Déforestation et meurtres d’activistes en Amazonie

La catastrophe que vit Gaïa atteint encore un degré terrible en Amazonie. Les chiffres et les faits sont terribles.

Déjà, la déforestation continue, de manière massive. L’Institut National pour la Recherche Spatiale, une agence brésilienne, a constaté qu’en mars-avril 2010, la déforestation pendant cette période avait supprimé 103km² de forêts, et qu’en mars-avril 2011, le chiffre avait été… de 593 km !

C’est notamment dans l’Etat du Mato Grasso que la déforestation est en cours, évidemment surtout pour la production de soja.

Il y a quelques temps pour temps, en décembre, le gouvernement brésilien expliquait que la déforestation avait atteint son chiffre le plus bas depuis 22 ans. On voit bien comment la déforestation, au service des profits dépasse l’État.

La tendance est brutale. Entre août 2010 et avril 2011, la déforestation a augmenté de 27%. Et les députés brésiliens viennent d’approuver la révision du code forestier, datant de 1965.

Cela signifie que la déforestation illégale jusqu’en juillet 2008 est… légalisée. Les activités agricoles sont même autorisées dans plusieurs zones sensibles. La zone tampon avec les cours d’eau, fleuves et rivières, passe de 30 à 15 mètres.

Rappelons ici que 13 millions d’hectares de forêts sont anéanties chaque année. Et le profit sait viser ses ennemis.

Au Brésil, 125 agriculteurs et écologistes ont été menacés de mort. Et les meurtres ont été nombreux ces derniers jours :

– José Claudio Ribeiro da Silva et Maria do Espirito Santo da Silva sont deux personnes assassinées en début de semaine dernière, mardi, en raison de leur lutte contre la déforestation.

Le couple appartenait à une ONG fondée par le syndicaliste Chico Mendes (assassiné également, en 1988 sur ordre d’un grand propriétaire terrien éleveur de « bétail »). José a eu une oreille coupée par les assassins.

Les meurtres ont eu lieu le même jour que celui de la révision du code forestier par le parlement brésilien…

– Eremilton Pereira dos Santos, âgé de 25 ans et apparemment témoin du meurtre du couple, a lui même été assassiné.

– Adelino Ramos a été assassiné vendredi dernier. Il luttait contre la déforestation, dans l’État du Rondonia à la frontière avec la Bolivie.

La modification du code forestier et ces quatre meurtres montrent quelle est la tendance prédominante!

Ces 20 dernières années, 1150 personnes ont été tuées en raison de leur activisme contre la déforestation et les grands propriétaires terriens. Il n’y a eu que 100 procès, où ont été condamnés 80 mercenaires et seulement 15 grands propriétaires terriens ayant ordonné les meurtres. Et de ces 15 grands propriétaires terriens, un seul est en prison…

Chaque seconde, 1350 m2 de forêts disparaissent en Amazonie. La libération de la Terre est une urgence. Se reconnaître en Gaïa est une urgence!

Le film « L’âge de cristal »

« L’âge de cristal » est un film de 1976, qui a de plus très mal vieilli. Mais son scénario est vraiment très intéressant, et qui plus est il y aura d’ici quelques temps un remake. Ce qui est exactement le cas d’un autre film du même genre dont nous avons parlé, le film Soylent Green (Soleil vert). (aucun remake n’est par contre prévu pour l’incroyable Silent Running).

A l’époque, le film a coûté une fortune (autant que « la guerre des étoiles ») et a été un énorme succès. Il y a d’ailleurs eu une série, au sujet relativement différent et davantage proche du roman original, « Logan’s run » de William F. Nolan and George Clayton Johnson (le titre est également celui du film en anglais). Il est également un film relativement « culte » (ici on peut voir des scènes du film refaites en lego!).

Le monde de « L’âge de cristal » est un monde horrible. Les humains vivent dans de grandes villes totalement hermétiques. Il n’y a que des jeunes de 30 ans et aucun vieux. On comprend alors qu’on est en 2274 et que la société est entièrement contrôlée par des ordinateurs, qui gèrent « au mieux » les ressources, dans un univers complètement artificiel.

Jusqu’à 30 ans, les humains vivent dans une sorte de léthargie infantile, où tout le monde couche avec n’importe qui pour « passer le temps. » Et à 30 ans les individus doivent donc se sacrifier, dans une sorte de cérémonie religieuse appelée « le carrousel » où leur corps est désintégré, sous prétexte officiellement de « renaissance. »

L’âge des jeunes est indiqué par un cristal dans la paume d’une main, d’où le nom du film en français. L’écrasante majorité, infantilisée et purement passive, accepte son sort, ne connaissant rien d’autre.

Or, un « éliminateur » de fuyards, dans un scénario rocambolesque qui a certainement fait échouer les multiples tentatives de remake qui ont eu lieu jusqu’à présent, devient alors un fuyard lui-même.

Il découvre alors que ces dits fuyards tombaient dans une embuscade tendue par un robot congelant la nourriture. Ce dernier fait l’apologie d’une « nourriture marine » : « Poisson et plancton et algues. » Mais il explique qu’il n’y en a plus et qu’il doit donc congeler les humains qui arrivent, pour stocker de la nourriture…

C’est évidemment une manière de présenter la catastrophe planétaire ayant aboutie à la formation de ces villes totalement artificielles.

Le film a donc vraiment mal vieilli, il a une dimension infantile évidente (ainsi que sexiste), et un scénario ne tenant pas vraiment la route sans compter les incohérences, le tout a pris un coup de vieux évident, malgré de belles scènes parfois, etc.

Cependant, il pose un problème déjà clair dans les années 1970 : nous épuisons les ressources planétaires et courons à la catastrophe. Le film culmine d’ailleurs dans une fuite hors des villes hermétiques, dans un paysage idyllique : la nature qui a repris ses droits, y compris dans l’ancienne ville de Washington. Une vision très réussie et qui a alors beaucoup marqué.

Redevenu naturel, quittant l’artificiel, le couple nouvellement formé comprend qu’il doit rester uni et non plus « passer le temps » à coucher avec n’importe qui. Il s’agit de continuer heureux ensemble, quitte à devenir vieux, le tout naturellement. Et évidemment à la fin les ordinateurs contrôlant les villes explosent et les humains découvrent qu’on peut vieillir et que la nature est belle, en dehors des villes artificielles.

S’il y a un petit côté « réac » inhérent à la nature hollywoodienne (peur du collectif, peur des machines, etc.), il y a dans « L’âge de cristal » une véritable utopie que l’on devine à la fin du film. C’est un témoignage historique du questionnement que l’on peut et doit avoir.

Hulot, l’anti-corrida électoral

Hier a eu lieu un rassemblement à Paris, devant le ministère de la culture, pour dénoncer le soutien de celui-ci à la reconnaissance de la corrida comme « patrimoine » français dans les instances internationales.

Entre 400 personnes (selon la police) et un millier (selon les organisateurs) se sont déplacées, pour évidemment rien puisque le gouvernement ne changera pas d’avis à moins d’une pression réelle. Rien de moins populaire cependant qu’un rassemblement de « l’union sacrée » se faisant sur le plus petit dénominateur commun, à savoir forcément le discours de Bardot…

Permettant d’ailleurs à Nicolas Hulot d’apparaître comme par enchantement, par l’intermédiaire d’un message au rassemblement…

Voici donc le communiqué de Hulot, admirable de démagogie électoraliste pour la forme et de fumisterie à la Bardot pour le contenu :

« J’ai signé le manifeste du CRAC Europe (Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance) pour l’abolition de la corrida. Je suis également membre du comité d’honneur de l’Alliance anticorrida.

Je soutiens la proposition de loi visant à punir, sans exception, les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité, qui a été proposée à la cosignature des sénateurs le 5 mai 2011 par Roland Povinelli, sénateur-maire d’Allauch (Bouches-du-Rhône).

Dans cet esprit, je demande au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le retrait immédiat du classement de la corrida sur la liste du patrimoine culturel immatériel français.

L’inscription de la corrida sur la liste du patrimoine culturel immatériel français est une mauvaise décision. Face au chômage, à la précarisation, aux crises climatiques et écologiques, à l’épuisement des ressources naturelles, à l’augmentation inexorable du prix de l’énergie ou encore aux ravages du sida ou du paludisme dans le monde, cette question pourrait sembler accessoire.

C’est pourtant un symbole négatif, contradictoire avec le rapport à la nature que les écologistes souhaitent instaurer.

Dans le monde apaisé entre les hommes auquel nous aspirons, respectueux des ressources et du vivant sous toutes ses formes, il faut changer notre regard et nos comportements sur les espèces qui nous entourent. La protection de la biodiversité animale et végétale est nécessaire à la survie de l’espèce humaine. C’est aussi une marque de progrès de la civilisation.

Non, il n’est plus acceptable de tuer pour se divertir. Non, il n’est plus acceptable de donner en spectacle la souffrance animale. Non, il n’est plus acceptable d’élever nos enfants en leur laissant voir la cruauté envers les animaux comme une tradition à préserver.

L’humanité s’est construite peu à peu au fil des millénaires. Ses valeurs ont évolué, ses traditions aussi. Ce qui était populaire il y a quelques siècles peut paraître inacceptable maintenant. Qui souhaiterait revoir les jeux du cirque de Rome et ses mises à mort brutales ? Sur la question de la souffrance animale qu’illustrent les corridas ou les désastreuses conditions d’élevage industriel, il s’agit d’accepter et d’accompagner l’évolution collective de nos aspirations.

90% des personnes fréquentant les ferias n’assistent pas aux corridas. L’arrêt de celles-ci ne signifierait donc pas la fin des fêtes traditionnelles régionales. Bien au contraire, elles pourraient attirer un public plus large en mettant à l’honneur une nouvelle cohabitation entre l’humain et l’animal, un lien plus harmonieux, prémices d’un futur soutenable et apaisé. »

Nicolas Hulot

http://www.2012hulot.fr/

L’hypocrisie de ce discours est vraiment totale. Hulot passe de la corrida au chômage, histoire de rappeler son projet électoral, et ose prétendre qu’il veut que l’on soit « respectueux des ressources et du vivant sous toutes ses formes », alors qu’il n’assume ni la libération animale ni la libération de la Terre.

Hulot est un omnivore qui roule en 4×4 quand il habite dans sa villa, alors qu’il ne prétende pas parler de « paix » avec notre planète, car s’il était sincère il commencerait immédiatement dans sa vie quotidienne.

Parce que un « il faut changer notre regard et nos comportements sur les espèces qui nous entourent », vu d’un 4×4 ou d’un yacht comme en possède Hulot, cela n’a rien à voir avec l’écologie…

Il est vrai ceci dit qu’il maintient une ambiguïté complète, ambiguïté permise par des rassemblements généralistes comme celui contre la corrida, ainsi que la « veggiepride » (rassemblement de la « fierté végéta*ienne »), etc.

Hulot parle en effet des « désastreuses conditions d’élevage industriel » et que donc il n’est pas contre les élevages en général.

Pareillement, ce qui est « une marque de progrès de la civilisation » ce n’est pas le véganisme et l’écologie radicale, mais la « protection de la biodiversité animale et végétale » parce qu’elle est… « nécessaire à la survie de l’espèce humaine. »

Voilà là le hic, voilà l’hypocrisie de Hulot, qui ose parler d’un « monde apaisé » comme objectif « radical », pour mieux faire passer sa camelote qui est grosso modo la publicité des magasins bios.

