Quand la vie reprend ses droits

Voici une feuille d’une plante grasse malencontreusement tombée de la plante mère.

Posée sur du terreau, de nouvelles jeunes pousses et des racines apparaissent en seulement quelques jours.

Comme quoi, la Nature veut vivre et prospérer. Et elle y réussit malgré les obstacles et les circonstances.

Les fachos tentent l’OPA sur des valeurs inassumables pour eux / Hardline?

Un ami straight edge nous a parlé d’un forum francophone straight edge. Il vaut le coup d’oeil, même s’il faut noter qu’à l’opposé de nous, il n’associe pas obligatoirement veganisme et straight edgisme, et que sa philosophie consiste surtout en une « voie du milieu », une attitude mesurée, une distance par rapport aux choses, etc.

Bref, ce forum n’est pas pour la libération animale et la libération de la Terre, et se contente de parler de la culture straight edge telle qu’elle existait dans les années 1980.

En tout cas, ce n’est pas pour autant qu’il s’agirait de personnes naïves ou qui n’auraient rien à dire, loin de là. Ainsi lorsqu’un facho a tenté de faire de l’entrisme, c’est tout naturellement qu’il s’est fait refoulé (voir ici les pages du topic).

Le facho en question a adopté une tactique très « efficace »: se la jouer ni droite ni gauche ni centre, ne pas aborder les sujets qui fâchent (racisme…) tout en concentrant l’attention sur des idéaux (la « pureté », le refus des drogues). Sauf que, évidemment, le facho en question finit immanquablement par se lâcher sur l’homophobie, le sexisme, le mépris des gens en général et des personnes droguées en particulier…

De manière très révélatrice aussi, le facho qui fait un blog visible en ligne ici (le lien est anonymisé) met en avant des logos (comme « action hardlines autonomes ») « empruntés » à l’action antifasciste, comme aux « nationalistes autonomes » qui dans les pays d’Europe centrale justement volent les logos antifas pour… promouvoir le fascisme.

Dans l’idée, c’est un peu le même principe que le site espagnol PECTA (lien anonymisé), les « patriotes animalistes » (sic!).

Bien évidemment ces gens ne sont pas vegans; le véganisme est inassumable par les fafs, à part pour une toute petite poignée d’illuminés bien souvent « nationaux-révolutionnaires » (d’où d’ailleurs les tendances de ceux-ci, par opportunisme car un faf reste un faf, à prôner non pas la libération animale, mais une fédération animaliste, une plate-forme généraliste non radicale, etc.).

Summum du n’importe quoi, le facho en question se dit.. hardline! Ce qui est aberrant car le mouvement Hardline était une tendance des débuts de la scène vegan, et le facho en question n’est bien entendu pas vegan!

En fait il ne fait qu’utiliser à son compte le terme de « hardline »tout comme les fachos russes qui se prétendent « straight edge »!

Rappelons à ce titre ce qu’est ou plutôt ce qu’a été le mouvement hardline.

1. Il est issu des gens du groupe de musique « vegan reich » qui malgré son nom provocateur était plus ou moins d’extrême-gauche, et prônait l’hégémonie de la culture vegane par l’utilisation de la violence.

2. Ce groupe fondé en 1987, qui jouait une sorte de hardcore/metal à la iron maiden, a tenté d’élaborer un système de pensée pour justifier sa démarche. Il a alors assumé une sorte d’Islam plus ou moins mystique.

3. S’en est suivi une sorte de mouvement hardline, dont on peut trouver un historique ici en anglais. Plutôt qu’un mouvement il faudrait parler de sensibilité, car les hardlines n’ont jamais été vraiment nombreux, mais leur posture « radicale » en a fait un serpent de mer dans la scène vegan et straight edge.

4. Les valeurs du mouvement hardline étaient les suivantes: reconnaissance des « lois naturelles » comme étant celles données par Allah (soit une sorte d’islamisme mystique), refus de toute domination (capitalisme, spécisme, racisme, sexisme), mise en avant de la violence (jusqu’à la liquidation physique) comme stratégie. Avec deux points par contre ayant fait que le mouvement a été clairement refusé et a échoué: tout d’abord le refus absolu de l’avortement, ensuite celui tout aussi catégorique de l’homosexualité (dans les deux cas au nom de la nature).

Le label et distro « Path of Perfection » (voir notre interview ici), qui mixe positions d’extrême-gauche et Islam réinterprété, est en quelque sorte un courant post hardline.

Car les hardlines, en tant que mouvement, n’existent plus vraiment, à part quelques personnes et groupes (politiques ou de musique) que l’on retrouve sur Myspace. Les hardlines ne sont plus une actualité depuis longtemps! Sans doute au moins une quinzaine d’années!

Mais quand une personne straight edge ne veut pas assumer le veganisme et tout ce qui s’en suit quand on est vegan straight edge, elle dit: « je ne suis pas hardline. » Ainsi, aux yeux des straight edge refusant le veganisme, la Terre d’abord est un site « presque » Hardline. Ce qui ne veut rien dire, mais permet de « justifier » sa distanciation…

1 litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation.

Le journal du dimanche publie un article intitulé « Le scandale de la distribution de l’eau » qui « révèle » ce qu’on sait déjà depuis longtemps: en France l’eau est très mal gérée. 1 litre sur 4 disparaît ainsi dans une fuite ou une rupture de canalisation…

Une compréhension de Gaïa changerait tout cela. Pourquoi cela? Parce que la mentalité « anti-gaspi » se moque de l’eau. La mentalité « anti-gaspi » se la joue écologique, mais ce qui l’intéresse c’est la gestion, ni plus, ni moins.

