Renaud – La Blanche

Les drogues sont largement présentes dans la société, dans leur forme légale ou illégale, ouverte ou bien cachée (comme certains médicaments entraînant une dépendance et largement distribués par certains médecins au service des labos).

A LTD nous considérons qu’être straight edge ce n’est pas qu’une chose normale pour soi-même, parce que la nature nous suffit. Être strict est important, parce que cela aide les autres, qui subissent la dépendance. Même si l’on boit peu, comment montrer l’exemple à quelqu’un tombé dans l’alcoolisme? Alors que si on ne boit rien, on montre que c’est possible, qu’il faut oser être strict.

La chanson de Renaud, « La Blanche », est une chanson belle et triste car en plus de montrer une affreuse réalité (celle de l’héroïne), elle souligne la difficulté qu’il y a à aider quelqu’un qui est tombé « dedans ». Dans la chanson d’ailleurs, Renaud propose l’alcool au lieu de l’héroïne, ce qui n’est pas une rupture culturelle suffisante.

Salut Michel ça fait une paye
Que j’t’ai pas vu traîner dans mes ruelles
Qu’est-c’que tu d’viens moi ça va bien
Paraît qu’toi tu marches dans un drôle de ch’min
T’as les joues creuses les mains caleuses
Et la démarche un p’tit peu chaloupeuse
Vraiment tu m’terrasses bonjour l’angoisse
Paraît qu’t’es tombé dans une drôle de crevasse
Paraît qu’c’est pas tous les jours dimanche

La blanche

Tu bois quelqu’chose non t’as pas soif
Y t’faut ta dose t’as pas d’tunes t’es en caraffe
Allez prend une bière ça peut pas t’faire de mal
C’est en vente libre profites en c’est pas cher
Au fait tu m’dois cent sacs j’en fais pas un sac
Mais tes p’tites arnaques ras l’bol j’en ai ma claque
Pour décrocher tu ma taxé
Pour descendre sur la côte t r’faire une santé
Est-c’qu’elle coûte moins cher à Villefranche

La blanche

Paraît qu’ta gonzesse s’est barré avec ta caisse
Paraît qu’tu bandais plus pour sa geule pour ses fesses
Tu veux que j’te dise t’étais trop bien pour elle
Comment ça j’ironise non j’suis pas cruel
Eh ben ma gueule te v’là tout seul
T’as l’regard triste comme un épagneul
T’es vachement speed mais t’as plus rien dans l’bide
T’as qu’la poudre au yeux et les yeux bien livides
Y a vraiment plus qu’une seule chose qui t’branche

C’est la blanche

T’as p’t’être raison j’te parle comme un vieux con
Mais j’suis un vieux con vivant j’ai la gaule j’suis content
Toi t’as les boules moi j’ai la frite
C’est pas du Bashung non mon pote c’est du Nietzsche
Toi tu t’fais une ligne moi une bibine
Pendant qu’tu t’dopes j’fume mes deux paquets d’clopes
Chacun son trip chacun son flip
Toi c’est pas souvent qu’t’as des parties gratuites
J’préfère t’laisser tout seul sur ta branche

Avec la blanche

Allez salut Michel à la prochaine
On s’téléphone on s’fait une bouffe ça baigne
Et pi j’vais t’dire si tu m’fais un sourire
Tout c’que j’t’ai dis ben j‘te jure que j’le r’tire
Mais si j’croise ton dealer j’y fous dans l’cœul
Un coup d’surin d’la part d’un copain
Ça risque d’être dur vu que c’t’ordure
Un cœur ça m’étonnerait qu’il en ait un
On couchera avant lui entre quatre planches

Toutes blanches

Soutenir Charlie Hebdo?!

Quel rapport y a-t-il entre le débat laïcité vs islam et la question animale ?

Aucun, bien entendu. A moins qu’on en veuille trouver absolument un. C’est ce que fait Brigitte Bardot, qui roule pour le Front National. Ce n’est pas bien, c’est attiser le racisme, c’est diviser les gens sur des questions secondaires par rapport à ce qui est urgent: sauver la planète!

Quel rapport y a-t-il entre Charlie Hebdo vs l’islam radical et la question animale ?

Aucun, bien entendu. C’est pourtant ce que fait l’association « Droit des animaux », dont nous ne parlons jamais sur LTD, parce que nous n’avons rien à faire avec elle, ni de près ni de loin.

Cette association soutient Charlie Hebdo, qui a vu ses locaux incendiés, en raison comme il est expliqué dans le tract d’une « irrévérence qui relève pourtant de la liberté d’expression. » Et assimile les musulmans radicaux aux fans de corridas !

Quelle chose étrange, totalement tirée par les cheveux… et la liberté d’expression a bon dos alors que Charlie Hebdo a attisé le racisme, dans une provocation complète, une agression authentique, chose flagrante pour quiconque n’est pas de mauvaise foi!

LTD rejette les gens comme ceux de Charlie Hebdo, qui pourrissent la situation et empêche les vrais thèmes d’être mis en avant. Les religions disparaîtraient rapidement si l’écologie radicale et le véganisme devenaient la culture quotidienne des gens, qui n’auraient plus besoin chercher de l’opium !

Se focaliser sur l’Islam n’a aucun intérêt, à moins de chercher à attribuer à une minorité religieuse l’origine de tous les problèmes !

Voici donc le contenu du communiqué de « droit des animaux », avec également un extrait de leur tract destiné aux musulmans et que l’on peut trouver ici, et en plus un… extrait justement du numéro « Charia Hebdo » de « Charlie Hebdo », avec une attaque en règle contre, on l’aura deviné… l’abattage rituel!

De manière fausse et démagogique, il est prétendu dans le tract de « droit des animaux » que l’Islam serait compatible avec les respect des animaux, ce qui – comme dans toutes les religions monothéistes – est faux.

Mais surtout, la référence citée est… Tariq Ramadan ! Tariq Ramadan, l’un des plus grands théologiens musulmans, dont le grand-père a fondé les « Frères musulmans », et qui tente à tout prix de renforcer les positions de la religion musulmane en modernisant son discours en France.

Aucune contradiction à cela. Tariq Ramadan a fait son doctorat sur Nietzsche, et ce qui est évident, c’est que tous ces gens ne sont pas progressistes !

Plus on se rapproche des élections présidentielles, plus les masques tombent!

Soutien de Droits des Animaux à Charlie Hebdo

News du 05/11/2011

Comme tous, l’association Droits des Animaux condamne les incendies criminels dont Charlie Hebdo a été victime, au seul motif d’une irrévérence qui relève pourtant de la liberté d’expression.

Nous nous associons d’autant plus à la défense de cette valeur fondamentale, frappée à travers l’hebdomadaire, que nous avons nous-mêmes été victimes, à Rodilhan, de la barbarie des tortionnaires d’animaux, pour avoir usé de notre liberté d’expression en nous enchaînant pacifiquement dans une arène pour protester contre la corrida.

Nous l’avons payé par de nombreux coups, fractures, insultes, crachats, et certaines par des humiliations de nature sexuelle. Depuis, les aficionados ont tenté de justifier ce lynchage odieux et lâche en invoquant la « provocation » qu’ils auraient subie.

N’est-ce pas exactement la justification des intégristes qui ont incendié Charlie Hebdo ?

 

Un ex-séroprisonnier accuse Sarkozy et son gouvernement d’un nouveau scandale du sang contaminé

Voici un texte très intéressant, un texte d’accusation sur la situation dans les prisons, des lieux de souffrance où les drogues circulent librement. Pas officiellement du moins, puisque l’État nie qu’il y ait des drogues dans les prisons…

Ce qui amène une situation sanitaire catastrophique, qu’il est juste de dénoncer.

A LTD, nous sommes contre toutes les drogues, mais nous ne sommes pas pour stigmatiser les personnes qui prennent des drogues. Nous sommes pour un monde où l’impression qu’on a besoin de prendre des drogues n’existe plus.

Le texte vient du blog de Laurent Jacqua. Ce dernier, alors un punk de 17 ans, a été détenu de 1984 à décembre 2009, pour s’être défendu lui et une amie face à une attaque de néo-nazis; à cette occasion, il en tuera un et blessera grièvement le chanteur du groupe de musique « skinhead » néo-nazi « Evil Skins » (qui faisait l’apologie des chambres à gaz, etc.).

