« L’écologie est-elle une science ou une religion ? » – la mise en avant de Heidegger

Le document ci-dessous, tiré du Nouvel Observateur, est extrêmement intéressant. Nous parlions en effet il y a quelques jours de « Gaïa » et de la « Terre-mère », en expliquant ce que nous voulions dire par là.

Or, si cette utilisation est rejetée par les partisans de Descartes, y compris au sein de la mouvance en faveur des animaux, la question n’en est pas moins considérée comme une question brûlante par les chercheurs universitaires.

Ceux-ci ne sont pas « idiots » et ont très bien compris qu’à l’avenir il y a un « danger » évident que les prochaines générations saisissent la libération de la Terre et refusent un monde dénaturé, au milieu du béton et avec une industrie agro-alimentaire ayant transformé le moindre animal en esclave.

Tentant ainsi de rejeter la démarche contre une vie dénaturée, ils mettent en avant Heidegger. C’est cela que fait la « philosophe » dans le document suivant.

Le principe est facile à expliquer, et tout le monde l’a vu en classe de terminale, en cours de philosophie (à condition d’avoir été jusque-là) :

  • l’être humain utilise des outils, des instruments ;
  • il transforme le monde, mais sur une base mathématique, logique, de manière « méthodique »
  • par conséquent, l’être humain « rationalise » le monde, tout ce qui existe peut être la cible des outils, des instruments, d’une vision « méthodique »
  • ce qui fait que le monde est « rationalisé », il n’a plus de valeur en soi
  • les machines triomphent sur l’activité humaine : c’est le règne de la technique.

En apparence, cela pourrait ressembler à de l’écologie : en raison d’un mode de vie d’hommes en costumes-cravates et de femmes en tailleurs, la nature est anéantie au service de la consommation.

En réalité, c’est une critique ultra-réactionnaire : Heidegger a soutenu les nazis qu’il considérait comme ramenant justement de la « magie » dans le monde, Ellul est quant à lui un religieux (voir notre article Ellul et la critique chrétienne conservatrice et romantique de la technique).

Et c’est la position de toute la mouvance de la « décroissance », qui se prétend en rupture avec le « monde moderne », tout en ayant bien entendu strictement rien à faire des animaux, ce qui montre l’ampleur de leur « rupture » ! Ces gens veulent en fait surtout retourner dans le passé (voir notre article: Des décroissants toujours plus fachos).

Le texte suivant, quand il parle de « être-au-monde », utilise directement la perspective de Heidegger, de remise en cause de la « technique » comme source du mal.

L’écologie est-elle une science ou une religion ?

LE PLUS. Y a-t-il du sacré dans la nature ? A l’occasion d’un colloque organisé sur ce thème fin avril, en partenariat avec « Le Nouvel Observateur », la professeur de philosophie Bérengère Hurand discutera cette question. Elle livre dès à présent des éléments de réflexion.

> Par Bérengère Hurand professeur de philosophie

L’idée est largement répandue : l’écologie serait, aujourd’hui, la nouvelle religion. Ce culte de la Terre Mère prendrait des formes diverses : le catastrophisme issu de l’allemand Hans Jonas, repris par Jean-Pierre Dupuy ; l’écosophie holiste du norvégien Arne Naess, l’hypothèse Gaïa de l’américain James Lovelock.

Et bien des fantaisies spirituelles alternatives, fascinées par le modèle exotique des religions lointaines ou archaïques, comme par l’idée d’une communion avec l’origine – qui se retrouve dans le fantasme rousseauiste de ce que les rationalistes appellent « l’illusion du retour à l’état de nature ». Il faudrait manger « préhistorique », réactiver nos sens et s’initier au fengshui.

Spiritualité ou réflexion rationnelle ?

La pensée écologique marquerait ainsi la résurgence d’une religion régressive et obscurantiste, appuyée sur la culpabilité et la crainte, et construisant des récits apocalyptiques sur la base de données scientifiques incertaines.

Lancée par l’Appel d’Heidelberg de 1992, l’idée a été reprise par certains scientifiques (comme Claude Allègre) ou essayistes (Pascal Brückner) qui se sont donnés pour tâche de dénoncer l’imposture de l’écologie en pointant la religiosité, l’irrationalité de cette conception du monde : non, objectent écosceptiques et écocritiques, la nature n’est pas sacrée, et c’est aller à l’encontre de l’humanisme occidental que d’attaquer le progrès, la technologie et la science, au nom de la nature et de sa sauvegarde.

L’accusation peut paraître excessive, et même absurde : l’écologie n’est-elle pas d’abord une science ? En montrant la nécessité d’un recentrement écosystémique de l’action humaine et d’un rééquilibrage de ses impacts, l’écologie semble faire davantage preuve d’une réflexion rationnelle (basée sur le calcul et la modélisation) que d’un débordement émotionnel lié à une spiritualité…

Et pourtant : il y a certainement là un penchant de l’écologie qui mériterait d’être analysé. D’un point de vue éthique, la volonté de dépasser l’idée d’une nature-objet à valeur instrumentale passe par le respect de la valeur intrinsèque des espèces et des écosystèmes, sujets de droit autant que de morale.

Et si, comme l’affirme J. Baird Callicott, cette valorisation est anthropogénique (décrétée par l’homme), elle est due à une vision symbolique de nos rapports avec la nature, qu’aucune science ne peut produire. L’écologie invite à ré-habiter la Terre, renouer avec le non-humain : spiritualiser notre être-au-monde, réaffirmer une appartenance avec le milieu de vie, contre le froid dualisme nature/culture qui a fait la preuve de son inadéquation.

Une attitude dont les religions monothéistes elles-mêmes se sont toujours tenues proches, malgré leur anthropocentrisme revendiqué : la Création n’est-elle pas marquée de la sacralité de son origine ? Et sa beauté, qui nous est si facilement accessible, ne dévoile-t-elle pas quelque chose du lien profond qui nous unit à elle ?

En rouvrant la question philosophique de la nature, c’est toute l’ambivalence de nos relations avec elle que nous risquons de voir resurgir. Un impensé occulté par des siècles de technique et d’industrie commence à réapparaître : ne laissons pas passer cette chance.

« Y a-t-il du sacré dans la nature ? », un colloque organisé les 27 et 28 avril par l’Université Paris I – PhiCo Philosophies contemporaines, en partenariat avec le Nouvel Observateur et la Mairie de Paris. Programmes et informations pratiques ici.

Le film « Origine »

« Origine » est un film japonais de 2006, sous la forme d’un dessin animé, qui présente un très sympathique conte fantastique dans l’esprit de l’écologie radicale.

Les êtres humains ont mené des expériences sur la lune, jouant aux apprentis sorciers avec la Nature, et le résultat en est que les plantes deviennent douées de conscience sur Terre. La civilisation est dévastée et la forêt domine le monde.

Cette forêt a un esprit, qui n’apprécie guère les humains ayant agressé la Nature, et ne fournit de l’eau qu’avec parcimonie. Dans ce contexte subsistent deux villes : une pacifiste cherchant à un compromis avec la Nature, l’autre se militarisant, s’industrialisant de manière outrancière et cherchant à attaquer la forêt.

Dans ce contexte, deux personnes sont retrouvées dans une machine, alors qu’elles étaient en hibernation depuis 300 ans. L’homme rejoint les militaristes, alors que la fille se sent plus proche des pacifistes. Mais la nostalgie du passé l’emporte et elle rejoint l’homme qui veut relancer le projet « istock » qui doit anéantir la forêt et ramener à la situation précédente.

Un jeune rejoint alors le camp de la forêt, qui lui transmet des sortes de super-pouvoirs et il part affronter les militaristes et leurs machines.

Bien entendu, il réussit, mais meurt en étant finalement intégré à la forêt. Celle-ci le fait finalement renaître, en expliquant que tout est lié, et que si la forêt prend la vie elle la donne aussi. Sur la planète, toutes les formes de vie sont liées. Même le « méchant », venu du passé, qui a été happé par la forêt, comprend que c’est une nouvelle forme de vie qui a finalement triomphé.

C’est donc une belle fable écologiste pour enfant, qui à la très grande différence des films de Miyazaki (que nous avons critiqué ici: Les films de Miyazaki: entre rétro-futurisme et célébration des esprits de la nature (et non de la nature)) ne sont pas une nostalgie du passé, mais bien un film sur l’actualité de Gaïa et présentant le futur comme marquant inévitablement la victoire de Gaïa, les humains devant vivre forcément en paix avec elle, s’ils veulent exister.

Le monde « ‘d’avant » est présenté comme nullement enviable.

On a ici finalement un scénario très proche de la bande dessinée au scénario vraiment excellent, Mother Sarah. La planète l’emporte, la mode de vie humain tel qu’il existe avec une civilisation de béton n’est pas viable. Malheureusement, on y trouve d’ailleurs le même défaut que dans Mother Sarah : il n’y a pas d’animaux.

Un problème de taille, donc, reste que « Origine » est vraiment un film pour enfants très intéressant, au scénario apportant quelque chose de constructif, depuis le sens de l’engagement pour la planète au refus d’un monde de machines, en passant par l’inévitable victoire de la Terre.

Ce qui a été décidé à Durban

Le titre de cet article est trompeur, car rien n’a été décidé en fait. Selon les ministres responsables de l’écologie dans les différents pays du monde, il y a eu une grande avancée, mais en réalité, il n’y a rien de tout cela.

Voici donc ce qui s’est passé pour comprendre cela, par l’intermédiaire de plusieurs points car sinon cela reste incompréhensible.

1. Avant : le protocole de Kyoto

Il n’y a qu’un seul traité international sur le climat et le réchauffement climatique, jusqu’à présent. C’est le fameux protocole de Kyoto, décidé en décembre 1997 lors d’une Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et rentré en vigueur depuis 2005.

Ce traité a été ratifié par 168 pays et visait à réduire, entre 2008 et 2012, les émissions de gaz à effet de serre de 5,2% par rapport au niveau de 1990. Les États-Unis l’ont signé, mais non ratifié, ce qui a contribué au torpillage du protocole, et ce d’autant plus que des pays échappent aux exigences (l’Inde, le Brésil, la Chine par exemple).

2. L’idée de base : un Kyoto bis

L’idée mise en avant à la base à Durban était de refaire un protocole, avec donc des objectifs chiffrés. Une sorte de Kyoto 2, donc, intégrant cette fois tous les pays.

Le problème était alors simple : soit on intégrait justement tous les pays, mais les objectifs restaient faibles, soit on fixait de plus hauts objectifs, mais on mettait certains pays de côté.

Au pire des cas était donc prévu de rallonger la date de fin du protocole de Kyoto. Pour donner un exemple de la schizophrénie, c’est ce que la Chine a proposé… alors qu’elle n’a elle-même jamais signé le protocole de Kyoto!

3. Le résultat : pas de décision avant 2015, pour une application à partir de 2020

La réalisation d’un tel protocole s’est avérée impossible, sa réalisation a donc été repoussée. Ce qui va se passer, c’est que « un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale » sera signé en… 2015 pour une entrée en vigueur en… 2020.

Il faut ici faire attention aux choix des termes. Il y aura des décisions ayant une force légale, mais elles ne seront pas juridiquement contraignantes! Car ce qui sera mis en place c’est bien une solution concertée, un protocole, bref quelque chose décidé par tout le monde avec un droit de veto.

Cela signifie qu’en 2015 – date lointaine à l’échelle d’une histoire qui va vite, très vite en ce moment – il y aura un refus possible par tel ou tel pays, comme les États-Unis, le Canada, la Russie, l’Inde ou le Japon (pour ne citer que les réfractaires les plus connus, mais cela est vrai pour n’importe qui d’autre).

4. Un hypothétique « Fonds Vert »

Les pays les plus pauvres, surtout en Afrique et en Asie du Sud, sont aux premières loges pour constater le réchauffement climatique.

Pour donner un exemple de comment ces pays sont traités, voici ce que raconte – sans honte aucune – la ministre française de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, dans une interview au Figaro:

« L’accord intervient en effet plus de 30 heures après la date limite. Énormément de délégués étaient partis, dont un grand nombre des représentants d’Afrique qui n’avaient pas les moyens de changer leurs billets d’avion. »

Il s’agit de sauver la planète et l’ONU ne peut même pas modifier les réservations de billets d’avion ! Le gouvernement sud-africain a dû même – sans doute pour maintenir un quorum de votants suffisant – mettre en place un avion spécial pour permettre à des représentants de rester.

Telle est la situation des pays pauvres et de leurs représentants.

Afin de les « neutraliser » a été mis en place une aide à l’adaptation, appelée « fonds vert », qui les aidera à hauteur de 100 milliards de dollars par an, à partir de… 2015. Ce « fonds vert » sera mis en place en 2013.

Reste à décider… qui paiera ! Car cela n’a pas été décidé!

Voici une carte montrant les principaux points géographiques qui seront frappés par le réchauffement climatique, en cas de réchauffement de +4°c d’ici 2100.

5. Ce qui va se passer

Le sommet devait organiser la mise en place de mesures afin de faire en sorte que le réchauffement global de la planète ne dépasse pas +2°C en 2100.

Étant donné que les émissions de gaz à effet de serre continuent et qu’il n’y a aucune opinion publique globale en faveur de Gaïa, opinion publique avec un rapport de force conséquent, il y a à tabler que le réchauffement global de la planète sera d’au moins +3°C en 2100… pour ce qu’on peut en voir aujourd’hui.

La situation pourra être pire, mais chaque jour qui passe rend quasi impossible un ralentissement de la hausse à moins de +2°C.

6. Pourquoi un tel accord ?

Du côté des écologistes liés aux ministères des États, un tel accord est bon à prendre, pensent-ils, car il intègre tous les pays du monde. Si une prise de conscience arrive, alors aucun pays ne pourra échapper à un accord « fort. » Du moins, c’est qu’ils « espèrent. »

Du côté des écologistes institutionnels du côté des associations, des ONG, etc., la déception est énorme ; de par ce qu’ils ont eux-même mit en avant, ils ne peuvent pas dire autre chose que repousser à 2020 est une catastrophe. Leur position est désormais intenable.