L’article du journal du dimanche parle d’ailleurs de « l’état calamiteux des réseaux d’eau potable en France. Un litre sur quatre est perdu. Coût de ce gaspillage pour la collectivité: 2 milliards d’euros. »

L’eau ne se voit pas attribuée une valeur en soi, ce qui compte c’est uniquement le coût. C’est un problème écologique car cela concerne l’eau, mais pour autant cela n’a rien à voir avec « l’écologie. » C’est exactement le genre de problème où interviennent des experts verts ou Nicolas Hulot, se moquant bien de la terre, mais spécialistes « pour ce genre de problème. »

Il va de soi que tous ces « experts » et autres « spécialistes » ne changeront rien à la situation, ou si peu. Car la logique de fond est mauvaise. Par exemple, à quoi sert de critiquer des villes comme Rouen, Avignon, Amiens et surtout Nîmes (6 litres sur 10 sont perdus!), si c’est pour faire l’apologie de Paris?

On voit en effet très bien comment les calculs sont faits avec ce genre de raisonnement. Paris est riche et bien organisée, donc c’est bien, les autres n’ont pas les moyens, c’est mal. C’est totalement simpliste et diviseur. Il faut prendre le problème à la racine et poser le problème en général, remettre en question le principe même sur lequel existent les villes, qui après s’être fondées contre les campagnes commencent à les avaler par la rurbanisation après les avoir saccagé par une industrialisation irrationnelle.

Il ne faut pas parler que des villes, mais également et surtout des rivières et des nappes, celles-ci voyant leur eau prise et cela pour rien car se perdant « dans la nature ».

Infiltration dans un labo, la vidéo

La BUAV (British Union for the Abolition of Vivisection) – Union britannique pour l’abolition de la vivisection a mené une infiltration au sein d’un laboratoire.

Il s’en résulte une vidéo, disponible ici. Celle-ci est très brutale, mais la réalité doit être connue! Cette réalité fait partie de la vie quotidienne la plus banale en France, comme dans les autres pays!

Oui, ce laboratoire est un véritable enfer pour les animaux, digne de la barbarie nazie, où les souris se font briser le dos à coups de stylos (les mêmes stylos que pour écrire les résultats des tests), où les lapins sont parqués dans des boîtes, souffrant en raison des mutilations, tentant de s’enfuir.

Et les tests pratiqués concernent le Dysport, une toxine botulique concurrente du Botox aussi et servant à lutter contre les contractions du muscle oculaire, les mouvements convulsifs faciaux et les spasmes musculaires. En clair: un anti-rides.

Mais cette réalité est valable pour tous les produits, systématiquement! Rappelons que dans la société française, tous les produits sont testés, sauf certains faisant partie d’une liste très précise. Si vous achetez des produits ne faisant pas partie de cette liste, produits où l’absence de tests est explicite, alors vous participez à la guerre contre les animaux!

Soit on est une partie du problème, soit on est une partie de la solution! Rejoignez le camp de la libération animale! Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre et de tous les êtres qui y vivent!

Détruis les machines qui tuent les forêts, qui défigurent la Terre

Paroles de la chanson « Destroy the machines », du groupe Earth Crisis.

Détruis les machines qui tuent les forêts, qui défigurent la Terre
L’écotage quand les efforts pour raisonner
échouent et n’ont plus droit de citer.

L’action directe est le seul choix quand les terres sauvages font face à la destruction.
Maintenant il est temps pour la contre-agression.
Chaque jour qui passe l’assaut contre la nature s’accélère.

Ce monde ils détruisent pour les voies excessives des nations industrielles.
Chaque biome [=écorégion] sur chaque continent subit l’attaque de l’homme.
Avec tout à perdre nous avons tracé la ligne pour les bloquer.

De nouveaux ponts, de nouvelles routes et de nouveaux barrages
pavent la voie pour le développement contre ce qui reste de la nature sauvage.
Tout cela doit être empêché à l’avance ou bien détruit pour que durent les terres sauvages.

Luttant pour sauver les animaux. Leur liberté est notre paix.
Pour la préservation de leurs habitats, pour que cesse la violence contre eux.
La libération de la Terre par l’écodéfense.
Stopper cette folie consistant en l’avancée des machines de mort jaunes [=bulldozers…]

Encore un incident au Tricastin !

Voici un communiqué de presse du réseau Sortir du nucléaire à propos du récent accident survenu à la centrale de Tricastin, qui montre bien une fois de plus que l’industrie du nucléaire joue à la roulette russe avec la sécurité et la vie de la population.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce une situation périlleuse à la centrale nucléaire du Tricastin

– Une barre de combustible nucléaire reste suspendue au dessus du cœur du réacteur pour la 3° fois en quelques mois

– La vétusté et la dégradation du parc nucléaire français va aboutir à des pénuries d’électricité… ou à des accidents

Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce une situation périlleuse à la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Pour le 3ème fois en quelques mois, une barre de combustible se retrouve
« suspendue » au dessus du cœur du réacteur, menaçant à chaque instant de se décrocher et de causer un accident nucléaire.

Des situations identiques se sont produites en septembre/octobre 2008 à la centrale nucléaire du Tricastin (déjà !) et en août/septembre 2009 à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord)

Un seul précédent avait eu lieu dans le passé, à la centrale nucléaire de Nogent, en 1999. Il est donc stupéfiant de constater que cette situation aussi rarissime que dangereuse vient de se
produire à trois reprises en quelques mois, illustrant la rapide dégradation du parc nucléaire français.

Les réacteurs nucléaires français, vieillissant, sont de plus dans un état extrêmement dégradé du fait du fonctionnement « en suivi de charge » imposé par la prédominance du nucléaire dans le
production française d’électricité.