Anecdotes intéressantes: ce chanteur n’est plus raciste (mais toujours en chaise roulante depuis), et un autre membre du groupe a abandonné l’ultra-violence pour devenir un dévot de Krishna (et jouant dans un groupe de musique pour propager cette culture religieuse).

Un ex-séroprisonnier accuse Sarkozy et son gouvernement d’un nouveau scandale du sang contaminé

En France les taux de prévalence (nombre de personnes contaminées) et d’incidence (nombre de contaminations sur une période donnée) du VIH et du VHC (hépatite C) de la population carcérale sont effrayants : 4 à 5 fois supérieurs à la population générale pour le VIH, 5 à 8 fois pour le VHC. Je dénonce dans ce « j’accuse » la responsabilité du ministère de la Santé et de la justice dans ces contaminations en refusant de donner aux prisonniers toxicomanes l’accès à un matériel d’injection stérile.

Je sais ce que c’est d’être « séroprisonnier ». Durant mes 25 ans d’incarcération j’ai vu des détenus mourir du sida et j’ai vu aussi l’arriver les trithérapies et  antirétroviraux.

Mais en prison la drogue circule toujours autant. J’ai pu constater un retour en force de l’héroïne pendant mes dernières années de détention. Dans les années 90 et 2000 la guerre en Afghanistan avait tué le marché, mais depuis 5 ans il y a une recrudescence massive de l’héro en France.

Depuis 1987 on observe une baisse des contaminations au VIH et VHC grâce à l’application de la loi Barzach (qui autorise la mise en vente libre de seringues en pharmacie ndlr). Sauf en prison, où il n’y a aucune mesure de réduction des risques (RDR) : les détenus toxicos n’ont pas accès à un matériel stérile. Ils sont plusieurs sur une même seringue. C’est une véritable catastrophe sanitaire.

Le gouvernement a rejeté les PES (le plan d’échange de seringues en milieu carcéral). L’institution pénitentiaire refuse de reconnaître l’usage de la drogue en prison et refuse de protéger ceux qui sont à l’intérieur malgré des taux de contamination hors normes.

Il y a des salles de shoot improvisées en maison d’arrêt, sous le préau à 4 sur une seringue. Les chiffrent parlent d’eux-mêmes : 30% des détenus toxicomanes continuent à se shooter en prison (rapport Coquelicot 2006) et 18% des infirmeries des maisons d’arrêt importantes admettent avoir découvert des seringues usagées dans l’établissement, cellule, couloir ou parloir (rapport PREVACAR 2011).

J’ai été à plusieurs réunions au ministère de la Santé et venant du fond des promenades, la prison comme il  me la raconte n’existe pas. Les rapports officiels du ministère sur la contamination désignent les rapports sexuels, le coiffage, le tatouage et le piercing comme vecteurs de transmission. Pas un mot sur la plus importante cause de transmission  les injections, les shoots d’héro !?

La vision de la toxicomanie défendue par l’institution est répressive et stigmatisante au lieu d’être médicale. Oui, depuis 1994, la loi sur l’égalité des soins en prison et à l’extérieur autorise l’accès aux traitements de substitution à l’héroïne. Mais quand il y a une arrivée de came, et l’héro n’est pas une drogue chère, les toxicos s’accrochent rarement au Subutex.

Il y a du trafic de seringue : volées à l’infirmerie ou entrées par parloirs. Elles ne sont pas échangeables, c’est un outil rare : les usagers se la partagent. Fermer les yeux là-dessus est criminel et scandaleux. Depuis 1996, les pouvoirs publics assurent la distribution d’eau de Javel au sein des établissements pénitentiaires pour décontaminer les seringues.

Déjà, il ne s’agit d’eau de Javel qu’à 12% pour des raisons de sécurité, et l’efficacité d’un tel procédé n’est pas garantie. Ensuite, il faut laisser tremper longtemps les seringues, puis les faire sécher. Un groupe de camés ne va certainement pas prendre ce temps entre chaque injection, et l’urgence est renforcée par la peur de se faire prendre.

86% des 90 000 personnes entrant en détention chaque année effectuent une peine de moins d’un an. La promiscuité annule le secret médical, puisqu’on est deux par cellule au minimum. Les porteurs du VIH/VHC savent que s’ils se déclarent malades auprès des UCSA ou de l’administration pénitentiaire ils vont être dans une situation de soins et repérés par les autres détenus.

Le sida est extrêmement stigmatisant, et expose à la mise à l’écart et à l’isolement. Or on ne peut pas être faible en prison. Ils pensent, et encore plus sur des peines courtes “je me soignerai à la sortie”. S’ils ont une addiction à l’héroïne, un tour en promenade suffit pour comprendre qu’il est possible d’obtenir de la came et de partager une pompe.

En Espagne depuis 2010 le programme d’échange des seringues s’est généralisé dans toutes les prisons. Contrairement aux arguments avancés par le gouvernement français, de tels dispositifs ne concourent pas à l’augmentation de la consommation de drogues injectables ni à l’accroissement de l’insécurité au sein des lieux de détention. Personne n’a vu un détenu agresser un maton avec une seringue.

Dès 1991, l’OMS estimait que refuser la réduction des risques était une violation du droit. En 2007, elle recommandait l’introduction urgente de programmes d’échange de seringues en détention. Rien n’a changé. L’Etat français abandonne une catégorie entière d’individus, soumis à la possibilité de se contaminer, en faisant prevaloir le prétexte sécuritaire sur la donnée sanitaire. »

J’accuse donc Sarkozy et son gouvernement de laisser, volontairement et en toute connaissance de cause, les prisonniers se contaminer par le refus de la mise en place du  programme d’échange de seringue qui aura inévitablement pour conséquence  une catastrophe sanitaire et un nouveau scandale de contamination du sida dans les prisons françaises.

Source : 1) « Risque infectieux en prison : un réel enjeu de santé publique », chez VIH.org. 2) Etude Coquelicot, 2006.

Combattre l’abattage seulement ou l’exploitation animale grandissante?

La question de l’abattage est, selon nous, une question secondaire par rapport à celle de la libération animale. Bien entendu, l’abattage est criminel, mais c’est un aboutissement logique en cohérence avec une société où l’exploitation animale rapporte et où la population consomme passivement.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Chaque jour, l’exploitation animale est plus grande. Chaque jour, la consommation de « viande » est plus grande.

La production « animale » représente 40% de la valeur brute de la production agricole mondiale, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.

Se focaliser sur l’abattage, c’est chercher à aménager un massacre toujours plus grand ! C’est refuser de voir la réalité en face !

Voici des statistiques données par la FAO de l’ONU (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).

Certaines personnes demanderont : cela ne sert à rien d’être vegan, alors ? Une telle question est erronée, car être vegan c’est la fin d’un processus (où l’on aboutit à la compassion), mais surtout le début d’un autre : la libération animale !

D’ailleurs, si l’on ne comprend pas cela, on ne reste pas vegan, on est écrasé par la pression environnante…

L’abattage est donc une fausse question : se focaliser sur l’abattage pose deux soucis énormes, deux écueils sur lesquels se brisent immanquablement la « protection animale. »

Déjà, parce qu’inévitablement il est proposé des « réformes » qui signifient aménager le meurtre, et donc inévitablement le cautionner, si ce n’est moralement, ou du moins culturellement.

Ensuite, parce qu’encore et toujours revient la critique contre « l’abattage rituel », qui serait le plus barbare, le plus odieux, etc., avec immanquablement un antisémitisme et un racisme anti-arabe, dont on sait qu’à l’approche des élections présidentielles ils sont de plus en plus virulents.

Voici d’ailleurs une nouvelle de l’Agence France Presse qui montre comment cette question de l’abattage va être utilisée électoralement, sans que la situation des animaux ne change. On remarquera de manière avisée la dernière phrase, « balancée » de manière « subtile. »

Expertise sur l’abattage des animaux

Saisie par le ministère de l’Agriculture, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) conduit actuellement une expertise sur les méthodes d’abattage des animaux, dont les résultats seront communiqués courant 2012.

« Il y a assez peu de données sur les risques différenciés selon qu’il y ait anesthésie ou pas, mais il y a une expertise collective en cours », a déclaré Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Anses.

