Le film « Origine »

« Origine » est un film japonais de 2006, sous la forme d’un dessin animé, qui présente un très sympathique conte fantastique dans l’esprit de l’écologie radicale.

Les êtres humains ont mené des expériences sur la lune, jouant aux apprentis sorciers avec la Nature, et le résultat en est que les plantes deviennent douées de conscience sur Terre. La civilisation est dévastée et la forêt domine le monde.

Cette forêt a un esprit, qui n’apprécie guère les humains ayant agressé la Nature, et ne fournit de l’eau qu’avec parcimonie. Dans ce contexte subsistent deux villes : une pacifiste cherchant à un compromis avec la Nature, l’autre se militarisant, s’industrialisant de manière outrancière et cherchant à attaquer la forêt.

Dans ce contexte, deux personnes sont retrouvées dans une machine, alors qu’elles étaient en hibernation depuis 300 ans. L’homme rejoint les militaristes, alors que la fille se sent plus proche des pacifistes. Mais la nostalgie du passé l’emporte et elle rejoint l’homme qui veut relancer le projet « istock » qui doit anéantir la forêt et ramener à la situation précédente.

Un jeune rejoint alors le camp de la forêt, qui lui transmet des sortes de super-pouvoirs et il part affronter les militaristes et leurs machines.

Bien entendu, il réussit, mais meurt en étant finalement intégré à la forêt. Celle-ci le fait finalement renaître, en expliquant que tout est lié, et que si la forêt prend la vie elle la donne aussi. Sur la planète, toutes les formes de vie sont liées. Même le « méchant », venu du passé, qui a été happé par la forêt, comprend que c’est une nouvelle forme de vie qui a finalement triomphé.

C’est donc une belle fable écologiste pour enfant, qui à la très grande différence des films de Miyazaki (que nous avons critiqué ici: Les films de Miyazaki: entre rétro-futurisme et célébration des esprits de la nature (et non de la nature)) ne sont pas une nostalgie du passé, mais bien un film sur l’actualité de Gaïa et présentant le futur comme marquant inévitablement la victoire de Gaïa, les humains devant vivre forcément en paix avec elle, s’ils veulent exister.

Le monde « ‘d’avant » est présenté comme nullement enviable.

On a ici finalement un scénario très proche de la bande dessinée au scénario vraiment excellent, Mother Sarah. La planète l’emporte, la mode de vie humain tel qu’il existe avec une civilisation de béton n’est pas viable. Malheureusement, on y trouve d’ailleurs le même défaut que dans Mother Sarah : il n’y a pas d’animaux.

Un problème de taille, donc, reste que « Origine » est vraiment un film pour enfants très intéressant, au scénario apportant quelque chose de constructif, depuis le sens de l’engagement pour la planète au refus d’un monde de machines, en passant par l’inévitable victoire de la Terre.

Le film « Cargo »

Le film Cargo, sorti en 2009, est au véganisme ce que le film « District 9 » est à l’écologie: un énorme gâchis. Cela aurait pu  être génial, d’autant plus que le scénario est très proche du formidable manga Mother Sarah.

Cargo est donc un film de science-fiction suisse, filmé avec vraiment peu de moyens en comparaison (autour de 4 millions d’euros), mais il est vraiment bien fait, dû à l’abnégation du réalisateur, qui s’est battu pendant neuf ans pour mener le projet à bout.

Le scénario part d’une base vraiment intéressante: nous sommes en 2267, et la Terre a subi une catastrophe écologique totale. Les humains ont quitté la planète pour des bases spatiales. Seuls les plus chanceux ou fortunés peuvent aller sur une planète colonisée idéale, idyllique: Rhea.

On a donc une petite équipe de gens faisant des voyages intersidéraux pour transporter du matériel. On passe alors d’un film de science-fiction à une sorte de thriller. Autant le dire tout de suite: il s’agit du premier film de science-fiction suisse (allemand) et il a toutes les qualités et défauts des films allemands.

