Pollution : la neige qui n’en était pas

Pour terminer l’année 2016, voici une information digne d’un cauchemar. Voici en effet deux photos.

La première a été prise à Nantes, la seconde en Lorraine.

Si l’on se fie aux apparences, on a de la neige et d’une certaine manière c’en est.

Cela a la texture de la neige, cela recouvre tout comme la neige, c’est la même couleur, etc.

Sauf que scientifiquement, ce n’en est pas et Météo France a donc sobrement expliqué qu’il n’y avait pas d’épisode neigeux…

Comment se fait-il alors qu’il y ait de la neige, s’il n’y en a pas?

On sait qu’on vit une drôle d’époque, mais tout de même ! A moins qu’on sous-estime encore le caractère dramatique de la situation actuelle…

Presse-Océane, conscient de la contradiction de la situation, a cherché à se renseigner.

L’explication de la technicienne de Météo France a été que « Le brouillard est si épais que cela peut faire illusion ».

Ce qui est une sacrée manière de prendre les gens pour des idiots…

On sait que le peuple est méprisé, mais au point de considérer qu’il confonde la neige et le brouillard, quand même…

Alors de quoi s’agit-il ?

De pollution : la neige est le produit des particules fines et de l’humidité qui se condense autour d’elles. Au lieu d’avoir une particule de glace, on a une particule fine comme noyau du flocon.

Ce sont donc des flocons de neige, mais de neige de pollution, ou encore de « neige industrielle », « neige urbaine ».

C’est une catastrophe environnementale, un véritable cauchemar.

Mais nous savons que les accompagnateurs de la destruction de la planète savent voir les choses positivement à leur manière !

Loractu nous apprend ainsi que Yves Grégoris, directeur interrégional de Météo-France à Strasbourg, considère que ce n’est pas dangereux : « Ce serait même plutôt le contraire : il vaut mieux fouler aux pieds la pollution que la respirer ».

Évidemment, vu comme cela…

Le Figaro ne dit pas autre chose dans un article du début du mois : « mieux vaut avoir les microparticules sous les pieds, plutôt que dans les bronches ».

C’est que l’idéologie dominante n’a pas le choix, elle est obligée de dédramatiser, de relativiser, d’accompagner les phénomènes de destruction dont, de toutes façons, elle ne comprend pas le sens véritable.

C’est la fin d’une époque et chaque jour on comprend que la demi-mesure est absurde. Il suffit d’ailleurs d’imaginer qu’on dise aux gens il y a 30 ou 40 ans que la neige qui va tomber sera de la pollution : ils auraient dit que c’est inacceptable, que c’est intolérable, que cette évolution doit être combattue.

Aujourd’hui, c’est l’indifférence, ou bien des pseudos étonnements, des manières passives d’être surpris ou choqués.

Alors qu’il est très facile de comprendre en quoi tient cette tendance à la pollution, à l’exploitation animale qui se généralise à l’échelle mondiale, à l’écocide…

Polémique stérile et egotrip : Rémi Gaillard, la SPA de Montpellier, la SPA de Paris

Quand on soutient un refuge, on se doit d’être discipliné et de mettre son ego de côté. Le refuge a une histoire, les gens un savoir-faire.

Si on n’est pas d’accord, on en parle en interne, de manière posée. Si, enfin, cela ne nous plaît pas, on part faire mieux, en restant constructif.

C’est une loi élémentaire du travail en refuge, que tout le monde de ce milieu connaît (et applique… plus ou moins).

Rémi Gaillard ne nous avait déjà pas convaincu, c’est le moins qu’on puisse dire (Les 86 heures de Rémi Gaillard dans une cage de la SPA de Montpellier), mais là son outrancière polémique avec la SPA de Montpellier est honteuse et participe à une décrédibilisation des refuges.

« Règlement de comptes entre Rémi Gaillard et la SPA de Montpellier » titre par exemple l’article du Figaro.fr (qui est en pratique le premier site d’information sur le net).

Nous publions ici la position de la SPA de Montpellier et la réponse de Rémi Gaillard. La question n’est pas de savoir si ce dernier a tort dans la polémique : à partir du moment où il lance cette polémique, il a tort.

De plus, il n’est lui-même pas un refuge à lui tout seul et dans sa réponse il flatte son ego de se voir décerner un prix par PeTA (cette association participant de ce fait elle-même honteusement à la polémique). C’est lamentable !

Et à ce cinéma s’ajoute la SPA de Paris, qui en profite pour en rajouter une couche en expliquant que la SPA de Montpellier ne serait pas une vraie SPA… Sans expliquer qu’il y a deux réseaux de SPA (dites de Paris et de Lyon, cette dernière étant une confédération de 260 refuges).

Une attitude vraiment ignoble de la part de la SPA de Paris qui tente de torpiller un « concurrent » par un coup bas…

Toutes ces querelles d’egos, en dehors de tout contenu moral strict – la libération animale sans compromis – est pathétique et contre-productive.

Voici la position de la SPA de Montpellier.

LA SPA DE MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE S’EXPRIME APRÈS L’ACTION DE RÉMI GAILLARD.

Le 11 novembre 2016, Rémi Gaillard s’enfermait dans une cage, sollicitant du public des dons en désignant la SPA comme bénéficiaire, ne s’autorisant à sortir que pour un montant minimum de 50.000€ (réévalué par lui-même à 150.000€) ou lorsque les 300 chiens présents seraient adoptés. Toute liberté lui a été laissée par la SPA, acteur et partenaire dans l’organisation matérielle de l’événement.

Durant ces jours d’enfermement volontaire, 19 chiens et 38 chats ont été adoptés. Les dons versés directement au compte de la SPA ont été de 37.744€ et sur le site www.leetchi.com de 154.005€. Aucune nouvelle du sponsor Bravoloto, qui devait reverser à la SPA 0.01€ par grille téléchargée.

Le bénéficiaire initial (la SPA) a été requalifié après la fin de l’opération en « association désignée par Rémi Gaillard », pratique qui ne pourra qu’interpeller ceux qui pensaient aider la SPA.
Sans concertation avec la SPA, le 17 novembre 2016, Rémi Gaillard rencontre le Président de la Métropole et le Vice-président en charge de la protection animale pour leur exposer un projet dont la SPA n’avait aucune connaissance : la construction de grands espaces où les chiens évolueraient en
meute.

La SPA œuvre quotidiennement pour la protection animale au sens large :
– maltraitance y compris des animaux d’élevage,
– contrôle démographique des populations animales,
– lutte contre les abandons et promotion de l’adoption,
– médicalisation des animaux des personnes démunies, protection de la faune sauvage,
Les champs d’action sont vastes !

Sans opposition dogmatique mais découvrant fortuitement ce projet « espaces de liberté », la SPA tente d’engager une discussion avec son concepteur : Il est de la responsabilité du Conseil
d’administration d’étudier la mise en œuvre et d’évaluer les conséquences :

– Sur le plan financier : la somme récoltée ne représenterait qu’une petite partie des fonds nécessaires ; c’est la métropole et donc le contribuable, qui devrait en assumer la plus grande partie
– Sur le plan des coûts d’entretien et de gestion pour lesquels aucune étude n’existe
– Sur le plan de l’intérêt des animaux : au plan éthologique, les chiens vivant en meute entrent en compétition hiérarchique avec agressions entraînant souvent des morsures. Le risque de
désocialisation vis à vis de l’homme est réel, et peut rendre problématique l’adoption qui reste, rappelons-le, notre but 1er.
– Sur le plan sanitaire car la surveillance individuelle deviendrait illusoire

Enfin, améliorer le confort des animaux (isolation des box, chauffage pour les animaux à risques : jeunes, vieux, malades) n’est en rien incompatible avec les « espaces de libertés »
Et qu’en est-il des chats, totalement exclus de ce projet???

Autant de questions qu’un Conseil d’administration responsable se devait d’aborder, notamment au cours d’une réunion en présence de Rémi Gaillard qui n’entend ni les avis du personnel ni des bénévoles, se bornant d’exiger la démission du Conseil d’administration, d’invectiver le Président en termes peu avenants.

Comportement qui a choqué l’assistance par son agressivité et le refus de soumettre à la discussion son projet pour lequel il exige maintenant de disposer de l’argent versé par les donateurs au profit de la SPA pour financer sa propre association avec menaces si la SPA ne s’exécute pas :

Extrait du mail de Rémi Gaillard le 19 décembre 2016
« … c’est sous réserve que je ne dévoile rien à la presse, à mes fans et surtout aux donateurs…. j’ai proposé une dernière solution à la Métropole qui est séduite ( ?? ) …La SPA s’engage à reverser
l’intégralité de la cagnotte à une association que je vais créer… Les espaces de liberté et les bureaux de l’association seraient à Villeneuve-lès-Maguelone également, mais ça n’aura rien à voir avec la SPA. En contrepartie, je ne révèle rien, je la ferme. Vous continuez de faire votre vie et je m’en fous… »

Discours qui pourrait relever de faits réprimés par la section II du Code pénal en ses articles 312-10, 312-11 et 312-12.
Soutenue par ses salariés et ses bénévoles, respectueuse du droit et animée par l’honnêteté, la SPA, ne craint aucune mystérieuse révélation et ne cédera pas à des manœuvres d’intimidation relevant du chantage.

La SPA affectera les sommes collectées grâce à la générosité de nombreux donateurs qui ont mis leur confiance dans l’association, à des projets réfléchis et raisonnés pour l’amélioration de la condition des pensionnaires du refuge (chiens ET chats), qui ne compromettent ni leur avenir, ni leurs chances d’adoption et pour le soutien d’autres associations de protection animale et de refuges, souvent en situation difficile voire précaire.

Cette politique est génératrice de résultats tant au regard de la dynamique des adoptions (près de 1800 animaux adoptés en 2016) qu’au regard du taux d’euthanasies qui n’a jamais été aussi bas : 1.61% de chiens en fourrière, 3.09% au refuge ! (chiffre cumulé des chiens malades sans espoir de survie et des chiens dangereux à l’adoption impossible).

La générosité n’a pas besoin d’événements tapageurs pour s’exprimer, tel le legs récent de cette vieille dame qui s’est éteinte , sans bruit. « Tel donne à pleines mains qui n’oblige personne : la
façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne ». Pierre Corneille
Il est regrettable que cette belle action qui a mis en lumière notre SPA et la cause animale en général s’achève de cette façon. Quoiqu’il en soit, la SPA continuera son action avec détermination
et constance.

Merci de votre soutien à tous, de votre générosité et de votre présence à nos côtés depuis et pour de nombreuses années.

La réponse de Rémi Gaillard :

La SPA de Montpellier vient de s’exprimer suite à mon action en cage.
Mon projet pour utiliser l’argent récolté avec vous, ne les a pas vraiment convaincus : marqué par mon expérience, j’ai proposé que les 200.000€ servent avant tout à créer des espaces ouverts pour les animaux.
Je trouve dommage pour tous les animaux et pour toutes les associations qui les défendent d’en arriver là, mais je dois répondre au communiqué de presse de ce refuge.

La SPA : « Le 11 novembre 2016, Rémi Gaillard s’enfermait dans une cage, sollicitant du public des dons en désignant la SPA comme bénéficiaire, ne s’autorisant à sortir que pour un montant minimum de 50.000€ (réévalué par lui-même à 150.000€) ou lorsque les 300 chiens présents seraient adoptés. Toute liberté lui a été laissée par la SPA, acteur et partenaire dans l’organisation matérielle de l’événement. »

Rémi Gaillard : « L’opération a été très médiatisée et je crois que tout le monde se souvient de mes engagements. Moi, je ne considère pas les donateurs comme des distributeurs automatiques de billets et je veux me porter caution pour eux. Durant mon enfermement, j’ai constaté d’importants dysfonctionnements au sein de ce refuge. Depuis ma sortie, je n’ai plus confiance et je préfère le dire.