A moins d’être aveugle, quand on voit les crises économiques, les tensions entre les pays… impossible de ne pas voir que prévoir un accord en 2020, c’est le rejeter totalement. D’ailleurs, les médias ne considèrent même pas le sommet comme une réelle actualité par rapport à la crise économique, et celle de l’Euro qui va avec.

Construire une écologie radicale, servir Gaïa… n’est que notre actualité à nous, à ceux et celles qui ont conscience des destructions en cours. Les États ne pensent qu’à sauver leurs machines à profit. Et les seules préoccupation du sommet de l’ONU étaient d’ailleurs seulement anthropocentriques : seules les communautés humaines seraient à sauver, à maintenir tel quel.

Agir par rapport à Gaïa et pour Gaïa, tel doit être le mot d’ordre!

Convergence énergétique : mystiques et conspirationnistes au taquet

La planète et les animaux forment des questions vitales du 21ème siècle, aussi ne doit-on pas être étonné de voir des certaines personnes apparaître qui utilisent ces questions afin de rouler les gens. Voici un petit exemple avec des anti-conspirationnistes qui constatent la présence de délirants dans le « mouvement écologiste. »

Les limites de cet article sautent aux yeux: il ne s’agit nullement d’une critique de l’intérieur du « mouvement », mais de l’extérieur; il est d’ailleurs dit que « jamais sans doute les luttes dont ces mouvements sont porteurs n’ont été aussi indispensables à l’avenir de l’humanité »: sauf que justement l’écologie véritable est une rupture avec cet anthropocentrisme…

Ce qui fait qu’il faut rappeler les critères essentiels à nos yeux: la reconnaissance de Gaïa, la reconnaissance de la Nature comme ayant une valeur en soi, la libération animale avec l’ouverture sensible aux animaux…

Convergence énergétique : mystiques et conspirationnistes au taquet

On le sait : le mouvement écologiste, et singulièrement sa frange décroissanciste, n’est pas du tout imperméable aux thèses conspirationnistes, voire aux discours fascisants. Une situation d’autant plus déplorable que jamais sans doute les luttes dont ces mouvements sont porteurs n’ont été aussi indispensables à l’avenir de l’humanité.

Exemple ci-après.

Une équipe de la radio libre parisienne Fréquence Paris Plurielle (FPP, 106.3 FM) est allée couvrir le rassemblement anti-gaz de schiste dit « Convergence citoyenne pour une transition énergétique » qui a eu lieu à Lézan dans le Gard à la fin du mois d’août.

C’est avec un grand étonnement qu’elle a découvert sur place un étrange mélange des genres : à côté des organisations institutionnelles telles que Greenpeace, la Criirad, etc., le groupe des « Guerriers de l’Arc-en-Ciel » (dit aussi « La Marche du Vivant ») occupait un rôle-clé dans la logistique.

Or, les pratiques mystiques new-age et le caractère sectaire du fonctionnement de ce groupe ont tout de suite sauté aux yeux des membres de l’équipe radiophonique, alors que la présence de ces hippies new look ne semblaient pas poser de problème majeur aux militants locaux.

Parallèlement, les reporters de FPP relatent la présence massive d’autocollants du mouvement Zeitgeist, qui avait appelé ses membres à se rendre sur place peu de temps auparavant, lors de ses rencontres d’été. Il ont aussi pu rencontrer l’« ontologue » Frank Hatem, promoteur de l’« hyperscience », d’un moteur à mouvement perpétuel et auteur d’un livre récent sur la nécessité de combattre les « Illuminatis » et les « Reptiliens ». Bien évidemment, de petits médias conspirationnistes couvraient aussi l’événement.

Tout comme chez les « Indignés » et avec les mêmes conséquences, l’apolitisme était revendiqué, à tel point que les ultra-libéraux d’Alternative libérale ont aussi eu tribune libre en lieu et place de Fabrice Nicolino, qui a refusé de participer à la table ronde prévue avec ce petit parti (préférer Alternative libérale à Nicolino, il faut quand même le faire, pour un mouvement qui se veut écologiste).

En toute logique, plusieurs personnes présentes sur place ont exprimé leur ouverture aux représentants de mouvements d’extrême droite et même à ceux des autorités répressives de l’Etat : la cause des gaz de schiste n’étant « pas politique », il n’y a aucune raison de refuser de s’allier avec ce genre d’individus.

Abasourdie par ce qu’elle a vu en l’espace d’un week-end, l’équipe de FPP a donc éprouvé le besoin de consacrer une émission entière à son débriefing, mêlant analyses sérieuses et interviews absurdes. Un moment radiophonique comme on les aime, non dénué d’humour malgré le sérieux du sujet traité. A écouter sur Sons en luttes (attention, le lecteur s’ouvre directement) : FPP – Retour de Lézan

http://sonsenluttes.net/IMG/mp3/retour_de_Lezan_1h18mn.mp3

http://conspishorsdenosvies.wordpress.com/2011/09/19/convergence-energetique-mystiques-et-conspirationnistes-au-taquet/

L’ouragan Irène

L’ouragan Irène a rappelé encore une fois que Gaïa n’était pas un grand caillou, et les informations sur le blocage de la « trépidante » ville de New York le montrent bien. L’humanité ne peut pas vivre de manière « indépendante » de la nature.

Voici une photo d’Irène prise depuis l’espace.

Irène était au départ une tempête tropicale, elle-même issue d’une onde tropicale. Essayons de présenter la chose de manière compréhensible : à l’Équateur, le soleil est au plus haut à midi sur la planète et l’air y est particulièrement réchauffé.

Il se dilate alors, grimpe en altitude, se refroidit et se condense pour former des nuages. Il fait en effet -67°C à 14,5 km du sol.

La zone à l’Équateur est ainsi très marquée, c’est elle que dans la marine on appelle historiquement le « pot au noir » en raison du mauvais temps. Voici une carte où l’on voit très bien le phénomène en comparaison avec les autres zones géographiques.

De l’espace, on voit facilement la zone, en raison de ses nuages.

Voici une carte montrant la planète et cette zone, appelée « Zone de convergence intertropicale. »

Le mouvement ascendant est appelé cyclonique ; le phénomène inverse c’est l’anti-cyclone. Voici un schéma pour avoir le principe visuellement ; de la même manière que le mouvement ascendant amène du « mauvais temps », l’anti-cyclone amène du beau temps.

Voici encore un exemple, en Europe cette fois : à l’est il fait beau, mais à l’ouest on voit bien ce qu’est un mouvement cyclonique.

Le phénomène est donc particulièrement marqué sur la « Zone de convergence intertropicale » : voici encore un schéma pour montrer comment les vents s’y rencontrent.

Il suffit alors, sans rentrer dans les détails, que la pression de l’air soit plus faible à un endroit et cela forme une dépression qui se combine à l’océan, à condition que la température de la mer soit supérieure à 26 °C sur une profondeur d’au moins 50 mètres là où il y a dépression.

Car les cyclones, appelés ouragans en Amérique du Nord et typhons dans le Pacifique, ne se forment qu’au dessus de l’océan : au-dessus de la terre ils perdent leur puissance (ils peuvent la regagner s’ils repassent au-dessus de l’océan).

Et Irène alors ? Eh bien Irène est une onde tropicale partie d’Afrique, qui a gagné en puissance pour devenir une tempête tropicale, et enfin un ouragan à l’approche des Caraïbes.

Il existe évidemment une échelle, appelée échelle de Saffir-Simpson, pour mesurer les ouragans. Sur une échelle de 6, Irène est allée jusqu’au niveau 3, en orange sur la carte ci-dessous.

Comme on le voit, Irène s’est affaiblie à l’approche des Etats-Unis. Mais le risque était important : un ouragan de catégorie 3 déracine les arbres dans une zone jusqu’à 15 kilomètres à l’intérieur des côtes.

Et évidemment, la ville de New York est au bord de la mer. Voici une carte officielle montrant les zones à risques, risquant les inondations et les coups de l’ouragan.

65 millions de personnes aux Etats-Unis étaient même concernées par l’ouragan. Les gens ont dû se barricader, et évidemment les magasins ont été pris d’assaut.

Finalement, il n’y aura eu « que » des pluies torrentielles et 50.000 foyers privés d’électricité à New York, alors que le chiffre est de 900.000 foyers en Caroline du Nord et en Virginie.

Voici une photographie prise à New York, où l’on voit un chien qui doit pratiquement nager pour avancer.

Auparavant, ce sont les grandes Antilles qui ont été touchées, avec plus de 800 000 foyers privés d’électricité et 120 000 d’eau potable. Après les États-Unis, Irène s’en va au Canada, où 100 000 foyers sont déjà privés d’électricité.

Au total, on compte 20 personnes humaines tuées: on l’aura compris, l’ouragan cause surtout des dégâts matériels, notamment dans les Caraïbes en raison de la pauvreté, de la précarité des installations humaines.

Voici deux images montrant l’importance d’Irène.

Voici Irène au-dessus des USA.

Pour finir, voici deux très intéressantes cartes. Voici déjà la hauteur d’Irène, qui va jusqu’à 18 kilomètres de haut.

Et voici la température : plus on grimpe, plus il fait froid.

Un phénomène comme Irène a été utilisé par les médias pour faire du sensationnalisme, or cela masque surtout le fait que de tels phénomènes aussi importants sur notre planète sont largement inconnus ou en tout cas incompréhensibles par la grande majorité des gens.

Ce qu’on a ici c’est surtout des experts (et encore les sciences de la Terre sont encore peu avancées, ayant bien moins de moyens que l’armement, et les scientifiques sont très arriérés avec leur conception comme quoi la Terre est un caillou, étant incapables de considérer Gaïa comme un tout).

C’est la preuve d’une contradiction énorme entre l’humanité et la planète, et une telle contradiction n’a pas sa place !

Un fleuve souterrrain, sous l’Amazone

Les découvertes concernant Gaïa sont de plus en plus nombreuses, et tellement en contradiction avec les destructions !

Ainsi au Brésil, l’un des lieux où la destruction de la nature s’accélère le plus, on a découvert un nouveau fleuve, souterrain, à 4 kilomètres de profondeur.

Ce fleuve coule d’ouest en est, suivant le cours de l’Amazone mais en étant bien plus large : il fait entre 200 et 400 km de large, quand l’Amazone fait entre 1 et 100 km de large.

Par contre, il s’écoule quasiment verticalement sur deux kilomètres, pour ensuite suivre un cours presque à l’horizontal, ce qui fait qu’il a un débit vraiment lent comparé à l’Amazone : si ce dernier fleuve a un débit de 0,1 à 5 mètres par seconde (pour 133,000m3 d’eau!) le fleuve souterrain a lui un débit d’entre 10 à 100 mètres par an (ce qui fait un débit d’environ un millimètre par heure!).

Le fleuve souterrain a été découvert suite à l’étude de 241 puits forés par l’entreprise Petrobras dans les années 1970 et 1980, afin de trouver du pétrole.

Elizabeth Tavares Pimentel et Valiya Hamza, de l’institut brésilien de Géophysique, ont alors fait des calculs notamment en utilisant la température de l’eau (le fleuve a pris le nom de « Rio Hamza » en raison de son « découvreur »).

Toujours à propos de l’Amazone, il y a quelques jours Google a commencé à topographier le fleuve selon le même procédé que « Google Street View. » Un bateau suit le fleuve et photographie, comme s’il s’agissait d’une rue géante et maritime menant aux habitations, aux écoles, etc.

Le projet a été proposé par fondation  Amazonas Sustainable Foundation, dont le président Virgilio Viana a expliqué :

« Nous voulons que le monde voie que l’Amazone n’est pas qu’un endroit avec des plantes et des animaux. »

Google contribue ainsi clairement à la colonisation de la nature, d’un des derniers bastions naturels… Heureusement, Google ne pourra s’occuper que de 50 kilomètres, pour une période de trois ans. Mais des équipes locales seront formées…

Quand on pense que de l’autre côté, Google se la joue écolo: sur Google Earth des options permettent de constater la déforestation (en paramétrant les dates et en comparant, on peut voir un exemple vidéo ici).

C’est dire l’urgence qu’il y a à combattre cette tendance envahissante de l’être humain… La planète doit redevenir bleue et verte !

Eva Joly, candidate « écologiste » qui se perd dans la savane

C’est depuis l’ultra – bobo local La Bellevilloise de l’est parisien qu’Eva Joly a annoncé sa victoire aux « primaires de l’écologie » (58,16% des voix contre 41,34% à Nicolas Hulot) et tenu un discours truffé d’incohérences démontrant sa nullité écologiste.

Pour résumer simplement : au lieu d’avoir un faux écolo avec Hulot, on aura droit à quelqu’un qui ne l’est même pas pour faire semblant. Eva Joly veut être ministre de la justice du prochain gouvernement dirigé par le Parti Socialiste et ses alliés.

L’écologie ? Ce n’est pas son truc, comme on dit, et d’ailleurs elle a failli tout aussi bien terminer au MODEM (elle en est l’invitée vedette lors du grand meeting pour lancer la campagne des élections européennes en 2008).

Elle n’est arrivée à Europe Écologie que « par en-haut », en étant directement éligible pour les prochaines élections, grâce à l’invitation de Daniel Cohn-Bendit.

Écologiste, donc ? Pas du tout ! Et ses propos tenus après sa victoire hier sont donc très parlants. On y cherchera vainement une référence à l’écologie, à la nature, sans même parler des animaux ! Pour elle, voici ce qu’est l’écologie :

« L’écologie, c’est l’économie au service de l’homme et non l’homme au service de l’économie. »

Non, cela n’est pas l’écologie. L’écologie, c’est une société humaine au service de Gaïa, dont l’espèce humaine n’est qu’une composante.

Mais voici les grands axes de son discours d’investiture (une vidéo ici), que nous présentons point par point, après l’avoir « savamment décortiqué »:

1.Eva Joly délire sur la savane

2.La « décroissance » version bobo

3.Un esprit « républicain »

4.Stéphane Lhomme, le décroissant qui a fait fonction d’idiot utile

1.Eva Joly délire sur la savane

Dans son discours, il n’y a qu’un petit passage qui parle d’écologie au sens strict. Le voici :

« Nous sommes pour la modération énergétique et la sortie du nucléaire.