Les conséquences sont claires :

– des réacteurs de plus en plus souvent arrêtés, et de forts risques de pénurie d’électricité dès cet hiver
– des risques plus élevés que jamais d’accident nucléaire, voire de catastrophe

Les graves problèmes de sûreté rencontrés par le « nouveau » réacteur nucléaire, l’EPR, montrent bien que l’option nucléaire mène la France dans une véritable impasse. Avant la pénurie d’électricité et/ou l’accident nucléaire, il faut de toute urgence programmer une sortie du nucléaire la plus rapide possible, et lancer dans le même temps, et massivement, des plans d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables.

Souvenons-nous de l’exemple de Barry Horne!

Plutôt qu’une « vegan day » fondée sur la cuisine, nous aurions bien plutôt besoin d’une journée en hommage à Barry Horne, comme symbole de l’activisme au service des animaux. En fait, la date de sa mort est déjà l’occasion de nombreuses libérations, en raison du caractère particulier de celle-ci (il y a déjà un communiqué d’une libération cette année, à l’occasion de cet « anniversaire », dans l’Etat espagnol).

Voici une présentation de la vie de Barry Horne (également racontée dans une chanson d’Active Slaughter). Cette présentation est également en ligne dans les archives activisme.

Né en 1952, Barry Horne est une figure de la libération animale, de par son engagement, notamment au sein de l’ALF et de l’ARM. Sa mort le 5 novembre 2001, dans le cadre d’une grève de la faim, est célébrée à la manière qu’il l’aurait souhaité, avec des libérations d’animaux dans plusieurs pays.

Barry Horne a commencé l’activisme à 35 ans, sous l’influence de sa compagne. Devenu végétarien, il a participé à des sabotages de la chasse, avant de tenter en 1988 de libérér Rocky, un grand dauphin gardé en captivité alors depuis 20 ans (le plus souvent seul) à « Marineland », dans la ville anglaise de Morecambe.

L’opération menée par 5 personnes échoua en raison de la difficulté technique de l’opération, mais il s’ensuivit une vaste campagne, amenant Marineland à accepter de vendre Rocky, qui fut alors « acheté » grâce aux fonds rassemblés par les activistes. Rocky fut libéré non loin des Bahamas et put rejoindre des groupes d’autres dauphins.

Barry Horne continua son activisme, en rejoignant le front de libération des animaux, libérant 82 bébés beagles et 26 lapins de HarlanInterfauna, une entreprise fournissant des animaux aux laboratoires. Le groupe mit également la main sur les listes de clients, tant des sociétés que d’universités. Un vétérinaire sympathisant de l’ALF enleva les tatouages fait sur les animaux et ceux-ci furent placés dans des foyers d’accueil de sympathisants. Deux activistes furent condamnés à 9 et 18 mois de prison pour cette action.

Barry Horne participa ensuite à l’attaque d’une conférence sur la vivisection, et se radicalisa. Il fut alors un activiste de la Milice pour les Droits des Animaux (ARM), qui n’applique pas la politique de l’ALF de ne pas attenter à la vie humaine.

On considère que Barry Horne est lié à une série d’actions à la bombe incendiaire à Oxford, Cambridge, York, Harrogate, London, Bristol, ainsi que Newport and Ryde sur l’île de Wight. Il fut arrêté en 1996 après avoir placé deux bombes incendiaires à Bristol. Il se doutait qu’il serait arrêté, mais il considérait que la situation exigeait un engagement sans faille. Il fut condamné à 18 années de prison.

Barry Horne a alors multiplié les grèves de la faim, dont une allant jusqu’à 68 jours. Elles furent très dures, Barry arrivant même à des situations où il hallucinait et ne se souvenait même pas pourquoi il faisait grève de la faim. Le soutien fut à certain moment vraiment massif, tant en Angleterre que dans le monde (notamment aux USA et en Suède). Les revendications concernaient à chaque fois l’arrêt de la vivisection, la social-démocratie anglaise (le Labour) ayant notamment trahi sa promesse d’une enquête à ce sujet. La dernière grève de la faim lui fut fatale, et depuis, la date de sa mort, le 5 novembre 2001, est prétexte à de nombreuses actions activistes dans le monde.

Paris Vegan Day, blog sur les cosmétiques… ou bien la bataille quotidienne pour une culture vegan pour la libération de la Terre?

Nous avons « découvert » que ce 22 novembre aura lieu une Paris Vegan Day. Nous disons « découvert », car nous avons très peu d’informations de ce type là et de la part des gens dans ce genre de « milieu. »

Mais revenons-en à notre vegan day parisienne, qui se présente ainsi:

Le pourquoi :
Pour fêter et faire connaître cette cuisine “ vegan “ et le mois du veganisme, différentes sociétés et associations françaises organisent un après-midi convivial. Durant cette journée, l’idée est de mettre tout particulièrement l’accent sur ce mode alimentaire 100% végétale, tant par ces cotés gourmand, riche, ludique et créatif, que par son impact positif sur la santé de chacun.

Il y aura des démonstrations culinaires sur le thème des fêtes de fin d’année, des tables rondes sur la nutrition, des dégustations  et divers stands d’éditions, alimentaires et autres. Totalement éloigné d’un ascétisme supposé par la plupart des gens, le végétalisme doit enfin sortir des cuisines individuelles pour s’exposer aux yeux du grand public.

Comme on le voit, le mot « veganisme » est employé de manière fausse et frise l’escroquerie pure et simple. Ce dont il est parlé, c’est du végétalisme, et non pas du veganisme.

D’ailleurs, parmi les partenaires, on a Végétariens magazines, Mangez végétarien… C’est dire!

Mais cette tendance est logique. Le veganisme, c’est la libération animale, et c’est trop pour des gens appartenant à des classes sociales au moins assez favorisées. Résultat, le véganisme ne va pas vers la libération animale (et donc la libération de la Terre) mais part dans l’autre sens, vers le végétalisme, le végétarisme…

Au lieu de radicaliser le véganisme en l’ancrant dans la réalité, et donc dans la confrontation avec le système fondé sur l’exploitation des animaux non humains, cette tendance prône le culte du bourgeois bohème, de l’élitiste aux attitudes aristocrates. C’est en quelque sorte la rencontre du petit-bourgeois des pavillons lassé de sa musique métal et des films d’horreur et du grand bourgeois des beaux appartements tentés par un lifestyle mettant en valeur son « humanisme ».