Concernant l’organisation, je tiens à préciser que c’est le partenaire BRAVOLOTO qui a intégralement produit l’événement. »

La SPA : « Durant ces jours d’enfermement volontaire, 19 chiens et 38 chats ont été adoptés. Les dons versés directement au compte de la SPA ont été de 37.744€ et sur le site leetchi de 154.005€. Aucune nouvelle du sponsor Bravoloto, qui devait reverser à la SPA 0.01€ par grille téléchargée. »

Rémi Gaillard : « BRAVOLOTO a récolté via son application 20.000€ environ, ce qui arrondie la cagnotte à 210.000€. La directrice de la SPA a le numéro de téléphone des gérants, je l’invite à les contacter si elle est inquiète. J’en profite pour rappeler que c’est ce même sponsor qui m’a permis d’offrir 10.000€ à la SPA de Montpellier au mois d’octobre dans une vidéo qui a fait le buzz. »

La SPA : « Le bénéficiaire initial (la SPA) a été requalifié après la fin de l’opération en « association désignée par Rémi Gaillard », pratique qui ne pourra qu’interpeller ceux qui pensaient aider la SPA. »

Rémi Gaillard : « Le bénéficiaire initial, la SPA, a appuyé l’idée du Vice-président en charge de la protection animale, après ma sortie : « Rémi Gaillard doit avoir un rôle de décision dans l’utilisation de la somme récoltée. » Il se trouve que depuis ma sortie, c’est très compliqué de défendre des projets qui sont uniquement destinés à améliorer la vie des animaux du refuge. »

La SPA : « Sans concertation avec la SPA, le 17 novembre 2016, Rémi Gaillard rencontre le Président de la Métropole et le Vice-président en charge de la protection animale pour leur exposer un projet dont la SPA n’avait aucune connaissance : la construction de grands espaces où les chiens évolueraient en meute. »

Rémi Gaillard : « Avant que je sorte de la cage, la directrice de la SPA a déclaré à la presse qu’elle voulait utiliser la cagnotte pour installer des chauffages dans les boxes. J’ai trouvé l’idée largement insuffisante : améliorer des prisons, c’est les légitimiser, c’est entretenir une souffrance insupportable. Après 85 heures, enfermé comme un chien abandonné, je sais que le plus dur, c’est la privation de liberté.

Lors d’un rendez-vous informel, j’ai donc exposé au Maire de Montpellier et au Vice-président en charge de la protection animale un projet novateur : faire de Montpellier un exemple national pour le bien-être animal. J’ai proposé, notamment, de libérer les animaux qui sont dans l’attente d’une famille, en créant des espaces de liberté. La Métropole a proposé de mettre les terrains autour du refuge gratuitement.
La fondation Brigitte Bardot m’a m’expliqué « qu’il existe des alternatives aux barreaux ». Ils m’invitent à visiter le refuge de la Mare Auzou en Normandie, qui semble à la hauteur de ce que tous les animaux méritent (Lien vidéo en commentaire).
Je suis le parrain des animaux de la SPA de Montpellier. Et simplement je souhaite le meilleur pour eux. Je ne suis pas le parrain des dirigeants de la SPA… »

La SPA : « Sans opposition dogmatique mais découvrant fortuitement ce projet « espaces de liberté », la SPA tente d’engager une discussion avec son concepteur : Il est de la responsabilité du Conseil d’administration d’étudier la mise en œuvre et d’évaluer les conséquences. »

Rémi Gaillard : « J’ai rencontré le directeur de la SPA pour lui exposer mon idée. Sa réaction dont l’intérêt m’a semblé uniquement politique m’a déçue. Le refuge est basé sur un territoire appartement à la Métropole et ça pose des problèmes : j’ai un SMS de la directrice qui dit qu’elle espère un gros legs pour racheter les terrains. Ce qui est important pour moi, c’est la liberté des animaux et non sa liberté à elle.
Le président de la SPA m’a exposé des projets qui, selon moi, pourraient d’abord servir ses intérêts. J’ai donc bien compris que mon projet n’était pas une priorité. »

La SPA : « Sur le plan financier : la somme récoltée ne représenterait qu’une petite partie des fonds. »

Rémi Gaillard : « Le président de la SPA a dit à France 3 que j’étais « un idéaliste » et que « 200.000€, ce n’est pas une grosse somme dès qu’il s’agit de construction ». Si la SPA de Montpellier minimise la somme récoltée, je suis d’accord pour travailler avec des personnes de confiance et relever ce défi : Prouver qu’avec 200.000€, de la volonté et des idées, on peut concrétiser beaucoup de projets. »

La SPA : « Autant de questions qu’un Conseil d’administration responsable se devait d’aborder, notamment au cours d’une réunion en présence de Rémi Gaillard qui n’entend ni les avis du personnel ni des bénévoles, se bornant d’exiger la démission du Conseil d’administration, d’invectiver le Président en termes peu avenants. Comportement qui a choqué l’assistance par son agressivité et le refus de soumettre à la discussion son projet pour lequel il exige maintenant de disposer de l’argent versé par les donateurs au profit de la SPA pour financer sa propre association avec menaces si la SPA ne s’exécute pas. »

Rémi Gaillard : « J’ai en ma possession un enregistrement audio d’une réunion qui s’est déroulée le 13 décembre 2016. J’ai proposé au Président et à la directrice du refuge un vote démocratique projet contre projet, à bulletins secrets, pour que les bénévoles et les salariés puissent s’exprimer. J’ai également proposé que les donateurs puissent suivre concrètement l’avancée de l’opération. Tout cela a été refusé.
Contrairement à ce que la SPA laisse entendre, la direction n’est pas vraiment enchantée à l’idée de créer des espaces de liberté. Voici un court extrait d’un enregistrement audio qui laisse perplexe : (Lien en commentaire) »

La SPA : « Extrait du mail de Rémi Gaillard le 19 décembre 2016 « … c’est sous réserve que je ne dévoile rien à la presse, à mes fans et surtout aux donateurs…. j’ai proposé une dernière solution à la Métropole qui est séduite ( ?? ) …La SPA s’engage à reverser l’intégralité de la cagnotte à une association que je vais créer… Les espaces de liberté et les bureaux de l’association seraient à Villeneuve-lès-Maguelone également, mais ça n’aura rien à voir avec la SPA. En contrepartie, je ne révèle rien, je la ferme. Vous continuez de faire votre vie et je m’en fous… » Discours qui pourrait relever de faits réprimés par la section II du Code pénal en ses articles 312-10, 312-11 et 312-12. »

Rémi Gaillard : « La SPA dévoile l’extrait d’un mail que j’ai écrit, clairement sorti du contexte et je suis disposé à livrer l’intégralité des échanges, ça ne me pose aucun problème. C’est un peu chiant à lire en entier, mais les gens pourront se faire leur propre idée. Dans mes mails, y a aussi des pièces jointes comme un article de presse de 2014 : La SPA (de Montpellier) protectrice de ses dirigeants. En fait, j’ai découvert d’autres faits troublants sur la gestion de ce refuge. »

La SPA : « Soutenue par ses salariés et ses bénévoles, respectueuse du droit et animée par l’honnêteté, la SPA , ne craint aucune mystérieuse révélation et ne cédera pas à des manœuvres d’intimidation relevant du chantage. »

Rémi Gaillard : « Comme je l’ai dit, j’ai proposé aux salariés et aux bénévoles de s’exprimer à bulletins secrets. En terme d’honnêteté, il est difficile de faire mieux. Par ailleurs, j’ai appris que plusieurs bénévoles ont été radiés de la SPA. Ils m’ont fait parvenir un dossier que je suis en train d’étudier. »

La SPA : « La SPA affectera les sommes collectées grâce à la générosité de nombreux donateurs qui ont mis leur confiance dans l’association, à des projets réfléchis et raisonnés pour l’amélioration de la condition des pensionnaires du refuge (chiens ET chats), qui ne compromettent ni leur avenir, ni leurs chances d’adoption et pour le soutien d’autres associations de protection animale et de refuges, souvent en situation difficile voire précaire. »

Rémi Gaillard : « Je rectifie : redistribuer la somme récoltée à des petits refuges est une proposition que j’ai suggéré car personne n’étaient d’accord. Proposition qui a d’ailleurs été appréciée par le président lui même, qui n’a pas attendu pour me faire parvenir par mail une liste d’associations de la région. Etonnamment, l’une d’elles à la même adresse que le siège social de sa propre clinique vétérinaire. Une autre est gérée par un membre du CA de la SPA de Montpellier.
Et j’ai des doutes, sur au moins une autre proposition. »

La SPA : « Cette politique est génératrice de résultats tant au regard de la dynamique des adoptions (près de 1800 animaux adoptés en 2016) qu’au regard du taux d’euthanasies qui n’a jamais été aussi bas : 1.61% de chiens en fourrière, 3.09% au refuge ! (chiffre cumulé des chiens malades sans espoir de survie et des chiens dangereux à l’adoption impossible). »

Rémi Gaillard : « Je suis ravi si 2016 est une année exceptionnelle pour les adoptions. Je pense avoir participé activement à ça, puisque je m’engage régulièrement pour sauver les animaux du refuge. Mais j’aimerai que ceux qui n’ont pas la chance de trouver une famille rapidement, puissent avoir une vie descente. Actuellement, c’est seulement une ou deux balades par semaine. »

La SPA : « La générosité n’a pas besoin d’événements tapageurs pour s’exprimer, tel le legs récent de cette vieille dame qui s’est éteinte, sans bruit. « Tel donne à pleines mains qui n’oblige personne : la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne ». Pierre Corneille »

Rémi Gaillard : « Est-ce que cette vielle dame était au courant de ce qui se passe à la SPA de Montpellier ? On ne le saura jamais… Donc je ne parlerai pas à sa place. Que son don honore sa mémoire. »

La SPA : « Il est regrettable que cette belle action qui a mis en lumière notre SPA et la cause animale en général s’achève de cette façon. Quoiqu’il en soit, la SPA continuera son action avec détermination et constance. »

Rémi Gaillard : « Excusez moi de douter de l’action et de la détermination de la SPA de Montpellier. Une chose est sûre, mon seul intérêt c’est le bien être des animaux et je suis tout aussi déterminé à me battre pour eux. »

PS : Je profite de l’occasion pour remercier PETA, plus grande organisation au monde œuvrant pour les droits des animaux, qui vient de me décerner le titre de la personnalité 2016 de PETA.
Merci, je vais pouvoir me la « peta ».

Rémi Gaillard

Voici la position pathétique de la SPA de Paris, qui joue sur l’ambiguité en n’expliquant pas qu’il y a un autre réseau SPA, apportant ainsi la suspicion sur la SPA de Montpellier…

FLASH INFORMATION – RÉMI GAILLARD ET LE REFUGE DE MONTPELLIER

L’action de Rémi Gaillard, contre l’abandon des animaux domestiques que nous avons soutenue en son temps, ne s’est pas déroulée dans un des refuges de la Société Protectrice des Animaux (la SPA).

La confusion est liée au fait que ce refuge utilise le nom de la SPA, bien que ne faisant pas partie de son réseau. La SPA n’est donc en aucune façon mêlée à la polémique en cours entre ce refuge de Montpellier et Rémi Gaillard.

Légalisation du cannabis aux États-Unis et banalisation

C’est une information intéressante diffusée par La Dépêche :

« La consommation de cannabis des 13-14 ans et 15-16 ans aurait augmenté respectivement de 2% et 4% dans l’État de Washington depuis la loi de 2015 autorisant l’utilisation récréative de la substance, selon des chercheurs de l’université de Californie à Davis (UC Davis) et de l’université de Columbia.

D’après cette étude, menée auprès de 254.000 adolescents dans l’État de Washington et le Colorado, la perception négative du cannabis a chuté de 14% et de 16% depuis la légalisation auprès des mêmes catégories d’âge. »

Dans d’autres médias, on peut trouver des informations expliquant plus moins le contraire.

Cependant, dans tous les cas, on peut partir du principe suivant : un bien de consommation légalement disponible perd de facto toute perception négative.

Nous vivons en effet dans une société de consommation : si le marché le propose, c’est que c’est acceptable. C’est bien pour cela que les gens achètent de la viande. Ils ne sont pas « spécistes », mais simplement consommateurs.

Cela ne veut d’ailleurs pas dire qu’il faille les convaincre de « consommer » différemment, car on ne combat pas l’aliénation en tentant de la dévier. Culturellement, les gens mangeant du simili-carné, selon nous, reviendront au carné (ou bien romprons avec le simili-carné).

Il faut envisager les choses comme producteur, pour un monde entièrement différent. C’est une approche universelle.

Le cannabis, s’il était vraiment quelque chose de positif, serait d’ailleurs mis en avant comme universel, devant être assumé par l’État au service de la société.

