L’association Giapa de Coulommiers a besoin de soutien

Encore une fois, c’est un exemple de la valeur de la presse locale par rapport à la presse nationale dans la quête de la vérité de terrain. Il s’agit ici de la présentation de l’association Giapa de Coulommiers par Le pays briard.

L’auteur de l’article – consistant en une sorte de reportage concret, « à l’ancienne », c’est-à-dire associant enquête de terrain et point de vue engagé – se présente ainsi : « Journaliste misanthrope aimant les chiens pour leur fidélité, les chats pour leur indépendance et les vaches pour leur lait ».

Coulommiers
[Animaux en danger] Giapa veut sauver davantagede chiens et chats

Fondée à Coulommiers il y a un an et demi, l’association Giapa doit faire face à une tâche gigantesque. Les chiens et les chats en danger de mort sont toujours aussi nombreux les sauver demande de l’argent et beaucoup de bonnes volontés…

Créé le 10 février 2015 à Coulommiers, le Giapa (pour Groupe Intervention Actif Protection Animale) est présidé depuis l’origine par le Columérien Philippe Toutenelle et il est particulièrement actif, en effet. Depuis la fondation, pas moins de 400 animaux ont été pris en charge par le Giapa dont 150 ont déjà pu être adoptés.

« Il s’agit de chiens et de chats qui ont été abandonnés, saisis parce que maltraités ou mal nourris ou mal logés ou tout simplement trouvés errants. Bref, ce sont des animaux qui étaient en détresse », explique le président fondateur.

100 chiens et chats en garde
Actuellement, l’association gère quelque 100 chiens et chats placés sous sa responsabilité.

« Rien que cet été, nous avons sauvé une cinquantaine de chiens et de chats en Seine-et-Marne, dans le Val-d’Oise et en Seine-Saint-Denis. Nous avons également recueillis des chiens dans un camp de roms où l’on pratiquait l’élevage sauvage pour fournir des chiens de rue à Paris. Nous aurions pu faire encore beaucoup plus, mais nous avons manqué de fonds, de bénévoles et, surtout, de familles d’accueil » ajoute Philippe Toutenelle.

« Ne pas revivre le traumatisme de l’abandon »

L’association dispose déjà d’une quarantaine de familles d’accueil pour les chiens et les chats qu’elle recueille, mais c’est très loin d’être suffisant.

Le président du Giapa nous dit pourquoi : « Les familles d’accueil ne peuvent prendre beaucoup d’animaux, parfois, elles ne peuvent en prendre qu’un en raison de son caractère ou de la place dont elle dispose. De plus, et c’est très bien, les familles d’accueil se transforment souvent en adoptants. C’est très bien pour le chien ou le chat ainsi sauvé qui n’a pas à vivre une nouvelle fois le traumatisme de l’abandon, mais cela limite nos possibilités d’accueil. Ces familles ne peuvent souvent plus, en effet, accueillir d’autres animaux »

Soutenir l’action du groupe de sauvetage

Les besoins dont donc criants et urgents. Le Giapa aimerait être davantage soutenu par tous ceux pour qui la souffrance animale est intolérable. Et chacun, selon ses moyens, peut faire quelque chose.

Si vous disposez de place, vous pouvez demander à devenir famille d’accueil et sinon, vous pouvez toujours faire un petits dons. Le Giapa intervient sur un large secteur et les déplacements ne sont pas gratuits… Il faut aussi subvenir aux besoins, alimentaires et vétérinaires, des animaux sauvés d’une détresse certaine voire d’une mort imminente.

Et l’action du Giapa porte ses fruits. C’est une grande satisfaction quand des petits être innocents sont rendus à une vie normale d’animaux de compagnie. Ainsi en est-il pour les 14 petits chihuahuas saisis le 14 mars dernier à Servons et confiés pour moitié aux associations Giapa et Lamart (cette dernière s’étant portée partie civile contre les responsables de l’élevage).

« Lors de l’audience au tribunal de Melun, lundi, l’affaire a été mise en délibéré au 14 novembre, mais le procureur a réclamé la saisie des chiens et la propriétaire a reconnu que « la qualité de vie des chiens n’était pas optimale »… », raconte encore Philippe Toutenelle qui espère bien pouvoir replace dans de bonnes familles les petits chiens qui vont maintenant bien mieux.