Dans ce cadre, un groupe de travail sur le bien-être des animaux destinés à la consommation va se former prochainement, selon Gilles Salvat, directeur de la santé animale.

Les animaux sont abattus selon diverses méthodes: asphyxie, électrocution, décérébration… Les questions à se poser, a-t-il précisé, c’est la durée de la mise à mort et les techniques d’anesthésie plus ou moins douloureuses, donc l’intensité de la souffrance. La loi impose l’abattage après anesthésie, mais avec une dérogation pour les groupes religieux.

A LTD, nous ne voulons en aucune manière cautionner une expression aussi halluciné que « le bien-être des animaux destinés à la consommation. »

On remarquera d’ailleurs que ce « bien-être » va être jugé par… un organisme de… « sécurité sanitaire » !

Et que le résultat sera connu « courant 2012 » révèle bien qu’il s’agit d’un plan de magouille électoral, pour faire croire que ces gens se « préoccupent » de la condition animale. Faudra-t-il être naïf pour croire à une chose pareille !

Mais disons le tout net : la naïveté est parfois de l’escroquerie et de la mauvaise foi, par peur et refus d’être radical face à la réalité de l’exploitation animale, qu’il s’agit alors « d’oublier », justement par exemple en se concentrant sur l’abattage.

Cette manœuvre révèle facilement son inutilité et son caractère absurde, quand on sait que l’État est au service du business, et l’exploitation animale rapporte. C’est là que tout se joue.

Montrons le rôle de l’État avec par exemple cette information d’il y a deux semaines :

Bruno Le Maire s’est réjoui vendredi d’avoir rassemblé la veille les présidents de la Fédération nationale bovine (FNB), de la Fédération nationale de l’industrie et du commerce en gros des viandes (FNICGV), de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB), de l’interprofession et de Coop de France autour du projet de structure interprofessionnelle destinée à l’exportation française. Autrement dit, le GIE export.

Ce dernier change de nom. Il devient le Groupement export français (GEF). Le ministre de l’Agriculture rappelle que cette structure doit « organiser stratégiquement la conquête des marchés porteurs en bovins vivants, viande et génétique bovine. Il donne rendez-vous à toute la filière au début de novembre pour la signature d’un accord-cadre marquant une nouvelle dynamique collective de la filière à l’exportation.

Les choses sont très claires : tant que l’exploitation animale existera, les animaux seront des marchandises, des « objets », des victimes de la société humaine. C’est là qu’il faut agir !

Un des jardins d’utopie a été rasé

Il se passe plein de choses en France, et il y a plein de gens qui veulent faire plein de choses, et qui font plein de choses, le problème étant un manque d’information, de coordination, un certain esprit individualiste français aussi…

Voici un exemple représentatif, avec une initiative vraiment intéressante, qui peut donner des idées, dont il y a plein de choses à apprendre, mais dont on apprend là la fin… enfin, en partie seulement, donc il faut défendre le reste!

Il s’agit, sur le grand campus de Grenoble (se situant dans sa banlieue plus exactement), de la réalisation de potagers !

Une idée épatante et alternative, simple mais tellement parlante ! On peut lire ici un historique de cette initiative.

Et voici malheureusement le communiqué racontant la destruction d’un des jardins. Il faut défendre l’autre jardin!

Nous nous rendons compte ce soir qu’un des deux jardins des « jardins d’utopie » (avec pleins de supers framboisiers, cassis, pommiers ..etc ..un jardin dans lequel on semait des navets il y a encore deux semaines ..) a été RASE pendant les vacances !

Soigneusement exterminé ..sur les lieux du crime, traces de bulldozer, barrières de chantier… soigneusement rasé, pour laisser place au béton vert, communément appelé gazon par la fac…

Ce jardin est d’autant plus dérangeant pour l’administration qu’il constitue l’acquis d’une lutte menée par les étudiant-e-s en 2006 lorsqu’ils occupaient la galerie des amphis pendant le mouvement dit « anti-CPE ».

Agrandi et maintenu depuis, c’est l’occasion pour beaucoup d’apprendre, d’expérimenter et d’échanger … quelques pas vers la reprise en main de notre alimentation, de nos espaces de vie …

Ce jardin avait déjà été l’objet d’une tentative de destruction par la fac mais une mobilisation et un campement de soutien l’avaient heureusement empêchée.

Le motif invoqué à l’époque était « l’esthétique et la transparence de l’univérité » !? Pour éviter une mobilisation l’univérité à cette fois profité des vacances pour transparentiser la fac encore un peu plus. C’est vrai que JC Déco n’assure pas assez !

Nous ne nous laisserons pas faire, venez défendre les jardins, participer ! Ce crime ne restera pas impuni, vengeance pirate et potagère !!

Les bancs de type exedra

L’exedra est une forme très connue : il s’agit de ces bancs semi-circulaires que l’on peut trouver dans des bâtiments ou des parcs.

Le terme est grec et provient de l’antiquité grecque, où ces bancs permettaient de tenir une discussion en petit comité, le débat étant facilité par la forme semi-circulaire.

Cette pratique de discuter en petits groupes s’est par la suite généralisée dans la Rome antique, notamment à partir de Néron.

Le terme a désigné également l’endroit d’où parlait le tribun, ou plus exactement la « niche » composée par l’exedra. On en trouvait en Grèce avec des statuts, puis dans les basiliques avec des représentations, ou bien dans les moquées sous la forme du mihrab qui indique la direction de la ville de La Mecque.

Mais évidemment cette forme est le contraire de la démarche originelle, permettant le débat, la discussion.

C’est certainement d’ailleurs une forme à redécouvrir, alors que dans les lieux publics, l’architecture pousse à l’isolement, à empêcher les discussions, à ce que les individus soient isolés.

On peut très bien imaginer, dans une société nouvelle, la multiplication des exedras dans un cadre naturel, dans un esprit similaire aux jardins de Platon, Aristote et Epicure.

Voici des exemples d’exedra, nullement des modèles, car par exemple, sur la dernière image, on peut lire sur le banc dans un jardin anglais de Munich en Allemagne que là où on est assis, il n’y avait auparavant que la forêt et le marais.

Mais il y a des idées : comment les humains non dénaturés vont-ils construire un rapport authentique avec la nature, dont ils font partie ?

Retour sur la réglementation des cantines

Nous avions parlé de la nouvelle réglementation qui fait que les cantines sont obligées de servir de la « viande. » Cette réglementation ne change pas grand chose en pratique, et consiste en fait en une offensive laïque contre les minorités religieuses (voir notre article « Manger les animaux sera une obligation légale » ?!).

Les milieux religieux prennent évidemment cela très au sérieux. On a par exemple le « Collectif contre l’Islamophobie » qui en France fait semblant de soutenir les végétariens, afin évidemment de renforcer ses propres positions, alors qu’à Varsovie en Pologne se réunit la plus grande réunion de rabbins européens depuis la seconde guerre mondiale, avec comme central l’abattage rituel (qui bien évidemment passe moins en moins en raison de la contradiction entre l’utopie messianique religieuse, censée être pacifique, et la réalité des rites).

Et cette réglementation sert surtout de prétexte à une unité dans la « protection animale » où cette réglementation est considérée comme un complot contre le « végéta*isme ». La libération animale passe à la trappe, il faudrait l’unité à tout prix afin de préserver un semblant d’opposition, ce qui est totalement illusoire.

Il y a ainsi eu une manifestation (avec très peu de monde) à Paris le mercredi 26 octobre, et voici à titre documentaire la position de Jacques Boutault, maire d’Europe Écologie les Verts du second arrondissement de Paris (un arrondissement central et donc très chic, revenu à EELV en raison des accords avec le Parti Socialiste).

Jacques Boutault est un ancien alternatif devenu journaliste (notamment dans les business avec L’usine nouvelle, Challenges etc.) et il fait justement du « végéta*isme » l’un de ses drapeaux. C’est très intéressant parce que si lors d’une première lecture, on se dit que cela va dans le bon sens et que c’est bien, si on y réfléchit on voit qu’il n’y a aucune perspective, que les animaux ne sont pas pris en considération, bref que c’est du « végéta*isme » qui s’accommode très bien à la société, même s’il y a une espérance de « réformes »…

Moins de sel et de graisse dans les cantines ? Quand une bonne nouvelle en cache une mauvaise.

par Jacques Boutault, le 06.10.11

Je me réjouis de constater que les mesures prises dès mon élection dans les cantines du 2e figurent en partie dans le récent décret publié par le ministère de  l’agriculture issu de la loi de modernisation de l’agriculture de juillet 2010 .