La population est elle méprisée, car elle ne serait qu’une vile populace uniquement intéressée par les « burgers ». D’où l’éternelle oscillation entre la misanthropie (du type « les gens sont mauvais, ils ne veulent pas être vegans, ils sont cons ») bien évidemment teinté de racisme (les fameux « les chinois sont des barbares », « les arabes des sauvages », etc.), et les campagnes chrétiennes visant à évangéliser (sur le mode « la viande c’est mal », « y a de la bonne bouffe vegan aussi », etc.).

Dans ce genre-là, une petite visite s’impose sur le site VG power, consistant purement et simplement en les compte-rendus d’une femme testant les cosmétiques vegans. De toutes manières il est facile de s’apercevoir  qu’il s’agit en fait ni plus ni moins que d’un simple blog faisant la promotion de la marque bobo Lush (à titre indicatif, tous les produits Lush ne sont pas vegans). De la publicité cachée, somme toute (on a droit à des « Noël est en avance chez Lush », « Halloween est arrivé chez Lush » etc.)

Et le grand point commun de tout cela, depuis le blog sur les cosmétiques en passant par la Paris Vegan Day: les animaux n’existent pas. Ils ne se voient pas accorder une identité, ils sont un éternel « autre », caché, lointain. Une conclusion inévitable quand on refuse l’écologie radicale, c’est-à-dire la défense de l’habitat des animaux!!

Un chat polluerait plus qu’une voiture?!

Avec la crise climatique actuelle, on aurait pu espérer un sincère changement de mentalité. Mais bien sûr rien ne va en ligne droite.

La majorité soit n’a pas encore conscience du caractère réel du réchauffement climatique et ne fait rien pour protéger la planète, soit se réjouit du réchauffement car il sera possible d’aller à la plage fin octobre (comme les récentes températures exceptionnellement douces de la semaine dernière), ou bien on pourra planter des vignes en Grande Bretagne afin de produire du vin !

Et l’idéologie dominante continue de diffuser ses inepties. Deux professeurs de l’université de Victoria au Canada, Robert and Brenda Vale, viennent de publier un livre intitulé « Time to Eat the Dog: The real guide to sustainable living » (« Il est temps de manger le chien: le véritable guide du mode de vie durable »).

On peut y lire que les animaux « de compagnie » pollueraient autant qu’une voiture…

Ben voyons! Selon ces deux personnages : « un chat polluerait autant qu’une Golf, et l’empreinte carbone d’un chien serait égale à celle d’un Toyota Land Cruiser qui roulerait 9.500 kilomètres par an. Le hamster quant à lui, aurait un impact sur l’environnement équivalent à celui d’un écran plasma. »

On apprend même qu’un poisson rouge aurait la même empreinte écologique que deux téléphones portables !

Et encore ces affirmations ne sont qu’une blague comparée à leur conclusion : « remplacer nos animaux de compagnie par des espèces mangeables. Ainsi, pour réduire son empreinte écologique, il faudrait échanger son chat contre un poulet ou un lapin. »

Une belle démonstration d’une réponse absurde à la crise écologique! Ce genre de délire mi-sérieux mi « amusant » est typique de ce à quoi on a droit en ce moment. Finalement rien n’est pris au sérieux, et l’idéologie dominante de rendre inoffensive la compréhension de la situation.

Cela marchera peut-être pour cette génération-ci, mais la prochaine, elle, ne fera pas de cadeau au monde tel qu’il est !

Les vieilles générations ont du mal à appliquer les principes de base : tri des déchets, transport en commun, installation de panneaux solaires pour les personnes vivant en maison individuelle, achat de produits écolos et de fruits/légumes de saison, ne pas gâcher l’eau etc. etc. Surtout en France !

Mais demain c’est une autre culture qui se développera !

Martine Billard, un parcours exemplaire de bobo faussement écologiste

Nous parlions récemment de Stéphane Gatignon et de la fille de José Bové, deux personnes n’ayant rien à voir avec l’écologie mais propulsées têtes de liste aux régionales de 2010. Nous avons bien dit que cela reflétait toute une tendance totalement opportuniste, et bien voilà la suite.

On retrouve ainsi un Appel pour un Parti de Gauche écologiste, notamment signé par Paul Ariès, partisan de la « décroissance » (en clair consommons moins pour que surtout rien ne change et évitons à tout prix la libération de la Terre et le véganisme) et Martine Billard, député des Verts qui a démissionné pour rejoindre… le Parti de Gauche.

Le texte de l’Appel est édifiant, c’est tout bonnement n’importe quoi. Ce n’est pas seulement qu’évidemment les animaux n’existent pas. C’est que le texte raconte n’importe quoi.

On apprend ainsi que:

Le système capitaliste productiviste a sombré dans la démesure en consommant l’équivalent de plusieurs planètes!

C’est une belle preuve de n’importe quoi (et de n’importe quoi signé par beaucoup de monde, comme on peut le voir en bas de l’appel). En effet, comment pourrait-on avoir consommé plusieurs fois la Terre? A moins que l’on ait envahi d’autres planètes dans l’univers?

En fait, l’appel voulait parler du fait que si toutes les personnes sur notre planète consommait comme celles des « pays riches », il faudrait plusieurs planètes. Mais dit comme ça l’est dans l’appel, c’est du n’importe quoi délirant, typique du cinéma bobo.

Mais il fallait s’y attendre quand on voit par exemple le parcours de Martine Billard, qui est exemplaire: vaguement à l’extrême-gauche suite à mai 1968, elle abandonne la politique pour se lancer dans les luttes associatives humanistes (et plus la solidarité est lointaine et abstraite, comme avec l’Amérique latine et la Palestine, mieux c’est).

