Le style de vie chasse – haute bourgeoisie

Continuons notre périple commencé hier dans « Jour de chasse ». Nous avons parlé de la mentalité, mais il faut parler du style, et les images se suffisent à elles-mêmes. Les choses sont très claires en effet: on est « entre soi ». La chasse est un lieu de rencontre, de passage. C’est incontournable dans la haute bourgeoisie.

Si ce sont les hommes seulement qui chassent, bien sûr, les femmes ont le droit de cité, elles peuvent rejoindre le style. A ce titre, les marques que l’on retrouve mises en avant son pratiquement inconnues, c’est un milieu très fermé. Et l’argent ne compte pas, bien entendu.

Le code vestimentaire pour les hommes est par contre extrêmement rigide: il faut rejoindre l’uniforme, les codes sont très précis. C’est une question de « goût. »

Et qui dit goût dit décoration. « Jour de chasse » regorge d’articles sur les romans, les tableaux, les sculptures etc. qui célèbrent la chasse. On peut même acheter ses chaussons ultra chics avec des animaux victimes de la chasse brodés dessus. C’est tout un monde!

Bien entendu, les publicités savent qui elles visent…

Tout comme les articles savent quel public ils visent, quel public ils éduquent…

La haute bourgeoisie, c’est tout un style de vie! La marque Vicomte Arthur en est un symbole récent, bien dans l’esprit décadent…

Voilà le milieu qui met la chasse en avant… C’est édifiant! Faut-il s’étonner après que l’équivalent anglais de la haute bourgeoisie française ait réussi à contourner l’interdiction de la chasse au renard? On est là dans un milieu très fermé, qui se serre les coudes, qui dispose d’appuis au plus haut niveau de l’Etat, ainsi que des moyens financiers pour pouvoir contourner matériellement les obstacles. C’est une société dans la société, qui a une influence très profonde.

Là est le paradoxe que la chasse populaire n’est que le pâle reflet de cette chasse là. C’est cette chasse de la haute bourgeoisie qui irrigue culturellement la chasse populaire, guidant ses valeurs, ses démarches, en trustant les directions des associations, en jouant sur les mentalités virilistes ainsi qu’obséquieuses par rapport aux gens de la haute!