Minecraft: un jeu qui est tout un symbole

Minecraft est un jeu vidéo qui a un succès formidable, alors qu’il n’est même pas réellement sorti, la version finale étant pour la fin de l’année 2011. 2 millions d’exemplaires de la version test ont déjà été vendus et l’engouement est très grand dans la « communauté » des gens qui jouent sur leur ordinateur.

Paradoxalement, le jeu utilise le langage informatique « java » et est donc… très moche. Mais il nous intéresse au plus haut point : ce jeu est exemplaire de par son identité opposée à la libération animale et la libération de la Terre !

En quoi consiste le jeu ? Il s’agit d’un monde rempli de cubes. Ces cubes représentent la nature, ou tout au moins des éléments de celle-ci, et même pas n’importe lesquels (nous allons voir pourquoi).

On a donc des des cubes qui forment des arbres, des cours d’eau, du sable, des montagnes, etc. On représente un personnage qui, en cliquant, détruit ces cubes pour avoir des matières premières.

En sélectionnant ces matières premières obtenues, en les combinant, on forme alors des outils et des matériaux, comme des planches, des pioches, etc.

Dans l’image ci-dessous, on a le modèle pour faire une selle, avec du cuir.

On l’aura compris : le jeu consiste en une apologie de la destruction de la planète et de ses habitants.

La situation des animaux dans le jeu est vraiment exemplaire de l’oppression. Leur fonction est évidemment ici de servir de nourriture. Ou alors au mieux d’agréments du jeu, de nouveaux « décors » à ajouter : on peut voir ici une vidéo édifiante d’oppression où on a une présentation de « l’amusement » à voir des oiseaux manger des graines qu’on leur lance, à avoir des ours et des sangliers évidemment méchants, des chevaux qu’il faut « éduquer » au moyen de nourriture, la création d’élevage etc.

On remarquera d’ailleurs que les animaux tuent toujours les animaux plus petits qu’eux… Une vision du monde qui reflète bien l’esprit de domination!

Mais voici une présentation des animaux qui sont dans le jeu et qui « doivent » être utilisés par les humains, dans une démarche d’exploitation animale.

Cochon

Le cochon apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort, il donne des côtelettes qui restaurent de la vie et qui peuvent être cuites afin d’en restaurer plus. Le cochon peut être monté à l’aide d’une selle mais il est impossible à contrôler. Si le cochon meurt carbonisé (avec de la lave ou un briquet) , il libèrera des côtelettes déjà cuites. Un cochon touché par un éclair sera transformé en homme cochon.

Vache

La vache apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort (qui peut survenir d’une chute sans l’intervention quelconque du joueur), elle donne du cuir, utile à la fabrication d’armures en cuir et certains meubles. On peut récupérer du lait en faisant un clic droit sur ses mammelles à l’aide d’un seau, le lait servant à la préparation des gâteaux.

Poule

La poule apparaît sur l’herbe, à la surface ou naît d’un œuf jeté par un joueur. À sa mort, il donne des plumes utiles à la fabrication de flèches, de son vivant il peut pondre des œufs, utiles à la préparation des gâteaux ou comme armes de fortune non-mortelle (excepté sur les slims).

Mouton

Le mouton apparait sur l’herbe, à la surface. On peut lui retirer sa laine sans le tuer, le mouton sera alors nu et se comportera normalement. Sa laine est utile à la confection de tableaux, de lits, elle peut aussi être teinte pour donner des blocs de laine colorés à usage décoratif. On peut trouver des moutons blancs mais aussi gris et noirs qui donneront des blocs de laine déjà colorés, il existe aussi des moutons marrons, rose et vert qui sont plus rares encore. En utilisant du colorant, on peut créer ces moutons avec un clic droit sur un moutons normal.

Pieuvre

La pieuvre apparait dans l’eau à n’importe quelle profondeur. À sa mort elle donne des poches d’encres qui servent à teinter la laine. De la même façon que l’on trait une vache, on peut lui retirer du lait sans la tuer en visant sa bouche avec un seau.