Puis c’est alors le début d’une carrière politique, mais cette fois l’option révolutionnaire en moins, bien évidemment.

Une carrière qui commence avec l’adhésion aux Verts en 1993, en étant conseillère municipale du… 20ème arrondissement de Paris, où les bobos cultivent leur hégémonie. C’est ce qu’on appelle un symbole fort!

Puis grâce aux socialistes, avec son élection comme député de la première circonscription de Paris (soit les très chics arrondissements parisiens que sont le 1er, le 2ème, le 3ème et le 4ème! On y trouve notamment la place Vendôme et l’île Saint-Louis!).

Réélue en 2007, elle décide alors en 2009 de rejoindre… le Parti de Gauche!

Pourquoi cela? Sous prétexte qu’elle serait « écologiste de gauche », appelant au passage « les écologistes qui se reconnaissent dans l’antilibéralisme et dans l’antiproductivisme à participer collectivement » au futur congrès du Parti de Gauche.

16 années chez les Verts, pour finalement s’apercevoir que sa sensibilité est différente, c’est tout de même un peu beaucoup, surtout quand au passage on a raflé un mandat de député…

Résultat, sur son blog, il n’y a plus que le gazon en fond d’écran à être vert. Histoire d’être la caution « écologiste » d’une social-démocratie moderne n’ayant rien à voir, ni de près ni de loin, avec la libération animale et celle de la planète…

Arne Næss et l’écologie profonde

Arne Næss (27 janvier 1912 – 12 janvier 2009) est un penseur norvégien fondateur du concept d’écologie profonde. Pour bien saisir ce concept d' »écologie profonde », il faut bien comprendre plusieurs points: ce concept n’est nullement un synonyme de ce qu’on pourrait appeler « écologie radicale », Arne Næss n’est pas un partisan de la conception comme quoi la planète et ses habitantEs forment une biosphère (Gaïa), la conception globale de Næss n’a rien à voir avec le principe de libération de la Terre.

Arne Næss ne parle donc pas de la nature, ni même encore moins des animaux. Il constate simplement leur nécessité absolue pour l’existence de l’humanité. Aussi formule-t-il toute une série d’échaffaudages théoriques afin que la psychologie humaine prenne cela en compte, et que ses actes dans les domaines économiques, scientifiques etc. se fonde sur cette conception.

L’oeuvre d’Arne Næss ne s’intéresse donc pas à la nature, ni aux animaux, mais consiste en des formulations théoriques typiquement universitaires pour fonder un nouveau droit, pour faire intégrer les points de vue nouveaux en remplacement des anciens. Le but d’Arne Næss est d’en revenir à une société locale et artisanale ainsi que pacifique, de mettre en avant une nouvelle « qualité de la vie » par un style de vie austère: la conception d’Arne Næss est en fait celle de Gandhi (ce qu’Arne Næss sait et assume) et de tous les romantiques voulant faire en sorte que la roue de l’histoire reparte en arrière.

Arne Næss n’a donc pas une conception révolutionnaire, mais plutôt conservatrice et l’écologie profonde a toujours été de cette manière comprise par les observateurs. Arne Næss ne s’intéresse pas au véganisme, n’aborde pas la question, pas plus qu’il n’aborde la question de la libération de la Terre.

Lorsqu’Arne Næss affirme qu’il faut laisser sauvage des parties entières de la planète ainsi que les animaux liés à cet environnement, il le fait pour des motifs purement logiques (Arne Næss est à la base un philosophe s’intéressant à la logique); il explique ainsi sa conception:

« La nature humaine peut être telle qu’un besoin humain de protéger la richesse et la diversité de la vie dans son propre intérêt grandisse au fur et à mesure de sa maturation. En conséquence, ce qui est inutile dans un sens limité peut devenir utile en un sens plus large, notamment en satisfaisant un besoin humain. »

La conception d’Arne Næss n’est donc en rien révolutionnaire, ni liée à la volonté de bouleverser l’ordre social. Arne Næss est au contraire quelqu’un tentant de formuler une manière de vivre raisonnablement (il est très largement influencé par Spinoza et surtout Kant) en accord avec l’ensemble des choses l’entourant. Arne Næss a une conception du monde très proche du taoïsme: pour lui « tout est lié », mais sans pour autant former un système formant une biosphère (Gaïa).

La plate-forme de l’écologie profonde proposée par Arne Næss n’est donc absolument pas le point de départ, mais le point final de son raisonnement! C’est là que réside la supercherie de sa réflexion. Arne Næss n’est pas en faveur d’une écologie radicale, comme on pourrait le croire en lisant la plate-forme, mais quelqu’un qui veut que l’écologie réformiste aille jusqu’au bout, c’est-à-dire qu’Arne Næss est en fait le véritable théoricien du « développement durable ».

Les huit point de la plate-forme sont selon lui nécessaires afin que puisse se réaliser son idéal social romantique: le retour en arrière dans l’histoire (preuve en est son insistance complète sur l’abaissement massif de la population mondiale, le refus des technologies modernes, etc.).

Et c’est parce que cet idéal romantique naît aujourd’hui que la pensée de Naess a tout de même quelques instants de lucidité, et constate que l’humanité a une responsabilité par rapport aux autres êtres vivants et à la nature. Mais il est incapable d’élargir son champ d’horizon et d’avoir une conception révolutionnaire, c’est-à-dire planétaire.

La maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est terrible, et elle est d’autant plus terrible qu’elle est une de ces maladies modernes où la science tourne au charlatanesque.

Quand on lit wikipedia, on lit par exemple que:

Bien que les causes exactes de la maladie d’Alzheimer restent encore mal connues, on suppose que des facteurs génétiques et environnementaux contribuent à son apparition et à son développement.