Le seul moyen de faire avancer la cause animale en France, c’est d’assumer une écologie radicale et donc de vouloir une rupture complète avec les valeurs de la société : il faut prendre les choses comme elles sont : en bloc, la société est un tout.

Le soutien de Hulot à la manif anti-corrida est une démonstration de l’électoralisme, de la vanité et des illusions que proposent les associations prônant les « réformes », le « progrès », etc.

Soit nous oeuvrons à un changement complet à l’échelle mondiale, et nous préparons le terrain en ce sens, soit les sociétés humaines vont à leur effondrement complet, de par leur incompatibilité avec Gaïa !

Mark Zuckerberg, le multimillionnaire qui joue les bouchers primitivistes

A LTD, nous n’utilisons pas Facebook, pour une raison facile à deviner : il n’y aucune sécurité, on balance sa vie privée n’importe comment, on perd ses droits au profit d’une entreprise, etc.

C’est donc une question de cohérence. Le jeune patron de Facebook, Mark Zuckerberg, est lui aussi très cohérent… Mais pas dans le même sens, et pour cause. Il est richissime, non vegan : tout le sens de la vie lui échappe. Son mode de vie est vide, alors il se lance des défis. En 2009, c’était de porter une cravate tous les jours.

Voici comment il présente son défi actuel :

« Cette année, mon défi personnel c’est d’être reconnaissant pour ce que je mange.

Je crois que beaucoup de gens oublient qu’un être vivant doit mourir pour que l’on mange, donc mon but est de ne pas me laisser l’oublier, et d’être reconnaissant de ce que j’ai ».

Et aussi:

« Quelques personnes m’ont it que même s’ils aimaient manger du porc, ils ne voulaient pas vraiment penser au fait que le cochon était vivant auparavant. Ils m’ont juste semblé irresponsables. Ce que les gens choisissent de manger ne me pose pas de problème, mais je crois qu’il faut qu’ils prennent leurs responsabilités et soit reconnaissants de la provenance de ce qu’ils mangent, au lieu d’essayer d’ignorer d’où cela vient. »

Il y a là une contradiction, c’est vrai, les gens sont hypocrites dans la mesure où ils acceptent ce que les entreprises leur donnent à manger, sans réflexion personnelle ni sens critique. Seulement il y a une logique perverse chez Zuckerberg…

Voici en effet quelle est sa vision des choses :

« Cette année je suis pratiquement devenu végétarien, car la seule viande que je mange vient d’animaux que j’ai tués moi-même. Jusqu’à présent, c’est une bonne expérience: je mange des aliments bien plus sains et j’ai beaucoup appris sur l’agriculture durable et l’élevage d’animaux ».

On pourrait expliquer ici qu’il ne dit pas autre chose que les « primitivistes », mais là n’est pas l’important : ce qui compte surtout c’est comment quelqu’un comme Mark Zuckerberg peut dénaturer une notion, un principe.

Car c’est absolument fou : Mark Zuckerberg vide de sens le végétarisme, au point d’en faire une sorte de démarche à mi-chemin entre l’apologie de la viande bio et le primitivisme. Déjà que le végétarisme n’a aujourd’hui plus aucun sens par rapport au véganisme, que dire alors ici !

Évidemment, il est assez logique quand il dit : « Beaucoup de gens oublient qu’un être vivant doit mourir pour que l’on mange. » Mais sa conclusion est de tuer par lui-même.

Là Zuckerberg n’a pas compris ce qu’il fallait faire… Et donc au lieu de devenir un partisan sans compromis de la libération animale, il retourne aux périodes barbares du passé.

Il se vante ainsi d’avoir ébouillanté un homard, d’avoir tué un cochon, une chèvre, un lapin… Les médias expliquent qu’il a reçu des conseils d’abattage de la part d’une « restauratrice en vogue dans la Silicon Valley », Jesse Cool.

Ce qui n’est pas étonnant : nous avons déjà expliqué que les gens très riches aux Etats-Unis se lançaient dans cette mode primitive, ce que Zuckerberg assume, expliquant au sujet de ses amis que:

« Beaucoup sont végétariens, certains aiment chasser et certains font même de l’agriculture ».

Si ça, ce n’est pas faire sauter toutes les définitions, au nom d’un mode de vie barbare… et moderne. Zuckerberg a par exemple pu envoyer sur son facebook, à ses 847 amis, un message comme :

« Je viens de tuer 20 cochons et 10 chèvres. »

Et il peut mettre des images, comme celle d’un poulet qu’il a tué et coupé en morceaux afin de le cuisiner !

Mais quand il va au restaurant, il prend des plats végétariens… Et il se considère en pratique comme un quasi végétarien…

Une bien triste barbarie « moderne. » Voilà bien une folie de riche qui ne peut pas vivre simplement, en accord avec Gaïa, qui transforme toutes les définitions afin de les vider de leur sens…

Enquête sur les zoos en France

Des associations ont présenté il y a quelques jours au Parlement européen 5 rapports sur les situations des zoos dans plusieurs pays : France, Autriche, Estonie, Lettonie et Lituanie.

5 autres rapports existent déjà (Bulgarie, Roumanie, Chypre, Grèce, Irlande). On peut les trouver sur ce site : www.euzooinquiry.eu.

Le rapport sur la France, en français, est disponible ici en ligne (en haut à droite on peut y cliquer sur le logo PDF pour l’avoir à ce format).

Il est édifiant, et vraiment très intéressant puisque le monde des zoos est opaque. Ce qui est dans l’ordre des choses, puisque les zoos sont des prisons, des mouroirs, des témoignages d’une époque barbare. Les zoos sont des lieux de torture et le symbole de domination de la part d’une humanité dénaturée.

Étudier ce document est donc très important. En voici le résumé que l’on trouve au début du document :

RÉSUMÉ

Cette enquête a évalué 25 zoos sélectionnés au hasard parmi les 943 zoos qui semblent exister en France dans le cadre d’un projet paneuropéen visant à évaluer l’efficacité et le niveau de mise en application et de respect de la Directive 1999/22/CE du Conseil européen (relative à la détention d’animaux sauvages dans un environnement zoologique) dans les États membres de l’Union Européenne (UE).

Un total de 1155 espèces (dont des sous-espèces quand cela est pertinent) ont été observées dans 1372 enclos dans l’enceinte des 25 zoos.

Des informations ont été récoltées sur plusieurs aspects clés du fonctionnement de chaque zoo dont : la participation dans les activités de conservation ; l’éducation du public ; la qualité des enclos ; la sécurité du public ; et le bien-être des animaux.

Ces paramètres ont été évalués par rapport aux obligations juridiques de la Directive 1999/22/CE et des lois françaises pertinentes soit l’Arrêté du 25/03/2004, le Code de l’environnement et le Code rural. Les constats principaux sont les suivants:

• L’administration compétente reconnaît 300 zoos dotés d’une autorisation en France. Cependant, une autre source fiable affirme qu’il y a un total de 943 zoos en France. Les inconsistances au niveau de l’identification d’un zoo et de l’octroi d’une autorisation, et l’interprétation de la loi semblent être les problèmes principaux.

• L’application et le respect de la Directive et de l’Arrêté 25/03/2004 semblent varier entre les Préfectures.

• Seulement 17% du nombre total d’espèces observées dans les 25 zoos sélectionnés sont inscrites dans la catégorie Espèce Menacée (Vulnérable (8%), En danger d’extinction (6%) et En danger critique d’extinction (3%)) ce qui fait preuve d’un engagement faible en faveur de la conservation des espèces menacées d’extinction.

• Sur 6714 espèces vertébrées classées dans la catégorie Espèce Menacée par l’UICN dans la Liste Rouge (site Internet de la Liste Rouge de l’UICN), seulement 193 espèces (soit 3%) étaient gardées dans les zoos français sélectionnés.

• Globalement, seulement 14% du nombre d’espèces observées dans les 25 zoos sélectionnés semblaient être intégrées dans les Programmes européens d’élevage des espèces en danger d’extinction (EEP) ou les Registres européens d’élevage (« Studbooks » européens ou ESB).

• Moins de la moitié des 25 zoos concernés (11 zoos) semblaient avoir contribué (financièrement ou par un autre moyen) aux programmes de conservation in situ. Cinq des 25 zoos sélectionnés semblaient participer à des activités internes de recherche.

• Les zoos français ne sensibilisent globalement pas le public de façon adéquate sur la conservation de la biodiversité. De plus, neufs zoos parmi les 25 ont organisé des spectacles avec des animaux dont la majorité ne fournissait pas d’informations sur la conservation des espèces.

• Il semble que seules des mesures minimales aient été prises pour empêcher l’échappée des animaux non-natifs dans l’environnement local.

• En moyenne, un zoo sur cinq mettait le public en danger de blessure ou d’exposition aux maladies.

• En moyenne, un quart des enclos n’étaient pas suffisamment complexes du point de vue environnemental.

• Trois des 25 zoos évalués dans le cadre de cette enquête ne semblaient pas se conformer intégralement aux objectifs de conservation de l’Arrêté du 25/03/2004.

La tornade à Joplin et l’éruption du Grímsvötn

Les prétentions des êtres humains à se considérer les maîtres et à nier l’existence de la planète ont pris deux sales coups ces derniers jours. Deux phénomènes d’une grande ampleur et d’une grande énergie ont rappelé que l’humanité ne vivait pas sur un gros caillou que l’on pourrait abîmer et taillader.

Le premier phénomène a été une tornade, qui a tout dévasté aux États-Unis dans une zone formant un couloir de 10km de long et 800m de large. Les photos de la ville de Joplin (un peu plus de 170 000 personnes y vivent en comptant la banlieue) sont très impressionnantes, nous les montrons un peu plus bas.

Au moins 124 personnes humaines sont mortes dans ce qui a été la tornade la plus meurtrière depuis aux États-Unis depuis 1947. 2 000 bâtiments ont été détruits. Cela rappelle à quel point les installations humaines doivent prendre en compte la vie de Gaïa, à quel point il est absurde de s’imaginer vivre de manière « coloniale. »

L’Islande est d’ailleurs un bon exemple de « colonie » humaine sur un territoire très particulier de Gaïa. La vie humaine n’y est en pratique possible que le long des côtes.

Le volcan Grímsvötn y est assez formidable, car il est sous les glaces et il y a des lacs sous ces glaces, l’eau étant chauffée par l’activité volcanique. Et ces derniers jours on a beaucoup parlé de son éruption, en raison de la « menace » pour le trafic aérien.

Il est bien triste que ce n’est que pour cette raison que les médias parlent d’un tel phénomène aussi élémentaire dans la vie de Gaïa.

Il est pourtant très instructif pour la connaissance de celle-ci que l’éruption du Grímsvötn a été plus puissante que celle de l’Eyjafjöll l’année dernière, même si en pratique le panache volcanique étant en partie « bloqué » par les glaces (ce qui a « rassuré » les compagnies aériennes et le commerce mondial, même si de nombreux aéroports du nord de l’Europe ont été fermés temporairement).

Tout cela montre que tout reste à apprendre de notre planète, dont nous ne sommes qu’une petite partie. C’est tout un état d’esprit que l’on doit changer, pour une planète bleue et verte!

