.

Comme dit plus haut, les prix sont vraiment très modiques et les produits sont aisément disponibles puisque la chaîne les distribuant (DM) est très présente (plus de 1.000 en Allemagne, plus de 300 en Autriche, plus de 160 en Tchéquie, plus de 240 en Hongrie).

Résultat: en Allemagne, Alverde est la plus vendue des marques bios (certifiées BDIH, Ecocert ou NaTrue).

C’est la preuve que si on veut, on peut faire en sorte que les produits vegans et bios soient disponibles en masse…

Malheureusement, tout cela n’est que du business. La cosmétique végane est valorisée sur le plan de l’éthique, mais également valorisée sur le plan du profit. Car c’est un business qui répond à une demande importante en Allemagne et en Autriche (au point qu’Alverde a gagné un prix de l’industrie allemande comme on peut le voir sur la photo ici).

Tel n’est pas le cas en France, pays de Descartes et de l’animal-machine et de Claude Bernard le « prince de la vivisection ». Et le site de DM ne proposant pas de vente par correspondance, il faut donc habiter à la frontière allemande pour pouvoir en trouver…

Il ne faut de toutes façons pas espérer que le salut viendra d’un capitalisme vert qui, par définition, ne peut pas exister. La solution par le « marché » – espérer qu’un pourcentage plus élevé de vegans dans la population fera pression par sa consommation – est une illusion car le mode de vie vegan, s’il est assumé, se heurte au principe d’exploitation, totalement au centre du « marché ».

Alverde n’existe ainsi que comme « niche » dans un marché global. En France cette niche n’existe pas, ou pas encore. Néanmoins, la France étant le pays de l’Oréal et de toute une industrie agro-alimentaire, l’absence d’entreprises fournissant des produits de masse vegan est à considérer comme importante et significative pour élaborer une stratégie pour le triomphe de la libération animale.

Dans nul autre pays d’Europe le véganisme n’est aussi subversif par rapport à la vie quotidienne…

Le premier quotidien français, l’armée et les poules

Hier, nous parlions d’un journal du sud de la France, allons maintenant en Bretagne. Nous abandonnons donc le Midi libre (qui tire à 170.000 exemplaires) pour étudier les propos d’un monstre de propagande: Ouest-France tire lui quotidiennement à… 800.000 exemplaires.

C’est même le premier quotidien français en termes de tirage ! Ce qu’on y lit est évidemment tout aussi édifiant que dans le Midi libre:

4 800 poules mortes de peur à Pléguien (Côtes-d’Armor)

Faits divers jeudi 26 août 2010

Deux avions militaires sont passés bas au-dessus de poulaillers des Côtes-d’Armor, mardi midi. Les volailles ont été épouvantées.

« On était dans la maison en train de manger. Quand ils sont passés, ça nous a fait des vibrations dans le dos, tellement c’était fort », témoigne Etienne Le Méhauté. Il était un peu plus de 13 h.

Cet éleveur de poules de Pléguien (Côtes-d’Armor) n’a pas eu le temps de voir les avions, mais les ramasseurs de cocos paimpolais, qui travaillaient dans ses champs, les ont bien vus, voler à basse altitude. Une voisine a été abasourdie, une autre en a tremblé.

Quand il s’est précipité dans ses poulaillers, le mal était fait : « Les poules ont été épouvantées. Elles se sont entassées sur plusieurs couches, sur le même côté, dans les trois bâtiments. Si on n’avait pas été là, ça aurait été pire, on a séparé celles qu’on a pu. »

4 800 animaux de dix semaines ont été retrouvés morts sur les 68 000 que compte l’élevage. Préjudice : entre 12 000 et 15 000€.

Une vétérinaire spécialiste avicole a autopsié quelques poules. Elle a délivré un certificat indiquant qu’aucune mortalité n’est survenue avant l’heure du passage des avions. « Le lien est certain », déduit l’éleveur qui a fait une déclaration à la gendarmerie.

« Ces animaux appartiennent à la coopérative. Je vais avoir une franchise de 3 000 € à payer alors que je n’y suis pour rien. Si un chasseur fait du bruit près de mon poulailler, je peux me retourner contre son assurance. Mais l’armée ! À qui vais-je m’adresser ? »

Comme on peut le voir, exactement comme dans le Midi libre, la souffrance des poules n’est même pas prise en compte, que ce soit concernant la terreur éprouvée que leur terrible situation dans les fermes. On est dans un cas typique de considérations abstraites sur « l’animal-machine. »

Tout est une question de profit, de prise en compte du profit, de valeur, etc. Les animaux sont ici des marchandises, qu’il faut préserver en tant que marchandises.

Si on ne comprend pas cela, si on ne saisit pas l’ampleur de cet aspect, on se retrouve avec des principes moraux face à… une propagande diffusée à 800.000 exemplaires, lue par à peu près deux millions de personnes.

Autant dire que c’est démoralisant.

Si on comprend cela par contre, on comprend les véritables ressorts de la souffrance animale : l’exploitation animale. Une exploitation qui va avec la considération que notre planète n’existe que pour se faire littéralement piller, jusqu’à n’être plus qu’une planète morte comme la Lune.

Et là on peut construire une nouvelle culture, une nouvelle identité, de plus en plus partagée, une identité positive : la libération animale et la libération de la Terre!

« Vandalisme » à Trausse

Voici une information très intéressante du Midi Libre : l’article parle de ce qui est pour ce journal un « fait divers » qui s’est passé à Trausse, un village d’un peu plus de 400 habitants, dans l’Aude (situé dans le Languedoc Roussillon).

Le fait divers en question consiste en la destruction d’une cabane de chasseur comme on peut en trouver en forêt ; l’action n’a pas été signé et il n’y a pas eu de communiqué mais le site Bite Back mentionne tout de même cette action.

Mais plus que la critique de l’action faite par le journal, ce qui est ici vraiment très intéressant est la démarche de l’article. Le ton est badin, jouant sur la corde du copinage, de la tradition bon enfant.

A lire cet article, on croirait que les chasseurs sont des bisounours, que leur regroupement est une communauté parfaite devant servir de modèle de société.

Voici donc cet édifiant article du 19 août 2010:

FAITS DIVERS Trausse : acte de vandalisme à « l’Oustal des casaïres »

Quelle ne fut pas la consternation des chasseurs, en arrivant pour préparer leur cabane, de la voir vandalisée avec des graffitis précisant « Tu ne tueras point ». Même les non chasseurs sont atterrés et scandalisés.

On peut être « anti » sans pour cela tout saccager pour le plaisir de détruire. Edifié sur un morceau de terrain communal, ce refuge était ouvert à tous ; de nombreux randonneurs s’y arrêtaient et mangeaient sur les tables en granit.

Les vitres, la gazinière, le petit frigo, tout a été cassé, le récipient qui récupérait les eaux de pluie a été détruit. Cet acte, qui s’est déroulé en pleine nuit, est d’une bêtise sans pareil. Cette petite équipe de chasseurs comprend une quinzaine de bons copains qui chasse le matin, qui entretient les chemins, débroussaille et prend soin du cheptel.

Le (ou les) bon(s) samaritain(s) auteur(s) des dégâts aura oublié un des commandements : « Tu ne convoiteras pas le bien du voisin et surtout tu ne détruiras pas le bien de la communauté ».

Il va de soi que la pirouette de citer un des commandements pour contrer l’autre commandement est ridicule, mais malheureusement elle est correcte : la bible n’est nullement favorable aux animaux et le « Tu ne tuera pas » n’est aucunement censé être généralisé à tous les êtres vivants.

Il ne s’agit pas ici de critiquer pour critiquer, mais de faire la distinction entre la culture et la morale.

Par exemple, le récipient récupérant l’eau de pluie a été détruit: moralement on comprend, c’est l’idée de saboter le local des chasseurs. Mais inversement, culturellement, ce n’est pas participer à l’écologie, c’est contre-productif car cela va à contre-courant des exigences que l’on doit avoir: ne pas gâcher l’eau.

De même, citer un des commandements fait à Moïse, ou soit disant fait plus exactement à une personne qui se serait appelée Moïse, c’est en appeler à la morale. Une sorte de morale universelle, mais également abstraite.

Or, pour nous à LTD la morale n’est pas derrière nous, ou abstraite ou suspendue on ne sait trop où (voire dans les facultés, dans les cerveaux des professeurs membres honorables des institutions).

Non, la morale est devant nous… en tant que produit de la culture végane se généralisant, repoussant les valeurs d’exploitation et d’oppression. Une culture végane produite et vécue par des gens réels, vivant de manière végane au quotidien, sur le long terme, généralisant leurs expériences… et faisant vivre la libération animale.

Il faut arrêter les postures morales, qui n’ont pas prise sur la réalité matérielle. Il faut que la morale ait comme socle la culture, qui donne naissance à des pratiques bouleversant la réalité!

Nuclear Assault: Masse critique

Les années 1980 ont été marqués, surtout aux USA, par la vague du Trash. Cheveux longs et chaussures de sport, bermudas et bandanas… et des textes ultra incisifs, consistant en une critique pointue du capitalisme, de l’oppression… et de la destruction de la planète.

Voici les paroles incroyablement fortes de la chanson « Critical Mass » de l’un des groupes les plus connus de cette vague trash: Nuclear Assault. On notera d’ailleurs la pochette de l’album dont fait partie cette chanson. L’album s’appelle « handle with care », c’est-à-dire « manier avec précaution » et on peut y voir… notre planète.

