Dans la lutte pour le changement, l’un des plus gros soucis, si ce n’est le plus important, est la réduction de la cause à une démarche individuelle. Bien entendu, avoir une démarche correcte individuellement est fondamental.
Mais ce n’est pas une fin en soi, car pour changer les choses, il faut disposer de moyens immenses. Voici par exemple ce que propose le site gouvernemental consacré à la COP21 (petit rappel il y a un site alternatif ici).
Il s’agit de « dix gestes pour le climat », qui sont clairement présentés comme résolument corrects et ayant réellement un impact.
Or, c’est absolument faux. C’est à l’échelle de la société qu’il faut agir, pas simplement par des petites actions individuelles. Stopper la déforestation au Brésil ne peut pas dépendre de solutions « individuelles », mais bien de bouleversements des valeurs de la société elle-même.
On voit bien comment la condition animale en France est modelée par la course aux profits, et que sans changement global, on ne saurait aboutir à rien.
En fait, avec cette présentation des « dix gestes pour le climat », on réduit la cause écologiste à des « gestes », niant sa dimension générale. On réduit la question de l’engagement à quelques mesures individuelles, pendant que les gouvernements s’occuperaient du reste. Mais ce qu’il faut plutôt c’est que les gens contrôlent réellement le gouvernement et que des mesures générales soient prises à l’échelle de toute la société, qu’elles soient imposées.
On sait toutefois quel sera alors l’argument libéral : ce serait une écologie punitive. Et c’est indéniablement le cas, et en quoi serait-ce moralement faux? Alors qu’en plus c’est nécessaire!