Dans le 2e, on ne met à disposition des enfants ni ketchup, ni sauces, ni sel depuis près de 10 ans ! Les huiles de palme, les huiles végétales hydrogénées ou contenant des OGM sont strictement prohibées.

A 70%, les aliments servis proviennent de l’agriculture biologique ou sous label de qualité (AOC). Chaque mardi, c’est un repas végétarien qui est proposé.

Malheureusement,  le décret  remet  en partie en cause ces bonnes intentions ! Il impose en effet, à hautes doses, la présence de produits d’origine animale dans les menus.

Sous couvert de santé publique, cet arrêté laisse entendre que
calcium = produit laitier,
protéines = protéines animales,
fer et oligoéléments = viande ou poissons.
Il répond ainsi beaucoup plus aux volontés des industries agroalimentaires désireuses de placer le produit de leurs élevages intensifs, qu’a de réelles intentions de qualité nutritionnelle.
C’est aussi une façon d’imposer un modèle alimentaire dépassé, privilégiant l’élevage animal couteux en terme d’empreinte écologique, au détriment d’une agriculture tout aussi riche en éléments nutritionnels, mais plus respectueuse de l’environnement, et seule capable d’assurer un partage équitable des ressources alimentaires mondiales.

« Jean-Marc Governatori flirt-t-il avec une secte? »

L’article d’aujourd’hui est sans intérêt, ou tout au moins devrait-il l’être. Malheureusement, il peut l’être en raison du manque de cohérence qui existe en France, où tout se mélange et donne un véritable n’importe quoi.

Sur le site « Le Post » on peut ainsi trouver un article intitulé « Jean-Marc Governatori flirt-t-il avec une secte? »

Il s’agit d’un article ironique, expliquant que Jean-Marc Governatori devait participer hier (le 30 octobre donc) à une conférence « De la Crise à la Paix – la solution végétalienne biologique » organisée par le regroupement religieux Ching Hai (qui tient les restaurants Loving hut), à Paris.

Il n’y est finalement pas allé, et l’article est ironique parce qu’il s’adresse à Jean-Marc Governatori en lui demandant de prendre ses distances avec cette « secte. »

En fait, cela joue sur le fait que lui-même est accusé d’entretenir des liens avec des « sectes », le député Georges Fenech président de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes, ayant notamment affirmé que « La France en action » avait « des liens (…) avec des organisations sectaires tels que l’Ordre du Temple solaire, le Mouvement raëlien, la Scientologie, la kinésiologie, Moon et Krishna. »

C’est donc censé être subtile, voire rigolo, et déranger Jean-Marc Governatori, tout en lui faisant de la publicité en même temps.

En réalité, tout cela est évidemment sans intérêt aucun et consiste en une argumentation qui vise à « disqualifier » sans parler du contenu.

Que les sectes, cela soit mauvais c’est évident pour tout le monde. Mais une critique de Jean-Marc Governatori, de l’Alliance Écologiste Indépendante, de Végétariens Magazine, du Paris Vegan Day (dont la présidente devait aller à la même conférence)… doit reposer sur un contenu concret, pas sur une simple démarche de « disqualification. »

La question est : comment servir les animaux ? Comment stopper l’exploitation animale ? Voilà des questions concrètes.

Et ces questions se posent déjà, avec une ligne claire entre ceux et celles pour la libération animale d’un côté, et de l’autre l’égalité animale, la protection animale, etc.

Naturellement, il n’y a pas de raison de soutenir « maître suprême Ching Hai » en participant à une conférence. Aller dans un restaurant Loving Hut on peut se dire pourquoi pas, c’est un restaurant commercial comme un autre, avec des écrans religieux sectaires en plus, ceci dit.

Par contre, participer à une conférence, c’est reconnaître une validité à ce regroupement religieux dans la lutte pour les animaux.

Est-ce un problème ? Pour nous, oui, parce que la libération animale ne peut pas aller de pair avec l’oppression religieuse. Mais Jean-Marc Governatori n’est pas pour la libération animale. Rien ne lui empêche de promouvoir son action dans un regroupement religieux X ou Y.

D’ailleurs, à cette conférence étaient également annoncés des responsables « végétariens », ou encore la présidente de la Paris Vegan Day.

Quoi d’étonnant ? La « protection animale » est une notion floue et n’importe qui peut s’en revendiquer, depuis une secte jusqu’à des associations. Il y a quelques jours nous avions brièvement parlé de « La vie universelle » en Allemagne, que Roots of Compassion a boycotté.

Eh bien là, c’est « Supreme Master Ching Hai » qui tape l’incruste, et si cela ne plaît pas, alors il faut assumer la libération animale, car la « protection animale » accepte tout et n’importe quoi par définition.

D’ailleurs au Paris Vegan Day, il y avait « Supreme Master Ching Hai », par l’intermédiaire de Loving hut, et après tout ni Jean-Marc Governatori ni le Paris Vegan Day n’ont jamais prétendu être radical et vouloir changer le monde de fond en comble.

Quand on ne veut pas de sectes ou de nazis, alors on participe au mouvement pour la libération animale. Mais qu’on ne s’étonne pas que la « protection animale » accepte tout et n’importe quoi : c’est dans sa nature même.

Et puisqu’on en est à noter des choses sans intérêt, parlons tout de même ici brièvement d’un événement « historique » : un gala en bateau à Paris pour le 31 décembre.

Après la mise en place « historique » de livres de recettes dans une librairie anglophone à Paris, on a la croisière en bateau sur des sons jazzy dans une « ville magique » !

A plus de cent euros la croisière, chez ces gens, le véganisme ce n’est même plus bourgeois bohème, c’est carrément du grand bourgeois ou du dandy !

Croisière gala au profit du prochain salon Paris Vegan Day 2012

» It’s THE party of a lifetime »
Alexandre Zamudio, Organisateur des soirées VIP : Vegan in Paris

Embarquez sur  » Le Paris », superbe bateau amarré au pied du Trocadéro avec une vue imprenable sur la tour Eiffel, pour cette somptueuse croisière dansante au cœur de Paris.

Un cocktail dinatoire d’une grande finesse élaboré par Deborah Brown Pivain, chef renommée du Gentle Gourmet, des cocktails frais réalisés devant vous, une ambiance Jazz tout en volupté suivi d’une soirée DJ, une croisière au fil de l’eau passant devant les plus beaux monuments de Paris et avec en prime le plaisir de participer à un événement historique dans l’évolution de la promotion de ce mode de vie sain et durable dans cette ville magique qu’est Paris.

En effet, Paris capitale de la mode, de l’élégance, des nouvelles tendances, se doit d’avoir son nouvel an Vegan .

Ce gala est purement caritatif organisé par des bénévoles. L’ensemble des fonds seront reversés au profit du salon Paris Vegan Day 2012 et ainsi consolider les fondations de cet événement incontournable qui prône le mode de vie Vegan.

Quoi ? Gala caritatif croisière sur la Seine +soirée DJ à bord d’ un bateau d’une capacité de 230 personnes.

Quand ? Le 31 Décembre 2011 à 20h00 à 3 heures du matin

Qui ? Ouvert a tous, une excellente occasion de découvrir le veganisme dans un cadre magique, ou faire partager son veganisme a ses proches.

Où ? Bateau  » Le Paris » Embarquement au port Debilly Paris 16ème : Entrée du quai face au 26, avenue de New York.
L’accueil se fera au bateau LE PARIS amarré face à la Tour Eiffel, en contrebas du Trocadéro à partir de 20h00.

Informations complémentaires :

  • 100% vegan, presque entièrement bio
  • Open Bar – Fresh juice Bar – Champagne Bar
  • Vestiaire surveillé inclus
  • Larges choix d’ options crues, sans gluten, sans soja.