Araignée

Ennemi attaquant au corps à corps, assez rapide. Elle est inoffensive de jour, à moins qu’on ne l’attaque. Suite à l’avancement du développement du jeu, elle est également capable de grimper aux murs verticalement, mais elle n’attaque pas pendant cette action. La tuer permet d’obtenir de la ficelle. Quand le jour se lève, les araignées agressives continuent d’attaquer, sauf si elles subissent des dégâts à cause d’une chute ou d’un cactus, auxquels cas elles redeviennent neutres.

On l’aura compris : Minecraft est une sorte de petit résumé des valeurs dominantes. Les joueurs rivalisent d’ailleurs dans la construction de villes ou de bâtiments fantasmagoriques, toujours plus grands et plus délirants. C’est le culte de la destruction de Gaïa, le culte fantasmatique de la « toute puissance » de l’humanité.

Voici quelques exemples.

Le succès de Minecraft, comme des jeux comme civilization, Zootycoon, etc. (et dont nous reparlerons), montre bien comment la culture dominante arrive à mobiliser les gens dans le sens voulu par ceux qui profitent de l’exploitation animale et de la destruction de la planète. Face à cela, seule une contre-culture sans compromis peut arriver à renverser la tendance!

Conseils pour aider les oiseaux en hiver

Cet hiver est particulièrement rude pour nous amis les oiseaux. Voici quelques conseils à ce sujet, fournis par l’association CORA Faune Sauvage, qui se consacre au « suivi de la petite faune des jardins. »

On peut s’inscrire et saisir ses propres observations, en profitant d’une présentation vraiment bien faite de très nombreux oiseaux, avec la possibilité également d’écouter leurs chants (cliquez sur le nom de chaque espèce d’oiseau, dans la colonne de droite). Tout simplement passionnant!

Evidemment, encore faut-il avoir un jardin. Mais même avec un simple (petit) balcon, on peut déjà agir. Il y a toujours quelque chose à faire!

A noter que l’association, présente dans le sud de la France (Isère, Rhône, Ardèche, Haute-Savoie, Loire…), permet de s’aprovisionner en tournesol bio, pour les mangeoires!

Hiver : les conseils du CORA pour aider les oiseaux

De nombreux oiseaux sont  présents pendant tout l’hiver dans les  villes et campagnes de Rhône-Alpes. Le CORA donne quelques conseils pour les aider à passer les périodes de grand froid en leur apportant de la nourriture.

Le besoin en nourriture est alors vital pour eux, alors que l’offre alimentaire de la végétation est réduite (plus beaucoup de fruits sur les arbres) alors que les insectes et autre invertébrés sont infiniment plus rares et plus difficiles à trouver sur un sol gelé ou couvert de neige.

Dans les jardins, publics ou privés, sur les balcons et terrasses il est possible d’aider les oiseaux à passer la mauvaise saison en mettant à leur disposition une  nourriture, facile à trouver et riche. Mais  attention, rappelle le CORA,  on ne nourrit les oiseaux que pendant les périodes de grand  froid, de gel ou de neige.

Il est important de ne pas donner d’aliments salés, ni de pain aux oiseaux. Les graines de tournesol  (en vente dans les jardineries, mais aussi dans de nombreux commerces d’alimentation) font le régal de la plupart des oiseaux hivernants. On peut rajouter des matières grasses type margarine.  Les grains de blé, de millet ou d’avoine conviennent aussi, ainsi que des  restes de pommes ou poires.

L’écureuil  pourra être attiré par des noix ou de noisettes aussi convoitées par les pics. L’eau est aussi importante car elle est rare en période de grand froid. Employez des baquets ou des assiettes peu profonds, dont le  rebord permet aux oiseaux de se poser. Pour empêcher que l’eau ne  gèle, rajouter un peu de sucre.

Il est préférable d’utiliser une mangeoire pour éviter les prédateurs, en particulier les chats à l’affut d’oiseaux qui s’approcheraient d’une mangeoire posée au sol. Les jardineries, mais aussi plusieurs associations comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO) vendent des mangeoires adaptées à telle ou telle espèce.

La mangeoire sera disposée à plus d’un mètre de haut ( sur un arbre proche  ce qui permet l’observation) et à une bonne distance des  vitres afin d’éviter que les oiseaux ne viennent s’assommer sur celles-ci. L’ASPAS, association pour la protection des Animaux Sauvages, a expliqué il y a quelques mois que les vitres et autres façades miroirs pouvaient constituer de redoutables obstacles pour les oiseaux.