C’était en 1989… ce qui explique certainement que ces gens n’étaient ni vegans ni pour la libération de la Terre en tant que tels (pour ce que nous en savons), des notions il est vrai encore tout à fait nouvelles à l’époque. Il est clair qu’en tout cas, la démarche de Nuclear Assault fait partie d’un élan aboutissant à la compréhension du véganisme et de la libération de la Terre!

The bio-sphere, the place we live
It seems like we don’t give a damn
La bio-sphère, l’endroit où nous vivons
Il semble que nous nous en foutons

Other species flushed down the tubes
We need another race to rape
D’autres espèces dégagées dans les conduits
Nous avons besoin d’une autre race à violer

The way we live, we will destroy
Every other living thing
La manière avec laquelle nous vivons, nous détruisons
Toute autre chose vivante

Till none are left except our race
And then we will destroy ourselves
Jusqu’à ce que rien ne reste à part notre race
Et alors nous nous détruirons nous-mêmes

Another oil spill
Atomic waste displaced
Another forest dies
Bring on the acid rain
Une autre marée noire
Un autre dépôt de déchets nucléaires de placé
Une autre forêt qui meurt
Produis la pluie acide

Slightly insane, the type of greed
That makes a world unfit for life
Un peu cinglé, ce type d’avidité
Qui rend le monde inadapté à la vie

Toxic wastes destroy our seas
While poison gas pollutes the air
Les déchets toxiques détruisent nos océans
Alors que les gaz empoisonnés polluent l’air

A waste of life, while no one cares
The earth becomes a giant tomb
Un gaspillage de vie, alors que tout le monde s’en fout
La terre devient une tombe géante

Critical mass will be achieved
And ruins will be all that’s left
La masse critique est atteinte
Et les ruines sont tout ce qu’ils resteront

Another oil spill
Atomic waste displaced
Another forest dies
Une autre marée noire
Un autre dépôt de déchets nucléaires de placé
Une autre forêt qui meurt

A hell on earth, what we create
Dragging life to death with us
Un enfer sur terre, ce que nous créons
Traînant la vie jusqu’à la mort avec nous-mêmes

All living things destroyed or used
By shortsighted human beings
Toutes les choses vivantes détruites ou utilisées
Par des êtres humains à courte vue

We do these things, let them be done
Apathy creates despair
Nous faisons ces choses, nous les laissons faire
L’apathie crée le désespoir

The damage done will be too great
The world wounded beyond repair
Les dommages causés seront trop grands
Le monde blessé sans espoir d’être réparé

Another oil spill
Atomic waste displaced
Another forest dies
Une autre marée noire
Un autre dépôt de déchets nucléaires de placé
Une autre forêt qui meurt

HESH, Herbal Products

Les personnes véganes savent bien à quel point il est parfois fastidieux de trouver des cosmétiques éthiquement corrects. Quand nous ne nous cantonnons pas à une certaine marque qui est fiable, et qui le reste, se repérer est parfois difficile.

Dans les épiceries indiennes on trouve des produits ayurvédiques, totalement naturels. La marque HESH herbal products n’est pas testée sur nos amis animaux et est exclusivement composée de végétaux. Pour quelques euros on trouve des produits vegan qui prennent soin de la peau et/ou des cheveux.

Voici quelques exemples avec leurs indications respectives :

HESH BRAHMI

Beauté de la chevelure, lutte contre chute et perte des cheveux, arrêt du grisonnement prématuré

HESH SKIN-TONEUP

Tonifiant de la peau, masque tonique pour le visage et la peau

SHIKAKAI

Shampoing naturel, renforce les racines du cheveu, agit contre les pellicule et l’alopécie (favorise la repousse des cheveux)

MEHANDI HESH

Coloration 100% naturelle pour les cheveux, les mains et les pieds (henné)

HESH HEENARA

Agent embelissant pour les cheveux, masque capillaire, teint et nourrit le cheveu, favorise la pousse et freine la chute des cheveux, anti-pelliculaire, soulage les maux de tête

HESH KALPI TONE

Pour cheveux bruns, anti-pelliculaire, favorise la repousse des cheveux, ajoute une nuance naturelle brune.

HESH ORANGE

Rend la peau douce et radieuse, astringent, tonifiant, stimulant. Peut être appliqué sur les cheveux pour les faire briller, les adoucir et les déméler.

HESH ARITHA

Shampooing en poudre 100% naturel à base de sapindus (noix de lavage), nettoie en profondeur, donne du volume.

HESH AMLA

Astringent naturel et lotion tonique de peau pour la peau et les cheveux : contre la chute : renforce les cheveux et favorise la pousse, soigne les petites infections du cuir chevelu, retarde l’apparition des cheveux blancs

HESH TULSI

Soin de la peau, relaxant, soin des cheveux, anti-pelliculaire.

HESH NEEM

Poudre anti-bactérienne et anti-pellicules

Les produits HESH sont vendus sous forme de poudre de 100 grammes à diluer dans de l’eau et sont donc ainsi très économiques.

Non, les « Knacker (goût cervelas) » ne sont pas vegan !

Nous avons déjà parlé des substituts de viande a base de soja. A LTD, nous estimons qu’une idéologie végane ne doit pas se pratiquer avec de telles envies (de faux sang). Ainsi, si l’on va dans des restaurants se disant végétalien et que l’on trouve au menu du faux poulet, il y a comme quelque chose qui cloche…

Pourtant, bon nombre de vegan se tournent et apprécient ce genre de nourriture non éthiquement correcte. En effet, se revendiquer vegan et manger des faux morceaux d’animaux n’est pas logique, et décrédibilisant aux yeux du camp adverse. Et l’ennemi aura bien raison de critiquer des personnes mangeant des substituts végétaux de viande.

Comme nous l’avons mentionné dans notre article précédent, ces faux morceaux de carnés ressemblent à s’y méprendre à de la viande: on a la forme identique des saucisses, le faux gras des tranches de jambon, la fausse viande hâchée récemment commercialisée par Sojasun etc.

Tout est ainsi mis en oeuvre (l’apparence visuelle, les textures des aliments, les arômes etc) pour que l’alimentation des végans ressemble à de la viande!

Prétendre le contraire serait de la pure mauvaise foi.

La marque allemande Vegusto commercialise ainsi tout un tas d’aliments vegan imitant la « viande » allant des burgers, en passant par des rôtis et en finissant par les saucisses…

Les images des produits qu’ils vendent sont à ce propos on ne peut plus explicites et reflètent bien la mentalité dominante, que se soit chez les industriels ou chez certains vegans qui manquent apparemment de confiance en le véganisme.

L’exploitation des animaux est partout. Se dire que ce ne sont que des substituts est faux, car meme si ces produits sont d’origine végétale, ils se basent sur le meurtre des animaux en prenant exemple des plats a base de « viande » pour faire leur business.

En achetant, on entretient cette mentalité axée sur les plats à base de « viande ».

Sans compter qu’il y a forcément des tests de goût qui sont faits (pour obtenir le même goût, la même texture…), utilisant nécessairement des produits à la base de cadavres…

A quoi sert donc d’etre vegan pour manger des fausses saucisses et du faux salami ?

Etre vegan est une lutte altruiste pour les animaux et la nature, prétendre refuser la consommation de viande de vaches tout en consommant des imitations végétales de burgers…. est-ce bien sérieux ?

Alors que le véganisme doit permettre un nouvel horizon du goût, détaché de celui du sang, et expression de rapports harmonieux avec Gaïa!

Mini bilan du Camp climat

Début juillet nous annoncions la tenue d’un camp climat au Havre, du 22 juillet au 1er août. Voici quelques questions posées à une personne vegan straight edge qui y est allé.

Les réponses ne prétendent pas à l’exhausitivité, ni à un bilan global. Il s’agit juste d’un aperçu, mais qui a sa valeur de par son approche.

Après l’interview, nous reproduisons l’appel pour le blocage de la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher le 16 octobre 2010.

On notera toutefois que l’appel, mentionnant les victimes du business pétrolier, ne parle pas de la nature, ni même des animaux!

1. Tu as été au camp climat. Comment as-tu trouvé l’esprit de cette initiative? Où cela s’est-il déroulé?

Le camp a eu lieu en périphérie de la ville du Havre, sur les hauteurs de Harfleur, dans un champ avec vue sur l’immense et immonde zone industrielle du Havre !

Je partais avec un apriori très positif après avoir lu le texte d’appel et parcouru le site web. L’esprit semblait sans compromis avec le système capitaliste !

2. Quel était le principe? Les objectifs?

Le principe du camp action climat est de se regrouper afin d’échanger et d’agir contre le réchauffement climatique. Concrètement cela veut dire vivre sur le camp de manière la plus écologique possible, échanger des pratiques lors d’ateliers et de discussions, organiser des actions, etc.

Le premier camp action climat en France à eu lieu l’an dernier pour s’opposer à la construction de l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, entre Nantes et Rennes.

Cette année le camp s’est tenu au Havre, où il y a une raffinerie Total.

3. Avez-vous parlé de la réserve de l’estuaire de la Seine, qui touche le port du Havre? Il s’agit d’une réserve de 8500 hectares ouverte en 1997, sauf que… la chasse y est tolérée sur 75% de sa surface! Il y a près de 2000 chasseurs qui tirent depuis des abris cachés, attirant les canards au moyen d’autres canards enfermés dans des cages.

Des abris comme cela il y en a 203… La commission européenne a demandé qu’on en détruise 7, quatre ont été détruits et les chasseurs ont touché entre 15.000 et 25.000 euros pour chacun de ces abris détruits. Ce qui ne les a pas empêché d’en reconstruire deux de manière illégale (et tout à fait visibles) juste après…

La commission européenne bloque d’ailleurs en raison de cela 180 millions d’euros devant servir au doublement du port du Havre.

