Notre cible : Total – La société du pétrole

Voici le document diffusé par le Camp climat du Havre et qui explique le pourquoi de Total comme cible, par rapport à comme nous le disions l’appel pour le blocage de la raffinerie Total de Gonfreville l’Orcher le 16 octobre 2010.

Le monde moderne s’est construit sur une énergie gratuite, facile à produire et illimitée : le pétrole. Notre mode de vie n’a plus grand chose à voir avec celui de nos grands-parents. Nous avons tendance à prendre pour des droits la possibilité de se déplacer à grande vitesse, d’accéder à la haute technologie, de manger selon nos envies, de communiquer autant que désiré… de consommer, chacun, en moyenne dans le monde occidental, l’équivalent en travail humain de bien plus de 100 personnes. C’est la magie du pétrole.

Les inégalités augmentent, mais grâce à une augmentation permanente de la production d’énergies fossiles, les plus pauvres consomment malgré tout plus que leurs parents. C’est la magie du capitalisme.

Il existe un lien direct entre le niveau de vie d’une société et la quantité d’énergie fossile consommée. Mais il en existe un autre entre l’énergie consommée et la production de gaz à effet de serre.

Colonisant les pays du Sud, soutenant financièrement la junte militaire en Birmanie, investissant dans l’exploitation des sables bitumineux au Canada, ainsi que dans le nucléaire, développant l’industrie des agro carburants, menant des campagnes publicitaires pour repeindre son blason en vert, TOTAL est l’un des premiers émetteurs de gaz à effet de serre en France.

Si nous allons jusqu’au bout de la logique du pétrole, le réchauffement climatique aura largement dépassé les seuils d’irréversibilité. C’est la magie de la réalité.

La seule piste réaliste pour maintenir à coup sûr la possibilité d’une vie humaine sur Terre, c’est de sortir rapidement du productivisme. L’emprise du pétrole sur nos mode de vie est telle qu’aucun parti politique, rouge, vert ou autre, n’ose imaginer une politique énergétique qui puisse faire face à ces enjeux.

La seule piste réaliste pour sortir rapidement du productivisme, c’est de bloquer le système. Le mouvement mondial pour la Justice Climatique et le Camp Action Climat affirment que l’extraction des combustibles fossiles doit cesser maintenant et que nous devons entreprendre immédiatement une transition sociétale pour ne plus en dépendre. Des solutions de reconversion justes doivent être trouvées pour les travailleuSEs du secteur énergétique.

Sans un sursaut du peuple, l’humanité va bientôt se retrouver confronter à la plus grave crise qu’elle n’a jamais connue. Le PETROLE n’est pas un problème écologique, social et politique, c’est LE PROBLEME. Le PETROLE n’est pas une responsabilité de plus que nous laissons aux générations futures, ce sont NOS VIES qui sont en jeu.

TOTAL PRÉDATOR

Total est la caricature de la multinationale qui viole régulièrement les lois, collabore avec des régimes dictatoriaux ou illégitimes, investit dans des projets polluant et dangereux et …..qui dégage de gros bénéfices. Total, 13 milliards de bénéfice, et 13,6 millions de CO2 en 2008. Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a touché en 2009 un salaire de 4,5 millions d’euros.

Total c’est :

• en Birmanie :
Soutiens financiers à la junte au pouvoir depuis 1962, « contribution à un haut niveau de corruption en Birmanie » et complicité de « travail forcé et d’exécutions » sur le site du gisement gazier de Yadana, dans le sud du pays.

• Au Nigeria :
70 millions de tonnes de CO2 sont rejetés lors du torchage, les torchères brûlent depuis 33 ans, 24 h sur 24 ; les terres, les rivières et les ruisseaux sont entièrement pollués ; retombées de pluie acide. Total est la compagnie qui émet le plus au monde de CO2 à cause des torchères.

• En France, le traumatisme de l’Erika et d’AZF :
30 morts, 400 km de cote souillée et 150 000 oiseaux mazoutés. Le rapport entre ces deux cauchemars ? La recherche du profit, toujours plus de profit, d’un côté en utilisant un navire poubelle ne répondant plus aux normes de sécurité, et d’un autre en utilisant la sous traitance et l’intérim, les travailleurs permanents ignorant l’activité des travailleurs sous-traitants et intérimaires. Les activités de travail sur le site classé « Sévéso » le matin et les jours précédant l’explosion, n’ont jamais pu être reconstituées, du fait de la sous-traitance.

