Les ados français sont les plus drogués d’Europe

Voici un article du Figaro étudiant, qui tente de rassembler les informations données dans un rapport (disponible en anglais ici) de l’Observatoire européen des Drogues et des Toxicomanies. Il va de soi que ce qui est raconté est à prendre « avec des pincettes »: l’affirmation, par exemple, comme quoi on arrête les drogues dures comme on veut a de quoi surprendre.

Ce qui est surtout à retenir, c’est en fait surtout que l’idéologie de la drogue continue de se répandre en France; elle s’installe et devient une composante de la culture.

Les ados français sont les plus drogués d’Europe

Ils sont trois fois plus nombreux à prendre de la coke. Parmi les 15-16 ans, ils figurent parmi les plus grands consommateurs d’ecstasy, cannabis, cocaïne, amphétamines en Europe.

Si la consommation européenne de drogues s’est globalement stabilisée, le rapport 2013 de l’Observatoire européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) craint de voir «le chômage des jeunes et les coupes budgétaires opérées faire resurgir d’anciens problèmes». Les Français devraient tout particulièrement s’inquiéter, car nos jeunes adolescents consomment déjà plus que partout ailleurs en Europe.

N°1 sur le cannabis

Ce sont les champions européens de la drogue. Les consommateurs français de drogue âgés de 15 à 16 ans sont toujours parmi les premiers d’Europe pour chaque drogue. Et notamment de cannabis.

Alors que près de 15% des jeunes européens ont déjà fumé au cours de l’année, les Français, eux, sont 22%. Près de 41.5% des 17 ans ont déjà fumé du cannabis dans leur vie et 6% en font une consommation régulière.

La cocaïne touche maintenant les adolescents

Environ 4% des 15-16 ans ont déjà pris de la cocaïne et des amphétamines. Au rayon ecstasy, 3% d’entre eux ont succombé. Si l’âge moyen pour prendre son premier rail est de 22 ans en Europe, près de 3% des jeunes français de 17 ans en ont déjà pris. Soit trois fois plus qu’il y a dix ans.

Pourquoi ce boom de la cocaïne chez les lycéens ?Ils suivent juste la tendance générale d’une banalisation de cette drogue due à une offre plus grande et des prix plus bas, justifie le rapport de l’OFDT.

La toxicologue Michèle Rudler avance une première explication, simplement géographique: «la France est située entre des pays producteurs et un pays consommateur: la Hollande. Elle fait donc office plaque tournante de la drogue en Europe, ce qui multiplie les chances des jeunes d’en consommer».

S’ils expérimentent très tôt, les Français semblent se détâcher plus facilement des drogues dures qu’ailleurs en Europe. Passés la vingtaine, ils passent à autre chose et ne font plus partie des champions de la drogue européens. Entre 15 et 34 ans, jamais plus d’1,8% d’entre eux ne consomment de drogues dures illicites.