Nous devons engager la conversion de l’économie, passer d’une société jetable à une société durable. Nous ne pouvons continuer à enfouir dans nos campagnes des machines à laver et des frigos qui sont fabriqués pour tomber en panne au bout de 3 ans.

Forêt amazonienne qui devient une savane où pousse le soja transgénique qui va être transporté à travers les océans pour nourrir le bétail. La savane africaine qui devient un désert. Ou la pêche industrielle qui anéantit les fonds marins. »

a) Où Eva Joly a-t-elle vu que la savane africaine devient un désert ? Dis comme cela, cette phrase ne veut rien dire du tout !

En effet, la désertification concerne principalement le Sahel, la zone juste en-dessous du Sahara (on parle des pays sub-sahariens). Les pays africains où se trouvent les savanes sont eux-même en dessous des pays sahéliens…

Pays sahéliens qui effectivement affrontent la désertification… Mais pas, au sens strict, « la savane africaine » !

b) Tout aussi incohérent : « Forêt amazonienne qui devient une savane où pousse le soja transgénique. »

Ici, Eva Joly montre encore une fois que son écologie est de pacotille. En effet, elle confond deux phénomènes : tout d’abord la destruction de la forêt amazonienne pour les plantations de soja (qui ne sont nullement des « savanes »).

Et ensuite, le réchauffement climatique, qui risque d’ici une centaine d’années de transformer la forêt tropicale amazonienne en savane, en raison d’une très importante baisse des pluies…

C’est vraiment n’importe quoi!

c) Nous ne savons pas où Eva Joly a vu que des machines à laver étaient accumulées dans des pyramides poubelles dans les campagnes françaises… En Inde, il existe en effet de telles poubelles, mais en France ce n’est pas le cas.

Les campagnes sont même justement de plus en plus rurbanisées : la nature perd du terrain !

Bref, c’est du grand n’importe quoi ! Mais cette mise en avant a une fonction idéologique. Lorsqu’elle parle de « la pêche industrielle qui anéantit les fonds marins », c’est pour justifier sa décroissance version bobo…

2. La « décroissance » version bobo

Voici le passage qui traite de la décroissance :

« Chacun sent bien que le monde change, que l’économie ne fonctionne plus comme avant.

L’économie française produit trois fois plus de richesses matérielles qu’il y a 30 ans. Sommes nous trois fois plus heureux ?

Ce sont des richesses matérielles souvent factices.
Cette richesse supplémentaire est d’abord mal répartie.
Nous sommes arrivés à l’épuisement d’une logique qui maltraite les hommes, une logique qui maltraite la planète.
René Dumont l’affirmait en 1974. Les faits donnent raisons à l’écologie dans tous les domaines : eau, agriculture, énergie, finance, industrie, santé. »

Là est un point très important. Nous à LTD disons que ce qui est produit répond à une logique anti-naturelle et même anti-humaine. Eva Joly ne dit pas cela, elle dit juste que les richesses sont mal réparties…

Ce qui est ici révélateur, c’est que la seule fois où elle parle des animaux, c’est en utilisant le terme de « bétail » : elle n’est pas pour l’abolition de l’exploitation animale. Elle veut seulement « temporiser », aller à un rythme moins rapide.

C’est la décroissance:

« Je représenterai la France de l’écologie. La France qui travaille pour les générations futures. La France qui place l’intérêt général au-dessus de celui des lobbies et du profit immédiat. La France qui change de modèle, qui retrouve le souffle de l’avenir.

L’écologie, c’est l’économie au service de l’homme et non l’homme au service de l’économie.

La croissance sans fin qui serait le remède à nos maux est une chimère. Non, la croissance n’est pas la réponse au chômage et à la pauvreté. Nous sommes pour la redistribution des richesses.

Nous sommes pour la modération énergétique et la sortie du nucléaire (…).

Il y a la droite libérale et il y a une gauche productiviste.
Les écologistes sont porteurs d’une nouvelle vision du monde. »

La « décroissance » donc, comme idéologie afin d’éviter que les pauvres ne s’énervent trop, voilà ce qu’est l’écologie pour Eva Joly. Rien à voir avec la nature et une remise au vert de la planète…

3.Un esprit « républicain »

Une grande attention est donc portée à la « république » qu’il faudrait moderniser afin de sauver ce qui peut l’être. On a donc droit à un long passage, qui dit la même chose que le futur candidat socialiste à la présidentielle:

« Je représenterai la France qui n’accepte pas les discriminations et les ghettos.
La France du XXIème siècle, dont l’identité n’est pas la nostalgie d’un âge d’or imaginaire, mais un projet ouvert, riche de ses différences.
Je représenterai la France des régions souvent niées dans leurs traditions. La France des accents et des sangs mêlés. La France des banlieues, des chômeurs, et des petits salaires.

Je représenterai la France qui pense que la fraternité est notre bien le plus précieux. La France qui refuse de vivre sous le régime des privilèges. Celle qui désire de toutes ses forces retrouver l’esprit de la République (…).

Oui nous sommes partisans de la sixième république, et fiers de l’être.
Nous défendrons le scrutin proportionnel, le non-cumul des mandats, la parité, le droit de vote des résidents étrangers, et le référendum d’initiative populaire.
Oui nous refusons l’impunité et nous en sommes fiers.
Nous ferons de la France le fer de lance de la lutte contre les paradis fiscaux, qui volent les ressources des citoyens et vident les caisses des États. »

Pas de reconnaissance de Gaïa, d’une question mondiale, planétaire, mais simplement une modernisation des institutions… Bref, le mot « écologie » qui a comme fonction de moderniser la « social-démocratie »!

4.Stéphane Lhomme, le décroissant qui a fait fonction d’idiot utile

Que va-t-il alors advenir de Nicolas Hulot ? Stéphane Lhomme a tout fait pour le torpiller. Il soutient même Eva Joly, dans un grand délire mégalomane, il s’attribue même la victoire de celle-ci, comme il explique dans un communiqué :

« Stéphane Lhomme se félicite que son slogan de campagne, l’écologie de combat, lancé dès le 8 avril (cf http://stephanelhomme.free.fr ) ait été récupéré en cours de campagne par Eva Joly, qui a remonté la pente face à Nicolas Hulot à partir de ce moment là. »

Stéphane Lhomme se révèle bien ici avoir été l’idiot utile. Parce que non seulement il a aidé à ce que la « décroissance » devienne la théorie officielle d’EELV comme on vient de le voir, mais en plus il y aura Hulot, puisque Eva Joly a expliqué hier:

« Je remercie d’abord tous ceux qui m’ont choisie. Mais je remercie aussi tous ceux qui ont voté pour mes trois concurrents, notamment pour Nicolas Hulot. Ma légitimité d’aujourd’hui repose sur un scrutin ouvert aux écologistes venus de tous les horizons (…).

Ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous divise. Je veux rendre hommage ici à Nicolas Hulot qui a quitté un certain confort pour s’engager en politique et défendre l’écologie.

Il a, avec son équipe, un rôle de premier plan dans la mobilisation générale qui commence.

EE-LV est notre maison commune. C’est une maison ouverte et j’affirme avec joie notre unité. »

La boucle est bouclée. Eva Joly n’a pas renversé Hulot, elle le prolonge… Elle est le symbole d’une fausse écologie, qui se moque de la nature, pour qui les animaux n’existent même pas !

Tout le contraire de ce dont nous avons besoin… Gaïa a besoin qu’on la serve de la manière plus humble, la plus moralement correcte, la plus radicalement possible : pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Les 20 ans de Sonic

« Sonic the Hedgehog », c’est Sonic le hérisson, le héros d’une série de jeux de type plate-forme pour consoles de jeux. Hier, on fêtait les 20 ans de ce jeu, décliné en plein de versions différentes depuis. Surtout que son super scénario vaut carrément le coup d’oeil!

Sonic le jeune hérisson peut se rouler en boule et courir à une vitesse « supersonique » (d’où le nom). Il doit combattre le professeur Eggman (le Dr. Ivo Robotnik en anglais), un scientifique fou qui… capture des animaux et en fait des robots !

Sonic va donc détruire les robots sur sa route qui l’empêchent de libérer les animaux. Dans Sonic 2, le scénario est le même. Le professeur Eggman / Robotnik enlève de nouveau les animaux, tout en dirigeant d’une main de fer les usines, les raffineries et les villes…

Sonic est cette fois aidé d’un autre animal, un renard (appelé Miles « Tails » Prower et qui, bizarrement, a deux queues).

De manière vraiment intéressante, certains niveaux du jeu se déroulent dans des endroits très symboliques. On a ainsi la « zone de l’usine chimique » avec un liquide toxique qui submerge certains endroits, ou bien encore la « zone de l’océan de pétrole » car les raffineries du professeur Robotnik versent leur pétrole dans la mer qui devient noire !

La nature est omniprésente dans les jeux Sonic, et dans la 11ème version du jeu (sortie en 2008) on a même un Sonic et un Sonic-Garou, Gaïa contre la Gaïa sombre !

On reconnaît ici l’esprit de la culture japonaise (avec toutes ses limites mystiques comme nous l’avions constaté pour les films de Miyazaki par exemple). En tout cas, la série télévisée franco-américaine présentant le dessin animé « Sonic le rebelle », a elle zappé les animaux…

Tout cela pour dire que Sonic est un symbole bien sympathique : quelqu’un qui libère des animaux qu’un savant humain fou veut transformer en robots, c’est très parlant ! Surtout quand ce savant est dans une logique industrielle de pollution et de combat contre la nature !

Le rond et le carré (Lame Deer)

La tentative de faire des cigarettes bios en prétextant une dimension « naturelle » et en faisant référence aux amérindiens, dont nous parlons hier, mérite vraiment qu’on s’y attarde parce qu’il s’agit vraiment d’un détournement… Et nombreux sont les détournements dès qu’on parle de la nature.

Il est ainsi un sacré comble que la société qui produit ces cigarettes mette un amérindien sur les paquets, et soutient financièrement notamment les tentatives de monter des entreprises dans la communauté amérindienne ! Comme si le business était une question les intéressant !

Voici donc ce que dit Tȟáȟča Hušté, un Lakota, connu également sous le nom de Lame Deer (« cerf boiteux » en français). Il est une figure de la culture amérindienne de la seconde moitié du 20ème siècle, de par son mouvement contre l’aliénation et pour la réappropriation de leur propre culture par les personnes amérindiennes. On peut trouver en français des textes de lui, chez différents éditeurs.

Lame Deer vient d’une réserve du Dakota du Sud. Les personnes qui apprécient la culture amérindienne et ses combats connaissent peut-être déjà cette réserve notamment avec le film très bien et très militant qu’est « Cœur de tonnerre » (Thunderheart) de Michael Apted (nous en reparlerons), de 1991.

Le site Vivre dans une réserve indienne propose un compte-rendu de la situation dans deux réserves, dont une justement dans le Dakota du Sud; un ouvrage, rêveurs de tonnerre, est justement consacré aux Sioux Lakotas du sud du Dakota.

Naturellement, malgré la beauté et la force des propos reproduits plus bas, il y a une dimension mystique qui ne fait pas avancer les choses. Ce sont les limites de la critique à la destruction de la planète lorsqu’elle se fonde sur la « spiritualité. »

Il y a ici un « trip » qui n’est pas le nôtre, parce qu’il n’est pas conforme à la réalité, gommant d’ailleurs la vie des animaux pour prôner le « primitivisme » et la fuite dans la quête des esprits. Le fils de Lame Deer, John Fire Lame Deer, était d’ailleurs il y a seulement quelques jours dans les Cévennes (il existe toute une « scène » mystique).

L’expérience amérindienne est très intéressante dans son rapport avec Gaïa, mais aujourd’hui nous pouvons avoir un rapport bien plus développé que celle faite dans le passé. Encore faut-il pour cela que l’humanité assume cette vision du monde, et cela passe par la valorisation des « ronds » et non des « carrés » !

« Mais je suis indien. J’observe les choses simples, comme cette marmite. Cette eau qui bout vient des nuages de pluie. Elle symbolise le ciel.

Le feu du soleil nous réchauffe tous, humains, animaux, arbres.

La viande représente les créatures à quatre pattes, nos frères animaux qui se sont offerts pour que nous puissions vivre.

La vapeur est le souffle de vie. C’était de l’eau, et maintenant elle s’élève vers le ciel pour devenir à nouveau nuage… Ces choses sont sacrées. En regardant cette marmite pleine de bonne soupe, je n’oublie pas que Wakan Tanka prend simplement soin de moi.

Nous les Sioux, nous passons beaucoup de temps à méditer sur ces réalités ordinaires qui, dans notre esprit, se mêlent au spirituel. Nous percevons dans le monde alentour bien des symboles qui nous enseignent le sens de la vie.

Un de nos dictons dit que l’homme blanc voit si peu qu’il ne doit regarder que d’un seul oeil ! Nous sommes sensibles à des choses que vous ne remarquez pas. Vous pourriez, si vous le vouliez, mais en général vous êtes trop occupés pour cela… (…)

Cela me fait toujours marrer quand j’entends des jeunes Blancs traiter certaines personnes de « carrées », ou « rigides », en parlant des Anciens figés dans leurs positions. Ce n’est pas une question d’âge, on peut déjà avoir l’esprit et le coeur racornis à dix-huit ans.

Un Indien aurait très bien pu inventer ce qualificatif de « carré » ! Mais, selon notre façon de penser, ce qui symbolise l’Indien, c’est le cercle.

La nature veut la rondeur. Les corps des êtres humains et des animaux n’ont pas d’angles. Pour nous, le cercle représente le peuple uni, parents et amis assemblés en paix autour du feu, tandis que la pipe passe de main en main.

Le campement, dans lequel chaque tipi avait sa place, était aussi un cercle. Le tipi était un cercle dans lequel les gens s’asseyaient en rond, et toutes les familles du camp formaient ainsi des cercles à l’intérieur d’un cercle plus large, lui-même partie du grand cercle formé par les sept feux de camp de la nation sioux.

