Conseils pour aider les oiseaux en hiver

Cet hiver est particulièrement rude pour nous amis les oiseaux. Voici quelques conseils à ce sujet, fournis par l’association CORA Faune Sauvage, qui se consacre au « suivi de la petite faune des jardins. »

On peut s’inscrire et saisir ses propres observations, en profitant d’une présentation vraiment bien faite de très nombreux oiseaux, avec la possibilité également d’écouter leurs chants (cliquez sur le nom de chaque espèce d’oiseau, dans la colonne de droite). Tout simplement passionnant!

Evidemment, encore faut-il avoir un jardin. Mais même avec un simple (petit) balcon, on peut déjà agir. Il y a toujours quelque chose à faire!

A noter que l’association, présente dans le sud de la France (Isère, Rhône, Ardèche, Haute-Savoie, Loire…), permet de s’aprovisionner en tournesol bio, pour les mangeoires!

Hiver : les conseils du CORA pour aider les oiseaux

De nombreux oiseaux sont  présents pendant tout l’hiver dans les  villes et campagnes de Rhône-Alpes. Le CORA donne quelques conseils pour les aider à passer les périodes de grand froid en leur apportant de la nourriture.

Le besoin en nourriture est alors vital pour eux, alors que l’offre alimentaire de la végétation est réduite (plus beaucoup de fruits sur les arbres) alors que les insectes et autre invertébrés sont infiniment plus rares et plus difficiles à trouver sur un sol gelé ou couvert de neige.

Dans les jardins, publics ou privés, sur les balcons et terrasses il est possible d’aider les oiseaux à passer la mauvaise saison en mettant à leur disposition une  nourriture, facile à trouver et riche. Mais  attention, rappelle le CORA,  on ne nourrit les oiseaux que pendant les périodes de grand  froid, de gel ou de neige.

Il est important de ne pas donner d’aliments salés, ni de pain aux oiseaux. Les graines de tournesol  (en vente dans les jardineries, mais aussi dans de nombreux commerces d’alimentation) font le régal de la plupart des oiseaux hivernants. On peut rajouter des matières grasses type margarine.  Les grains de blé, de millet ou d’avoine conviennent aussi, ainsi que des  restes de pommes ou poires.

L’écureuil  pourra être attiré par des noix ou de noisettes aussi convoitées par les pics. L’eau est aussi importante car elle est rare en période de grand froid. Employez des baquets ou des assiettes peu profonds, dont le  rebord permet aux oiseaux de se poser. Pour empêcher que l’eau ne  gèle, rajouter un peu de sucre.

Il est préférable d’utiliser une mangeoire pour éviter les prédateurs, en particulier les chats à l’affut d’oiseaux qui s’approcheraient d’une mangeoire posée au sol. Les jardineries, mais aussi plusieurs associations comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO) vendent des mangeoires adaptées à telle ou telle espèce.

La mangeoire sera disposée à plus d’un mètre de haut ( sur un arbre proche  ce qui permet l’observation) et à une bonne distance des  vitres afin d’éviter que les oiseaux ne viennent s’assommer sur celles-ci. L’ASPAS, association pour la protection des Animaux Sauvages, a expliqué il y a quelques mois que les vitres et autres façades miroirs pouvaient constituer de redoutables obstacles pour les oiseaux.

L’apport de nourriture à des oiseaux vous fera plaisir (comme aux enfants qui pourront les observer) et vous pourrez  les photographier pour  ensuite les identifier. Votre premier geste d’éco-citoyen pour la  préservation de la nature de proximité.

Parmi les espèces les plus communes, vous observerez  assez facilement d’abord les six espèces de mésanges : la charbonnière, la bleue et d’autres plus rares : la noire, la nonnette, la huppée et celle à longue  queue. Vous verrez aussi s’approcher des lieux de nourrissement, le rouge-gorge, reconnaissable au plumage rouge de sa gorge,  les pinsons des arbres et du nord, le gros-bec, (au bec raccourci et puissant)  le  Chardonneret, le moineau domestique, la sittelle Torchepot, le Verdier. D’autres les rejoindront : le tarin des aulnes, les pic vert et Épeiche, les bruants jaune, des roseaux, zizi ou fou, l’accenteur Mouchet.

Vous pourrez observer non seulement chaque espèce qui vit habituellement discrètement dans votre environnement, mais vous pourrez aussi observer les comportements des individus de chaque espèce par rapport aux représentants des autres espèces. Certains de ces oiseaux sont devenus rares et leur observation nous  intéresse : le moineau friquet et le bouvreuil pivoine. Pour reconnaitre les oiseaux, les guides sont nombreux.

Le CORA rappelle que vous pouvez transmettre vos observations sur www.corafaunesauvage.fr rubrique petite faune des jardins.
Pour en savoir plus www.corafaunesauvage.fr

Culture et séduction chez les oiseaux

Lorsque l’on s’intéresse au monde animal, il est évident de constater que nos amiEs poiluEs, à plumes ou à écailles ont des capacités étonnantes relevant de l’intelligence (évidemment), mais aussi de la culture.

Les Paradisiers, ou oiseaux de Paradis, sont des oiseaux forestiers principalement originaires de Nouvelle-Guinée et des îles environnantes. Une étude récente a montré qu’ils sont des descendants de la famille des Corvidés.

Il y aurait actuellement une quarantaine d’espèces de Paradisiers et les mâles sont très connus pour leur plumage coloré et leurs parades amoureuses, qui sont agrémentées de chants, de danses mais aussi d’une préparation scrupuleuse de leur terrain de séduction.

Connaître les habitantEs de Gaïa (ainsi que leur mode de vie) étant nécessaire, voici quelques intéressantes descriptions des parades nuptiales de 3 Paradisiers différents : Paradisier superbe, Paradisier grand-émeraude, Paradisier de Carole.

Par ailleurs, cette vidéo présente ces étonnants oiseaux préparant avec minutie leur terrain de séduction, ainsi qu’un mâle paradant devant une femelle.

Quant au Jardinier brun, qui fait partie de la famille des passereaux, il axe sa séduction sur la décoration méticuleuse du lieu de séduction, comme vous pouvez le voir ici. Il passe des heures à arranger et réarranger ce « nid d’amour. » Le jeu des couleurs du lieu de séduction est également très important!

Les oiseaux mâles doivent donc constamment être à la hauteur afin de séduire des femelles très exigeantes. Une étude dans le journal Behavioral Ecology and Sociobiology, a démontré que les femelles Quiscale à longue queue (famille des passereaux), qui vivent aux Etats-Unis et au Canada, préféraient les mâles aux plumes brillantes.

Les Quiscales mâles ont ainsi des plumes noires avec des reflets violets sur la tête et le dos. Et plus les plumes sont longues et brillantes, plus les femelles sont séduites.

Selon les chercheurs, la brillance et la longueur des plumes seraient un signe de bonne santé, et donc de bonne « descendance » assurée (cet exemple s’applique également aux lions et à leur crinière : plus la crinière est longue et foncée, plus le mâle sera fort).

Ce cas de figure se retrouve chez les Paradisiers, où le dimorphisme sexuel est très flagrant entre les mâles et les femelles : chez ces 2 espèces (Paradisiers et Quiscales) les mâles ont des couleurs chatoyantes, qui sont un atout indispensable pour la séduction, tandis que les robes des femelles sont plus « neutres ».

Ces quelques exemples illustrent bien que nature et culture ne sont pas 2 choses différentes, qui feraient partie de 2 mondes différentes.