Je ne suis passé au camp que deux journées, je ne prétends donc pas avoir une vision d’ensemble. Mais cela m’a tout de même permis d’avoir un avis général sur ce camp climat.

Pour ce qui est de la question non il ne me semble pas que ce sujet ai été évoqué durant mon passage au camp et je ne crois pas qu’il été prévu qu’il soit abordé.

Malheureusement je n’ai pas l’impression que la question des animaux faisait partie des préoccupations principales du camp.

4. Parlons du mode de fonctionnement. Il y avait ainsi un fonctionnement en quartiers?

Oui, le camp était divisé en plusieurs quartiers. Chaque matin avait lieu une assemblée de quartier où il y était organisé la vie quotidienne (gestion des déchets, du bruit, de la cuisine, etc.).

Des délégués de chaque quartier se retrouvaient chaque jour en assemblée de campement qui permettait de centraliser les décisions concernant l’ensemble du camp (question des médias, de la police, de l’accueil des nouveaux arrivants, etc.).

Il y avait également des commissions concernant des points précis tels que les médias, l’électricité, la medical team, la legal team ou l’équipe de médiation. Chacun et chacune étaient libres d’intégrer les commissions.

Il faut préciser que des décisions importantes d’ordre générale avaient déjà été prise avant la tenu du camp, lors d’assemblée se regroupant chaque mois et où chacun et chacune pouvait se rendre.

Je pense que cela est indispensable pour le bon fonctionnement de ce genre de rendez-vous, cela permet de faire vivre une vraie démocratie au sein du camp.

5. La nourriture était-elle végétarienne? Végétalienne?

La nourriture était exclusivement végétalienne, mais plus par soucis écologique que pour les animaux.

Il m’a d’ailleurs semblé que très peu de personnes étaient vegan. J’ai même entendu des éleveurs s’exprimer dans certains débat sans que cela pose problème.

Mais la plupart des gens n’étaient pas non plus hostile au véganisme.

6. Le 16 octobre aura lieu le blocage de la raffinerie. Peux-tu nous en parler?

Il n’y a pas grand chose à dire. L’idée c’est que plusieurs groupes autonomes se constituent avec chacun leur stratégie et leurs modes d’actions.

Mais tout ça est encore en cours de discussion.

7. Tes impressions, finalement?

Mon avis est mitigé. Je trouve que l’initiative de base va vraiment dans le bon sens. Nous avons besoin de rassemblement entre personnes qui veulent vraiment agir pour la planète et qui ne se font aucune illusion sur le capitalisme.

C’est aussi important pour faire vivre une nouvelle culture, pour échanger et s’organiser afin d’agir concrètement au quotidien.

Cependant je trouve que l’esprit du camp était assez éloigné de la culture vegan straight edge, de l’engagement pour la libération animale et la libération de la Terre.

Par exemple j’ai été très déçu de voir qu’une très grande partie des gens fumait et picolait.

L’esprit dominant était très pacifiste, un peu « mou »… je pense par exemple à un rassemblement de clown ou a de nombreux symbole de paix. Comment prôner le pacifisme alors que les animaux sont
exploités et assassinés et que la planète toute entière est à l’agonie ?!

Je pense aussi au fait que malgré qu’il était clairement précisé que les voitures étaient strictement interdites sur le camp il a fallu cinq jours pour que cela soit respecté.

Et puis il y a aussi eu une banderole de très mauvais goût, déployé en grand sur une des cuisines, où il y était représenté Ronald Mc Donald avec la moustache de Hitler !

Quel est le rapport entre les fast food et le régime nazi? Les auteurs de cette banderole ne se
justifiaient même pas en parlant des abattoirs industriels. Ils et elles critiquaient le « totalitarisme de Mc donald » qui « imposerait » par diverses « manipulations » ses sandwichs.

Bref une histoire lamentable mais qui révèle bien un certain esprit plus porté sur l’anti-américanisme chauvin que sur une véritable remise en cause du capitalisme.

Pour finir donc je dirai que l’idée de base est vraiment bonne, mais il faut que la culture suive.

Je ne suis d’ailleurs pas hostile à l’idée d’y retourner l’année prochaine et de m’impliquer dans l’organisation, car il y avait quand même un certain nombre de personnes intéressantes, notamment dans les organisatrices et les organisateurs.

Action directe de masse : LE 16 OCTOBRE ARRÊT TOTAL !

Pour sortir de la crise climatique, il est urgent de laisser les énergies fossiles dans les sols. Pour ça, nous devons sortir du pétrole et changer radicalement les modes de production et de consommation qui en dépendent. Comme nos dirigeants sont trop liés au business du pétrole pour faire quoi que ce soit qui entrave son développement, c’est à nous d’agir ! Le 16 octobre, on commence en bloquant la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher !

Du 12 au 16 octobre, les réseaux internationaux Global Minga et Climate Justice Action appellent à des journées d’actions directes pour la justice climatique. Ce n’est pas le moment de faire un défilé ou une pétition, c’est le moment de faire exister concrètement les changements nécessaires pour un monde durable et juste. C’est le moment d’arrêter l’exploitation des combustibles fossiles qui pourrissent les conditions de vie de touTEs sur terre.

Destructions, migrations forcées, exploitation des travailleuSEs, guerres pour s’approprier les ressources, confiscation de terres, production d’engrais et de pesticides, crise énergétique, fausses solutions technologiques, néo-colonialisme, esclavage économique,… Total, c’est beaucoup plus que des émissions de CO2.

Nous allons stopper la plus grande raffinerie du pays, la raffinerie de Normandie, dirigée par le groupe aux mains sales, Total. Nous agirons en solidarité avec celles et ceux victimes du business du pétrole : ouvrierEs exploités, habitantEs intoxités, peuples autochtones anéantis, victimes des catastrophes climatiques et pétrolières. La sortie du pétrole est vitale pour touTEs. Nous devons dès aujourd’hui entamer cette transition sociétale.

Sortons du pétrole, reprenons le pouvoir, Arrêt Total !!!!

Comment est ce qu’on va s’y prendre ?

L’action de masse du 16 octobre vise à rassembler un maximum de gens aux cultures d’action diverses pour parvenir à notre objectif.

Différents groupes d’action seront constitués, en fonction des envies de chacunNE. On pense par exemple, mais ce n’est pas exhaustif, à : un groupe rose, pour une manif tranquillou où on pourra venir en famille avec grand-mère et son vieil oncle célibataire un groupe bleu, qui constituera une flotte pirate sur l’estuaire de la Seine un groupe vert, pour un assaut terrestre un « bike block », ou groupe à vélo, qui constituera notre brigade mobile plein de groupes autonomes qui définiront leur stratégie en petits groupes

Pendant le campement, nous élaborerons les différentes stratégies. Entre la fin du camp et le 16 octobre, ce sera le moment de motiver les potes et de construire des chevaux de Troie et des raffios pour partir à l’abordage.

Espagne: la juste rébellion du taureau

Les médias ont tous diffusé les images du taureau se rebellant lors d’un spectacle tauromachique en Espagne, bondissant au-dessus de la barrière du couloir circulaire pour se retrouver dans le public.

Cela est une démonstration de ce que nous répétons régulièrement: les animaux se rebellent, humains comme non humains. Aucun être vivant ne veut subir l’oppression, tous les êtres vivants veulent vivre de manière heureuse.

Aucun être vivant ne tue donc par plaisir, mais seulement par nécessité: aux humains de stopper leur logique barbare de meurtre et de domination!

En disant cela nous ne sommes pas béats devant des « lois de la nature », mais nous constatons simplement que la vie appelle la vie, et que dans la nature la coopération est une valeur essentielle, et ce n’est pas pour rien!

Le taureau devait subir des provocations incessantes du torero à l’arène Tafalla, dans le nord de la Navarre; le protagoniste de ce « spectacle » de « recortadores » doit provoquer le taureau et montrer sa capacité à l’éviter.

Il ne s’agissait donc pas d’une corrida au sens strict, mais d’une sorte de jeu de domination typique tout à fait équivalent de la corrida (voir ici notre article sur Simon Casas présentant toute la « théorie » de la corrida comme « expérience ultime »).

Ce n’est pas pour rien, comme nous l’avons déjà dit, que la République espagnole avait aboli la corrida, alors que le franquisme en a fait une valeur « espagnole » essentielle.

On notera d’ailleurs qu’il y a quelques jours la boutique de vente des « spectacles » tauromachiques de la ville de Ciudad Real a été incendiée.

Soulignons d’ailleurs deux aspects dont les médias n’ont pas parlé et qui souligne la rébellion du taureau.

Celui-ci a en effet tenté trois fois en tout de sauter dans le public. Les deux premières fois il a donc échoué, et s’est même cassé une corne dans ses tentatives.

La troisième tentative a été la bonne. Il a évidemment pris peur, tout comme le public de cet horrible spectacle. Le taureau a ensuite été maîtrisé, puis tué au fusil, puni pour sa rébellion.

40 personnes ont été blessées, la grande majorité légèrement, mais d’autres gravement comme un enfant de dix ans conduit aux soins intensifs.

Sa troisième tentative doit être comprise comme un acte rebelle, un acte de combat pour  sa liberté. Les partisans de la domination parleront bien entendu d’anthropomorphisme. Cela ne fait que souligner la différence de sensibilité entre nous et les barbares.

Pour les barbares les animaux ne sont que des machines, ou « au mieux » des sortes d’êtres primitifs réagissant de manière machinale. Il est plus que temps d’affirmer le point de vue de la libération animale!