La Nation n’était qu’une fraction de l’Univers, qui est de nature circulaire et composé de la Terre qui est ronde, du Soleil qui est rond, des étoiles qui sont rondes aussi. La Lune, l’horizon, l’arc-en-ciel, des cercles dans des cercles dans des cercles, sans commencement ni fin…

C’est pour nous à la fois beau et juste, symbolique et réel, exprimant l’harmonie de la nature, de la vie.

Notre cercle est éternel et s’étend à l’infini ; c’est la vie nouvelle émergeant de la mort, c’est la victoire de la vie sur la mort.

Ce qui symbolise l’homme blanc, c’est le carré.

Sa maison est carrée, comme le sont aussi ses bureaux dans des immeubles aux multiples cloisons, séparant les gens les uns des autres.

La porte qui tient les étrangers dehors est carrée, comme le dollar, et la prison.

Carrés sont ses gadgets : des boîtes, des boîtes dans des boîtes et encore des boîtes, téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles… Tout cela est bourré d’angles et d’arêtes tranchantes.

De même le temps de l’homme blanc est plein d’aspérités, avec des rendez-vous, des pendules et des heures de pointage. Voilà ce que signifie l’angle pour moi. On devient prisonnier de toutes ces boîtes !

De plus en plus de jeunes Blancs refusent de devenir rigides et carrés et ils bougent pour s’arrondir un peu, ils rejoignent notre cercle. C’est une bonne chose! »

Le bonheur simple avec Gaïa, ou bien une question de morale ?

Revenons sur le texte d’hier, « un vegan au pays du foie gras. » Revenons dessus, ou plutôt sur un aspect précis, parce que dans sa démarche il n’a rien à voir avec nous.

Nous avons en effet déjà critiqué la nature de ce texte, brièvement et à nos yeux c’est bien suffisant. « Un vegan au pays du foie gras » c’est un antispéciste qui a reconnu sa faillite totale et tente de s’agripper à la « libération de la Terre » pour sauver sa démarche.

Non, ce qui est vraiment très important à nos yeux, c’est que le texte nie purement et simplement la nature.

Ou pour exprimer cela de manière plus claire : le « vegan au pays du foie gras » est vegan ET écologiste.

Or, pour nous cela est une seule et même chose. Nous voulons vivre de manière naturelle, c’est-à-dire de manière végan, écologiste, straight edge… Tout cela étant finalement une seule et même chose.

Pas besoin de paradis artificiels, la nature nous suffit. Pas besoin de guerre, la coopération nous va très bien.

C’est cela Gaïa, pas seulement un lieu, mais bien un système. Une fois qu’on a saisi ce système, alors on comprend qu’il faut choisir son camp, faire que tout change afin de satisfaire ses exigences.

Le « vegan au pays du foie gras » ne se veut nullement un serviteur de Gaïa. Un exemple très symbolique de cela est qu’il dit à la fin de son texte : « pas de compromis dans la défense de la Terre » au lieu de « pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre. »

Cette « erreur » sur le slogan historique (« No compromise in defense of Mother Earth ! ») des personnes luttant pour la libération de la Terre, depuis Earth first ! jusqu’à l’ELF, est absolument significative…

Le « vegan « au pays du foie gras » se bat pour la « justice », pas pour sa « mère. » Il se veut un individu aux idées généreuses, ce qu’il est très certainement, et c’est sans nul doute déjà très bien !

Mais cela n’a rien à voir avec nous. Nos idées ne sont pas généreuses, elles sont simplement justes, correspondant à la réalité. Il n’y a pas du bien ou du mal, il y a Gaïa.

Les exigences de Gaïa sont impératives. Toutes les vaines prétentions seront balayées par les exigences naturelles, dont le réchauffement climatique est un exemple très parlant.

Et parmi ces exigences naturelles, il y a aussi le besoin des humains à vivre en paix, naturellement. C’est pourquoi l’écologie radicale considère que la vie sauvage est quelque chose à considérer différemment de comment la civilisation nous la présente.

Le philosophe panthéiste Spinoza résumait cela à sa manière quand il disait : « Nous avons déjà dit que toutes choses sont nécessaires, et que dans la nature il n’y a ni bien ni mal. »

Rien de cela chez notre « vegan au pays du foie gras », c’est-à-dire notre « bien » au pays du « mal. »

Notre « bien » qui s’aperçoit que des associations comme PeTA ou DDA n’ont rien avoir avec lui.

La belle affaire ! Nous, nous le savons depuis bien longtemps. Et nous n’avons pas attendu pour lancer LTD (son ancêtre, Vegan Revolution, a même ouvert en octobre 2004), pour diffuser la culture de la libération animale et de la libération de la Terre, qui sont une seule et même chose.

Nos articles ne consistent d’ailleurs pas surtout en une critique des autres, mais surtout en la promotion de toute une culture, de toute une vision du monde, avec une présentation de l’actualité.

Quand quelque chose ne nous plaît pas, on fait autre chose, voilà tout. La critique des autres est secondaire, ou bien elle n’a pas de sens.

Prenons ici et pour finir un exemple, avec ce qui est dit dans le texte du « vegan au pays du foie gras » :

Il est inquiétant qu’en 2011, ces associations de « défense animale » ne trouvent rien à dire au fait qu’on veuille enfermer en hôpital psychiatrique quelqu’un qui s’attaquait à des abattoirs (un lieu ou les animaux pourraient sans doutes être « mieux traités » ? Pardonnez l’ironie) ou qu’un couple de végétaliens soient condamnés pour la mort accidentelle de leur bébé en mettant en cause leur régime alimentaire (ce qui s’apparente à un procès politique), qu’un groupe de végans soit terrorisé par la police simplement pour des prises de positions en faveur de la libération animale et de ses prisonniers à l’étranger.

Le silence de ces associations et organisation est inquiétant parce qu’il traduit cette incapacité à prendre position sur des sujets politiques graves et sensibles dans l’actualité récente et cela même quand « ça s’est passé près de chez vous » (parce qu’ils sont polémiques et risqueraient de « perturber » leur petite lutte parcellaire, ou simplement parce que certains des ces gens pensent au fond que le végétalisme est « dangereux » ou pas essentiel, ou peut être que les abattoirs sont sans doutes tolérables d’un point de vue « animaliste » -osons la question-) même lorsque ces sujets concernent directement la question des animaux, et que ce sont ces associations qui sont les plus directement concernées et donc censées réagir à de tels événements.

Au lieu de cela, on préfère y parler de « végéphobie » tout en métant seulement en avant un régime alimentaire qui ne défend même pas complètement les animaux. C’est là qu’est l’escroquerie

S’il y a escroquerie, c’est de critiquer ceux qui n’ont rien dit, tout en passant sous silence que certains en on parlé… Car justement LTD a longuement parlé de l’affaire de l’enfermement psychiatrique de la personne s’attaquant à des abattoirs, tout comme de l’affaire du « couple végétalien »…

Il est tout de même étrange de privilégier la critique au fait de saluer quelque chose de bien…

Car inévitablement, et de manière juste, les partisans des « droits des animaux » diront qu’ils n’ont rien à voir avec cette critique. Cela ne sert à rien de s’attarder à cela! Il aurait mieux valu critiquer LTD, ou nous rejoindre, là au moins dans un cas comme dans l’autre cela aurait fait avancer la libération de la Terre!

Sans cela on perd pied avec la réalité, comme avec la phrase sur le fait « qu’un groupe de végans soit terrorisé par la police simplement pour des prises de positions en faveur de la libération animale et de ses prisonniers à l’étranger. »

Pourquoi? Tout simplement parce que le groupe de personnes qui a eu à faire face à la police a refusé de communiquer à ce sujet… Reprocher ici un silence à qui que ce se soit n’a donc aucun sens !

Et cela démontre d’autant plus que les reproches ne servent à rien. Quand on pense avoir raison, on travaille surtout pour diffuser ses idées et sa culture, la critique des autres ne peut être que secondaire…

Ou alors on critique de manière ferme et constructive ceux et celles qui veulent avancer de manière réelle, afin de faire progresser. Mais on ne peut pas affirmer être pour la libération de la Terre et s’attarder des heures sur la veggie pride, cela n’a pas de sens, ce sont deux mondes totalement séparés…

La tornade à Joplin et l’éruption du Grímsvötn

Les prétentions des êtres humains à se considérer les maîtres et à nier l’existence de la planète ont pris deux sales coups ces derniers jours. Deux phénomènes d’une grande ampleur et d’une grande énergie ont rappelé que l’humanité ne vivait pas sur un gros caillou que l’on pourrait abîmer et taillader.

Le premier phénomène a été une tornade, qui a tout dévasté aux États-Unis dans une zone formant un couloir de 10km de long et 800m de large. Les photos de la ville de Joplin (un peu plus de 170 000 personnes y vivent en comptant la banlieue) sont très impressionnantes, nous les montrons un peu plus bas.

Au moins 124 personnes humaines sont mortes dans ce qui a été la tornade la plus meurtrière depuis aux États-Unis depuis 1947. 2 000 bâtiments ont été détruits. Cela rappelle à quel point les installations humaines doivent prendre en compte la vie de Gaïa, à quel point il est absurde de s’imaginer vivre de manière « coloniale. »

L’Islande est d’ailleurs un bon exemple de « colonie » humaine sur un territoire très particulier de Gaïa. La vie humaine n’y est en pratique possible que le long des côtes.

Le volcan Grímsvötn y est assez formidable, car il est sous les glaces et il y a des lacs sous ces glaces, l’eau étant chauffée par l’activité volcanique. Et ces derniers jours on a beaucoup parlé de son éruption, en raison de la « menace » pour le trafic aérien.

Il est bien triste que ce n’est que pour cette raison que les médias parlent d’un tel phénomène aussi élémentaire dans la vie de Gaïa.

Il est pourtant très instructif pour la connaissance de celle-ci que l’éruption du Grímsvötn a été plus puissante que celle de l’Eyjafjöll l’année dernière, même si en pratique le panache volcanique étant en partie « bloqué » par les glaces (ce qui a « rassuré » les compagnies aériennes et le commerce mondial, même si de nombreux aéroports du nord de l’Europe ont été fermés temporairement).

Tout cela montre que tout reste à apprendre de notre planète, dont nous ne sommes qu’une petite partie. C’est tout un état d’esprit que l’on doit changer, pour une planète bleue et verte!

Voici maintenant d’impressionnantes photos de l’impact de la tornade sur la ville de Joplin, qui est montrée telle qu’elle était avant son passage, puis après.

Minecraft: un jeu qui est tout un symbole

Minecraft est un jeu vidéo qui a un succès formidable, alors qu’il n’est même pas réellement sorti, la version finale étant pour la fin de l’année 2011. 2 millions d’exemplaires de la version test ont déjà été vendus et l’engouement est très grand dans la « communauté » des gens qui jouent sur leur ordinateur.

Paradoxalement, le jeu utilise le langage informatique « java » et est donc… très moche. Mais il nous intéresse au plus haut point : ce jeu est exemplaire de par son identité opposée à la libération animale et la libération de la Terre !

En quoi consiste le jeu ? Il s’agit d’un monde rempli de cubes. Ces cubes représentent la nature, ou tout au moins des éléments de celle-ci, et même pas n’importe lesquels (nous allons voir pourquoi).

On a donc des des cubes qui forment des arbres, des cours d’eau, du sable, des montagnes, etc. On représente un personnage qui, en cliquant, détruit ces cubes pour avoir des matières premières.

En sélectionnant ces matières premières obtenues, en les combinant, on forme alors des outils et des matériaux, comme des planches, des pioches, etc.

Dans l’image ci-dessous, on a le modèle pour faire une selle, avec du cuir.

On l’aura compris : le jeu consiste en une apologie de la destruction de la planète et de ses habitants.

La situation des animaux dans le jeu est vraiment exemplaire de l’oppression. Leur fonction est évidemment ici de servir de nourriture. Ou alors au mieux d’agréments du jeu, de nouveaux « décors » à ajouter : on peut voir ici une vidéo édifiante d’oppression où on a une présentation de « l’amusement » à voir des oiseaux manger des graines qu’on leur lance, à avoir des ours et des sangliers évidemment méchants, des chevaux qu’il faut « éduquer » au moyen de nourriture, la création d’élevage etc.

On remarquera d’ailleurs que les animaux tuent toujours les animaux plus petits qu’eux… Une vision du monde qui reflète bien l’esprit de domination!

Mais voici une présentation des animaux qui sont dans le jeu et qui « doivent » être utilisés par les humains, dans une démarche d’exploitation animale.

Cochon

Le cochon apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort, il donne des côtelettes qui restaurent de la vie et qui peuvent être cuites afin d’en restaurer plus. Le cochon peut être monté à l’aide d’une selle mais il est impossible à contrôler. Si le cochon meurt carbonisé (avec de la lave ou un briquet) , il libèrera des côtelettes déjà cuites. Un cochon touché par un éclair sera transformé en homme cochon.

Vache

La vache apparait sur l’herbe, à la surface. À sa mort (qui peut survenir d’une chute sans l’intervention quelconque du joueur), elle donne du cuir, utile à la fabrication d’armures en cuir et certains meubles. On peut récupérer du lait en faisant un clic droit sur ses mammelles à l’aide d’un seau, le lait servant à la préparation des gâteaux.

Poule

La poule apparaît sur l’herbe, à la surface ou naît d’un œuf jeté par un joueur. À sa mort, il donne des plumes utiles à la fabrication de flèches, de son vivant il peut pondre des œufs, utiles à la préparation des gâteaux ou comme armes de fortune non-mortelle (excepté sur les slims).

Mouton

Le mouton apparait sur l’herbe, à la surface. On peut lui retirer sa laine sans le tuer, le mouton sera alors nu et se comportera normalement. Sa laine est utile à la confection de tableaux, de lits, elle peut aussi être teinte pour donner des blocs de laine colorés à usage décoratif. On peut trouver des moutons blancs mais aussi gris et noirs qui donneront des blocs de laine déjà colorés, il existe aussi des moutons marrons, rose et vert qui sont plus rares encore. En utilisant du colorant, on peut créer ces moutons avec un clic droit sur un moutons normal.