L’apport de nourriture à des oiseaux vous fera plaisir (comme aux enfants qui pourront les observer) et vous pourrez  les photographier pour  ensuite les identifier. Votre premier geste d’éco-citoyen pour la  préservation de la nature de proximité.

Parmi les espèces les plus communes, vous observerez  assez facilement d’abord les six espèces de mésanges : la charbonnière, la bleue et d’autres plus rares : la noire, la nonnette, la huppée et celle à longue  queue. Vous verrez aussi s’approcher des lieux de nourrissement, le rouge-gorge, reconnaissable au plumage rouge de sa gorge,  les pinsons des arbres et du nord, le gros-bec, (au bec raccourci et puissant)  le  Chardonneret, le moineau domestique, la sittelle Torchepot, le Verdier. D’autres les rejoindront : le tarin des aulnes, les pic vert et Épeiche, les bruants jaune, des roseaux, zizi ou fou, l’accenteur Mouchet.

Vous pourrez observer non seulement chaque espèce qui vit habituellement discrètement dans votre environnement, mais vous pourrez aussi observer les comportements des individus de chaque espèce par rapport aux représentants des autres espèces. Certains de ces oiseaux sont devenus rares et leur observation nous  intéresse : le moineau friquet et le bouvreuil pivoine. Pour reconnaitre les oiseaux, les guides sont nombreux.

Le CORA rappelle que vous pouvez transmettre vos observations sur www.corafaunesauvage.fr rubrique petite faune des jardins.
Pour en savoir plus www.corafaunesauvage.fr

Une lionne assassinée à Lyon

Ce qui s’est passé à Lyon montre de manière dramatique tant l’hypocrisie des zoos que le mépris qui existe dans le rapport avec les êtres vivants.

Une lionne âgée de deux ans est en effet morte dans le zoo. Morte ? Non, assassinée, voilà le mot qu’il faut employer. La manière dont les événements sont relatés le montre de manière évidente.

Déjà, on peut se douter de tout cela quand on voit le directeur du parc zoologique, David Gomis, parler d’un:

« enchaînement de mauvaises circonstances. »

Quand on parle du bien-être animal, il est impossible dans un zoo comme le bien-être humain est impossible dans une prison, bizarrement les zoos invoquent une gestion des plus méticuleuses.

Qu’il se passe quelque chose de « travers » et là ce sont les « mauvaises circonstances » qui sont invoquées. Mais quelles « mauvaises circonstances » ? Cela n’existe pas !

Car c’est le zoo de Lyon qui a décidé de faire venir la lionne âgée de 2 ans depuis… un autre zoo, celui de La Boissière du Doré, en Loire-Atlantique.

Il s’agissait de la faire rejoindre l’unique lion du zoo de Lyon, afin qu’il y ait reproduction, pour la « réintroduction » du lion en Asie. Ce genre d’initiatives irréaliste et absurde de par sa dimension dénaturée est très important pour les zoos, car elle est leur actuelle idéologie « justificatrice. »

Et soi-disant, la lionne serait sortie trop rapidement de sa loge intérieure, et serait… tombée dans l’eau, et se serait noyée.

Le directeur du parc zoologique, David Gomis, aggrave son cas en expliquant de manière faussement béate:

« Elle avait déjà dû boire la tasse. Contrairement aux tigres, les lions ne sont pas des très bons nageurs. »

Les lions ne sont de très bons nageurs : voilà une phrase bien ridicule. Car par définition, un animal jeté à l’eau fait tout pour s’en sortir, et d’ailleurs les lions savent nager…

La vérité, c’est que la lionne est tombée dans ce qui doit être considéré comme une sorte de fossé rempli d’eau, du même type que ces douves entourant les châteaux du moyen-âge.

Le zoo, son administration et ses employés sont ainsi clairement responsables de la mort de la lionne. La preuve en est d’ailleurs que le zoo a promis d’installer un système de grillage en janvier.