C’est très beau mais très froid, cela manque de chaleur dans le jeu des acteurs et actrices, cela traîne en longueur, etc.

C’est d’autant plus du gâchis que le potentiel était énorme dans le film: l’aspect écologiste est en effet à la base du scénario, mais il est mis de côté, caricaturé et bâclé.

On a en effet une organisation révolutionnaire qui célèbre la Terre et combat « les machines. » Dans le film, deux révolutionnaires veulent justement faire un sabotage à l’explosif, car la colonisation de Rhea a échoué: les humains sont placés dans un coma artificiel et rêvent une vide idyllique.

Cette action est d’autant plus nécessaire que l’organisation révolutionnaire a constaté que la Nature reprend ses droits sur la Terre, et a réussi à organiser des plantations. L’objectif de détruire la domination du culte des machines n’en est que plus nécessaire.

Évidemment, l’opération réussit et les humains reçoivent un message comme quoi Rhea n’existe pas en tant que tel. Après avoir hésité, l’héroïne du film ne révèle rien à sa soeur (qui est dans le coma et « vit » virtuellement sur Rhea), mais dénonce à tout le monde la fiction anti-naturelle que représente Rhea.

Les communications entre les humains et la Rhea virtuelle sont coupées: à l’humanité d’assumer son retour sur Terre (et sous-entendu de ne pas refaire les mêmes erreurs).

Le seul problème est que tous ces aspects sont totalement bâclés, sous-exploités. Tout le film tourne autour des thèmes classiques de la science-fiction: la cryogénisation, un trust qui contrôle le monde après que les humains aient massacré la planète, un grand navire spatial avec peu de lumière et des coursives partout, etc.

On ne peut qu’être franchement déçu, car tous les ingrédients étaient là pour qu’il y ait un chef d’oeuvre. A la qualité technique et le scénario il manquait juste ce « supplément d’âme » consistant en la valorisation écologique. Ce n’est pas pour rien s’il n’y a pas d’animaux. Même s’il est vrai que le respect des plantes qui poussent est lui, au moins, présent. Un homme hésite d’ailleurs à se cacher dans le Rhea virtuel justement parce qu’il aide des plantes à pousser…

Tout comme District 9, on voit ici de formidables questions posées, mais sans qu’elles soient comprises et amenées à leur résolution…

« La décroissance » n’aime pas les animaux ni les « cobayes »

La décroissance n’a jamais parlé des animaux, ni même de la nature en fait. Ce journal intéressant (dont nous avons parlé ici) défend une écologie sans compromis, mais orientée seulement vers une sorte de sobriété surtout fondée sur l’artisanat.

Cette vision restreinte ne laisse pas de place pour les animaux, mais est-il possible de ne pas en parler au 21ème siècle? Non, bien entendu, et on a droit à un premier article abordant la question, dans le numéro d’avril 2011.

Évidemment le rapport constructif aux animaux ne s’improvise pas, et encore moins quand on est dans un esprit écolo à la française, c’est-à-dire rétif à remettre en cause la tradition française de considérer les animaux comme des « machines. »

Notons d’ailleurs que dans cet esprit français au possible, l’article assume lui-même d’être une provocation !

Voici l’article en question, écrit par Jacques Testart, biologiste français qui, après voir été chercheur à l’INRA (spécialité : reproduction des mammifères domestiques), est à l’origine du premier bébé éprouvette français né en 1982.

Animaux et cobayes

La chronique de Jacques Testart

C’est une chronique pour prendre des coups (mais sans rien gagner, comme d’hab !). A mes risques et périls, je vais donc vous parler de l’utilisation de l’animal en recherche. J’ai souvent entendu la critique d’écolos pas forcément décroissants : « Pourquoi faire souffrir les animaux ? ».

Critique peu pertinente, car l’animal expérimental est désormais très protégé. Mais le débat ne s’arrête pas là…

Si la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle, leur sacrifice est encore trop souvent inutile et pour des expériences sans intérêt réel. Rappelons cependant qu’aujourd’hui, l’État exige une formation spécifique pour la recherche sur l’animal.