Pieuvre

La pieuvre apparait dans l’eau à n’importe quelle profondeur. À sa mort elle donne des poches d’encres qui servent à teinter la laine. De la même façon que l’on trait une vache, on peut lui retirer du lait sans la tuer en visant sa bouche avec un seau.

Araignée

Ennemi attaquant au corps à corps, assez rapide. Elle est inoffensive de jour, à moins qu’on ne l’attaque. Suite à l’avancement du développement du jeu, elle est également capable de grimper aux murs verticalement, mais elle n’attaque pas pendant cette action. La tuer permet d’obtenir de la ficelle. Quand le jour se lève, les araignées agressives continuent d’attaquer, sauf si elles subissent des dégâts à cause d’une chute ou d’un cactus, auxquels cas elles redeviennent neutres.

On l’aura compris : Minecraft est une sorte de petit résumé des valeurs dominantes. Les joueurs rivalisent d’ailleurs dans la construction de villes ou de bâtiments fantasmagoriques, toujours plus grands et plus délirants. C’est le culte de la destruction de Gaïa, le culte fantasmatique de la « toute puissance » de l’humanité.

Voici quelques exemples.

Le succès de Minecraft, comme des jeux comme civilization, Zootycoon, etc. (et dont nous reparlerons), montre bien comment la culture dominante arrive à mobiliser les gens dans le sens voulu par ceux qui profitent de l’exploitation animale et de la destruction de la planète. Face à cela, seule une contre-culture sans compromis peut arriver à renverser la tendance!

1 an ferme pour un « Robin des bois de la protection animale »

Nous parlions récemment de comment la répression anti-végane se développe, de manière insidieuse, comme par exemple avec le procès du « couple végétalien », ou le végétarien envoyé en hôpital psychiatrique pour avoir saboté un abattoir.

Voici un nouvel exemple, assez édifiant, tiré du Figaro, mais l’information circule également sur de très nombreux médias, et jusqu’aux forums de chasse, bien entendu.

Un anti-chasseurs prend 1 an ferme

Le gérant d’un débit de boissons d’Uzès (Gard) a été condamné jeudi à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan, pour avoir en 2006 dynamité un cabanon de chasse dans le Var parce qu’il ne supportait pas les méthodes des chasseurs.

Le procureur Philippe Guémas avait requis la même peine, s’indignant « de cet attentat à l’explosif » et doutant de la sincérité du prévenu. « Il se présente comme un sentimental au coeur tendre qui ne supporte pas les chasseurs qui tuent les petits oiseaux, mais ce Robin des bois de la protection animale a cinq condamnations à son casier dont une aux assises pour vol avec arme », a déclaré le représentant du ministère public.

A la barre, Bertrand Lavaud, 42 ans, a expliqué qu’il « voulait juste faire peur » et qu’il n’aimait pas les méthodes des chasseurs « qui attiraient les sangliers avec de l’eau et de la nourriture » pour les tuer ensuite.

L’affaire avait été mise au jour en 2009, après une explosion à la mairie de Mazaugues (Var) où les gendarmes avaient retrouvé des traces de poudre noire d’explosifs agricoles, similaires à celles trouvées en 2006 après le dynamitage d’un cabanon de chasse.

L’enquête avait permis de remonter jusqu’à Bertrand Lavaud, alors gérant du « Bar du midi » au village où se réunissaient les chasseurs. Au cours de sa garde à vue, il avait finalement avoué être l’auteur du dynamitage du cabanon de chasse.

Un an ferme pour un cabanon, c’est une mesure absolument extrême. Évidemment, tant l’article que le juge se défaussent derrière le « passé » de la personne accusée, qui a déjà un casier judiciaire.

Il n’empêche. Un tel acte, ce n’est rien, concrètement, à part la destruction de planches de bois. C’est une journée de travail pour quelques personnes une fois qu’on a des planches.

Ce qui n’est par contre pas anodin, c’est lorsque le représentant du ministère public utilise l’expression de « Robin des bois de la protection animale. »

Car là on sait à quoi s’en tenir. L’expression n’est pas neutre.

L’utilisation de cette expression montre très clairement le parti pris complet d’une personne censée représentée la « justice » – une justice penchant très clairement en faveur de certaines valeurs, bien entendu.

La condamnation à un an ferme, très brutale, montre comment la France profonde des terroirs ne tolère strictement rien qui sort du cadre. Et qu’elle peut s’avérer aussi brutale, en son genre, qu’aux Etats-Unis où un activiste avait été condamné à la prison à vie pour avoir incendié quelques 4×4 !

Cela montre bien l’importance de la question culturelle. En France, on célèbre le terroir, le bifteck et le pinard. Quelle place peut avoir le véganisme ? Aucune, à moins de se confronter à la vie quotidienne traditionnelle. Et cela ne se fera pas dans les beaux quartiers, à la sauce bobo ou universitaire, en appelant des entreprises à soutenir un mode vie urbain et branché, etc

Le véganisme ne pourra se développer en France que chez les gens réellement épris d’une vie en paix avec Gaïa, ceux et celles qui trouvent insuffisante la vie ennuyeuse et destructrice, la vie proposée par la France profonde. C’est là qu’est l’avenir de la libération animale et de la libération de la Terre !

Une crise qui s’amplifie, au milieu du black out médiatique

[Ajout en tout début d’après-midi : Les dernières informations sont, comme on pouvait le craindre, catastrophiques.

L’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima 1 « n’est plus étanche. » Le risque d’un nuage radioactif s’agrandit d’heure en heure. La compagnie Tepco qui gère la centrale considère la situation comme « très mauvaise. »

Les réacteurs 4, 5 et 6 posent maintenant également des problèmes. Il y a deux trous de 8 m² dans le bâtiment autour du réacteur numéro 4.

L’état d’urgence nucléaire a été décrété en tout pour dix réacteurs :

– quatre à Fukushima 1 (Daiichi),

– trois à Fukushima 2 (Daini),

– trois à Onagawa.

Le président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, a annoncé qu’il fallait considérer l’accident de Fukushima comme étant de niveau 6 (le 7ème étant équivalent à Tchernobyl) : « Nous sommes maintenant dans une situation différente de celle d’hier. Il est tout à fait clair que nous sommes à un niveau 6, qui est un niveau intermédiaire entre ce qui s’est passé (à la centrale américaine de) Three Mile Island (en 1979) et à Tchernobyl. On est dans une catastrophe tout à fait évidente. »

Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, a déclaré que le risque nucléaire est « extrêmement élevé. » Le ministre de l’Industrie Éric Besson a changé son fusil d’épaule et explique : « on est sur le chemin d’une catastrophe nucléaire. »]

 

 

[Ajout en début de matinée : On avait jusqu’à présent pas parlé du réacteur n° 4, qui était à l’arrêt pour maintenance avant le tremblement de terre. Un incendie s’est déclaré dans un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé ; au bout de quelques heures il a été éteint, mais selon le premier ministre japonais, dans la zone de la centrale « le niveau de radioactivité a considérablement augmenté. »

On notera que pour éteindre l’incendie, il a été fait appel aux forces d’autodéfense (nom de l’armée japonaise) et à l’armée américaine.

Autre information grave : il y a eu encore une explosion dans la bâtiment du réacteur n° 2, faisant quadrupler la radioactivité dans la zone. Celle-ci monte jusqu’à 11.900 microsieverts.

Il est considéré que le réacteur numéro 2 est possiblement abîmé et qu’il y aura très certainement une fuite radioactive.

Fukushima est évacuée. La panique gagne Tokyo, qui sera atteint d’ici une dizaine d’heures par un nuage faiblement radioactif.

C’est une anecdote, mais révélatrice: la bourse de Tokyo a perdu près de 14% en cours de séance, pour finalement revenir à une perte d’un peu plus de 9%.]

Le black out continue et s’approfondit, surtout après la nouvelle impressionnante explosion d’hier matin. Celle-ci s’est déroulée dans le réacteur numéro 3, faisant sauter le toit de l’enceinte de béton. Mais le coeur reste intact… pour l’instant.

Car contrairement aux démentis multiples, ce qui ressort est très clair : dans trois réacteurs, le coeur est « très vraisemblablement » rentré en fusion. L’autorité de sûreté du nucléaire (ASN), un organisme de l’Etat français, le reconnaît lui-même : « La fusion partielle du cœur est confirmée » pour les réacteurs 2 et 3.

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), a même affirmé : « Nous avons le sentiment qu’on est au moins au niveau 5, sinon au niveau 6. »

C’est le réacteur 2 qui apparaît maintenant comme présentant le plus de risques (rappelons par contre que le réacteur 3 contient du MOX, un combustible avec notamment du plutonium). Hier en fin de soirée, il a été rendu officiel que le processus de refroidissement avait échoué et que les barres de combustible étaient de nouveau à l’air libre.

A l’entrée de la centrale, les compteurs de mesure vont jusqu’à 3130 mSV/heure (soit, en une heure, 3130 fois la limite annuelle « normale »).

Expliquons maintenant pourquoi malgré cela, les « experts » peuvent expliquer qu’il ne peut pas, en aucun cas, s’agir d’un second Tchernobyl. Le principe est le suivant : comme l’a expliqué de manière faussement candide Anne Lauvergeon, dirigeante d’AREVA, à Tchernobyl il y avait un réacteur « qui fonctionne et qui explose. »

Comme là au Japon le réacteur s’est arrêté automatiquement avec le tremblement de terre, qu’il n’a pas explosé, alors la formule choc pourrait devoir tomber : rien à voir avec Tchernobyl.

Il y a pourtant un « mais » de taille. En effet, Tchernobyl c’est surtout un nuage radioactif. Or, là, si l’enceinte de confinement cède, on aurait également un nuage radioactif. Cela revient donc au même…

A Tchernobyl il s’agissait notamment d’une erreur de manipulation, à Fukushima l’origine est l’absence répétée et prolongée de refroidissement du coeur du réacteur (d’où une réaction chimique et l’éventuelle fusion du coeur, élevant la pression et risquant de percer la protection, et d’éjecter un nuage radioactif dans le ciel).

La dirigeante d’Areva est donc « gonflée » de prétendre s’étonner de voir qu’il y a « parfois plus d’énervement (en France) que dans l’extraordinaire sang-froid des Japonais » (sic) et d’expliquer que… « Ce n’est pas une catastrophe nucléaire. »

L’argument des pro-nucléaires est qu’en fait, tant que cela ne saute pas, alors ce n’est pas un accident nucléaire !

De la même manière, les pro-nucléaires se moquent de ceux et celles utilisant parfois le terme « fusion nucléaire » car il s’agit en réalité de la fusion du coeur, et non pas d’une fusion nucléaire (en clair, d’une explosion atomique). Ils jouent là-dessus pour dénoncer toute critique, la neutraliser.

Les pro-nucléaires jouent cependant également sur un autre aspect : le temps. Voici le communiqué de l’Observatoire du nucléaire, qui considère sans nul doute justement que si Hulot demande un référendum, alors que sa fondation est sponsorisée notamment par EDF, cela sert en fait les pro-nucléaires, qui disposent de moyens énormes et de relais médiatiques surpuissants:

Observatoire du nucléaire – Communiqué n°2 du lundi 14 mars 2011

Nucléaire : les écologistes qui demandent « un débat » ou « un référendum » n’ont RIEN COMPRIS

La seule chose à revendiquer est la fermeture la plus rapide possible des réacteurs nucléaires

Le gouvernement français n’est pas le seul à ne pas prendre la mesure de l’ampleur du drame nucléaire en cours au Japon : c’est la pire catastrophe nucléaire de tous les temps, au delà même de celle de Tchernobyl, du fait du nombre de réacteurs en perdition.

En effet, de curieux écologistes, tout en reconnaissant la dangerosité extrême du nucléaire, se laissent aller à des revendications d’une incroyable mollesse, en demandant « des débats », ou « un référendum », ou « une sortie du nucléaire en 30 ans ».

La palme est une fois de plus obtenue par Nicolas Hulot, dont la fondation est largement subventionnée par EDF. Cet « écologiste » promu par TF1 se contente de demander… un « grand débat sur le nucléaire ». C’est risible.

De la même manière, des représentants de l’écologie politique demandent une sortie du nucléaire… en 20 ans, 25 ans, ou même 30 ans. Il s’agit d’une véritable forme de négation de la réalité du risque nucléaire puisque cette revendication revient à accepter ce risque pendant encore des décennies.

Par ailleurs, la revendication d’un référendum revient à laisser la main aux pronucléaires qui disposent de moyens gigantesques pour modeler l’opinion publique en agitant le spectre de la pénurie.

Il n’y a pas eu de référendum pour imposer le nucléaire en France, pourquoi en faudrait-il un pour prendre acte de la catastrophe en cours au Japon et décider de sortir du nucléaire ?

Pourtant, les réacteurs nucléaires français arrivent à 30 ans d’âge, la durée de vie prévue à l’origine. EDF se prépare à investir 35 milliards d’euros pour rénover ces réacteurs : il faut d’urgence stopper ce processus et reverser ces sommes dans les programmes alternatifs.

Chacun doit comprendre que tout a changé sur la question du nucléaire : il n’est plus temps de polémiquer sur le prix de l’électricité nucléaire ou sur la supposée indépendance énergétique. Il n’est plus temps de se demander s’il est possible de sortir du nucléaire : c’est possible mais surtout c’est indispensable… et en toute urgence.

C’est à la population de signifier aux dirigeants français, aveugles et sourds, et aux ridicules « écologistes cathodiques » (Hulot, Arthus-Bertrand) qu’ils doivent cesser leurs manoeuvres dilatoires: il faut décider immédiatement de s’engager dans la sortie du nucléaire, fermer dans les jours qui viennent les réacteurs les plus vieux , et programmer la fermeture rapide des autres, par exemple lorsqu’ils arrivent à 30 ans d’âge, c’est à dire leur durée de vie prévue à l’origine.

A vrai dire, on est pas encore arrivé au niveau de Tchernobyl – une telle affirmation reste théorique, justement d’ailleurs parce qu’elle oublie la nature et toutes les personnes humaines mortes des conséquences.