Pourquoi ? Parce que le zoo avait mis en place un « guidage électrique » pour guider la lionne…

Un guidage électrique ! En clair : la lionne se prend du courant électrique si elle touche le fil, et est donc censée suivre le chemin balisé…

1. Déjà cela présuppose qu’elle le touche au moins une fois pour savoir qu’il ne faut plus le toucher.

2. Ensuite, cela présuppose, pour qu’elle tombe quand même dans l’eau, qu’elle l’a touché au moins une fois !

Et ce second point, aucun des très rares médias relatant la mort de la lionne n’en parle, bien évidemment…

Notons d’ailleurs au passage que même le site du zoo de Lyon ne relate pas l’incident…

Citons d’ailleurs ici le journal Le progrès qui, dans une sorte de délire absolument démonstratif et très parlant, explique que la mort de lionne… est une preuve que les zoos sont utiles !

Un accident qui souligne toute l’importance de la préservation des espèces animales et le rôle majeur joué les jardins zoologiques pour la pédagogie et la préservation de la faune à l’échelle planétaire.

En clair, il y a négligence criminelle du zoo, et donc cela soulignerait l’importance mondiale des zoos ?!

Voilà une bien folle logique, qui va avec le fait que l’article dit, sans même voir la contradiction:

Cette lionne d’Asie provenait du zoo de la Boissière du Doré.

Non, le zoo de la Boissière du Doré n’est pas en Asie. On nage ici en plein délire, la contradiction saute aux yeux. En voici d’ailleurs encore un autre exemple. Le zoo de Lyon dispose d’un « centre de récupération des tortues de Floride. »

Voici ce qu’on peut lire dans la longue page de présentation :

Elle vient d’Amérique du Nord, et est transportée par l’homme un peu partout sur la planète.

SON TERRITOIRE D’ORIGINE EST A 10 000Km D’ICI !

On peut dire la même chose de la lionne d’Asie, tout comme de beaucoup d’animaux des zoos, et dans tous les cas les zoos sont comme des prisons.

Et une société qui justifie les zoos (comme les prisons), c’est une société qui n’a rien à proposer à part la répression, l’oppression, l’exploitation, la mort !

Aucun compromis n’est à faire avec les zoos, lieu symbolique de domination, lieu de souffrance très concrète, lieu issu d’une logique criminelle!

« Tu veux partager mon sandwich au tofu? »

Nous disons souvent ici que le véganisme est un phénomène nouveau. Il n’était pas possible à l’humanité d’être végan il y a 500 ans, car il faut un point de vue global, planétaire, ainsi qu’un certain niveau de développement économique.

Encore faut-il que le bon choix accompagne le développement économique. D’ici à 2050, cela sera soit le véganisme, soit l’assassinat de la planète… Et cette contradiction est visible partout. En voici une petite démonstration avec quelque chose d’improbable, trouvé dans le magazine Télé loisirs, celui du 11 au 17 septembre 2010, avec en couverture l’ancien footballeur Lizarazu en short de bain.

Il s’agit d’une planche de Titeuf, que l’on retrouve chaque semaine dans Télé loisirs, en fin de magazine.

Incroyable effectivement : c’est un bien un sandwich au… tofu qui est proposé à Titeuf. Bien entendu en soi, c’est totalement anecdotique, et cela ne changera rien. Mais cela montre tout de même qu’il y a un mouvement de fond très net. Qui connaissait le tofu il y a encore quelques années ?

Bien entendu, c’est le copain un peu loser de Titeuf (qui n’est pas végan du tout pour un sou) qui met en avant ce sandwich au tofu, proposé ironiquement en remplacement du chocolat que Titeuf aimerait avoir, sans se faire dépouiller par les plus grands. D’ailleurs, dans cette BD d’une page, cette case est en noir et blanc, pour montrer la « pauvreté » de la proposition faite par l’ami de Titeuf.

Cela souligne toutefois l’existence d’une tendance de fond. Inversement, quelques pages avant la BD dans Télé Loisirs, on a droit à un article digne de la France pétainiste, intitulé « Envie… de terroir Le camembert de Normandie Le goût de la France » avec une photo « idyllique » et mensongère de vaches dans un pré.

Impossible de résister ici à fournir le début de l’article:

« Roi incontesté des plateaux de fromages, il est bien plus que le produit phare d’une région et du pays entier : il est sa saveur, il est la France !