Un chirurgien, par exemple, n’a pas le droit d’opérer une souris. Les autorités contrôlent les conditions d’élevage et d’expérimentation, délivrent des agréments, demandent un bilan annuel de ces activités et incitent fortement à économiser les vies animales.

Autre critique, plus savante : « On peut s’en passer grâce au modèle cellulaire in vitro ». Là où ce modèle de culture de cellules est suffisant, tant mieux ! Mais comment ne pas avoir recours aussi, en complément, à un organisme entier quand il s’agit de tester un somnifère ou un anticancéreux, quand il s’agit d’évaluer la viabilité d’un embryon dans différentes situations?

On devrait plutôt se méfier de la propension croissante des médecins à intervenir directement sur l’humain car ils y trouvent beaucoup d’avantages. C’est notamment plus gratifiant, moins cher et vite commercialisable.

Un dernier argument des « anti-vivisection » (terme qui ne s’applique pas aux recherches dont j’ai connaissance) consiste à réfuter l’intérêt de toute recherche : « On s’en fout ! On n’en a pas besoin ! ».

Ce discours s’accompagne-t-il du refus d’assistance médicale quand ces puristes souffrent du sida, d’une jambe fracturée ou d’une coronaire bouchée ? Je ne pense pas que la société de décroissance elle-même doive se passer de recherche, par exemple pour mieux assister les plus démunis ou pour lutter contre les nouvelles épidémies qui nous guettent.

La compassion pour l’animal qui nous est proche est évidemment plus forte. Le mammifère attendrit plus que la grenouille, alors que la mouche drosophile que les chercheurs sacrifient par millions suscite l’indifférence générale.

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique (chat ou chien, par exemple) ou sauvage (singe, bien sûr, mais aussi campagnol ou lézard). Il l’est beaucoup moins face à une de ces bêtes, souvent blanches aux yeux rouges (souris, rat, lapin), qui n’existent que pour alimenter la paillasse des laboratoires.

Ces cobayes-là sont nés dans l’animalerie au sein de lignées sélectionnées pour la recherche, consanguines pour éviter la diversité qui altère les résultats, souvent transgéniques afin de fournir un modèle expérimental pour chaque pathologie. Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

Tout se passe comme si ces créatures de la machine scientifique avaient échappé à leur espèce, comme si elles n’étaient plus de la nature car trop loin du monde sauvage. Alors, l’empathie faiblit pour ces artéfacts de « vraies bêtes » qui ne semblent appartenir au règne animal que par leur fonctionnalité.

Voilà qui interroge la signification du respect de la vie, comme avec ces animaux qu’on élève dans le but de les manger ou face à certains êtres humains qui naissent gravement handicapés. La réponse du philosophe antispéciste américain Peter Singer est de favoriser le recours aux handicapés mentaux plutôt qu’aux singes dans l’expérimentation…

Face à un tel mépris de l’humanité, on s’interroge : que serait la fraternité dans un monde d’hommes « augmentés », à coups de gènes ou de prothèses, ces hommes de fabrique que nous promettent les transhumanistes ?

Précisons tout de suite que la mise en avant par le texte du « philosophe antispéciste américain Peter Singer » est ici une provocation ridicule.

vivisecrUne provocation, car il va de soi qu’il s’agit ici de présenter ceux et celles critiquant la vivisection comme des monstres, des nazis, qui voudraient remplacer les animaux dans les laboratoires par des personnes handicapées !

Une provocation de type ridicule, car Singer, qui n’est d’ailleurs nullement une référence absolue (voire une référence tout court) chez les personnes véganes, n’a pas proposé une telle barbarie.

Il a, de manière tortueuse, expliqué que les vivisecteurs justifient les tests par leurs résultats pour des médicaments importants, et pour les « mettre dans les cordes », il a expliqué que cette « justification » se révélait pour ce qu’elle était, si à la place des animaux, les tests étaient pratiqués sur des humains du même niveau d’intelligence (en admettant que cela puise être un critère).

