L’écocide avec le « 1080 » en Australie

Nous ne publions normalement pas ce genre de communiqués seuls, ni comme « premier article », mais voici une exception car le thème est une chose à connaître.

Voici déjà le communiqué de l’ELF pour une action en Australie.

Nous revendiquons l’attaque sur le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage [National Parks and Wildlife Service] le matin du jeudi 18 septembre.

Les NPWS ont été pris pour cible du fait de leur longue histoire de participation à la guerre contre la nature et de leur néfaste habitude de balancer du poison de type 1080 (fluoroacetate de sodium) dans des lieux sauvages, sous couvert de la « conservation ». Tuant et détruisant aveuglement, combien d’autres vies et d’autres terres devront-elles être détruites par les visions et les expériences démentes et écocides de ce groupe ?

Pour exprimer notre colére, nous avons pénétré sous le couvert de la nuit dans leur dépôt de la zone de Darug/Gundungurra [ville de Blackheath, dans les Nouvelles Galles du Sud]. Le temps de notre courte visite, deux de leurs véhicules ont été attaqués, les pneus crevés, les pare-brises détruits et un petit additif ajouté au carburant, simplement pour donner un arriére-goût sucré à toute l’histoire.

Si vous choisissez de continuer à utiliser cette terre comme si elle était votre dépotoir, vous nous trouverez de nouveau sur votre route. Notre rage ne brûlera que plus fort et plus intensément.

Pour la défense des prédateurs. Pour la défense de la vie sauvage.

Front de libération de la Terre (ELF)

De quoi s’agit-il ? Eh bien en fait, le document fait référence au Fluoroacétate de sodium, appelé également « 1080 » de par son numéro dans la liste des poisons.

Ce poison est employé massivement en Australie dans une sorte d’opération d’apprenti sorcier. L’île ne connaissait pas les lapins et l’introduction de quelques uns en 1850 a abouti à la présence de grosso modo un milliard d’entre eux cent ans après.

Afin de rétablir « l’équilibre », la myxomatose a été introduite, décimant les lapins, mais il y a bien entendu eu une « couche résistante » et désormais le « 1080 » est utilisé massivement par endroits.

Évidemment, malgré les prétentions du gouvernement australien, il n’y a pas que les lapins qui en sont victimes, dans une mort par ailleurs horrible : 44 heures de souffrance affreuse. D’autres animaux en meurent bien entendu, les eaux et les terres sont contaminées.

On a là un cas typique de solution par le génocide, avec la prétention de « gérer » la planète. Gaïa « managé » à coups d’arithmétique meurtrière…

On notera que si le « 1080 » est interdit dans de nombreux pays, on ne le retrouve pas qu’en Australie. Le « 1080 » est ainsi également utilisé en Nouvelle-Zélande contre le « possum » ou phalanger-renard ; dans ce pays, on vend même des peluches avec une marque de pneu sur le ventre pour encourager à la liquidation de cette « espèce invasive »….

Au Canada, ainsi qu’aux Etats-Unis, le « 1080 » est utilisé contre les coyotes…

Voici un extrait du journal officiel de la Nouvelle Calédonie. Il s’agit d’un extrait coupé et on ne sait pas d’où il est parlé précisément, mais peu importe ici : ce qui compte c’est de voir la démarche froide et assassine.

« Outre l’abattage à la carabine par les agents, des appâts empoisonnés sont disposés de manière stratégique le long de certaines voies (sentiers, anciennes pistes minières ou forestières, pistes carrossables) susceptibles d’être des voies de pénétration de ces espèces dans la réserve. Un linéaire de 70 km de voies de pénétration potentielle est traité, tant en périphérie qu’en son sein.

La nature des appâts ainsi que la molécule active utilisée ont évolué au gré de l’efficacité relevée par les agents du parc. Depuis 2003, les appâts mis en oeuvre sont enduits d’un attractif auxquels répondent chiens et chats. La molécule active est le 1080 (fluoroacétate de sodium) à une concentration de 0,1 %.

Ce type d’appât est mis en oeuvre à grande échelle et avec succès, notamment en Nouvelle-Zélande, pour lutter contre les opossums, les lapins, les hermines et les furets, les rongeurs, les chiens et les chats errants, et même contre les cerfs, dans les milieux nécessitant la réduction ou l’éradication de ces espèces nuisibles.

L’effort consenti à ce type de lutte représente : 30 kg/an d’appâts empoisonnés, 250 heures/agents pour la pose, et le suivi du linéaire de cordon. Ces opérations nécessitent des outils comme le quad et GPS. »

Il y aura bien entendu des gens pour penser qu’on peut « maîtriser », qu’il faut rattraper les erreurs commises, contrecarrer les « introductions » d’animaux bouleversant l’écosystème. Sauf que rien que la méthode et la prétention de l’opération a un contenu qui, déjà, est fondamentalement anti-Nature.

Il apparaît d’ailleurs que le fameux cancer du diable de Tasmanie a comme origine le fluoroacétate de sodium… Il faut être totalement anthropocentrique pour penser qu’on peut balancer du poison comme cela et « maîtriser »… C’est là toute une vision du monde, à combattre, à écraser!