Ce qui ne veut absolument rien dire, puisqu’on se doute bien que ce ne sont pas les extraterrestres qui en sont la cause. En fait on voit surtout que Wikipédia tente de ménager les partisans du totalement délirant tout génétique, et ceux et celles qui ont compris l’importance de la question environnementale.

La maladie d’Alzheimer est une maladie récente et se développant dans les « pays riches »… D’où d’ailleurs la mentalité consistant à exiger des « solutions » aux laboratoires.

On peut ainsi lire sur le site canadien de la Société Alzheimer:

Il est malheureux que des études antérieures sur les animaux aient porté sur un animal qui est particulièrement susceptible à l’empoisonnement par l’aluminium, ce qui a entraîné de fausses conclusions sur les effets généraux de l’aluminium sur le corps.

Aucune compassion, mais une « volonté de résultat », voilà également ce qui est un pilier de la logique de la vivisection. Aucune science, mais des recherches partant dans tous les sens, testant tout et n’importe quoi, n’importe comment.

Dans le même genre, Sciences & Avenir publie un article tout autant lamentable. La problématique de base est plutôt intéressante: une alimentation riche en protéine pourrait réduire la taille du cerveau dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.

Mais il suffit de lire l’article pour comprendre que dans l’étude rien ne rime à rien, à part en ce qui concerne les souris « transgéniques » qui auront été massacrées.

L’article lui-même montre sa valeur dès le départ en disant que comme les tests ont été faits sur les (pauvres) souris, il faut prendre « les précautions habituelles » ; puis aucune conclusion claire ne se dégage de l’étude, à part que l’alimentation joue peut-être un rôle, que finalement on ne sait rien et que tout est hypothèse, etc.

Ce mépris pour une science correcte, logique, sérieuse, authentique et donc non fondée sur le massacre des animaux, fait qu’aujourd’hui les chercheurs liés aux labos ne « voient » pas l’impact possible des vaccins (dont certains sont de plus en plus considérés comme responsables de l’autisme), mais surtout des amalgames dentaires.

Ceux-ci perdent en effet une partie de leur mercure… et sont à ce titre interdit par exemple en Norvège. L’empoisonnement au mercure sera malheureusement sans doute l’une des grandes crises sanitaires des prochaines années, et témoigne d’un vrai problème de fond.

Stéphane Gatignon adopte l’écologie pour faire carrière

Après l’histoire avec la fille de José Bové propulsée en tête de liste Europe Écologie aux élections régionales de mars 2010 en Aquitaine, voici encore quelqu’un rejoignant les Verts sans avoir de rapport ni de prêt ni de loin avec l’écologie.

Il n’y a pas à dire: cela sera certainement une grande habitude pour quelques temps, vu que l’écologie est à la mode, dans une version édulcorée, sans contenu, n’engageant pas à grand chose…

Cette fois il s’agit de Stéphane Gatignon, conseiller général et maire PCF de Sevran. Celui-ci explique sur son site, dans une lettre (ici en PDF si vous ne la trouvez pas directement), que le PCF est mort, que le communisme c’est bien beau mais cela ne permet pas (ou plutôt plus) d’être élu, et que donc il faut trouver autre chose, et que là il y a une super occasion.

Il va pouvoir conduire la liste Europe Écologie en Seine-Saint-Denis aux élections régionales de mars en Ile-de-France.

L’écologie n’est qu’un prétexte pour maintenir sa position d’élu, et le discours faussement progressiste qui va avec.

Des solutions économiques et technologiques nouvelles existent qui permettent de réduire l’émission de gaz à effet de serre ainsi que la consommation d’énergie qui pèse sur les ménages et grève les budgets des plus défavorisés de nos concitoyens. Il faut rompre avec l’économie productiviste au profit d’un modèle de croissance différencié, redistributif et coopératif.

L’écologie est avant tout un enjeu social, car nous savons bien qui seront les plus touchés par la limitation de l’accès à ces ressources, leur raréfaction, nous savons bien qui sont déjà les plus touchés par la hausse des coûts.

Gatignon est très clair: il faut « un nouveau projet et de nouvelles alliances » pour qu’il puisse maintenir sa place. Il est également très clair à ce sujet dans son interview au Monde. L’écologie sert clairement de faire-valoir, jamais il ne parle pas de la nature, ni des animaux. L’écologie n’est là que pour justifier son discours social et réformiste, pour lui donner une coloration moderne, dans l’air du temps.

Gatignon est jeune pour un homme politique (il est né en 1969), et il se verrait bien faire carrière… Quoi de meilleur que les Verts, alors que le PCF s’effondre et que le PS s’essoufle? Et tant pis pour l’écologie, la vraie…

Voilà pourquoi il faut être exigeant et ne céder en rien sur les principes essentiels: la libération animale et la libération de la Terre!

Le film Avatar: l’armée terrienne contre une civilisation de la forêt

A la mi-décembre sortira une ultra grande production cinématographique: Avatar. « Ultra grande » parce que son réalisateur est James Cameron (Terminator 1 et 2, Aliens, Abyss, Titanic…). Il y a évidemment une version en jeu vidéo.

Le scénario est très intéressant, car il est hautement représentatif du questionnement de notre époque. Pour faire court: l’armée terrienne ultra sophistiquée décide d’anéantir une peuplade martienne, vivant dans un paradis forestier, afin de récupérer les ressources minérales.

Évidemment, la culture hollywood viendra massacrer le contenu (aventure individualiste, prépondérance des effets spéciaux sur le contenu, etc.). Les indigènes seront caricaturaux, et la nature ne sera belle que parce qu’imposante (grandes montagnes etc.), et rien qu’à voir la bande-annonce on peut craindre le pire pour l’image donnée aux animaux!