On exagère à peine. Une preuve ? Tous les Français en exil (ou en vacances à l’étranger) qui, rattrapés par le mal du pays, évoquent avec les larmes aux yeux (et l’eau à la bouche) ce qui leur manque par-dessus tout : un vrai bon camembert! »

De telles lignes sont tout de même assez incroyables à lire. Ou finalement pas tant que cela. Les contradictions se creusent de plus en plus…

Ce que montre la crue de la Nartuby

Des pluies torrentielles ont eu lieu dans le sud de la France, avec par endroits davantage de précipitations en 24 heures qu’en six mois, et même aux Arcs-sur-Argens autant qu’en une année complète.

S’en est suivie une crue de la Nartuby, un affluent de l’Argens, qui coule dans le Var.

Sur le plan humain, au moins 20 personnes sont mortes et 100 000 foyers sont privés d’électricité. 40.000 personnes sont directement touchées par les inondations.

Des milliers de personnes voient leur communication par téléphone portable coupée, et le trafic SNCF est interrompu entre Toulon et Nice.

Une catastrophe, qui montre bien la force de Gaïa d’un côté, et aussi non pas son côté « destructeur », mais bien l’aspect insouciant et destructeur de l’humanité elle-même.

En effet, au lieu de planifier, de s’organiser de manière adéquate au statut de l’humanité dans Gaïa, au lieu d’être simplement heureux en tant qu’être vivant parmi tant d’autres, l’humanité ne vise que le profit et le pillage.

Et cela, en connaissance de la situation.

Car, en l’occurrence, cette catastrophe était prévisible vue la situation de la situation humaine dans la région touchée…

Pour cela il faut savoir que le plan de prévention des risques inondation est un document prescrit et approuvé par l’État.

Il faut savoir que 19 000 communes sont menacées par des inondations…. Et les 2 000 les plus exposées comprennent 2 millions d’habitants !

Ce plan de prévention sert donc à parer les risques. Et que disait ce plan, en juin 2005, au sujet de la région qui a été frappée, sur la commune de Draguignan?

« On dénombre dans la zone inondable de la Nartuby, environ 50 bâtiments commerciaux (représentant un nombre plus important d’entreprises), 150 habitations individuelles et 15 immeubles collectifs. En outre, ajoutent les experts, une maison de retraite, la maison d’arrêt et le bâtiment de la sécurité civile, sont fortement touchés en cas de crue centennale».

Pourquoi cela ? Il faut le dire ; tout cela a une cause, et cette cause est le massacre de Gaïa.

L’urbanisation est massive et chaotique. Les ruisseaux sont détournés, les collines sont remodelées, tout cela pour les trains et les voitures nécessaires à une vie rapide et urbaine sans rapport aucun avec la nature.

Les rues et les trottoirs, tout comme les parkings et les grandes routes, sont autant de lieux où l’eau peut s’écouler, emportant tout sur son passage.

En bétonnant la planète, l’humanité pense dominer la nature ; en réalité, cette domination est vaine et les conséquences inéluctables car Gaïa reprend toujours ses droits.

Crise annoncée dans le Golfe du Mexique

Ce qui devait arriver est arrivé : il est maintenant quasi officiel que la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique est bien plus importante qu’annoncée.

Ainsi, selon la radio publique américaine, la National Public Radio, il faut considérer qu’il n’y a pas 800.000 litres de pétrole passant dans la mer chaque jour, mais… 11 millions de litres !

La radio se fonde sur une enquête faite à sa demande et réalisée par Steven Wereley, professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Purdue. Celui-ci a analysé les images des vidéos fournies par BP et montrant la fuite au fond de la mer.

Voici quelques vidéos de cette fuite, vidéos très impressionnantes :

Vidéo 1

Vidéo 2

Même si les calculs de Steven Wereley ont une marge d’erreur de 20% (en moins comme en plus!), et que BP réfute ces chiffres (tout en proposant aucune évaluation officiellement), il est évident que le message commence à être passer à l’opinion publique.

Alors qu’évidemment, les choses étaient relativement claires dès le départ, comme nous l’avions dit. Mais c’est une crise qui s’annonce terrible, et les médias lâchent du lest.

On a pu ainsi savoir que Timothy Crone de l’Université de Columbia, et Eugene Chiang, professeur d’astrophysique à l’Université de Californie, ont obtenu les mêmes résultats que Steven Wereley, avec une méthode différente.