Voici maintenant d’impressionnantes photos de l’impact de la tornade sur la ville de Joplin, qui est montrée telle qu’elle était avant son passage, puis après.

Quand les universitaires s’emparent de la clandestinité et de l’illégalité…

Nous avions parlé de Steven Best, un universitaire américain partisan de la libération animale. Best a une conception proche de la nôtre, car il ne fait pas d’ailleurs qu’assumer la libération animale : il assume également la libération de la Terre.

Cela l’amène à prôner une alliance de toutes les personnes que l’on peut définir comme « progressistes », afin d’obtenir la « libération totale » ; nous en parlions dans l’article Critique de Gary Francione par Steven Best (et proposition d’un abolitionnisme radical pratiquant les alliances à l’extrême-gauche).

Mais Best a une autre particularité : il prône l’utilisation de la violence dans la lutte pour la libération animale. Comme nous l’expliquions, les particularités de la loi américaine font qu’il peut assumer légalement une position ouvertement en faveur des actions illégales, comme par exemple celles de l’ALF.

Évidemment, cela peut sembler étrange, et en fait ça l’est. Nous avons déjà pointé la contradiction qu’il y a chez Best à d’un côté refuser les institutions, et de l’autre à être reconnu comme intellectuel institutionnel.

Prôner la lutte armée à l’abri d’un emploi bien rémunéré et d’une reconnaissance d’intellectuel, c’est tout de même moralement assez surprenant, pour le moins…

Il est d’ailleurs paradoxal à nos yeux (mais nullement étonnant si on y pense) de voir que Best s’est retrouvé lundi dernier à… Sciences-Po à Paris, pour débattre de la question : « Jusqu’où défendre les animaux ? »

Une telle démarche n’a littéralement aucun sens et est totalement hypocrite. Par exemple, pour obtenir des casques infrarouges où est diffusé une traduction, il y avait ce point :

Une pièce d’identité vous sera demandée sur place pour tout emprunt d’un casque, qu’il ait été réservé ou non. Merci de votre compréhension.

Cela est en contradiction complète avec une conception « clandestine », sans même parler de l’idée d’aller à une telle conférence au sein d’une institution plus que reconnue… Conférence qui ne peut rassembler par définition que des intellectuels débattant dans un jargon universitaire incompréhensible par 99% de gens, sans avoir pour autant une quelconque valeur.

Cela est totalement hypocrite, surtout quand on sait que personne en France n’a parlé de quelqu’un comme Walter Bond, sans même parler de simplement publier les communiqués de l’ALF.

N’est-il pas étrange de voir ces universitaires oublier Walter Bond, mais inviter Steven Best ? Il est tout de même très ironique et très révélateur de voir que les personnes opposées à la violence organisent un colloque sur la « violence » !

Il n’y a ici nul débat, mais carrément une tentative d’anéantir toute réflexion à ce sujet, en la faisant passer pour un débat bien au chaud dans une université, dans un langage juridique. C’est une manière de s’approprier une image « radicale » à très peu de frais.

Et cela est d’autant plus évident que par définition même, la France n’étant pas les États-Unis sur ce point, jamais d’éventuels personnes prônant la violence ne pourraient s’exprimer !

Rappelons que des personnes l’ont fait il y a quelques années, sur une base antispéciste, et ont eu systématiquement maille à partir avec la police pour leur propagande de ce genre d’actions.

La conférence avec Steven Best est donc une totale hypocrisie, et on peut bien se demander ce qu’il est allé faire dans cette galère… Sauf si on se rappelle que lui aussi est universitaire.

Et il saute aux yeux d’ailleurs ici qu’il n’y a au fond pas de muraille de Chine entre le réformisme armé prôné par Steven Best et les postures universitaires.

Dans les deux cas, il y a le mépris de la population, la croyance que les gens sont idiots, incapables de comprendre le véganisme et d’assumer à grande échelle le véganisme.

Cela est particulièrement visible quand Steven Best dit qu’il ne faut pas se soucier de si l’opinion publique apprécie ou pas la libération d’animaux dans un laboratoire ; même si l’opinion publique n’apprécie pas, cela serait justifié moralement.

Ce qu’il ne comprend pas, c’est que seule une infime minorité accepte la vivisection, celle qui est riche et qui domine ; la grande majorité des gens ne veut rien avoir à faire avec la vivisection et ses crimes, et ne critiquera certainement pas une action de libération d’animaux dans un laboratoire…

Il manque quelque chose à Steven Best et à tous les universitaires, à tous les gens pour qui le véganisme équivaut à une vision pessimiste du monde : la compréhension que la planète doit et va redevenir bleue et verte, parce que c’est le seul chemin possible et nécessaire !

Voici le texte de présentation de la conférence. Un résumé des propos de Steven Best peut être trouvé ici.

Jusqu’où défendre les animaux?

La question des « droits des animaux » connaît ces dernières années une évolution sans précédent dans les discussions entre philosophes, juristes, scientifiques et religieux. Parallèlement, ces discussions engagent également les citoyens « ordinaires », les associations et les ONG. Mais ces réflexions sont loin d’aller dans le même sens. Elles ne proposent ni les mêmes justifications, ni les mêmes fins, ni les mêmes moyens.

Le problème du fondement du mouvement pour les droits des animaux est du point de vue philosophique le plus fondamental. Est-ce l’utilité, entendue au sens d’un calcul général des plaisirs et des peines, qui permet de défendre les animaux contre les souffrances inutiles? Est-ce plutôt une théorie des droits, fondée sur la sensibilité des animaux ou sur leur subjectivité, qui, à la manière d’un atout, coupe sur les intérêts que les êtres humains pourraient avoir à leur exploitation. Ou bien faut-il accorder à certaines féministes éthiciennes du care que le langage des droits est symptomatique de modes de pensée patriarcaux et que le fondement de la défense des animaux ne peut relever que du soin, du souci et de la sollicitude ?

La réponse à la question des fondements ouvre sur la question des fins. S’agit-il de réformer certaines pratiques nuisibles au bien-être des animaux, « d’agrandir les cages », comme on l’entend dire parfois, ou d’améliorer les conditions d’abattage ? Faut-il aller plus loin et exiger l’abolition de certains usages jugés particulièrement cruels, comme l’élevage industriel ou la corrida ? Ou, plus radicalement, est-ce que respecter les animaux au sens fort n’exige pas l’abolition de leur exploitation pour la nourriture, les loisirs et la science ?

Enfin, la question de savoir jusqu’où défendre les animaux intéresse celle des moyens. L’engagement politique et institutionnel (éducation, information, manifestations, vote) est-il le seul geste démocratique envisageable ? La désobéissance civile peut-elle être légitime ? Et s’il est vrai, comme l’a suggéré le prix Nobel de Littérature Isaac Bashevis Singer, que l’exploitation des animaux a quelque chose de comparable à une domination totalitaire, certaines actions directes peuvent-elles être justifiées moralement?

L’affaire de la free party sur la réserve naturelle de Crau

Au début du mois, sur trois jours (du 29 avril au 1er mai 2011), il y a eu une free party sur la réserve naturelle de Crau. Une free party, pour ceux et celles qui ne connaissent pas, est une rave party qui refuse toute démarche commerciale et se veut « hors système. »

Une free party est donc illégale ; le lieu est choisi de manière secrète et l’endroit révélé seulement au dernier moment.

C’est ce qui est arrivé donc au début du mois. D’un côté, il y a eu une fête légale, encadrée par les pouvoirs publics, à Laon-Couvron (Aisne), appelé N.O.I.S.E. Festival.

Ce festival prenait le relais des « Teknival », les teufs encadrées du 1er mai mises en place par Sarkoy pour casser le mouvement des free parties (d’où le surnom de « Sarkoval »). Il a été clairement un échec, avec seulement 18 000 personnes, alors qu’étaient attendus entre 30 et 80 000 personnes.

De l’autre, il y a une free party, une vraie, appelée par réponse « Fuck Noise festival » et victime dès le départ de multiples interdictions départementales (Franche-Comté, le Doubs, le Gard…) de la part de l’État afin « d’éviter que des rassemblements illégaux soient organisés par certains membres radicaux des milieux de la musique techno, refusant tout dialogue avec les pouvoirs publics. »

Elle a réussi malgré tout à se tenir, rassemblant à peu près 5000 personnes.

C’est là que la catastrophe arrive : cette free party a eu lieu sur la réserve naturelle de Crau. Voici quelques photos montrant à quoi cette fête ressemblait, pour ceux et celles ne connaissant pas.

Disons tout de suite les choses : l’État était tout à fait au courant de la situation : dès le vendredi 29 avril 2011, la préfecture des Bouches-du-Rhône a fait un arrêté d’interdiction de tout rassemblement festif à caractère musical sur les trois communes d’Arles, St Martin de Crau et Fos-sur-Mer, pour la durée du week-end.

De plus, c’est l’État qui par sa répression a poussé à cette situation honteuse et criminelle pour la Nature. Car si les organisateurs de la « teuf » ont à nos yeux eu une attitude criminelle vis-à-vis de la Nature et de ses habitants, ils ont certainement choisi cet endroit car… des teufs y ont lieu depuis 20 ans déjà.

L’endroit était même moins sale à leur départ qu’à leur arrivée, ont-ils même constaté.

Mais nous sommes pour la libération de la Terre, et le fait de coloniser un endroit sauvage est un état d’esprit que nous refusons catégoriquement. Que d’autres l’aient fait auparavant n’excuse rien.

Un triste fait divers est d’ailleurs arrivé. Voici un compte-rendu fait par des teufers et teufeuses :

Nous, associations de RDR (MDM, TIPI et Bus 31/32) sommes consternées par ce qui s’est passé ce week-end…

Effectivement, le contexte répressif actuel ne facilite pas le choix de sites adaptés à l’organisation de frees ou de teknivals… Mais franchement un manque de civisme de base à ce point, personnellement ça me REVOLTE !!!!!

Autour de FOS, les terrains ne manquent pas et sont immenses (c’est une steppe bon sang !)… Il aura fallu cependant choisir LE site où était installée la bergerie d’un éleveur…

Lorsqu’on est arrivé sur le site, un enclos léger entourait la bergerie (qui abritait 50 bêtes PLEINES !!!!!!!!!!!). Les premières voitures se sont arrêtées devant et en 2 heures l’enclos était par terre, les bêtes s’échappaient pourchassées par des meutes de chiens (elles ont quasiment toutes fait des fausses couches… magnifique les foetus de mouton par terre….)
Le pauvre berger qui a finalement essayé de défendre ses bêtes en repoussant les chiens s’est fait caillaisser par des teufeurs…. BRAAAAVOOOOOO !!!!!!!

Et finalement nombre de participants ce week-end n’ont rien trouvé de mieux que de s’installer contre la bergerie (pleine de fumier…) comme des mouches à merde disons le carrément, de monter sur le toit (encore bravoooo !!!!!), de laisser traîner à l’intérieur canettes, bouteilles de verre, etc. J’ai même vu un sound system s’installer à côté de l’étable… quasiment dans la merde faut bien le dire… LES CHAMPIONS en somme.

Voilà, c’est une réaction à chaud, nous nous rassemblons avec MDM et Le Tipi cet après midi afin de préparer un communiqué de presse. Je vous ferai suivre notre réaction commune sur les forums !

Yann – Bus 31/32 … et l’équipe de bénévoles du festif… consternée !!!