Mais jamais Hollywood ne sortirait un tel film s’il n’était certain d’avoir un écho chez les gens… La Terre, et le respect qu’elle mérite, est un sujet d’actualité! Et encore un fois, comme dit sur LTD à de nombreuses reprises, on voit que les extra-terrestres servent à la mise en avant de questionnements écologiques…

Encore un scandale à la SPA (parisienne)…

Encore un nouveau scandale à la SPA, un de plus, s’ajoutant à ce qui est décidément une vraie catastrophe. Les animaux ne peuvent vraiment pas compter sur leurs prétendus amis, qui n’assument pas la seule ligne possible: la libération animale, liée à celle de la Terre!

Nous avions parlé récemment de la critique acerbe faite par la cour des comptes à l’égard de la SPA (parisienne), apparemment plus sérieuse pour les placements immobiliers que dans la lutte pour les animaux (voir ici).

Eh bien l’ancienne présidente, Caroline Lanty, a demandé au Conseil d’administration de l’association de destituer sa remplaçante arrivée en novembre 2008, Virginie Pocq Saint-Jean (cette dernière recommandant d’ailleurs les produits carnés issus des élevages biologiques ou labellisés, voir notre critique concernant sa position).

La destitution n’a pas été faite, et de toutes manières un adinistrateur judiciaire doit tout prendre en main d’ici 15 jours. Mais cela montre l’inorganisation, la bureaucratie, le niveau catastrophique de cet « engagement » pour les animaux…

« Ce matin, un lapin…. »

Les accidents causés par les chasseurs sont maintenant monnaie courante.

Tout comme ce pathétique « accident » au début du mois d’octobre : près de Theuville en Eure-et-Loir, un adolescent de 16 ans a été accidentellement tué par son grand-père lors « d’une partie » de chasse.

L’homme âgé de 70 ans, visait un lièvre lorsqu’il a malencontreusement tiré sur son petit-fils, le touchant mortellement à l’abdomen. La chasse étant considérée comme une pratique « normale », le chasseur n’a pas été placé en garde à vue pour cet acte malheureux !

Cependant la roue tourne et il arrive que de courageuses victimes, qui veulent vivre, se rebellent contre leurs oppresseurs.

Dimanche dernier, à Cléré-du-Bois dans l’Indre, un chasseur a été chargé par un sanglier qui n’a certainement pas supporté cette intrusion sur son territoire ainsi que la traque mortelle tant désirée par le chasseur.

Puis mardi, un chasseur âgé de 60 ans, de la région de Rosières (Champagne Ardenne) s’est vu attaqué et mordu à la jambe par un sanglier. Malheureusement quand on est un qu’un simple « gibier » la lutte pour sa survie ne compte pas, passant certainement même pour un acte agressif… Le chasseur blessé n’a eu que quelques points de suture alors que le vaillant sanglier a succombé aux plombs tirés par le chasseur.

Les animaux ayant une conscience bien plus développée que l’on ne le croit, on ne peut que se réjouir en espérant que ces actes de bravoure et d’auto-défense se reproduisent de manière exponentielle, de générations en générations.

Le rapport entre Koyaanisqatsi et GTA IV (Pruitt-Igoe)

Nous avons déjà souvent parlé de Koyaanisqatsi, film absolument incontournable quand on parle d’écologie (voir notre article). Aucun documentaire n’abordant le thème de l’écologie, des villes, de la destruction de la nature, ne peut éviter d’être marqué, influencé par ce véritable monument, d’un poids écrasant.

On ne sera pas étonné s’il est également fait référence au film dans… GTA IV. GTA IV est l’un des jeux les plus réussis techniquement sur consoles, et il est d’une brutalité extrême puisqu’on y assume le rôle d’un mafieux sans morale aucune.

Ce jeu est l’un des plus célèbres, il a même un wikipedia qui lui est dédié, avec 5 239 articles dans sa version anglaise (439 dans sa version française). Le jour de sa sortie, GTA IV a fait 310 millions de dollars de chiffre d’affaires. Les versions de ce jeu sont les records de vente de la Playstation 2 et 3 ainsi que sur PSP!

Et dans ce jeu, on retrouve donc une allusion au film Koyaanisqatsi. On trouve d’un côté la chanson « Pruit Igoe » sur la radio ambient « The Journey », mais surtout une allusion directe dans la première bande-annonce du jeu.

On y voit la ville, des buildings avec les reflets des nuages, avec donc la même musique et des images similaires au passage dans le film (voir la bande annonce de GTA IV ici, ou de meilleure qualité ici, en cas de souci en raison de la demande de l’âge cliquez après l’avoir donné sur la première version du trailer, tout à droite).

Le passage du film Koyaanisqatsi est visible en ligne ici.

Il faut savoir au passage que le titre de la chanson (composée par Philip Glass) est Pruitt-Igoe, qui est le nom de barres d’habitation à Saint Louis aux USA construites en 1954, totalement abandonnées par les gens dans les années 1960 et détruites en 1972.

Pruitt-Igoe est le symbole par excellence d’une faillite architecturale complète. Il faut noter au passage que son architecte, Minoru Yamasaki, est celui des deux tours du World Trade Center de New York…

Répression contre les activistes de la libération animale en France

Voici le dernier communiqué des « Furieuses Carottes » qui était un groupe d’activistes pour la libération animale, dont nous avions déjà parlé ici, par exemple en mars de cette année lorsque ce groupe avait organisé un rassemblement à Paris, devant les locaux de Euronext et Barclays, contre les soutiens financiers d’HLS et en solidarité avec 7 prisonniers de Shac angleterre.

