Se résoudre à faire un nid là où c’est impossible

Hier nous disions « Comme si quelque chose pouvait arrêter la Nature ! » et effectivement, rien n’arrête la Nature, mais pour continuer à prospérer la Nature doit souvent se mettre en danger comme sur cette photo qui peut paraître insolite au premier abord, mais qui illustre plutôt une bien grave réalité.

La photo en question montre un couple de tourterelles ayant fait son nid dans un feu tricolore. La scène se déroule à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. On imagine le danger pour ces pauvres oiseaux: un policier ou un employé de la voirie peut très bien « dégager » les oiseaux, les condamnant à mort!

Ces oiseaux, qui vivent sur notre planète et ne connaissent pas de frontières ni nationales entre les villes et le reste, sont en effet considérés comme des « parasites »!

Évidemment, s’il arrive de voir des tourterelles en zones urbaines, elle vivent surtout en zone rurale, dans les fermes, les bosquets, les vergers, les parcs et les jardins. Mais les villes engloutissant de plus en plus de terrains, les oiseaux n’ont pas le choix!

La triste réalité qui s’exprime donc dans cette image démontre que les oiseaux n’ont plus de place pour nicher dans des lieux naturels et végétaux, comme cela aurait dû être le cas pour ce couple de tourterelles. Pas que la Nature est « envahissante »!

Normalement, le nid des tourterelles est une plate-forme très lâche construite dans un arbre, une haie ou un buisson dense. Mais il arrive donc que des oiseaux construisent des nids dans des lieux inhabituels, comme ici dans une jardinière, appartenant heureusement à une personne fascinée par ce spectacle. Dans combien d’autres cas, les nids seraient détruits?

Parfois cela peut devenir proprement hallucinant, dans un feu de circulation donc, mais aussi par exemple dans un cendrier, comme avec ci-dessous avec la mésange bleue…

La ville empiète inlassablement sur la Nature, ce sont les végétaux détruits et les animaux qui en font les frais. Il faut alors s’adapter, à tout prix, comme ici sur un pneu de voiture…

Les animaux perdent l’espace de leur lieu de vie et doivent faire avec le peu qu’on veut bien daigner leur laisser.

Le pigeon biset de nos villes vit le même calvaire pour trouver un endroit correct pour nicher.

Lui qui niche initialement dans des crevasses, le moindre espace vide en ville se soit dorénavant bloqué par des filets anti-pigeons et ceux-ci n’ayant pas de place pour eux, les parents doivent souvent nicher entre des pics anti-pigeons, comme nous l’avions déjà montré sur cette photo relevant du comble mais illustrant aussi l’incroyable capacité d’adaptation des oiseaux face à la perte de leur habitat et de structures non adaptées pour leur reproduction.

Ces situations anti-naturelles n’ont rien d’amusant ni d’insolite, ces situations étant bien évidemment très dangereuses, dénaturées. Et courantes…

La reconnaissance de Gaïa, de la Nature comme ayant une valeur en elle-même, est une condition pour un véganisme qui ne soit pas simplement individuel et moral, mais qui touche à l’universel et n’oublie aucun être vivant!