Tarifs préférentiels :

  • 99 € : offre spéciale jusqu’au 10 novembre 2011 ( nécessité d’une première base pour lancer la location du bateau )
  • 129 € : offre du 11 novembre 2011 au 10 décembre 2011
  • 149 € : du 11 décembre 2011 jusqu’au 30 décembre 2011
  • 179 € : vente sur place 31 décembre 2011 (uniquement chèque, espèce)

A l’abri de leurs ailes (Charachar)

Restons dans le sous continent-indien et au Bengale, mais cette fois dans la partie faisant partie de l’Inde, avec un film qu’il faut absolument connaître, un film éblouissant, d’une sensibilité belle et juste, telle qu’il faut la cultiver.

Ce film date de 1992 et a été réalisé par Buddhadeb Dasgupta, un des grands cinéastes indiens. Il existe en DVD sous-titré en français mais sera difficile à trouver, il existe sur youtube mais seulement en langue bengalie, ou bien en anglais pour seulement la bande-annonce.

Mais si vous avez le moyen de le voir, il faut le voir, il est (comme beaucoup de films indiens) absolument admirable.

Le scénario est simple : Lakhinder survit en capturant des oiseaux, comme l’ont fait ses ancêtres. Il les vend à un marchand local, qui les revend à des marchands de la ville de Calcutta.

Cependant, il arrive à dépasser sa misère en prenant conscience de la vie des oiseaux. Il ne cesse alors de libérer les animaux qu’il a capturé, malgré la situation impossible où il se met.

Sari, sa femme, n’accepte plus la situation et prend un amant, qu’elle n’abandonnera que si Lakhinder ramène de l’argent. Il décide alors de capturer des oiseaux et de les vendre directement à Calcutta, pour gagner davantage.

Il les amène au marchand, qui l’invite alors à une fête religieuse consacrée aux oiseaux, ceux-ci étant libérés à la fin de la cérémonie. Mais si de la nourriture est distribuée gratuitement à la fin de celle-ci, Lakhinder craque psychologiquement lorsqu’il apprend que celle-ci consiste en des oies sauvages.

Il repart chez lui avec les oiseaux amenés au marchand, et les libère. En faisant cela, il perd sa femme qui s’installe chez son amant, bien qu’il ait tenté de lui expliquer sa vision du monde, et bien qu’il lui ait expliqué qu’elle va se retrouver dans une nouvelle cage (comme les oiseaux emprisonnés). Il tente de la regagner, mais comprend que sa conscience est à court terme, qu’elle n’a pas de vue d’ensemble et préfère la sécurité immédiate.

La fille de son ami est par contre émue par la démarche de Lakhinder et espère se marier avec lui. Lakhinder, de son côté, a trouvé le chemin vers la nature, il habite dans la forêt et vit de ce que celle-ci lui donne (il est clairement sous-entendu qu’il est végétalien, donc).

Il s’agit d’un film bengali, donc aux splendides images s’ajoute une certaine rêverie. Lakhinder rêve donc souvent de son fils, qui est mot très jeune, mais qui avait enterré un oiseau mort qu’il avait trouvé, afin de donner vie à « un arbre aux oiseaux. »

Lakhinder ne cesse de faire ce rêve, puis de penser à la mer qu’il n’a jamais vu, mais où sont présents tellement d’oiseaux. Bien entendu, la scène finale consiste en Lakhinder se retrouvant sur une plage, face à la mer, avec tous les oiseaux…

« A l’abri de leurs ailes » est un film magnifique, il exprime la « découverte » des animaux et le sens de la libération animale, qui se prolonge jusqu’à la découverte de la Terre, de la nécessaire harmonie avec elle.

« A l’abri de leurs ailes » c’est le développement jusqu’à la libération animale et le prolongement logique jusqu’à la libération de la Terre.

L’oiseau d’argile

Voici une très intéressante vidéo au sujet de la philosophie vegan straight edge. A priori, cela n’a rien à voir, car c’est tiré d’un film du Bangladesh, du grand réalisateur Tareque Masud, décédé en août dernier dans un accident de voiture.

Intitulé L’oiseau d’argile (Matir Moina), ce film de 2002 qui a remporté de multiples prix parle de la situation dans un village au Bangladesh, alors que les tensions religieuses et nationales avec le Pakistan vont provoquer une guerre civile terrible.

Dans cet extrait, on voit une sorte de joute verbale en chanson, une « battle » digne du hip hop, entre un mystique musulman et une femme jouant la religieuse « bornée. » C’est une petite saynète très mélodique et d’une ironie mordante, où justement les thèmes sont ceux de la philosophie vegan straight edge.

On y retrouve en effet l’amour de la vie, le refus de voir couler le sang, le contrôle de soi-même, le respect des femmes… Avec le mystique se moquant de manière subtile des arguments qu’on lui lance.

Naturellement, le mystique n’est pas vegan straight edge, c’est une notion moderne, alors que qui se rattache à une tradition mystique plus que centenaire. Pourtant, les ponts avec la philosophie vegan straight edge sautent aux yeux, et c’est une belle preuve de l’universalité des questions que nous posons… et l’universalité des réponses exigées !

Voici la vidéo, en-dessous nous avons traduit les propos (sous-titrés en anglais dans la vidéo).

L’accusation de la femme :

J’ai juste l’âge de ta sœur

J’assume le camp de la sharia pour prendre une position anti-soufi

Ne prends pas trop à cœur ce que je dis

Tu ignores les écritures saintes, quel genre de musulman es-tu ?

Pourquoi est-ce que les mollahs sont toujours en colère contre toi ?

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

La réponse du mystique :

Tu as besoin de la sagesse pour saisir le Coran

Comment des mollahs semi-lettrées pourraient-ils comprendre des complexes écritures ?

Sans connaître les textes, ils prêchent aux autres

Les mollahs dogmatiques se font une vie en profitant des déceptions

Nous n’avons pas envie du Paradis

Nous n’avons pas peur de l’enfer

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Contre-attaque de la femme :

Vous les soufis chantez le nom d’Allah sans connaître les croyances et les prières

Vous fumez le haschisch durant le ramadan sous prétexte de méditation

Vous n’allez pas en pèlerinage ni pratiquez la charité

Qu’avez-vous contre le sacrifice rituel ?

Pourquoi un musulman devrait-il trembler à la vue du sang ?

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

Seconde réponse du mystique :

Il est demandé de sacrifier ceux qui vous sont le plus cher

Est-ce que les vaches et les chèvres sont ceux que vous aimez le plus ?

Rien n’est plus cher que soi-même

Le sacrifice suprême est le sacrifice de soi

Si tu peux, restreins tes sens et contrôle tes passions

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Nouvelle attaque de la femme :

Tu fréquentes des femmes sans les marier

Sans honte vous chantez et dansez ensemble

Dehors c’est pour les hommes, les femmes doivent rester à la maison

Conserve en ton cœur la peur d’Allah !

Troisième réponse du mystique :

La femme est la graine de la vie, la source de la création

Ceux qui croient en l’inégalité emprisonnent les femmes avec le mariage

La femme est le vaisseau de l’amour, la Mère

Sans elle on ne viendrait pas au monde

Il faut un homme et une femme pour la procréation et la création

Si tu veux être proche d’Allah conserve l’amour dans ton cœur

Roots of Compassion: antispéciste, antifasciste

Lorsque nous avons appris que « Roots of compassion » était à la Paris Vegan Day, nous avons été vraiment très surprisEs, pour ne pas dire choquéEs. Roots of compassion est en effet une « distrib » de produits vegans en Allemagne qui est connue pour son engagement progressiste.

Que pouvait donc faire les gens de Roots of compassion là-bas?  A la Paris Vegan Day, il y a la Fondation Brigitte Bardot… il y a l’Alliance Écologiste indépendante de Governatori… Plus des fachos par-ci par-là à des postes de responsabilité… le tout dans une sale ambiance bobo.

Vu le contexte, c’est vraiment mauvais: si quelque chose de culturellement important comme Roots of compassion « cautionne » ces misanthropes et bobos à six mois d’élections présidentielles où l’extrême-droite va faire un gros score… c’est un peu catastrophique, cela donne l’impression que plus rien veut rien dire, que finalement tout est acceptable, etc.

Nous avons donc demandé à Roots of compassion ce qu’il en était, et il s’avère que l’arrière-plan glauque de la « protection animale » en France n’était pas connu de leur part.

