Hulot aide Duracell à « éduquer » les enfants jusque dans les zoos

Duracell annonce fièrement qu’en tant qu’entreprise elle « s’engage aujourd’hui pour trois ans auprès de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et devient partenaire de la lutte contre le changement climatique afin de sensibiliser et mobiliser les consommateurs ».

Voilà le rôle joué par Hulot totalement clair: parce que Duracell soutient sa fondation, cette entreprise peut prétendre être « partenaire de la lutte contre le changement climatique ».

D’ailleurs si Hulot travaille avec de très nombreuses grandes entreprises (Bouygues, L’Oréal, Norauto, Autoroutes du Sud, etc.), il les défend, encore tout récemment il disait:

« Je ne donnerai pas de noms mais il y a des entreprises avec lesquelles je refuse de travailler. Je pense qu’il y a des entreprises qui évoluent dans leurs pratiques et qu’il y en a qui sont dans un cynisme absolu. » (AFP, 26-9-2009).

Ce qui veut dire que Nicolas Hulot est tout à fait d’accord avec la campagne de Duracell… dans les écoles primaires. Rappelons en même temps que Duracell appartient à Procter & Gamble, une entreprise bien connue des activistes sur le plan international pour pratiquer très largement la vivisection.

La campagne de Duracell s’adresse directement aux enfants indiduellement, en plus des activités dans les écoles primaires, comme on peut le voir sur leur site:

Si tu as entre 6 et 12 ans et que tu résides en France métropolitaine ou en Corse, participe au concours en répondant à la question suivante :

Tu peux répondre à cette question par écrit ou l’illustrer d’un dessin si tu le souhaites.

Laisse libre court à ton imagination !

L’idée doit être originale, réaliste et spontanée !

IL FAUDRAIT PLUS DE QUOI OU DE MOINS DE QUOI POUR PROTÉGER NOTRE PLANÈTE ?

Ce qu’on peut gagner est édifiant:

1er lot : Une journée en famille au Parc animalier et botanique de Branféré d’une valeur d’environ 2000 euros. Le parc de Branféré se trouve à Le Guerno dans le Morbihan (le transport et le logement pour la nuit sont compris dans le lot). C’est là où se trouve l’Ecole Nicolas Hulot !

Du 2ème au 10ème lot : un lapin en peluche Duracell et un chargeur de piles rechargeables avec ses piles Duracell Active charge !

La nature et les piles mis sur le même plan. Enfin, la nature… ne nous y trompons pas. Le Parc animalier et botanique de Branféré a un nom trompeur. Il s’agit en effet d’un parc d’acclimation, qui a été créé en 1965.

Ou pour parler plus clairement, les animaux non humains qui sont là-bas sont des animaux exotiques amenés pour l’amusement par un couple de richards parcourant le monde à coups de voyage, et dont le parc a pus se maintenir grâce à la bienveillance du fisc!

Sont donc présents dans le parc des capybaras et des tapirs terrestres, des gibbon à mains blanches, des gibbons à favoris blancs du Nord, des siamangs, des singes capucins, des makis catta, des makis vari roux, des makis vari blanc et des makis macaco….

Des lémuriens, des wallabies de Bennett, des lièvres de Patagonie, des guanacos, des zèbres de Grant, des oryx algazelle, des yacks, des nilgauts, des lamas, des watussis, des chameaux et des cerfs sika du Japon, des pandas roux…

Vous l’aurez compris: ce parc animalier est un zoo, voire un parc d’acclimation digne de l’époque des rois de France. Que la « Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme »soit la « véritable pierre angulaire du développement du pôle éducatif de Branféré » montre la nature de ce « paradis des animaux » qui serait un « pôle majeur d’éducation à l’environnement »!

Et pour finir, voici le menu de ce restaurant conçu pour être « au plus près des animaux »… qui montre que pour Nicolas Hulot, finalement, l’écologie c’est manger un « jarret de porc » dans un zoo avec des animaux exotiques!

Menu saveur

Kir de bienvenue

Entrée au choix

• Verrine terre mer (soufflé de carottes, moules, crevettes roses, chair de crabe)

• Charcuterie de nos campagnes

• Tartare de lieu jaune sur lit de légumes de saison

Plat au choix

• Suprême de volaille au poivre vert, pommes de terre en robe des champs

• Pavé de saumon rôti au beurre d’algues, quinoa aux herbes

• Jarret de porc en kig ha farz

Dessert au choix

• Tarte à l’ancienne (pomme et noix)

• Coupe de saison (fruits frais, chantilly, caramel au beurre salé)

• Pain perdu aux épices et fondant citron

Eau, vins et café

Menu gourmet

Kir de bienvenue

Entrée au choix

• Papillote de Saint-Jacques à la fondue de poireaux

• Mille-feuille de jambon cru aux pousses de légumes

• Croustillant de chèvre chaud et tapenade

Plat au choix

• Magret de canard au miel, galettes de pommes de terre et céleri

• Filet de dorade au lard, sauce champignon, riz sauvage

• Médaillon de mignon de porc au cidre, flan de courgettes

Dessert au choix

• Fondant chocolat à la crème d’orange

• Éventail de poire pochée au vin, coulis au thé et pain d’épices

• Crumble pommes, bananes, glace noix de coco

Eau, vins et café

Menu enfant*

Plat au choix

• Jambon

• Hamburger

• Escalope de volaille

Accompagnement au choix

• Frites

• Légumes verts du jour

Dessert au choix

• Glace

• Gâteau au chocolat

Jus de fruits

* enfant de 4 à 12 ans incl

Nicolas Hulot fait un virage à gauche pour mieux aller à droite

Nicolas Hulot était hier dimanche l’invité de Michel Drucker pour son émission « Vivement dimanche prochain ». Une occasion pour lui de présenter son film « Le syndrome du Titanic. »