Pour l’histoire avec l’éleveur, c’est-à-dire, rappelons le, quelqu’un qui pratique l’exploitation animale, voici un autre compte-rendu fait par un teufer :

 

Tout d’abord il y avait une 40 taine de brebis dans un enclos la ou le teknival se déroule ( déja pas cool sa ) dans la nuit du vendredi au samedi les brebis s’echappe pour x raison encore.

Le samedi matin vers 11h00 , un mec et sa copine prenne le chemin pour rentré au teknival, dans la voiture leur chien, sauf qu’il croise une brebis et la leur chien saute par la fenetre et lui cour aprés ….. plusieur centaine de mettre plus loin il retrouve leur chien attrapé par le proprio et qui a meme le sol l’entour d’une corde prés à ….. donc la le mec , proprio et amoureux de son chien lui dit d’arreté et lui lance quelque cailloux pour quil arrete et qu’il lache son chien !!!! ensuite le proprio se barre et d’autre gens qui on vu sa on lancé des cailloux !!! voila exactement se qu’il s’ait vrément passé !!! car le proprio n’a pas dit qu’il été entrin d’étranglé un chien ( normale pour lui qu’il n’as pas dit sa au keuf )

L’Etat a bien évidemment sauté sur l’occasion pour réprimer, ce qu’il aurait fait de toutes manières certainement. De nombreux « sons » ont été saisi, dont voici la liste :

Suntek/tirbouson/rmetik
Apotek/system 18/pyratak
Enigmatik
Ftr/wanted
43hz
Smyler tribe
NKH

3 sons à cote de la bergerie
Poiivro system
Orj
Un son hollandais

Les éleveurs ont largement participé à cette répression. A leurs yeux, la réserve naturelle leur appartient ! Ce qui, pour nous, relève également de la colonisation et de l’exploitation.

Ici on peut écouter le « président du syndicat des éleveurs ovins du département », Rémy Benson, qui dénonce le « saccage » des lieux par la teuf. Les agriculteurs avaient même bloquer, pendant plusieurs heures les routes en amont pour stopper les voitures des teufers le dimanche, etc.

Les exploiteurs dénoncent donc les teufers, au nom du droit à l’exploitation. C’est incorrect.

Mais de l’autre, les teufers et teufeuses doivent prendre conscience des dégâts qui peuvent être causés (ici une présentation pour le site de Marigny).

Ici, il faut noter cependant deux choses : d’abord, les teufs sont pourchassées, ensuite, nombre de lieux se voient protégés depuis 2000 justement pour empêcher les teufs !

Cependant, si les free parties se veulent vraiment pacifiques et positives, n’est-il pas logique d’intégrer une conscience écologiste ?

Or, la mentalité est qu’il faut nettoyer. Ce qui est très bien et est arrivée lors de la free party sur la réserve naturelle de Crau. On peut voir une photo ci-dessus.

Mais cela ne suffit pas : la Nature est un tout et les teufs ont un impact considérable sur l’écosystème. La free party sur la réserve naturelle de la Crau n’était pas un lieu « vide » même si cela pouvait en avoir l’air : il s’agissait de steppes, appelées localement « coussouls », des pelouses rases arides parsemées de nombreux galets où nichaient des oiseaux comme le Ganga cata…

Le site ornithomedia présente deux documents à ce sujet : une interview du président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence au sujet de la free party (première partie, seconde partie), ainsi qu’un texte d’un teufeur.

Ce dernier explique entre autres :

« Que ce soit clair : je ne suis pas fier que ce teknival se soit déroulé dans un site protégé, qui, il y a deux ans, avait déjà subit une forte pollution avec l’accident d’un pipeline acheminant du pétrole. Si notre équipe avait eu connaissance du choix de ce site, mais aussi de la présence d’un berger (NDLR : un berger avait été agressé et l’une de ses brebis tuée par des chiens des participants), nous n’aurions pas participé à cette rave (et je ne suis pas le seul à le penser).

(…)

D’autre part, lors de ce fameux week-end du 1er mai, un Sound System (= groupe d’organisateurs de soirées mettant à disposition un système de sonorisation) varois souhaitait organiser une fête dans une commune du Gard, mais c’est la Gendarmerie qui les a escorté pendant plus de 60 km jusqu’au site de Saint-Martin de Crau en prétextant que le teknival était autorisé jusqu’à lundi midi, alors qu’un arrêté préfectoral stipulant l’illégalité de cet événement nous a été remis par la suite …

Les différents groupes de musique sont prêts à venir bénévolement ramasser les débris dans la réserve et à repeindre la bergerie. Nous espérons avoir une réponse positive afin de venir remettre le terrain en état. Même si le mal fait à la faune n’est pas vraiment réparable. »

Cela est très intéressant sur le rôle des pouvoirs publics. D’ailleurs, le président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence explique que le lieu de la teuf était « difficile à clôturer à cause des nombreux ayant-droits (chasseurs, éleveurs, …). »

En même temps, sa position est très ambiguë et d’un ton faussement naïf bien hypocrite. Voici par exemple son compte-rendu de la fête :

Il s’est tenu dans une zone naturelle très riche située à l’interface entre la Crau sèche et la Crau boisée, à moins d’un km d’une des plus importantes colonies de Faucons crécerellettes (Falco naumanni) de la réserve, qui regroupe de 10 % des effectifs. Des espèces typiques y nichent : Ganga cata (Pterocles alchata), Outarde canepetière (Tetrax tetrax), Chevêche d’Athéna (Athene noctua), Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus), …
Dans le secteur impacté, le sol a été dévasté, des déchets éparpillés, la faune et les troupeaux de brebis perturbés et des chiens de catégorie 1 (= dits dangereux) ont divagué.

Si la première partie de son exposé montre bien que la Nature a été attaquée, la seconde partie relève de la propagande médiatique la plus honteuse : on pourrait croire qu’une horde de barbares s’est installée.

Or, si les dégâts sont inexcusables à l’heure où la reconnaissance de la Nature est selon nous indispensable, la teuf en elle-même a rassemblé 5000 personnes, sans incidents, et la culture des free parties ce n’est pas la destruction.

Les propos du président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence sont à ce titre consternantes et ne visent qu’à criminaliser les free parties au nom de l’écologie, alors que c’est l’Etat le responsable.

Voici ce qu’il dit, dans un grand élan policier :

Le CEEP a déposé une plainte contre X notamment pour destruction d’espèces protégées, non respect de la législation d’un espace protégé et dégradations de la bergerie de Négrès datant du XIXème siècle.

Une instruction judiciaire a été ouverte et un juge a été chargé de l’enquête. Les actes commis ont été reconnus comme graves et seront ainsi jugés dans un Tribunal de Grande Instance.

L’État s’est fortement mobilisé : le sous-préfet d’Arles a été très présent, une unité de Gendarmerie mobilisée et le Procureur de Tarascon impliqué.

C’est la première fois qu’un rassemblement d’une telle ampleur s’est tenu dans la réserve, et les sanctions se sont voulues exemplaires : 34 murs de sons ont ainsi été saisis, mais il faut toutefois espérer que le juge n’ordonne pas qu’ils soient restitués …

De nombreuses identités ont été relevées, ce qui pourrait peut être aider à identifier les organisateurs.

« C’est la première fois qu’un rassemblement d’une telle ampleur » : c’est une belle hypocrisie, car il y a depuis 20 ans des teufs dans cet endroit ! De moindre ampleur, mais cela ne change rien au problème !

Lui-même explique dans l’interview que :

Des raves illégales sont organisées très régulièrement sur le territoire de la réserve, de cinq à dix par an.

Cette personne est donc totalement incohérente et aux ordres de la préfecture plus qu’au service de la réserve !

Aux ordres de la préfecture et des éleveurs, jusqu’à la mauvaise foi :

« Un peu plus tard, un berger voisin s’est fait voler sa caravane, un fait qui n’aurait toutefois pas de rapport avec la rave mais qui a contribué à augmenter le malaise des éleveurs. Or ils sont essentiels pour la gestion de la réserve. »

A LTD, nous sommes contre l’utilisation de drogues, et nous apprécions cette belle phrase d’un teufeur sur un forum, qui est content de parfois « voir des terrains somptueux, nous faisant voyager rien qu’à la vue, sans alcool, sans prod » (prod = produit, de type chimique, les drogues).

Nous sommes pour un monde sans drogues, où la Nature se voit reconnaître une valeur en soi. Ici la free party sur la réserve naturelle de Crau est indéfendable.

Reste qu’on voit bien que l’Etat se moque de la Nature et n’utilise la situation que pour continuer sa brutale répression anti-free parties.

Reste qu’ici c’est aux teufers et teufeuses de prendre leurs responsabilités et de faire un saut dans la conscience écologiste, car là il s’est passé quelque chose de très négatif pour la planète.

A quoi cela sert d’ailleurs de critiquer l’Etat et l’esprit commercial, si finalement les conséquences sur la Nature reviennent aux mêmes ?

De plus, la réserve de la Crau avait été victime il y a peu d’une rupture du pipeline le traversant (!), et il y a déjà un complexe industrialo-portuaire non loin à Fos…

La réserve naturelle aurait dû être un sanctuaire. Elle doit être un sanctuaire. Et il est légitime de penser que les personnes qui apprécient les free parties le comprennent aisément. Alors ici la balle est dans leur camp, si elles ne veulent pas devenir une partie du problème… Car on est soit une partie du problème, soit de la solution !

Les errements de la SPA (de Paris) continuent

Cela fait maintenant un an et demi qu’un administrateur provisoire a été nommé à la SPA dite de Paris. Rappelons en effet que les SPA sont le plus souvent indépendantes les unes des autres.

Les divers scandales qui ont marqué ce que les médias appellent « la SPA » concernent en l’occurrence celle de Paris et les SPA qui lui sont rattachées.

Et justement deux députés viennent de déposer une demande parlementaire de « commission d’enquête parlementaire sur la protection des chiens et des chats. » S’il n’y a pas que la SPA (de Paris) qui est concernée, elle est concernée aussi, avec ses 58 refuges.

Encore un « scandale » en perspective ? En tout cas, il y a déjà une plainte contre… l’administrateur provisoire de la part de… l’ancienne présidente de la SPA, Caroline Lanty, qui auprès de la cour d’appel de Paris demande que celui-ci reverse à la SPA 178 000 euros d’honoraires…

Ces deux personnes ont également reçu des lettres d’insultes… alors qu’un blog a été condamné plusieurs fois pour diffamation et qu’il y a plusieurs procédures judiciaires en cours !

Et dans ce panorama, la SPA (de Paris) a eu l’année dernière un déficit de 1,4 million d’euros. Logiquement, ce n’est pas grave il ne s’agit pas de faire du profit bien entendu, sans compter que la SPA (de Paris) est riche de par les legs (environ 20 millions d’euros par an!) et donations (environ 6 millions d’euros par an!).

La SPA (de Paris) est en effet une très grosse structure : elle a 600 personnes salariées et 3000 personnes travaillant comme bénévoles, pour s’occuper de 40 000 animaux.

Sauf que 30 millions d’euros par an en gros, le tout accumulé chaque année, c’est énorme. Si l’on dit que 15 millions d’euros vont aux animaux directement, cela fait un peu moins de 400 euros par an par animal…

Quand on sait avec quels bouts de ficelle on doit se débrouiller dans des petites associations (s’occupant parfois de centaines d’animaux), on ne peut qu’être songeur !