On pourra arguer que Roots of compassion aurait pu se renseigner avant, c’est vrai. En même temps, en apparence, Il est vrai que c’est un « apolitisme » complet qui domine dans le mouvement pour les animaux. Pas étonnant que beaucoup de gens ne perçoivent pas le danger, à moins d’être vraiment alerté par les conséquences culturelles de la misanthropie.

Voici donc en tout cas la réponse de Roots of compassion à nos remarques critiques, également parue sur leur blog.

Il nous a été reproché de soutenir indirectement des structures pro-fascistes ou plus précisément populistes de droite, comme les organisateurs et organisatrices [de la Paris Vegan Day] travaillaient avec des gens remarqués pour leurs prises de position racistes ou plus précisément populistes de droite, et qui sont soutenus par exemple par la Fondation Brigitte Bardot.

Nous remercions La Terre d’abord pour la critique et voulons prendre position par rapport aux reproches : nous voulons exprimer clairement que nous sommes, en tant que collectif, pas seulement orientéEs anti-spéciste, mais également clairement antifasciste.

Nous refusons toute forme d’idéologies racistes, populistes de droite et misanthropes.

En particulier, nous condamnons toutes les tentatives d’instrumentaliser les considérations pour les droits des animaux, comme par exemple le fait d’entretenir un ressentiment contre les groupes de population juif ou musulman.

Avant le Paris Vegan Day, les structures de l’organisation ne nous étaient pas connues en détail, et ainsi notre participation ne doit pas être compris comme un soutien à des structures pro-fascistes.

Roots of compassion explique également avoir déjà boycotté systématiquement les événements où était présent le groupe « La vie universelle », qui est en Allemagne une « nouvelle » religion chrétienne, guidée par une « prophète » et tournée largement vers la « protection animale. »

Le groupe « La vie universelle » s’est impliqué notamment dans la lutte contre la chasse, celle-ci étant à ses yeux « une guerre contre la création. » Mais en Allemagne, il y a une tradition, salutaire à nos yeux, voulant que les initiatives soit démocratiques et claires.

Le blocus des progressistes par rapport à la« La vie universelle » a été total, et un refus de tout lien avec ce groupe exprimé clairement (par Roots of compassion donc, mais également et entre autres car la liste est longue, BerTA que nous avons interviewé ici, ou encore Tierrechts-Aktion-Nord dont nous avons publié récemment le nouveau manifeste).

A voir les choses ainsi, vu comment en France c’est le flou qui prédomine à l’opposé d’en Allemagne, pas étonnant que les gens de Roots of compassion aient été induits en erreur!

Brigitte Bardot: pour le droit de fumer, de rouler trop vite et sans ceinture

Brigitte Bardot reste encore « intouchable » pour bon nombre de personnes prenant le parti des animaux. La raison en est que, du moment que quelqu’un soutient les animaux sous quelque forme que ce soit, cela serait forcément bien.

Un tel point de vue est forcément simpliste, voire ouvertement hypocrite. En effet, si l’on prend fait et cause pour les animaux, alors il faut assumer une certaine cohérence. Brigitte Bardot n’est pas cohérente, comme en témoignent ses propos dans sa dernière interview, publiée par Le Point.

Il ne s’agit même pas ici de la question du racisme, mais tout simplement de logique. Dans sa critique de la situation animale, elle ne parle ainsi même pas de la viande ou du cuir, ou encore du fromage, ce qui est un comble.

La chasse est critiquable évidemment, mais ne pas critiquer l’industrie de la viande, c’est tout de même gonflé.

Et cela ne peut pas relever du hasard quand on voit que pour le reste elle n’a pas sa langue dans sa poche, puisqu’elle défend le fait de fumer, de ne pas mettre la ceinture en voiture et de rouler trop vite !

Des remarques anti-sociales irresponsables, qui rejoignent ses propos anti-capotes.

Comment ne pas penser qu’est ainsi surtout un prétexte à être anti-social son « amour » de « tous les animaux » (mais pas des insectes, vu ce qu’elle dit, et notons l’emploi plus que malheureux du terme « saucisonnés »…)

Brigitte Bardot est une personne aigrie, négative, incapable d’aller au véganisme, incapable d’aider donc véritablement les animaux, et incapable d’arriver à la défense de la nature, de Gaïa !

Vous sentez-vous à l’aise dans cette époque ?

Je déteste l’époque actuelle. Il y a un manque total de liberté, on n’a le droit de rien faire, de rien dire, on est sous la dictature du « politiquement correct ». On n’a plus le droit de fumer, on doit conduire saucissonnés par des ceintures et surtout ne pas dépasser la vitesse autorisée.

À moto, on est loin d’avoir les cheveux dans le vent… On ressemble tous à des insectes caparaçonnés. Quant au romantisme de l’amour, il en prend un sacré coup avec « Attends une minute que je mette un préservatif ! » Quelle horreur ! Oui, j’ai la nostalgie de mes années bonheur, mais j’ai eu la chance de les vivre !

Vous sentez-vous proche d’une des jeunes actrices d’aujourd’hui. Y en a-t-il une qui vous rappelle votre parcours ou votre image ?

Je ne me sens proche de rien du tout, sauf des animaux !

Quels conseils pourriez-vous donner à une jeune femme ?

Aucun conseil, chacun fait ce qu’il veut.

Et aux jeunes hommes ?

Qu’ils arrêtent de se raser le crâne, c’est horrible, ils ressemblent à des malades. Vive les cheveux, c’est une parure magnifique.

(…)

Avez-vous un message à délivrer ?

Sans vouloir faire du racolage, je voudrais que tous ceux qui aiment sincèrement les animaux rejoignent ma fondation car l’union fait la force, et la force, à l’époque actuelle, on en a excessivement besoin.

Face aux lobbies de la chasse, de la fourrure, de l’expérimentation animale, de la tauromachie, des abattages sans étourdissement, face aux chasses inhumaines à la baleine, aux dauphins, aux éléphants, face à la disparition des grands fauves comme le tigre, à la viande de brousse qui sacrifie les grands singes en steaks, à la consommation de viande de cheval, une honte ! Oui, nous avons besoin d’être une force importante pour nous faire entendre et faire voter des lois qui protègent tous les animaux. Alors si votre coeur rejoint le mien, adhérez à ma fondation, et ensemble nous ferons des miracles, j’espère !

Non m. wauquiez, s’opposer aux ogm n’est pas « stupide et réactionnaire »

Voici un intéressant communiqué de presse du Collectif 43 sans OGM. Nous mettons juste avant la déclaration du ministre, tirée du Progrès, qui est à l’origine de cette prise de position.

Laurent Wauquiez soutient la recherche en Auvergne

« La recherche, c’est notre priorité avec l’enseignement supérieur. le pôle Inra de Clermont-Ferrand est l’un de meilleurs du monde, et je suis ici pour affirmer que la recherche française est excellente en région. Tout n’est pas concentré à Paris, et l’Auvergne a une carte à jouer… »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez, est venu, hier après-midi, en voisin à Clermont-Ferrand. Au programme, le projet de laboratoire d’excellence « Clervolc », qui doit permettre à l’agglomération clermontoise de conforter sa position dans le domaine de la volcanologie. Également, le GRED- Génétique, reproduction, et développement, un laboratoire de la plate-forme de transgénèse du campus Saint-Jacques.

Le ministre s’est d’abord rendu au centre Inra- Institut national de la recherche agronomique. En compagnie de Marion Guillou, P-dg de l’Inra, il a visité le laboratoire de séquençage et génotypage, et le Conservatoire des ressources génétiques des céréales, où il a lancé officiellement le projet « Breedwheat », avec Pierre Pagesse, président de Limagrain, et vice-président du GIS Biotechnologies vertes, et Catherine Feuillet, directrice de recherche à l’Inra et coordonnatrice de « Breedwheat ».

Cet important programme réunit 26 partenaires publics et privés, avec un investissement de 34 millions d’euros sur neuf ans, dont neuf millions sont financés dans le cadre du programme Investissements d’avenir.