Il s’agissait pour Singer de montrer le caractère barbare de la vivisection. Rien à voir avec ce qu’affirme Jacques Testart, qui d’ailleurs ment de manière effrontée. Il affirme en effet que :

la souffrance imposée aux animaux est devenue exceptionnelle

Cela est totalement faux. Donnons ici quelques chiffres :

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 12 secondes en France

– 1 animal est victime de la vivisection toutes les 3 secondes en Europe

– 25 animaux (minimum) sont victimes de la vivisection chaque seconde dans le monde.

Ces chiffres montrent que la vivisection n’est en rien « exceptionnelle. » Absolument tout ce qui est production de masse est testé sur les animaux, depuis l’encre des stylos jusqu’au shampoing, voire même le thé !

Si nous sommes végans, c’est justement parce que nous « slalomons » dans les produits, afin d’éviter ceux qui sont testés (peu nombreux en comparaison, mais il y en a : voir une liste ici).

De plus, avec le programme REACH, le nombre de tests sur les animaux va exploser (sans doute 54 millions d’animaux sur 10 ans). Jacques Testart ne peut pas ne pas savoir cela !

Mais apparemment, Jacques Testart se voile la face, comme lorsqu’il affirme que :

Le chercheur, lui-même, est mal à l’aise quand son cobaye est un animal domestique

non seulement il s’agit d’une mise en avant d’une soit disant « morale » chez les vivisecteurs, mais de plus cela est faux. Les libérations de beagles dont nous avons parlé récemment (en Italie, en Catalogne, en Suède) montrent très bien que les animaux non-humains sont tous considérés avec le même regard barbare.

Jacques Testart serait d’ailleurs bien étonné de savoir que des gens prennent des animaux libérés en adoption. Quand il dit au sujet des cobayes nés en animalerie, de manière programmée :

Leur identité semble n’être que signalétique et elles mourraient d’être libérées tant elles sont aliénées à la chaleur, aux granulés, au confinement protecteur…

non seulement, il nie la sensibilité de ces animaux (et ses propres responsabilités), mais il ne « percute » même pas qu’il faut être à leur service, leur donner une vie meilleure !

Jacques Testart fait semblant de poser la question de la vie, mais ses limites sont évidentes : il n’arrive pas à voir en ces animaux autre chose que des « artefacts » qui seraient « sortis » de la nature. Il sépare abstraitement « animaux » et « cobayes. »

Belle preuve que son refus de voir la réalité en face est le produit d’une perspective totalement dénaturée ! Et un moyen de conserver ses privilèges. Au début de son article, Jacques Testart expliquait que son article n’amènerait aucun gain.

En réalité, ce n’est pas le cas, il a bien quelque chose à gagner: le maintien de l’exploitation animale, la mauvaise foi par rapport à la souffrance. Son article, qui se voudrait intelligent et critique, n’est que le reflet de toute une logique d’exploitation et d’oppression!

Chaleur et « animal-machine »… Et encore une fois sur les pigeons (de Reims)

Quand il fait chaud, les êtres humains tentent de se préserver des aspects désagréables, et il existe une quantité de biens culturels permettant de le faire : brumisateurs, glaces, ventilateurs, boissons fraîches, etc.

Pourtant évidemment, dès qu’il s’agit des animaux… on tombe dans la conception de l’animal-machine : les animaux se réguleraient « automatiquement » et il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Or, dans la nature, les animaux s’abritent. Lorsqu’ils sont dénaturés et enfermés, c’est très différent.