• Au Canada, en Alberta :
Jusqu’à présent il n’était pas rentable de sortir le pétrole du sable. Mais le pétrole devenant rare, il devient donc rentable de l’extraire et plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables, Total préfère investir dans les sables bitumineux (justement parce que le pétrole deviendra rare…il sera cher). 4000 km2 de forêt déjà détruits (soit la surface d’un département français). 200 000 km2 seront détruits (soit le quart de la France).

Il faut six barils d’eau pour produire un baril de pétrole, 25% de l’eau de l’Alberta est donc utilisé dans ce but. Autres conséquences : détournement de rivières, destruction de la biodiversité, rejet massif d’agents polluants, souffre et métaux lourds. Le ministre de l’environnement parle de tragédie inacceptable, l’Alberta est la province la plus polluée du Canada.

Total est un groupe archaïque et opaque qui sévit dans 130 pays. La liste de ses ravages est trop longue : enfouissement du CO2 à Laqc, « Pétrole contre nourriture » en Irak, sable bitumineux à Madagascar, corruption en Iran, etc.

En conclusion :
« Un prédateur est un organisme vivant qui met à mort des proies pour s’en nourrir ».

Total est un prédateur de notre planète.

Les stratégies de Total rappellent celles de la prédation :

1-Repérage des proies :
Total est organisé pour repérer ses proies : Pétrole birman, nigérien, kazakhstan, pétrole bitumineux… C’est le secteur amont de Total qui récupère un maximum d’informations. Il mène des activités d’exploration et de production dans plus de 40 pays pour 10 milliard d’euros d’investissement en 2008.

2-Mainmise sur la proie :
Total met en place les moyens les plus efficaces pour obtenir ce qu’il veut. L’efficacité seule est son objectif. Qu’il s’agisse de payer la junte militaire, de verser des dessous de table, de louer un bateau pourri pour transporter le pétrole, de prendre des sous-traitants pour l’usine AZF, tout est bon pour faire du profit.

3-Destruction :
Total n’a aucun respect de ses proies, il ne souhaite pas les garder en vie, il les exploite jusqu’à épuisement. Il ne faut pas lui prêter de sentiments humains, c’est une machine créée dans un seul but : le profit. Total exploite la nature et les hommes qui, pour lui, sont jetables. Quand l’exploitation sera terminée en Afrique, il se jettera sur le Canada. L’objectif de ce comportement prédateur est de favoriser la croissance du groupe.

La charité fait partie de la stratégie comme le green painting.

Ce système ne respecte aucune valeur ni aucune morale.

Internet, informatique et production de Co2

Comme vous le savez (sans doute), le serveur qui héberge La Terre d’abord ! fonctionne à l’énergie solaire. Il est vrai que ce genre d’hébergement est plus cher que les autres, mais il faut être cohérent et savoir s’engager dans les bonnes perspectives.

Cela a son importance car internet pompe énormément de ressources. A ce titre, il faut remarquer une bonne initiative comme ce forum et ce site de l’action antifasciste, qui non seulement tournent à l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique et la biomasse, mais dont en plus la production de Co2 est compensée.

Comme dit plus haut, ce genre d’initiatives a son prix, mais il y a matière à réflexion quand on sait que les centres de données liées à internet produisent déjà plus de Co2 que l’Argentine.

En 2020, l’existence d’internet amènera même davantage de Co2 que l’aviation !

En fait, c’est la climatisation des gigantesques centres qui posent un souci énorme. Un message de 140 caractères sur twitter équivaut par exemple à 0,02 grammes de C02 (il y a 50 millions de messages de ce type chaque jour).

On connaît le chiffre, largement critiqué et non vérifié, comme quoi deux recherches sur Google reviennent à une bouilloire en ébullition (on peut voir en ligne cette petite BD très rigolote à ce sujet, et on peut noter également celle-là qui va avec).

En fait, le prétexte de notre article est que Facebook, qui est en train de construire un nouveau centre de données à Prineville aux USA, a annoncé hier sa décision de doubler sa taille, avant même que les travaux n’aient commencé !

Le centre devait faire 13.500 m2 initialement, il en fera désormais 15.000 m2 de plus, et consommera ce que consomment 30.000 foyers, alors que le fournisseur d’électricité local produit en majorité à partir de centrales thermiques.

Or, cette tendance est significative : en 2020 la moitié de la consommation électrique aux USA concernera ces centres (et cette consommation est supérieure à celles réunies de la France, de l’Allemagne, du Canada et du Brésil).

Voici donc quelques conseils pratiques, aimablement fournis par le site Sur la toile. Certains points sont discutables mais il y a plein d’idées:

À l’achat d’un ordinateur :

Comparez la consommation d’énergie des modèles qui vous intéressent via le site d’Energy Star.

