Rolland et le « carnage animal » de Rosny-sous-Bois

Le procès devait se tenir hier et il se déroulera en fin de compte le 15 juin. Officiellement, il y a l’attente d’une expertise psychiatrique, en réalité c’est qu’il y a un haut le coeur qui s’est développé et une partie de l’opinion publique était en attente du verdict.

L’Etat a préféré, de ce fait, tenter de gagner du temps, afin de faire en sorte que l’histoire « disparaisse ». On peut difficilement faire plus sordide, en effet, pour se qu’il s’est passé.

On a ainsi un Rolland M., 48 ans, qui avait déjà un casier lourd avec notamment un viol sur personne vulnérable en 1991, ce Rolland a déclaré au procès hier :

« je n’ai jamais fait de mal à mes chats »

En réalité, il a torturé et décapité de très nombreux chats dans une station essence désaffectée de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Apparemment, il cherchait à vendre, devant un supermarché, des chatons en très mauvaise santé, se faisant ainsi remarquer et arrêter, il avait également un pistolet d’alarmes sur lui.

Europe 1 nous raconte la suite, terrible :

« Le lendemain matin, la police, escortée par la SPA (société protectrice des animaux), se rend dans la station essence désaffectée où il a élu domicile. Ils y resteront sept heures, dans une odeur pestilentielle.

Bilan de la perquisition : 57 chats « malades et sous-alimentés » enfermés dans une pièce, et 22 cadavres attestant « d’actes de cruauté évidente », pour certains décapités.

Une deuxième visite, vendredi, permettra de retrouver 4 animaux supplémentaires, « dans les faux plafonds ». Les animaux ont été confiés à la SPA. »

On laisse imaginer ce que peut vouloir dire des « actes de cruauté évidente » visible sur des corps morts : on est ici dans l’abjection la plus complète. Le Figaro nous apprend à ce sujet d’ailleurs :

« Sur place, la police a passé plus de sept heures dans une odeur pestilentielle pour établir le décompte de ce charnier. »

On apprend également que :

« L’homme en question était connu des services de police et surveillé. En effet, en 2012, le SDF, prénommé Roland, avait déjà été condamné pour «mauvais traitements» et s’était vu interdire la possession d’animaux. »

On a également la « motivation » de cette personne, au-delà de la folie : le commerce.

« L’enquête a par ailleurs prouvé que les animaux retrouvés n’étaient pas volés, mais qu’ils s’étaient reproduits au cours de leur captivité. »

On imagine le vécu de ces chats, dont le traumatisme doit être complet, puisqu’ils ont été enfermés et maltraités… Sans eau ni nourriture véritablement, sans lumière du jour… On ne peut ici que souligner l’importance des gens ayant un niveau de conscience élevé à ce sujet à assumer l’adoption de tels animaux en souffrance. La bienveillance et la patience demandées sont ici très grandes.

Lors de l’audience hier, le parquet a parlé de « carnage animal ». L’avocat du criminel a expliqué, de son côté, que :

« il est seul dans ce box face à la France entière »

Ce n’est pas seulement la France, c’est toute l’humanité, toute la Nature. Cette personne n’a pas l’excuse de vivre à une époque barbare comme dans l’antiquité : il a fait le choix de terroriser, de torturer, de tuer.

Il a reproduit, il est vrai, ce que la société a façonné en lui et la société n’a pas à se dédouaner : c’est elle qui fabrique des monstres, de par ce qu’elle donne comme valeurs, comme réalité matérielle, comme culture.

Mais aucune civilisation ne peut accepter de telles personnes et cela montre l’ampleur de la bataille : changer les états d’esprits, bouleverser l’ordre dominant, les deux de fond en comble !