Ce n’est pas du tout ce qui arrive : c’est sous la forme du libéralisme le plus mercantile que le cannabis est valorisé.

Et, par définition dans notre société, ce qui est valorisé économiquement est valorisé culturellement. Si le cannabis devient une marchandise, alors il a une valeur en tant que telle.

Il participe à l’ensemble de l’économie, il devient un bien comme un autre.

Donc il devient banal pour les jeunes générations n’ayant pas de recul et partant de là, cette drogue s’installe.

C’est une raison pour laquelle les personnes plus âgées doivent absolument assumer leur responsabilité envers la jeunesse et réfuter toute banalisation du cannabis.

Plus le cannabis aura l’air de pouvoir être légalisé, plus il se banalisera, plus il sera présent dans la vie quotidienne. Ce qui renforcera le mouvement en faveur de la légalisation, formant un cercle vicieux.

A quoi il faut opposer le cercle vertueux : respect de soi même – refus de la dépendance – opposition au cannabis – refus de toutes les drogues.

George Michael : « Monkey »

La mort de George Michael a valu de très nombreux articles dans les médias, mais il est fort regrettable que la question des drogues ait été autant occulté. Il est vrai qu’il n’est pas correct de critiquer un mort, mais c’était un personnage public et la critique des drogues est alors quelque chose d’important, de par sa nature éducative…

George Michael est quand même quelqu’un qui a ruiné sa vie dans les drogues !

Il est difficile de faire la part des choses, car les informations ne sont pas rendues publiques, à part par la presse dite people, et on ne peut faire confiance que quand cela passe le filtre des médias classiques.

Mais il semble bien que George Michael ait été dépendant des drogues, non seulement du cannabis – il avouait avoir fumé à un moment 25 joints par jour et sa dépendance a duré plus de trente ans – mais vraisemblablement du crack et de l’héroïne aussi.

Il est à peu près sûr qu’il a passé pratiquement une année en cure de désintoxication en Suisse au Kusnacht Practice (250 000 euros le mois).

Il semble aussi pratiquement certain qu’il a sauté en mai 2013, en pleine autoroute, de la voiture conduite par son chauffeur, à une vitesse de cent kilomètres heures… A de très nombreuses reprises, George Michael a eu des accidents de voiture en pleine ville ou bien s’est endormi au volant.

Concluons cet aperçu par une note plus positive : une chanson qu’il avait écrite justement sur la drogue.

Bizarrement, un terme anglo-saxon pour désigner la drogue est « monkey », c’est-à-dire « singe ». La chanson « Monkey » de George Michael, qui a été un tube en 1988, notamment dans la scène dance américaine, est donc une critique de la drogue, avec comme métaphore, ce qui est tout à fait absurde et incorrect, un animal.

La chanson reste à part cela une bonne dénonciation de la drogue et dans la vidéo on peut voir George Michael au top de sa forme… Une affreuse démonstration que les drogues détruisent !

Don’t look now, there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Don’t look now there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Ne regarde pas, il y a un un singe [la drogue] sur ton dos

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving into it
Do you love your monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Why can’t you do it?
Why do I have to share my baby with a monkey?
(Monkey, monkey, monkey, yeah, y-yeah)
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi est-ce que je dois partager mon bébé avec un singe [la drogue] ?

Oh, I count to ten
But I don’t know how, and I don’t know when to open my eyes
Baby, if you kiss me again
Like you did just now, like you did just then (then, then, then)
Just, just, just (do it again)
Oh, je compte jusqu’à dix
Mais je ne sais pas comment, et je ne sais pas comment ouvrir mes yeux
Bébé, si tu m’embrasses de nouveau
Comme tu viens de le faire, comme tu l’as fait juste alors (alors, alors, alors)
Juste juste juste (fais le de nouveau)

I’ve had the rest
Now it’s time I had the best
So you tell me that you won’t do anymore
J’ai eu le reste
Maintenant il est temps que j’ai le meilleur
Alors dis moi que tu ne le feras plus

Well, I’d write your heart a letter
But I think you know me better
If I keep on asking baby, maybe I’ll get what I’m asking for
Eh bien, j’écrirais une lettre à ton coeur
Mais je pense que tu me connais mieux
Si je persiste à demander, bébé, peut-être que j’aurai ce que je demande

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving in to it
Do you love your monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Oh, I hate your friends
But I don’t know how and I don’t know when to open your eyes
Yes, your monkey’s back again
Do you want him now like you did back then?
(back then, back then) (D-do it again)
Oh je hais tes amis
Mais je ne sais pas comment et je ne sais pas quand ouvrir tes yeux
Oui ton singe [la drogue] est de retour
Est-ce que tu le veux maintenant comme tu l’as voulu par le passé ?
(par le passé par le passé) (le refaire)

I tried my best but your head is such a mess
So I guess that I don’t want you anymore
Well you say you care about me, that you just can’t do without me
But you keep on dancin’ baby ’til that monkey has you on the floor
J’ai essayé de mon mieux mais ta tête est un tel chaos
Que je devine que je ne te veux plus du tout
Eh bien tu dis que tu te préoccupes de moi, que tu ne peux pas sans moi
Mais tu continues de danser bébé jusqu’à ce que ce singe [la drogue] t’a mis au sol

Why can’t you do it?
Why can’t you set your monkey free?
Always giving into it
Do you love the monkey or do you love me?
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi ne peux-tu pas libérer ton singe [la drogue] ?
Toujours à plonger dedans
Est-ce que tu aimes ton singe [la drogue] ou est-ce que tu m’aimes moi ?

Why can’t you do it?
Why do I have to share my baby with a monkey?
(Monkey, with a monkey, monkey, yeah, y-yeah)
Pourquoi est-ce que tu ne peux pas le faire ?
Pourquoi est-ce que je dois partager mon bébé avec un singe [la drogue] ?
(Un singe [la drogue], avec un singe [la drogue])

Don’t look now, there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Don’t look now there’s a monkey on your back
Don’t look now there’s a monkey on you
Ne regarde pas maintenant, il y a un un singe [la drogue] sur ton dos

So you tell me that you won’t do anymore
If I keep on askin’ baby, maybe I’ll get what I’m askin’ for
Alors dis moi que tu ne le feras plus jamais
Si je persiste à demander bébé, peut-être que j’aurai ce que je demande

« Le bon, la brute et le truand »

Le site web-agri a publié un éditorial intitulé « Végans : le bon, la brute et le truand ».

Voici les définitions proposées, qui visent bien entendu à diviser les végans, ce qui devrait arriver sans trop de difficultés, puisque sous l’effet d’associations comme L214, il y a un énorme courant réformiste, légaliste, institutionnel, très violemment anti-ALF, etc.

Le bon a ses idées mais reste tolérant. Il a choisi ce mode de vie et ose en parler quand il n’est pas trop critiqué (oui, eux aussi sont montrés du doigt).

Mais il laisse chacun libre de ses choix. Et respecte ceux qui agissent différemment. La moindre des choses est d’ailleurs de lui rendre la pareille. Sinon comment exiger que les végans respectent le monde agricole et surtout l’élevage ?

La brute est sectaire. Militant de « la cause animale », il veut imposer son opinion coûte que coûte et réclame l’éradication de l’élevage au nom de l’intérêt commun.

Et oui, tout le monde devrait être comme lui puisque sa vision du monde (végane en l’occurrence) est la bonne, l’unique. Quiconque ne pensant pas comme lui est un assassin, un moins que rien, un retardé et j’en passe.

Discuter est inutile, il n’entend rien d’autre que sa vérité. La liberté d’autrui ? Lorsqu’il s’agit des animaux, il y reste sourd. J’appelle ça de l’extrémisme.

Le truand est un végan qui va encore plus loin. En bon troll, il poste des messages anti élevage sur les forums, les pages Facebook et les articles agricoles, et n’hésite pas à « truander » en utilisant plusieurs comptes ou pseudos par exemple, pour donner l’impression d’être plus nombreux.

Certains attendent des nouveaux produits qui représentent pour eux un progrès : la viande sans viande, le lait sans lait… Bref des aliments artificiels. Je suis prêt à parier que ceux-là même se plaindront plus tard de la « bouffe chimique ».

Évidemment, le « truand » n’existe pas : c’est juste pour agresser le véganisme comme utopie technico-scientifique opposé au bon « terroir ».

Ce qui est intéressant, par contre, c’est l’opposition entre le « bon », qui discute et est relativiste, et la « brute ».

Elle annonce que, profitant de la vague réformiste, l’exploitation animale va tout faire pour oeuvrer en 2017 à l’isolement de ceux et celles exigeant la libération animale sans compromis.

Voici d’ailleurs la fin de l’éditorial :

En tant qu’omnivore, on peut apprécier un bon steak (bien saignant ou bleu dans mon cas) sans dénigrer ceux qui ne veulent pas en manger. Et vice-versa.

Avec humanisme, voire utopie, je rêve que les hommes puissent se respecter les uns les autres dans leur diversité de pensées et de façons de vivre. Un monde plus tolérant. Tel est mon souhait pour 2017. En espérant que ce ne soit pas, une fois encore, un vœu pieux…

Le piège de l’illusion démocratique va se referme en 2017 sur les partisans des réformes institutionnelles en faveur de la « protection animale ».

Contre l’abattage massif de cervidés dans le Cher

Voici une pétition qu’on peut signer en ligne afin de s’opposer contre le meurtre de cervidés sur le terrain d’une agricultrice qui fait 125 hectares en bordure de l’autoroute A71 Paris-Clermont-Ferrand.

L’Etat considère que celle-ci doit procéder elle-même à la mise à mort d’animaux sauvages, sous peine d’amendes, l’Etat envoyant par ailleurs sinon quelqu’un effectuer le « travail »…

Agissons contre l’abattage massif de ses cervidés!

Nous sommes contre l’abattage qui suscite polémique sur la propriété de Mme Kaak Antoinette. En effet celle-ci est contrainte de faire abattre 60 cervidés car ils causent trop d’accidents de la route.

Or celle-ci a déjà procédé à un prélèvement à la demande du préfet il y a quelques années en échange d’une construction d’une passerelle promise par ce dernier.

Mais il n’a pas tenu promesse, aujourd’hui cette femme est dans la détresse et engage des procédures qui sont rejetées: trois cervidés ont déjà été abattu dans la nuit de mercredi à jeudi illégalement!

en voici les liens de presse
http://www.leberry.fr/epineuil-le-fleuriel/faits-divers/2016/12/24/nouveau-litige-autour-des-cervides-trois-ont-ete-abattus_12221125.html
http://www.leberry.fr/epineuil-le-fleuriel/environnement/2016/12/21/la-requete-contre-l-abattage-des-cervides-a-ete-rejetee_12218552.html

Tant de solutions existent pour éviter cette boucherie: transférer les cervidés dans d’autres milieux et la CONSTRUCTION D’UNE PASSERELLE qui avait pourtant été promise par Le préfet! Or elle n’existe que sur plan!

Mme Le préfet, cette propriétaire s’est déjà pliée à vos exigences avec pour promesse cet aménagement que vous n’avez pas respecté! Nous vous demandons de revenir sur votre décision de jugement et d’aboutir la construction de cette passerelle pour solutionner la circulation du gibier.

Merci pour votre considération

Refuser franchement le cannabis

« La légalisation du cannabis, enjeu inattendu de la primaire à gauche » dit l’Express : c’est faux et nos articles ont l’utilité de tracer le parcours de la grande opération qui a lieu depuis plusieurs mois en faveur de cette légalisation.

Car l’affaire est entendue : le cannabis va devenir l’un des grands thèmes « mobilisateurs » à gauche. C’est une catastrophe, parce que cela signifie qu’il ne s’agit plus du tout de changer le monde, mais au mieux de le gérer.

Et c’est vrai pour cinq des sept candidats à la primaire à gauche, à quoi s’ajoute Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu’Emmanuel Macron si jamais on le classe à gauche.

On le savait déjà, toutefois, que la gauche était devenue une sorte de gestionnaire social du capitalisme, mais la question du cannabis fait que là les choses sont vraiment visibles : quand on capitule devant la drogue, alors cela veut dire qu’on est prêt à tout accepter, qu’on a plus aucun idéal.

Il appartient aux gens qui ont une conscience sociale de réagir, et de sortir d’un piège.

En effet, il ne s’agit plus ici d’être sympathique individuellement, tolérant ou libéral et de dire qu’une personne qui fume par-ci par-là, après tout cela n’est pas grave. La question va bien plus loin, elle concerne la définition même de ce que peut être une vie heureuse, une vie sans dépendance.

Car le cannabis signifie à la fois la dépendance et la fuite vers un paradis artificiel. Et l’enfer est pavé de bonnes intentions : sous prétexte de dire qu’après tout, fumer du cannabis ne cause pas de préjudice à autrui, que ce n’est pas si toxique, on rentre dans l’engrenage d’accepter le cannabis en tant que tel.

Pourtant, il est évident qu’il faut bien mettre une limite. Et au moins la question de la légalisation du cannabis a le mérité d’apporter de la clarté en ce domaine.

Il faut arrêter la tolérance et le fait d’imaginer qu’on serait un rabat-joie si on se dénonce le cannabis, au lieu de se contenter de se mettre à l’écart. Il faut de l’intervention ! Il faut de la dénonciation !

Cela ne veut pas dire qu’il faille faire cela n’importe comment, mais c’est impératif ! Sans cela, non seulement le cannabis va être légalisé, mais en plus la principale forme d’opposition à cela va consister en les religieux et les conservateurs.

Étant donné que le nombre de personnes qui consomme du cannabis en France est très important, on a ici un thème vraiment essentiel du débat public.

Les gens vont en parler, les gens vont en débattre, il va y avoir beaucoup de discussions et il faut que les gens conscients s’arment d’arguments et d’éléments culturels pour dire non au cannabis, pour refuser sa reconnaissance légale.

L’humanité a besoin d’avoir la tête claire, libre de drogues, en étant joyeuse en profitant de la vie, dans la reconnaissance de la Nature. Pourquoi fuir une réalité qui pourrait être tout à fait différente ?

Comme si d’ailleurs fuir était possible ! La drogue, toute drogue y compris le cannabis, ne signifie rien d’autre que l’auto-destruction, la mise en parenthèse de ses propres exigences.

L’ivresse du cannabis est un abrutissement, un écrasement de sa propre personnalité.

Alors qu’il faut épanouir sa personnalité, ce qui passe déjà par le respect de soi !

Et cela veut dire refuser franchement le cannabis.

Un chien enterré vivant à Turquant

On se souvient de l’affaire du chien retrouvé enterré vivant, l’année dernière à Carrières-sur-Seine.

Le coupable ayant par la suite été retrouvé, le verdict avait été le suivant lors du procès : 8 mois d’emprisonnement avec sursis, 1 000 euros à sept organisations de défense des animaux (voir Dénouement heureux à un crime odieux à Carrières-sur-Seine et Le sens du verdict de l’affaire de la chienne enterrée de Carrières-sur-Seine).

On a désormais une affaire similaire à Turquant, petit village près de Saumur et d’Angers. Un pauvre chien a été retrouvé, sous cinq centimètres de terre, avec encore au-dessus deux tôles sur lesquelles étaient posées trois grosses bûches!

Il n’a malheureusement pas survécu. Voici le texte d’une pétition présentant les faits et appelant à une « peine maximum », des « dommages et intérêts ».

Quel sens cela a, lorsqu’on voit l’affaire précédente de Carrières-sur-Seine, nous ne le savons pas trop : il faut être réaliste et ne pas semer des illusions sur ce qu’il est possible de faire dans le cadre des institutions, sur ce qu’il n’est pas possible de faire sans révolution permettant la libération animale!

Justice pour Aslan: enterré vivant

Dimanche 11 décembre matin vers 7h, quelle fut la surprise d’un habitant de Turquant promenant son chien en entendant un jappement de détresse d’un chien dans un terrain à proximité de la rue des Ducs d’Anjou. Après un instant pour localiser le bruit, celui ci compris vite ce qu’il se passait.

Une fois le maire arrivé en renfort sur les lieux après l’appel de cet habitant, le sauvetage a pu commencer. L’habitant pour sauver ce chien à du retire 3 grosses bûches d’arbre posées sur 2 tôles.

En dessous de cette tombe, de la terre fraîchement remuée, qui un fois creusée a fait apparaître un Epagneul Breton en mauvais état général, enterré vivant.

« Quand je l’ai sorti j’avais l’impression qu’il ne respirait plus, je l’ai prit contre moi et je l’ai stimulé. Il a pu reprendre un souffle ».

Entre temps l’association Droits de Vivre prévenu par le villageois avait prévenu le vétérinaire de garde de Saumur. Le chien a été emmené dans un état comateux par cette personne chez le vétérinaire en urgence.

Le chien a reçu les premiers soins, été mis sous perfusion, puis sur une plaque chauffante car il était en hypothermie et en état de déshydratation avancée.

Le pronostic vital étant engagé. Au vue de son état général, l’association en collaboration avec la vétérinaire a décidées de pratiquer une euthanasie sur le chien (que l’on a appelé Aslan) après 2 jours et demi de soins afin d’abréger les souffrances de celui-ci.

Aslan est donc parti pour son dernier voyage mardi soir en compagnie des membres Saumurois de l’association.

L’association Droits de Vivre à déposée une plainte pour acte de cruauté envers un animal au nom d’Aslan. Des dommages et intérêts seront demandés pour payer les frais vétérinaire.

L’association ce porte partie civile dans cette affaire accompagnée par une autre association : l’association Stéphane Lamart. Aslan n’étant pas identifié, peut-être le propriétaire pensait-il échapper à d’éventuelles poursuites.

Une peine maximum et exemplaire sera demandée pour rendre justice à Aslan. Cette pétition à été lancée afin d’apporter son soutient aux associations pour régler cette triste affaire.

« La GPA, une liberté fondamentale »

Nous vivons une époque où ce qui compte, ce n’est pas la rationalité, mais une prétention à agrandir une sorte de pseudo « liberté » ou de pseudo « morale » qui ne repose sur rien, rien à part le libéralisme libertaire.

La tribune dont nous parlions hier, publiée dans Libération, relève de cette approche, avec comme d’habitude une figure institutionnelle, un juriste professeur reconnu, intervenant pour « améliorer » la société.

Le fait que les animaux soient défendus n’est en réalité qu’un prétexte pour que le libéralisme-libertaire puisse se donner un masque progressiste. En réalité, les animaux sont l’otage d’une logique juridique libérale.

Celle que nous publions ici relève du même fonctionnement : encore un juriste, encore dans Libération, encore pour « améliorer » la société, en réalité pour renforcer la démarche libérale-libertaire, en l’occurrence ici les « mères porteuses ».

Être mère porteuse serait, selon cette tribune, une activité économique devant s’ajouter aux autres, c’est une « liberté »…

La GPA, une liberté fondamentale

Par Daniel Borrillo, Juriste et maître de conférence à l’université de Paris-Ouest-Nanterre

Si elle devenait un service public remboursé par la Sécurité sociale, et donc contrôlé, la gestation pour autrui constituerait une forme d’émancipation des femmes. Et instaurerait une égalité des filiations.

Un étrange et inquiétant consensus s’est installé dans l’ensemble des forces politiques et institutionnelles françaises contre la gestation pour autrui (GPA).

De l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par le Sénat, le Comité d’éthique ou l’Ordre des médecins, tout le monde s’accorde pour condamner cette nouvelle forme de reproduction. Marchandisation des corps, atteinte à la généalogie de l’enfant, exploitation des femmes, néo-esclavagisme…

La violence de ces arguments entre en correspondance avec le droit français, l’un des plus répressifs au monde.

Outre la sanction civile, comportant la nullité du contrat de GPA, celle-ci constitue une atteinte pénale à la filiation. En effet, attribuer la maternité d’un enfant à une femme qui n’en a pas accouché est puni de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Il a fallu une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en 2014 pour que la France permette la transcription de l’acte de naissance des enfants nés par GPA à l’étranger.

Malgré la volonté du gouvernement de régulariser cette situation, la Cour de cassation s’est acharnée, au nom de l’ordre public et contre l’intérêt de l’enfant, à refuser l’inscription des enfants issus d’une GPA aux Etats-Unis, les privant ainsi de nationalité, de filiation, de droits successoraux et d’allocations sociales.

Après un long combat judiciaire, ces enfants pourront finalement trouver une identité mais uniquement par rapport à la lignée paternelle. Le droit français continue ainsi à faire payer aux enfants la «faute» de leurs parents. La situation est d’autant plus surprenante que la GPA s’inscrit dans la continuité de l’IVG à plusieurs titres.

D’abord, comme manifestation de la liberté reproductive et de la libre disposition de soi. Si «mon corps m’appartient» pour interrompre une grossesse, pourquoi cesserait-il de m’appartenir pour le fait contraire ? C’est-à-dire, aider à faire venir un enfant au monde…

Aussi, comme pour l’IVG autrefois, la légalisation de la GPA serait de nature à limiter les pratiques clandestines. La GPA peut être altruiste, comme au Royaume-Uni depuis 1985, ou conçue comme un service rémunéré.

Souvent les mères porteuses se représentent leurs prestations comme celles d’une nourrice. Il me semble capital de souligner cet aspect de la question car, comme le note l’anthropologue féministe Paola Tabet, pour la première fois, une femme peut être rétribuée pour une tâche qu’elle accomplit gratuitement depuis toujours.

En ce sens, loin de constituer une exploitation, la GPA serait une forme d’émancipation des femmes, non seulement par la désacralisation de la maternité qu’elle opère, mais aussi et surtout par la mise en lumière du travail procréatif, historiquement occulté.

A cet égard, la GPA peut prendre la forme contractuelle ou celle du service public. Comme dans tout contrat, l’intervention du droit permettant d’empêcher les abus et les déséquilibres financiers entre les parties me semble indispensable. De surcroît, dans les pays ayant opté pour cette forme de régulation, l’intervention d’un juge est systématiquement requise.

Selon le politologue Bertrand Guillarme, afin d’éviter la marchandisation, il faudrait organiser la GPA comme un service public remboursé par la Sécurité sociale : des travailleurs – mères porteuses, médecins – seraient employés de manière salariée par une agence nationale de la procréation.

Outre les droits des parents, la GPA doit également être pensée en fonction de l’intérêt de l’enfant in concreto. Intérêt qui prend la forme du droit à l’égalité par rapport aux enfants nés de manière «naturelle», du droit au respect à la diversité des filiations (classique, monoparentale, homoparentale, naturelle ou par techniques procréatives…) et du droit au respect de la vie privée qui exige que chacun puisse établir les détails de son identité d’être humain, ce qui inclut sa filiation, comme ne cesse de le rappeler la CEDH.

Pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la France, il faut inscrire la GPA dans les principes généraux du droit relatifs à la liberté procréative, à la libre disposition de soi et à l’égalité des filiations.

Incendie volontaire à la « ferme des mille veaux »

La presse s’est faite l’écho d’une action illégale contre la « ferme des mille veaux ». Voici un extrait du Figaro informant quant à cela. Notons au passage que les insultes qui auraient été écrites ne sont pas acceptables.

Un arrière-plan est ici sans doute à connaître : il y a un peu plus d’une semaine, l’Etat avait modifié la loi, faisant en sorte que l’étude d’impact sur l’environnement ne soit plus obligatoire jusqu’à 800 animaux, et non plus 400, permettant ainsi  à la « ferme des mille veaux » d’atteindre ce nombre d’animaux.

Un bâtiment de la ferme dite « des 1000 veaux », un centre d’engraissement bovin du sud de la Creuse vivement contesté par certains défenseurs des animaux, a été la cible ce matin d’un « incendie criminel », a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

Signalé vers 05h00, l’incendie a en partie détruit un bâtiment de 1500 m2 renfermant notamment de la paille et du matériel électrique et photovoltaïque, situé à l’écart des installations abritant les veaux de ce centre de Saint-Martial-le-Vieux, a indiqué la préfecture de la Creuse, confirmant une information de France Bleu. (…)

Sur le mur du bâtiment incendié étaient inscrits « Jean Rozé enculés » et « Ségolène SS », tandis qu’au sol étaient peints les mots « non aux camps de concentration », a précisé la préfecture.

Rats, pigeons, lapins… dans les villes

Voici une tribune publiée hier dans Libération, qui en apparence est formidable, puisqu’elle défend des animaux victimes de politiques urbaines.

Hélas! Nous en reparlerons dans un article, mais l’auteur agit en bon « antispéciste » : il prétend qu’il y aurait une « actualité » afin de répéter des thèses juridiques formant son leitmotiv depuis quelques années.

Le juste combat moral, les multiples références culturelles et le verbiage juridique d’un agrégé forment ici un tout pseudo-cohérent, dont la thèse finale est que les rats, les pigeons et les lapins seraient rejetés comme des envahisseurs, tels les immigrés.

C’est la fameuse thèse du « spécisme », qui serait parallèle au racisme, en tant qu’oppression, etc.

Rats, pigeons, lapins… Ces animaux dont les villes ne veulent plus

Par Philippe Reigné, agrégé des facultés de droit, professeur du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)

On s’acharne contre ces bêtes, ni domestiques ni sauvages. Mais pourquoi l’espace urbain serait-il réservé aux êtres humains ?

Le 28 septembre, le Conseil de Paris a adopté le vœu qu’«un groupe de travail sur le sujet des animaux en ville soit créé», considérant, notamment, «le souci de notre municipalité pour la condition animale et les actions qu’elle a déjà engagées en ce sens».

Il est cependant difficile, avec la meilleure volonté du monde, de classer, parmi «les actions déjà engagées», les plans de dératisation que, régulièrement, les services municipaux mettent en œuvre afin de lutter contre la «prolifération» des rongeurs dans Paris…

Le plan d’action en cours, lancé le 8 décembre, a été rendu public par un communiqué officiel, annonçant la fermeture de plusieurs squares et invitant à signaler la présence de rats au service parisien de santé environnementale.

Pour la première fois, ce me semble, ces mesures suscitent la polémique ; leur pertinence est contestée par Jean-Paul Richier, psychiatre et praticien hospitalier; une pétition a même été lancée sur l’initiative de Jo Benchetrit, psychologue clinicienne, demandant l’arrêt immédiat des opérations de dératisation, aussi bien à Paris qu’à Marseille et recueillant plus de 20.000 signatures.

Cette polémique n’est pas seulement due à la maladresse du docteur Georges Salines, chef des services parisiens de santé environnementale, qui, interrogé par Le Parisien, affirme : «Les rats sont une menace sanitaire réelle. Il n’y a pas de risque de maladie ou de peste… Que les Parisiens se rassurent.»

Se rendant sans doute compte du caractère contradictoire de ses propos, le docteur Salines ajoute que «ce sont des problèmes de propreté ainsi qu’un réel désagrément visuel et psychologique», formulant une opinion purement subjective étrangère à ses fonctions et à sa qualité de médecin. En réalité, l’acharnement parisien contre les rats, commun à de nombreuses autres municipalités, tient à ce que ceux-ci sont des animaux liminaires.

Nous devons à Sue Donaldson et à Will Kymlicka, connus, l’une pour ses études sur les droits des animaux, l’autre pour ses travaux sur le multiculturalisme, d’avoir remis en cause la distinction binaire entre les animaux domestiques et les animaux sauvages en définissant une troisième catégorie, celle des animaux liminaires.

Dans Zoopolis, dont la traduction française vient de paraître aux éditions Alma, les deux philosophes observent qu’il existe «une grande variété d’espèces non domestiques qui se sont adaptées aux espaces habités par les humains», soit que ces animaux trouvent quelque avantage à vivre parmi nous (nourriture, abri, protection contre les prédateurs, etc.), soit que nous ayons occupé, encerclé ou détruit leur habitat naturel.

Prisonniers de la distinction que nous avons établie entre les animaux domestiques et les animaux sauvages, nous considérons que les animaux sauvages doivent vivre dans la nature sauvage et traitons les animaux liminaires comme des intrus.

«Comme ils ne font pas partie de notre société, nous sommes persuadés de pouvoir éliminer en toute impunité ces prétendus nuisibles par des méthodes semblables à celles du nettoyage ethnique», accusent Donaldson et Kymlicka, dans des pages où le traité de philosophie politique qu’est Zoopolisse sublime en un remarquable plaidoyer.

Les rats ne sont d’ailleurs pas les seuls animaux à subir la violence aveugle des services municipaux; les lapins qui avaient fait garenne sur le terre-plein central aménagé devant le Palais des congrès de Paris ont disparu depuis plusieurs années déjà; leurs congénères, établis à quelques centaines de mètres de là, sur le rond-point de la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, ont connu le même sort. Plus récemment, est venu le tour des lapins ayant élu domicile devant la façade nord de l’Hôtel des Invalides, à quelques pas du tombeau de l’Empereur.

Le docteur Salines rappelle aussi aux lecteurs du Parisien «qu’il ne faut pas donner de nourriture aux pigeons, qui partagent les mêmes terrains de jeu que les rats», illustrant involontairement les travaux du sociologue américain Colin Jerolmack.

Celui-ci, dans un article intitulé «Comment les pigeons sont devenus des rats», montre que la dégradation progressive de l’image des pigeons au cours du XXe siècle aux Etats-Unis et en Angleterre est la conséquence de la redéfinition progressive de l’espace urbain en un domaine réservé aux êtres humains ; encore perçus comme des oiseaux innocents au XIXe siècle, les pigeons finissent par recevoir, dans les années 1960, la qualification de «rats avec des ailes», soulignant leur prétendue saleté au-delà de toute menace de maladie.

Les risques sanitaires, les «problèmes de propreté» et les «désagréments psychologiques», invoqués par le chef du service parisien de santé environnementale, sont autant de mauvais prétextes à l’exclusion des rats, avec ou sans ailes, des parcs et des jardins parisiens, «terrains» de jeu que quelques fonctionnaires municipaux prétendent limiter aux êtres humains que nous sommes.

Le temple de Karni-Mata à Deshnok (Rajasthan) abrite plus de vingt mille rats, manifestations des conteurs et poètes ramenés à la vie sous cette forme par Karni, mystique du XIVe siècle, avec la permission de Yama, dieu de la mort.

La nourriture et les boissons goûtées par les rats sont «bénies» ; aussi les fidèles trempent-ils leurs doigts dans les bols de lait donnés aux rats, avant de les lécher en signe de communion divine. De mémoire humaine, la ville de Deshnok n’a pourtant jamais connu d’épidémie dont le temple de Karni-Mata aurait été le foyer…

Les auteurs de Zoopolis relèvent que les animaux liminaires «n’ont pas la possibilité (en tant qu’individus) de retourner vivre dans la nature sauvage, ils font donc partie de nos sociétés et nous ne pouvons pas légitimement les en exclure». Il est en effet absurde de penser que les lapins des Invalides, par exemple, pourraient, si l’envie leur en prenait, traverser Paris et rejoindre les garennes du Bois de Boulogne ou du Bois de Vincennes qui, peut-être, abritaient leurs ancêtres.

Donaldson et Kymlicka remarquent en outre que les animaux liminaires «sont confrontés à des dynamiques d’exclusion et d’occultation similaires à celles qui affectent les résidents humains». Les uns et les autres sont généralement sommés de choisir entre être «dedans ou dehors», entre le statut de citoyen et celui d’étranger pour les humains, entre la domestication et l’expulsion, voire l’abattage, pour les animaux.

Les clôtures anti-migrants installées par la Hongrie à ses frontières serbe et croate en 2015 font ainsi écho aux barrières à lapins, d’une longueur totale de 3.000 kilomètres, que l’Australie fit élever sur son territoire au début du XXe siècle, afin de protéger, avant tout, les intérêts économiques de ses éleveurs et agriculteurs, établis, pour la plupart, sur des terres confisquées aux aborigènes.

Les lointains descendants des lapins européens introduits sur le continent australien par les colons britanniques, il y a plus d’un siècle et demi, sont d’ailleurs toujours considérés comme des envahisseurs. L’espèce, pour les animaux liminaires, joue donc un rôle semblable à celui de la race, pour les humains immigrés ; elle délégitime la succession des générations sur un même sol.

La Mairie de Paris fait des efforts considérables (et louables) afin d’améliorer l’accueil des migrants humains; elle s’emploie, au contraire, à refouler ou à exterminer les animaux liminaires que son territoire abrite. Un jumelage ou un pacte d’amitié entre Paris et Deshnok permettrait-il de mettre un terme à cette politique incohérente, au bénéfice des animaux liminaires ?

Il est permis de le penser, alors, de surcroît, que les abords du temple de Karni-Mata accueillent… de très nombreux pigeons ! Un jumelage entre Paris et Deshnok, décidément, s’impose.

Bo Diddley : Pollution

Ce n’est pas la meilleure chanson de l’incroyable Bo Diddley, une très grande figure du blues, à l’origine d’un « diddley beat » dont les influences vont de Queen à Kraftwerk…

Et les paroles ont leur limites. Mais c’est une chanson qui témoigne d’une préoccupation essentielle il y a déjà plus de 45 années…

(Take a look, take a look, up to the sky)
(Pretty soon, pretty soon, we all going to die)
(Regarde, regarde, vers le ciel)
(Très bientôt, très bientôt,  nous allons tous mourir)

Pollution (pollution)

Now jet planes line up in the sky
Pretty soon we all going to die
Some of you people don’t understand
About throwing your garbage in the street and use your can
Maintenant il y a des jets qui s’alignent dans le ciel
Très bientôt nous allons tous mourir
Certains d’entre vous, les gens, ne comprennent pas
Quant au fait de jeter ses ordures et d’utiliser ses toilettes

Pollution (pollution)

Some of you people don’t understand
(There’s something about you?)
About throwing your garbage in the street and use your can
(We all going to[?])
Certains d’entre vous, les gens, ne comprennent pas
(Il y a quelque chose à ton sujet?)
Quant au fait de jeter ses ordures et d’utiliser ses toilettes
(Nous allons tous?)

Pollution (pollution)

Pollution in the home (pollution)
Pollution in the streets (pollution)
Pollution everywhere (pollution)
Going to get you and me (pollution)
La pollution à la maison (la pollution)
La pollution dans les rues (la pollution)
La pollution partout (la pollution)
Qui va finir par avoir toi et moi (la pollution)

Pollution (pollution)
(We got to stop pollution)
Say it chump, watch that paper bag
(We got to stop pollution)
Put a top on that garbage can baby
(We got to stop pollution)
La pollution (la pollution)
(Nous devons stopper la pollution)
Eh l’ami fais attention à ce sac en papier
(Nous devons stopper la pollution)
Mets un couvercle sur cette poubelle bébé
(Nous devons stopper la pollution)

The wind is blowing awfully hard
(We got to stop pollution)
Watch that cigarette pack baby
(We got to stop pollution)
Le vent souffle horriblement fort
(Nous devons stopper la pollution)
Fais attention à ce paquet de cigarettes bébé
(Nous devons stopper la pollution)

Me and you baby
(We got ta stop pollution)
We got to keep America clean honey
(We got to stop pollution)
You and me…
(We got to stop pollution)
Toi et moi bébé
(Nous devons stopper la pollution)
Nous devons garder l’Amérique propre mon sucre
(Nous devons stopper la pollution)
Toi et moi…
(Nous devons stopper la pollution)

Genève : deux initiatives populaires cantonales anti-vivisection

«Le système de financement de la recherche est tel qu’un scientifique qui veut travailler sur autre chose que des souris ne le peut pas» constate la Ligue suisse contre la vivisection, qui lance une initiative à ce niveau à Genève.

L’approche est très intéressante dans la mesure où elle part d’une étude très détaillée de la situation. En voici le principe :

Genève – Lancement de deux initiatives populaires cantonales

Une meilleure recherche médicale et un réel contrôle de l’expérimentation animale, sans coût supplémentaire pour les contribuables ?

C’est ce que proposent les deux initiatives lancées par la LSCV le 20 décembre 2016 dans le canton de Genève.

La première initiative, constitutionnelle, intitulée « Pour une meilleure recherche médicale », vise à contraindre l’Etat à soutenir financièrement le développement de nouvelles méthodes de recherche sans animaux, par l’ajout de l’article 197A dans la constitution genevoise.

Les fonds publics alloués à ces méthodes devront être au moins aussi importants que ceux alloués à l’expérimentation animale.

Actuellement, les contribuables genevois financent chaque année, à hauteur de plusieurs dizaines de millions, la détention des animaux et les recherches in vivo menées par l’Université, contre seulement quelques centaines de milliers de francs pour les méthodes de remplacement.

Malgré le peu de moyens qui leur sont alloués, ces méthodes sont en plein essor et démontrent leur efficacité dans un grand nombre de recherches. Alors on peut rêver à ce qu’il serait possible de faire si ce n’était plus quelques centaines de milliers de francs mais des dizaines de millions qui leur étaient consacrées !

Le manque d’efficacité de ces multiples études menées sur des cohortes d’animaux en sera plus flagrant encore. Peut-être qu’à ce moment, la majorité de la population prendra conscience que l’avenir de la recherche n’est pas le modèle animal, mais la modélisation de l’organisme humain, qu’elle soit informatique ou in vitro.

La mise en œuvre de l’art. 197A Cst sera sans coût pour la collectivité car le soutien aux nouvelles méthodes de recherche sera assuré par les financements publics déjà alloués à la recherche.

La seconde initiative, législative, intitulée « Pour un meilleur contrôle de l’expérimentation animale » vise à donner de nouvelles prérogatives à l’actuelle commission sur l’expérimentation animale et à renforcer son indépendance vis-à-vis de l’autorité.

Pour quelles raisons ces commissions cantonales fonctionnent-elles aussi mal ? Parce que les cantons rivalisent d’ingéniosité pour les rendre inefficaces. En y plaçant majoritairement des représentants des milieux de la recherche.

Mais aussi en y faisant nommer des représentants d’organisations de protection des animaux mous ou désintéressés par le sujet. Et parmi les refuges SPA, il n’y a que l’embarras du choix.

La première disposition prévue dans cette nouvelle loi, vise à contraindre le Conseil d’Etat à faire nommer dans la commission des représentants de protection des animaux issus d’organisations actives dans le domaine de l’expérimentation animale, et ouvrir une possibilité de recours en cas de violation de cette disposition.

La loi permettra également à chacun des membres de la commission de contrôler en tout temps et sans préavis les expériences, de recourir contre une autorisation abusive délivrée par l’autorité, ainsi qu’à solliciter des experts pour l’évaluation d’un projet.

La proposition de loi reprend les dispositions de l’actuel règlement M 3 50.02 du 23 juin 2011.
La mise en œuvre des deux nouvelles dispositions ajoutées (droit de recours et possibilité de solliciter une expertise) sera sans coût pour la collectivité car à la charge du membre de la commission qui décide d’y faire appel.

Nous avons 4 mois pour récolter 10’000 signatures pour chacune des deux initiatives, afin de pouvoir les déposer en avril prochain.

Merci de signer les listes de signatures et de nous les retourner dès que possible. Vous pouvez également nous commander d’autres listes. Nous vous les enverrons dans les meilleurs délais. Vous pouvez également participer à la récolte de signatures sur la voie publique. Contactez-nous pour vous joindre à un groupe existant.

»» Liste de signatures à télécharger

Faites connaître ces initiatives autour de vous ! Si nous réussissons à obtenir ces 10’000 signatures, les initiatives seront par la suite soumises à une votation populaire. Et en ce cas, tout est possible !

attention : Seul-e-s les électrices et électeurs de nationalité suisse ayant leur droit de vote sur le canton de Genève peuvent signer ces initiatives cantonales

Infos plus détaillées sur www.recherche-sans-animaux.ch

Est-il juste de se fonder sur la « démocratie locale » et non pas sur le principe d’une campagne à l’échelle nationale, au nom d’un mot d’ordre universel ?

On peut en discuter, mais force est de constater que les affiches parlent d’un « contrôle » de l’expérimentation animale, et non de son abolition ou de son « dépassement » scientifique.

Une tribune « Prendre le parti des animaux » contre le véganisme

Voici une tribune publiée dans Libération, qui est très importante. Son auteur, Dominique Lestel qui est enseignant en philosophie contemporaine à l’Ecole normale supérieure, est en effet également l’auteur en 2011 d’une « Apologie du carnivore ».

Si sa tribune est intitulée « Prendre le parti des animaux », c’est que son objectif est très clair : soutenir le réformisme de la protection animale « ni droite ni gauche » contre l’idée d’un changement complet, d’une révolution de gauche ayant le véganisme en son coeur.

Il s’agit ici de nier que l’exploitation animale est liée au capitalisme, que seule une révolution à l’échelle du monde peut changer réellement les choses, en unifiant l’humanité dans la paix et le véganisme universel, la reconnaissance et la protection de la Nature, le combat contre le réchauffement climatique…

Dans quelques décennies, l’émergence des partis animalistes sera considérée comme un moment clé du XXIe siècle. Alternative à l’opposition droite – gauche, ils sont l’occasion de transformer radicalement la société.

Prendre le parti des animaux
Créé en mars 2016, officiellement lancé le 14 novembre, le «Parti animaliste» va en faire ricaner plus d’un de façon ridicule. Ce parti veut améliorer la condition de tous les animaux dans toutes les situations dans lesquelles ils se trouvent – les animaux de compagnie comme les animaux marins, les animaux de boucherie comme les animaux de laboratoire.

Il veut abolir les animaux de divertissement et réguler sévèrement la chasse. Le droit animal n’est pas oublié, ni la place de l’animal dans l’éducation. Ce Parti animaliste français n’est ni un cas isolé ni une aberration. Il s’inscrit dans un mouvement international plus large.

Le premier parti pour les animaux apparaît au Pays-Bas en 2002. On en compte aujourd’hui dans neuf pays européens, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Australie et en Turquie. Il ne s’agit pas d’organisations folkloriques. Le parti animal néerlandais réunit plusieurs élus au niveau local, national et européen. Le parti animaliste portugais, un député national, et le parti australien, un sénateur.

De tels regroupements ne sont pas seulement parfaitement légitimes ; leur création porte la marque d’un changement majeur de paradigme dans le paysage politique contemporain. Leur but n’est plus seulement de défendre l’animal de façon individuelle ou à travers des associations civiles, mais de faire de la condition animale une préoccupation politique majeure à traiter comme telle.

Il ne s’agit plus seulement de faire venir les animaux en politique (c’est-à-dire de les penser en fonction de catégories politiques) mais bien de transformer la politique elle-même pour donner une voix, non aux animaux eux-mêmes mais à ceux qui s’en soucient et qui deviennent de plus en plus nombreux à vouloir s’exprimer. En d’autres termes, ce n’est pas le Parti animaliste qui est bizarre, c’est plutôt le fait que les autres attachent encore si peu d’importance au statut de l’animal dans nos sociétés qui pose un problème d’appréciation.

Ce parti n’est pas explicitement vegan, même si une grande partie de ses membres doit sans doute l’être. Il propose seulement de réduire la consommation de viande et de promouvoir une alimentation plus végétale, une tendance nécessaire même pour un carnivore éthique.

On ne saurait sous-estimer les effets positifs de la posture vegan, malgré ses problèmes intrinsèques, mais un parti purement vegan n’a aucun avenir.

Une organisation dévolue aux intérêts de l’animal peut néanmoins laisser sceptique : n’y a-t-il pas des problèmes plus urgents à résoudre que de se soucier des animaux ? On peut déjà répondre, de façon pragmatique, que le seul moyen d’avoir un secrétariat à l’Animal est d’avoir un parti qui draine des voix qu’il est possible de monnayer.

Mais on peut aussi être plus ambitieux et passer du souci pour l’animal à la volonté de transformer radicalement la société en fonction d’un autre rapport à l’animalité en reconnaissant pleinement la consubstantialité de l’humain avec les autres espèces et en faisant de ce constat un socle pour réorganiser l’espace public en conséquence. Dans cette perspective, les partis animalistes constituent une vraie alternative à l’opposition droite-gauche qui régit encore (et bien mal) notre vie politique actuelle.

Dans un roman fameux (qui a d’ailleurs obtenu le prix Goncourt en 1956), les Racines du ciel, Romain Gary explique que notre liberté dépend de celle des éléphants d’Afrique, et que c’est la raison pour laquelle il faut les protéger à tout prix.
Pouvons-nous vraiment rester humains sans les animaux ? Jusqu’où les partis animalistes sont-ils prêts à aller ? Sont-ils prêts à aborder la question taboue par excellence, celle de la surpopulation humaine qui en est arrivée au point de menacer toutes les autres espèces par son nombre même comme le suggérait Paul Shepard dès 1978 ? Ce qui est en question, on le voit, est en fin de compte loin d’être dérisoire.

Ces partis animalistes concrétisent pour la première fois de façon claire le fait qu’un nouveau pôle attracteur émerge dans le champ politique : celui de l’espèce et de la cohabitation des espèces les unes avec les autres.

La philosophe éco-féministe australienne Val Plumwood remarque en 1993 que la théorie féministe s’est occupée de la race, de la classe et du genre mais qu’elle a un peu oublié une quatrième catégorie d’analyse, que Plumwood elle-même jugeait centrale : celle de la nature. Je dirais moi-même que c’est celle de l’espèce qui est plutôt en jeu et qui devient en elle-même un problème politique majeur. La question de l’espèce renvoie aux espèces animales, mais aussi à toutes celles avec lesquelles elles doivent cohabiter.

On le voit déjà avec les tendances transhumanistes qui veulent modifier ce qu’est l’humain en évacuant totalement l’animalité de leur programme ; la pollution généralisée qui ne se contente pas de salir les environnements mais qui pollue l’espèce humaine comme on peut s’en rendre compte avec l’explosion des maladies auto-immunes et la multiplication inquiétante des allergies et des intolérances alimentaires ; la préservation des espèces ; les débats autour des OGM – et la multiplication des robots qui sont des agents qui ne sont pas d’espèces et auxquels certains songent déjà à attribuer des droits.

Les partis animalistes laissent encore de nombreux points en suspens. Par exemple celui de savoir en quoi ils diffèrent des partis écologistes traditionnels avec lesquels ils entrent directement en concurrence.

On peut se gausser de ces nouveaux partis animalistes mais dans quelques décennies, leur création sera sans doute considérée comme un moment politique important du XXIe siècle. Ce ne sont sans doute pas des partis qui seront au pouvoir dans un avenir proche, quoique les récents succès du Parti pirate en Islande rendent plutôt optimiste. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que ces partis sont appelés très rapidement à modifier substantiellement ce que signifie être au pouvoir.

Cannabis au Canada : les mesures pour « minimiser les dangers »

Le Canada a rendu public un « cadre pour la légalisation et la réglementation du cannabis au Canada », en tant que « rapport final du Groupe de travail sur la légalisation et la réglementation du cannabis ».

C’est un document très long, dont voici un passage nous concernant, puisque de nombreuses personnalités politiques, dans notre pays, se sont prononcées en faveur de la légalisation.

Il s’agit des mesures de sécurité visant à encadrer un produit censé être inoffensif… Et on s’aperçoit ici qu’il va y avoir toute une réglementation permettant d’épauler la naissance de ce nouveau marché du cannabis.