Il a pour ambition de soutenir la compétitivité de la filière blé en France, et de permettre une production durable et de qualité. Il fait du pôle Inra clermontois, un leader international en recherches sur la génétique et la génomique du blé, et renforce aussi la position de la France au sein du consortium « Wheat-global Alliance » pour la sécurité alimentaire mondiale. « Breedwheat » doit favoriser de nouvelles collaborations, avec d’autres projets de grande envergure, au sein de la nouvelle initiative mondiale pour la coordination des recherches sur le blé.

Interrogé à propos des OGM, Laurent Wauquiez a qualifié de « stupide et réactionnaire » l’attitude des faucheurs de cultures OGM. Il a souligné : « Nous parlons ici de recherche génétique, pas d’OGM. Il ne faut pas être du côté de la peur, mais du progrès. »

Voici donc maintenant la prise de position:

Suite à la prise de position de Laurent WAUQUIEZ , Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche le 29 septembre à Clermont Ferrand, le COLLECTIF 43 SANS OGM tient à apporter les clarifications suivantes :

Non M. le Ministre, s’opposer aux OGM n’est pas « stupide et réactionnaire ».

Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), qu’ils soient obtenus par mutagénèse ou par transgénèse, ne sont pas un simple problème de stratégie dans la guerre entre firmes semencières, ou entre les agricultures intensives des continents Européen et Américain. Ils posent toute une série de questions, qui sont d’ordre agronomique, environnemental, sanitaire, économique et démocratique. A ces questions, les scientifiques et les politiques n’ont pas apporté de réponses claires. Une très large majorité de la population (près de 80%) l’exprime par un refus massif de voir les OGM entrer dans les assiettes et dans les champs.

Qualifier les actions des Faucheurs volontaires d’OGM de « stupide et réactionnaire » comme l’a fait M. WAUQUIEZ semble caricatural, voire méprisant. Hier comme aujourd’hui, les faucheurs volontaires sont des lanceurs d’alerte. Par leur action, ils nous interpellent sur les manquements de l’état dans la gestion des risques écologiques et sanitaires. Ils s’appuient sur les principes de prévention et de précaution qui fondent les droits de l’environnement et de la santé publique.

Notre société ne peut se passer d’une recherche publique de qualité, innovante et indépendante. Être « du côté du progrès » ne signifie pas pour autant que l’état doive soutenir toutes les orientations de la recherche, même si celle-ci se fait en région, et même si elle contribue à l’excellence internationale. Les orientations de la recherche doivent être des décisions citoyennes, alimentant des projets de société. Les conséquences des biotechnologies dans l’agriculture doivent être évaluées sans concession, en considérant avant tout la sécurité alimentaire des pays du Nord comme du Sud, et les producteurs qui en vivent.

Collectif 43 sans OGM

Atelier Vélorutionnaire, Maison du vélo, Paris…

La ville de Paris a désormais son « Atelier Vélorutionnaire », dont voici la présentation. Bien sûr tout le monde ne peut pas profiter du vélo de manière généralisée, les villes ne sont pas faites pour, sans parler de tous les gens – pauvres le plus souvent! – qui habitent dans des zones périphériques ou excentrées.

Mais ce genre d’initiatives est vraiment très positif, car collectif et participatif!

Après trois années de lobbying auprès de la Mairie de Paris et des décideurs politiques pour la mise à disposition gratuite d’un local, Vélorution IDF a obtenu gain de cause en ayant toute. Un atelier collectif de réparation est ouvert depuis le 2 octobre 2011, au sein de la Maison du Vélo, au 37 boulevard Bourdon, 75004, Paris.

CHARTE DE L’ATELIER

 L’atelier vélorutionnaire de la Maison Du Vélo de Paris est un atelier participatif autogéré, animé par l’association Vélorution (idf) et ses bénévoles. Ceci n’est pas une prestation de service, ni un magasin.

 Notre but est de favoriser la pratique du vélo au quotidien par l’échange des savoir-faires autour de la mécanique vélo et le réemploi de pièces vélo inutilisées.

 Nous vous proposons la mise à disposition d’outillage et d’un certain nombre de pièces détachées, ainsi que l’expérience des bénévoles pour vous aider à mieux connaître, entretenir et réparer votre vélo.

 Afin de couvrir ses frais de fonctionnement et ses charges, l’atelier dépend des cotisations de ses adhérent-e-s et des activités qu’il développe.

 L’adhésion annuelle est de 10 euros, ou plus (si vous souhaitez donner plus), est nominative et ne peut bénéficier qu’à une seule personne.

 Pour que l’atelier fonctionne correctement, les règles sont simples :

 Être adhérent-e

 Se présenter à l’accueil en arrivant, avant toute utilisation du matériel de l’atelier,

 Réparer son vélo et aider à réparer celui des autres,

 Respecter les locaux, le matériel, ainsi que les horaires d’ouverture et de fermeture de l’atelier,

 Remettre les outils à leur place après utilisation,

 Trier et ranger les pièces détachées,

 Trier les déchets dans les poubelles appropriées,

 Participer autant que possible au rangement et à l’entretien de l’atelier,

 Ne pas utiliser les services de l’association à des fins commerciales.

Un diagnostic de l’état du vélo pourra être effectué par les bénévoles, avant de conseiller une intervention, avec accord de l’intéressé-e.

Afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, les places sont limité-e-s selon le nombre de pieds d’ateliers et chaînes. Il n’est pas possible de réserver une place d’avance.

Aucune vente ne sera faite par l’atelier à l’exception de certaines petites fournitures et consommables. Vous pouvez apporter des pièces, neuves ou récupérées, pour votre vélo, selon vos besoins. Certaines pièces sont mises à disposition gratuitement, mais ne sont pas pour autant tombées du ciel. Alors utilisez avec modération, pour que tout le monde puisse en profiter.

Venir à l’atelier c’est manifester la volonté d’essayer par soi-même, les adhérent-e-s et bénévoles sont là pour vous y aider mais pas pour faire les réparations à votre place. Vous êtes responsable de la réparation de votre vélo. Par conséquent, l’association n’a pas d’obligation de résultats et décline toute responsabilité en cas de problème pouvant être imputé aux réparations effectuées dans nos locaux.

Cette charte est une base de fonctionnement de l’atelier. En y adhérant, chaque membre s’engage à respecter les règles en vigueur pour le bien de touTEs.

Horaires de l’atelier :  Mardi et Jeudi de 16h00 à 21h00

                                        Dimanche de 14h00 à 21h00

Adresse : 6 rue Jacques Coeur, 75004, Paris.

« Contre le viol nucléaire »

Voici une brochure disponible au format PDF, qui traite de la question du féminisme et de l’anti-nucléaire. Précisons par contre que nous n’adhérons évidemment pas du tout au discours anti-humaniste et anti-universaliste, qui est un prétexte à l’individualisme humain débridé, obstacle à la reconnaissance de Gaïa, à la mise en avant des animaux, des végétaux, de la nature.

[MANIA ATOMICA] CONTRE LE VIOL NUCLEAIRE

1- INTRODUCTION : ÊTRE TOUT CONTRE LE NUCLEAIRE ? 2- MINIMISATION DE LA PLACE DES FEMMES DANS LES LUTTES. 3- VISIONS FEMINISTES DES LUTTES ANTI-ATOMIQUES. 4- LE NUCLEAIRE VU COMME UN VIOL ? 5- THEMES ABORDES PAR LES FEMINISTES ANTI-NUCLEAIRES. 6- CONTRE LA BUREAUCRATIE DU POUVOIR ATOMISTE. 7- MASCULINISME EN MILIEU MILITANT ANTI NUCLEAIRE.

Lors d’une récente rencontre contre les techniques nucléaires, le nombre des femmes présentes et les rôles qu’elles s’étaient donnés dans la répartition des tâches, était étonnement plus importants que ce que l’on constate dans d’autres mouvements militants.

Quelques jours plus tôt, s’était posée la question de l’implication et de la position des femmes contre le nucléaire, en tant que classe sociale exploitée et opprimée, c’est-à-dire de classe de genre.

L’idée n’est pas ici de dresser un panégyrique des luttes féministes contre l’atome et son monde.

C’est plutôt de soulever quelques questions sur la manière dont les luttes contre le nucléaire s’articulent à la domination masculine, et ce en quoi ces luttes proposent des dépassements à la situation actuelle. Pour reprendre le titre ci-dessus, peut être pour tenter d’offrir un peu d’espoir au bord du gouffre.