On a également pu entendre dans les médias américains Ian R. MacDonald, spécialiste en océanographie à l’université de Floride, expliquant qu’il fallait multiplier les estimations officielles de la fuite facilement par quatre ou cinq !

Inversement, les experts Richard Camilli et Andy Bowen, de la Woods Hole Oceanographic Institution du Massachusetts, avaient été invités par BP pour évaluer la fuite au moyen de machines sous-marines ultra perfectionnées, puis finalement « décommandés » sans explication.

Il faut dire, les images satellites les plus récentes sont très parlantes…

Pour sa défense, BP explique que sa priorité est le colmatage, pas l’évaluation de la fuite… Le directeur général Tony Hayward a même expliqué au quotidien anglais le Guardian que

« Le Golfe du Mexique est un très vaste océan. Le volume de pétrole et de dispersant que nous y déversons est minuscule par rapport au volume total d’eau. »

Cette phrase restera certainement dans l’histoire. Malheureusement!

Et Obama lui-même a soutenu cette ligne de défense, tout en critiquant les compagnies pétrolières parce qu’il y est obligé devant la pression de l’opinion publique.

Surtout que le débat entre BP (locataire de la plateforme), Transocean (propriétaire de la plateforme), et Halliburton (qui a cimenté la base de la plateforme) a tourné au ridicule, chaque entreprise accusant l’autre d’être responsable de la catastrophe.

Obama a donc fait semblant de s’énerver, en bon showman, tout en cherchant à profiter de la situation pour préparer l’opinion publique. Il a ainsi expliqué « qu’il y a eu des informations différentes ces derniers jours sur l’importance de la fuite », tout en disant que « ce qui est vraiment important, c’est qu’il y a du pétrole qui fuit, et il faut le stopper, le stopper le plus vite possible. »

Comme on le voit bien, il s’agit d’en dire un peu, mais pas trop. Il s’agit de préparer au choc, tout en cherchant à éviter une prise de conscience ! Car justement, au Congrès américain, BP donne des chiffres.

Et ceux-ci sont impressionnants : dans le pire des cas, l’équivalent de la catastrophe de l’Exxon Valdez se réaliserait tous les quatre jours!

Et les réserves de la nappe pétrolière dont part la fuite sont… de l’équivalent de 50 millions de barils de pétrole.

C’est une terrible catastrophe à laquelle nous assistons.

Tout cela montre la vanité de ceux qui prétendent ne s’intéresser qu’à leur entourage, ou à leur propre pays. Il faut avoir une vision globale, à l’échelle de Gaïa!

Il faut un mouvement sans compromis luttant pour la libération de la Terre!

Notons aussi que la catastrophe du Deepwater horizon permet donc paradoxalement une critique auparavant étouffée. Ainsi, le Centre pour la diversité biologique a porté plainte contre le Service de gestion minier (MMS), qui dépend du ministère américain des affaires étrangères.

Le Centre pour la diversité biologique critique l’administration Bush qui a vendu l’autorisation à BP, ainsi que l’administration Obama qui l’a approuvé en avril 2009.

Il accuse l’État américain d’avoir « traité le golfe du Mexique comme une zone sacrifiée », en « oubliant » les autorisations nécessaires sur la protection des mammifères marins, ou bien carrément en faussant les rapports : « Si vous découvrez que les risques sont élevés ou que certaines espèces seront touchées, votre rapport finit dans un tiroir, et ils trouvent quelqu’un d’autre pour le refaire. »

Et le Centre pour la diversité biologique de constater : que se passera-t-il lorsqu’une telle catastrophe arrivera dans l’arctique ? Dans une zone éloignée de tout port, dans une eau glacée, en pleine nuit arctique, dans des conditions donc bien plus dures que dans le Golfe du Mexique?

Le film Soylent Green (Soleil vert)

Le film Soylent Green (Soleil Vert dans sa version française) est un « classique » des films d’anticipation; sorti en 1973, il a bien entendu largement vieilli dans la forme mais sa problématique fait qu’il reste extrêmement intéressant, en plus d’avoir largement marqué les esprits.

Le scénario du film s’appuie sur un roman, intitulé en anglais « Make Room! Make Room! », de Harry Harrisson, qui imagine un futur marqué par une surpopulation massive. Mais il y ajoute différents éléments: l’utilisation massive du soja tout d’abord, et l’utilisation des cadavres humains comme source de protéïnes complémentaires.