Mais il est vrai qu’il s’agit d’un échec complet pour l’industrie du nucléaire, d’un désaveu plus clair qu’avec Tchernobyl, car là-bas les conditions étaient finalement précaires, alors qu’au Japon c’était sensé être la fine fleur de la technologie.

On voit mal cependant, si les pro-nucléaires ont les moyens de contrer un référendum, pourquoi ils iraient fermer les centrales nucléaires alors qu’ils sont en position de force… Il y a là une contradiction patente.

En fait, les choses sont ainsi : si l’on ne veut pas de nucléaire, alors il faut assumer la libération de la Terre et se confronter à tout le système fondé sur l’exploitation animale. Aucune réforme du nucléaire n’est possible, pas plus qu’aucune réforme de l’exploitation animale, car les intérêts économiques sont bien trop massifs.

Dans la défense de Gaïa, aucune demi-mesure n’est possible… comme on le voit aisément avec l’ampleur de la situation, dans une destruction qui ne cesse de s’accélérer !

Le point de vue d’Edmund Lengfelder

Quelle est la situation au Japon ? Tout le monde aura aisément remarqué qu’il y a une multitude d’analyses, de commentaires, de remarques, voire d’informations… mais qu’elles sont contradictoires, rassurantes d’un côté, inquiétantes de l’autre.

Avec toujours, du côté officiel japonais (et français), la volonté de minimiser les problèmes, voire en fait de gagner du temps en espérant que cela ira mieux.

Pourtant, il n’est pas bien difficile de voir que dans les autres pays, les informations circulent plus facilement qu’en France, et même que dans certains pays les médias donnent la parole aux voix critiques. La raison est simple : les intérêts pro-nucléaires sont plus faibles, voire inexistants, alors qu’en France le nucléaire est une raison d’État.

On a ainsi Edmund Lengfelder, un physicien allemand spécialiste de la catastrophe de Tchernobyl, considère ainsi que ce qui va se passer au Japon sera pire. Son point de vue est ouvertement diffusé dans des grands journaux allemands.

Impossible en France, où l’on se contente de donner la parole à des écologistes se contentant de dire qu’il faut sortir du nucléaire, sans rien proposer comme vision du monde cohérente. Nous reviendrons dessus, mais voyons déjà ce que Lengfelder a à dire.

Il faut dire qu’il s’agit d’un expert mondial des radiations, auteur de plus de 200 publications ; il a voyagé plus de 150 fois à Tchernobyl, entre 1986 et 2006, en tant que médecin et scientifique.

Il constate qu’une centrale d’une capacité de 800 Megawatt a en pratique une capacité allant jusqu’au double, soit de 1600 Megawatt. Or, pour refroidir cela, il faut plusieurs mètres cubes d’eau par seconde. Mettre de l’eau de mer ne suffira pas, et d’ailleurs il faut que cette eau tourne car elle se réchauffe extrêmement vite.

De plus, il considère qu’il y a plus de matières radioactives qu’à Tchernobyl, et qu’il y a une population humaine bien plus grande aux alentours. Il part du principe que cela sera pire que là-bas, par conséquent, et que de toutes manières les autorités cachent autant qu’elles peuvent les informations.

Les jours qui viennent seront donc très importants (rappelons que si le refroidissement réussit, il devra durer… deux années!), le risque le plus grand étant avec le réacteur numéro 3 de Fukushima.

Mais revenons justement sur cette question de la vision du monde, et des limites évidentes de la critique en France du nucléaire.

En fait de ce point de vue, il est évidemment très bien que de nombreuses voix s’élèvent contre le nucléaire. Contrairement à la marée noire en Louisiane, où il y avait peu d’informations, et même en fait très rapidement aucune en France, les incidents au Japon sont donc largement médiatisés et les critiques nombreuses.

Tant mieux d’un côté, car c’est un pas en avant dans la compréhension de la menace qu’est le nucléaire. De l’autre, on reste trop souvent coincé dans une attitude anthropocentriste. En fait, c’est tout le temps qu’on retrouve cette attitude anthropocentriste.

Nous parlions hier de comment l’océan était conçu comme un dépotoir radioactif espéré. Eh bien même Edmund Lengfelder tient le même genre de discours, ne concevant une catastrophe (qu’il considère comme très probable) qu’à partir de l’angle de la population humaine.

Naturellement, c’est une question très importante. Mais elle l’est également si la nature est victime en général des activités humaines!

Ainsi, on a l’impression a posteriori que la marée noire n’intéressait finalement pas, car c’était dans l’océan, et que les victimes étaient animales et végétales. L’impression, on pouvait bien entendu l’avoir à l’époque, surtout que les personnes véganes en France ne se sentaient, dans leur écrasante majorité, même pas concernées.

Cela est vraiment très grave. Une telle mentalité ne peut que conduire l’humanité dans un cul-de-sac, un cul-de-sac où elle est en fait même déjà. Si on ne comprend pas que Gaïa est un tout dont nous sommes une partie, si l’on pense vraiment s’en sortir « tout seul », on est en plein délire.

Et cette tendance continue : il n’y a dans les médias absolument aucun commentaire de l’impact sur la nature, sur les animaux, sur les végétaux.

Encore une fois, la nature est « oubliée », elle n’existe pas. De la part des pro-nucléaires, cela n’est pas étonnant. Mais comment peut-on prétendre sortir du nucléaire si l’on en reste à un repli de l’être humain sur lui-même ?

Voici par exemple ce que dit Nicolas Hulot, les propos étant relatés par l’AFP :

« Je pense que le nucléaire doit faire l’objet, a minima, d’un débat national, d’un référendum », a déclaré l’écologiste, qui réfléchit à une candidature à la présidentielle de 2012, depuis l’Amérique du sud où il est en tournage.

« On voit bien que quand il y a une paille dans le système, on est complètement dépassé par les événements. Il faut sortir de cette arrogance, de penser toujours que la technologie, le génie humain peut tout », a-t-il ajouté.

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques », a dit l’animateur de télévision.

« On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, a-t-il ajouté.

Ce que Nicolas Hulot n’a pas compris, c’est qu’il ne s’agit pas du sort de l’humanité par rapport au nucléaire, mais du sort de l’humanité tout court. De par son attitude générale sur la planète, l’être humain va tout droit à son propre anéantissement.

En se comportant de manière égoïste, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des espèces, l’humain ne gère rien et ne veut rien gérer, il considère qu’il n’a aucune responsabilité, et que finalement il n’aura jamais rien à payer comme prix.

Un « événement » comme celui au Japon en ce moment vient bouleverser cette vaine prétention. Mais cela ne sera qu’un avertissement vain si à côté l’humanité continue d’aller dans le sens de l’écocide généralisé, de la destruction des écosystèmes, de l’exploitation animale.

Par exemple, il y a quelques jours les Nations-Unies ont publié un rapport montrant que les abeilles subissent des attaques toujours plus grandes dans le cadre des bouleversements provoqués par les humains. On peut lire ici le rapport, en anglais.

C’est un excellent exemple. La guerre contre Gaïa a lieu tous les jours, et les terribles accidents nucléaires au Japon en sont une partie importante, mais une partie seulement. C’est bien la direction prise par l’humanité qui doit être renversée!

Accident atomique, mensonges et eau de mer

[Ajout de milieu d’après-midi : Trois réacteurs de Fukushima sont refroidis à l’eau de mer (et au bore). Au moins le premier a vu son réacteur fondre en partie. Le troisième réacteur contient du plutonium et présente le danger le plus important en cas de fusion.

En ce qui concerne le réacteur numéro 1, s’il parvient à rester confiné, le refroidissement de secours devra durer… au moins deux années ! Des experts, notamment américains, sont en tout cas très sceptiques sur la capacité de la centrale à résister à la panne de refroidissement.

Pour l’instant, 215 000 personnes ont été évacuées, dans un rayon de 20 kilomètres, alors qu’il apparaît que la radioactivité s’est déjà au moins diffusée dans un rayon de 50 kilomètres. Des secouristes munis de combinaison spéciale passent la population locale au compteur geiger pour vérifier si elle est irradiée.

Les informations sont contradictoires au sujet d’une autre centrale, celle d’Onagawa. L’état d’urgence nucléaire y a été décrété, en raison là aussi d’une panne de refroidissement.

Mais, vers 16 heures l’Agence de sûreté nucléaire japonaise a expliqué que la situation était « normale » !

La hausse de la radioactivité dans cette centrale est soit expliquée par une panne de refroidissement, soit par une radioactivité apportée depuis la centrale de Fukushima.]

 

[Ajout en fin de matinée: ce matin, le gouvernement japonais a reconnu qu’il y avait vraisemblablement la fusion de deux coeurs de réacteurs. Edano a ainsi expliqué au sujet du réacteur numéro 1 : « C’est dans le réacteur. Nous ne pouvons pas le voir. Mais on part du principe qu’il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

Au sujet du réacteur numéro 3 : « Nous partons du principe que là aussi il y a eu une fusion du coeur du réacteur. »

On sait maintenant que six des dix réacteurs de Fukushima 1 et 2 se sont retrouvés sans aucun système de refroidissement.

Ce matin, à 8 heures, le gouvernement japonais a prévenu d’une nouvelle explosion à Fukushima 1. Sony a fait distribuer 30 000 radios aux personnes dans les zones concernées, alors que des pastilles d’iode sont distribuées à la population.

200 000 personnes ont déjà été évacuées (rappelons que 390 000 personnes sont également réfugiées, en raison du tremblement de terre).

On a remarqué que dans la préfecture de Miyagi, le taux de radioactivité est 400 fois plus grand que la normale ; on pense que le vent a poussé la radioactivité depuis Fukushima.]

A l’heure où nous écrivons cet article, on est en train d’utiliser… de l’eau de mer comme liquide de refroidissement pour refroidir le coeur du réacteur de Fukushima. Cela est évidemment totalement non conventionnel (d’où le fait qu’on en parle nulle part), c’est totalement improvisé, et cela montre la gravité de la situation!

Voici deux photographies, montrant la centrale avant et après l’explosion d’hier matin:

Et le réacteur numéro 3 a également un problème de refroidissement, et est désormais confronté à la même problématique que le réacteur numéro 1!

Contrairement à ce qui est dit dans les médias français et les « experts » liés à l’Etat français, ce qui est ici en jeu, c’est l’éventuelle fusion du cœur du réacteur nucléaire !

En fait, on pense qu’au moins une fusion partielle a eu lieu. Un tel événement est différent de la gravité de Tchernobyl en 1986 et Three Mile Island en 1979 ; néanmoins, il s’agit d’un incident grave, et surtout il n’est pas terminé, il y a encore le risque de la diffusion très réelle d’un nuage nucléaire.

On notera au passage que parmi les 9 fusions partielles ayant déjà eu lieu, on trouve la centrale française de Saint-Laurent, située entre Orléans et Blois. Une fusion partielle y a eu lieu en 1969 ainsi qu’en 1980, et l’Autorité de sûreté nucléaire a établi un rapport en octobre 2002 expliquant qu’en cas de séisme, il y aurait des problèmes avec le système de refroidissement…

Pour l’instant, 140 000 personnes ont déjà été déplacées. 110 000 ont été sommées de quitter le secteur de la centrale Fukushima 1 et 30 000 celui du secteur de Fukushima 2. Et il faut noter que ce ne sont pas moins de 5 réacteurs où le système de refroidissement est en panne en raison du tremblement de terre !

Selon Asahi TV, déjà 200 personnes ont été contaminées par la radioactivité.  L’Etat japonais distribue également dans les zones concernées de l’iode (afin de saturer la thyroïde en iode non radioactive).

Cette évacuation et cette distribution d’iode tranche avec le discours que l’on entend en France, discours qui est évidemment très différent ce que l’on peut trouver dans d’autres pays !

Il faut tout de même une mauvaise foi énorme pour affirmer, comme le ministre de l’Industrie Eric Besson hier dans une conférence de presse, que c’était « un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire. »

Un réacteur en risque de fusion, sans doute en fusion partielle, cela s’appelle une catastrophe, ni plus ni moins, et il suffit de voir ce qui se passe, comme les mesures d’évacuation, pour le constater.

A moins, comme l’industrie du nucléaire le souhaite, que tout cela soit banalisé. On en est quand même à un stade où l’on peut lire aussi « facilement » que cela, dans l’actualité minute par minute du Figaro :

23h05 : L’opérateur d’une centrale nucléaire du nord-est du Japon affirme qu’un autre réacteur donne des signes de problèmes, avec un risque d’explosion.

Charmant ! Tout aussi charmant est la solution mis systématiquement en avant par tous les « experts. » Cette solution est que le nuage radioactif… soit poussé par les vents vers l’océan.

Systématiquement, on a eu droit au coup de l’océan devant servir de dépotoir radioactif ! Et ce depuis Michel Chevalet sur i-télé jusqu’à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie!

Voici ce que dit par exemple Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace:

«La grande question est maintenant de savoir ce que contient le nuage et où il va se diriger: vers la mer ou vers des zones habitées – et bien au-delà des 20 ou 30 kilomètres évacués. »

André-Claude Lacoste, président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), a la même vision du monde:

« Il semble que la direction des vents éloigne pour le moment une éventuelle pollution vers le Pacifique. »

L’océan comme dépotoir, voilà l’espoir de ceux qui ne comprennent rien à Gaïa, et ce jusqu’à Greenpeace qui, comme on le voit, critique mais ne propose pas une vision du monde cohérente non plus.

La chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace s’inquiète pour les populations, mais a exactement la même position vis-à-vis de l’océan : c’est comme si cet océan n’existait pas!

C’est une excellente illustration du manque de réalisme par rapport aux problèmes de notre époque. Ce qui est en jeu, c’est le rapport de l’humanité à la planète. Il ne doit pas s’agir de raisonner de manière anthropocentriste et d’espérer échapper aux problèmes créés par l’humanité elle-même.

Il s’agit d’avoir une autre vision du monde, de comprendre qu’aucune perspective n’existe dans la guerre à Gaïa, dans la négation de son existence, existence dont nous ne sommes qu’une petite partie!

