8ème journée de l’animal à Fontenay sous Bois

Ce dimanche 17 avril en banlieue parisienne a lieu la Fontenay sous Bois. Voici une présentation critique par les Red Lions 94:

Ce week end aura lieu à Fontenay sous Bois, la 8ème journée de l’animal. Ce salon sera l’occasion pour de nombreuses associations œuvrant pour les animaux de présenter leurs activités au public. On pourra y croiser par exemple la FLAC anti-corrida, des associations de la SPA, Fourrures-tortures, l’association Liberté du chat, ou bien nos amiEs du collectif Contre L’Exploitation Des Animaux, etc.

Des expositions sur différents thèmes sont prévues, ainsi que des animations (poterie, maquillage, sculpture sur ballon, etc.) et des démonstrations d’éducation canine.

Cette journée sera aussi on l’espère, le moment venue pour quelques chiens et quelques chats de trouver une famille puisqu’un stand d’adoptions présentera des animaux (pour les personnes intéressées, il faut prévoir un justificatif de domicile et ses papiers d’identité, ainsi qu’une participation financière). Il est évident que nous encourageons toutes les personnes qui le peuvent à adopter des animaux qui ont été abandonnés et qui aujourd’hui attendent tant bien que mal dans des refuges ou dans des familles d’accueil temporaires.

En milieu d’après midi (16h), l’école de cirque de Italo et Josiane MEDINI proposera un spectacle avec comme thème «aimer le cirque sans animaux», ce qui est une très bonne idée !

L’existence des cirques avec animaux illustre totalement les contradictions que vivent les personnes vivant en ville. D’un coté il y a la volonté de côtoyer les animaux, c’est le sens du succès des cirques, des zoos, des aquariums, mais d’un autre coté ces animaux sont totalement soumis et torturés tandis que que le mode de vie produit par le milieu urbain est hostile à la Terre et à ses habitants.

Cette journée à justement pour but de rassembler des « associations de protection de la nature et des animaux » dans le but de « présenter au public leurs actions en matière d’écologie urbaine »… Dans cette optique, des grands thèmes sont mis en avant comme :

– La gestion de l’animal libre en ville : chats, pigeons, oiseaux, biodiversité

– La prise en compte de la mode des NAC, Nouveaux Animaux de Compagnie

– L’opposition aux jeux utilisant les animaux : corridas, chasse, delphinariums

– Le contrôle des industries et commerces de produits issus des animaux : viandes, fourrures

– La préservation de la faune sauvage :

. dans le milieu rural avec la présence des loups et des ours

. dans les océans avec les cétacés, les poissons, etc

. en ville avec les abeilles, les renards, etc

– Les choix de vie : les chrétiens et les animaux, le végétarisme

– Les aspects juridiques et politiques de l’animal

Tout ceci est certainement intéressant mais reste malgré tout assez limité puisque c’est finalement organisé par une mairie, c’est à dire une institution.

Dans les grandes métropoles suffocantes dans lesquelles nous devons vivre la biodiversité n’existe pas, la nature à été dévasté et le sort réservé à nos amis les animaux y est souvent des plus terrible. Que cela soit ceux qui doivent (sur)vivre dans des cages, ceux qui sont abandonnés ou bien ceux qui sont amenés dans des abattoirs pour y être assassinés. On pense aussi à de nombreuses espèces animales qui vivent en ville et qui doivent faire face à l’hostilité constante comme les pigeons ou les rats. Ils ne sont pas des « problème » à « gérer », il faut bien voir que ces animaux sont prisonniers et aliénés dans les villes capitalistes de la même manière que les être humains.

Les « industries et commerces » qui sont responsables de la barbarie envers nos amis les animaux ne doivent pas seulement être contrôlés, il faut en finir avec leur logique mortifère !

A notre époque, il n’y a plus de place pour les illusions ! Les villes capitalistes ne sont pas à aménager ou gérer mais à démolir ! Plus personne ne souhaite vivre dans les banlieues bétonnées complétement coupées de la nature et hostiles à la vie. Le Peuple veut et doit pouvoir vivre en harmonie avec la nature et les autres animaux sur une planète débarrassée de la pollutions et de l’exploitation causées par les vieilles industries capitalistes !

Malgré ses limites, cette initiative va dans le bon sens et peux participer à l’émergence d’une nouvelle culture positive tournée vers les animaux et la planète,  et donne à des associations qui prônent le mode de vie Vegan comme le CLEDA l’occasion de présenter leur activité !

La journée de l’animal aura lieu à la Salle Jacques-Brel de Fontenay-sous-Bois
de 11h à 18H

l’entrée est gratuite

Accès par le RER A – Val de Fontenay ou Fontenay sous Bois
puis bus 124 ou navette arrêt Hôtel de ville.

« Le terrorisme végétarien » et un étrange droit de réponse…

Il est bien connu qu’il y a une criminalisation certaine de la cause vegan, ce qui est dans l’ordre des choses vu que l’Etat et les médias sont au service de ceux qui font le plus de profits.

Voici un petit exemple que nous avions raté et qui a amené en réaction une chose assez étrange… Cet article est tiré d’un blog lié au Nouvel Observateur et date du 30 mai 2009:

Le terrorisme végétarien

Les végétariens se targuent volontiers de leur non-violence. Ils prétendent que la consommation de produits animaux rend agressif, et affichent en guise de slogan cette phrase de Tolstoï: «Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille».

Pourtant, c’est la nébuleuse des amis des bêtes, ennemis de la viande, et autres antispécistes qu’on soupçonne d’avoir, le 28 mai, ravagé par le feu l’important marché de la viande dit le Cadran d’Ussel, dans la Corrèze. Comprenne qui pourra.

Mais peut-être qu’à défaut de manger du bifteck, ces non-violents apprécient l’odeur du barbecue, finalement. Cela les rapprocherait presque des humains ordinaires, c’est-à-dire omnivores.

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme», qui se déroulera samedi prochain dans une dizaine de villes de France, dont Paris bien sûr.

Clou de ces manifestations, destinées à nous dégoûter de la viande: des «opérations barquette», comme il disent. Des corps humains, nus et ensanglantés (mais avec du faux sang, nous rassure t-on), seront exhibés sous cellophane dans de gigantesques barquettes type supermarché. «De la chair humaine en barquettes!», proclament-ils avec gourmandise. C’est certain, ils vont nous dégoûter de la chair humaine. Promis, je n’en mangerai plus jamais!

En tout cas il y en a une qui apprécie la viande. C’est Madame la Gouverneure générale du Canada, représentante de la reine d’Angleterre en ces terres lointaines, et qui fait donc fonction de chef de l’Etat par délégation. Or cette personne très haut placée, en visite chez les Inuits et partageant de bon cœur l’un de leurs repas festifs traditionnels, a, sous les objectifs et les caméras, dégusté un morceau de cœur de phoque. Cru, et a peine extrait de la bête.

«Après la dégustation, Madame Jean a utilisé un mouchoir pour essuyer le sang sur ses doigts, et a expliqué son geste de solidarité envers les chasseurs inuits de la région», nous apprend l’agence Associated Press. On se demande ce que les végétariens du Canada vont en penser.

Comme on le voit, rien d’exceptionnel dans le ton, l’attitude, la mentalité. Non, si nous le publions c’est pour archiver et faire remarquer quant au « droit de réponse » qui a été fait.

En effet, le journaliste du Nouvel Obs, après avoir parlé de ce qui est en fait une action de l’ALF (dont nous avions parlé d’ailleurs), dit:

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme»…

Normalement, dans ce genre de cas, la moindre des choses est de ne rien dire, ou alors on est condamné à considérer l’ALF comme « terroriste. » C’est d’ailleurs évidemment le but de la manoeuvre du journaliste et de son titre « le terrorisme végétarien » et de son assimilation ridicule entre « végétariens » et « anti-spécistes. »

Et pourtant… il y a une réponse des associations, expliquant justement que l’ALF est terroriste. Nous avons pensé qu’une telle chose méritait d’être mentionnée.