L’influence culturelle sur le film de l’utilisation massive du soja aux USA, à partir de la première guerre mondiale et jusque les usines des voitures de Ford, mérite un article à part.

Disons simplement que la situation dans le film est la suivante: l’humanité a totalement saccagé la planète. Ceci nous est présenté au début du film, dans une succession d’images où l’on voit la « conquête de l’ouest » (américain) puis la construction des villes, des autoroutes avec des voitures partout, les usines et la pollution, etc.

Dans ce contexte, il y a surpopulation et la ville de New York a 40 millions de personnes s’y entassant comme elles peuvent. Seule une petite élite s’en sort (en ayant l’eau courante, des biens de consommation courants, des appartements, de la nourriture comme « avant », etc.), en étant protégée par une police à son service et qui forme une sorte de classe moyenne.

Le film tourne autour d’un policier « intègre » justement, qui va découvrir comment est fabriqué le « Soylent Green. » Car les masses qui ne connaissent ni « viande » ni légumes se nourrisent d’aliments produits par la compagnie « Soylent ». « Soylent » est la contraction de « soybean-lentil » (« Soja – Lentilles »).

Théoriquement le Soylent Green est produit à partir de soja et de plancton, mais en réalité les océans ont été assassinés. C’est ce que le policier découvre lors de son enquête. Ce qui fait qu’il y a en fait récupération des cadavres, tant des gens morts que des gens allant dans des centres spéciaux pour se suicider, ou encore des gens ramassés par de véritables bulldozers lors des émeutes de la faim.

L’univers de Soylent Green est ultra violent et ne montre aucune perspective pour s’en sortir, les êtres humains ayant anéanti la planète. La génération « Soleil Vert » ne connaît qu’une bataille pour la survie, et seuls s’en sortent les riches et le personnel à leur service (tant les policiers que les « femmes-mobiliers » servant de faire-valoir et de prostituées).

Le film oscille entre deux perspectives: d’un côté, une critique sociale, et de l’autre une nostalgie pure et simple. On voit ainsi le policier voler des aliments lors de son enquête, et son ami plus âgé lui cuisine la viande de boeuf volée, qu’ils consomment en buvant de l’alcool également volé. Cet ami plus âgé est ici une figure réactionnaire, qui cultive le passé, qui a la nostalgie d’avant.

Il y a une tonalité fataliste dans le film: avant on pouvait vivre, mais l’humain est ainsi fait qu’il détruit. La morale du film pourrait se résumer à « Dieu crée, l’homme détruit. » Le prêtre a une grande importance culturelle dans le film: il est terriblement choqué par la découverte de ce qu’est le Soylent Green, alors que son église est déjà pleine de personnes sans abri.

Dans la même idée, mais de manière plus critique, on voit que l’ami du policier décide de se suicider quand il apprend la vérité. Il veut rejoindre Dieu qui l’a créé (quitte à se suicider, ce à quoi en tant que juif il n’a pas le droit), mais c’est également une critique de l’humanité elle-même.

D’ailleurs lorsque ce vieux bibliothécaire juif va dans le centre consacré au suicide, il est montré comme une sorte de Socrate buvant un poison. On le voit ainsi pleurer le temps que le poison agisse, alors qu’il est dans une salle diffusant sur tous les murs un film montrant la nature telle qu’elle était avant: les oiseaux, les forêts, les cascades, les océans…

On remarque d’ailleurs que les seules autres personnes critiques sont des vieilles femmes dans des bibliothèques, ce qui donne une tonalité assez féministe dans un film malheureusement tournant sinon toujours autour du personnage principal, joué par Charlton Heston.

La fin est justement marquée par la figure de Charlton Heston, dont le personnage très grièvement blessé explique en quelque sorte avant de mourir que le Soylent Green consiste en des cadavres (« Soylent green is people »), et qu’il y a le risque que les humains soient élevés comme du bétail.

Il apparaît ainsi comme le « seul humain » se rebellant alors que les gens seraient une sorte de brute collective, sans mémoire ni conscience, sans volonté ni morale. Il n’est donc pas étonnant que la question animale ne soit pas posée, alors qu’en fait elle se pose dans tout le film!

Un remake de ce film est en cours et devrait sortir en 2012.