Des drones pour documenter sur les fermes-usines

C’est une sacrée initiative qu’a pris Will Potter, un activiste américain, à l’origine notamment du blog Green is the new red (le vert est le nouveau rouge), qui traite de la répression énorme dans son pays contre la libération animale et la libération de la Terre.

Il a décidé d’affronter indirectement la nouvelle loi, notamment prise dans les États de l’Iowa, de l’Utah, de l’Idaho du Missouri (mais la liste va s’agrandir), interdisant de filmer les lieux de l’exploitation animale. Le but de l’Etat est d’empêcher les enquêtes qui alertent l’opinion publique.

Pour cette raison, il a fait appel pour survoler les zones des fermes-usines au moyen… de drones. Il a déjà tellement de dons que deux seront opérationnels, avec même les éleveurs annonçant déjà qu’ils tireraient dessus.

Bien entendu, et malheureusement, les drones ne pourront pas tout voir, mais il existe une caractéristique importante aux Etats-Unis, avec les « feedlots », les parcs d’engraissement. Ces fermes-usines sont tellement massives qu’elles façonnent l’environnement de manière terrible.

En voici quelques exemples, avec des photos impressionnantes montrant des zones de déchets dans ces « feedlots ».




Précisons tout de suite que la situation est différente en France. Tout d’abord, les drones sont considérés légalement comme des « aéronefs qui circulent sans personne à bord » et il y a toute une législation à ce sujet, et encore plus en cas de prises de vue, il faut faire des demandes et de nombreuses déclarations (comme celle-là notamment), bref ce n’est pas trop possible concrètement….

Car, surtout, l’exploitation animale est bien cachée en France. Quiconque a roulé en voiture dans des zones industrielles ou sur des « routes de campagne » sait que ces grands hangars ne révèlent pas grand chose à leur apparence.

Ainsi, même si on regarde les photos satellites de google pour étudier les zones où se trouvent des élevages, des abattoirs, etc., il n’y a rien de frappant, rien de marquant, ce sont des endroits « neutres ». Sans nul doute il y a ici une étude, une réflexion à faire, sur cette architecture discrète de l’exploitation animale.