Le scandale Eva Joly et l’objectif nécessaire: saboter Europe Ecologie et construire l’alternative écologiste radicale!

L’université d’été des Verts / Europe écologie s’est ouverte hier, et nous appelons toutes les personnes écologistes à saisir l’enjeu de ce qui se passe: une main-mise complète des bobos sur l’écologie, un véritable hold up électotral aux dépens du projet de protéger la planète!

Nous avons sur LTD critiqué à de nombreuses reprises les Verts, ou plus exactement Europe écologie. Nous avions parlé de Duflot qui était partie à la conférence de Copenhague en train devant les journalistes pour revenir vite fait en avion pour passer à la télévision, ou de ses voyages au bout du monde…

Et nous avons parlé d’Eva Joly. Pourquoi? Parce qu’elle n’a rien à voir avec l’écologie, et pourtant elle est devenue le personnage principal de l’écologie en France.

Or, nous ne voulons pas de cela, nous voulons une écologie véritable, capable d’affronter les institutions pour préserver les intérêts de Gaïa, puis de regagner du terrain.

Nous ne voulons pas d’une écologie de carriéristes… Quand on voit que Rama Yade a commencé sa carrière chez les Verts, on peut aisément comprendre la profondeur du problème! Il faut rappeler ici que Cohn-Bendit voulait que Rama Yade revienne faire un petit coucou à l’université d’été des Verts… en prétextant un débat sur… le football!

Rama Yade, le football… et Eva Joly. Tout cela est lamentable.
Or, justement, comme dans toute structure où les personnalités priment sur le contenu, Eva Joly a annoncé dans les médias sa candidature, avant l’université d’été…

Ce qui montre clairement que les Verts ne sont plus qu’une machine électorale. D’ailleurs, les Verts sont bons pour la casse: ils sont en train d’être avalés par la machinerie électorale appelée Europe écologie.

Noel Mamère a ainsi expliqué hier sur France inter, à l’occasion de l’ouverture de l’université d’été des Verts:

« Nous allons mettre en place un nouveau mouvement (…), une nouvelle offre politique, capable de laisser la place à des personnalités issues de la société civile. »

Et qu’a dit Mamère au sujet d’Eva Joly? Voilà ses propos, vides de toute culture écologiste:

« Son expérience de juge d’instruction et le regard qu’elle porte sur l’ensemble de la planète constituent sa force. »

Au cas où certaines personnes auraient encore des doutes sur cette stratégie, voici encore des propos de Mamère:

« Nous sommes adeptes de la biodiversité. Nous sommes déjà d’accords sur un certain nombre de mesures. Il y a des ateliers de travail à l’œuvre depuis les européennes. »

Cet « humour » doit avoir une réponse absolument nette. Il faut choisir: ou bien la biodversité politique, ou bien la biodiversité des carriéristes!

Même Cohn-Bendit est obligé de constater qu’Europe écologie est un projet opportuniste; il ne participe même plus et dénonce les « personnalités qui ne rêvent que d’avoir un appareil en main. C’est leur vie, si je n’étais pas poli, je dirais que ça les fait bander »…

A la mi-novembre à Lyon auront ainsi lieu les « assises » qui amèneront la fusion entre les Verts et Europe Ecologie.

Nous espérons que les gens qui sont (encore) aux Verts agiront de manière conséquente et abandonneront une structure pourrie, pour construire à la base une structure en rupture avec les institutions… et avec un objectif clair: la libération de la Terre!

C’est un scandale éthique que cette candidature aux présidentielles d’Eva Joly, qui a été proche de Bayrou et du MODEM, avant d’aller chez Europe Ecologie pour y être élue quelques mois plus tard député europénne!

Car il faut que le contenu soit mis en avant, pas la « forme » des carriéristes.

Si Europe écologie arrive à se construire, l’écologie sera torpillée et son élan populaire sera brisé sur l’écueil des bobos, les bourgeois bohèmes parasitant des quartiers populaires.

Ecologie bobo ou bien libération de la Terre comme programme: il faut choisir!

Notre cible : Total – La société du pétrole

Voici le document diffusé par le Camp climat du Havre et qui explique le pourquoi de Total comme cible, par rapport à comme nous le disions l’appel pour le blocage de la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher le 16 octobre 2010.

Le monde moderne s’est construit sur une énergie gratuite, facile à produire et illimitée : le pétrole. Notre mode de vie n’a plus grand chose à voir avec celui de nos grands-parents. Nous avons tendance à prendre pour des droits la possibilité de se déplacer à grande vitesse, d’accéder à la haute technologie, de manger selon nos envies, de communiquer autant que désiré… de consommer, chacun, en moyenne dans le monde occidental, l’équivalent en travail humain de bien plus de 100 personnes. C’est la magie du pétrole.

Les inégalités augmentent, mais grâce à une augmentation permanente de la production d’énergies fossiles, les plus pauvres consomment malgré tout plus que leurs parents. C’est la magie du capitalisme.

Il existe un lien direct entre le niveau de vie d’une société et la quantité d’énergie fossile consommée. Mais il en existe un autre entre l’énergie consommée et la production de gaz à effet de serre.

Colonisant les pays du Sud, soutenant financièrement la junte militaire en Birmanie, investissant dans l’exploitation des sables bitumineux au Canada, ainsi que dans le nucléaire, développant l’industrie des agro carburants, menant des campagnes publicitaires pour repeindre son blason en vert, TOTAL est l’un des premiers émetteurs de gaz à effet de serre en France.

Si nous allons jusqu’au bout de la logique du pétrole, le réchauffement climatique aura largement dépassé les seuils d’irréversibilité. C’est la magie de la réalité.

La seule piste réaliste pour maintenir à coup sûr la possibilité d’une vie humaine sur Terre, c’est de sortir rapidement du productivisme. L’emprise du pétrole sur nos mode de vie est telle qu’aucun parti politique, rouge, vert ou autre, n’ose imaginer une politique énergétique qui puisse faire face à ces enjeux.

La seule piste réaliste pour sortir rapidement du productivisme, c’est de bloquer le système. Le mouvement mondial pour la Justice Climatique et le Camp Action Climat affirment que l’extraction des combustibles fossiles doit cesser maintenant et que nous devons entreprendre immédiatement une transition sociétale pour ne plus en dépendre. Des solutions de reconversion justes doivent être trouvées pour les travailleuSEs du secteur énergétique.

Sans un sursaut du peuple, l’humanité va bientôt se retrouver confronter à la plus grave crise qu’elle n’a jamais connue. Le PETROLE n’est pas un problème écologique, social et politique, c’est LE PROBLEME. Le PETROLE n’est pas une responsabilité de plus que nous laissons aux générations futures, ce sont NOS VIES qui sont en jeu.

TOTAL PRÉDATOR

Total est la caricature de la multinationale qui viole régulièrement les lois, collabore avec des régimes dictatoriaux ou illégitimes, investit dans des projets polluant et dangereux et …..qui dégage de gros bénéfices. Total, 13 milliards de bénéfice, et 13,6 millions de CO2 en 2008. Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a touché en 2009 un salaire de 4,5 millions d’euros.

Total c’est :

• en Birmanie :
Soutiens financiers à la junte au pouvoir depuis 1962, « contribution à un haut niveau de corruption en Birmanie » et complicité de « travail forcé et d’exécutions » sur le site du gisement gazier de Yadana, dans le sud du pays.

• Au Nigeria :
70 millions de tonnes de CO2 sont rejetés lors du torchage, les torchères brûlent depuis 33 ans, 24 h sur 24 ; les terres, les rivières et les ruisseaux sont entièrement pollués ; retombées de pluie acide. Total est la compagnie qui émet le plus au monde de CO2 à cause des torchères.

• En France, le traumatisme de l’Erika et d’AZF :
30 morts, 400 km de cote souillée et 150 000 oiseaux mazoutés. Le rapport entre ces deux cauchemars ? La recherche du profit, toujours plus de profit, d’un côté en utilisant un navire poubelle ne répondant plus aux normes de sécurité, et d’un autre en utilisant la sous traitance et l’intérim, les travailleurs permanents ignorant l’activité des travailleurs sous-traitants et intérimaires. Les activités de travail sur le site classé « Sévéso » le matin et les jours précédant l’explosion, n’ont jamais pu être reconstituées, du fait de la sous-traitance.

• Au Canada, en Alberta :
Jusqu’à présent il n’était pas rentable de sortir le pétrole du sable. Mais le pétrole devenant rare, il devient donc rentable de l’extraire et plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables, Total préfère investir dans les sables bitumineux (justement parce que le pétrole deviendra rare…il sera cher). 4000 km2 de forêt déjà détruits (soit la surface d’un département français). 200 000 km2 seront détruits (soit le quart de la France).

Il faut six barils d’eau pour produire un baril de pétrole, 25% de l’eau de l’Alberta est donc utilisé dans ce but. Autres conséquences : détournement de rivières, destruction de la biodiversité, rejet massif d’agents polluants, souffre et métaux lourds. Le ministre de l’environnement parle de tragédie inacceptable, l’Alberta est la province la plus polluée du Canada.

Total est un groupe archaïque et opaque qui sévit dans 130 pays. La liste de ses ravages est trop longue : enfouissement du CO2 à Laqc, « Pétrole contre nourriture » en Irak, sable bitumineux à Madagascar, corruption en Iran, etc.

En conclusion :
« Un prédateur est un organisme vivant qui met à mort des proies pour s’en nourrir ».

Total est un prédateur de notre planète.

