« Biodiversité »: un terme ennemi de la Nature

Que signifie le terme de « biodiversité », employé par la loi qui sera votée ? C’est une question d’une importance extrême, car ce terme est par définition même quelque chose de mensonger, de réducteur, de criminel.

Regardons déjà ce que disent les dictionnaires.

Le wiktionnaire dit cela :

biodiversité /bjo.di.vɛʁ.si.te/ féminin

(Biologie) Diversité biologique, diversité des espèces vivantes.

Depuis des millénaires, en effet, les Amérindiens modifient la composition de la forêt. Ils l’ont transformée en macro-jardin, en plantant un peu partout des espèces utiles aux humains. Du coup, lorsqu’ils déforestent, les grands propriétaires terriens dévastent l’Amazonie sur plusieurs plans : ils anéantissent les conditions de vie des peuples locaux ; ils réduisent la biodiversité ; […]. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama n°3392, janvier 2015)

Le Larousse donne ça :

biodiversité
nom féminin
Diversité des espèces vivantes et de leurs caractères génétiques.

La page wikipédia éclaircit un peu la définition :

La biodiversité, néologisme composé à partir des mots bio (du grec βίος / bios, « vie ») et diversité, est la diversité naturelle des organismes vivants. Elle s’apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces, et des gènes dans l’espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d’organisation et entre eux.

Reprenons d’ailleurs la page wikipédia pour un approfondissement particulièrement utile :

La convention sur la diversité biologique (CDB) a été adoptée à la suite du Sommet de la Terre qui s’est déroulé à Rio de Janeiro en 1992. Pour la première fois en droit international, la CDB reconnaît la préservation de la biodiversité comme « préoccupation commune à l’humanité » et fournit un cadre légal universel.

À ce jour, 168 des 193 États membres de l’ONU ont signé ce traité et les États-Unis sont le seul grand pays à ne pas l’avoir ratifié.
La convention établit trois objectifs principaux :
1. la conservation de la diversité biologique
2. l’utilisation durable de ses éléments
3. le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques

Ce que cela signifie est finalement très clair. Le terme de biodiversité est un équivalent pour « réservoir du vivant ».
Ce qui compte, ce n’est pas la vie comme valeur en soi, mais sa diversité comme relevant du possiblement utile. La biodiversité, c’est un potentiel à capitaliser.

Ce n’est pas tout ! Bien plus grave encore, si c’est possible, il y a la négation de la planète comme système vivant. On considère que la vie prend des formes multiples qui coexistent.
On ne considère pas que la Nature existe, formant un grand tout où tout est inter-relié, où aucun rapport ne peut exister de manière séparé du reste de la vie.

Ces deux conceptions ne vont pas l’un sans l’autre. Nier le tout, c’est ne considérer que les éléments « séparés », dont on peut faire ce qu’on veut. On peut vouloir exploiter ces parties, ou pas : le pseudo-véganisme de certains n’est qu’une version inversée du « spécisme » qu’ils dénoncent.

Le véganisme, pour avoir une base réellement solide et viable, ne peut se fonder que sur la vie elle-même, pas sur la « volonté » individuelle, ce qui signifie reconnaître la Terre comme système global, où chaque partie a une place, un rôle dans l’ensemble, sans avoir à prendre le « dessus » de manière par ailleurs impossible.

On voit bien que l’anthropocentrisme mène justement à la catastrophe, en massacrant la planète, la vie en général… et donc également l’humanité. L’anthropocentrisme, tant religieux que moderne « libéral », est le véritable ennemi de tout progrès dans la compréhension de la Nature ; c’est cela qui empêche l’humanité de se mettre à la place qui est la sienne : au service de la planète redevenue bleue et verte !