Voici un article très expressif et tout récent tiré d’un quotidien des Champagne Ardennes et de Picardie, « l’Union », qui a attiré l’attention d’amiEs des animaux de par son caractère pro-cirques:

Villers-Cotterêts / Dromadaires et canicule… Le Nouveau cirque franco-belge essuie le feu des critiques

Plusieurs Cotteréziens ont appelé la mairie vendredi pour s’émouvoir du sort réservé aux animaux du Nouveau cirque franco-belge, installé jusqu’à lundi sur le parking du Carrefour Market de Villers-Cotterêts.
En effet, ces personnes avaient vu des animaux laissés sous le soleil et craignaient pour leur santé en cette période de canicule.
Des élus et la police municipale se sont rendus sur place en commission de sécurité. Tout était conforme, tous les extincteurs venaient même d’être révisés. Concernant le traitement des animaux, rien à redire non plus.
Ils ont pu vérifier, comme nous l’avons fait d’ailleurs, que toutes les bêtes disposaient de bacs d’eau et que les animaux étaient bien nourris.

Très contrôlé
Ce cirque travaille avec un réseau de vétérinaires partout en France et tient très scrupuleusement un livret de soins.

« Nous avons un certificat de capacité pour détenir ces animaux et nous faisons l’objet de nombreux contrôles inopinés de la DSV, explique le responsable et dompteur Jackson Muller, alors qu’un lion se frotte à la grille tel un chat ronronnant à la perspective de caresses. Vous savez, ces animaux, on les a élevés, on y tient, il y a même des naissances, c’est dire s’ils sont bien traités. Que voulez-vous, il y a des gens qui n’aiment pas le cirque. Certains nous reprochent même parfois de laisser les lions en cage. »

Quand au soleil, Jackson Muller nous fait remarquer que les dromadaires et chameaux par exemple sont des bêtes habituées à des températures bien plus élevées que les nôtres, capables de tenir dans le désert. Sur place, il y a aussi des macaques, des lamas, des poneys, un tigre, et un éléphant. Chaque après-midi, ils se donnent en spectacle pour le plus grand plaisir des enfants et des amateurs de bêtes sauvages. Enfin, pas tant que ça…

Comme on le voit ici, les animaux sont compris comme des machines. La « surprise » comme quoi des gens critiquent de mettre des lions en cage est hautement révélatrice: il s’agit de deux visions du monde antagoniques, de deux cultures n’ayant rien à voir.

La vision du « responsable et dompteur » est absurde : les animaux sont :

a) dans un environnement qui n’est pas le leur historiquement : dans une cage, il n’est pas possible de gérer comme dans la nature!

b) également bien souvent dénaturés, ils ont perdu des habitudes, ils se sont adaptés : un fait nié bien entendu par les partisans de la conception de l’animal-machine.

On voit bien que le véganisme nécessite la négation des cirques avec animaux : le bien-être des animaux est incompatible avec l’enfermement. Tout enfermement est une torture en général d’ailleurs, pour les humains aussi.

A titre d’exemple d’ailleurs, voici des photos que l’on nous a fait parvenir et qui montre un exemple de culture animale.

Les photos ne sont pas très nettes en raison de la volonté de ne pas déranger les cochonnes (d’Inde) en question, mais il s’agit juste de montrer qu’une bouteille mise au congélateur, mise dans un tissu et placée dans le lieu de vie des cochonnes en question… est utilisée comme moyen de se rafraîchir.

Il n’y a pas de bouteille d’eau glacée dans les Andes, lieu d’origine des cochonnes en question, et théoriquement selon les partisans de la conception de l’animal-machine, la régulation se fait « automatiquement », d’ailleurs dans les Andes il peut faire très chaud…

Aucun vétérinaire ne considérera que cette bouteille est nécessaire, et aussi fou que cela puisse être, ces photos sont une preuve de leur position absurde et hautement symbolique…

Les faits sont là: les sensations des cochonnes ont parlé, les partisans de la thèse de l’animal-machine ont tort! Et il y a de quoi s’inquiéter que les vétérinaires soient formés dans cette perspective…

Enfin et pour finir, voici un autre extrait de « l’Union », sur lequel nous attirons l’attention. Pas seulement parce qu’il démontre que la conception de l’animal-machine est une vision du monde.

Mais également pour que les personnes nous lisant et qui sont à Reims, ou sa région, soient au courant (s’ils/elles ne le sont pas déjà bien sûr) de la situation des pigeons.