Voici par exemple deux cartes, montrant la zone touchée par le tsunami:

Quant aux photographies des dégâts causés, elles sont très parlantes aussi. La force de Gaïa est énorme, et au lieu de vivre en harmonie avec elle, il y a eu l’aberration de construire des centrales nucléaires dans une zone sismique, de placer une centrale au bord de la mer malgré les risques de tsunami… Tout cela pour maintenir un rythme élevé de course au profit, de destruction!

Séisme au Japon et risques nucléaires

[AJOUT : ce matin à 9 heures 30 une puissante explosion a eu lieu à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, dans le nord-est du pays. Le toit et les murs se sont effondrés.

Un nuage blanc s’élève au-dessus du site. Le gouvernement japonais confirme l’explosion, ainsi qu’une fuite radioactive. La population a été évacuée dans un rayon de 20 kilomètres.

Fukushima est à 250 kilomètres de Tokyo, et la ville a elle-même 290 000 personnes y vivant. Le nuage nucléaire pourrait atteindre les Etats-Unis et le Canada dans les 10 jours. Le risque actuel est en effet que le refroidissement échoue et qu’on ait la même situation qu’à Tchernobyl.

Ici une photo de l’explosion.

Nous reviendrons dessus au fur et à mesure dans la journée.]

Hier, nous parlions de la campagne pour rappeler la signification de Tchernobyl, et malheureusement le tremblement de terre au Japon vient justement rappeler la précarité terrible des centrales.

Un tremblement de terre d’une grande magnitude a eu lieu au Japon, sur lequel nous reviendrons. Mais l’actualité c’est pour l’instant le risque nucléaire. Voici en effet la carte du Japon, avec les emplacements des centrales nucléaires par rapport au lieu du séisme.

Le Japon est une zone sismique, et théoriquement toutes les possibilités ont été prévues. En pratique, on a frôlé la catastrophe, en fait on frôle encore la catastrophe. Le système de refroidissement de 3 réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est tombé en panne.

Les générateurs de secours se sont alors mis en marche… mais n’ont tenus que 55 minutes ! Résultat, c’est l’US Air Force qui a apporté par avion du liquide de refroidissement, selon les USA. Officiellement, le Japon a refusé la pression.

Et, en tout cas pour relâcher la pression, des rejets radioactifs vont être effectués, ou ont déjà été fait, ici les informations sont contradictoires.

Soulignons les propos très forts de Yukio Edano, Secrétaire général du Cabinet, qui révèlent le fond de cette question:

« Il est possible que des matières radioactives du réacteur fuient à l’extérieur, mais on s’attend à ce que la quantité soit faible, et il faut considérer le vent soufflant vers la mer. »

Quand on ne considère pas Gaïa, on peut comme on le voit ici, de manière « rationnelle », considérer comme une solution que la mer serve de dépotoir nucléaire…

Ne parlons pas non plus de la question démocratique de l’opinion publique!

En tout cas, dans la nuit, la situation était telle que dans l’unité de contrôle centrale de la centrale, le niveau de radioactivité est 1 000 fois supérieur à la normale. La situation était encore tendue.

Voici une image de la centrale.

Il y a également eu le feu pendant huit heures dans le bâtiment abritant la turbine de la centrale d’Onagawa. Un autre feu dans la centrale de Fukushima Daini a duré deux heures.

L’état d’urgence nucléaire a ainsi été décrété. Il va de soi qu’une telle décision montre l’importance du problème, les Etats étant d’une opacité et d’une désinformation sans bornes dans ce domaine (on se souvient du nuage radioactif de Tchernobyl qui se serait… arrêté aux frontières de la France!).

Voici la situation, officiellement:

Centrale Onagawa :
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3 arrêt automatique

Centrale Fukushima N°1(daiichi)
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3. arrêt automatique

Centrale Fukushima N°2 (daini)
N°1, arrêt automatique
N°2, arrêt automatique
N°3, arrêt automatique
N°4 arrêt automatique

Centrale Tokai

Concernant la centrale Fukushima Daiichi
15h42(heure japonaise) : Perte de toutes les alimentations électriques (le courant normal extérieur et le générateur diesel d’urgence en panne)
15h45 : A cause du Tsunami, le réservoir d’essence laisse fuir le pétrole.
16h36 : On constate qu’on ne peut plus alimenter le système de refroidissement sur le 1er et le 2e réacteur.

A la piscine de combustibles usés des réacteurs 1, 2, 3, de l’eau déborde et la pompe d’eau de mer ne fonctionne plus. L’incendie a été déclarée à côté du réservoir de pétrole près du 4e réacteur.

Pour l’instant, l’autorité déclare qu’ il n’y a pas de fuite radioactive. Le niveau de l’eau de refroidissement du 2e réacteur est actuellement à 3m au lieu de 5 m.

L’état d’urgence nucléaire a été décrété à 19h03 par le comité d’urgence auprès du cabinet du premier ministre, notamment sur la centrale Fukushima Daiichi (N°1)

Elle a décidé suivant et le premier ministre ordonne à 21h23 de :
-évacuer la population dans le diamètre de 3km autour de la centrale Fukushima.
-solliciter de rester à la maison à la population de 10km de la centrale
-envoyer un camion générateur de haute tension, un autre de basse tension. trois autres camions générateurs de basse tension.

18h25 : Le camion-générateur de la préfecture de police est arrivé à la centrale Trois autres camions sont attendus. (d’après la déclaration de le comité d’urgence auprès du premier ministre 22h35)

Tout cela est malheureusement très révélateur. Même le Japon, préparé à ce genre de situation, a du mal à gérer. Il aurait suffi que la situation soit plus difficile pour que les problèmes soient massifs.

Et quand on voit cela, il faudrait davantage de centrales nucléaires ? Et même des centrales sous-marines, comme celles que la France veut mettre en place d’ici quelques années?

Des millions de sardines retrouvées mortes

Redondo Beach, en Californie, a été marqué par un de ces phénomènes récents se multipliant de plus en plus : la mort massive, et inexpliquée, d’animaux. Ici, ce sont des millions de sardines qu’on a retrouvé mortes dans le port.

Il est tenté d’expliquer cela par l’absence d’oxygène dans l’eau ; est repris ici l’explication d’un événement similaire à cet endroit, en 2003 et 2005 par des morts de poissons dus à des algues ayant consommé l’oxygène.

Mais là, il s’agit d’un mouvement de grande ampleur. Tant localement (comment des poissons peuvent-ils se retrouver par millions dans un tel endroit?) que sur le plan international.

Nous avions déjà donné ce lien, mais le revoici : cette carte mise à jour montre depuis décembre 2010 les morts massives d’animaux.

On en dénombre un peu moins de 200, allant des dauphins aux merles, des cygnes aux baleines…

Et évidemment, également en France.

C’est une véritable catastrophe. Et là il n’y a que deux possibilités.

Ou l’on considère, comme nous, que Gaïa et son équilibre sont remis en cause par les activités insensées des humains.

Ou bien on fait confiance à l’idéologie dominante qui considère que… En fait qui ne considère pas grand chose. Ou plutôt si, qui considère que la loi du plus fort l’emporte, et que donc finalement tout cela n’est pas bien grave.

C’est-à-dire qu’au lieu de l’équilibre naturel de Gaïa, les anti-écologistes considèrent que le déséquilibre est la règle. Dans ce « chaos », la loi est celle du plus fort. Voici par exemple ce qu’on peut lire sur le net (à côté d’articles comme « Sorties sex-shop et photos nues pour Rihanna »).

« Sur le net, certains avancent même l’hypothèse du rapprochement fatidique de la fin du monde, le 21 décembre 2012. Plus sérieusement, les ondes magnétiques qui traversent la planète pourraient expliquer certaines morts de volatiles. Pour les animaux aquatiques, le réchauffement climatique qui entraine le refroidissement des eaux semble être important dans ces phénomènes.

La situation semble inquiétante, mais ne tombons pas dans le catastrophisme exagéré.  La « patte » de l’homme serait faible dans la plupart des cas observés (même s’il y a quand même des progrès à faire à ce niveau). Et peut-être qu’effectivement, seule la sélection naturelle est impliquée, qui sait ? »

« Malheur au vaincu ! » « Ce qui nous tue pas nous rend plus fort ! » On reconnaît bien là l’explication ridicule qui veut que s’il y a du malheur, c’est parce que c’est comme cela, le monde est ainsi fait.

De manière moins flagrante, mais exactement pareil finalement, voici un extrait d’article concernant la mort de poissons dans la région d’Angers:

20 tonnes de poissons morts ont été retrouvés sur les rives du lac de Maine

4 Janvier 2011. Angers, France – Que s’est-il passé au Lac de Maine ? Des promeneurs ont découvert des milliers de cadavres de mulets. Bactérie ? Epidémie ? Impossible, car d’autres espèces auraient été contaminées ! Plutôt un phénomène climatique ou un changement de la nature de l’eau.

Pas d’explications = une explication, telle est la logique de plus en plus claire de ceux qui gèrent une planète en perdition. Survivra qui survivra! Comme on voit, l’esprit de repli sur soi et de fermeture sur le monde n’existe pas qu’en politique: c’est une véritable vision du monde!

Encore un oiseau victime dans un stade

Le 27 février dernier, on a encore vu sur un terrain de football un acte de violence contre un oiseau s’étant posé sur le terrain (en novembre 2010, nous parlions d’Un canard littéralement balancé d’un match de football).

Après être KO en raison du ballon lui étant arrivé dessus, il reste sans bouger sur le terrain et un joueur énervé vient alors le dégager d’un grand coup de pied.

On peut voir cette vidéo écoeurante ici (ou encore ici et ).

Maintenant, parlons de l’arrière-plan : cet hibou habitait en quelque sorte le stade, dont il est ainsi devenu la mascotte des fans de l’équipe en question (en Colombie, avec des matchs rassemblant quelques milliers de spectateurs).

La réaction a d’ailleurs été immédiate : le public l’a immédiatement accusé d’être un assassin et le joueur, à la réaction des autres joueurs, a vite compris son « erreur. » Il tentera d’expliquer par la suite qu’il pensait que l’oiseau s’envolerait, puis que « Le coup de pied est le résultat de la tension qui régnait sur le terrain. »

Il s’est fait critiquer par la fédération de football colombienne, a eu une petite amende et deux matchs de suspension, à côté de nombreuses menaces de mort, au point que sa mère est passée à la télévision nationale colombienne pour tenter de calmer le jeu.

Le hibou, lui, est malheureusement mort des suites de ses blessures, ne se remettant notamment pas du stress vécu.

Le joueur panaméen en question, Luis Moreno, a avec son acte acquis une réputation mondiale, les images ayant fait le tour du monde. Visionné des centaines de milliers de fois, elles ont fait le tour du net avec à chaque fois des commentaires appelant à la violence contre lui.

Que faut-il penser de cela ? D’un côté, le fait que cet hibou soit la « mascotte » a joué dans la haine du public, au stade. De l’autre côté, c’est parce qu’il s’agit d’un oiseau s’installant qu’un tel choix a été fait…

Et que dire de ces milliers de personnes insultant le joueur, sans pour autant être vegan ?

On voit facilement qu’il y a là une foule de contradictions, des contradictions vraiment très fortes, et à ce titre lourdes d’enseignements.

Car quand on voit le joueur frapper l’animal, faut-il ainsi penser que l’humanité est stupide car lui le fait, ou bien que l’humanité peut s’améliorer quand on voit la haine que cette action a suscité ?

En tant que vegan, nous savons que ceux et celles éprouvant de la haine ne sont pas vegans, et finalement que cela revient à être aussi assassin que le joueur, de manière indirecte, ou moins violente en apparence.

Mais justement, un tel « fait divers » s’est avéré ne pas en être un ; il existe une conscience, des valeurs, faibles il est vrai, mais tout de même très nettes : il y a des choses qui ne se font pas.

Et pourquoi ? Parce qu’il y a des choses qui ont de la valeur. Les animaux ont de la valeur aux yeux des gens. Leur définition de cette valeur est très largement incomprise, mal comprise, voire fausse, mais cela ne change rien au fait que le véganisme est né dans l’humanité et que chaque jour devient plus pertinent pour beaucoup (à défaut d’être encore « valable » ou un modèle à suivre).

Il y a là un grand paradoxe du véganisme : d’un côté, c’est une vision immédiate, et quand on voit une telle vidéo, on est meurtri, tout de suite. Mais de l’autre, le véganisme est un acte réfléchi, ou mieux : une culture.

Et là on voit les choses avec leur arrière-plan, et là on voit Gaïa, et là on voit que sur la planète il y a un équilibre écologique qui est en train d’être assassiné, et là on comprend tout. Que tout est possible… et que cela ne va pas être facile, mais qu’il n’y a pas le choix !

Le puma de l’est américain n’existe plus

Voici une bien triste nouvelle : depuis mercredi, le puma de l’est américain a définitivement disparu de la vie sur Terre. L’annonce a été officialisée par l’USFWS (United States Fish and Wildlife Service) qui « gère » et « protège » la faune et la flore aux Etats-Unis.

Le félin était sur la liste des espèces menacées depuis 1973, bien que les scientifiques le supposaient déjà disparu depuis les années 1930, date où le dernier félin a apparemment été capturé. On peut trouver ici une présentation de ce puma, qui a désormais disparu.

Au Canada, une enquête de 1998 avait conclu qu’on ne savait pas quelle était la situation pour cet animal ; en 2011, on a conclu à la même chose, avec même une remise en cause de l’existence même de cet animal dans la zone historiquement (ce qui a amené une protestation en Ontario où l’on considère que l’animal y est encore présent).

Remarquons qu’il ne faut naturellement pas confondre le puma de l’est américain avec le puma en général.

Justement, regardons quelque chose de de relativement intéressant. Le puma de l’est américain est, on s’en doute, un puma. En anglais, on utilise le terme de « cougar. » Or, comme l’intérêt pour les animaux des médias passe par une simple traduction sans réflexion aucune derrière, on a donc l’information (terrible bien sûr) comme quoi le puma de l’est américain a disparu, qui s’est vue transformer en la disparition du puma en général, ou plus exactement du cougar.

Cougar n’existant pas en français puisqu’on utilise le terme de « puma » !

On a donc droit sur Agoravox à :

Adieu Le Cougar !