Les stratégies de Total rappellent celles de la prédation :

1-Repérage des proies :
Total est organisé pour repérer ses proies : Pétrole birman, nigérien, kazakhstan, pétrole bitumineux… C’est le secteur amont de Total qui récupère un maximum d’informations. Il mène des activités d’exploration et de production dans plus de 40 pays pour 10 milliard d’euros d’investissement en 2008.

2-Mainmise sur la proie :
Total met en place les moyens les plus efficaces pour obtenir ce qu’il veut. L’efficacité seule est son objectif. Qu’il s’agisse de payer la junte militaire, de verser des dessous de table, de louer un bateau pourri pour transporter le pétrole, de prendre des sous-traitants pour l’usine AZF, tout est bon pour faire du profit.

3-Destruction :
Total n’a aucun respect de ses proies, il ne souhaite pas les garder en vie, il les exploite jusqu’à épuisement. Il ne faut pas lui prêter de sentiments humains, c’est une machine créée dans un seul but : le profit. Total exploite la nature et les hommes qui, pour lui, sont jetables. Quand l’exploitation sera terminée en Afrique, il se jettera sur le Canada. L’objectif de ce comportement prédateur est de favoriser la croissance du groupe.

La charité fait partie de la stratégie comme le green painting.

Ce système ne respecte aucune valeur ni aucune morale.

THE WAVE, merveille de l’Arizona

Nous avons parlé récemment du photographe américain Ansel Adams, pionnier de la photographie de la nature. Dans ce même ordre d’idée et d’intérêt pour ce type de photographie, il y a lieu de connaître cette merveille de la Nature très connue aux USA: The Wave (la vague).

« The Wave » est située en Arizona, aux USA, à la frontière avec l’Utah. « The Wave » fait partie du parc protégé des Vermilion Cliffs et consiste en une formation rocheuse ondulée, en forme de vague, d’où son nom.

Les formes ondulées (on peut voir quelques photos ici) ont comme origine l’érosion, par le vent et les pluies. Il s’agit en fait de sables vieux de 190 millions d’années qui sont devenus compacts, formant ces blocs, qui sont assez fragiles.

Il faut d’ailleurs une autorisation spéciale pour aller visiter « The Wave ». Seulement 20 personnes par jour ont accès à la zone, et il y a donc un système de loterie (10 places sont disponibles quatre mois à l’avance, 10 seulement la veille).

On peut ici clairement reconnaître la conception américaine du respect de la « wilderness » (la nature sauvage); il n’y a d’ailleurs pas de piste rejoignant « The Wave. » Il faut naviguer à vue ou au GPS.

Précisons que l’endroit est naturellement un désert, avec les conditions climatiques allant avec (et rejoindre « The Wave » – quand on le trouve, car le rater n’est pas rare – revient à marcher à peu près 10 kilomètres).

Bien entendu, ce respect de la nature ne prédomine pas dans tout le pays, loin de là… Le film Konyasquaatsi montre admirablement bien ces deux aspects de la société américaine. Mais c’est une culture puissante, un ressort puissant pour la libération de la Terre.

Il suffit inversement de penser à la France et aux réactions anthropocentristes que susciterait une telle loterie…

Cette dernière serait considérée comme injuste, etc. Inversement elle parlera à toutes les personnes pour qui ce qui doit prédominer en pratique, c’est le respect de la planète.

Car cela est très intéressant et montre clairement que, quand on veut protéger, quand on s’en donne les moyens, quand il y a la culture pour cela, alors un rapport correct avec notre planète est possible.

Le pillage et le saccage doivent se voir mis un terme, et pour cela il y a besoin d’une réorganisation: ce principe de la loterie peut être un outil…

Mais encore faut-il que la libération de la Terre ait l’hégemonie à la fois culturellement et en pratique!

L’ALF aux USA: interview

La répression du FBI contre le site « Voice of the Voiceless » (la voix des sans voix) a comme but d’intimider… de comprimer la réflexion, la compréhension de ce qu’est la libération animale…

A ce titre, en mai, nous avions annoncé la publication aux Etats-Unis d’une liste des actions de l’ALF dans ce pays, par le site Voice of the voiceless.

Voici une interview à ce sujet.

1. La version finale de « A.L.F. Complete Diary of Actions » a été republiée. De quoi s’agit-il?

« Animal Liberation Front: Complete U.S. Diary of Actions » est le produit de nombreux mois de recherche dans l’histoire de l’ALF. Ce livre consiste en une chronologie de chaque action de l’ALF rapportée durant les 30 premières années de l’histoire de l’ALF aux Etats-Unis, de 1979 à 2008.

Il y a une grande histoire de l’action directe aux USA qui a été ignorée, oubliée, ou enlevée des livres d’histoire. Je voulais créer un document inaltérable qui répertorie cette histoire, qui est quelque chose dont les générations présente et future d’activistes pourront apprendre et qui pourra les inspirer.

J’ai essayé d’inclure autant de détail au sujet des actions que possible tout en conservant le format d’une chronologie, plutôt que de faire un historique avec un style narratif. Peut-être qu’un historique plus exhaustif sera le prochain ouvrage.

2. Est-ce que cela a été beaucoup de travail que de compiler toutes ces informations?

Le gros de la recherche a pris place durant deux intenses semaines lors d’un séjour à la campagne chez un ami dans l’Utah. Beaucoup plus de semaines ont été passés à vérifier les faits, et à organiser la chronologie alors que venaient toujours plus d’informations de différentes sources.

Quand cela a été fini, mon esprit était plein de peut-être le plus grand nombre de détails sur l’ALF qui aient jamais été rassemblés. Une année après avoir complétée ma recherche initiale, je peux probablement toujours réciter l’année et la ville de chaque action menée par l’ALF aux USA.

C’était un projet difficile. L’information a plusieurs sources, essentiellement de vieilles publications pour la libération animale. J’ai aussi tiré des informations de publications informatives de l’industrie maltraitant les animaux (qui souvent rapportent quant à des actions non rapportées sinon), des reportages de news grand public, et ailleurs pour les nombreuses actions non revendiquées, qui ont été incluses.

Il n’y a pas de doute que beaucoup d’actions ne sont jamais rapportées ou revendiquées par l’ALF, et si le livre rassemble toutes les actions rapportées au mouvement au sens large, il y a certainement beaucoup plus d’actions qui n’ont jamais été rapportées, et qui ne sont donc pas incluses.

3. Comment vois-tu l’évolution de l’ALF entre 1979 et 2008 ?

Comme la chronologie le montre, l’ALF a commencé aux USA par des raids dans les laboratoires, des raids à grande échelle et très bien exécutés. Cela inclut généralement la libération vivante des animaux, l’endommagement de l’équipement et / ou la confiscation de documents compromettants, et une forte composante tournée vers les médias (vidéo, communiqués de presse par des groupes légaux, etc.).

Les raids dans les laboratoires ont progressivement cessé à la fin de la décennie, avec actions de l’ALF à grande échelle visant à mettre un terme à l’industrie de la fourrure (après que celle-ci ait été presque détruire par le mouvement légal dans les années 1980).

Cela s’est refleté par l’Operation Bite Back, une campagne de l’ALF visant à paralyser l’industrie de la fourrure par des attaques à l’incendie contre des cibles cruciales à l’industrie de la fourrure, comme les fournisseurs d’aliments et les laboratoires de recherche. Au début des années 1990, il y avait également des incendies dans des magasins vendant de la fourrure, et des incendies contre beaucoup de cibles liées à l’industrie de la viande.

A partir de 1993, la tendance est allée descendante, et surtout contre des cibles de l’industrie de la viande, au niveau des distributeurs et des restaurants.

En 1995, les USA ont connu leur premier raid contre une ferme à fourure. Cela va donner la tendance pour le reste des années 1990, avec à peu près 60 raids de ce type menés à la fin du siècle. La plus grande a eu lieu en 2000, avec 14 000 visons libérés d’une ferme de l’Iowa.

Le raid contre le laboratoire est revenu en 1999, avec le premier raid majeur en dix ans, mené à l’université du Minnesota. Plus de 100 animaux ont été libérés et au moins 4 millions de dollars de dégâts ont été causés, sans utilisation de l’incendie. Il y a eu plusieurs autres raids contre des laboratoires l’année d’après.

Au début des années 2000, la campagne d’actions de SHAC a dominé. Cette campagne a été probablement largement ou totalement responsable du désinvestissement et / ou de l’arrêt des liens de beaucoup d’entreprises avec HLS.

Aujourd’hui, nous voyons globalement moins d’actions, mais un pourcentage bien plus grand d’actions à grande échelle qui visent le maximum de dégâts.

L’incendie d’un fournisseur de primates pour les laboratoires non loin de Reno, en 2009, est un excellent exemple. Les campagnes clandestines reflétant généralement celles qui sont légales, nous voyons moins de focalisation sur les actions de l’ALF ces dernières années comme le mouvement légal a églement lutté pour trouver ses priorités.

Pour le futur, j’espérerais que l’ALF focalise son petit nombre sur des industries et des cibles petites et pouvant subir des défaites, qui peuvent être paralysées par un petit nombre d’actions de grand impact.

4. Durant toutes ces années, qu’est-ce qui a changé dans la perception de l’ALF pour l’opinion publique et la presse grand public?

En lisant les rapports des médias quant aux raids contre les laboratoires des années 1980, j’ai été surpris de voir à quel degré les médias soutenaient les raids de l’ALF. Les reportages étaient souvent glorificateurs, montrant l’ALF (et de manière juste) comme un groupe dans le style de Robin des bois, des commandos plein de compassion.