Nous avons déjà souligné le fait que les pigeons sont les mal-aimés de la société, et qu’il existe une culture véritablement nazie à leur sujet : la destruction des pigeons est souhaitée par un nombre important de gens !!!

Et là l’article met en avant justement cette destruction, de manière « civilisée »… C’est-à-dire ni plus ni moins que par des sortes de chambre à gaz !!!

Cela rappelle l’intérêt qu’il y a à lire l’ourage « Eternel Treblinka » de Charles Patterson…

Dans l’article, nous soulignons certains passages, qui montrent le caractère immonde de la teneur de cet article, typique du journalisme d’aujourd’hui: aucune enquête, mais du racolage et du jeu sur les préjugés, avec la souffrance et la mort des animaux considérées comme une simple banalité.

La guerre aux pigeons / Comment s’en «débarrasser» de manière «civilisée»?

REIMS (Marne). Les pigeons et leurs fientes coûtent cher à la Ville, qui aurait même employé la manière forte pour limiter l’invasion. Une amie des bêtes s’insurge contre ce « massacre insensé ».

ILS ne font pourtant de tort à personne en suivant leur chemin de petit volatile. Eh bien détrompez-vous ! Aujourd’hui, la gestion de la population des oiseaux est devenue un enjeu important dans le développement des grandes agglomérations.

En effet, ils occasionnent de nombreuses dépenses, notamment en terme de nettoyage des bâtiments ravagés par le bombardement de leurs fientes. Du coup, certaines mairies ne savent plus quoi faire et restent désemparées face à l’invasion exponentielle de ces bébêtes à plumes qui ont mauvaise réputation.

Comme d’autres, la Ville de Reims aurait fait appel à des sociétés de « dépigeonnage » afin d’assainir ses rues. À l’aide de grands filets, les oiseaux sont attrapés puis euthanasiés de manière « douce », en général par intoxication au CO2.

La Mairie a tardé à répondre sur le sujet, mais a déclaré, par l’intermédiaire de Mireille Wojnarowski, adjointe à la santé, l’hygiène et la prévention, qu’elle ne démentait pas. Cependant, l’utilisation de caissons à CO2 aurait un effet anesthésiant avant d’entraîner le décès des animaux.

Une solution durable

L’histoire pourrait s’arrêter là, dans l’indifférence générale, celle réservée aux nuisibles dont on cherche à se débarrasser en silence. Pourtant, une voix s’est élevée contre ce « massacre insensé ».

Cette voix, c’est celle de Brigitte Marquet, vice-présidente de la Société protectrice des oiseaux de ville et rédactrice du site web www.ambassadedespigeons.com. Dans une lettre adressée à Mme Vercoutère, responsable du service d’hygiène de la Mairie de Reims, elle s’insurge contre « l’inutilité et la cruauté des mises à mort après capture », notamment après le récent rapt de « 700 volatiles ».

Bien sûr, ces accusations restent difficilement vérifiables, car personne auparavant ne s’est appliqué à comptabiliser cette population. Malgré tout, l’initiative a le mérite de soulever une problématique, et encore mieux, d’y apporter quelques solutions.

Car si le consensus est fait autour de la nuisance des pigeons, encore faut-il s’en débarrasser durablement et, évolution des mœurs oblige, de manière « civilisée ».

Ainsi, la Brigitte Bardot des bêtes à plumes propose, de par son expérience en la matière, une coopération « amicale » avec le service d’hygiène. L’objectif serait d’installer des pigeonniers dans certains points stratégiques de Reims. Ces arches de Noé permettraient de contrôler la population de pigeons tout en diminuant les nuisances aux alentours. Une solution simple et efficace qui pourrait permettre de baisser les coûts de nettoyage.

Cependant, la dépense nécessaire à la mise en place d’une telle installation oscillerait autour de 20 000 euros. L’entretien quant à lui serait de l’ordre de 5 000 euros à l’année. Il s’agirait donc d’un investissement important pour les Rémois qu’il ne faudrait pas non plus prendre pour des pigeons.