Les « Furieuses Carottes » exprimaient une sensibilité différente de la nôtre, mais il va de soi que nous exprimons notre solidarité alors que la répression les frappe. Cette répression est expliquée par les activistes dans ce (dernier) communiqué donnant leur point de vue:

Communiqué des Furieuses Carottes
octobre 26th, 2009

En début de semaine dernière, deux militant-e-s des furieuses carottes ont subi une répression policière : Leur domicile a été perquisitionné pendant des heures ainsi que ceux de leur famille, au même moment. Les disques durs, une bonne partie du matériel militant et des effets personnels ont été mis sous scellé. Ces militants résident dans le sud de la France et ce sont des policiers de la brigade criminelle de Versailles qui ont fait le déplacement.

Ils ont été accusé-e-s d’avoir participé à des actions revendiquées (selon la police) par le Front de Libération Animale (ALF), effectuées en France ce printemps et cet été 2009 contre l’industrie pharmaceutique, la viande et la chasse.

L’un des militant-e-s a été placé en garde à vue pour une durée de 24h, les policiers ayant menacé au départ de la prolonger sur 4 jours. L’autre militant-e a été pendant ce temps-là interrogé-e toute la nuit (pendant 5h30), et était considéré-e comme suspect-e, n’avait ni le droit de partir, de téléphoner alors qu’il n’était censé-e être que témoin. Pendant cet interrogatoire les policiers ont en vain demandé des listes de noms, et tenté de mettre en doute la sincérité, l’honnêteté des militant-e-s du collectif.

Ils les ont poussés à dénoncer des militant-e-s d’autres collectif et associations qui pourraient faire partie de l’ALF, ont utilisés tous les moyens possibles de pression psychologique pour tenter d’arriver à leurs fins.

Comme nous l’avons toujours déclaré, nous ne voulons pas savoir qui fait partie de l’ALF et donc nous ne connaissons pas de militants de l’ALF.

Le militant était gardé à vue dans des conditions ordinaires en France (sang, urine et excréments qui maculent toute la cellule sans aération). Il a été interrogé pendant une bonne partie de la nuit, ils l’ont directement accusé, sans respecter aucune présomption d’innocence, ils l’ont menacé de ne plus voir le jour avant une dizaine d’année. Il a été contraint de se soumettre sous la menace (aggravation de son cas devant le juge) à un test ADN ; les policiers l’ont pris en photo ainsi que ses empruntes digitales. Il a été néanmoins convenablement traité en cellule avec un repas végétalien pendant ces 24h.

Il a été par la suite libéré, sans charges retenues contre lui pour le moment, et sera à nouveau convoqué après l’analyse des ordinateurs. Après enquête c’est un juge qui confirmera ou non son innocence. S’il est mis totalement hors de cause, les ordinateurs et disques durs seront rendus.

Les militant-e-s des Furieuses Carottes n’ont pas cédé aux menaces policières et aucun nom n’a été donné aux policiers (de notre collectif ou d’autres).

Nous ne sommes pas dupes du caractère politique de cet intervention policière. Le collectif des Furieuses Carottes a toujours été cohérent, mêlant le sort des êtres humains et celui des animaux dans leur lutte. Ce gouvernement ultra-sécuritaire, flirtant ouvertement avec les lobbys des chasseurs, avec ceux des lobbys pharmaceutiques, harcèle des militants innocents.

Les dispositifs menés à grands renforts de moyens ont pour objectif clair de faire planer sur les militants la peur d’une condamnation arbitraire et injuste, dans le but précis d’étouffer leur révolte légitime.

De plus, il est évident que le zèle policier est relatif au statut social des individus visés par ces actions : s’il s’était agi de simples militants, l’affaire aurait été immédiatement classée sans suite. C’est aberrant, révoltant qu’un collectif militant au grand jour subisse constamment la répression. Cela a commencé par des menaces de la part des RG puis une convocation par la brigade antiterroriste, une autre convocation dans un commissariat du 16ème arrondissement de Paris, et maintenant ces perquisitions et cette garde à vue.

Nous avons toujours assumé nos actions, notamment sur le site internet, nous ne nous sommes jamais cachés, et nous n’avons jamais commis d’actes illégaux.

Nous n’avons jamais eu aucun lien avec le Front de Libération Animale, nous avons choisi une autre voie militante, légale, que nous jugions d’ailleurs plus efficace, plus en accord avec notre esprit. Nous avons soutenu des prisonniers, nous avons expliqué leurs actions mais nous ne faisions aucune apologie d’actes illégaux quels qu’ils soient. De plus nous sommes totalement opposé-e-s aux actions pouvant mettre en danger de quelque façon qu’il soit la vie d’être humains ou d’animaux, d’ailleurs le front de libération animale lui-même condamne ces actes.

Notre collectif est depuis quelques mois en remise en question. Sans qu’il n’y ait de rapport direct avec la répression policière, nous décidons d’arrêter le collectif des Furieuses Carottes. Nous prenons du temps pour analyser et continuer à militer d’une manière efficace et toujours cohérente. Nous n’arrêtons en rien le militantisme, nous n’abandonnerons jamais toutes les victimes animales et humaines de toutes les discriminations et exploitations.

Le collectif semble porter une histoire qui est derrière lui, nous continuerons à militer après réflexion sur ce qui est le plus efficace et cohérent. Pour le moment les Furieuses Carottes ont été assimilées par la police et les médias ainsi que des potentiels militants à une vitrine du Front de Libération animale.

La France a besoin d’une lutte cohérente, c’est ce qui nous a apporté toutes ces répressions. L’état a très peur des connections et solidarités entre les luttes (avec l’extrême-gauche notamment). Il nous faut concevoir une lutte claire, limpide et sans amalgames. Nous lutterons pour le véganisme, la libération animale, TOUJOURS antifascistes, antisexistes, contre l’état et le capitalisme.

Un jour les temps seront clairs !

PS : Ces deux militants remercient tous ceux/ toutes celles qui ont apporté un soutien moral et parfois financier. C’est la solidarité qui permet de contrer les nuisances de la police.