Un chat mis dans une machine à laver, au nom du Bouddha…

Nous avons parlé déjà de la figure historique du Boudda, qui a mis en avant la compassion envers tous les êtres vivants. Plus de deux mille ans après, voici comment un « collectionneur » torture à mort un chat, en raison d’une statuette de Bouddha…

L’information provient de Ouest France.

Justice. Il tue son chat dans la machine à laver

Un habitant de Briec (Finistère) est jugé, ce mercredi, devant le tribunal de Quimper. Trois associations se portent parties civiles.

Les faits se sont produits le 16 février dernier. Le chat de ce quadragénaire fait une bêtise. Dans sa folle course, il fait tomber un bouddha. Ni une, ni deux, le collectionneur en colère prend son chat et le met dans la machine à laver, programme 40.

La voisine du dessous, intriguée par des bruits bizarres lui téléphone pour lui demander ce qu’il se passe. Il répond avoir mis son chat dans la machine puis jeté l’animal et le bouddha cassé dans un sac-poubelle. La voisine alerte aussitôt les gendarmes et les associations. Le chat meurt suite au lessivage.

Convoqué devant les enquêteurs de la brigade, il reconnaît les faits. Plusieurs associations protectrices des animaux ont porté plainte. La fondation 30 millions d’amis, la SPA et la fondation Brigitte Bardot, se portent parties civiles.

On est ici dans la barbarie digne de « Farid la morlette », et c’est l’expression de la perte de tous repères, de toute culture : riche ou pauvre, si l’on pas de culture positive, alors on s’appuie sur la barbarie. Chez le pauvre, le chat est lancé et filmé, chez le riche l’animal est assassiné froidement, avec également la posture revendicative de la personne fière d’assumer son acte…

Théoriquement, la sentence devrait être la même (à savoir un an ferme). Mais comme le dit La Fontaine dans la fable appelée Les animaux malade de la peste :

« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

Notons au passage qu’il se pose ici la question éminemment problématique du fait de porter plainte, car dans une société normale, la personne devrait automatiquement être condamnée, à de la prison ferme et avoir une amende, etc.

Or là le problème est que des associations peuvent, au nom de la cause animale en général, porter plainte. Théoriquement, cela permet de faire pression, en pratique c’est également une source de revenu et d’apparence médiatique, et force est de reconnaître que l’existence multiple d’associations faisant des plaintes multiples non seulement n’aide pas à la visibilité, mais en plus ramène la question animale à une pression de la part d’une partie seulement de la société, et non de l’ensemble.

Ce n’est pas un raisonnement à couper un cheveu en quatre : rappelons nous en effet que pour toutes les associations en pratique, l’humain est « mauvais » et seule une minorité « sensible » proteste face à « l’indifférence ».

Il n’est absolument jamais considéré qu’il pourrait exister une société végane, au mieux serait-il possible d’agir pour diminuer la souffrance, pour influencer sur des législateurs, pour travailler au corps l’opinion publique sur certains thèmes.

Or, si l’on veut arriver quelque chose, il faut avoir une vision d’ensemble et tout changer. Impossible ? Nous ne le pensons pas, mais en tout cas il faut voir les choses en face : le réformisme n’a absolument aucun résultat.

La sentence du collectionneur de Bouddha ne sera pas la même que celle de Farid la morlette, tout sera réduit au fait-divers ; l’amende sans doute forte servira à répondre aux « exigences » des associations, mais il n’y aura aucun pas en avant pour changer la société.

Voici d’ailleurs un exemple d’il y a un peu plus d’un mois ; cela se passe en Haute-Loire :

Mardi 25 mars dernier, vers 13h30, un véhicule s’arrête devant la SPA de Polignac. Un couple sort et décharge des affaires à l’intérieur du parking, puisque le portail était ouvert, et s’en va. Jusque là, rien d’anormal selon le président Dominique Chaudy : « Il est fréquent que des gens viennent sans dire bonjour. » Mais lorsque les animaliers sont allés ranger les « cadeaux », à savoir des couvertures, des croquettes et des jouets pour chats, ils trouvèrent un autre genre d’offrande : une panière à linge avec deux minettes à l’intérieur, jeunes, probablement sœurs, et pleines. « Ce qu’on avait pris pour un cadeau de solidarité est en fait un abandon, lâche, sordide, perpétré par des gens ‘biens sous tous rapports’ qui se moquent des animaux, de ceux qui luttent pour les protéger, et des lois. »

Faut-il s’imaginer le sang-froid de ces gens ? Déposer deux chattes enceintes, au milieu de pseudos « cadeaux » ? Il faut une sacrée culture contre les animaux pour être capable d’agir ainsi. Et c’est pourquoi tant qu’il n’y a pas d’exigences strictes, sans concessions, l’exploitation animale ne pliera pas, elle ne sera pas brisée et maintiendra sa quête de profit aux dépens des animaux.