Préférez un portable, ils consomment beaucoup moins. À défaut, choisissez un écran LCD économique à base de diodes électroluminescentes (LED).

Si vos besoins se limitent à la bureautique, envisagez l’achat d’un Linutop: il ne consomme que 8W!

Choisissez une marque attentive aux problèmes environnementaux. Greenpeace classe régulièrement les compagnies.

À l’emploi:
Activez la mise en veille automatique de l’écran et des disques lorsque l’ordinateur est inactif pendant 15 minutes (ou moins), et l’hibernation après une demi-heure maximum. Éteignez le moniteur si vous ne l’utiliserez pas pendant plus de 20 minutes, et le PC au complet si vous ne l’utiliserez pas pendant deux heures. L’énergie nécessaire au redémarrage sera inférieure à l’économie ainsi réalisée.

Si vous avez besoin d’un autre type d’ordinateur, utilisez un logiciel de virtualisation ou d’émulation (VirtualPC, VMWare, Wine, CygWin, DosBox, …) pour éviter d’en acheter un second.

Vérifiez les réglages de luminosité de votre écran: la consommation du moniteur peut varier du simple au double entre la luminosité la plus faible et la plus forte. Sans aller dans les extrêmes, il suffit parfois de fermer les rideaux ou d’orienter l’ordinateur différemment pour bénéficier d’une vision très confortable avec une luminosité réduite. Nokia propose un logiciel de test pour régler votre moniteur de façon optimale.

Éteignez les périphériques que vous n’utilisez pas (imprimante, système de son, …).

Imprimez aussi peu que possible (p.ex sélectionnez les pages qui vous intéressent), de préférence sur du papier certifié FSC en fibres 100% recyclées, et employez les deux faces. Choisissez les modes de qualité économique, moyenne, ou supérieure en fonction des besoins. Utilisez aussi des cartouches d’encre recyclées. Sachez également que les imprimantes laser consomment 5 fois plus que les imprimantes à jet d’encre.

Optimisez les logiciels qui tournent sur votre ordinateur : n’installez pas de gadgets inutiles, faites des scan antispyware (on peut vous aider!) pour éliminer les parasites qui consomment de l’énergie via le processeur et ralentissent vos activités. [on peut également utiliser une distribution de Linux – NDLR]

Utilisez un réseau câblé si le Wifi n’est pas nécessaire.

N’utilisez pas de screen saver: ils sont inutiles avec les écrans actuels, et consomment de l’énergie via l’utilisation du processeur et de l’écran.

Utilisez un bloc multiprise pour couper l’alimentation de l’ordinateur, du modem, et des autres périphériques lorsque l’ordinateur est éteint. Même éteints, les appareils continuent à consommer de l’énergie s’ils ne sont pas débranchés. Si vous téléchargez fréquemment, l’idéal est d’avoir deux interrupteurs: un pour couper l’écran et les périphériques, l’autre pour le PC et le modem.

Les bienfaits:

L’informatique n’est pas forcément négative pour l’environnement, elle nous apporte aussi d’excellentes opportunités pour réduire notre empreinte écologique. L’ordinateur personnel pourrait même passer du statut d’objet polluant à celui d’outil écologique de premier ordre!

Les achats en ligne permettent de limiter vos déplacements en voiture. On doit toujours vous livrer votre commande, mais le trajet est alors optimisé pour faire un maximum de livraisons en une fois.

Évitez de vous rendre à la banque en faisant vos transactions en ligne.

Plutôt que de vous déplacer pour un rendez-vous d’affaires, utilisez un logiciel de vidéoconférence. (L’impact varie selon le type de déplacement évité: Avion / voiture / train)

À défaut, utilisez un service de covoiturage en ligne pour organiser vos déplacements.

Plutôt que d’importer, privilégiez les produits de votre région via des services comme Paysans.net.

De plus en plus de formalités administratives peuvent se faire de votre salon, consultez les sites des ministères appropriés.

L’organisation d’actions écologiques est également facilitée. Par exemple, RubbishBuster recense les sites pollués et autres décharges sauvages sur une carte interactive, et organise leur nettoyage.

Parfois, il est tout simplement impossible d’empêcher l’émission de CO2. Il reste néanmoins la possibilité de neutraliser vos émissions en sponsorisant des projets de développement durable qui éviteront la production de CO2 dans le Sud. Avec l’aide de CO2Solidaire, Sur-la-Toile vient de compenser les 27 tonnes de CO2 que les internautes ont généré en visitant le site en 2007.