Il y a un problème évident, et à cela s’ajoute l’intervention de l’État qui par l’intermédiaire de l’administrateur provisoire envisage des mesures d’économie !

Ce qui souligne un fait dont il faut avoir conscience : l’État se moque des animaux et laisse les associations se débrouiller, sur le tas.

Il en résulte des situations hyper difficiles où le moral au sein des associations est forcément parfois au plus bas, devant les difficultés techniques et financières, le mépris de la mairie, les bâtons dans les roues de la préfecture, etc.

Au passage, soulignons que la Direction Départementale des Services Vétérinaires n’existe plus, elles sont intégrées dans les « directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations », ce qui fait pour résumer que la question « vétérinaire » se retrouve mélangée aux chasseurs et autres institutions en conflit avec ceux et celles défendant les animaux !

Il ne faut donc nullement s’étonner de la situation. Tant que les animaux seront oubliés socialement, les individus qui luttent seront en proie à une marginalisation certaine. Lutter contre cette marginalisation n’est pas facile, mais c’est indispensable.

Sans cela, si on combine marginalisation + la connaissance de la souffrance animale, il y a de quoi déprimer. Et la déprime est une valeur malheureusement trop présente chez les personnes luttant pour les animaux, au point que cela en est devenu un fétichisme (être misanthrope, s’habiller en noir, célébrer les préjugés contre des gens accusés d’être à l’origine de tous les malheurs du monde, etc.).

Il est pourtant évident qu’on ne convainc personne avec du glauque. Et pareillement, comment convaincre les gens de reconnaître l’existence animale si c’est pour n’en avoir soi-même rien à faire et se désintéresser d’eux ?

Le projet de monde vegan est pourtant si beau ! Que désirer de meilleur qu’une planète bleue et verte ?

Donc, c’est déjà un bon début d’aider les associations s’occupant des animaux, toutes les structures de refuges et d’adoption. Cela ne coûte rien de passer dire bonjour et de proposer un coup de main ponctuel ou habituel.

Nous avons toutes et tous des qualités particulières, des choses que nous savons plus ou moins bien faire : pourquoi ne pas proposer cette aide particulière aux refuges ? Cela peut aller du covoiturage au coup de peinture ou au fait de retaper l’électricité !

Et si l’on veut un travail socialement utile, qui fait que l’on se change soi-même, c’est bien cela ! Un travail totalement désintéressé et dans l’intérêt des animaux tellement opprimés dans un monde d’oppression !

Dominique Strauss-Kahn n’est pas straight edge

Dominique Strauss-Kahn n’est pas straight edge. On s’en doute, bien évidemment. Mais cela ne coûte rien de le rappeler, car être straight edge n’est à nos yeux pas un choix facultatif, mais quelque chose de totalement logique.

A LTD, nous sommes pour une vie naturelle, c’est ce qui fait que certains nous considèrent en quelque sorte comme des néo-hippies. Pourquoi pas, mais alors les drogues en moins, parce que nous ne pensons pas qu’il faille attendre une « monde supérieur » : la nature nous suffit.

Dominique Strauss-Kahn était lui un insatisfait, et ainsi il cherchait quelque chose en plus. Le pouvoir et l’argent, évidemment, mais comme c’est vide de sens il a voulu encore plus. D’où sa sexualité compulsive, maladive, perverse.

C’est exactement contre cela qu’est né le mouvement straight edge. Être straight edge c’est garder son esprit clair, et donc ne pas chercher à fuir ses pensées en les noyant dans l’alcool, ou bien les drogues, ou encore la sexualité.

Le 3ème « X » du mouvement straight edge est d’une importance essentielle ; faire l’amour et non pas « baiser » est quelque chose qui caractérise les straight edge. Normalement ! Car en France, il existe une forte tradition visant à relativiser cela. Ce qui n’a aucun sens, car être straight edge c’est forcément vouloir construire un couple et certainement pas pratiquer l’amour libre en se cachant derrière le « respect » pour justifier le fait de noyer ses pensées dans la sexualité.

La chanson « Out of step » de Minor Threat, qu’on cite d’habitude pour définir le straight edge, ne contient aucune ambiguïté : « I don’t smoke, Don’t drink, Don’t fuck, At least I can fucking think » qui signifie donc en français « Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne baise pas. Au moins je peux penser. »

Dominique Strauss-Kahn, lui, n’était pas vraiment « out of step », qu’on pourrait traduire par « un saut de côté », le fait de se désengager des tendances destructrices (ce que nous considérons comme étant le noyau dur du raisonnement straight edge).

Il ne côtoyait que du beau monde : des politiques, des gens très riches, des universitaires, etc. Et il avait plein d’argent lui-même. Il n’avait aucune raison d’être mécontent du monde où on vit.

Mais nous qui sommes fondamentalement mécontents du monde où nous vivons, alors que notre planète meurt, nous avons toutes les raisons de vouloir tout remettre en cause. D’affirmer qu’il faut vivre simplement, de manière heureuse, et donc avec la nature !

Nous voulons la nature. Et Dominique Strauss-Kahn n’avait pas un mode de vie naturelle, bien au contraire. La nature c’est la coopération, ce n’est pas le fait de toujours courir, de toujours vouloir plus, de toujours s’approprier, sans être jamais satisfait.

Etre vegan straight edge, c’est vouloir vivre simplement et naturellement, sans chercher midi à quatorze heures.

Finissons avec une chanson de Youth of Today, dont le texte est vraiment quelque chose de très parlant (la chanson fait partie d’un EP avec deux autres chansons, dont justement « Disengage »).

A boy a girl a love story

Un garçon une fille une histoire d’amour

But why did it end in misery

Mais pourquoi cela a-t-il terminé dans la misère

Taking our chances getting our thrills

Tentant notre chance d’avoir des frissons

Taking and taking but never getting our fill

Prenant et prenant sans jamais se remplir

And this is what I see a modern love story

Et c’est ce que je vois, une histoire d’amour moderne

Love defined on our TV

L’amour défini par notre télévision

Telling us teaching us what we need

Nous disant nous enseignant ce dont nous avons besoin

Are we in love or just so alone

Est-ce de l’amour ou la solitude

That we’re looking for anyone to hold

Qui fait que nous cherchons quelqu’un à qui se rattacher

And this is what I see a modern love story

Et c’est ce que je vois, une histoire d’amour moderne

When the prey is caught, the thrill is gone

Quand la proie est capturée, le frisson est parti

So we’ll switch partners and move along

Alors nous changeons de partenaires et passons à autre chose

And we won’t use our brains

Et nous n’utilisons pas nos cerveaux

Because our lust is too strong

Parce que notre désir est trop fort

Overlooking the person to whom

Nous négligeons la personne à qui

The body belongs

Appartient le corps

And this is what I see a modern love story

Et c’est ce que je vois, une histoire d’amour moderne

23 mai: manifestation anti-vivisection à Liège

Voici un appel à une manifestation en Belgique ce 23 mai.

23 Mai 2011: Manifestation contre la vivisection à Liège

L’université de Liège (ULG) pratique la vivisection sur une grande échelle.

Des milliers d’animaux en sont les victimes chaque année, ce qui fait de l’université de Liège le plus grand centre de vivisection en Wallonie ! Chats, chiens, lapins, … ne sont que des jouets entre les mains des expérimentateurs.
Cela doit cesser !

Manifestation contre la vivisection à Liège :

ULG : l’entrée du rectorat de l’université de Liège,7 Place
du 20-Août de 15.30h jusqu’à 17.30h

Des chiens et chats souffrent pour des expériences en Belgique

  • Terribles tests d’inhalation à Liège

A l’Université de Liège, en Wallonie, de jeunes chiens (Beagle) et des chats subissent des tests depuis des années. Les animaux sont entre autres soumis à des tests d’inhalation qui provoquent chez eux des réactions sévères au niveau des voies respiratoires, notamment de l’asthme et des bronchites.

Fournis une fois de plus par l’éleveur d’animaux de laboratoire Harlan implantés à Horst (aux Pays-Bas), ces animaux sont forcés de respirer des substances nocives pendant une longue période, ce qui les rend malades.

  • Chiens

Dans le cadre d’une étude récente(i), des beagles ont été anesthésiés à l’aide d’injections puis placés dans une caisse en plastique.

Chien à Janssen Pharmaceutica

Du chlorure de cadmium était ensuite propulsé dans ces caisses et les chiens devaient inhaler cette substance pendant 15 minutes.

Ce gaz est connu comme étant très toxique. Ce test permet d’imiter des symptômes de bronchite. Les chiens étaient non seulement victime d’une infection sérieuse des voies respiratoires mais aussi d’une surproduction des globules blanches.

La deuxième phase de l’étude consistait à tester deux systèmes expérimentaux différents sur les chiens pour essayer de faire disparaître les symptômes. Les chiens étaient à nouveau victimes d’inhalation à plusieurs reprises. Au cours des semaines suivantes, les animaux étaient examinés et des prises de sang effectuées.

L’un des médicaments expérimentaux ne semblait avoir aucun effet sur les valeurs examinées tandis que les autres avaient des effets anti-inflammatoires.

Chien à l’Université de Gand

Dans ce rapport, les vivisecteurs admettaient que leurs travaux n’avaient que peu ou aucune pertinence clinique : provoquer artificiellement une infection des voies respiratoires n’est pas comparable à une infection des voies respiratoires liée au développement naturel de la maladie. On ne sait pas ce que sont devenus les jeunes chiens à l’issue des expériences…

  • Chats

Ces dernières années, des chatons ont subi à Liège le même genre de tests d’inhalation. Depuis 2007, près de 100 chats ont été maltraités dans le cadre de 5 expériences.

Chat à l’Université de Gand

Dans le cadre d’un des tests (ii), 12 chats (6 chattes et 6 chats) ont été enfermés, sans anesthésie, dans un appareil en plexiglas.

Après quoi, un nébulisateur diffusait dans la pièce fermée une solution au carbachol que les animaux devaient inhaler pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce qu’un rétrécissement permanent des voies respiratoires soit constaté. Il était décrit que les chatons bavaient et vomissaient et qu’ils avaient des problèmes sérieux de diarrhée et de suffocation.

Pour la phase suivante de l’étude, deux méthodes différentes ont été utilisées pour tester trois produits différents sur ces chatons. Ces produits devaient servir de bronchodilatateur afin de faire disparaître la maladie induite précédemment.

Pour la première méthode, un masque était placé devant le nez et le museau des chatons pour leur faire inhaler le gaz. La deuxième méthode consistait à placer à nouveau les chats dans une caisse en plexiglas dans laquelle étaient pulvérisés des gaz. Les trois bronchodilatateurs avaient des effets différents. Ce rapport ne précise pas non plus ce que sont devenus les chatons à la fin du protocole…

Chat à l’Université de Gand

La Coalition Anti Vivisection n’oubliera pas ces animaux et ne les abandonnera jamais. Nous exigeons un arrêt total de ces expériences douloureuses sur nos amis les plus fidèles!

[i] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ pubmed/18037312[ii]http://www.ncbi.nlm.nih.gov/ pubmed/18294877

Des « primaires de l’écologie » sans aucun contenu

L’OPA d’Europe Ecologie a commencé. En payant dix euros, on a désormais le droit de s’inscrire sur les listes d’électeurs de la « primaire de l’écologie. » Un site est consacré à cette initiative.