Une recherche bibliographique sur « genres et atome » ne relève que peu de traces marquantes sur le rapprochement des genres et des technologies atomiques.

Pourtant, de nombreux textes féministes analysent bien la teneur genrée des sciences, en général ou par catégorie technique. Pour la biologie, un manifeste cyborg propose un blasphème rieur mettant en défaut les mythes et leurs porte flambeaux.

Pour la neurologie, plusieurs féministes démontent les croyances dans les différences physiologiques du cerveau humain. Loin des invitations au retour à la chandelle, Scum prône l’automatisation des tâches fastidieuses, dans une alternative à la division sexuée du travail.

Même l’informatique avait droit à son chapitre, renvoyant hors de la pensée straight, loin de la binarité calquée sur les normes hétérosexuelles, ces normes ayant servi d’outil autant que d’argument à l’informatique : les prétentions humanistes ou universalistes autour du logiciel libre s’y trouvent contredites, renvoyées à leurs contradictions.

Toutefois, on constate que les femmes sont en général plus radicales et plus engagées en faveur de la cessation des industries nucléaires, commerciales ou militaires (pour autant que cette distinction ait un sens).

CONTACT : mary.curry [à]laposte.net

PS : hier, nous avions attaché la brochure en PDF, mais ça n’a pas marché. faute de mieux, pour quelques temps, elle est là : http://www.mon-nuage.com/uploads/MMManiaAtomicaNucleaireGenresBrochure NB 111019.pdf

Initiatives contre le pétrole et gaz de schiste, et contre l’aéroport de Notre Dame des Landes

Les initiatives se multiplient un peu partout ces derniers temps, ce qui est une belle preuve que l’écologie est en train de se développer. Malgré souvent le manque de vision globale et de cohérence (ce n’est pas une écologie très radicale, la nature n’est souvent même pas mise en avant ni même un thème de lutte), cela va de soi que cela fait avancer les choses!

Voici des appels pour trois initiatives:

Contre le pétrole et le gaz de schiste, le 23 octobre:

Contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, du 6 au 12 novembre:

  • une Nationale Tracto-vélo Notre-Dame-des-Landes – Paris », dont voici le trajet:

Une nouvelle drogue particulièrement meurtrière: « crocodile »

La Terre d’abord ! est un site d’informations vegan straight-edge et il est regrettable de constater que nous ne parlons que très rarement des effets pervers et mortels de la consommation de drogues.

Pourtant les récentes actualités sont un bon fil conducteur pour dénoncer ces substances mortelles qui touchent et détruisent tout le monde, à tout âge.

Rappelons que la semaine dernière, c’est un enfant de seulement 11 ans qui a été retrouvé dans un état de coma éthylique dans une rue de Roquemaure (Gard).

Le garçon affichait une alcoolémie de 2,84 grammes par litre de sang alors que le taux légal est de 0,5g/L. Ca laisse imaginer la quantité d’alcool qu’il a ingurgité avec ses amis, eux aussi mineurs. A titre informatif, dès 0,5 g/L, les réflexes et le temps de réaction diminuent. A partir de 3 g/L il y a intoxication et risque de coma éthylique.

Qu’un jeune garçon de cet âge soit dans un état d’ébriété aussi avancé est terrifiant et montre bien que l’alcool n’est pas considéré comme étant une substance très dangereuse, voire mortelle. Bien au contraire, l’alcool fait partit du paysage de la vie quotidienne et se consomme comme une simple boisson. Si l’alcool touche toutes les classes sociales, tous les âges, certaines substances détruisent les milieux les plus pauvres, tel le « crack » ou plus récemment la drogue appelée « crocodile » en Russie.

Non encore consommée en France, bien qu’elle serait à présent en Europe de l’ouest (l’Allemagne et la Belgique commencent à être touchées par ce fléau), la drogue « crocodile » a fait de terribles ravages depuis son apparition en 2002 en Europe de l’est, où 100 000 personnes seraient dépendantes de cette drogue.

Cette drogue est tellement toxique, que le consommateur voit généralement son espérance de vie réduite à 2/3 ans après sa première injection. Injection qui peut d’ailleurs s’avérer mortelle, en raison du mélange explosif et de la dangerosité des produits qu’elle contient.

Et si cette première prise de drogue n’est pas fatale, les conséquences de son utilisation glacent le sang : nécroses de la peau, plaques vertes sur le corps (d’où son nom de « crocodile » car la peau nécrosée prend l’apparence d’une peau de reptile), décomposition des chairs et muscles etc. Voici une photo très parlante malheureusement, et on peut voir quelques photos ici.

Si cette drogue touche tellement de personnes  c’est à cause de sa similitude avec l’héroïne, de son prix d’achat moins élevé et de sa facilité de fabrication.

En effet, ce qui est terriblement fou avec cette drogue « crocodile », c’est que la principale substance, la codéine (issue du pavot) se retrouve dans les antalgiques et dans les antitussifs, même destinés aux enfants !

En Russie, les médicaments à base de codéine sont librement vendus en pharmacie, d’où le très grande facilité de se procurer ! Et même si en France, les médicaments à base de codéine ne sont prescrits que sur ordonnance, une grande marque de comprimés anti-douleurs, se trouve en vente libre en pharmacies, et pour un prix dérisoire…

Pris à la base pour une simple douleur aux dents ou un mal de tête, les produits à base de codéine sont un véritable danger mis à la portée de tous et toutes. On peut d’ailleurs très facilement lire des témoignages sur les forums de santé de personnes ayant pris de la codéine, devenues dépendantes et galérant comme pas possible pour se libérer de cette drogue ! 

Ce nouveau phénomène faisant l’actualité, il arrive que dans certains articles de journaux, on peut même trouver tous les ingrédients pour concocter cette bombe ! Bien évidemment ces articles n’ont pas de partie en faveur de la drogue pris et ne font qu’informer sur un nouveau danger. Mais de là à énumérer les ingrédients que contient cette terrible drogue, on se croirait dans un cauchemar dénué de toute forme de respect et de bon sens.

Alors, on le voit bien, même les médicaments semblant le plus anodins peuvent créer une dépendance liée à une inévitable descente aux enfers.

Cette nouvelle drogue « crocodile » semble malheureusement promettre un avenir bien sombre, au vu de son prix très bas et de sa grande facilité de réalisation.

Inutile de rappeler que les drogues ne créent qu’une illusion passagère, qu’elles ne font que tromper et détruire le corps et le mental. La seule solution, c’est de donner naissance à un monde nouveau, positif, et le véganisme est une nouvelle culture basée sur la compassion, le respect et des valeurs constructives.

S’il est difficile de vivre au quotidien dans un monde affreux en attendant ce monde nouveau (et inévitable car tout le monde en a besoin, la planète la première), la vie elle-même, sous la forme végétale comme animale, nous rappelle à l’ordre et nous explique que la vie se construit, est quelque chose de positif, et ne consiste pas en l’auto-destruction!

Comprendre sans effort le langage des fleurs

Quand on pense à Charles Baudelaire, on imagine un dandy coupé de toute réalité se contentant de paradis artificiels. C’est là une caricature très lycéenne, qui n’a pas de rapport avec la réalité.

Baudelaire est un individu tourmenté, évidemment, mais son œuvre oscille entre le spleen et l’idéal, et il est erroné de ne retenir que le spleen, car Baudelaire était un romantique et donc quelqu’un qui tentait de trouver l’idéal.

Voici justement un poème qui parle de cet « idéal » et on peut y voir de manière évidente le rapport à la nature, qui est la solution.

Comment ? Baudelaire ne le sait pas, évidemment, c’est un romantique, son option passe vite au « cosmique » et la nature est pour lui une porte vers un univers parallèle, elle n’a pas de valeur en soi.

C’est la différence avec les néo-romantiques du 20ème et 21ème, pour qui la nature n’est même plus une porte (à part dans certains courants du Black Metal) vers l’idéal.

Baudelaire est donc comme Rimbaud, son romantisme fait qu’il a des limites, mais il parle de la nature, il voit la nature, il la ressent, et c’est cela est très précieux et nous parle…
Car nous aussi, nous voulons « comprendre sans effort le langage des fleurs » !

Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal