Que faire quand son ami s’est perdu?

Perdre son animal « de compagnie » est un événement terrible. N’importe qui a déjà vécu cette situation sait à quel point ne pas savoir, attendre et espérer quant au retour de notre amiE est angoissant au possible.

Afin d’optimiser les chances de retrouver son animal, il y a plusieurs démarches très importantes à suivre.

Le plus important est de faite tatouer ou pucer son compagnon et de rajouter même un collier autour du cou. Ce n’est pas très agréable, mais le chien ou le chat s’habitue très vite au collier, et c’est un acte indispensable car si un animal est trouvé dans la rue, les personnes regarderont en priorité l’adresse qui figure sur le collier. Surtout si l’animal est trouvé la nuit, les cabinets vétérinaires étant fermés, trouver une adresse sur un collier accélérera le retour au foyer pour l’animal perdu.

Dès que l’animal a disparu il faut contacter au plus vite le Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques (pour les chiens, les chats et les furets) à l’adresse suivante contact @ i-cad.fr. C’est « l’identification des carnivores domestiques », nouvel organisme ayant été créé le 1er janvier 2013.

A côté de cela, il faut poster une annonce avec photos et descriptions claires sur les sites spécialisés tels que chat-perdu.org, chat-perdu.net, chien-perdu.org, chiens-perdus.net, soschienperdu.com, alerte-animaux-perdus.fr  ou sur tout autre forum spécialisé en rongeurs, en oiseaux etc. et bien sûr sur l’énorme plate forme Rescue, partie « perdus ».

Il y a même des annonces d’animaux perdus/trouvés sur des sites comme Ebay ou Le bon coin.

Ne pas hésiter à contacter et à avertir la fourrière (un animal trouvé et déposé en fourrière n’y reste que quelques jours avant euthanasie!), les refuges locaux, faire le tour des vétérinaires de la ville en signalant la disparition et la description de l’animal.

Quand c’est possible, mettre des affiches plastifiées (voir exemples en bas) avec photo de bonne qualité où l’animal est bien reconnaissable, dans le quartier (dans les boites aux lettres et dans la rue sur des poteaux, des panneaux, des grillages, des abris-bus etc) et dans les commerces de quartier. Le bouche à oreille à un rôle primordial dans ce genre de situation.

Indiquer le nom de l’animal peut s’avérer utile: si quelqu’un a un doute et pense que cela peut être le chat perdu en question, il peut essayer de l’appeler au moyen de son prénom et si l’animal reconnaît son prénom, cela peut faciliter les choses.

A côté de toutes démarches à suivre, il existe une méthode qui aurait fait ses preuves afin de retrouver son chat, qu’on peut retrouver sur la page spéciale à ce sujet de chat-perdu.org :

Méthode simple pour retrouver son chat perdu

Auteur : Mlle Patricia Franckhauser (Responsable bénévole de Protection Animale)

Je vous confie ici ma méthode très simple d’emploi pour retrouver votre compagnon chat disparu, s’il est vivant encore, grâce à cette méthode vous avez un maximum de chances de le retrouver et ce rapidement…

J’expérimente cette méthode depuis plus de vingt années, années d’expérience de terrain, étant actuellement responsable bénévole de protection animale, j’ai décidé de vous en faire part, j’espère que cette annonce restera en ligne le plus longtemps possible car elle sera d’une grande utilité pour les gens qui ont perdu leur chat ou chaton.

Que vous ayez perdu votre chat près de chez vous ou ailleurs, sa réaction sera de se cacher immédiatement, surtout s’il ne connaît pas l’environnement où il vient de s’égarer, s’il le connaît ce peut être pareil suite à choc, douleur, grosse frayeur, maladie débutante le perturbant, lui donnant de la fièvre, troublant son audition, sa vue, etc…

La méthode est simple : à la tombée de la nuit appelez le à très haute et intelligible voix, tous les quarts d’heure ou vingt minutes, durant 5 bonnes minutes pleines et ce chaque demie heure minimum, durant minima 3 heures au total, cela fait minima appeler votre chat 6 fois par soirée, plus si vous le désirez. Perso, j’appelle toutes les vingt minutes 5 bonnes minutes.

Faites le calmement, fortement (tans pis pour les voisins jusqu’à 22h il n’y pas de tapage nocturne), de la tombée du jour à quelques heures plus tard. Appelez le « sans relâche » toutes les demie heures minimum, chaque fois 5 minutes et vous recommencerez chaque soir pendant une dizaine de jours s’il le faut.

En général, votre chat va vous entendre dés la « première nuit », mais ne va pas bouger, vous repérer la « seconde nuit », et repérer d’où vient votre voix et va sensiblement alors tenter de se rapprocher dès qu’il comprendra qu’il peut s’appuyer sur votre voix pour se réorienter et revenir. Alors il va entamer sa plus longue marche, s’il est blessé, affaibli, cela lui sera difficile mais il reviendra même sur 3 pattes!!!!

Il va vous falloir insister qu’il prenne confiance, il peut avoir perdu plusieurs kilos, être aphone, en général, il est dans un rayon de 250 mètres ou 300 mètres autour de l’endroit ou il s’est sauvé, et il vous entendra encore plus loin, car la nuit, la voix résonne. Il ne faut pas avoir peur de le l’appeler fortement par son nom. Vous pouvez en plus siffler de temps à autre avec un sifflet à ultra sons.

Il ne faut pas s’éloigner du point de départ ou bien si vous le faites, il faut le héler de l’extérieur du cercle de recherche vers l’intérieur exclusivement, sinon, vous allez éloigner votre chat et ce n’est pas du tout le but.

Pourquoi est ce que cela fonctionne? Simplement parce qu’un chat vit dans un monde d’odeurs, et de sons connus, que s’il se perd ou s’il ne voit plus bien suite à un choc, ou autre raison, il ne retrouve plus ses odeurs, ses marques et se perd, parfois même à 50 mètres de chez lui ou plus près et peut paniquer et se terrer dans un coin, une cave, un tas de bois, un pare choc de voiture.

Cela marche après un mois d’absence, comme après plusieurs mois ou un an si le chat reconnaît votre voix, le tout est que cela soit répétitif, à heures fixes, la nuit, et dure assez longtemps que votre chat vous entende et comprenne que les sons seront répétés, chaque soir. Pourquoi le soir? Parce que la nuit porte les sons autrement plus loin vu le calme alentour, la voix porte à plusieurs centaines de mètres, le jour les autres bruits étoufferont le son de votre voix et ce sera peine perdue qu’il vous entende…

Un monsieur de mon village a retrouvé son chat après 5 mois de disparition, c’est actuellement notre record max, il est revenu très affaibli mais revenu. Je veux finir sur de l’espoir car il faut avoir du coeur au ventre, là bas dans la nuit, votre chat vous espère, vous attend, il n’est sans doute pas trop tard, même six mois après, un an après, il peut être nourri par une voisine, un voisin, qui ne sait pas que c’est le votre, et le chat voit mal et surtout assez flou au delà de 6 mètres, il ne distingue pas les mêmes couleurs que nous et se balade dans un univers de tons relativement gris, d’odeurs d’ou le fait qu’il se perd facilement et souvent pas loin de chez lui.

Si vous avez un peu de patience, beaucoup d’amour, une bonne voix qui porte un peu, pas peur d’appeler et de lancer votre voix dans la nuit, et un brin de chance, vous retrouverez votre chat…

Cette technique est très fiable et fonctionne très très bien, elle va vous coûter 5 minutes de votre vie chaque vingt minutes, quelques soirées dans votre vie, et vous retrouverez votre gentil compagnon perdu dans la nuit qui doit être terrorisé, si vous le faites, au moins vous aurez tenté, plein de gens en ont bénéficié dans mon village, cela fonctionne très bien. Ne l’attendez pas forcément le premier ou le deuxième soir, persévérez, minima une dizaine de jours.

Je souhaite également dire aux gens qui déménagent que le chat a besoin de « plusieurs mois » pour prendre ses nouvelles marques, et qu’on ne « sort pas un chat » dans son nouveau jardin dés son arrivée, on attend minima un mois et demi à 3 mois, plus si on peux avant de sortir le chat. N’oubliez pas au passage de le faire vacciner, stériliser et surtout tatouer avant de le sortir. Je n’y gagne rien qu’à vous aider à retrouver votre chat et ça c’est du bonheur!!!!…

Les affiches

Auteur : Le chat libre de cordes et environs

Si vous avez perdu votre chat, il est important de poser des affiches A4 avec photo couleur du chat, un grand « perdu NOM DU CHAT, chat COULEUR », numéro de tatouage, quartier de disparition… et votre téléphone, sous feuille classeur plastifiée, sur tous les abri-bus, poteaux et cabines téléphoniques, tabacs, presse, boulangeries, bars, supérettes, jusqu’à 800 mètres du lieu de disparition du minet, et ce tous les 20 à 30 mètres maximum (choisissez les carrefours, tous les endroits où les gens patientent, s’arrêtent, regardent), préveniez avec affiches toujours les vétos du coin, refuges, spa, associations de protection féline, gendarmerie, mettez de la nourriture autour de la maison, appeliez votre chat lorsque la nuit tombe et, le matin, très tôt, avant que la ville ne s’agite.

Renseignez-vous auprès des gens ayant plusieurs chats… les chats perdus cherchent la compagnie d’autres chats, même s’il leur arrive d’en être chassés.

Bon courage et bonne chance

Il ne faut pas se décourager ni perdre espoir, il arrive que des animaux soient retrouvés après plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Nous espérons d’ailleurs que les animaux des photos ci-dessous ont retrouvé leur foyer, sains et saufs!

« Serenity » boite de transport post-mortem

Lorsque son ami poilu meurt, c’est déjà un moment très difficile. Vient ensuite le moment de l’enterrement (si l’on a un jardin à disposition) ou de l’incinération.

Transporter le corps inerte de son défunt ami peut être très délicat si l’on n’a pas de moyen de transport adéquat (un carton par exemple). Il faut en effet bien protéger le corps de l’animal lors du transport. Un peu comme lorsque l’on va chez le vétérinaire, sauf qu’ici toucher le corps dur, froid et sans vie de notre ami est plus ou moins difficile selon les personnes.

Chez les vétérinaires se trouve la boite de transport post-moterm « Serenity ». Ces boites permettent de transporter l’animal dignement et de l’enterrer ainsi directement. Les boites « Serenity » sont biodégradables et disponibles en 2 tailles : 0-15 kg et 15-30 kg.

Ce respect n’a rien à voir avec l’anthropomorphisme; c’est une forme de respect. Une forme de respect qui n’est pas simplement humaine, par ailleurs, nous parlions il y a quelques jours d’un rite funéraire d’une mère dauphin, qui a été filmé.

Quand on respecte la vie, on respecte la mort, car celle-ci est inhérente à la vie. La mort des êtres vivants avec qui il y a eu une relation d’amitié, d’amour, nous touche au plus profond de notre être. Il n’y a pas de raison de ne pas respecter cela, sous le prétexte que les êtres vivants en question ne soient pas des humains.

Souvent on trouve de la moquerie dans les médias au sujet de ce respect; on se moque des cimetières pour animaux, de la tristesse éprouvée. Cela en dit long sur l’idéologie dominante, qui en est à faire l’apologie de fleurs coupés lors des enterrements. Alors que justement la mort doit être un appel à protéger la vie, à la développer.

Nous avions brièvement mentionné l’existence de la possibilité de cercueils biodégradables pour humains dans un cimetière aux USA, sans embaumement non plus (en raison des produits chimiques), ou encore d’un enterrement d’une personne végane en Angleterre, où il ne fallait pas amener de bouquets de fleurs, puisque couper des fleurs c’est les tuer…

Le véganisme est un appel à comprendre la vie, c’est donc aussi un appel à avoir un autre rapport avec la mort, et ce de n’importe quel être vivant.

Le jeu macabre et « artistique » de la taxidermie

La mort d’un animal qui partage notre vie est un événement très difficile à vivre. Cet animal aimé mérite que l’on s’occupe dignement de son corps. Pour ce corps sans vie, il y a l’enterrement dans un jardin privé (lorsque c’est possible), les cimetières pour animaux ou bien les centres d’incinération.

Certaines (rares) personnes choisissent de faire empailler leurs animaux défunts, afin de les « avoir pour toujours avec eux »… Sauf que la mort fait aussi partie de la vie et qu’il faut l’accepter et admettre que la dépouille d’un être vivant doit être décemment traitée et doit partir avec respect.

La taxidermie, cette pratique morbide vieille de l’Antiquité est même parfois considérée comme un art et sert surtout à alimenter les musées. Ce qui est déjà glauque, au vu des multiples autres techniques maintenant disponibles afin de recréer un corps quelconque.

Et quand la taxidermie s’invite chez les particuliers, là ça devient pathologique et il faut le dire.

Surtout que dans une atmosphère glauque comme on peut en connaître, le glauque, le bizarre, etc. est à la mode, particulièrement dans l’art contemporain et chez des gens « branchés. »

A Brooklyn, la taxidermie anthropomorphique est par exemple tendance. Cette pratique abjecte, se voulant « artistique », consiste à empailler les animaux « de compagnie » décédés et de les mettre en scène avec de petits objets.

Voici comment un article canadien explique le principe de l’atelier « morbid anatomy » :

«C’est un peu l’immortalité», explique Susan Jeive, 40 ans, au début de son cours au «Morbid anatomy», un atelier également galerie d’art spécialisé dans les sujets morbides.

Ses élèves ont payé 60 dollars pour assister à son cours et écoutent avec attention les instructions qu’elle leur donne avec son assistante, Emily Hexe, 22 ans.

«Il faut laisser le crâne et les os des pattes. Tout le reste doit être enlevé», dit-elle. Elle essaie de rassurer les débutants. «Il n’y a rien de dégoûtant. Il n’y a pas de sang qui va jaillir ou quoi que ce soit de ce genre», dit cette enseignante couverte de tatouages.

Les élèves ont en général une trentaine d’années, du genre plutôt branché.

Ils ont commencé par le plus facile, choisir leurs accessoires: meubles ou vêtements de poupée, ou même une lampe qui pourra servir de maison à la souris.

Quand Emily Hexe apporte les souris réfrigérées, certains semblent nerveux.

Mme Jeive souligne qu’elles étaient promises à un destin moins glorieux: servir de nourriture pour les lézards et serpents.

Certains hésitent à jouer du scalpel. D’autres ont déjà incisé la peau de la colonne vertébrale jusqu’à la queue pour pouvoir ensuite vider l’animal (…).

David Edelman s’est fixé comme objectif de faire de sa souris un intellectuel, avec comme accessoire un petit globe du monde.

La graphiste Sara Stryjewski, 27 ans, rêve quant à elle d’une «souris chanteuse de country», avec sa petite guitare.

«J’ai un chat qui vieillit», dit-elle aussi et, «peut-être, ce serait une possibilité», ajoute-t-elle, hésitant à être plus précise quant à l’avenir de son chat.

Jonathan Horvath, 31 ans, et Kersti Bryan, 28 ans, tous deux acteurs, sont là pour un rendez-vous amoureux.

«C’est bien de faire des choses qui sont un peu dangereuses», explique le jeune homme, tandis que Kersti Bryan souligne vouloir faire de sa souris «une jeune actrice». «Je ne dis pas que je suis Dieu, mais peut-être un tout petit peu», ajoute-t-elle.

Mais le temps passe. Il faut encore enlever les boyaux, racler les cerveaux. Et une fois ce nettoyage terminé, remplir la souris de glaise et renforcer les membres avec du fil de fer. Certains sont déjà prêts à ajouter chapeaux et petits vêtements. Mais il faut encore enlever les yeux, leur rappelle leur instructrice.

La phrase sur « Dieu » est révélatrice de l’état d’esprit méprisant pour la nature, un état d’esprit dominateur et destructeur. Un état d’esprit répugnant où la dignité des corps des animaux morts est insultée, bafouée, dans une barbarie qui semble en fin de compte « intelligente » et « amusante » !

C’est très révélateur de comment la société traite les animaux « domestiques » : des jouets changeables, rachetables, avec lesquels on peut faire tout ce que l’on veut. Même la mort d’un animal « domestique » n’est pas respectée et son corps sert de divertissement et de prétexte malsain à l’ « art ».

Ainsi, l’artiste d’art contemporain le plus riche du monde, Damien Hirst, a voulu acheter pour un million de livres sterling la collection de taxidermie de Walter Potter, un anglais qui à la fin du 19ème siècle pratiquait déjà la mise en scène d’animaux empaillés dans des scènes de la vie quotidienne.

L’initiative de Damien Hirst a raté pour diverses raisons, mais si elle avait réussi, cela aurait donné un élan énorme à cette pratique, que Damien Hirst connaît déjà à travers ses œuvres.

S’il est devenu immensément riche, c’est notamment grâce à une œuvre comme « Mother and Child, Divided » (Mère et enfant, séparé), où baignent dans le formol une vache et son veau qui ont été… tronçonnés en deux.

Damien Hirst a pratiqué cela avec de nombreux animaux. Cela montre la fascination morbide, l’idéologie macabre de gens qui, ne trouvant pas de sens dans leur vie dénaturée, décident de dégrader tout ce qu’il leur est possible de dégrader, afin de donner un sens imaginaire à une vie toujours plus aliénée.

Pour « Mother and Child, Divided » par exemple, la putréfaction des corps n’est pas arrêtée, elle est seulement ralentie. Il y a là une fascination pour le morbide…

La fascination morbide pour la mort et l’absence de respect pour les animaux, voilà une culture glauque à rejeter !

Non, on ne peut pas « adopter » en animalerie !

Sur certains forums consacrés aux animaux, il n’est pas rare de lire «…j’ai acheté [un rongeur, par exemple] à l’animalerie. Oui, je sais c’est pas bien…».

Un « oui je sais c’est pas bien » comme pour se dédouaner de l’énorme bêtise faite bien consciencieusement.

Il est très fréquent de lire aussi que des personnes ont «ADOPTÉ » en animalerie. Rappelons tout de même que dans le commerce, on VEND des OBJETS contre une somme d’argent. Rappelons qu’un animal est un ÊTRE VIVANT et qu’une vie ne devrait pas s’acheter en MAGASIN. Les animaux ne devraient pas être des marchandises avec un prix défini, qu’on peut se procurer comme bon nous semble, à l’instant T choisi, sur un coup de tête éventuel.

Il y a des refuges dans toutes les villes (si il n’y a pas de refuges au plus prêt, les co-voiturages existent). Ces refuges sont saturés. Les forums animaliers recensent chaque jour plusieurs nouvelles annonces d’adoption.

Chaque jour ce sont des dizaines et des dizaines d’animaux en attente d’adoption que décrivent les annonces. Consulter ces annonces tous les jours est un cauchemar tellement il y a des animaux à adopter.

Partout. Tout le temps. Et toujours plus.

Parmi les causes, citons les déménagements, les problèmes de santé plus ou moins graves dont les allergies plus ou moins subites aux poils/à l’urine d’un animal, l’arrivée d’un bébé, les ruptures familiales, les pertes d’emploi, vouloir faire une « portée » à sa femelle chatte etc etc.

Les raisons de se débarrasser de son animal sont tristement nombreuses. Et quand on est passionné par tel animal et qu’on participe à un forum dédié à l’animal en question, on voit quotidiennement ces annonces d’abandon.

Malgré toutes ces vies à sauver et à aider à placer dans de bonnes familles, les discours de ce genre : « Ouai, j’ai beau savoir que prendre des rats dans ce genre de situation c’est pas du sauvetage, je sais pas si je résisterais… Parceque pour eux, ça fait une différence, même si des salopards s’engraisse derrière tout ça, ce qu’il ne faut pas cautionner, j’en ai bien pris conscience… Devant ces petites vies, je raisonne plus trop » sont encore beaucoup trop nombreux !

Outre le fait qu’il faut refuser l’animal-marchandise, derrière un animal ACHETÉ en animalerie, ce sont 10 autres qui arriveront derrière pour le remplacer. A la fin de l’article, nous mettons quelques images d’une exploitation de rongeurs qui « fournit » les animaleries.

Vendre des animaux est un business, et en animalerie, on n’ADOPTE PAS, on ne fait encore moins de « SAUVETAGE » mais on ACHÈTE et on PARTICIPE à ce commerce d’êtres vivants.

Car oui, aussi fou que ça paraisse, lire que des personnes ont fait un « SAUVETAGE » dans une animalerie en ACHETANT un animal n’est pas rare.

Parmi les raisons invoquées, pour le cas des rongeurs, il y a le fait de savoir qu’ils termineront dans le ventre d’un serpent, car invendus.

Par ailleurs, les conditions de vie déplorables des animaleries (mâles et femelles non séparés, et donc des femelles achetées enceintes et donc encore des animaux en plus à placer), litière non adaptée rendant les animaux malades, animaux issus de trafics de pays étrangers, aucun épanouissement ni jeu, pas d’abri pour s’isoler/se cacher, animaux très malades et jamais manipulés…) poussent les personnes les plus sensibles à acheter ces animaux afin de les sauver de cet enfer.

Et au premier abord, le raisonnement de ces personnes est juste et normal, mais il faut savoir ce qu’il se cache derrière et assumer que ce n’est ni une adoption, ni un sauvetage. Même si la volonté de vouloir sauver cet animal était sincère, les conséquences de cet achat seront terribles pour les futurs animaux mis en vente.

De ce fait, ce cercle infernal ne peut jamais s’arrêter car, en effet c’est le principe de l’offre et de la demande : si il n’y a plus d’achats d’animaux, ils ne se retrouveront plus en vente dans les commerces.

Il faut que les commerces ferment, il faut que les sauvetages se généralisent!

Le but des sauvetages est de sauver des vies et d’offrir un foyer chaleureux aux êtres qui ont souffert.

Ils se font généralement grâce à la participation de particuliers, qui sauvent les animaux de l’enfer dans lequel ils vivent afin de leur offrir une meilleure vie.

Le seul et unique but des animaleries est par contre le commerce. Faire de l’argent uniquement.

Il est temps d’avoir une nouvelle mentalité, de créer une culture végane ouverte aux animaux. Une culture qui mette en avant et vante l’adoption d’animaux, une culture qui refuse que les animaux soient victimes du système actuel où toue vie est marchandise et toute vie s’achète!

« La décroissance » n’aime pas les animaux ni les « cobayes »

La décroissance n’a jamais parlé des animaux, ni même de la nature en fait. Ce journal intéressant (dont nous avons parlé ici) défend une écologie sans compromis, mais orientée seulement vers une sorte de sobriété surtout fondée sur l’artisanat.

Cette vision restreinte ne laisse pas de place pour les animaux, mais est-il possible de ne pas en parler au 21ème siècle? Non, bien entendu, et on a droit à un premier article abordant la question, dans le numéro d’avril 2011.

Évidemment le rapport constructif aux animaux ne s’improvise pas, et encore moins quand on est dans un esprit écolo à la française, c’est-à-dire rétif à remettre en cause la tradition française de considérer les animaux comme des « machines. »

Notons d’ailleurs que dans cet esprit français au possible, l’article assume lui-même d’être une provocation !

Voici l’article en question, écrit par Jacques Testart, biologiste français qui, après voir été chercheur à l’INRA (spécialité : reproduction des mammifères domestiques), est à l’origine du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Animaux et cobayes

La chronique de Jacques Testart

C’est une chronique pour prendre des coups (mais sans rien gagner, comme d’hab !). A mes risques et périls, je vais donc vous parler de l’utilisation de l’animal en recherche. J’ai souvent entendu la critique d’écolos pas forcément décroissants : « Pourquoi faire souffrir les animaux ? ».

Critique peu pertinente, car l’animal expérimental est désormais très protégé. Mais le débat ne s’arrête pas là…

Si la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle, leur sacrifice est encore trop souvent inutile et pour des expériences sans intérêt réel. Rappelons cependant qu’aujourd’hui, l’État exige une formation spécifique pour la recherche sur l’animal.

Un chirurgien, par exemple, n’a pas le droit d’opérer une souris. Les autorités contrôlent les conditions d’élevage et d’expérimentation, délivrent des agréments, demandent un bilan annuel de ces activités et incitent fortement à économiser les vies animales.

Autre critique, plus savante : « On peut s’en passer grâce au modèle cellulaire in vitro ». Là où ce modèle de culture de cellules est suffisant, tant mieux ! Mais comment ne pas avoir recours aussi, en complément, à un organisme entier quand il s’agit de tester un somnifère ou un anticancéreux, quand il s’agit d’évaluer la viabilité d’un embryon dans différentes situations?

On devrait plutôt se méfier de la propension croissante des médecins à intervenir directement sur l’humain car ils y trouvent beaucoup d’avantages. C’est notamment plus gratifiant, moins cher et vite commercialisable.

Un dernier argument des « anti-vivisection » (terme qui ne s’applique pas aux recherches dont j’ai connaissance) consiste à réfuter l’intérêt de toute recherche : « On s’en fout ! On n’en a pas besoin ! ».

Ce discours s’accompagne-t-il du refus d’assistance médicale quand ces puristes souffrent du sida, d’une jambe fracturée ou d’une coronaire bouchée ? Je ne pense pas que la société de décroissance elle-même doive se passer de recherche, par exemple pour mieux assister les plus démunis ou pour lutter contre les nouvelles épidémies qui nous guettent.

La compassion pour l’animal qui nous est proche est évidemment plus forte. Le mammifère attendrit plus que la grenouille, alors que la mouche drosophile que les chercheurs sacrifient par millions suscite l’indifférence générale.

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique (chat ou chien, par exemple) ou sauvage (singe, bien sûr, mais aussi campagnol ou lézard). Il l’est beaucoup moins face à une de ces bêtes, souvent blanches aux yeux rouges (souris, rat, lapin), qui n’existent que pour alimenter la paillasse des laboratoires.

Ces cobayes-là sont nés dans l’animalerie au sein de lignées sélectionnées pour la recherche, consanguines pour éviter la diversité qui altère les résultats, souvent transgéniques afin de fournir un modèle expérimental pour chaque pathologie. Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

Tout se passe comme si ces créatures de la machine scientifique avaient échappé à leur espèce, comme si elles n’étaient plus de la nature car trop loin du monde sauvage. Alors, l’empathie faiblit pour ces artéfacts de « vraies bêtes » qui ne semblent appartenir au règne animal que par leur fonctionnalité.

Voilà qui interroge la signification du respect de la vie, comme avec ces animaux qu’on élève dans le but de les manger ou face à certains êtres humains qui naissent gravement handicapés. La réponse du philosophe antispéciste américain Peter Singer est de favoriser le recours aux handicapés mentaux plutôt qu’aux singes dans l’expérimentation…

Face à un tel mépris de l’humanité, on s’interroge : que serait la fraternité dans un monde d’hommes « augmentés », à coups de gènes ou de prothèses, ces hommes de fabrique que nous promettent les transhumanistes ?

Précisons tout de suite que la mise en avant par le texte du « philosophe antispéciste américain Peter Singer » est ici une provocation ridicule.

vivisecrUne provocation, car il va de soi qu’il s’agit ici de présenter ceux et celles critiquant la vivisection comme des monstres, des nazis, qui voudraient remplacer les animaux dans les laboratoires par des personnes handicapées !

Une provocation de type ridicule, car Singer, qui n’est d’ailleurs nullement une référence absolue (voire une référence tout court) chez les personnes véganes, n’a pas proposé une telle barbarie.

Il a, de manière tortueuse, expliqué que les vivisecteurs justifient les tests par leurs résultats pour des médicaments importants, et pour les « mettre dans les cordes », il a expliqué que cette « justification » se révélait pour ce qu’elle était, si à la place des animaux, les tests étaient pratiqués sur des humains du même niveau d’intelligence (en admettant que cela puise être un critère).

Il s’agissait pour Singer de montrer le caractère barbare de la vivisection. Rien à voir avec ce qu’affirme Jacques Testart, qui d’ailleurs ment de manière effrontée. Il affirme en effet que :

la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle

Cela est totalement faux. Donnons ici quelques chiffres :

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 12 secondes en France

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 3 secondes en Europe

– 25 animaux (minimum) sont victimes de la vivisection chaque seconde dans le monde.

Ces chiffres montrent que la vivisection n’est en rien « exceptionnelle. » Absolument tout ce qui est production de masse est testé sur les animaux, depuis l’encre des stylos jusqu’au shampoing, voire même le thé !

Si nous sommes végans, c’est justement parce que nous « slalomons » dans les produits, afin d’éviter ceux qui sont testés (peu nombreux en comparaison, mais il y en a : voir une liste ici).

De plus, avec le programme REACH, le nombre de tests sur les animaux va exploser (sans doute 54 millions d’animaux sur 10 ans). Jacques Testart ne peut pas ne pas savoir cela !

Mais apparemment, Jacques Testart se voile la face, comme lorsqu’il affirme que :

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique

non seulement il s’agit d’une mise en avant d’une soit disant « morale » chez les vivisecteurs, mais de plus cela est faux. Les libérations de beagles dont nous avons parlé récemment (en Italie, en Catalogne, en Suède) montrent très bien que les animaux non-humains sont tous considérés avec le même regard barbare.

Jacques Testart serait d’ailleurs bien étonné de savoir que des gens prennent des animaux libérés en adoption. Quand il dit au sujet des cobayes nés en animalerie, de manière programmée :

Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

non seulement, il nie la sensibilité de ces animaux (et ses propres responsabilités), mais il ne « percute » même pas qu’il faut être à leur service, leur donner une vie meilleure !

Jacques Testart fait semblant de poser la question de la vie, mais ses limites sont évidentes : il n’arrive pas à voir en ces animaux autre chose que des « artefacts » qui seraient « sortis » de la nature. Il sépare abstraitement « animaux » et « cobayes. »

Belle preuve que son refus de voir la réalité en face est le produit d’une perspective totalement dénaturée ! Et un moyen de conserver ses privilèges. Au début de son article, Jacques Testart expliquait que son article n’amènerait aucun gain.

En réalité, ce n’est pas le cas, il a bien quelque chose à gagner: le maintien de l’exploitation animale, la mauvaise foi par rapport à la souffrance. Son article, qui se voudrait intelligent et critique, n’est que le reflet de toute une logique d’exploitation et d’oppression!

Le chocolat, poison pour les chats, les chiens, les rongeurs…

[Si vous tombez sur cet article lors d’une recherche urgente sur internet,

appelez le Centre AntiPoison Animal 04 78 87 10 40

Ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, toute l’année.]

C’est quelque chose de malheureusement trop peu connu, mais le chocolat est un poison pour nos amis félins, canins et rongeurs. Pourtant, le chocolat est quelque chose de largement diffusé, alors il vaut mieux que cela se sache !

La raison en est la présence dans le cacao d’un composé amer, la théobromine. Ce terme vient du grec, de Theo (« dieu ») et broma (« nourriture »)… Rien que le choix du terme montre à quel point le cacao peut être, pour certains, une véritable drogue. La théobromine agit en effet sur l’humeur, comme c’est bien connu, et c’est pour cela que le cacao est apprécié.

Mais la théobromine est un poison ; 18 grammes suffisent à tuer un humain de 65 kilos. Or, proportionnellement, nos amis canins, félidés et rongeurs sont plus petits, et pour le coup réagissent malheureusement de la même manière.

Et les doses à partir desquelles cela est dangereux commencent à un faible niveau. A partir de 20 mg de théobromine d’ingéré par kilo, on se sent mal, le coeur en prend un coup à partir de 40-50 mg par kilo, et au-dessus de 60mg/kilo les effets s’aggravent.

Or, le cacao en poudre contient de 20 à 28,5 mg de théobromine par gramme (plus le cacao est dilué, moins la dose est forte).

Chats et chiens sont donc menacés et d’un empoisonnement, et de mort (en l’occurence ici les chiffres divergent, mais à partir de 25 grammes un chien de 20 kilos est plus que très menacé). Les chats ont ici l’avantage de ne pas aimer le sucré.

Mais les chiens, et bien entendu les rongeurs (les rats surtout), peuvent très bien se retrouver face à du chocolat, et le manger. De la même manière, la chose étant peu su, il peut en arriver que des gens leur en donnent, ayant une conception dénaturée de « leurs » animaux.

Notons ici que les rats ne peuvent pas vomir : l’empoisonnement est donc encore plus dangereux puisque c’est l’un des principaux moyens de se débarrasser du produit (voire le seul, avec le charbon actif qui va fixer le poison et repartir dans les selles, étant donné qu’il n’existe pas d’antidote).

En ce qui concerne les symptômes, on a tout d’abord les vomissements et la diarrhée, et en cas d’intoxication plus grave, des tremblements, des convulsions, la théobromine étant passée dans le sang. La sensation de soif sera également accentuée (on peut donc voir l’animal souvent aller uriner, ce qui peut être révélateur de la situation).

Les symptômes, chez les chiens, sont présents environ 72 heures. Et bien sûr le facteur temps est capital, pour soigner l’animal empoisonné!

Comme nous vivons une époque barbare où l’infâme vivisection coexiste à côté des fusées spatiales, on ne sait même pas si la théobromine est dangereuse pour les oiseaux, mais on pense que oui. C’est également un poison pour les animaux des familles des équidés et des bovidés.

Excellente raison donc de planquer son chocolat, en particulier s’il est noir, et de ne pas le partager!

La conception dénaturée de l’animal-machine

Voici un extrait du livre de Charles Patterson, Un éternel Treblinka.

La question abordée est très importante pour nous en France: c’est celle de l’animal-machine. Cette conception dénaturée au possible vient surtout de Descartes, et elle est extrêmement présente dans la pensée des gens en France.

Par conséquent, si on ne la renverse pas, alors on ne peut pas faire triompher la libération animale… Mais cela veut dire forcément alors qu’on doit assumer la libération de la Terre, parce que considérer l’animal comme une machine est précisément une conception dénaturée…

Impossible de faire avancer le véganisme en France sans voir cela: la France anti-écologiste et la France anti-vegan, c’est une seule et même France, c’est celle de Descartes…

Au début de l’ère moderne, l’idée de l’homme au sommet de la création était le point de vue dominant. « L’homme, si nous cherchons les causes finales, peut être considéré comme le centre du monde, attendu que si l’homme était retiré du monde, le reste semblerait à l’abandon, sans but ni projet » écrivait Francis Bacon (1561-1629).

Dans cette vision humano-centrique, les animaux étaient faits pour l’homme, chacun créé spécifiquement pour servir un but humain. Les singes et les perroquets étaient « destinés à faire rire les hommes » alors que les oiseaux chanteurs étaient créés « exprès pour divertir et charmer l’humanité. »

La tentative la plus téméraire pour élargir le fossé entre humains et animaux fut une doctrine mise en avant à l’origine en 1554 par un médecin espagnol, mais formulée indépendamment et rendue célèbre à partir de 1630 par le philosophe et homme de science français René Descartes.

Cette doctrine, développée et élaborée davantage par ses successeurs, déclarait que les animaux n’étaient que de purs et simples machines ou automates, pareils à des horloges, capables d’avoir un comportement complexe, mais totalement incapables de parler, de raisonner ou même, selon certaines interprétations, d’avoir des sensations.

Les successeurs de Descartes soutenaient que les animaux n’éprouvaient pas de douleur et que leurs cris, leurs hurlements, leurs contorsions n’étaient que des réflexes externes, sans lien avec une sensation interne.

Élargir à ce point le fossé entre l’homme et l’animal fournissait de loin la meilleure rationalisation jamais entendue en faveur de l’exploitation humaine des animaux.

Non seulement le cartésianisme absolvait Dieu de l’accusation de l’accusation de causer injustement de la douleur à des animaux innocents en autorisant les hommes à les maltraiter, mais il justifiait aussi l’ascendant des hommes sur eux et les libérait, comme dit Descartes, « de tout soupçon de crime, si souvent qu’ils mangeassent de la viande ou tuassent des animaux. »

Des chats noirs

Nous parlions il y a un 15 jours de la BD Simon’s cat se fait la belle !, voici ici une autre petite BD en ligne qui se veut marrante, au premier abord du moins. On y voit un chat utiliser des moyens plus ou moins réalistes afin d’attirer l’attention d’une personne scotchée sur son ordinateur.

Mais en y réfléchissant un peu, on constate de suite que les chats (et autres animaux vivant à nos côtés) souffrent de la solitude et/ou de l’ennui. Le thème du chat (évidemment noir) comme expression de l’ennui est d’ailleurs un classique de la BD, dont l’un des exemples connus est le suédois Klas Katt, de Gunner Lundkvist.

Dans cette bande dessinée, on a une sorte de philosophie suédoise dépressive (telle qu’elle peut exister solidement là-bas). Dans la BD suivante par exemple, Klas Katt découvre le monde, mais ne sait pas quelle route prendre. Suis ton nez lui dit-on. Puis il dit finalement: « attends un peu… », « mais mon nez est rond! »

Le chat noir, prétexte à étaler la dépression, est un « classique » du genre. En France, on connaissait déjà Hercule, l’ami de Pif mais surtout la figure de l’intriguant déprimant et déprimé!

N’oublions dans un même genre le « vilain » gros minet!

Et vient également de sortir une mini BD pour les « smartphones » (les téléphones portables mini ordinateurs): Bludzee. Son auteur, Lewis Trondheim, vient initialement de la maison d’édition alternative, l’Association (la même qui a publié en français Klas Katt); il n’en fait plus partie et là avec Bludzee on a droit à une opération commerciale de grande envergure.

Cette mini BD (dont on peut voir l’exemple pour le mois d’août) coûte 0,79€ chaque mois ou 7,49€ pour l’année complète, et est disponible 19 langues… C’est dire la reconnaissance internationale de la figure culturelle du vilain chat noir.

Char noir qui semble en l’occurence être initialement avec Lewis Trondheim.

Et voici quelques exemples de cette bande dessinée, des exemples consistant malheureusement à montrer la « bêtise » du chat. Mais remarquez d’ailleurs bien les yeux du chat (totalement) noir : ils sont bleus.

Or, pour ce que nous en savons, c’est rarissime pour un chat (totalement) noir, pour ne pas dire impossible…En effet, dans le cas d’un chat (totalement) noir, seuls les chatons ont les yeux bleus, à part la famille de chats des Ojos Azules, produite par la manipulation génétique par les humains et qui n’existe pratiquement plus car le gène permettant les yeux bleus amène de graves malformations craniennes…

Comme on le voit donc, cette bande dessinée met un animal qui, théoriquement, n’existe pas… C’est très révélateur.

Tout comme le scénario: le « maître » est en prison et le chat survit en faisant des « bêtises » avec une philosophie de la vie du type désabusé.

Pourtant, pourquoi dit-on que les chats (ou les animaux) font des bêtises? Tout simplement en raison d’un point de vue dénaturé! Dans la BD dont nous avons parlé en premier, on voit bien que le chat s’ennuie, a besoin qu’on lui porte de l’attention. Seulement voilà, son « maître » est trop occupé à faire autre chose que de s’occuper de son compagnon poilu et ne le remarque même pas malgré les tentatives du matou…

Et au final, le chat, ou n’importe quel autre animal partageant notre quotidien, est malheureusement trop souvent obligé de faire une « bêtise » afin qu’on lui accorde un peu d’attention, tellement l’idéologie dénaturée a triomphé.

Et quand bien même cet animal ferait une « bêtise », il faut donc savoir l’accepter, car il s’approprie son environnement. Il est ridicule de voir des gens « possédant » un chat mais faisant tout pour préserver « leur » canapé ou « leurs » meubles de griffures…

Le fait est que, quand on s’occupe d’un animal, il s’agit de respecter ses besoins, sa personnalité et de lui accorder toute son attention et son égard!

L’animal est sous notre responsabilité matérielle (payer les frais vétérinaires en cas de besoin, voir notre article à ce propos) mais aussi affective. Il faut donc accorder du temps et partager ses sentiments de respect et d’amour avec l’animal avec qui on partage sa vie! Il faut l’accepter tel qu’il est!

Un message d’un racisme total, masqué par la défense des animaux…

Nous avions déjà précisé quelle était la teneur du discours de Bardot « candidate à la présidentielle » et quelles étaient les conséquences des tendances misanthropes en général.

Eh bien voici un mail que nous avons reçu et que, imagine-t-on, nous sommes censés publier. Et nous le publions,malgré l’horreur qu’il peut et doit susciter.

Car il s’agit d’un texte d’un sordide sans limites, d’une haine digne des nazis, le tout bien entendu masqué derrière un discours de façade pour les animaux…

Nous espérons que les gens ayant reçu ce message immonde sur les mailing-lists sauront boycotter tant les auteurs que les diffuseurs de ce message, et ce de la manière la plus ferme qui soit!

De:Co**** R**<coco****@ya***.==>

:Tr : Fwd: ATTENTION !!!!! Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

quelques jours avant l’aid….

PREUVE QUE LE SANG ATTIRE LE Sang!

la barbarie religieuse

—– Message transféré —-
De : jo <jobe***@fre*.fr>
À : Col*** Re** <coc****@ya***.fr>
Envoyé le : Dim 7 novembre 2010, 19h 43min 59s

Objet : Fwd: ATTENTION !!!!! Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

De : « Jos*Cano** » <jos**.cano**@***********>

Date : 7 novembre 2010 15:43:47 HNEC

À : undisclosed-recipients

Objet : ATTENTION !!!!!   Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

MOTUS !!! mes commentaires ne srviraient à RIEN, malheureusement ;-(

Jo**Outrée de tant de malheurs !!!

> > Pas de commentaires….mais de quoi devenir raciste à un point!!!
>
> > Ame sensible s’abstenir, honte à eux ! Aucun mots ne peux d
> > écrire le ressentiment envers ces peuples barbares !
>
> > > > Nous les traitons d’ assassins et de fous; ils prouvent que
> > nous avons raison ! L’islam est une religion tolérante disent ils !! Qu’en
> > pensez vous ???Tous ne sont pas comme cela. Exact beaucoup sont pire! Et
> > dire que nous avons les mêmes dans nos banlieues , ( les chances pour la
> > France ), qui prônent cette culture là !! Soyons prêts à défendre nos femmes
> > nos filles et notre culture ! A nous défendre contre les barbares qui
> > nous envahissent et nous pillent, tout simplement Admirez le coup de grâce (
> > peut-être du père, d’ailleurs ) avec un Bloc de 3 kgs ! Paix à son âme ..
> > …Allah soit loué !
>
> > > > Images très très dures .. au nom d’Allah, le misericordieux
> > !!! mais, à faire circuler massivement,car la VERITE …. ne doit pas être
> > ignorée ! On fait suivre…. sur toute la planète terre …. enfin la
> > partie civilisée !
>
> > > > La vidéo nÂ’est pas de bonne qualité, je dirais « heureusement »
> > cÂ’est vraiment épouvantable Â… Charria islamique ! L’intégration … à tout
> > prix.
>
> > > > Voilà ce que ces fous d’ islamistes font dans leur pays à des
> > jeunes filles !
>
> > > > Ils sont en basket adidas, ont un téléphone portable, donc à
> > priori acceptent l’Occident .. mais ils restent ancrés dans leur folie
> > religieuse traditionnelle, intolérante.. et extrémiste !
>
> > > > Comme vous pourrez le voir, ils cachent le slip de la petite,
> > il ne faut surtout pas voir ses fesses. On peut voir la manière de tuer (
> > filmée au portable ) , mais pas ses fesses !
>
> > > > Les journalistes ont demandé aux autorités religieuses du
> > pays si elles condamnaient cette violence faite aux gamines et aux femmes en
> > général. Ils ont répondu qu’ils condamnaient fermement cette scène QUI NE
> > DEVAIT PAS être publique parce que les corrections « ??? » aux femmes
> > devaient se faire dans lÂ’intimité du foyer. !
>
> > > > J’ai honte pour eux !!!!! Par solidarité pour les gamines et
> > les femmes qui meurent (ou pire, restent invalides et traumatisées à vie )
> > sous les coups religieux en particulier, je refais circuler cette vidéo d
> > une gamine lapidée ….
>
> > > > Honte aux lâches qui s’abritent derrière leur religion
> > passéiste et leur machisme fou.
>
> > > > Honte à ces groupes d’hommes qui violent et tuent femmes ou
> > gamines en toute impunité.
>
> > > > Honte aux gouvernements qui ferment les yeux tous les jours
> > et nous bassinent avec leurs propos moralisateurs.
>
> > > > PAR PITIE POUR ELLES FAITES CIRCULER A TOUS VOS CONTACTS
>
> > > > CAR QUOIQUE CES GAMINES OU CES FEMMES ONT FAIT, AUCUN ETRE
> > HUMAIN CIVILISE N’A JAMAIS LE DROIT DE PORTER LA MAIN SUR ELLES.
>
> > > > AUCUN ANIMAL NE PROCEDE AINSI AVEC SES CONGENERES.

http://psy***************.over-blog.com/

L’empereur d’Exmoor a été décapité

En Angleterre, l’empereur d’Exmoor a été tué. Derrière cette expression féodale d’empereur se cache en fait l’admiration pour un cerf élaphe, considéré comme le plus grand animal sauvage de ce pays. Il faisait 2,75 mètres de haut (bois compris), pesait environ 135 kilos et avait douze ans.

Le parc national d’Exmoor se situe dans le sud-ouest de l’Angleterre, et fait presque 700 kilomètres carré, longeant la côté sur 55 kilomètres. Son « empereur » a été tué, mais également décapité, bien évidemment pour en faire un trophée.

En France également, évidemment, la situation des cerfs élaphes est bien difficile. Les cervidés sont présentés comme « nuisibles » et incompatibles avec… la nature. Il faudrait donc les réguler, les tuer, etc. Voici une présentation à ce sujet du Rassemblement Anti-Chasse:

Les cervidés, occasionneraient-ils des dégâts aux forêts ?

Il arrive parfois que les chasseurs, afin de tenter de se justifier, reprochent aux cervidés d’occasionner des dégâts aux arbres. Ils doivent vraiment être à court d’arguments pour sortir des reproches aussi grotesques.

On n’a bien évidemment jamais vu des populations de cervidés, mangeant quelques feuilles ou écorces, mettre en péril l’avenir d’une forêt ! Ces dégâts sont en réalité très minimes, tout à fait naturels, facilement évitables lorsqu’il s’agit d’arbustes (moyens simples de protection), et sans aucun danger pour la faune ou les milieux. D’autre part, des études ont prouvé que les dégâts des cervidés sont proportionnels à leur stress. Alors, avec des dégâts actuellement extrêmement faibles, peut-être qu’interdire la chasse les rendraient quasi-inexistants…

Les scandaleuses chasses à l’approche organisées par l’ONF

A partir du 1er septembre, l’ONF organise des chasses à l’approche aux cervidés dans ses forêts.

Cette pratique est lamentable, car ils profitent que ces animaux soient en pleine période de reproduction, donc vulnérables, pour les tuer.

Ainsi, à l’aube ou au crépuscule, des chasseurs munis de carabines à lunettes tirent à quelques dizaines de mètres des mâles en rut très peu farouches.

Bien sûr, peu de personnes (à l’exception des chasseurs) sont au courant de cette pratique que l’ONF garde discrète. Quant aux tarifs qu’elle propose, cela vous permettra de comprendre pourquoi cet organisme ne s’en vante pas…

Voici les chiffres qu’un de nos adhérents, de Haute-Normandie, nous a fournis après avoir téléphoné au bureau de l’ONF de son département :

-Pour un brocard de quatre pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 200 €, plus 25 € de bracelet : total 385 €

-Pour un brocard de six pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 320 €, plus 25 € de bracelet : total 505 €

-Pour un daguet :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 470 €, plus 190 € de bracelet : total 820 €

-Pour un cerf de six cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 600 €, plus 200 € de bracelet : total 960 €

-Pour un cerf de dix cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 1000 €, plus 200 € de bracelet : total 1360 €

-Pour les autres cerfs :

c’est selon leur cotation, et comme ils disent, « c’est le trophée qui fait le prix ». La licence guidée est de 160 € et le bracelet à 200€.

La taxe d’abattage varie de 1500 € à 6000€. Cela revient donc au total, à des chiffres commençant à 1860 € et allant jusqu’à 6360 €.

Nous ignorons si ces chiffres varient suivant les départements ou les années, ils ne sont donc donnés qu’à titre indicatif.

Ils se passent de commentaires…

Les animaux ne sont pas des objets, il est inadmissible que l’ONF récupère tant d’argent en donnant l’autorisation de les tuer.

Mais sinon, les chasseurs gèrent la faune… Ils ne chassent que pour réguler, jamais pour le plaisir ou le trophée…

Témoignage de cette actualité destructrice, le plus grand comptage de cerfs a eu lieu en ce début de mois d’octobre 2010, en Haute-Loire.

Margeride : 600 chasseurs sachant compter sur la trace des cerfs

6 h 40. La nuit berce encore la vallée de « La Cronce », près de Pinols. Mais le réveille-matin sonne déjà : c’est un cri rauque et sourd qui résonne dans la vallée. Le brame du cerf.

Dans le gigantesque massif forestier de Combeneyre et de la Margeride, à cheval sur la Haute-Loire et le Cantal, il en est ainsi depuis 1965. Depuis que cinq cervidés (deux cerfs et trois femelles en provenance du parc de Chambord) ont été réintroduits.

Ce week-end, et pour la deuxième fois en cinq ans, une vaste opération interdépartementale de comptage des cerfs était organisée sur ce massif. L’objectif : cerner l’évolution des effectifs et de leur implantation géographique.

Pour cela, six cents personnes étaient mobilisées. Essentiellement des chasseurs venus de Haute-Loire et du Cantal, mais également des non-chasseurs, des agriculteurs et des étudiants. Certains sont même venus de loin, de Corrèze ou de la Loire.

Parce qu’ils savent qu’aux travers de cette opération (la plus vaste jamais réalisée en France), ils pourront aussi être au contact direct du cerf, considéré comme le plus grand animal sauvage en France.

Au total, ce sont 90 000 hectares répartis sur cinquante-quatre communes (dont une quarantaine de Haute-Loire) qui auront été prospectés cette année, autour de Lavoûte-Chilhac, Langeac et Pinols. En revanche, les résultats de l’opération ne seront connus qu’à la fin du mois.

« Il est important que nous ayons le temps d’analyser et de consolider les observations du terrain effectuées ce week-end, et que nous puissions également effectuer les comparaisons avec les données du précédent comptage réalisé en 2005 », a détaillé Hugues Giraud, technicien à la fédération départementale de chasse de Haute-Loire. « Il faut, aussi, prendre en compte que le périmètre de comptage s’élargit.

Les données ne seront donc pas vraiment comparables en l’état. » Il y a cinq ans, près de trois cents cervidés avaient été observés en Combeneyre-Margeride, réunis à plus de 70 % sur Ferrussac, Arlet et Aubazat. Dans l’ensemble, la population ne semble pas avoir « explosé » par son nombre.

Quant aux cervidés, après avoir observé des chasseurs sans fusil ce week-end, ils seront à nouveau chassés à compter du 23 octobre. Près de 500 individus devront être abattus sur toute la Haute-Loire, selon les directives établies dans le plan de chasse.

Les frais vétérinaires? J’assume!

Il est d’une grande importance, lorsqu’on s’occupe d’animaux, d’assumer ses responsabilités concernant les frais vétérinaires. Ceux-ci peuvent s’avérer élevés, voire très élevés. Une partie des gens les assume très bien, avec abnégation et courage parfois (pourquoi ces gens ne deviennent-ils pas végans?).

Mais d’autres rechignent. Leur raisonnement est simple: pourquoi payer plusieurs centaines d’euros (voire même quelques dizaines!) pour des animaux n’en « valant » que quelques uns dans les animaleries? Dans d’autres cas, il s’agit de gens relativement jeunes, n’ayant pas pensé à cet aspect et faisant face à des parents qui refusent simplement d’aider l’animal. Ou bien encore de gens qui n’ont pas prévu le coup à l’avance (normalement le vétérinaire peut échelonner les factures).

Voici donc quelques gifs animés, qu’il est possible d’utiliser, notamment sur les forums concernant tel ou tel animal. Ce n’est naturellement quasi rien, mais au moins cela peut être une petite contribution, quelque part, à élever le niveau de conscience concernant cette difficile question.

De la nécessité d’aider les animaux en étant Famille d’Accueil

La situation des animaux dans les refuges est souvent catastrophique car les animaux n’ont pas de place, sont en surnombre et le personnel (trop peu nombreux) manque de temps pour s’occuper individuellement de chaque animal.

Face à cette saturation des refuges-prisons, il devient indispensable de prendre, pour un moment, un animal (ou plusieurs selon ses possibilités) chez soi. L’animal bénéficie donc d’un contact plus rapproché (et moins stressant à cause de la surpopulation et des cris…) avec la personne responsable de lui.

Sur le site d’appels d’urgences diverses Rescue, il y a chaque semaine, des dizaines d’annonces de recherches faites par les associations pour des Familles d’Accueil. Et c’est sans compter les appels et les recherches de FA sur les autres « petits » forums, consacré à un animal particulier (chats, pigeons, souris, chiens etc.) !

A cause de notre irresponsabilité face aux animaux (portées voulues suite à un caprice ou désistements des adoptants, refus de la stérilisation etc), ou bien par les gens qui arrivent à faire des sauvetages, les refuges n’ont plus la place d’accueillir correctement les animaux, qui s’entassent les uns sur les autres.

C’est pourquoi, avec un petit aménagement adéquat chez soi, il est très facile d’héberger un animal qui recherche une maison définitive. Les frais vétérinaires sont assurés par les associations en demande de FA et certaines associations fournissent même le matériel (ce qui n’empêche bien sîr pas de participer financièrement à cette juste cause!).

Etre vegan n’est pas une démarche individualiste bonne à donner bonne conscience. Etre vegan c’est s’ouvrir à la Nature, aux animaux, qu’ils soient sauvages ou vivant en ville. Partager notre quotidien avec un ou des êtres qui vivent une situation triste ou dramatique est une base minimum et altruiste.

C’est pourquoi il est indispensable d’aider les animaux abandonnés. Que se soit en faisant du bénévolat en refuge, en devenant famille d’accueil ou bien encore mieux, en adoptant définitivement un compagnon à poil…

« Triomphe, immortelle nature ! » (Lamartine)

Si LTD change de bannière à chaque saison, c’est pour souligner que toute notre existence d’êtres humains est lié au mouvement de la nature. On ne vit pas tout à fait de la même manière à chaque saison, et ce n’est pas pour rien. On peut nier cette réalité tant qu’on voudra, les faits parlent d’eux-mêmes: les saisons jouent sur nous.

Voici à titre d’exemple un poème de Lamartine au sujet de l’automne, où l’on peut lire justement que « Le deuil de la nature / Convient à la douleur et plaît à mes regards ! »

L’automne

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.

Chanter la nature est une constante de l’humanité depuis le début de son existence; les premières religions ne sont qu’une vision mystique et hallucinée de la nature.

Mais avec la course à l’accumulation, la nature s’efface dans les coeurs et les esprits. En voici un exemple culturellement significatif, toujours avec un poème de Lamartine. L’expression « Ô temps ! suspends ton vol » est relativement connue, mais son origine est totalement inconnue.

Et pourtant, il y a un grand intérêt de connaître cette chanson d’amour autour d’un lac, l’amour et la nature se confondant…

Le lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :

” Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

” Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

” Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

” Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! ”

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Lamartine considérait que « On n’a pas deux cœurs, l’un pour l’homme, l’autre pour l’animal… On a du cœur ou on n’en a pas ». Sa vision des choses est ainsi très intéressante.

Son romantisme n’est pas qu’un désir de retourner au moyen-âge: tout comme chez Nerval, il y a la volonté de comprendre la nature. Rimbaud considérera d’ailleurs que Lamartine a été au moins en partie un précurseur du « poète voyant » qu’il appelait de ses voeux, même si la forme est très conservatrice et bloquée.

En voici un exemple très parlant avec le poème « Eternité de la nature, brièveté de l’homme » qui met les choses à sa place, de manière volontaire (« Triomphe, immortelle nature ! »):

Eternité de la nature, brièveté de l’homme

Roulez dans vos sentiers de flamme,
Astres, rois de l’immensité !
Insultez, écrasez mon âme
Par votre presque éternité !
Et vous, comètes vagabondes,
Du divin océan des mondes
Débordement prodigieux,
Sortez des limites tracées,
Et révélez d’autres pensées
De celui qui pensa les cieux !

Triomphe, immortelle nature !
A qui la main pleine de jours
Prête des forces sans mesure,
Des temps qui renaissent toujours !
La mort retrempe ta puissance,
Donne, ravis, rends l’existence
A tout ce qui la puise en toi ;
Insecte éclos de ton sourire,
Je nais, je regarde et j’expire,
Marche et ne pense plus à moi !

Vieil océan, dans tes rivages
Flotte comme un ciel écumant,
Plus orageux que les nuages,
Plus lumineux qu’un firmament !
Pendant que les empires naissent,
Grandissent, tombent, disparaissent
Avec leurs générations,
Dresse tes bouillonnantes crêtes,
Bats ta rive! et dis aux tempêtes :
Où sont les nids des nations ?

Toi qui n’es pas lasse d’éclore
Depuis la naissance des jours.
Lève-toi, rayonnante aurore,
Couche-toi, lève-toi toujours!
Réfléchissez ses feux sublimes,
Neiges éclatantes des cimes,
Où le jour descend comme un roi !
Brillez, brillez pour me confondre,
Vous qu’un rayon du jour peut fondre,
Vous subsisterez plus que moi !

Et toi qui t’abaisse et t’élève
Comme la poudre des chemins,
Comme les vagues sûr la grève,
Race innombrable des humains,
Survis au temps qui me consume,
Engloutis-moi dans ton écume,
Je sens moi-même mon néant,
Dans ton sein qu’est-ce qu’une vie ?
Ce qu’est une goutte de pluie
Dans les bassins de l’océan !

Vous mourez pour renaître encore,
Vous fourmillez dans vos sillons !
Un souffle du soir à l’aurore
Renouvelle vos tourbillons!
Une existence évanouie
Ne fait pas baisser d’une vie
Le flot de l’être toujours plein;
Il ne vous manque quand j’expire
Pas plus qu’à l’homme qui respire
Ne manque un souffle de son sein !

Vous allez balayer ma cendre ;
L’homme ou l’insecte en renaîtra !
Mon nom brûlant de se répandre
Dans le nom commun se perdra ;
Il fut! voilà tout! bientôt même
L’oubli couvre ce mot suprême,
Un siècle ou deux l’auront vaincu !
Mais vous ne pouvez, à nature !
Effacer une créature ;
Je meurs! qu’importe ? j’ai vécu !

Dieu m’a vu ! le regard de vie
S’est abaissé sur mon néant,
Votre existence rajeunie
A des siècles, j’eus mon instant !
Mais dans la minute qui passe
L’infini de temps et d’espace
Dans mon regard s’est répété !
Et j’ai vu dans ce point de l’être
La même image m’apparaître
Que vous dans votre immensité !

Distances incommensurables,
Abîmes des monts et des cieux,
Vos mystères inépuisables
Se sont révélés à mes yeux !
J’ai roulé dans mes voeux sublimes
Plus de vagues que tes abîmes
N’en roulent, à mer en courroux !
Et vous, soleils aux yeux de flamme,
Le regard brûlant de mon âme
S’est élevé plus haut que vous !

De l’être universel, unique,
La splendeur dans mon ombre a lui,
Et j’ai bourdonné mon cantique
De joie et d’amour devant lui !
Et sa rayonnante pensée
Dans la mienne s’est retracée,
Et sa parole m’a connu !
Et j’ai monté devant sa face,
Et la nature m’a dit : Passe :
Ton sort est sublime, il t’a vu!

Vivez donc vos jours sans mesure !
Terre et ciel! céleste flambeau !
Montagnes, mers, et toi, nature,
Souris longtemps sur mon tombeau !
Effacé du livre de vie,
Que le néant même m’oublie!
J’admire et ne suis point jaloux !
Ma pensée a vécu d’avance
Et meurt avec une espérance
Plus impérissable que vous !

C’est une évidence qu’il y a là quelque chose d’intéressant, et que refuser ce genre de démarche car elle serait naïve ne rime à rien. En 2010, il y a beau jeu de se moquer de la naïveté et de la candeur de personnes aiment la nature et les animaux. Mais la vérité est que cela est incontournable, que sans cela il n’y a pas de civilisation.

Comprendre l’importance des saisons dans sa vie personnelle peut ainsi être déjà un bon début pour refuser une vie totalement dénaturée, et qui n’est donc pas une vie. Après, au milieu du béton, quelle place y a-t-il pour les saisons?

Dans le flux des transports et du travail, dans les heures perdues à courir pour l’emploi ou à déprimer par rapport à cela, comment avoir une attention captée par les saisons?

Il y a une solution, une seule: comprendre notre planète comme étant un lieu de vie, de vie en mouvement; c’est le sens du terme « Gaïa » que nous employons.

La vie doit l’emporter! Finissons donc justement sur un dernier poème de Lamartine, dédié cette fois au printemps:

Le papillon

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!

Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

« Le terrorisme végétarien » et un étrange droit de réponse…

Il est bien connu qu’il y a une criminalisation certaine de la cause vegan, ce qui est dans l’ordre des choses vu que l’Etat et les médias sont au service de ceux qui font le plus de profits.

Voici un petit exemple que nous avions raté et qui a amené en réaction une chose assez étrange… Cet article est tiré d’un blog lié au Nouvel Observateur et date du 30 mai 2009:

Le terrorisme végétarien

Les végétariens se targuent volontiers de leur non-violence. Ils prétendent que la consommation de produits animaux rend agressif, et affichent en guise de slogan cette phrase de Tolstoï: «Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille».

Pourtant, c’est la nébuleuse des amis des bêtes, ennemis de la viande, et autres antispécistes qu’on soupçonne d’avoir, le 28 mai, ravagé par le feu l’important marché de la viande dit le Cadran d’Ussel, dans la Corrèze. Comprenne qui pourra.

Mais peut-être qu’à défaut de manger du bifteck, ces non-violents apprécient l’odeur du barbecue, finalement. Cela les rapprocherait presque des humains ordinaires, c’est-à-dire omnivores.

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme», qui se déroulera samedi prochain dans une dizaine de villes de France, dont Paris bien sûr.

Clou de ces manifestations, destinées à nous dégoûter de la viande: des «opérations barquette», comme il disent. Des corps humains, nus et ensanglantés (mais avec du faux sang, nous rassure t-on), seront exhibés sous cellophane dans de gigantesques barquettes type supermarché. «De la chair humaine en barquettes!», proclament-ils avec gourmandise. C’est certain, ils vont nous dégoûter de la chair humaine. Promis, je n’en mangerai plus jamais!

En tout cas il y en a une qui apprécie la viande. C’est Madame la Gouverneure générale du Canada, représentante de la reine d’Angleterre en ces terres lointaines, et qui fait donc fonction de chef de l’Etat par délégation. Or cette personne très haut placée, en visite chez les Inuits et partageant de bon cœur l’un de leurs repas festifs traditionnels, a, sous les objectifs et les caméras, dégusté un morceau de cœur de phoque. Cru, et a peine extrait de la bête.

«Après la dégustation, Madame Jean a utilisé un mouchoir pour essuyer le sang sur ses doigts, et a expliqué son geste de solidarité envers les chasseurs inuits de la région», nous apprend l’agence Associated Press. On se demande ce que les végétariens du Canada vont en penser.

Comme on le voit, rien d’exceptionnel dans le ton, l’attitude, la mentalité. Non, si nous le publions c’est pour archiver et faire remarquer quant au « droit de réponse » qui a été fait.

En effet, le journaliste du Nouvel Obs, après avoir parlé de ce qui est en fait une action de l’ALF (dont nous avions parlé d’ailleurs), dit:

D’ailleurs les mêmes, dans un communiqué de presse, nous annoncent: «Le 6 juin, ça va saigner ». Il s’agit de promotionner la «Journée contre le spécisme»…

Normalement, dans ce genre de cas, la moindre des choses est de ne rien dire, ou alors on est condamné à considérer l’ALF comme « terroriste. » C’est d’ailleurs évidemment le but de la manoeuvre du journaliste et de son titre « le terrorisme végétarien » et de son assimilation ridicule entre « végétariens » et « anti-spécistes. »

Et pourtant… il y a une réponse des associations, expliquant justement que l’ALF est terroriste. Nous avons pensé qu’une telle chose méritait d’être mentionnée.

Voici donc le communiqué des « organisateurs » (les associations participantes étant: Droits des Animaux, PeTA France, Association Végétarienne de France, L214, CLEDA, Combactive, VegNord, VegLorraine, Dignité Animale, Croc Blanc, Animal Amnistie, AVIS, Action mutante, CLAM, collectif marseillais pour l’égalité, collectif Diois pour l’égalité, Collectif antispéciste de Besançon, Lausanimaliste, les Artichauts Mécontents, VegRouen).

Droit de réponse

Dans un article du 30 mai 2009, Fabien Gruhier, journaliste au service « Notre Époque » du Nouvel Observateur, assimile les associations participantes à la «Journée contre le spécisme» (discrimination exercée contre les animaux) aux auteurs d’incendies dirigés contre un marché de la viande.

Un tel amalgame est indigne d’un journal d’information, qui ne se serait probablement pas permis une telle assimilation à l’égard d’autres catégories de la population. Les défenseurs des animaux ne méritent-ils pas d’être considérés avec objectivité ?

Ce ne sera que la seconde fois que Le Nouvel Observateur se livre à ce type de caricature à leur sujet. Un premier droit de réponse leur avait été accordé. Nous continuerons à réagir chaque fois que de tels manquements à la déontologie du journalisme seront constatés.

Véhiculer l’amalgame entre végétariens et terroristes n’est pas anodin. C’est empêcher le débat de fond en discréditant aux yeux du public ceux qui remettent en cause la légitimité de la viande. Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie.

A l’heure où les lois antiterroristes sont utilisées en Autriche pour détruire le mouvement des droits des animaux, dans un mépris éclatant de la liberté d’expression et d’association, de la présomption d’innocence et des droits de la défense, il est profondément choquant de voir Le Nouvel Observateur participer à une stigmatisation qui facilite de telles opérations.

C’est pourquoi nous vous adressons cette protestation collective, comme droit de réponse, afin que soit soulignée clairement la distinction entre les auteurs des incendies et les associations engagées dans la remise en cause du spécisme le 6 juin prochain.

Les associations participantes à la Journée contre le spécisme.

En parlant d’assimilation caricaturale, le communiqué explique donc clairement que l’ALF n’a rien à voir avec le mouvement pour les animaux. C’est une position guère tenable, quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur l’ALF.

Et on peut remarquer d’ailleurs que ce n’est pas du tout le point de vue des gens inculpés en Autriche. L’association VGT, la principale concernée, ne défend pas la libération animale mais le principe de réformes allant au véganisme; cela n’est pas pour autant qu’elle tient ce discours sur les « terroristes. »

Rappelons d’ailleurs comme nous l’avions dit que l’une des personnes passant au procès en Autriche est arrivée habillée d’un t-shirt avec sur le devant la photo d’une personne masquée tenant un chien Beagle, avec inscrit « Smash HLS » et au dos le slogan « I support the ALF. »

Il y a également durant ce même procès des ballons roses placées au niveau de la fenêtre de la salle, avec accroché en dessous un poster de l’extra-terrestre de la célèbre série télévisée ALF.

Bref, ce communiqué raconte absolument n’importe quoi et il est très révélateur que soit dit justement:

« Il est des moyens plus nobles d’exprimer un désaccord dans une démocratie. »

Démocratie? N’est-il pourtant pas clair que les grandes entreprises décident? N’est-il pas clair aussi qu’il ne s’agit en rien d’un « désaccord » mais d’une vision du monde, et que justement les grandes entreprises qui font des bénéfices se moquent bien des « désaccords »?

A l’opposé de tout cela, faisons-nous plaisir en revoyant les belles photos de la traditionnelle manifestation pour les animaux de la mi-mars à Francfort en Allemagne.

Deux exemples de contradiction de la « protection animale »

Le terme de « bien–être » animal commence à se répandre et à faire parler de lui. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose?

Malheureusement cela peut être une chose très mauvaise… Si la perspective à long terme n’est pas claire. En voici deux nouveaux exemples, relativement parlant.

Voilà déjà en effet un article de l’Est républicain, qui montre que nourrir des chats peut être considéré comme un crime par cette société! Il y a là un véritable enjeu, une question de fond: le rapport aux animaux.

Mais comme on peut le lire, les associations de « protection animale » ne le voient pas du tout, cet enjeu…

« À Raze, les chats sont repartis jouer avec les souris. Ils pouvaient pourtant, en juin encore, profiter d’une bonne table chez l’habitant. Les chefs, Serge et René Vuillaume, se sont vu interdire de nourrir les gourmets à quatre pattes. Poursuivis par un voisin, ils ont été déclarés coupables par le tribunal de proximité de Vesoul pour non-respect des règles sanitaire départementales.

« Cela faisait vingt ans que je les nourrissais », explique Serge Vuillaume le baume au cœur.

Les deux frères ont cessé de nourrir les félins depuis le 15 juin. Mais rue Haute, le voisinage ne voit pas la fin de ce rendez-vous inscrit au Gault et Vuillaume félin d’un bon œil. « Aujourd’hui ils sont tout maigres, ils crèvent de faim », s’exclame une voisine qui craint que ces riverains à quatre pattes finissent par devenir agressifs, guidés par la famine. Un autre s’étonne : « C’est maintenant que nous allons avoir des problèmes sanitaires. Ils vont finir par véhiculer des maladies. »

« J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

Certes, le rendez-vous de 16 h 30 dans la cour des frères Vuillaume ne rassemble plus une soixantaine de chats comme cela a été le cas auparavant. Mais les bêtes sont toujours dans le village et viennent désormais réclamer à la boulangerie, ou encore au centre périscolaire.

Face à cette situation, la commune espère qu’une convention avec la société protectrice des animaux (SPA) de Dampvalley ou de Gray permettra de solutionner le problème. Mais pour l’instant, le maire a reçu une fin de non-recevoir. Il est notamment reproché d’avoir attendu que la situation devienne ingérable pour faire appel à l’association.

Serge Vuillaume précise également que jusqu’ici, « la SPA n’a jamais répondu aux courriers » qu’il a envoyés. Et de conclure : « J’ai également écrit à 30 millions d’amis et à la fondation Brigitte Bardot. Ils m’ont simplement répondu de ne pas les nourrir. »

L’avenir n’est donc pas rose pour les matous de Raze. Car la fin des rendez-vous croquettes dans la cour des Vuillaume est à mettre aussi en parallèle avec le départ d’une autre voisine généreuse l’an dernier.

La balle est aujourd’hui dans le camp des SPA de Gray et Dampvalley. Mais celles-ci ne souhaitent pas se charger de tous ces matous. « Ce n’est pas à nous de rattraper ces erreurs », expliquait le président de la SPA de Dampvalley.

À l’origine du recours devant le tribunal de proximité, Jean-Pierre Istre constate que la situation est redevenue acceptable mais « n’exclut pas de saisir le tribunal administratif » afin de mettre la mairie et la SPA devant leurs responsabilités.

« Je vais d’abord rendre compte de la situation aux habitants ayant signé la pétition. mais il faut que les SPA fassent leur boulot, s’il y a toujours des animaux errants », poursuit le gendarme retraité.

Face à cette agitation, nos matous conservent un flegme bien félin. Ils sont certes moins gras, mais ils sont toujours là. »

Nourrir des chats est un crime, dans une société complètement sclérosée qui attend de la SPA qu’elle « fasse son boulot »… Avec des lois qui font qu’un animal sans maître est forcément considéré  comme « errant », sans droit…

Triste panorama! Triste, mais logique: le seul droit qu’a l’animal, c’est d’appartenir, d’être une propriété. C’est pour cette raison justement que les associations de « protection animale » sont dépassées dans ce genre de situation.

Leur vision du monde est administrative. Leur démarche vise simplement à amoindrir les crimes – pas à les abolir. Les associations de « protection animale » pourraient promouvoir le véganisme; si elles ne le font pas, c’est que leur démarche va à l’opposé du véganisme. Brigitte Bardot n’est pas seulement pas végan: elle est contre le véganisme, sinon elle l’assumerait…

Les associations ne savent ainsi raisonner qu’en terme de « bien-être » qui est un grand fourre-tout bon finalement à seulement donner bonne conscience aux consommateurs et consommatrices de chaire animale. Elles sont le moyen pour l’exploitation animale de se donner un visage humain.

Voici justement un second exemple. Nous avions déjà critiqué la PMAF – Protection Mondiale des Animaux de Ferme – pour son soutien à Pfizer et un vaccin permettant d’éviter la castration à vif. On tombe ici de Charybde en Scylla: on pense aider les animaux, et finalement on soutient un grand labo à moderniser l’industrie de l’exploitation animale!

Voici donc un équivalent belge:

Chez Colruyt, les porcs ont des couilles !

Colruyt et Okay seront les premiers magasins du pays à ne plus vendre de viande d’animaux castrés

HAL D’ici à fin 2010, finie la souffrance des porcs au sein du groupe de distribution belge ! Colruyt vient de faire savoir que ses magasins (et ceux de sa filiale Okay) seront les premiers du pays à se soucier du bien-être de ces animaux malodorants. On se souvient qu’une grande campagne de Gaia avait en son temps dénoncé le calvaire des porcelets castrés à vif. Tout simplement parce que la production d’hormones chez le porc va de pair avec une horrible odeur de verrat lors de la cuisson de la viande…

Mais si les porcs ne sont plus castrés, alors, ça va puer ? Que nenni, assure Colruyt, puisque désormais les animaux seront vaccinés à l’Improvac. Le médicament, comme la castration, arrête la production d’hormones. De plus, la vaccination est un processus simple et réversible. Elle n’entraîne pas de souffrances inutiles chez l’animal et diminue les risques d’infection.

Et, le plus important pour nous consommateurs, on ne retrouve pas de traces de vaccin dans la viande, ce qui permet de conserver une qualité et un goût intacts.

Le vaccin Improvac, de la firme pharmaceutique Pfizer, a été approuvé en juin 2009 par les autorités européennes. Après une série de tests positifs menés sur 2.600 animaux, le groupe Colruyt et ses fournisseurs ont décidé d’un commun accord de laisser les testicules aux porcs. Les éleveurs commenceront à utiliser systématiquement l’Improvac à partir de septembre : de cette façon, les magasins proposeront uniquement de la viande de porcs vaccinés d’ici à la fin 2010.

Cette « nouvelle » dénuée de tout bon sens et de toute sensibilité montre bien comment les animaux dits « de boucherie » n’ont aucune valeur et n’ont droit à aucune compassion. La souffrance des animaux « de boucherie » est constamment présente, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce n’est pas l’arrêt des castrations qui va empêcher les cochons de souffrir et les rendre heureux!

Seulement voilà, c’est là qu’interviennent les associations et leurs discours sur le « bien-être » des animaux. Ainsi, dans une logique de consommation constante et accrue de chair, au lieu de ficher la paix aux animaux, on « abrège » des souffrances (ici la castration) en imposant comme recours un vaccin toxique, pour les espèces animales, végétales et humaines…

C’est-à-dire qu’on modernise l’exploitation…. On aide l’industrie à se moderniser, à aller plus vite, à accélérer les cadences!

Alors que le bien-être des animaux passe bien sûr par une non exploitation et une vie dans un environnement naturel loin de toute domination humaine.

Mais les associations disent que ce n’est pas possible pour l’instant… Alors il faudrait des réformes. Des réformes, comme celle de l’interdiction de la castration des porcelets mise en avant par l’association belge Gaia, qui n’amènent finalement rien de positif pour nos amis. Car leur statut ne change pas, ni même vraiment leur réalité matérielle.

Pourtant l’association « GAIA félicite la première enseigne belge à prendre le bien-être des porcs au sérieux »… Donnant ainsi des gages à l’exploitation animale.

Une belle preuve que la culture associative de la « protection animale » est bien éloignée de la culture de la libération animale!

Parole sordide: « Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens »

L’exploitation animale est synonyme de schizophrénie.

Bien souvent, les gens fuient les vegans non pas en raison de critiques, mais justement en raison de l’absence de critique. La simple idée de fréquenter une personne végane atteint parfois chez ces gens une dimension insupportable.

Submergés de culpabilité, ils prennent un prétexte et fuient! Toute personne végane connaît ce processus, où l’hypocrisie se mêle souvent à la mauvaise foi. Et paradoxalement, il n’est pas rare que plus une personne est culturellement proche du véganisme, plus l’idée de faire « un saut » la paralyse.

Comme quoi il faut toujours se souvenir que ce qui compte ce n’est pas son « choix », mais les animaux. Si on a cela en tête, on est prêt à s’améliorer.

Evidemment, pas quand on est une présidente de tribunal. Là on est dans une schizophrénie totale: on met les pauvres en prison car ils ne respectent pas la loi, mais inversement on voit bien que la loi est faite pour les riches…

Pareil pour les animaux. Voici un article de Ouest-France très parlant. Très parlant de la réalité de l’exploitation animale.

Car il ne s’agit pas de quelques personnes ayant mal agi, en l’occurence dans une petite entreprise en Bretagne, à Saint-Gonnery: dans les structures géantes de l’agro-business la mort est tout aussi horrible, et l’exploitation animale existe à tous les niveaux, jusqu’à « l’animal de compagnie » où les besoins et les droits de l’animal restent incompris, ou méprisés.

Très parlant donc sur cette réalité, mais aussi sur la schizophrénie. La présidente du tribunal arrive en même temps à dire:

« Nous avons été très éprouvées par ces photos »

ainsi que:

« Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens »

Cette dernière phrase est particulièrement révélatrice de l’ordre qui règne… Un ordre fondé sur l’exploitation des animaux et la destruction de la planète!

Comment peut-on parler d’êtres vivant de cette manière? Et c’est de ces gens-là que les partisans des « droits » des animaux attendent des lois, des interdictions?

Non, il n’y a rien à attendre de ces gens-là et de la « loi »: c’est sur la culture végane que nous devons compter, c’est la culture végane qui doit prédominer, avec ses exigences!

Pour la seconde fois, deux éleveurs de Saint-Gonnery ont été jugés lundi au tribunal correctionnel de Lorient pour sévices graves sur leur cheptel. Sur les 195 animaux de l’exploitation, 117 avaient dû être euthanasiées, ou abattues.

Tout commence en 2005 quand la direction des services vétérinaires (DSV) émet des conseils, puis des avertissements à deux éleveurs, le père, 61 ans et le fils, 34 ans, associés dans un Gaec.

Des mises en demeure, puis des procès-verbaux suivront. Au final, les éleveurs sont convoqués devant le tribunal correctionnel en février 2009 où ils sont condamnés à trois mois de prison avec sursis.

Lundi, les deux éleveurs étaient à nouveau convoqués devant la justice, pour répondre encore une fois de mauvais traitements à animaux.

« Situation extrême »

Le 16 mars dernier, les services vétérinaires inspectent une nouvelle fois cet élevage de 195 bovins. Ils découvrent, comme le témoigne à la barre du tribunal une vétérinaire du service, « une situation extrême ».

Les animaux vivent dans l’obscurité, pataugeant dans le fumier. Trois cadavres seront répertoriés. « Ils sont morts durant la nuit » affirme l’éleveur. Les animaux sont peu ou pas nourris, et ne peuvent se désaltérer, en raison de l’état des installations. Le préfet prend un arrêté et le 26 mars, l’ensemble du cheptel est évacué.

117 animaux euthanasiés

Sur le cheptel emporté, vingt animaux sont vendus, 58 sont confiés à des éleveurs finistériens, par l’oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir, les 117 autres seront euthanasiées ou menées à l’abattoir. « Des animaux ne pouvaient même pas faire de la pâtée pour chiens », déclare Katherine Le Port, la présidente du tribunal, avant d’ajouter : « Nous avons été très éprouvées par ces photos ».

Le jeune cultivateur reconnaît que l’élevage était trop important, même si le père, retraité, lui donnait la main.

Philippe Coindeau, le vice-procureur de la République, se déchaîne dans ses réquisitions : « On a atteint un degré d’irresponsabilité qui m’effraie », annonce-t-il, très en colère. « En 2008, j’ai eu de la peine pour vous, une certaine compréhension. Vous avez affiché un mépris total envers les animaux, votre profession et les services de l’État »

Il requiert à l’encontre des deux prévenus 90 jours amendes à 100 €, et l’interdiction de détenir des animaux pendant trois ans. Dans son plaidoyer, Me Degiovanni, l’avocat angevin des éleveurs, tente de minimiser leur responsabilité avant de reconnaître « l’état assez pitoyable du cheptel ».

L’affaire est mise en délibéré au 5 juillet prochain.

Animal Rights Gathering 2010 en Italie

Cette année, l’Animal Rights Gathering qui est une rencontre internationale entre activistes, se tiendra en Italie, près de Turin.

Elle se déroulera du jeudi 8 juillet – date d’une manifestation dans le centre de Turin – au matin du lundi 12 juillet 2010.

Jusqu’à présent sont entre autres au programme : les sauvetages publics, les enquêtes sur la maltraitance, l’organisation des campagnes, la répression et la sécurité, les stratégies de la libération animale, la désobéissance civile, les liens entre libération animale et libération de la Terre…

Déclaration Universelle des Droits de l’Animal et vivisection

Sur le livre d’or, une personne nous fait la remarque suivante :

Bonsoir, J’ai trouvé ceci dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal : Article 6 L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Les scientifiques qui expérimentent sur les animaux comme pour les test de dépendance à la drogue sont donc hors la loi ? Ou alors existe-t-il une exception pour eux ? Pourquoi ne sont-ils pas punis par la loi comme il se doit ?

Il n’est pas difficile de prouver qu’un animal testant des produits de beauté ou les évolutions du cancer souffre de maladies douloureuses pour lui, ou qu’un rat enfermé dans une cage minuscule avec une dizaine de ses congénères en labo est perturbé psychologiquement !

Y’a-t-il une loi concrète qui autorise à ne rien faire pour eux sous prétexte que c’est la « science » ou ferme-t-on simplement les yeux ?

La Déclaration Universelle des Droits de l’animal fut proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris. Mais elle n’a pas du tout été acceptée en tant que « loi » par les différents Etats…

La voici pour rappel :

PRÉAMBULE :

  • Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces,
  • Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers,
  • Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux,
  • Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales,
  • Considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :

Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

Article 2

Toute vie animale a droit au respect.

Article 3

  1. Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
  2. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.
  3. L’animal mort doit être traité avec décence.

Article 4

  1. L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.
  2. La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Article 5

  1. L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.
  2. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.
  3. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.
  4. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

  1. L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.
  2. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Article 8

  1. Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.
  2. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

  1. La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
  2. La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.

Cette déclaration est avant tout une sorte de réflexion philosophique sur les droits de l’animal. Elle est intéressante, certainement. Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, il faudrait logiquement arriver au véganisme…

Seulement, les lois et le droit ne sont pas là pour faire respecter la dignité des animaux. Nous sommes dans une société capitaliste où le profit règne et où les plus pauvres et les plus faibles (les personnes âgées/handicapées, les animaux…) subissent les conséquences de cette soif de profit et de destruction.

Les animaux (de laboratoire pour le cas présent) ne sont considérés que comme du matériel renouvelable à volonté, il est donc malheureusement évident que ce que stipule cette déclaration n’est ni respecté, ni su et même totalement ignoré de manière volontaire !

De toute manière utiliser les animaux pour la vivisection et prétendre vouloir leur respect tout en les rendant malades ou les découpant avec « décence », n’a aucun sens.

Il existe de plus en plus des chartes « d’éthique de l’animal de laboratoire » mais tout cela n’est que pure hypocrisie, car si l’on respecte l’animal on ne l’utilise pas comme matériel de torture.

C’est pour cela que nous ne faisons pas du « droit des animaux » l’identité de notre combat, mais bien la libération animale. La perspective n’est pas la même.

On notera également que en 1959, Russell et Burch édictèrent la règle des 3 R au sujet de la vivisection (voir ici le site de la fondation 3R):

Remplacer l’expérimentation animale chaque fois que possible par une méthode alternative en développant cette dernière (exemple : production des anticorps monoclonaux en culture cellulaire plutôt que par injection des cellules tumorales à des souris réceptrices..) les différents expérimentateurs rajoutent souvent un 4ème R : respect de l’animal, responsabilité des expérimentateurs, qui constitue le fondement des comités d’éthique..

Raffiner les méthodes expérimentales de façon à supprimer la douleur et l’inconfort (par exemple en développant les méthodes d’analgésie et d’anesthésie, ainsi qu’en mettant au point des techniques non invasives telles que l’échographie et la télémétrie..)

Réduire le nombre des animaux utilisés (exemple 1 : l’harmonisation des procédures européennes permet la reconnaissance réciproque des essais toxicologiques effectués dans un pays et supprime donc la répétition des essais nationaux ; exemple 2 : une approche statistique judicieuse sur des animaux standardisés – par un protocole d’élevage plus précis – permet de réduire considérablement les effectifs..)

Le problème de l’utilisation des animaux pour la vivisection n’est donc pas nouveau, et comme on le voit au sein d’une science sans conscience qui n’est que ruine de l’âme, il sera au maximum parlé de réduction et de réforme.

Pour qu’il y ait abolition, il faut un changement de perspective, alors que comme nous l’expliquions dans un article, l’idéologie dominante est clairement anthropocentriste et sa vision de la science va avec (L’emprisonnement et les tests sur les animaux: la norme de la société française).

Et rappelons également l’existence du projet européen REACH, qui va amener encore plus de vivisection…

Pour finir, rappelons l’existence de deux organismes se consacrant à la recherche d’alternatives sérieuses à la vivisection: Antidote et Pro Anima.

Agression en série contre la grande barrière de corail

La grande barrière de corail, au large de l’Australie, est le plus grand récif corallien du monde, d’une taille de 350 000 km², avec 350 espèces de coraux.

Le corail étant un animal, il s’agit donc de la plus grande structure vivante du monde. Qui est bien évidemment menacée, comme en témoignent les deux dernières agressions contre elle qui sont hautement symboliques.

Ainsi hier un capitaine sud-coréen d’un cargo sous pavillon panaméen, ainsi que deux autres membres d’équipages, ont été condamné à payer 70.000 dollars australiens (soit un peu plus de 48.000 euros) pour avoir traversé la « zone interdite. »

Le navire MV Mimosa avait tout simplement décidé de… prendre un raccourci! Et cela sans gêne aucun alors qu’il n’y a même pas quinze jours, un autre cargo, le Shen Neng 1, s’échouait sur un banc de sable dans la même zone!

Le Shen Neng 1 transportait 68.000 tonnes de charbon et il a laissé échapper trois tonnes de carburant (sur les 1000 tonnes de fioul)… Soit une nappe de pétrole de 3 km de long sur 250 m!

La coque a également profondément entaillé le corail, et évidemment… la peinture de la coque était toxique!

Les dégâts qu’il a causé mettront, selon les études, au moins 20 ans à se résorber.

Il a depuis été renfloué et le carburant perdu a été pompé ou dispersé avec… des produits chimiques.

Officiellement une « grosse fatigue » de l’officier de quart est à l’origine de l’erreur de parcours (d’une quinzaine de kilomètres). Et il est tout à fait vraisemblable qu’il n’ait dormi que 2 heures 30 pendant les dernières 37 heures.

Car dans la course au profit, il n’y a pas de place pour la vie. Tout doit être sacrifié pour que les marchandises circulent, la vie elle-même étant marchandise. C’est un cercle vicieux où l’accumulation l’emporte sur toute pensée et tout sentiment.

Et justement il est très symbolique que le navire Shen Neng 1 ait comme armateur Shenzhen Energy Transport, qui dépend de la ville de Shenzen: une ville chinoise littéralement sortie du sol dans les années 1980 en tant que « zone économique spéciale » afin que le capitalisme se développe le plus vite possible!

On ne s’étonnera pas dans ce contexte que les médias chinois ont bien appris de nos médias à nous, et modifient quelques chiffres: les 1.000 tonnes de fioul deviennent 950, les 350 mètres de large de la nappe de 3 kilomètres deviennent 100 mètres, les trois tonnes de carburant qui se sont échappées se transforment en deux tonnes…

Que ce soit en pratique comme au niveau des informations, de la vision du monde ou de la culture: tout sert l’accumulation forcenée. Le modèle de société faisant que la vie est marchandise se diffuse dans le monde entier, formant un modèle destructeur et s’attaquant désormais à tout ce qui vit, même une barrière de corail au bout du monde…

Marketing de l’écologie et vivisection

Le phénomène de mode qui met en avant l’écologie prend des proportions assez hallucinantes, ce qui rend ce pseudo engagement lassant et insupportable. Tout et n’importe quoi se mélange au nom de « l’écologie. » Ce qui est honteux car l’engagement des marques se prétendant nouvellement « écolo » est inexistant et absolument pas crédible.

Les marques surfent sur cette nouvelle vague verte, le business qui en découle promet de larges bénéfices, le tout en se servant de l’urgence à sauver la Terre. L’effet de mode est tellement important qu’avec un rien, une simple apparence, on fait vendre des produits « respectueux » de l’environnement. Alors que ces produits ne le sont pas du tout !

Ainsi la marque de lessive Le Chat (groupe Henkel, qui pratique évidemment des vivisections) met en avant ses lessives de manière opportuniste et mensongère.

A l’aide de grandes tonalités vertes, on a droit au théâtral slogan « L’écologie c’est le moment d’en parler moins et d’en faire plus » avec des arguments (marketing) comme 100% des ingrédients d’origine végétale et tensio-actifs d’origine végétale.

Ceci étant, cette fameuse lessive « écolo » contient non seulement de l’huile de palme mais aussi plusieurs substances allergènes parfumantes telles que butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool, ainsi que des phosphonates, qui participent à l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Mais la contagion est grande : comme le montre cet article, la marque de peinture Ripolin a également décidé de se mettre au vert et d’opter comme slogan « Ripolin. Plus de nature dans votre peinture ».

Or, les seules rares marques de peinture qui ne testent pas sur nos amiEs se trouvent en magasins bio et ont un eco-label. Idem pour les produits d’entretien.

Il est donc malheureusement évident que les grandes marques industrielles n’excluent pas les tests de vivisection pour certifier leurs produits dit « naturels ». Et ce, malgré le label « NF Environement » (reçu par Ripolin) qui distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit mais n’atteste pas d’une abscence totale de vivisection (comme le label de cosmétique BDIH).

Précisons bien que l’on ne peut prétendre respecter la Terre et tester des produits « respectueux » de l’environnement sur des animaux.

Les apparences et les beaux discours prennent le dessus, mais sachons voir clair et refusons cette manipulation qui tente de nous faire croire que des produits puissent être écologiques alors qu’ils restent issus de la torture animale.

Les apparences parfaites et « radicales » à propos de l’écologie se trouvent aussi dans le film « Solutions locales pour un désordre global » de la réalisatrice Coline Serreau, sorti ce jour dans les salles.

Le Nouvel Obs qualifie ce film de « Bio, radical et jubilatoire ».

Quant à la réalisatrice elle-même, elle déclare que « la nourriture humaine s’est toujours constitué sur 3 choses : le champ, la forêt, l’animal. »

Alors quand on a compris à quoi ressemble le militantisme écologique du moment, on comprend bien le sens du film : bio-bobo-écolo qui veut utiliser les animaux de manière « naturelle » et « respectueuse » (à savoir la viande bio par exemple).

Par ailleurs, la superficialité du combat écologique actuel ne semblerait se résumer qu’au refus de l’utilisation de pesticides et en la critique des grands groupes industriels qui dirigent tout, comme le montre ces quelques courts extraits d’interview des personnes ayant participé au film-documentaire.

Alors il est temps de stopper cette hypocrisie, les animaux et la terre n’ont pas besoin de double discours, ni de demi mesure, ni de personnes à moitié engagées. L’engagement pour l’écologie tient compte des animaux. L’engagement pour les animaux tient compte de l’écologie. Libération animale et libération de la Terre sont indissociables!

Bold Native: interview

Nous parlions récemment du film américain Bold Native, à l’occasion de la mise en ligne du site de ce film produit de manière alternative. Voici ici une interview au sujet de ce film engagé.

1. Pouvez-nous parler de « Bold Native », comment en êtes-vous arrivé à réaliser ce projet cinématographique?

Nous avons d’abord commencé à travailler sur le script de Bold Native il y a dix ans de cela. Il a été conçu par moi-même et par Casey Suchan, mon partenaire chez Open Road Films.

Avec à nos côtés nos autres partenaires Jeff Bollman et Jessica Hagan, ainsi que beaucoup d’autres amis et collègues, nous avons revu le script de très nombreuses fois tout au long de la décennie.

Je suis été intéressé par le mouvement de libération animale depuis 18 ans maintenant, et c’était une manière pour moi de faire réunir mes deux passions: faire des films et les droits des animaux. Je dirais que la majorité des gens qui ont travaillé sur ce film, clairement plusieurs centaines jusqu’à présent, ont également une passion pour le message du film et ont travaillé pour quasiment rien ou pour rien du tout, afin qu’il puisse être fait.

Notre espoir était de faire un film qui pourrait attirer à la fois le noyau dur du public des droits des animaux et un public général qui ne connaît rien à ces questions. Cependant, nous ne l’avons pas fait dans l’esprit de réaliser un film mainstream.

Nous nous sommes engagés à faire un film honnête et affrontant le sujet. Nous voulions utiliser le cadre d’une fiction pour explorer les idées de la libération animale, des droits des animaux, et la nature du terrorisme et de la violence.

Notre espoir était que le film incite à des discussions et à faire que les gens y pensent à deux fois quand ils entendent quelqu’un qui, dans les médias, qualifie de terrorisme la libération, tout comme les droits des animaux.

Nous avons pendant plusieurs années essayé de trouver des financements pour le film, mais finalement nous avons décidé d’aller de l’avant et de le faire avec nos propres moyens. A la base notre activité, c’est de faire des films documentaires (notre dernier film est Rock The Bells, www.rockthebellsmovie.com).

Notre approche de Bold Native est ainsi très proche de celle que nous aurions pour un documentaire. Nous avons filmé avec une équipe de quatre personnes sur place, employant souvent des personnes réelles et incorporant une large part d’improvisation.

Cela a aidé, avec notre tout petit budget, à ce que le film soit réaliste et vivant. Mais si nous voulions maintenir l’authenticité par rapport au sujet, le film est clairement une fiction, et emploie les techniques cinématographiques de la fantaisie, de la comédie et de l’aventure, afin de raconter l’histoire.

Du début à la fin, le film a été un laboratoire d’amour pour les personnes impliquées. A partir du moment où nous avons décidé d’en faire le notre, nous avons commencé à amener au projet des gens enthousiastes, et ce magnétisme continue alors que nous passons au stade de la distribution. Nous avons déjà reçu de nombreuses offres pour nous aider à ce que le film soit vu ici, et nous remercions chaque volonté de nous aider!

2. Parlez-nous de l’histoire racontée dans le film. De quoi est-ce que cela parle?

Le film est au sujet de quelqu’un libérant des animaux, nommé Charlie Cranehill, et qui est recherché par le FBI pour terrorisme domestique.

Suivant la loi US actuelle (tel qu’établie par l’AETA, Animal Enterprise Terrorism Act), la libération animale et de nombreuses autres activités de protestation pour les droits des animaux sont maintenant considérées comme du terrorisme et ceux et celles qui sont accusés sont condamnés à de plus sévères sentences.

Charlie voyage à travers le pays avec une petit cellule, qui organise en commun la première libération coordonnée à l’échelle nationale.

Le père de Charlie, Richard, qui s’est brouillé avec son fils, est un directeur général d’une grande entreprise. Quand le FBI rend visite à Richard, pour perquisitionner sa maison et trouver des informations sur Charlie, Richard doit décider s’il continue à attendre que Charlie rentre à la maison, ou bien chercher son fils et le trouver avant que le gouvernement ne le fasse.

Le film suit également une jeune femme, appelée Jane, qui travaille dans une organisation qui négocie avec les entreprises en ce qui concerne un traitement plus humain des animaux.

Nous utilisons ces trois histoires comme une intersection pour explorer le débat entre l’abolitionnisme et la protection animale, la signification des mots terrorisme et violence, et d’essayer d’aller à l’intérieur des coeurs et des esprits des personnes qui risquent leur liberté pour les vies des animaux non humains.

3. Est-ce que le film traite également de la question de l’écologie, de la Terre?

Le film ne traite pas de manière explicite des questions environnementales. Notre opinion est que le véganisme est un pas nécessaire sur la voie d’une manière de vivre durable sur cette planète.

Cependant, Bold Native ne touche pas ce sujet. Il est centré sur la question des droits des animaux et des personnes qui luttent pour eux.

4. Aux USA, il y a déjà eu des films traitant d’importantes questions de notre époque, comme Koyaanisqatsi, Silent Running, The Sunchaser ou Earthlings. Quelle est selon vous l’importance de l’art, et particulièrement des films, dans le changement des esprits et le fait de forger une nouvelle culture?

Nous allons tout un chacun dans la vie avec une série de choses que nous pensons savoirs, comme par exemple « Les animaux sont là à notre service. »

Défier ces conceptions peut amener à une posture intellectuelle défensive lorsque quelqu’un essaie de maintenir son sens de soi-même et du monde. L’art peut dépasser une partie de cette posture défensive de l’ego, et communiquer avec les coeurs et les esprits des gens.

En ce sens, l’art a la capacité d’aller à l’intérieur des esprits des gens, et d’amener à reconsidérer des croyances tenues depuis longtemps.

Les films peuvent également nous relier émotionnellement avec des gens ou des personnages que nous considérerions normalement comme étranger pour nous. L’histoire a montré que la familiarité avec les autres est le meilleur moyen de supprimer le sens de la séparation entre nous et eux.

5. Comment est-il possible d’aider votre projet?

Restez connectés à www.boldnative.com ou bien la page facebook de Bold Native, pour les informations à venir. Nous allons vendre des marchandises par notre site internet, afin d’aider au financement de la distribution du film.

Et lorsque le film sera disponible, sans doute en juillet, regardez le et partagez le avec des amis! Et visitez la page Take Action sur le site internet (http://boldnative.com/take-action) pour des informations sur comment vous pouvez vous impliquer dans les campagnes pour les droits des animaux.

Cette page traite en ce moment davantage des organisations des USA, mais si quelqu’un a des suggestions pour des campagnes internationales, nous ajouterons une section pour cela!

6. Il y a aux USA une grande répression contre l’activisme pour la libération animale, comme avec l’AETA. Comment pensez-vous que votre film sera considéré dans ce contexte?

Nous espérons que notre film contribuera à la prise de conscience de ce qu’est l’AETA par davantage de gens. Beaucoup de gens, y compris des cercles progressistes, activistes, ne savent pas que cette législation existe et sont choqués lorsque nous leur en faisons la description.

L’AETA a été poussé par le congrès ici par les groupes de pression de l’industrie de la viande et l’industrie pharmaceutique, avec très peu de médiatisation ou d’information. Il y a un mouvement grandissant pour faire pression sur le congrès et abroger la loi.

Cependant, comme nous avons appris avec le Patriotic Act, il est très difficile de faire en sorte que les gouvernements abandonnent des pouvoirs une fois qu’ils ont été établis. Nous pensons que l’AETA est anti-constitutionnel et espérons qu’un appel d’un de ces cas arrivera finalement à la Cour suprême.

Un chien perdu dans les émeutes

Sur le livre d’or on nous a fait part de photos assez particulières. Voici le message:

Etrange : le chien émeutier http://www.lahaine.org/index.php?p=44086

Le site lahaine.org est très connu dans « l’Etat espagnol », terme employé par l’extrême-gauche de ce pays pour ne pas utiliser celui d’Espagne (en raison de la défaite de la République, des mouvements indépendantistes très nombreux, etc.).

Les photos en question sur ce site proviennent de Grèce, des différentes émeutes révolutionnaires qui ont eu lieu dans ce pays tout au long de ces derniers mois.

On y voit à chaque fois un chien, le même, lors de différentes manifestations et émeutes: le 12 décembre 2008, le 17 décembre 2008, le 18 décembre, le 22, puis en janvier, en mars, en mai, en décembre en 2009, puis en 2010: en février, en mars…

Les photos le montrent au milieu des émeutiers, ou encore alors que la police procède à l’envoi massif de gaz lacrymogène, etc.

De notre point de vue, c’est très choquant et reflète un point de vue vraiment libéral et totalement inadapté aux exigences éthiques qu’il faut avoir.

Car cela signifie qu’à chaque fois, le « maître » de ce chien a placé celui-ci dans une situation extrêmement dangereuse, mettant sa vie en danger, le mettant dans des situations dangereuses également sur le plan psychologique.

Il suffit en effet d’une charge de la police et le chien peut être perdu (et se retrouver à la fourrière, voire être volé etc.). Notons aussi que même s’il est retrouvé cela est traumatisant, sans parler du fait qu’il peut avoir peur, être pris de panique et se perdre. La police peut très bien tuer ce chien également, ou le blesser!

Bref, il s’agit là de quelque chose d’irresponsable! Qui n’est pas sans rappeler les gens qui transportent un rat avec eux dans la rue ou les transports en commun, par exemple.

Et c’est d’autant plus dommage en l’occurence, que les événements de Grèce sont une bonne chose, et non pas une mauvaise chose, comme le montre la photo où l’on voit « Go vegan » inscrit sur le mur. Les émeutes en Grèce ont exprimé un contenu allant dans le sens de la libération.

Seulement quand on veut une société nouvelle, on doit assumer les nouvelles valeurs. Ainsi, dans le cas d’une manifestation par exemple, si l’on héberge des animaux, il faut toujours penser: que se passera-t-il pour lui si je me fais arrêter?

Alors, amener un animal dans une manifestation est quelque chose d’irresponsable en général, et cela encore plus quand on participe à une émeute!

Prétendre lutter contre le règne de la marchandise, et amener un chien dans une telle situation, ce qui le transforme en simple marchandise accompagnant son « maître », n’y a-t-il pas là une contradiction évidente?

Simon Casas, un faux humanisme de faux prophète

La catastrophe naturelle d’Haïti ne cesse de susciter des actes de générosité plus ou moins sincères envers les sinistréEs. Plus ou moins sincères, car malheureusement, certains en profitent simplement pour en profiter en terme d’image.

Le summum de l’hypocrisie vient de l’organisateur de corridas, ancien matador, et directeur des arènes de Nîmes Simon Casas qui aurait demandé au matador Sébastien Castella, de se produire à Nîmes le 13 mai, afin de reverser les recettes de la corrida aux sinistrés d’Haïti.

Sachons lire entre les lignes et comprenons bien que cet acte se voulant charitable n’est qu’un gros coup de pub, qui se sert honteusement du drame d’Haïti afin de tenter de se donner une belle nouvelle image, mais surtout d’insuffler un nouvel essor à ces pratiques cruelles qui sont à bout de souffle.

En effet, face aux nombreuses interdictions de corridas dans les villes « taurines » (de France et d’Espagne) et aux protestations grandissantes face à cette barbarie, le milieu tauromachique en manque croissant de supporters, tente dorénavant de s’implanter en Chine. Une arène serait construite à Pékin afin de pratiquer 16 spectacles sanglants par an dès fin 2010.

Mais attention: il tente aussi de faire en sorte que la tauromachie devienne une valeur « identitaire » fournissant une base électorale aux notables.

Car Simon Casas est quelqu’un de très ambitieux: sa société dirige les arènes de Nîmes et d’Alicante, en étant associée à la gestion de celles de Malaga et de Mont-de-Marsan.

Arènes de Nîmes dont il a gagné en fait tout récemment la responsabilité pour les 5 prochaines années, en décembre 2009. Et les arrières-pensées politiques sont ouvertes, comme il le montre dans une interview, affirmant clairement l’importance « politique » de la tauromachie dans sa région.

Interview où il dit d’ailleurs dans un grand élan d’apologie de soi: « dans mon domaine, la tauromachie, je suis prophète sur l’ensemble du monde taurin international. »

Car pour Casas la tauromachie est une quête, dont la dimension doit bien être saisie. Casas est en effet un prophète, et évidemment un faux prophète.

Nous avions parlé du livre « Eternel Treblinka »; eh bien la philosophie de Simon Casas est l’exact contraire.

S’il est fasciné par la tauromachie jusqu’à s’incruster dans l’Espagne franquiste pour pouvoir devenir torero, c’est pour satisfaire sa quête existentielle:

« Triompher de la mort. Celle de mon père. Une méthode pour affirmer mon identité. Celle de ma mère. Venger l’exil de mes ancêtres chassés d’Espagne. »

Lui, dont la mère est juive séfarade (juifs orientaux originaires surtout d’Espagne et exilés de ce pays en 1492), a donc décidé de « braver les interdits » et de prendre sa revanche individuelle.

C’est non seulement n’importe quoi, mais honteux. Son initiative se déroule alors que les antifascistes se sont torturés et assassinés par la dictature franquiste, alors que la république espagnole avait aboli la corrida par le décret du 10 juillet 1937, et que justement l’Espagne franquiste avait fêté sa victoire sur la République par la « corrida de la Victoire » le 24 mai 1939…

Faisant de la corrida une composante de son identité culturelle catholique-réactionnaire.

Mais Simon Casas n’est intéressé que par une seule chose: lui-même. La corrida est pour lui un moyen de se transcender.

Rien de plus faux d’imaginer quelqu’un n’ayant pas une théorie profonde de sa propre activité. Simon Casas connaît tous les classiques de la théorie de la transgression; dans son imaginaire il doit se considérer comme le Sade des temps modernes.

La position de Simon Casas est très élaborée intellectuellement: dans ce genre de pensée on trouve Leiris, Bataille, Lacan, dont se revendique bien entendu Simon Casas. Et évidemment de la « victoire sur le taureau » dans l’antiquité dont nous parlions récemment.

Dans une interview Casas dit ainsi:

« La corrida est un art, la rencontre de l’humain et de l’animal dans une magie que la société ne saurait organiser, un phénomène de transfert, au sens psychanalytique du terme, où je gagne de la bestialité et où la bête gagne de l’humain.

(…)

Si la corrida n’est pas pour vous un art, reconnaissez au moins qu’elle en est un support sublime : Picasso, Goya, grands interprètes de la culture et de l’humanité, s’en sont inspirés. Choisir ce sujet serait-il anecdotique ? Pour moi, lorsque je me retrouve face au taureau dans l’arène – et ¡ci je me fais le porte-parole de tous les toreros -, je ne suis animé que par le souci de beauté. »

C’est là où la pensée de Simon Casas est perverse: il ne s’agit pas de quelqu’un qui nie la problématique posée par la question de « l’Eternel Treblinka. »

C’est quelqu’un qui pense exactement l’inverse.

Avec Simon Casas on est aux antipodes d’une réflexion sur la Shoah (voir ici sa critique par Hapoel) affirmant qu’il faut rejeter toute barbarie. On est dans une sorte d’affirmation mégalomane et absolue de son propre être, de sa toute puissance.

La quête du pouvoir: tel est le but de Simon Casas. Là où quelqu’un comme Isaac Bashevis Singer mettait au centre la compassion, Casas place le pouvoir. Là où l’un dit: tout le monde doit vivre, lui dit: je veux survivre et l’éprouver, par la mort (d’un autre) ou au moins la démonstration du pouvoir.

Casas peut ainsi se poser en humaniste: à propos d’une « poule paralytique et grabataire », il a affirmé ne pas vouloir « l’achever »:

« Je ne supporte pas la mort. Même pas celle du taureau, sauf si c’est un grand combattant, lorsqu’il a manifesté sa capacité à rêver sa vie. »

« Rêver sa vie »: dans son imaginaire, Casas accorde de la dignité à l’humain mais aussi à l’animal que l’humain élève en « dignité. » Un délire que Casas pousse jusqu’au bout; il dit ainsi, très certainement de manière sincère:

« Si j’avais la conviction que le taureau souffre, je n’irais pas à la corrida. Certes, il meurt, mais son destin est des plus enviables. Il vit quatre ans alors que ses congénères disparaissent à deux ans, par paquets, dans les abattoirs. Le taureau de combat, lui, est reconnu. On sait quelle est sa lignée. Il est élevé dans les meilleurs pâturages, dans un environnement intact du point de vue écologique. Et puis il surgit un jour dans l’arène… »

Simon Casas se croit un vrai humaniste, il croit vraiment que la corrida est une transgression, une manière d’affirmer (dans le sang) son individualité humaine.

Tout cela est de la folie, l’expression d’une course en avant, ou plutôt d’une fuite.

Simon Casas a cru fuir la destruction en se créant un personnage, lui qui s’appelle en réalité Bernard Combs, né d’une mère séfarade et d’un père juif polonais.

Il a cru se recréer éternellement par la corrida.

Mais tout cela est fictif, idéaliste, vain, absurde. Tout comme son délire de prendre la nationalité espagnole, en raison de la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle, en raison de ce « coup de corne à la République. »

C’est lui qui parle de la République, lui dont la culture de la corrida est celle de l’Espagne franquiste, dans le sang de la démocratie.

Quelle ironie qu’il soit d’ailleurs exactement de la génération de Pierre Goldman, autre juif polonais né en France (et demi-frère de Jean-Jacques), mais qui lui avait choisi l’engagement révolutionnaire des années 1970. Quelle différence de morale.

Quelle tristesse de le voir répandre son faux humanisme, mais vraie barbarie, alors qu’il aurait dû construire son identité dans la libération totale, en faisant face à l’éternel Treblinka que vivent les animaux!

L’être humain n’est pas un rat de 70 kg

Vous vous souvenez du projet REACH? Les médias en avaient parlé à un moment: il s’agit d’un programme de la communauté européenne signifiant « enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques« .

Ce programme fait suite à la compréhension plus que tardive que des dizaines de milliers de substances chimiques qui sont employées (plus de 100 000 au total), sans qu’on en connaisse les effets. L’Europe n’évaluait que quelques centaines de molécules par an.

La « solution »: encore plus de vivisection. Mais le toxicologue Thomas Hartung a lancé une vague de critiques, avec un une tribune dans la revue Nature, dans laquelle lui et Costanza Rovida, une chimiste italienne, disent que le projet est gigantesque: au lieu de 27 000 entreprises faisant 180.000 pré-enregistrements pour 29 000 substances en 2008, ce furent 65 000 entreprises faisant… 2 millions 700 000 pré-enregistrements, pour 140 000 substances !

Ce qui signifie que la vivisection s’appliquera à non pas 2,5 millions d’animaux (non humains) sur 10 ans, mais à 54 millions ! En ce moment, la communauté européenne pratique déjà des tests sur 900 000 animaux (non humains) par an.

Thomas Hartung prône donc le développement des méthodes alternatives, dont il est l’un des principaux représentants. Il a lui-même dirigé le Centre européen pour la validation des méthodes alternatives, un laboratoire de la Commission européenne et copréside le septième congrès mondial sur les alternatives à l’utilisation de l’animal dans les sciences de la vie, qui s’est tenu jusqu’au jeudi 3 septembre à Rome. Le 9 juillet, il avait déjà publié, dans Nature, un article rappelant que l’homme « n’est pas un rat de 70 kg »…

On notera qu’évidemment, l’Agence européenne des produits chimiques a rejeté les affirmations de l’analyse faite par Hartung et Rovida…