Voici les informations principales concernant les dates :

date limite des inscriptions : le 10 juin à 14h ;
réception par les votants du matériel (professions de foi, identifiant et mot de passe du vote électronique, formulaire pour le vote par correspondance), par voie postale : entre le 15 et le 17 juin ;
clôture du vote par Internet : 23 juin à 24h ;
clôture du vote par correspondance : 24 juin à 24h ;
proclamation des résultats du 1er tour : 29 juin ;
en cas de second tour (si aucun candidat ne remporte au moins 50% des voix), les votes électroniques seront ouverts à partir du 30 juin, après un débat qui se tiendra à Grenoble entre les deux candidats arrivés en tête ;
proclamation du résultat définitif : le 12 juillet.

Il va de soi que cela est une vaste fumisterie, dont le seul intérêt est de lancer une campagne électorale à peu de frais pour Europe Ecologie – les Verts. Si les choses étaient différentes, il y aurait eu de larges débats quant à la nature, à l’écologie, quant aux projets qu’on peut avoir à long terme.

En lieu et place de cela, EELV se pose en annexe de la gestion gouvernementale du Parti Socialiste. Ce qui veut dire que l’écologie se dirige ici non pas vers une défense de notre planète et donc de ses habitantEs, mais seulement vers un soutien institutionnel au futur gouvernement, si les socialistes l’emportent. Alors, snobber à ce point l’écologie est un acte totalement inconscient et irresponsable vue l’urgence de la situation !

Là est le grand problème de toute la période que nous vivons : les personnes défendant les animaux sont en repli ; il y en a de plus en plus, mais la mentalité tend à un pessimisme complet, et toujours dans un sens dénaturé. L’écologie par contre, dans un sens très commercial il est vrai, a le vent en poupe.

Il serait alors logique que les amiEs des animaux saisissent l’ampleur de la question, à savoir qu’environnement et animaux forment un tout inséparable ; tout comme les écologistes devraient savoir que dans l’environnement, il y a des animaux !

Cela est d’ailleurs inévitable. Pour l’instant, cela n’arrive pas en raison de fumisterie opportuniste comme EELV, Hulot et Co, mais demain on peut être certain que les jeunes générations seront écoeurées, totalement écoeurées, devant le sort réservé à notre planète.

Car si aujourd’hui la question du « contenu » n’intéresse pas grand monde et donne l’impression de « diviser », c’est pourtant bien de cela qu’il s’agit. La libération animale n’est pas la protection animale qui veut que des animaux aient des droits ; l’écologie radicale qui veut la libération de la Terre n’a que peu de choses en commun avec la protection de l’environnement qui n’existe que pour le business puisse continuer de tourner !

Tout cela, le statut des « coopérateurs » d’EELV le montre très bien. Leur seul rôle est de participer, avec le niveau d’idiots utiles. Cela ne va plus loin, un débat démocratique, une bataille pour le contenu, tout cela n’existe pas. Avec EELV l’écologie n’existe tout simplement pas !

Voici ce qu’on peut lire sur ce qui se passe à Marseille :

Concrètement, outre le vote électronique et les adhésions à tarif variable, pour éviter une « sélection sociale », Dany le Vert – à qui certains reprochent de ne plus être assez rouge – a défendu l’idée d’une « coopérative totalement autonome d’EELV, qui ne doit pas embrigader ou être une courroie de transmission. On a aujourd’hui 2000 coopérateurs : c’est ridicule, mais cela fait 40 000 euros, qui sont dans le budget d’EELV alors qu’ils appartiennent à la coopérative ».

Un souhait partagé par la présidente du groupe écologiste au conseil municipal de Marseille Michèle Poncet-Ramade « après avoir fait l’expérience de gens qui sont venus pour une cause et qui sont partis parce que tout ce qui est organisationnel les agace. Ils s’intéressent au parc Longchamp ou aux calanques, et c’est très intéressant d’avoir notamment des scientifiques, mais ils ne sont pas prêts à prendre tout le « paquet ». C’est génial de la part de Dany d’avoir compris que les partis dans leur forme actuelle sont finis ».

« On a à Aubagne un militant qui veut exclusivement se consacrer aux transports, c’est le profil type du coopérateur. Tout comme celui qui se bat sur les gaz de schistes et va à tous les colloques et sera très pointu sur le sujet. Mais sans pour autant avoir envie de coller des affiches la nuit », confirme Jacques Charton, conseiller municipal à Roquevaire et candidat à La Pomme aux cantonales. Récupération de la société civile ou affaiblissement de la politique, dirons certains. Ou qu’il reste à régir concrètement les relations entre les deux entités que l’on veut autonomes…

De la même manière, ces primaires existent car elles ont été décidées par… 150 délégués du conseil fédéral d’EELV ! Une belle preuve de construction, de bricolage par une poignée de bureaucrates protégeant leur « écologie » de tout contenu et de toute radicalité.

Or, on ne magouille pas pour sauver l’écologie, la planète et les animaux, cette lutte n’est pas un business qui doit être dirigée par des personnes avides de pouvoir, mais bien plutôt par des personnes voulant que la planète redevienne bleue et verte, au plus vite.

« ALMA the film » où l’exploitation bovine au Mexique

ALMA the film est la dernière réalisation de Patrick Rouxel, le réalisateur de GREEN.

Cette fois ce document -visible en ligne et téléchargeable- critique se situe au Brésil où l’auteur dénonce en arrière-plan la surproduction de denrées, les conséquences mortelles pour les animaux du transport routier. Mais le sujet principal d’ALMA est l’exploitation, celle des bovins pour leur chair, leur lait, les rodéos, mais aussi le massacre des forêts pour le bois exotique.

Tout comme GREEN, ALMA se met à la place des animaux, le stress et l’oppression sont omni-présents dans ce film-documentaire.

L’auteur commence par montrer des images de Nature et d’animaux y vivant, puis il fait un parallèle très intéressant entre l’exploitation bovine et celle des arbres, montrant ainsi en alternance des images d’arbres coupés et de vaches tuées.

On ressent très bien l’angoisse et la peur des vaches face à leur exploitation, certains passages sont d’ailleurs difficiles, comme cette scène choquante où l’éleveur vient voler le veau à sa mère, sous ses yeux, ou bien le jeune veau en usine qui doit téter une mamelle artificielle, ou bien encore les moments dans l’abattoir, ou bien tout simplement l’absence totale d’attention envers les bovins qui sont poussés, non soignés etc.

Le film critique les animaux-marchandises sans pour autant prôner le véganisme mais juste une simple réduction de « consommation de viande, de cuir et de produits laitiers« .

Tout comme pour GREEN, dans ALMA les images et les sensations ressenties avec les vaches, se passent de commentaires. ALMA est une bonne critique, mais ce qui est très regrettable c’est que quand on sait, et on fait un film qui se voudrait être une sorte de pamphlet, on ne peut pas se permettre de parler de « réduction » comme évoqué ci-dessous dans la présentation du film :

L’une des choses les plus significatives que nous puissions faire aujourd’hui pour réduire notre empreinte carbone mondiale est de réduire notre consommation de viande, de cuir et de produits laitiers.

Selon le rapport « Livestock’s Long Shadow » de la Food and Agriculture Organization des Nations Unis, l’élevage est responsable de 18% de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et de fait, joue un rôle majeur dans la destruction de l’environnement à travers le monde. L’élevage contribue largement aux pollutions atmosphérique et aquatique, à la déforestation, la dégradation des terres, la perte de biodiversité ainsi qu’au changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de viande bovine sont particulièrement élevées: un kilo de bœuf dans son assiette équivaut à peu près aux émissions en GES de 100 kilomètres parcouru en jet par passager.

La mise en place de nouveaux pâturages pour le bétail est devenu le principal moteur de la destruction de la forêt amazonienne. Entre 2000 et 2007, une moyenne de 20 000 km2 par an y à été rasée par des coupes à blanc. Une enquête menée par Greenpeace, basée sur des données gouvernementales brésiliennes, montre que l’expansion des pâturages est responsable de 80% de la déforestation amazonienne, tandis que l’agriculture, les exploitations minières et les infrastructures sont responsables du plus gros des 20% restants.

Avec plus de 191 millions de vaches, le Brésil dispose du plus grand troupeau de bovins au monde. Il est le premier exportateur mondial de viande bovine depuis 2003. Les principaux importateurs de bœuf brésilien sont: le Royaume- Uni, les Pays-Bas, le Chili, les États-Unis, la Russie et 120 autres pays. Au total, on estime à 38 millions le nombre de vaches abattues par an au Brésil. Soit plus de 100 000 vaches par jour! Mis à part la viande, il en résulte quotidiennement autant de peaux de vache.

Le Brésil est aujourd’hui le premier producteur mondial et exportateur en peaux de cuir brut. Les importateurs sont la Chine et l’Italie principalement, mais aussi les États-Unis, Hong Kong, l’Allemagne, le Vietnam, le Mexique, la Corée, l’Indonésie, les Pays-Bas et la Thaïlande. La main d’œuvre bon marché des pays en développement permet de réaliser des profits élevés lorsque les peaux sont transformées en chaussures, bottes, sacs, vestes, canapés ou sièges de voiture, pour être revendus ensuite à des prix élevés dans les pays riches.

La culture du soja est seconde en lice dans la destruction de la forêt amazonienne. Le Brésil est aujourd’hui le deuxième producteur mondial de soja (les États-Unis en première place), offrant ainsi plus de 30 % du soja mondial. Les principaux importateurs du soja brésilien sont la Chine, l’Union européenne, le Japon et le Mexique. Ce soja est essentiellement utilisé dans l’alimentation des animaux de ferme car il est riche en protéines. Poulets, cochons, vaches et poissons d’élevage en Europe et en Chine sont nourris au soja brésilien.

La demande internationale de bois et produits dérivés joue aussi un rôle important dans la destruction des forêts. Selon le WWF, 80% de l’exploitation forestière en Amazonie échappe au contrôle gouvernemental. La corruption généralisée est devenue partie intégrante de cette exploitation illégale, les travailleurs sont exploités et les conflits avec les populations indigènes sont nombreux et violents.

La cupidité et le consumérisme sont en train de transformer l’Amazonie en un endroit triste et mortel. Non seulement la forêt se voit décimée, elle est remplacée par le théâtre sinistre d’un abattage quotidien de vaches. De plus, de nouvelles et vastes plantations de soja sont cultivées, afin que toujours plus d’animaux soient nourris et abattus aux quatre coins du monde pour notre consommation.

Les forêts tropicales sont très importantes pour la régulation climatique et le stockage de CO2. Pour notre survie et celle de la vie sur terre, il est impératif de laisser les forêts en paix.

Alors, quand on regarde ALMA on remarque immédiatement à quel point le végétarisme est une absurdité car les vaches (et leurs enfants) sont exploitées et tuées pour leur lait et leur peau.

Il est évident que le végétarisme ne sert qu’à donner bonne conscience car il participe à l’exploitation et au massacre des animaux !

Dans la même ligne hypocrite on pense tout de suite à la « viande » bio qui se veut « respectueuse » d’animaux qui sentent qu’on les emmène à la mort. Bio ou pas, pseudo « respect » prôné par l’industrie bio ou pas, le résultat est le même : hypocrisie car les animaux des élevages bio sont encore utilisés, leurrés, dupés car mis en confiance et traités « correctement » et finalement menés à l’abattoir !