Voici donc le communiqué des « organisateurs » (les associations participantes étant: Droits des Animaux, PeTA France, Association Végétarienne de France, L214, CLEDA, Combactive, VegNord, VegLorraine, Dignité Animale, Croc Blanc, Animal Amnistie, AVIS, Action mutante, CLAM, collectif marseillais pour l’égalité, collectif Diois pour l’égalité, Collectif antispéciste de Besançon, Lausanimaliste, les Artichauts Mécontents, VegRouen).

Droit de réponse

Dans un article du 30 mai 2009, Fabien Gruhier, journaliste au service « Notre Époque » du Nouvel Observateur, assimile les associations participantes à la «Journée contre le spécisme» (discrimination exercée contre les animaux) aux auteurs d’incendies dirigés contre un marché de la viande.

Un tel amalgame est indigne d’un journal d’information, qui ne se serait probablement pas permis une telle assimilation à l’égard d’autres catégories de la population. Les défenseurs des animaux ne méritent-ils pas d’être considérés avec objectivité ?

Ce ne sera que la seconde fois que Le Nouvel Observateur se livre à ce type de caricature à leur sujet. Un premier droit de réponse leur avait été accordé. Nous continuerons à réagir chaque fois que de tels manquements à la déontologie du journalisme seront constatés.

Véhiculer l’amalgame entre végétariens et terroristes n’est pas anodin. C’est empêcher le débat de fond en discréditant aux yeux du public ceux qui remettent en cause la légitimité de la viande. Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie.

A l’heure où les lois antiterroristes sont utilisées en Autriche pour détruire le mouvement des droits des animaux, dans un mépris éclatant de la liberté d’expression et d’association, de la présomption d’innocence et des droits de la défense, il est profondément choquant de voir Le Nouvel Observateur participer à une stigmatisation qui facilite de telles opérations.

C’est pourquoi nous vous adressons cette protestation collective, comme droit de réponse, afin que soit soulignée clairement la distinction entre les auteurs des incendies et les associations engagées dans la remise en cause du spécisme le 6 juin prochain.

Les associations participantes à la Journée contre le spécisme.

En parlant d’assimilation caricaturale, le communiqué explique donc clairement que l’ALF n’a rien à voir avec le mouvement pour les animaux. C’est une position guère tenable, quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur l’ALF.

Et on peut remarquer d’ailleurs que ce n’est pas du tout le point de vue des gens inculpés en Autriche. L’association VGT, la principale concernée, ne défend pas la libération animale mais le principe de réformes allant au véganisme; cela n’est pas pour autant qu’elle tient ce discours sur les « terroristes. »

Rappelons d’ailleurs comme nous l’avions dit que l’une des personnes passant au procès en Autriche est arrivée habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Il y a également durant ce même procès des ballons roses placées au niveau de la fenêtre de la salle, avec accroché en dessous un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF.

Bref, ce communiqué raconte absolument n’importe quoi et il est très révélateur que soit dit justement:

« Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie. »

Démocratie? N’est-il pourtant pas clair que les grandes entreprises décident? N’est-il pas clair aussi qu’il ne s’agit en rien d’un « désaccord » mais d’une vision du monde, et que justement les grandes entreprises qui font des bénéfices se moquent bien des « désaccords »?

A l’opposé de tout cela, faisons-nous plaisir en revoyant les belles photos de la traditionnelle manifestation pour les animaux de la mi-mars à Francfort en Allemagne.

Protection animale ou libération animale?

Sur le livre d’or, une personne nous demande:

que pensez vous de peta et de one voice ?

C’est une bonne occasion de récapituler, en parlant de deux aspects nous semblant vraiment importants.

Le premier, c’est l’attitude par rapport aux médias, et le second la différence selon nous essentielle entre libération animale et « égalité animale » (ou encore « protection animale »).

Parce que nous ne pensons pas en effet que les médias soient quelque chose de « neutre » et qu’il serait possible d’établir un rapport correct avec eux.

Pour une raison très simple: l’exploitation animale rapporte énormément d’argent.

Et l’industrie qui en profite participe à tous les niveaux aux institutions, depuis les laboratoires forcément en rapport étroit avec l’État (comme nous en parlions à Lyon) jusqu’aux cours de biologie au lycée expliquant la nécessité de la viande.