Il est difficile de diaboliser des raids contre des laboratoires quand les images diffusées par l’ALF sont celles d’animaux clairement torturés, et qui maintenant se voient secourus d’un destin horrible.

On pourrait argumenter (de manière sans doute correcte) que les médias ont cessé leur soutien à l’ALF avec l’introduction de la tactique de l’incendie, en 1987. A ce niveau, les enquêtes quant aux actions de l’ALF ont commencé à être menées par le FBI plutôt que par les agences locales.

L’utilisation du mot « terrorisme » (ou « éco-terrorisme ») a commencé à être appliquée de manière bien plus libérale après le 11 septembre. De manière intéressante, ces dernières années j’ai remarqué une diminution de l’utilisation de ce mot dans la couverture médiatique d’actions ne consistant pas en des incendies.

Pour la première fois en de nombreuses années, plus articles récents ont utilisé des termes comme « sabotage » au lieu de « terrorisme. » « Terrorisme » peut avoir perdu sa signification par un trop grand usage, ou bien les journalistes ont peut-êre découverts que vendre l’ouverture de cages comme du « terrorisme » au public en général est trop difficile.

5. Et qu’est-ce qui a changé dans la perception de l’ALF par les gens pour les droits des animaux, et dans l’opinion des gens progressistes ?

Nous avons vu une diminution d’une véritable compréhension du travail de l’ALF parallèlement à la diminution de la couverture médiatique des actions de l’ALF. Cela fait quelque temps maintenant qu’une action de l’ALF n’a pas reçu une attention au niveau national.

Cela serait un autre argument pour que l’ALF incorpore des vidéos et des photos avec les communiqués, afin d’amener un élément éducateur à chaque action, que ce soit un incendie ou une libération d’animaux.

6. Finalement, au bout de trente ans, quelle réponse devrait-être donné à quelqu’un affirmant que l’ALF est une organisation terroriste ?

L’ALF est un mouvement contre-terroriste, comme en témoigne le regard dans les yeux de tout animal torturé sauvé par l’ALF.

Après l’arrestation de Walter Bond: répression contre Peter Young

Dans le cadre de la répression contre Walter Bond, le FBI a mené une perquisition chez Peter Young, du site Voice of the Voiceless.

C’est la seconde fois en cinq mois que le FBI perquisitionne chez Peter Young; la « perquise » a cette fois-ci duré cinq heures.

La raison, ou le prétexte, est bien évidemment la pression du FBI après l’arrestation de Walter Bond. Toute cette histoire mélange trop d’aspects critiques de la société américaine pour ne pas poser un réel souci…

Le FBI a donc très officiellement dans le collimateur des mots d’ordre comme « ALF », « Go vegan » et « straight edge » (à titre indicatif, des personnes interrogées par la police en France il y a quelques temps au sujet de la libération animale ont également eu droit à la question « êtes-vous straight edge? »).

La perquisition avait donc comme objectif pour le FBI de rassembler des informations sur tout ce qui touche à ces thèmes, de trouver d’éventuels plans criminels en liaison avec les droits des animaux…

Mais également de rechercher des communiqués d’actions, une éventuelle correspondance entre Walter Bond et des « groupes extrémistes » ainsi qu’avec Peter Young, des preuves en rapport avec les incendies attribués à Walter Bond…

Le FBI cherchait également des manuels et des objets servant pour des actes illégaux, et enfin des preuves comme quoi Walter Bond a été, avant son arrestation, un colocataire de Peter Young (ce qui est faux).

Il va de soi que ce qui se profile, c’est une criminalisation de Peter Young et du site Voice of the voiceless. L’idée du FBI est d’impliquer une activité légale dans des actes illégaux, afin de criminaliser…

Mais aussi d’intimider toutes les personnes désireuses ne serait-ce que de savoir ce qui se passe. C’est exactement ce qui se passe avec la criminalisation en Autriche (à la différence il est vrai que le site Voice of the voiceless revendique son identité avec la stratégie de l’ALF, mais aux USA cela est théoriquement relativement légal).

D’ailleurs, la maison de Peter Young, à Salt Lake City, est une colocation d’activistes: pas difficile de voir que le FBI a décidé de frapper une activité militante en faveur de la libération animale.

Il va de soi que le FBI s’est intéressé de près aux téléphones portables et aux disques durs.  Il va de soi également que les colocataires de la maison de Peter Young ont été « approchés » par le FBI.

Les agents du FBI ont proposé que les affaires soient rendues plus rapidement en échange d’informations, ou bien de devenir directement un informateur…

Cette pratique ne doit nullement nous surprendre, elle fait partie des démarches basiques de la police pour recueillir des informations…

Trois (ou quatre) stratégies pour la libération animale

On nous a fait part d’une intéressante réflexion au sujet de ce qu’on peut appeler, de manière plus ou moins utopique, la « période de transition. » Utopique parce qu’évidemment, une société végane n’est pas à l’ordre du

jour, ni à court terme ni à moyen terme. Et à long terme… justement, y a-t-il un long terme?

Voici donc les différentes stratégies existantes pour le long terme, présentées bien évidemment sommairement. Mais connaître ces stratégies, au moins dans les grandes lignes, est nécessaire pour toute personne luttant pour la libération animale.

Le premier raisonnement logique: l’abolitionnisme

Quand on devient vegan, le premier raisonnement logique est le suivant: si je le suis devenu, pourquoi pas les autres? Le veganisme est une chose bonne, positive; n’importe qui peut, sans mauvaise foi, reconnaître qu’il s’agit d’une manière de vivre et une idéologie allant dans le bon sens.

Il suffit donc de mettre en avant le véganisme, de faire en sorte que ses principes puissent être aisément connus, et forcément, au fur et à mesure, toujours davantage de gens le deviendront. Les vegans doivent se montrer ouvertEs, disponibles, dans une perspective pacifique d’éducation.
Cette conception est celle de l’abolitionnisme, dont le principal théoricien est Gary Francione.

Deux problèmes se posent cependant, à nos yeux en tout cas. Tout d’abord, il est évident que le véganisme ne progresse pas de manière linéaire. Il y a des avancées… Mais aussi des reculs. Certaines personnes devenues veganes abandonnent et redeviennent végétariennes, ou même omnivores.

Accumuler mécaniquement des gens, pour construire une force morale de plus en plus forte… cela ne marche pas.

Ensuite, de puissantes forces non démocratiques s’opposent à la diffusion du véganisme. Les industries tirent un profit énorme de l’exploitation animale. Ces industries donnent naissance à de multiples associations, regroupements économiques, paient quantité de « chercheurs », de « journalistes » afin de diffuser leur vision du monde.

L’abolitionnisme n’a, dans cette perspective, aucune chance de réussir, même si moralement il apparaît comme étant « idéal. »

En fait, cela a été très vite compris, dès les années 1970. L’abolitionnisme de Gary Francione possède des exigences très différentes des positions de Peter Singer, le premier théoricien de la libération animale.

Mais en pratique, la démarche éducative est la même, grosso modo. Et les frontières ont été très vites vues. Deux réponses principales ont été formulées: une visant à pénétrer les institutions, l’autre à les affronter.

La marche dans les institutions… et son échec!

L ‘exigence d’une prise de conscience de la condition animale a amené depuis les années 1970 la naissance dans chaque pays d’associations connues de l’opinion publique. Ces associations disposent d’une certaine reconnaissance institutionnelle, et en tout cas d’une claire couverture médiatique.

Ces associations n’ont rien contre le véganisme, parfois elles l’assument même comme objectif à long terme (comme PeTA) soit elles n’ont rien contre formellement (la SPA parisienne, la fondation Brigitte Bardot). Mais leur objectif est le mieux-être animal, la protection animale.

Il s’agit ici d’un courant nettement bourgeois, ne concevant même pas que l’on puisse refuser les institutions, qui leur paraissent sinon immuables, au moins totalement incontournables et toutes puissantes.

Bourgeois et donc impuissant: ces associations, malgré des moyens financiers très puissants (des permanents, des millions d’euros…) ne peuvent témoigner d’aucun résultat tangible. Toujours plus d’animaux sont tués dans les abattoirs, aucune progression n’a lieu dans le sens de la libération animale dans l’opinion publique…

Ces associations oscillent d’ailleurs perpétuellement entre un optimisme religieux (nos idées progressent, la civilisation progresse, etc.) et une misanthropie sordide (les gens sont monstrueux, l’humain est mauvais…).

L’ALF: un réformisme armé?

Dans les années 1970, les personnes les plus conscientes socialement ont choisi la voie opposée à celle de la protection animale. Cela a donné le front de libération des animaux.

Ce n’est pas la peine de souligner les innombrables actions menées par l’ALF de par le monde. De ce côté-là, sa démarche a été un succès indéniable. De plus, en libérant directement des animaux, l’ALF a acquis une posture morale impossible à critiquer.

Néanmoins, l’ALF s’est confronté à deux dilemmes, qui sont d’ailleurs encore au centre de ses préoccupations.

Le premier, c’est que finalement l’ALF s’adresse… à ses ennemis. Il s’agit de réformisme armé, de lobbying ultra musclé. Cela peut paraître surprenant dit ainsi, mais c’est une simple constatation et il n’y a pas d’arrière-pensée critique à dire cela.

En pratiquant le sabotage, l’ALF dit: il faut changer de business ou bien on continuera de frapper. Souvent les communiqués de l’ALF s’adressent d’ailleurs directement aux entreprises ou personnes concernées. Il s’agit d’une pression violente et l’ALF ne lutte pas pour la révolution, l’insurrection, le soulèvement populaire (sauf dans sa version sud-américaine).

D’ailleurs les Etats anglais et américain ne s’y sont pas trompés et ayant compris la démarche, ont criminalisé de nombreuses actions légales menées parallèlement à celles de l’ALF (les procès contre SHAC, la loi AETA…).

Puis, la criminalisation a porté sur l’ALF elle-même, et l’exemple des USA est parlant: il y a alors une fuite en avant (des actions de plus grande ampleur, nécessitant un niveau technique plus élevé…), éloignée de la démarche démocratique de l’ALF des origines…

Le second, c’est que les institutions sont solides, très solides. Il a fallu donc élargir le champ des mobilisations: l’ALF est en Amérique (du nord comme du Sud) très poreuse avec l’ELF (front de libération de la Terre). Il y a un esprit d’ouverture à toute la scène social-révolutionnaire, notamment afro-américaine aux USA. Mais tout cela n’en est qu’à ses débuts et en tout cas il n’y a pas d’initiative très large, de masse.

Que fait-on?

Il n’est pas difficile de comprendre que le mouvement pour la libération animale est à la croisée des chemins. Le développement exponentiel du mode de vie omnivore sur le mode « occidental » représente un défi terrible… et terriblement rapide.

Dans ce sens, on peut déjà considérer que la démarche « éducative » n’est pas un levier suffisant. Pour une personne « éduquée » l’exploitation animale en contre-éduque des milliers, avec dans la ligne de mire les gens en Inde et en Chine notamment.

Reste alors deux options. Ou bien on tente d’influer sur les institutions, ou bien on considère que c’est impossible. Il n’est pas un secret que nous considérons que c’est impossible. Les institutions sont clairement inféodées à l’ordre établi, et l’exploitation animale est une composante essentielle de cet ordre établi, de ses traditions… et de ses profits.

Que faut-il faire alors? De manière précise, ce n’est peut-être pas très précis, mais il y a des pistes.

Prenons La Terre d’abord! par exemple. Notre site, ou notre blog si l’on veut, a suscité de l’intérêt, y compris de gens qui ne sont pas d’accord sur tel ou tel point. Eh bien, alors pourquoi ne pas ouvrir d’autres blogs, du même type, un peu du même type, ou bien totalement différent?

Car nous n’avons rien contre les blogs qui parlent de recettes de cuisine, cela a son importance, mais pour autant les besoins culturels sont énormes… Et si le véganisme peut avancer, c’est avec un ancrage local, en se confrontant aux réalités locales. On ne peut pas lutter pour le véganisme totalement de la même manière dans toute la France, car sur le plan culturel il y a des différences parfois fortes.

Dans tel endroit la corrida sera un obstacle essentiel, dans tel autre endroit ce seront les chasseurs et leur hégémonie. Dans tel endroit la pollution de l’industrie agro-alimentaire sera un thème incontournable, dans tel autre la santé des habitantEs d’un quartier populaire.

L’exploitation aninale a créé une société à son image… A nous de savoir faire vivre les utopies et la libération animale!

Lettre de Walter Bond (libération animale et libération de la Terre)

Voici une nouvelle lettre de Walter Bond. Il y expose son opinion globale sur le monde, et on peut voir que comme nombre d’activistes pour la libération animale aux USA, il est bien entendu partisan de la libération de la Terre.

Nous soulignons le passage où il souligne la dimension de cet enjeu, celui de notre époque!

« Merci vraiment beaucoup pour ta lettre de soutien. Bien qu’évidemment je ne peux pas parler de l’affaire en cours me concernant, le gouvernement des Etats-Unis ne me soumettra pas par la peur, ni ne me fera taire.

J’ai déjà écrit à Peter [Young, de Voice of the Voiceless] au sujet du jour de mon arrestation pour éclaircir à ce sujet et répondre clairement aux mensonges des médias quant au barbecue et au reste; je ne le refais pas ici. Je dirais à Peter qu’il peut partager cette information avec quiconque est intéressé par le sujet.

Je fais maintenant face à des charges et des allégations très sérieuses et si je suis condamné, la sentence pourrait être relativement sévère. Néanmoins, j’ai un bon moral. Ayant le privilège d’être un citoyen des Etats-Unis, ma situation est toujours meilleure que la plupart des gens du tiers-monde dans leurs pays.

Et rien de ce qu’ils ne peuvent me faire ne pourrait ne serait-ce qu’être comparé à la situation de détresse des animaux.

En ce qui me concerne, je ne céderais pas dans la lutte pour leur liberté totale. Tout activiste qui est vraiment efficace dans la résistance ou le sabotage de ces horribles commerces de sang peut avoir à faire face à des poursuites.

Aucune de celles-ci ne peut causer de désespoir. Quand on essaie de changer le status quo, le sacrifice de soi est le prix à payer.

Au bout du compte, notre cause vaincra.

Ou bien l’humanité périra après avoir ruiné la biosphère, et notre Mère la Terre guérira et continuera sans nous.

Ou bien les personnes s’affirmant en guerre pour la Terre et les animaux le prouvent et changent le courant de l’histoire du monde, comme l’ont fait de nombreux mouvements de justice sociale avant nous.

Cependant, nous ne vaincrons pas simplement parce que nous avons raison. Le progrès se produit seulement en raison du courage et de la confrontation. »

Interview: xAnchorx

Voici une interview d’un groupe de hardcore de Suède: xAnchorx. Il n’est sans doute pas inutile de comprendre nos questions et les réponses faites par rapport à ce que nous disions hier sur la question des « sensibilités. »

Si le groupe précise dans sa présentation « We’re Vegan Straight edge. » et met en lien Earth First! ou encore un site pro-ALF, on peut facilement voir qu’on est ici dans une mentalité très « straight edge ’88. »

1.Peux-tu présenter ton groupe et ta musique ?

Yo, nous sommes ANCHOR, 5 potes jouant du hardcore/punk. Nous sommes basés à Göteborg, en Suède, mais dispersés dans tout le coin.

2.Vous êtes vegan straight edge. Comment ce mode de vie est-il connecté à votre musique ?

Honnêtement, cela ne l’est pas vraiment. Je n’ai jamais reconnu le « Vegan Straight Edge » comme mode de vie ou comme un mouvement à partir duquel faire quelque chose.

C’est juste une série de choix qu’une personne peut faire pour différentes raisons et je suis très content d’avoir moi-même fait ces choix, pour mes propres raisons.

J’ai été intéressé à la musique bien avant d’avoir entendu parler du végétarisme ou du Straight Edge. Je joue dans dans des groupes parce que j’aime la musique et que je ne peux pas vivre sans cela, pas pour mettre en avant un message ou un programme.

La plupart du temps, jouer du punk rock semble la pire idée qui soit si vous avez quelque chose à dire et que vous voulez que tout le monde vous écoute. C’est malgré tout bien, ce groupe est autant le vôtre que le nôtre, vous prenez ce que vous voulez.

3.Vous venez de Suède, où la culture vegan straight edge a été forte durant les années 1990… Quelle est la situation maintenant, et dans quelle mesure vous y sentez vous liés ?

Eh bien, à un moment se dire Straight Edge a été très à la mode et beaucoup de gens sont devenus végans également, mais pour la plupart d’entre eux cela n’a pas duré plus longtemps que quelques mois. C’est ainsi que cela se passe et cela sera toujours ainsi.

Ce genre de choses arrive par vagues. Vivre une vie sans drogues est quelque chose dont moi-même je suis vraiment satisfait, et dont je suis fier. Quiconque intéressé par en parler avec moi est la bienvenue. Je suis certain que nous aurons une discussion sympathique.

Toutefois, Straight Edge ce ne sont que deux mots, vous mettez dedans ce que vous voulez. Pour moi personnellement, revendiquer ce titre n’est pas très important. La plupart des gens que je rencontre dans la vie quotidienne n’ont de toutes manières pas d’idée quant à ce que c’est ou ce que cela signifie. C’est comment je me comporte et comment je traite les gens autour de moi qui compte.

4.Vous venez de Göteborg. Y a-t-il une scène hardcore, vegan, sxe ? Et comment estimez-vous l’influence du nord de la Suède, comme le hardcore d’Umea, le kängpunk?

Je dirais que Göteborg est l’endroit où il y a de l’action en ce moment. L’année dernière a été assez bonne selon moi. Des tonnes de choses sympas ont eu lieu et beaucoup de jeunes provenant d’autres villes en Suède ont eu ces moments ensemble. Je croise les doigts pour que nous puissions garder cela vivant.

Je dirais que la plupart des groupes locaux puisent une bien plus grande influence des groupes américains que des groupes suédois ou européens. C’est la même vieille histoire, je m’imagine. C’est dommage alors qu’il y a plein d’excellents groupes européens, et la Suède en particulier a un surprenant héritage de hardcore et de punk, mais, bon… Au moins, cela change un peu dans le bon sens.

5.Comment voyez-vous le futur de votre groupe, et de la culture vegan straight edge?

Nous n’avons pas vraiment de projets. Nous écrirons et enregistrerons un nouvel album et avec un peu de chance il sortira au début de l’année prochaine, et nous voulons retourner aux USA avant que l’année ne soit terminée. A part cela, tout est pareil.

Sensibilités Straight Edge…

Le mouvement straight edge a connu plusieurs périodes de par sa liaison à la musique hardcore… périodes qui ont donné naissance à différentes sensibilités. Voici un petit aperçu général, que l’on peut bien entendu améliorer, mais qui est déjà pas mal parlant ! Etant Vegan Straight Edge, il est évident également que la figure vegan straight a le beau rôle…

Disons plus simplement qu’il s’agit d’une introduction des sensibilités que l’on peut rencontrer…

Le fan de hardcore des origines

Dans cette sensibilité (assez rare il faut dire), le straight edge n’est pas vraiment une identité. C’est ici un mode de vie positif faisant intégralement partie d’une scène à la fois hardcore et punk, et apprécié en tant que tel… par des gens pas forcément straight edge eux-mêmes!

Il y a une grande attention de portée aux premiers groupes américains de la fin des années 1970 et du début des années 1980 : ceux de Washington (Minor Threat, Government Issue, Teen Idles, State of Alert), de Boston (SSD, Negative FX) ou de Californie (Uniforme choice).

La figure de Ian McKaye, du groupe Minor Threat, est très respectée, et surtout son avis refusant que le terme de straight edge soit lié à des principes fixes, ou un mouvement. Ici, le straight edge, c’est une « bonne idée », pas forcément applicable, mais dans l’idéal…

Le coreux old school

Ici être straight edge est vue comme une attitude positive, bonne pour la santé et sympathique… et surtout personnelle. Il n’y a plus aucun lien culturel avec le punk et le principal centre d’intérêt est la musique.

Les techniques de danse hardcore sont particulièrement valorisées, et on considère grosso modo que le vrai hardcore est celui des années 1980, avec l’hégémonie de la vague des groupes straight edge de 1988, avec notamment les groupes Youth today et Gorilla Biscuits.

L’esprit est proche de la culture skater : bon enfant, anti-raciste, dans une démarche positive mais avec une méconnaissance assumée de la politique, la seule orientation valorisée étant le végétarisme. Le coreux old school dans sa version straight edge aime la musique et l’esprit, et selon lui… c’est déjà pas mal!

Le Vegan Straight Edge

Accordant une importance primordiale au véganisme, la sensibilité vegan straight edge est avant tout revendicative, et considère la musique comme une composante de sa culture, mais aussi comme un vecteur de ses idées (tout comme les groupes Earth Crisis, Refused…). Elle est ainsi (et se voit souvent) comme une posture punk réactualisée et avec un contenu idéal.

Trouvant finalement ainsi toujours quelque chose à redire (pas vegan / pas straight / pas contestataire / pas féministe, etc.) à la scène hardcore ou (uniquement) straight edge, cette sensibilité est très poreuse aux scènes alternatives (squatts, activisme vegan, écologie radicale, groupes anarchistes ou plus généralement d’extrême-gauche, scène « antifa »…).

Elle cultive donc sa particularité et sa démarche (vegan straight edge ? Vegan + Straight Edge ? Vegan Edge?), considérant qu’être vegan straight edge c’est plus construire un mouvement que réaliser une démarche individuelle…

Le mosheur

Le mosh est au hardcore ce que le pogo est au punk. Sauf qu’en plus d’être une danse purement individuelle, il y a en quelque sorte des figures imposées, demandant une souplesse certaine et présentant clairement un caractère violent.

Le straight edge se considère ici comme un simple élément de la communauté hardcore, dans l’esprit de sa version new yorkaise (dont les figures de proue sont les groupes Agnostic Front, Biohazard…) : du son lourd et très metal, beaucoup de muscles, et autant de tatouages. Il apprécie de ce fait tout autant le look des gangs latinos que le mode de vie hooligan européen ou l’attitude hip hop: ce qui compte c’est pour beaucoup la poussée d’adrénaline.

Le mosheur sait cependant qu’il est mal vu pour ses danses violentes et les poses virilistes, mais ne peut pas s’empêcher de céder à cette culture. Il oscille alors entre revendication assumée de sa mauvaise image et un mépris condescendant, et un esprit d’ouverture lui semblant finalement on ne peut plus conforme à l’esprit de la « communauté hardcore »…

L’ex-Hardline

Vegan straight edge issu de la culture des années 1990, l’ex-hardline conserve une sorte de nostalgie de l’époque où se profilait au sein du hardcore une culture hardline offensive et radicale, mettant à bas tout le système. Il raisonne directement en termes de mode de vie et est finalement un moraliste.

Très intellectuel il accorde une grande attention à ses envies de mettre en avant une attitude ferme et correcte. Mais très isolé voire déprimé, il a abandonné les rêves sociaux-révolutionnaires (chantés par des groupes comme Vegan Reich, Statement, Raid ou Purification) pour avoir une tendance certaine à se tourner vers certaines religions (Islam, bouddhisme, hindouisme, judaïsme).

L’ex-Hardline soutient donc une orientation alternative dans la scène hardcore, avec une grande ouverture au Do it Yourself, aux démarches de solidarité, au principe d’un retour « aux fondamentaux » du hardcore d’origine, etc. Un peu de spiritualité dans un monde de brutes!

Le raciste

Absent des concerts et de toute scène alternative où il sait qu’il se ferait rejeter brutalement, le raciste réduit l’attitude straight edge au respect de soi-même et de son corps, ce qu’il appelle la « santé. » Il pousse son raisonnement sectaire jusqu’au bout en s’imaginant faire partie d’une double élite : d’un côté une « race », une ethnie, etc. et de l’autre… les gens pensant comme lui, tant qu’à faire.

Prétendant refuser la « politique », le raciste ne cache pas pour autant sa fascination pour l’Allemagne nazie, au nom de sa quête d’une « communauté » idéale. C’est là son seul centre d’intérêt ; homophobe, anti-féministe et anti-américain, il ne connaît d’ailleurs rien à la culture historique straight edge, et elle ne l’intéresse pas.

Rejeté donc totalement par les scènes straight edge pour son nationalisme, le raciste tente alors de fédérer des gens comme lui, sous différents noms (hate edge, « hardline », hateline, etc.), mais toujours sous la seule bannière qui l’intéresse au fond: la violence, la violence et la violence (iconographie de pistolets, poings américains, anti-antifasciste, nationalisme, etc.).

Vivisection à l’Inra, au service de l’exploitation animale

Nous parlions récemment de Florence Burgat, directrice de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et « intellectuelle » consacrée au droit des animaux.

Eh bien voici un exemple de ce qu’est l’Inra, à travers un article évidemment lamentable du Canard enchaîné, mais qui a l’utilité de présenter une chose habituelement inconnue tellement cet univers de la vivisection est opaque.

Cette opacité témoigne d’ailleurs du ridicule de la position de Florence Burgat, engagée pour les animaux mais philosophe à l’Inra!

Mais voici donc l’article:

On l’a dans l’os

Le jambon industriel ne réussit pas aux rats. C’est ce que vient de montrer l’Institut national de recherche en agronomie (Inra).

Pendant trois mois, des chercheurs de l’Inra de Toulouse ont rempli la moitié de la gamelle de 344 rats avec quatre types de jambons cuits. Les pauvres bêtes s’étaient vu injecter juste avant un puissant cancérogène.

Résultat : les rats qui avaient profité de la pitance la plus farcie en nitrites affichaient le plus de microtumeurs du côlon. Or, les nitrites, c’est ce que les fabricants de charcutaille saupoudrent généreusement sur leurs jambons.

D’abord pour nous éviter de choper le botulisme, une maladie neurotoxique qui vous paralyse en moins de deux. Mais aussi pour que le jambon sous Cellophane ne vire pas marronnasse et insipide…

L’industrie charcutière a d’autant moins goûté l’expérience de l’Inra qu’elle avait mis la main à la poche. Une générosité conditionnée par quelques contreparties comme la signature d’une clause de confidentialité.

Pendant les trois ans du contrat de recherche, les scientifiques ont ainsi été priés de la boucler. Et pas question, bien sûr, de fourrer le mot « jambon » dans l’étude, remplacé par un très explicite: « viandes transformées cuites, nitritées, oxydées et à forte teneur en hème ».

Pour éclairer notre lanterne, l’hème, c’est la molécule qui donne sa couleur rouge à la viande et rosée au jambon. Elle est soupçonnée de favoriser le cancer du côlon, surtout quand on la mélange aux nitritres.

Pour la petite histoire, les chercheurs se sont aussi aperçus que l’effet sur les rats du jambon cuit et nitrité était pire quand il avait pris un coup d’oxydation à l’air libre. En clair, mieux vaut ne pas laisser dormir au frigo ses tranches de jambon une fois qu’on a entamé le paquet.

Tout ça colle méchamment avec les statistiques, qui montrent que les gros mangeurs de charcuteries ont 20% plus de risques d’écoper d’un cancer du côlon que les adeptes du brocoli.

Les fabricants de jambons, qui n’avaient pas moufté jusque-là, battent à présent du tambour sur le thème : les « aliments modèles » utilisés pour l’étude n’ont rien à voir avec « les charcuteries proposées aux consommateurs ». On a aucune raison de croire qu’ils nous prennent pour des andouilles…

Entre le titre de cet article, la mansuétude (les « pauvres bêtes ») hypocrite et la considération comme quoi évidemment toutes les personnes lisant le Canard enchaîné mangent du cadavre, on reconnaît un ton typiquement « distant » à la française et on voit les limites de l’article, qui n’arrive pas à sortir du dilemme : la viande c’est la souffrance, une hygiène lamentable, tout cela pour du profit mais… il faudrait bien en manger.

Mais ce qu’il faut également bien voir, c’est ce qui rappelle ce qu’est l’INRA : une structure organisée par l’Etat au service de l’industrie de l’exploitation animale.

Une structure donc non démocratique au possible, au service des ennemis de la libération animale. Et cela montre bien que si l’Inra paye des « intellectuels » comme Florence Burgat, ce n’est pas pour rien : c’est pour induire en erreur, pousser au réformisme, détruire la radicalité, empêcher de penser en prônant un verbiage universitaire bourgeois incompréhensible…