Seul le véganisme est un acte logique, cohérant et sincère pour mettre fin à toute forme d’exploitation animale.

ALMA est téléchargeable gratuitement pour projection, il faut diffuser ce film tout en tenant un discours ferme et intransigeant : pour les animaux et la planète il ne faut pas basiquement « réduire notre consommation de viande, de cuir et de produits laitiers » mais bien la stopper, et au plus vite.

Gaïa et ses habitantEs vivent une exploitation et un cauchemar quotidien, il y a urgence, on ne peut plus se permettre de réduire et d’y aller à notre rythme. Toutes ces exploitations doivent prendre fin au plus vite afin que la planète redevienne bleue et verte !

Adoptons les perles noires !

Comme chaque année en mai, il y a la campagne d’adoption des perles noires sur le site Seconde chance, site inter-refuges d’adoption. Les animaux au pelage noir, pour des raisons tant de superstition que de « mode », sont en effet globalement moins adoptés que les autres.

Alors que tous devraient l’être! Adoptons les perles noires et tous les animaux, en faisant en sorte qu’ils aient une nouvelle famille accueillante, disponible et des lieux de vie adéquats et spacieux!

Deux soirées cinéma avec la réalisatrice et militante anti-nucléaire Hitomi Kamanaka

Hitomi Kamanaka, réalisatrice de documentaires et activiste anti-nucléaire, sera présente à Montréal (au Canada) pour la projection et débat de deux de ses films, Hibakusha at the End of the World (v.o. arabe, anglais et japonais s.-t. anglais) et Ashes to Honey (v.o. japonais s.-t. anglais et français).

La projection du film Hibakusha at the End of the World (2003) se fera mardi le 24 mai. À la suite du film l’audience aura la chance de débattre avec Mme Kamanaka. L’événement sera malheureusement principalement en anglais.

La projection du film Ashes to Honey (2010) se fera mercredi le 25 mai, suivi d’un débat avec Mme Kamanaka (en anglais et français).

Les deux événements prendront place dans la salle 219 du pavillon Leacock (855, rue Sherbrooke Ouest) de l’Université McGill, à partir de 18h.

Les deux soirées sont gratuites et tous sont les bienvenus !

Cet événement est financé par le département des études est-asiatiques de l’Université McGill.

Cliquez sur l’image pour agrandir l’image.

Puce électronique obligatoire pour les voyages des chiens, des chats et des furets

A partir de début juillet, les personnes qui voyagent hors de France avec des chiens, des chats ou des furets doivent impérativement faire en sorte que ceux-ci disposent d’une puce sous-cutanée.

Cette puce électronique n’est pas « active » tout le temps, mais dispose d’informations concernant l’animal (son pays tout au moins celui du « maître », son espèce, un numéro d’identification). Cela permet de retrouver la personne qui est, aux yeux de la société, son « propriétaire. »

Elle va avec un « passeport » et est la seule preuve légale de certification de la vaccination antirabique. D’où son importance en cas de contrôle, pour éviter tout ennui à son compagnon !

La puce en elle-même fait 11,5 mm de long et 2,1 mm de diamètre pour un poids de 67 mg, et bien entendu elle va avec des informations personnelles transmises par le « propriétaire » au Syndicat National des Vétérinaires D’Exercice Libéral (SNVEL).

Le problème ici par exemple est que beaucoup de gens ne savent pas qu’un animal peut être « pucé » : ils cherchent le tatouage, n’en voient pas et pensent que l’animal est simplement errant. Pour cette raison, parfois un « P » (comme puce) est tatoué sur une oreille.

La France n’a pas imposé la puce, contrairement aux autres pays, conservant le principe du tatouage. Voici un document présentant ce passage obligatoire à la puce électronique à partir de début juillet, pour les voyages hors de France avec son compagnon.

I – Identification des carnivores domestiques lors des échanges intracommunautaires :

Après une période transitoire autorisant l’identification des animaux par tatouage ou puce électronique, l’identification électronique sera le seul moyen reconnu lors des échanges intracommunautaires de carnivores domestiques.

Cette disposition prend effet à partir du 04 juillet 2011 et s’applique aux chiens, chats, furets qui seraient identifiés à partir de cette date.

Pour les animaux, identifiés avant le 04 juillet 2011, le tatouage restera une méthode d’identification reconnue lors des échanges intracommunautaires, à l’exception des échanges à destination des pays qui n’acceptent que l’identification électronique et ce, depuis la mise en place du règlement (CE) 998/2003 (Irlande, Malte et Royaume-Uni). Aussi, il n’est pas nécessaire que les propriétaires de carnivores domestiques identifiés par tatouage avant le 04 juillet 2011, procèdent à une ré-identification de leurs animaux par transpondeur.

En revanche, le passeport européen délivré pour un animal identifié par tatouage après le 03 juillet 2011 ne sera pas utilisable pour les échanges intracommunautaires (seuls les passeports pour les animaux identifiés par puce électronique seront valables).

II – Identification des carnivores domestiques sur le territoire français :

Si seul le transpondeur est reconnu comme méthode d’identification des carnivores domestiques identifiés après le 04 juillet 2011 pour un voyage au sein de l’union européenne, les méthodes d’identification reconnues en France restent le tatouage et la puce électronique. L’utilisation de l’une ou l’autre des méthodes reste donc valable pour l’identification des animaux.

III – Vaccination rage et attestation officielle de la vaccination :

La vaccination contre la rage n’a plus caractère obligatoire sur le territoire métropolitain. Un animal a nécessité d’être valablement vacciné pour :

a) prétendre aux mesures nationales dérogatoires permettant d’éviter l’euthanasie dans le cas des mesures de gestion des animaux contaminés (c’est à dire mordus, griffés ou en contact avec un animal reconnu enragé) ;

b) répondre à l’obligation nationale de vaccination antirabique des chiens de catégorie 1 et 2 ;

c) pouvoir se déplacer dans l’Union européenne.

Pour les cas a) et b), l’animal pourra être identifié par puce ou tatouage. Pour le cas c), l’animal sera identifié selon les modalités d’identification précisées en I).

Enfin, dans le cas où le propriétaire de l’animal n’est pas attaché au fait qu’il soit reconnu valablement vacciné, le vétérinaire pourra vacciner un chien ,un chat ou un furet, sans pour autant attester cette vaccination dans un passeport européen pour animal de compagnie ; il convient donc, dans ce cas, que le vétérinaire informe le propriétaire que son animal ne sera pas considéré comme valablement vacciné.

Source : Direction départementale de la Protection des Populations (dpt 71)

Libération en Italie

L’italie connaît ces derniers mois de nombreuses actions de libération animale (voir ici pour une liste).

La dernière en date a été rendue publique par le quotidien La Repubblica lui-même, suite à un raid de libération de l’Institut Zootechnique expérimentale (Istituto Zooprofilattico Sperimentale), à Bologne.

Durant ce raid, trois lapins et de nombreuses souris ont été libérées. « Nous dédions cette nuit à tous les prisonniers et à tous ceux de toutes les espèces exploitées, et à ceux qui croient en la liberté. » « Entrer ici a été facile. Entrer dans une ferme est encore plus facile. La libération animale est possible pour tout le monde. »

Nantes nécropole n°1

Nantes Nécropole est le journal du comité nantais contre l’aéroport, dont voici une présentation:

Réunissant des personnes d’horizons divers, le comité s’est créé en réponse à l’envie de bon nombre d’entre elles de s’opposer au sein de l’agglomération nantaise au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, faisant suite à l’appel des opposantEs sur le terrain à la création de comité locaux.

Au cours des discussions qui ont vu s’élaborer ses objectifs, il est apparu aux participantEs que ce projet d’aéroport ne pouvait être séparé de la logique d’expansion et de betonnage de la ville de Nantes. Prétendre préserver des enclaves d’espaces « _naturels_ » aux abords de la ville n’est que démagogie, si la ville elle-même ne cesse de s’hypertrophier. La question de l’aéroport est intimement lié à la façon dont ses promoteurs envisagent la ville et la refondation soi-disant concertée de quartiers qui sont pourtant nos lieux de vies.

Le comité se réunit régulièrement afin de réfléchir et s’organiser contre ces projets urbanistiques reflétant les nouvelles formes du capitalisme actuel. Vous pouvez le contacter à cncaAROBASEriseup.net pour en savoir plus, ou le rejoindre.

On peut le télécharger au format PDF en cliquant sur l’image.

Il est également disponible à Nantes dans les endroits suivants:

B17 : 17 rue Paul Bellamy
l’Atelier : 17 rue Paul Bellamy
bar Le Cercle Rouge : 27 rue Carmes
bar La Perle : 2 rue Contrescarpe
bar Le Méliès : 17 rue des Carmélites
bar Le Grimault : 25 rue Adolphe Moitié
bar Le Violon Dingue : 1 rue Lebrun
bar Le Canotier : 21 Quai Versailles
bar Le Chat Noir : 13 allée Duguay-Trouin
bar Le 13 et 3 : 1 Place Bouffay
boutique Bientôt : 77 rue Maréchal Joffre

Voici ici l’éditorial:

A Nantes, impossible d’ignorer qu’un projet d’aéroport international se mijote depuis plus de quarante ans. Les élus locaux se sont transformés en une sorte de lobby pro aéroport, relayés par leurs journaux promotionnels(1) et avec complaisance par la presse du cru. Les oppositions qui se sont manifestées depuis l’origine de ce projet, les contre argumentaires, contre expertises et contre propositions, pour convaincants qu’ils soient à l’occasion, n’ont pas freiné l’avancement de ce projet pharaonique.

C’est donc qu’il est très cher – au propre comme au figuré – au cœur de nos édiles. Il n’est pas seulement un gadget de plus pour assurer leur prestige. Il fait pièce à une vision du développement urbain, rouage apparemment indispensable d’un certain développement économique. Pour satisfaire les exigences et les intérêts de ce développement, avec son cortège de modernité, croissance, compétitivité et autre attractivité – tous lieux communs surtout destinés à empêcher la pensée critique – il serait donc indispensable que Nantes dispose d’un nouvel aéroport.

Il est habituellement désigné comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, mais il s’agit bien de l’aéroport de Nantes, pièce maîtresse d’un fantasme de métropole Grand Ouest, plaçant Nantes en position dominante dans un triangle englobant Rennes et Saint Nazaire. Puisque nous habitons Nantes et ses environs c’est en notre nom que ce projet, et l’urbanisation croissante de nos espaces de vie, sont imaginés et promus. Que nous dit-on, depuis quarante ans, pour nous faire croire que c’est à nos besoins qu’ils sont censés répondre_ ?

Premiers arguments avancés : la sécurité des habitants survolés, suivie de près par la promotion de l’emploi et du développement local. Vieille rhétorique de la peur, de l’angoisse que le ciel nous tombe sur la tête sous la forme d’un avion ou d’un passage par la case chômage. Permanente injonction au développement à tout prix et menace sous-jacente de la relégation économique. Ces incantations, qui ne résistent pas à l’examen, ne visent encore qu’à tétaniser toute réflexion sur le modèle de société qu’elles supposent.