On est ici dans un processus très complexe, mêlant drogues et capitalisme, avec un objectif très clair : bien encadrer dès le départ, pour empêcher par la suite tout recul concernant la légalisation…

Afin de minimiser les dangers, le Groupe de travail recommande au gouvernement fédéral ce qui suit :

Établir un âge minimum national à 18 ans pour l’achat, en reconnaissant le droit des provinces et des territoires de l’harmoniser avec leur âge minimum pour l’achat d’alcool
Appliquer des restrictions exhaustives à la publicité et la promotion du cannabis et de marchandises connexes par quelque moyen que ce soit, y compris par parrainage, par endossement et par valorisation de la marque, comme pour les restrictions sur la promotion des produits de tabac
Permettre une promotion limitée dans des endroits qui sont accessibles aux adultes, semblable aux restrictions sous la Loi sur le tabac
Exiger un emballage simple pour les produits de cannabis qui permet les renseignements suivants sur les emballages : le nom de la compagnie, le nom de la souche, le prix, les teneurs en delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et en cannabidiol (CBD), et les avertissements ainsi que d’autres exigences en matière d’étiquetage
Imposer des sanctions strictes sur les promotions fausses ou trompeuses, ainsi que les promotions qui encouragent la consommation excessive, lorsque la promotion est permise
Exiger que toutes les allégations thérapeutiques faites dans la publicité soient conformes à la loi applicable
Fournir des ressources et permettre la détection et l’application en cas de violations des restrictions en matière de publicité et de marketing, y compris par l’entremise de médias traditionnels et sociaux
Interdire tout produit jugé attrayant pour les enfants, y compris les produits qui ressemblent ou qui imitent des aliments familiers, dont l’emballage ressemble à celui de bonbons ou qui sont de couleur vive ou avec des personnages de dessins animés ou d’autres dessins ou images qui attireraient les enfants
Exiger un emballage opaque, refermable, à l’épreuve des enfants ou protège-enfants, en vue de limiter l’accès des enfants à tout produit à base de cannabis
De plus, en ce qui concerne les produits comestibles :Mettre en œuvre l’emballage avec une portion individuelle standardisée, avec un symbole universel de THC
Fixer une quantité maximale de THC par portion et par produit
Interdire les produits mélangés, par exemple les boissons alcoolisées infusées au cannabis ou les produits à base de cannabis avec du tabac, de la nicotine ou de la caféine
Exiger un étiquetage approprié sur les produits à base de cannabis, incluant ce qui suit :Étiquette avec un texte de mise en garde (p. ex. « TENIR HORS DE LA PORTÉE DES ENFANTS »)
Degrés de THC et de CBD
Pour les produits comestibles, les exigences en matière d’étiquetage qui s’appliquent aux produits alimentaires et aux boissons
Créer un cadre législatif souple qui pourrait être adapté à de nouvelles preuves sur des types de produits particuliers, sur l’utilisation d’additifs ou d’édulcorants ou sur la précision de limites de THC ou d’autres composantes
Assurer la surveillance réglementaire des concentrés de cannabis afin de réduire au minimum les risques associés à la production illicite
Élaborer des stratégies pour encourager la consommation de cannabis moins puissant, y compris un régime de prix et fiscal fondé sur la puissance pour décourager l’achat de produits très puissants
Exiger que tous les produits de cannabis comprennent des étiquettes identifiant les teneurs en THC et en CBD
Permettre un cadre législatif souple qui pourrait s’adapter aux nouveaux éléments de preuve afin de fixer des règles pour les limites de THC ou d’autres composants
Élaborer et mettre en œuvre des stratégies factuelles d’éducation du public pour informer les Canadiens sur les risques liés à la consommation problématique et pour fournir une orientation sur la consommation à risque plus faible
Effectuer l’analyse économique nécessaire en vue d’établir une approche fiscale et de prix qui établit un équilibre entre la protection de la santé et le but de réduire le marché illicite
Collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour déterminer un régime fiscal qui inclut la répartition équitable des recettes
Créer un système souple qui peut adapter les approches fiscales et de prix aux changements qui surviennent dans le marché
S’engager à utiliser certaines recettes provenant du cannabis comme source de financement pour l’administration, l’éducation, la recherche et l’application de la loi
Concevoir un régime fiscal fondé sur la puissance du THC pour décourager l’achat de produits très puissants
Mettre en œuvre dès que possible une campagne d’information du public fondée sur des données probantes, visant l’ensemble de la population, mais qui met l’accent sur les jeunes, les parents et les populations vulnérables
Coordonner les messages avec les partenaires provinciaux et territoriaux
Adapter les messages éducatifs en fonction de l’évolution des éléments de preuve et de la compréhension des risques pour la santé, en travaillant avec les partenaires provinciaux et territoriaux
Faciliter et surveiller les activités continues de recherche sur le cannabis et l’affaiblissement des facultés, en tenant compte des incidences sur les politiques en matière de santé et de sécurité au travail
Travailler avec les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux existants pour mieux comprendre les problèmes potentiels de santé et de sécurité au travail liés à l’affaiblissement des facultés par le cannabis
Collaborer avec les provinces, les territoires, les employeurs et les représentants syndicaux pour faciliter l’élaboration de politiques sur facultés affaiblies au travail

L’Etat vient à la rescousse de la Financière Turenne Lafayette

Nous avions parlé récemment de Monique Piffaut, une multi-millionnaire décédée : un article sérieux de la presse avait donné l’information erronée comme quoi elle allait laisser 400 millions d’euros à une association de protection des animaux, à condition qu’on s’occupe de son chien (voir Les 400 millions de Monique Piffaut n’iront pas aux animaux).

On reparle beaucoup d’elle, car en effet on s’est aperçu qu’étaient truqués les comptes de son entreprise, la Financière Turenne Lafayette (William Saurin, Garbit, PetitJean, Soulié, La Lampaulaise de salaisons, Montagne noire, les jambons Madrange et Le Foué, le traiteur Ecochard, etc.).

Naturellement, c’est ridicule : on ne s’aperçoit pas du jour au lendemain qu’il manque… 350 millions dans les caisses !

Mais comme on le sait, le capitalisme sait se préserver et là nulle faillite, nulles arrestations ! Bien au contraire, l’État intervient, à la rescousse de l’exploitation animale…

Voici le communiqué officiel, qui on le notera, ne mentionne pas les 70 millions d’euros fournis illico presto à la Financière Turenne Lafayette…

STEPHANE LE FOLL
MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET
PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT

MICHEL SAPIN
Ministre de l’Economie et des Finances

CHRISTOPHE SIRUGUE
SECRETAIRE D’ETAT CHARGE DE L’INDUSTRIE

Le groupe Financière Turenne Lafayette, acteur majeur du marché français de la salaisonnerie, des plats traiteurs et de la conserverie (Madrange, William Saurin, Garbit…) a informé les services de l’Etat de la découverte de pratiques de présentation trompeuse de ses comptes.

Des audits sont en cours pour clarifier au plus vite la situation exacte du groupe et déterminer l’ampleur et le détail des difficultés économiques et des pratiques constatées. La justice a été saisie du dossier pour mener les investigations nécessaires, et déterminer les responsabilités et les causes de ces pratiques.

Face à cette situation, qui représente un risque pour la pérennité du groupe et afin de s’assurer de pouvoir préserver les 3 000 emplois directs et les 1 500 emplois intérimaires et prestataires, l’Etat prendra ses responsabilités pour accompagner la nouvelle direction et les salariés, et se mobilisera, aux côtés des clients, des fournisseurs, des banques et des partenaires historiques du groupe pour soutenir l’entreprise dans cette période.

Les services du ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, du ministre de l’Economie et des Finances et du secrétaire d’Etat à l’Industrie seront pleinement mobilisés dans les prochaines semaines pour accompagner la nouvelle direction du groupe.

Des réunions avec les clients, les fournisseurs et les banques seront organisées à brève échéance. Une rencontre avec les organisations syndicales sera également organisée dans les prochains jours.

Tout cela est un exemple tout à fait caractéristique. L’impunité est ici totale : une enquête sur le long terme qui attend l’audit de l’entreprise, alors qu’on se doute bien que ce n’est pas simplement la propriétaire de la holding qui a faussé les comptes…

Comptes faussés, « depuis plusieurs années », sans qu’on sache donc par qui, comment, etc. : c’est ridicule.

Quant aux 70 millions, officiellement ils sont prêtés, mais l’État n’en verra plus la couleur, évidemment…

Actions de l’ALF à Castres et dans le sud

L’ALF a revendiqué deux actions dans le sud de la France.

Voici le communiqué de la première action :

Dans la nuit du 6 décembre des membres de l’ALF ont vandalisés une boucherie à Castres dans le sud de la France: colle dans la serrures, vitrine  brisée, coup de cutter dans le store et inscriptions ‘viande=meurtre’  ‘assassins’.

Tant qu’ils continueront à tuer impunément on sera là. A.L.F France

Voici un extrait de La Dépêche à ce sujet, qui utilise un ton mélodramatique avec un éloge du pauvre petit commerçant qui aurait tellement préféré mieux payer ses employés…

C’est un mélange de colère et d’incompréhension que ressentent Cécile et Christophe Foy les propriétaires d’une boucherie charcuterie située à l’espace Sidobre dans le quartier du Martinet à Castres. (…)

Les dégradations ne laissaient planer aucun doute : elles étaient bien dirigées contre la boucherie. Les vandales ont écrit en capitales et à l’aide d’un feutre noir «Assassins» sur la porte et «Viande = meurtre» sur la vitrine.

S’agit-il de l’œuvre d’activistes végétalien ? Ou simplement d’individus ivres ? (…)

« On n’est un commerce comme les autres. On paye nos charges. On s’efforce de faire un travail de qualité dans la pure tradition de la boucherie. On travaille dans les règles de l’art. (…)

On ne peut pas empêcher les boucheries d’exister», ajoute Cécile Foy qui aurait préféré donner une prime de fin d’année à ses salariés plutôt que de devoir payer la franchise de son assurance afin de réparer les dégâts.

En tout cas, la gérante a déposé plainte au commissariat hier matin. «Les policiers ont été très réactifs et très attentifs», précise la commerçante qui espère que les auteurs de ce vandalisme curieusement connoté pourront être identifiés.

Voici, sans date mais rendu public au même moment, des photos d’une action contre une palombière dans le sud de la France.

Statement : « Tread the path »

La chanson « Tread the path » – « prends le chemin » – reflète l’esprit straight edge, mais de manière assez particulière, car la personne ayant monté le projet de « Statement » était straight edge avant de connaître le concept, tout en appartenant initialement à la mouvance anarcho-punk se tournant en partie vers les droits des animaux.

Statement participa ainsi, avec le groupe de musique punk américain « Vegan Reich », à populariser la démarche vegan straight edge considérée comme un ensemble de valeurs indissociablement liées. Suivra par la suite le groupe de musique « Earth Crisis », parallèlement bien entendu à toute une scène militante, activiste, combattant pour la libération animale.

Rappelons que nous sommes ici en 1990…

You’re so lame to depend on shit.
Do you not believe in yourself, doesn’t that fit?
You let yourself be controlled.
You’re in the fast lane going nowhere.
Tu es si faible pour dépendre de la merde.
Tu ne crois pas en toi, est-ce que cela ne te va pas ?
Tu te laisses contrôlé.
Tu es sur l’autoroute qui mène nulle part.

Sure life’s a bum, it doesn’t end there.
There are ways out, not through drugs.
You gotta believe in yourself, understand yourself.
Tread the path. Stay straight.
La vie est moche, mais cela ne s’arrête pas là.
Il y a des voies pour s’en sortir, pas par les drogues.
Tu as à croire en toi, à te comprendre.
Prends le chemin. Sois straight.

It’s not an easy life, we need a straight minds
– From police hassle, to right wing naziscum.
Be prepared, be straight.
See the enemy, not flying elephants.
Ce n’est pas une vie facile, nous avons besoin d’esprits clairs
– depuis les harcèlements policiers jusqu’aux ordures nazies de l’extrême-droite.
Sois préparé, sois straight.
Vois l’ennemi, pas des éléphants roses.

Le Colorado comme eldorado libéral libertaire du marché du cannabis

C’est encore une fois du libéralisme libertaire dans sa version la plus brutale que nous fournit le quotidien Libération avec un article signé de quelqu’un profitant encore une fois de son prestige institutionnel pour vanter le cannabis.

Il s’agit cette fois de Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS (les « hautes études » en sciences sociales).

Quant au titre, il est d’une clarté digne d’Emmanuel Macron :

« Le cannabis pour relancer la croissance »

L’article affirme pouvoir présenter un argument « massue » : on aurait enfin un exemple concret des effets économiques du marché du cannabis avec l’État américain du Colorado.

« Lorsque le cannabis est illégal, de telles analyses [sur la légalisation du marché du cannabis] ne peuvent s’appuyer que sur des extrapolations, intrinsèquement périlleuses, d’estimations par ailleurs contestables puisque portant sur des activités clandestines ; mais le cannabis étant devenu légal au Colorado, il est possible d’observer l’activité économique réellement générée par ce produit dans un territoire où vivent plus de 5 millions d’habitants. (…)

En ce qui concerne l’activité directe, le volume total des ventes est d’un milliard de dollars en 2015, pour près de 13 000 emplois créés dans l’agriculture, le commerce, ou l’activité de transformation, la marijuana étant vendue non seulement sous forme d’herbe à fumer mais aussi en huile, en cookies, etc.

Il faut noter que la production est presqu’exclusivement indoor, dans des bâtiments où un éclairage artificiel permet de simuler le rythme des saisons et de produire régulièrement tout au long de l’année ; un tel mode de production est plus intensif en capital, et surtout en énergie, qu’une production en plein air, plus intensive en travail.

Une activité directe importante est également d’ordre bureaucratique, la loi imposant de nombreuses contraintes, notamment en termes de traçage du produit et de normes sanitaires, depuis la production jusqu’au consommateur final.