La campagne « Le boeuf, bon par nature »

Lorsqu’on s’intéresse sincèrement au réchauffement climatique, à ses causes et à ses solutions, il est clair que la consommation de viande joue un rôle clé dans le changement climatique.

Pourtant, cette information cruciale est bien soigneusement cachée par les médias et les industries.

L’information générale sur l’impact de la consommation de viande sur le climat est connu, c’est la quantité importante de gaz à effet de serre produit à chaque stade de « production » de la viande.

Il est notamment connu que les forêts brésiliennes sont anéanties afin d’y cultiver le soja qui servira d’aliments aux bovins. Ainsi il n’y a plus d’arbres pour absorber le CO2 (le massacre des arbres engendre aussi toutes les autres conséquences mortelles pour la faune et la flore).

Par ailleurs, les ruminants rejettent du méthane. 1 kilo de méthane équivaut alors à 23 kilos de CO2.

Enfin, le transport vers l’abattoir est également source de pollution et de rejet de CO2.

Une lutte correcte pour l’écologie doit donc bannir la viande de sa consommation.

La mode de l’écologie propose une importante panoplie de dérives, le tout servi sur un plateau de publicités mensongères. En ce moment par exemple se déroule la campagne « Le boeuf, bon par nature » crée par Interbev, « l’Association Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes » dont l’objectif est de renverser les arguments écologiques, dans le but d’une consommation de boeuf !

Parmi les manipulations écologiques il y a le fait que consommer de la « viande » serait « vital pour la préservation des prairies » et que l’élevage serait « façonneur de paysage ».

La vie reprend ses droits d’une manière ou d’une autre, à un moment ou un autre, et la nature n’a certainement pas besoin que des animaux soient exploités pour pouvoir vivre et grandir. Les insectes contribuent à la régénération de la végétation et Gaïa sait vivre toute seule.

Alors la boutade « Décidément, le bœuf crée la vie autour de lui. » est honteusement de très mauvais goût et déplacé quand on sait les souffrances endurées par ces animaux tout au long de leur (courte) vie.

A un moment où la consommation de viande explose partout dans le monde, à en croire ce site, tous les boeufs sont élevés gentiment dans la nature, l’élevage industriel n’existerait pas…

Outre l’utilisation du prétexte de la biodiversité, est également mis en avant le côté familio-rural de l’élevage de bovins. Ces deux points sont également des argument phares dans le milieu « écologique ».

Ne cessant de jouer sur les mots, lire une fois de plus « Ainsi, grâce au bœuf, nos campagnes sont pleines de vie » est lamentable car se servir des sentiments et opposer les vies entre elles est indigne.

Mais de toutes façons, à quoi s’attendre avec des personnes qui font naître des animaux pour les tuer ? A quoi s’attendre avec des personnes qui utilisent et manipulent le réchauffement climatique sur le dos des animaux ? A quoi s’attendre avec des personnes qui disent qu’exploiter (et tuer par la suite) des boeufs, est au final une source de vie ?

Ne nous étonnons pas non plus que le CIV (« Centre d’Informations des Viandes« ) tienne le même discours…

Contrairement à ce que propose le site « le boeuf bon par nature », la seule et unique solution disponible pour protéger l’environnement et les animaux est le véganisme. Tous ces gens qui viennent tirer profit de la crise climatique pour vendre et tenter de banaliser leurs actes de torture n’ont aucun sens, à part celui du profit. La seule énergie qui est « naturelle », « vitale » et « essentielle » c’est le véganisme!

Des arbres artificiels contre le CO2: une invention grotesque

Incapable de gérer sa propre activité ni son rapport à la nature, l’humanité est obligée de suivre son penchant à s’en sortir avec les moyens du bord, « à l’arrache », grâce aux entreprises qui visent en fait le profit.

C’est le principe du nucléaire: soit disant propre… quand on pense à court terme. On retrouve ce principe avec le rapport de l’Institut britannique de mécanique avancée (IMechE), qui met en avant… des arbres artificiels.

Ces arbres artificiels auraient des filtres pour stocker le dioxyde de carbone, dioxyde de carbone qu’on stockerait ensuite… au fond des océans, la densité empêchant son émissions.

Le fond des océans se voit donc établi comme un dépotoir. Les machines à profit ne comptent pas produire moins de Co2, mais faire comme avant, en trouvant une manière de se « débrouiller ». Et les véritables arbres se voient dévaluée par rapport à ces arbres, qui seraient plus « efficaces ».