On nous dit aussi sans rire, puisque tout aujourd’hui doit être éco-quelquechose, que cet aéroport serait affublé du label « _haute qualité environnementale_ ». Que signifie cette écologie de façade qui ne recule pas devant la bétonnisation de milliers d’hectares de terres agricoles et l’extension infinie de zones suburbaines ? Opportuniste, la peinture verte du bâtiment de l’aérogare exploite un concept mis à toutes les sauces, qui culpabilise autant qu’il enrégimente.

Enfin, on nous vend une Métropole. Verte, puisque c’est l’argument du moment. Et Grand-Ouest, puisqu’il faut exister dans l’Europe de la marchandise. En voie de configuration tant mentale que spatiale, ce territoire recouvre des enjeux politiques et économiques dont ce projet d’aéroport est l’une des expressions les plus manifestes.

Les fausses évidences cachent des intérêts plus réels. Pour sortir de la passivité dans laquelle essaient de nous plonger les discours politiques et médiatiques, nous avons besoin de regarder de près les arguments déployés pour justifier un tel projet. En interrogeant les notions de métropole ou d’écologie, matrices indissociables de l’urbanisation à la mode du temps, nous avons essayé de mettre au jour les représentations qu’elles cherchent à façonner et les enjeux qui les sous-tendent. Accroître notre compréhension des décisions prises à notre place, c’est nous donner les moyens d’affirmer nos choix et nos refus. C’est aussi ce que font celles et ceux qui, pour s’opposer résolument à ce projet délirant, ont décidé d’aller vivre sur place et de se réapproprier un bout du territoire qu’il prétend accaparer.

(1) 2,4 millions d’exemplaires en cumulant le magazine régional, ceux du département, de la communauté urbaine et Nantes Passion.

29 mai : fête du vélo à Bordeaux

L’association Vélo-Cité appelle à la fête du vélo, dont voici la présentation. A Bordeaux toujours, jusqu’au 21 mai à la Maison écocitoyenne de Bordeaux (sur les quais), l’association Vélophonie présente une exposition sur la diversité des cultures vélo en Europe.

Ami(e)s cyclistes et autres amoureux de la bicyclette, Vélo-Cité organise comme chaque année, le dimanche 29 mai, la Fête du Vélo.

Le rendez-vous est donné à 9h au niveau de la Maison Eco-citoyenne (située sur les quais) de Bordeaux.

Au programme :

– à 9h, l’association Capoeira Angola vous accueillera pour une démonstration de danse et de batucada

-à 10h, départ pour une balade cycliste sur les Hauts de Garonne (rive droite)

-entre 12h et 12h30, arrivée au Chateau Tranchère du Parc Palmer (Cenon) pour un pique-nique sorti du sac

– à 13h, début du concert des Out Number ( groupe de reggae bordelais) qui nous ravira les oreilles pendant le repas

-à partir de 15h quartier libre et pour ceux qui le souhaitent retour groupé vers Bordeaux (entre 15h et 17h, a la demande)

Venez nombreux avec votre vélo ou un VCub

Des paysans de la zone de Fukushima en France

La situation à Fukushima a empiré ces derniers jours (rappelons que depuis le 31 mars, soit un mois et demi, nous informons quotidiennement sur catastrophe-de-fukushima.fr). Le cœur fondu du réacteur n°1 a percé la cuve de plusieurs trous.

Mais ce n’est pas tout: l’État japonais a décidé de rendre public son abandon total des animaux « de ferme » abandonnés dans la zone. Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a annoncé:

« Nous avons décidé de demander à la préfecture de Fukushima d’abattre le bétail à l’intérieur de la zone des 20 kilomètres, avec l’accord des propriétaires (…). Nous présentons nos excuses pour les souffrances infligées aux personnes qui ont élevé ces animaux. »

Pas un mot de compassion pour les animaux (ce sont au moins 10 000 vaches qui sont mortes de soif et de faim dans leur enclos), tout pour les profiteurs de l’exploitation animale…

De manière intéressante justement, deux paysans japonais, qui viennent de la zone sinistrée, seront en France pour parler de leur situation:

– le lundi 16 mai 17:00 à Paris à l’issue d’un colloque à la MSH, 190 avenue de France Paris 13ème.
– le mardi 17 mai 18:00 à Rennes à la Maison de quartier de la Poterie dite Maison de la Ronceray, arrêt de bus Ronceray lignes 2 ou 34 (ou Bignon/CRAM pour la ligne 7). Voir la carte sur OpenStreetMap.
– le jeudi 19 mai 20:30 à Ploudaniel à l’occasion d’une conférence sur le Japon (pas du tout végane en l’occurence) en avant première du Forum de Ploudaniel à l’espace Brocéliande.

Voici une présentation de cette initiative de rencontre, forcément intéressante, même si les limites sautent aux yeux: l’agriculture est considérée comme existant « à côté » du nucléaire, comme étant à part. Mais dans une société, tout est lié, rien n’existe de manière indépendante. Exploitation animale et destruction de la planète vont ensemble, c’est la même logique, la même culture.

La domestication des animaux et la destruction des zones naturelles pour l’obtention de matières premières est un seul et même mouvement… Si donc il faut comprendre le drame des paysans au Japon, cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille accepter l’exploitation animale dans le cas des fermes, bien au contraire!

C’est même là un devoir pour qu’une perspective réelle soit ouverte face au nucléaire et le monde où il prolifère!

Comment vivre après Fukushima : témoignage de deux paysans japonais sinistrés.

L’accident de la centrale de Fukushima nous a dévoilé les risques encourus par une société moderne de consommation excessive. La quête incessante d’un plus grand bien être matériel ne pouvait qu’aboutir, tôt ou tard, à un tel accomplissement tragique.

Le Japon poursuivait la croissance économique tout comme les Etats-Unis et la France, mais un pays qui a connu les conséquences de l’explosion des bombes atomiques à Hiroshima et à Nagasaki aurait dû percevoir suffisamment les dangers et ne pas s’adonner à cultiver l’énergie nucléaire pour nourrir sa productivité industrielle.

Le peuple jouissait et jouit quotidiennement du confort offert par l’électricité. Qui pensait, en en bénéficiant, à son origine nucléaire et aux centrales construites à l’abri de nos regards ? Depuis le traité de San Francisco en 1952, le Japon avait classé dans un coin de sa mémoire les leçons de l’histoire pour se lancer dans la croissance sans limite grâce à « l’utilisation à des fins pacifiques de l’énergie atomique ».

Or, la catastrophe du 11 mars nous a brusquement réveillés. Le peuple s’est enfin rendu compte de la folie d’avoir construit 54 centrales sur le sol d’un pays si souvent secoué par des séismes. Les vieux réacteurs de Fukushima ont explosé l’un après l’autre faute de vigilance. Fukushima n’est pas une catastrophe naturelle mais une catastrophe humaine.

L’accident nous a mis devant le fait qu’une catastrophe nucléaire pouvait anéantir du jour au lendemain tout ce qui nous était cher. Depuis Fukushima, le peuple Japonais est en deuil, replié sur lui-même. L’inquiétude le ronge avec un profond regret pour son impuissance face à une catastrophe nucléaire si désastreuse.

Fukushima a enlevé le droit de vivre, le droit de vivre des habitants des alentours ainsi que celui de tous les vivants sur la terre. L’erreur du Japon est universelle. L’énergie atomique n’est pas compatible avec notre vie humaine. Aucun pays, aucune vie sur la planète n’est à l’abri des menaces que fait peser sur chacune la manipulation humaine de la radioactivité.

Le drame du Japon l’a emmené dans une impasse. Deux mois après le début de la catastrophe, des milliers de personnes sont encore dans des centres de refuge. Ils ne savent pas où aller ni comment vivre à l’avenir.

Pire est la situation objective de ceux qui sont restés dans leurs villages hautement radioactifs. Pire encore la situation des paysans qui travaillent dans les champs contaminés. Bien extrêmement pire la situation de jeunes écoliers, collégiens dont les établissements se trouvent dans la zone hautement radioactive.

Le gouvernement laisse les habitants de Fukushima dans leurs souffrances pour éviter que l’ampleur du désastre soit révélée et prenne une envergure incontrôlable. Les informations complètes sur les taux de radioactivité des zones touchées n’ont pas été publiées jusqu’à ces derniers jours et la firme Tepco exerce encore son emprise sur bien des pouvoirs et des médias dont la survie dépend de l’énergie nucléaire.

Écoutons les témoignages de Toshihide KAMEDA et de Shinpei MURAKAMI. Ce sont tous les deux des fermiers installés sur des terres qui sont dans une zone déclarée zone d’évacuation. Ils ont décidé de venir en France à l’initiative de Hiroko AMEMIYA qui leur a proposé de rencontrer des agriculteurs en particulier en Bretagne où elle travaillait et a lancé un appel en Mars.

Le projet prévoit la création de nouvelles communautés d’échanges aussi bien au Japon dans les régions non sinistrées qu’en Bretagne. Les paysans qui doivent se délocaliser pourront ainsi reconstruire leur vie entourés de fermiers et de citoyens sans frontières. Ces communautés ou ces fermes d’échange promouvront une agriculture saine et des relations humaines qui sont au cœur du système Teikei et qui ont été développées dans les AMAP.

Toshihide KAMEDA et de Shinpei MURAKAMI ont dû quitter leurs fermes à cause des centrales de Fukushima. Ce sont des personnes clés qui peuvent convaincre les autres paysans de Fukushima de quitter leur territoire et venir se joindre au projet de construire ensemble, par leur action et par des coopérations de nouvelles communautés. Le projet de Hiroko a rencontré au démarrage cette difficulté pour les paysans sinistrés de prendre conscience des caractéristiques de la radioactivité subie sans signe apparent et sans douleur ressentie.

Ils savent qu’ils risquent leur vie et celle de leur famille pour les années qui viennent mais il y a un blocage psychologique et émotif qui empêche d’écouter la voix de la raison. Un projet d’une ferme d’échanges a donc un rôle plus psychologique que seulement celui d’un lieu d’accueil des paysans sinistrés.

C’est une ouverture qui permet de s’arracher au quotidien et c’est une sensation d’appel d’amitié de voir qu’un soutien puisse venir de façon solidaire. C’est urgent avant que le blocage ne pousse certains au suicide ce que certains paysans ont déjà commis.

Les paysans sans terre ne peuvent pas survivre mais en cultivant de la terre contaminée que peuvent-ils en tirer ? Pourvu que d’autres terres soient accueillantes, au Japon et ailleurs, en particulier pour les paysans sinistrés de Fukushima.

Toshihide KAMEDA, 63 ans, père de trois enfants, était installé à Minami Soma et a du quitter sa ferme: il est depuis 2004 président de la confédération des paysans de Fukushima (Nôminren, affiliée à Via campesina) qu’il a cofondé il y a 20 ans. La famille de sa petite sœur a été sinistrée par le tsunami. Avec eux, ils sont onze qui doivent reconstruire leur vie dans un nouveau lieu.

Shinpei MURAKAMI, 52 ans, père de trois enfants, était installé à Iitaté depuis 9 ans. Iitaté est connu pour ses initiatives écologiques. Il a déjà évacué avec sa famille dans le « sud » du Japon grâce à la coopérative Ainô, (dont il avait été l’élève du Lycée agricole) il est un pratiquant de la méthode de d’agriculture naturelle et l’a diffusée pendant plusieurs années en Thaïlande où il était coopérant.