Au-delà de ces 13 000 emplois, près de 3 000 emplois indirects ont été créés dans des entreprises qui fournissent des services aux producteurs et distributeurs de cannabis : sécurité, construction et ventes immobilières, conseils juridiques, etc.

Enfin, à travers l’intégration de ce nouveau secteur à un modèle «input-output» de l’économie du Colorado, l’étude a chiffré à 2 500 le nombre d’emplois indirects, induits par la consommation des employés et des actionnaires de l’industrie du cannabis, désormais entièrement intégrés à l’économie légale.

Un élément important à prendre en compte est que les échanges restent interdits d’un Etat à l’autre, même entre deux Etats limitrophes ayant chacun légalisé le cannabis. Une grande partie de l’activité induite par l’économie du cannabis reste donc, par construction, localisée au Colorado. Au total, la légalisation a créé plus de 18 000 emplois directs ou indirects.

Les auteurs notent que la transition du marché noir au marché légal continuera pendant quelques années, nourrissant ainsi une forte croissance du marché au moins jusqu’à 2020. L’ensemble des recettes fiscales est, quant à lui, estimé à 120 millions de dollars, 30 % de moins que pour les cigarettes mais trois fois plus que les taxes sur l’alcool.

La transposition à l’échelle de la France n’est pas immédiate, tant les modes de culture et de distribution que les taxes seront différentes.

Mais rapportée à la population française, il s’agirait de 200 000 emplois, non subventionnés, et de près de 1,5 milliard de recettes fiscales.

Alors que les arguments sécuritaires et sanitaires plaident eux aussi contre la prohibition, la France peut-elle se priver d’une telle source de richesse, d’emplois, et de croissance ? »

On remarquera que le troisième paragraphe en partant de la fin utilise directement le futur et même pas le conditionnel : ces gens sont certains de la légalisation.

La question finale de l’article relève à ce titre de la pure rhétorique. Cet article est un simple placement de produit : du cannabis pour Libération dont le libéralisme libertaire est le fond de commerce, pour l’auteur qui pourrait ainsi gagner des places dans les institutions comme « spécialiste ».

Un passage important à ce titre est l’éloge de la production indoor permettant des cadences plus grandes, plus d’investissements de capital, etc. C’est avec cela qu’on peut progresser dans les institutions : en faisant l’éloge du capitalisme à tous les niveaux, jusque pour les drogues !

Oser dire non à l’alcool pour les fêtes de fin d’année

Avec les fêtes de fin d’année, le spectre de l’alcool refait surface, se présentant comme incontournable. Refuser un verre d’alcool est très difficile socialement, surtout quand c’est présenté de manière « festive ».

Et pourtant, savoir refuser est une nécessité impérative, un acte militant, une contribution à un monde meilleur.

L’Aisne nouvelle a publié un article où l’on a le témoignage de gens de l’association Alcool Ecoute joie et santé, qui propose un accueil anonyme le mardi de 14 à 16 heures à Chauny et de 16 à 18 heures à Tergnier.

On y lit ce rappel, toujours très important :

Le sevrage est un long chemin de croix. Et en cette période de fin d’année, propice aux repas de fêtes alcoolisées, la rechute n’est pas rare.

Yves se fait le porte-drapeau des malades alcooliques vulnérables, et en proie à l’hésitation : « Noël peut être une période compliquée. Il y a toujours des moments où l’on peut craquer. Moi j’ai déjà rechuté juste à cause d’un apéritif. S’ils se sentent mal, il faut qu’ils nous appellent, ou qu’ils viennent nous voir ».

Refuser de boire une verre d’alcool à l’occasion du réveillon, c’est peut-être la personne à côté de soi qui aimerait refuser mais qui n’ose pas, c’est aider à faciliter le refus, c’est refuser que l’alcool soit banalisé.

Refuser un verre d’alcool, c’est préserver la dignité des personnes alcooliques, qui ne sont pas des gens faibles ou anormaux, mais des gens tombés dans le piège de la dépendance, dans l’engrenage de la souffrance produite par des choses pourtant vendues légalement et disposant d’une large reconnaissance sociale.

L’enfer est dans les détails et rien n’est pire que de relativiser, comme d’ailleurs de ne penser qu’à soi. Refuser l’alcool n’est pas qu’un acte individuel : sa signification sociale est très grande.

Il y a d’ailleurs dans notre pays des gens se reconnaissant dans la démarche straight edge, mais considérant que c’est un choix qui les regarde. La simple question du réveillon montre que cela n’a pas de sens : refuser l’alcool polarise systématiquement aux moments des moments considérés comme festifs où l’alcool est forcément présent par « tradition ».

L’alcool n’est pas qu’une question individuelle, c’est aussi une question sociale et d’ailleurs les questions sociales concernent précisément la vie des gens, leur manière d’agir, de pouvoir être heureux.

L’alcool est-il nécessaire ? Est-on obligé de consommer une telle chose pour se lâcher, pour être à l’aise, pour être soi-même ? C’est cela la question de fond et la réponse de toutes les personnes reconnaissant la Nature ne peut qu’être un « non » catégorique !

Et on connaît l’argument comme quoi refuser l’alcool serait une démarche religieuse. C’est tout le contraire en réalité : les religions veulent tout contrôler dans le sens où les gens devraient obéir aux principes religieux, croire en tout, sans raisonner.

Refuser l’alcool dans la reconnaissance de la Nature, c’est au contraire affirmer qu’on doit toujours être soi-même, être capable de raisonner, être en mesure d’apprécier la vie de manière naturelle, sans forcer les choses de manière totalement volontariste, ce qui n’aboutit qu’à des catastrophes.

Des catastrophes d’autant plus terribles, comme pour la dépendance à l’alcool, que cela s’inscrit dans la durée et s’installe de manière insidieuse. Le temps qu’on s’en aperçoive, on est déjà piégé !

Refuser l’alcool est ainsi un refus pour soi de tout risque d’engrenage ainsi que de toute négation de la raison, et en même temps une affirmation d’une vie sociale naturelle possible.

C’est un acte de rupture et avec les fêtes de fin d’année, il faut d’autant plus saisir tous ces aspects, pour être à la hauteur de cette rupture qui provoque soutiens et étonnements, moqueries et questionnements.

Statement : « The true path »

Ce qui est marquant dans l’approche « hardline » de 1990, c’est qu’elle part du principe que l’antagonisme avec l’exploitation animale est complet, qu’aucune négociation ne peut avoir lieu.

C’est une question de morale, mais également de réalisme puisque, à l’arrière-plan, il est considéré qu’il y a tout un système d’exploitation, de différentes oppressions liées à celui-ci, etc.

Il y a ici quelque chose de saisissant : le véganisme est considéré comme incontournable… en 1990, mais aujourd’hui encore, alors que c’est tellement facile, il y a des gens pour « faire des manières » !

You know what’s right, you’re not that dumb.
You understand cos it feels the same.
Inflicted on us or an animal, they scream too –
pain is pain.
Tu sais ce qui est juste, tu n’es pas si idiot.
Tu le comprends parce que c’est la même sensation.
Infligé à nous ou sur un animal, ils crient également –
la douleur est la douleur.

In the laboratory or the slaughterhouse,
they go through pain for human gain.
The blood is on your hands, you’re not clean
If you eat meat, milk, eggs or cheese.
Dans les laboratoires ou les abattoirs,
ils passent par la douleur pour le gain humain.
Le sang est sur tes mains, tu n’es pas clean
si tu manges de la viande, du lait, des œufs ou du fromage.

In the field the hunt takes place,
all dressed up and ready to kill.
Conservation is what they say.
One day well hang them, well get our way.
Dans le champ la chasse tient lieu
tous bien habillés et prêts à tuer.
La conservation est ce qu’ils prétendent.
Un jour nous les pendrons, nous trouverons notre voie.

I’ve been beaten by abusers of animals
and I’m not gonna sit back
and take it like passive shit with stubborn egos.
Animals don’t care how we save them,
would you?
J’ai été battu par des gens maltraitant les animaux
et je ne vais pas m’asseoir tranquillement
et le prendre comme des merdes passives avec des égos têtus.
Les animaux ne se préoccupent pas de comment on les sauve,
tu t’en préoccuperais, toi ?

La consommation de cannabis chez les chauffeurs de bus et de cars

Nous parlions il y a quelques jours du problème que pose la consommation de cannabis dans les métiers du bâtiment.

Il y a un autre secteur professionnel où il est très répandu, et qui ne nécessite pas d’étude pour être connu, il s’agit de celui des chauffeurs de bus et de cars.

C’est quelque chose de très important, de par bien sûr les risques que cela cause… Rappelons que sur la route le cannabis est responsable d’au moins un accident mortel sur huit !

L’aspect récréatif du cannabis a tellement été mis en avant, ses aspects nocifs tellement occultés (la fameuse « drogue douce »), que nombreux sont ceux qui ne voient pas le problème d’en consommer, y compris avant de prendre le volant, voir même au volant.

Évidemment c’est aussi le cas dans le cadre professionnel, d’autant plus dans des métiers où la pénibilité et la dimension répétitive sont grandes.

Ce que l’on peut remarquer d’après ces quelques articles de presse, c’est qu’il s’agit ici principalement de bus de ramassage scolaire, qui, bien entendu, attirent une grande attention de la part de l’opinion publique.

Mais si les accidents graves surviennent davantage hors zone urbaine, la situation n’est pas différente, si ce n’est pire en terme de consommation, pour les bus classiques en ville.

La consommation est bien entendu également élevée chez les chauffeurs routiers, ces forçats aux cadences toujours plus grandes ces dernières années, avec le capitalisme « sauvage » des pays d’Europe de l’est.

La route, c’est un métier répétitif, usant, où l’on se retrouve seul, seul avec ses pensées, à gamberger… Où il faut tenir, maîtriser ses nerfs… pour une vie sociale et familiale en confettis…

Le danger est ici grand pour le consommateur mais aussi pour qui croisera sa route, véhiculé, à pied, ou en vélo. Et le cocktail est ici d’autant plus explosif qu’il combine deux facteurs individualisants, qui coupe du reste de la société, que sont la drogue et le fait d’être au volant.

Car c’est un souci que de travailler seul, de manière isolée. On sait aussi comment les hommes se croient toujours les rois du volant, pensent toujours maîtriser, donc y compris avec le cannabis…

 

Il y a ici toute une culture à refaire !

Statement : « Beneath blood »

« Beneath blood » signifie en quelque sorte « sous le sang », « sous le signe du sang », le sang étant considéré comme étalé, comme l’arrière-plan d’une vie quotidienne marquée de l’exploitation animale.

On a ici très exactement le reflet de la morale « hardline » apparaissant au tout début des années 1990. L’idée est simple à comprendre : seule une infime minorité de gens a conscience de l’exploitation animale et assume le véganisme.

L’exploitation animale est banalisée, entièrement dominante, il n’existe aucune opposition concrète sur le plan culturel.

C’était, bien entendu, avant que n’émerge une sorte de réformisme proposant d’aménager ce qui, justement aux yeux des vegans straight edge qui apparaissent alors, est inacceptable, moralement à combattre de la manière la plus significative.

Le véganisme n’est pas ici une « tendance », ou bien une « mode » que l’on peut suivre à différents degrés. C’est une identité, allant de pair avec une mentalité de confrontation, d’engagement individuel total dans ce qui est considéré comme une bataille révolutionnaire.

Since time began animals have been enslaved
by fascist bigots of the master race.
Murdered, slaughtered, for many means.
Left rotting, dying, infected by disease.
Depuis le temps que les animaux ont été mis en esclavage
par des bigots fascistes de la race supérieure.
Assassinés, abattus, pour de nombreux buts.
Abandonné pourrissants, mourant, infectés par la maladie.

“They have no souls” say people of the cloth,
religious hypocrites forgiven of their sins.
But you who shouts there is no God
what is your reason for your barbaric behavior?
« Ils n’ont pas d’âmes » disent les gens du clergé,
hypocrites religieux oublieux de leurs péchés.
Mais toi qui crie qu’il n’y a pas de Dieu
Quelle est la raison pour ton comportement barbare?

From the dog in the stocks,
to the pig in the slaughterhouse,
to the calf deprived of its mother.
To the end of the hunted animal life…
Depuis les chiens dans les magasins,
jusqu’au cochon dans l’abattoir,
au veau privé de sa mère.
A la fin de la vie animale chassée…