Comme quoi la cause de la libération de la Terre est de plus en plus actuelle…

Chats massacrés à Auchan : barbarie et profits, les assassins toucheront des indemnités de licenciements

Cinq responsables et agents du service sécurité de l’hypermarché du Loiret ont été licenciés. Ils sont accusés de cruauté envers des félins, tués en dehors des heures d’ouverture par gazage et morsures à mort par un chien.

Gazés, mordus à mort et peut-être aussi tués par d’autres moyens : des chats ont été « massacrés » ces derniers mois dans l’enceinte d’Auchan Olivet (Loiret), en dehors des heures d’ouverture. Alerté, Christophe Jolivet, le directeur, a auditionné, en juillet, l’équipe de sécurité. Six d’entre eux ont été sanctionnés par une mise à pied conservatoire. Au final, trois donneurs d’ordre, occupant des fonctions hiérarchiques déterminantes au sein du service de sécurité, et deux exécutants agents de sécurité ont été récemment licenciés.

Il arrive à l’hypermarché d’être confronté à la présence de chats. Selon nos informations, recoupées en deux mois d’enquête, au lieu de les remettre à la SPA après capture dans des cages, des agents de sécurité ont choisi une méthode radicale : les tuer eux-mêmes. « Il y a eu plusieurs actes de cruauté et barbarie sur plusieurs chats libres, dont certains probablement domestiqués car ils se laissaient facilement approcher », affirme un informateur qui tient à conserver l’anonymat et qui dispose de témoins.

Des sacs contenant des chats morts et enfermés dans le local Sprinkler (fermé à clef et accessible uniquement au service de sécurité) ont été photographiés : « Un collègue est tombé par hasard dessus. Il a fait un bond en arrière en découvrant les chats morts dedans », explique un observateur. Les personnes licenciées ont d’ailleurs reconnu certains faits.

Des chats préalablement enfermés dans des sacs poubelle ont été gazés avec du CO2, issu d’extincteurs : ils ont été tués sur le coup par le froid. En quelque sorte cryogénisés !

Une vidéo, que nous avons visionnée, a circulé sur Dailymotion, début juillet : on y voit un chien, de type Jack Russell terrier, s’acharner à mordre un pauvre chat coincé dans une trappe et l’on y entend une voix rigolarde et reconnaissable encourageant le chien. C’est celle de son maître, licencié depuis.

Les traces de sang et le poids de la bête agonisante font qu’on ne peut guère confondre ce chat avec, par exemple, une peluche qui aurait servi à une simple mise en scène. « Ce type de chien a une capacité d’attaque très courte : il mord, il recule. La mise à mort a eu lieu avant le déclenchement de la vidéo », affirme un informateur.

L’enquête de police réclamée par le parquet d’Orléans devra recouper ces accusations – reconnues par les licenciés. Et devra aussi déterminer s’il n’y a pas eu d’autres actes cruels. Y a-t-il eu, entre autres, des chasses aux chats, à la chevrotine, organisées par quelques membres du personnel du service de sécurité également chasseurs et qui auraient amené leurs armes personnelles ?

Un informateur affirme qu’un tireur d’élite, agent de sécurité, aurait refusé de participer aux tirs lors de chasses aux chats, préalablement pris dans les trappes, le soir et le dimanche.

Il aurait toutefois assisté à certaines scènes dans le cadre de son service et aurait été « contraint de réorienter les caméras de vidéo-surveillance pour ne pas enregistrer les actes de violence ». Face à ses refus persistants de tirer, il aurait alors été mis à l’écart.

Une chose est sûre : il a proféré des menaces verbales à un coordinateur de sécurité et a été licencié le 7 juin pour faute grave en raison d’une incompatibilité relationnelle avec la hiérarchie de son service. Ce licenciement est désormais entre les mains d’un avocat et devrait être jugé aux prud’hommes.

Selon les dires de personnels d’Auchan, il y aurait eu une trentaine de chats tués dans la surface de vente et dans la réserve du magasin en 2007 et 2008. Invérifiable pour l’instant. Dans le voisinage, un homme affirmerait, sans avoir porté plainte, avoir perdu quatre chats tatoués. Hasard ?

Vidéo dans laquelle on voit le chien d’un des agents achever un chat (peut heurter la sensibilité):
http://www.larep.com/temps_forts-6633.html

A lire : Massacres de chats à Bourges
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article70718

http://www.lepost.fr/article/2008/09/06/1258909_loiret-les-employes-du-supermarche-pratiquaient-des-actes-de-barbarie-sur-les-chats.html