Sans parler du poids des traditions, de la force de l’industrie de la viande dans l’industrie française en général, etc.

Les médias participent à tout ce système fondé sur le profit; jamais ils ne parleront positivement de la question animale, qui remet totalement en cause leur schéma de pensée, les principes de hiérarchie et d’exploitation.

Aussi courageuses soient les personnes actives dans les multiples associations oeuvrant dans différentes associations (dont PETA et One Voice), jamais leur démarche ne pourra triompher dans cette société.

Jamais ils ne pourront intégrer les institutions, ou s’ils le font, cela sera nécessairement en faisant des « compromis » qui sont en réalité des compromissions.

L’exemple autrichien est parlant d’ailleurs: l’association VGT est une association qui fait la promotion pacifique du véganisme, en proposant des réformes, et elle a été lourdement criminalisée dès qu’elle a eu de l’écho.

Pour prendre un autre exemple, plus concret par rapport à la France, il y a une initiative qui se tiendra le 20 mai à Paris, en faveur de ces activistes passant en procès en Autriche.

Il s’agira d’un rassemblement qui… aura lieu la matinée d’un jour de la semaine, en plein quartier ultra bourgeois, tout cela pour attirer les journalistes:

Des militants de L214, de CLEDA et de DDA apporteront deux banderoles, quelques pancartes, ainsi que des costumes de bagnards afin d’organiser une petite saynète et de prendre des photos.

Mais à eux seuls, ils risquent d’être trop rares : c’est un jour ouvrable, plusieurs personnes ne peuvent pas se libérer. (Un jour de semaine a été choisi pour avoir une chance que des journalistes se déplacent)

Tout cela est illusoire, il y a là un manque cruel de réalisme, qui est d’ailleurs commun à toutes les associations de protection animale, car au-delà même de ce que sont les médias, les faits là: sur notre planète, de plus en plus d’animaux sont tués pour être consommés comme nourriture par les humains.

Selon l’INRA:

« Entre 1990 et 2007, la consommation mondiale de viande toute espèce confondue est passée de 143 à 271 millions de tonnes équivalent carcasses. La consommation de viande a donc pratiquement doublé en 15 ans avec un taux de croissance annuel moyen de 5% sur la période. »

Et n’oublions pas les poissons, ni évidemment les espaces naturels qui sont de plus en plus anéantis.

Il ne s’agit donc même pas d’avoir à choisir entre « réforme » ou « révolution »: chaque jour dans le monde, la situation des animaux empire.

En France aussi, malgré toutes les pseudos réformes: la violence et le mépris pour les animaux et la nature ne cesse de se généraliser.

Alors qu’inversement, aujourd’hui être vegan en France n’est pas difficile sur le plan pratique; c’est une simple question de volonté et de culture.

Il y a là une contradiction explosive. Comment la résoudre? Eh bien déjà il est évident en fait, vue la dimension des valeurs véganes, qu’il ne peut pas y avoir de compromis avec ce qui est véritablement un ennemi.

C’est d’ailleurs le principe de la libération animale, qui n’a rien à voir avec les concepts de « protection animale », de « droits des animaux » ou même d’égalité animale.

Il y a tout de même un énorme problème de fond quand on sait qu’il y a un nombre important de gens qui s’engage dans des associations pour les animaux, avec un énorme coeur, une très grande abnégation, sans pour autant devenir vegan (ni même suivre une alimentation végétarienne pour la plupart!).

Ou encore chez bon nombre de vegan, il y a un mépris profond de l’écologie, mais peut-on dire qu’on est pour les animaux, et n’en avoir rien à faire  des habitats des animaux?

Pire, il existe un grand libéralisme qui estompe les frontières pourtant très claires entre le véganisme et le reste.

Alors, que manque-t-il? Une compréhension globale, une vision d’ensemble de la cause: la libération animale et la libération de la Terre.

Et il y a urgence: notre planète est en train d’être anéantie. Les animaux subissent une oppression toujours plus terrible. Il ne peut pas y avoir de compromis dans la défense de la Terre!