Tout un symbole pour une personne qui n’est nullement un militant ni un théoricien, mais bien comme l’a rappelé dès le départ Drucker (histoire de l’avoir dans sa poche) un « homme de télévision ».

Car il faut le rappeler: Nicolas Hulot est une invention de la télévision. Sa sincérité ne repose sur rien, elle est totalement marquée par des contradictions irréconciliables.

Son film, par exemple, est sponsorisé notamment par… EDF.

Nicolas Hulot a une vision virtuelle de l’écologie, et donc par conséquent des déchets nucléaires dont évidemment il ne parle pas; se prétendre un défenseur de la planète et être soutenu par l’industrie du nucléaire, voilà bien une chose absurde, totalement à l’écart de toute l’expérience des écologistes, mais également de toute analyse sérieuse!

Les contradictions de Nicolas Hulot sont ainsi légions, et il les assume, sous prétexte que personne n’est parfait. Il développe un discours très chrétien ( « l’humain est faillible ») et se pose en « homme simple », de « bon sens ».

Ainsi durant l’émission on a pu le voir manger des têtes de poisson cuisiné par Jean-Pierre Coffe, au nom de la bouffe pas chère… Faut-il rappeler que ce même Jean-Pierre Coffe, grand défenseur des « produits du terroir », tient le même discours sur la bouffe pas chère pour… les publicités de Leader Price?

Voilà la nature de Hulot, produit de la télé très encadré par EDF et Leader Price. Il ne représente en rien les sentiments populaires, d’ailleurs il a pu expliquer devant Drucker que son engagement ne reposait en rien sur « une sensibilité exacerbée vis-à-vis de la nature ».

On reconnaît bien là la critique de l’écologie radicale, des « femmes hystériques » qui affirment (dans la tradition matriarcale) qu’il faut défendre la planète, et la vie!

En fait, le film de Hulot est un virage à gauche pour mieux aller à droite. Hulot réfute clairement la libération de la Terre et la libération animale.

Mais il ne peut pas le dire comme cela, car il entend conserver une image de vrai écologiste, de vrai sauveur de la planète. Alors il tient un discours altermondialiste éculé, que l’on connaît depuis dix-quinze ans: il faut « partager les richesses », etc etc.

Le seul discours qu’il peut avoir est donc celui du « frein », de la « réforme ». Dans le film il est ainsi dit:

« Redonner du poids aux Etats, installer une instance politique au-dessus de l’Organisation mondiale du commerce… »

Libération animale, libération de la Terre? Hulot ne connaît pas, à l’opposé de l’Etat, et évidemment également des grandes entreprises… à qui Hulot demande en fait la charité.

Et pour justifier cela il se pose en « réaliste »: les « idéaux » n’auraient aucun sens, il faut savoir « faire avec » ce qu’on a, dans un bon esprit.Le discours de Hulot trouve donc des accents chrétiens, Hulot se montrant un véritable fan du philosophe chrétien Pascal. Il tient en fait exactement le même discours sur la « vanité » de l’être humain:

« Un homme moderne, arraché à ses racines, ballotté entre le virtuel et le réel, saturé d’informations et de connaissances, atomisé, désintégré, qui peu à peu se replie dans son désarroi ou s’affronte pour des idéaux. »

« Je crois que l’Homme s’est perdu dans sa propre échelle et que sa conscience n’ait été noyée par ce flot de sciences. »

Nicolas Hulot n’a lui rien à voir avec l’écologie radicale et le veganisme. Il ne défend ni la libération animale ni la libération de la planète.

Nicolas Hulot est la figure du petit-bourgeois flippé. Dans le film on peut voir des images des fermes industrielles, avec des centaines et centaines de poussins sur un tapis roulant. Mais Nicolas Hulot est incapable d’aller au veganisme, il est tout juste capable de dire qu’il faut « freiner », bref: retourner en arrière.

Pour les médias, Hulot se « radicalise » et tient un discours à la Besancenot, à la NPA. Une telle vision des choses est absurde: en fait, Hulot a l’air de se radicaliser, car avec la crise sociale et la crise écologique, il doit modifier son apparence.

Mais sur le plan du contenu, son discours est encore plus en recul qu’avant, vue la situation. La conception même de Nicolas Hulot, c’est le principe de tout changer sans rien changer, de tout changer pour que rien ne change, bref de ne pas s’attaquer aux fondamentaux, aux principes mêmes, à l’éthique.

Nicolas Hulot est un obstacle au développement de la nouvelle éthique: le veganisme fondé sur une juste compréhension de notre planète, c’est-à-dire la libération animale et la libération de la Terre!