Le cougar, qu’on appelle aussi puma, était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis longtemps.

ou bien encore sur Rfi, pourtant censé être sérieux :

La terre ne porte plus de cougar

C’est officiel, le couguar fait dorénavant partie des espèces disparues. Les Etats Unis viennent de porter ce Puma de l’est américain, sur la liste des espèces éteintes, une disparition qui remonterait en fait aux années 1930.

Cougar ? Couguar ? Qui serait (seulement) un puma de l’est américain ? Rien n’est clair, et c’est normal on voit bien que la personne ne fait que retranscrire une information en anglais à l’origine.

Pareil pour l’Express :

Cougar: cette espèce est désormais éteinte

Le puma de l’est américain a été déclaré officiellement éteint aux Etats-Unis mercredi.

C’est un acte de décès. Le puma de l’est américain a été déclaré mercredi officiellement éteint par les Etats-Unis. Aussi appelé cougar aux Etats-Unis, cet animal était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis les années 1930.

C’est un peu mieux, sauf pour le titre, et remarquons que l’article parle après de la panthère de Floride :

La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride (sud-est), une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.

Alors que cette panthère avait autrefois un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est, elle occupe désormais moins de 5% de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.

Or – c’est bizarre c’est vrai – la panthère de Floride est présentée comme une « panthère » ce qui n’est pas le cas…

La panthère de Floride est… un puma. En français, quand on parle d’une panthère, on désigne un animal vivant en Afrique et en Asie, le terme étant l’équivalent de celui de léopard. La panthère de Floride n’est pas une panthère.

Tout cela est bien compliqué et il ne s’agit pas de faire preuve d’érudition. Seulement de montrer que les prétendus « experts » n’y connaissent rien et quand on creuse…

D’ailleurs, si on regarde ce qu’on lit sur Ushuhaïa.com :

La décision fédérale de déclarer le puma de l’est américain éteint n’affecte pas le statut de la panthère de Floride, une autre sous-espèce de félins figurant sur la liste d’animaux menacés.

Cette panthère avait jadis un habitat qui s’étendait à l’ensemble du sud-est. Aujourd’hui, elle occupe désormais moins de 5 % de son territoire historique. Sa population ne compte plus que 120 à 160 animaux dans le sud-ouest de la  Floride, selon les services américains de la pêche et de la faune.

Eh oui c’est bien la même chose que dans l’Express. En fait, comme nous le disions, il s’agit de simple copié collé, avec de très modestes changements. L’article de l’Express commence par un sobre « C’est un acte de décès. » tandis que sur Ushuaïa on a droit à une sorte d’étrange (voire joyeux) « C’est officiel ! »

Mais pour le reste, c’est du copié collé d’une nouvelle américaine, rebricolée et packagée en « information » pour ici. Avec les décalages qui s’en suivent…

Quand on voit cela, on ne peut que penser que ce genre d’informations sort au kilomètre, sans qu’il n’y ait aucun sentiment derrière. La réalité ne semble avoir aucun sens, alors à nous d’intervenir. On ne peut pas laisser les informations aux mains de telles personnes.

Non pas pour couper les cheveux en quatre pour les « définitions » des animaux, mais justement en leur accordant une valeur en soi, en les reconnaissant pour ce qu’ils sont. Ce qui veut dire comprendre leur réalité et non pas pratiquer les copiés collés, le dédain, le mépris, etc.

D’ailleurs, de ce qui est arrivé au puma de l’est américain, on peut logiquement en conclure que ce félin s’est éteint à cause de la chasse car les colons européens considéraient ce puma comme un « danger » pour leur « bétail. » L’origine de leur extinction a pour causes aussi la déforestation, des routes toujours plus nombreuses, des parasites des animaux « domestiques », l’explosion démographique humaine, le développement anarchique des villes, etc. etc.

Cela, évidemment les informations « copiées collées » n’en parlent pas…  Et pour cause. Alors, nous avons maintenant le devoir de prendre les choses en main, pour sauver les animaux, les végétaux et donc Gaïa.

Des araignées triomphent de 65 000 voitures, en réponse à l’invasion humaine

Cela pourrait être une information simplement anecdotique, et en tout cas ce n’est pas quelque chose à laquelle on prête attention, de prime abord. Pourtant, quel symbole !

Car ce n’est pas moins que dans trois pays (États-Unis, Canada, Mexique) que le constructeur automobile Mazda est obligé de rappeler 65 000 voitures.

Les berlines de luxe Mazda 6 ont en effet été vaincues par Gaïa, sous la forme d’une araignée : la cheiracanthium (en anglais la « yellow sac spider »). On peut voir ici une vidéo montrant cette arachnide .

Rappelons ici brièvement et au passage que les araignées ne sont pas des insectes. Leur famille (au sens large et de classification), celle des arachnides, rassemble les araignées, les scorpions et les acariens.

On connaît pour l’instant 80 000 espèces d’arachnides, dont 50 000 d’araignées, et malheureusement cette famille en général est ô combien victime d’une pensée humaine rétrograde et destructrice.

En tout cas, là, une « simple » araignée a mis échec et mat une grande « avancée tehnologique » (ou soit disant!) : une grosse voiture.

Voici la raison : les araignées du type cheiracanthium s’installent dans les tuyaux de la voiture qui servent à capter les vapeurs d’essence.

Elles bloquent le fonctionnement de ces tuyaux, en faisant un nid. Le résultat en est des fuites de carburant et un risque d’incendie.

On a découvert une vingtaine de cas depuis 2009, et seulement ces voitures sont concernées ! L’être humain qui s’imaginait dominer la « mécanique » Gaïa en a été pour ses frais !

Notons au passage le commentaire pathétique du porte-parole de Mazda : « Il ne semble pas y avoir de raison particulière pour laquelle elles ont choisi la Mazda 6. Elles aiment apparemment son vroum-vroum ! »

Plus sérieusement, cet exemple de voiture ayant des problèmes en raison d’une araignée est quelque chose de très grave. Car cela ne signifie pas seulement que sur le plan technique les êtres humains sont prétentieux et doivent être remis à leur place.

Non, cela signifie aussi que les humains envahissent de plus en plus l’espace où vivent les animaux, au point que ceux-ci rentrent inévitablement en conflit avec cette invasion.

Pour qu’on en arrive à un phénomène aussi « étrange », aussi « à part », on peut s’imaginer l’énorme proportion qu’a cette invasion humaine sur la planète.

Des conflits de ce genre ont existé dès le départ, et se sont surtout généralisés avec la colonisation qui a amené des déplacements d’animaux, comme par exemple avec les cafards.

Mais désormais, c’est toute la planète qui de manière ininterrompue est le lieu d’une bataille meurtrière. Aussi « anecdotique » que l’exemple de la voiture de Mazda puisse avoir l’air, ce qu’il y a derrière est d’une dimension terrible dont il faut avoir absolument conscience.

Avec comme idée : la planète doit redevenir bleue et verte!

Lampes basse consommation: attention au mercure

Nous avons déjà parlé des ampoules basse consommation, mais puisqu’on a parlé du chocolat (toxique pour les animaux) revenons brièvement dessus, alors qu’en plus une institution semi-indépendante de l’Etat, la Commission de sécurité des consommateurs, publie un communiqué à ce sujet.

Les nouvelles ampoules basse consommation qui remplacent les anciennes consomment en effet moins d’énergie, mais sont potentiellement dangereuses. Non seulement il faut être à plus de 30 centimètres de celles-ci si l’on reste plus que temporairement à côté, mais en plus il y a la question des débris si ces ampoules se cassent.

Elles contiennent en effet du mercure, hautement toxique, pour nous comme pour les animaux. Voici ce que dit la commission dont nous parlions:

Le mercure étant relativement volatil, c’est essentiellement par inhalation qu’il va pénétrer dans l’organisme en cas de bris d’une lampe fluocompacte. Cependant, il peut, dans une moindre mesure, pénétrer par contact ou par ingestion accidentelle.

Si l’ingestion des formes organiques du mercure, notamment par le biais des produits de la mer, sont presque totalement absorbées par l’organisme, l’absorption de mercure élémentaire par ingestion est négligeable, alors que, en revanche, les vapeurs de mercure métallique sont absorbées à plus de 70 % par l’Homme.

Le mercure élémentaire inhalé va diffuser à travers la membrane des alvéoles pulmonaires et, en raison de sa liposolubilité, passer en grande partie dans le sang. Sous cette forme élémentaire, le mercure Hg0 traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, qui est le filtre protecteur du système nerveux central pour les agents toxiques.

Le mercure peut ainsi se retrouver dans le cerveau, et notamment dans les cellules participant au développement neuronal et à la plasticité synaptique. Dans ces cellules, le mercure Hg0 peut être oxydé en ions mercureux (Hg+) puis mercurique (Hg++) par le biais de systèmes enzymatiques de type peroxydase. La barrière hémato-encéphalique étant imperméable aux ions mercureux et mercuriques, il peut y avoir ainsi un phénomène d’accumulation de ces éléments toxiques dans le tissu cérébral.

Si une ampoule se brise, il faut alors ramasser les débris avec des gants ou du sopalin humide, et ventiler la pièce. Les débris doivent être mis dans des sacs solides et hermétiques. L’idéal est de quitter la pièce.

Il ne faut pas balayer, ni passer l’aspirateur, car cela diffuserait les particules un peu partout (et contaminerait l’aspirateur).

Et évidemment de telles ampoules – qui contiennent 5 mg de mercure en moyenne – ne doivent pas être jetées n’importe où! Les supermarchés mettent normalement à disposition des bacs spéciaux.

Il est vraiment terrible que la généralisation de ces ampoules n’ait pas été accompagnée d’informations très claires à ce sujet. C’est vraiment représentatif de comment on se moque de Gaïa!

On notera également que la loi a limité la quantité de mercure à 5 mg par ampoule, mais que certaines ampoules n’en ont que 2: ce sont logiquement celles-ci qu’il faut privilégier.

Enfin, pour comprendre les effets du mercure, voici un document « officiel » de l’Etat français puisqu’il provient d’un site du Sénat. Il est consacré à la catastrophe de Minamata.

Minamata est une ville du sud-ouest du Japon, où une usine pétrochimique a versé des résidus de mercure dans l’océan… 400 tonnes de mercure ont été déversées.

L’empoisonnement de la population humaine qui a suivi a produit une onde de choc au Japon, jouant un grand rôle dans la politique de ce pays.

La contamination par le mercure : l’exemple de Minamata

Dans les années 50, une épidémie mystérieuse se déclenche dans la baie de Minamata, au sud du Japon. Les troubles affectent plus particulièrement les familles de pêcheurs (malformation de nouveau-nés, dysfonctionnement du système nerveux) et les animaux domestiques (chats atteints de convulsions, se jetant dans la mer du haut des falaises), tous deux gros consommateurs de poissons.

Les analyses montrent qu’une usine de produits chimiques, fabriquant du plastique (PVC -chlorure de vinyle) utilise le mercure comme catalyseur, rejeté en mer après usage. Bien que le mercure le soit sous forme inorganique (oxyde de mercure), peu biodisponible et peu toxique, la condensation, la salinité et l’activité bactérienne des micro-organismes marins transforment le mercure en une forme organique (méthylmercure), très biodisponible et très toxique.

Des analyses de vase révèlent des concentrations de mercure dans les sédiments pouvant atteindre plus de deux grammes par kilo, en majorité sous forme organique et 0,15 gramme de méthymercure par kilo de poids sec dans les vases. Un phénomène de bioamplification (concentrations successives) a amplifié le risque, puisque les concentrations dans le poisson étaient 100 000 fois plus fortes que la concentration dans l’eau de mer.

Les concentrations maximales de mercure dans les coquillages et les poissons atteignent respectivement 179 mg/kg de poids sec (norme OMS 2,5 mg/kg de poids sec) et 23 mg/kg de poids frais (norme OMS 0,5 mg/kg de poids frais). Les concentrations de mercure dans les cheveux des malades peuvent monter jusqu’à 705 ug/kilo (pour une norme OMS de 10).

Les principaux symptômes et signes de la maladie dite de Minamata sont les suivants (en % des personnes malades):

Restriction du champ visuel 100 %

Trouble de la sensibilité 100 %

Ataxie (manque de coordination des gestes) 93 %

Altération de la parole 88 %

Altération de l’audition 85 %

Altération de la marche 82 %

Tremblement 76 %

Troubles mentaux légers 71 %

Les personnes avec une haute teneur en mercure dans le sang présentent également des anomalies chromosomiques.

Le lien entre l’épidémie et la présence de mercure étant établi, l’activité de la société a été arrêtée, la pêche a été interdite pendant plus de quarante ans, des opérations gigantesques de dragage ont été menées (pour retirer 1,5 million de m3 de sédiments). Les concentrations ont graduellement diminué. L’épidémie a causé au moins 48 morts, 158 invalides, incapables de subvenir seuls à leurs besoins, et 1 742 victimes.

On notera évidemment que les chiffres sont ceux reconnus par l’Etat japonais (25 000 personnes sont en attente de se voir reconnus comme contaminées!).

Et que bien évidemment, les habitants de l’océan ont été « oubliés »: on ne les considère ici que dans la mesure où certains ont été mangés et ont contaminé des humains…

« Salariée d’une entreprise de découpe de volaille »

Avant-hier s’est terminé le congrès de l’un des principaux syndicats français, CGT-Force Ouvrière. Ni sur une ligne plus ou moins revendicative comme la CGT, ni « moderne » comme Solidaires, ni ouvertement réformiste comme la CFDT, CGT-Force Ouvrière est un syndicat avec une identité culturelle très conservatrice, tout en ayant des revendications sociales.

Quel rapport avec la libération animale, donc ? Jutement, en raison du positionnement de ce syndicat, à son congrès il y a eu un peu de remue-ménage au sujet des retraites. Un journaliste faisant un compte-rendu note notamment ceci, qui justement nous intéresse :

15h35 – Vibrant plaidoyer d’une déléguée issue de la fédération de l’alimentaire sur l’inscription explicite dans la résolution aux 37,5 années de cotisation.

Salariée d’une entreprise de découpe de volaille, où elle règle le sort de 14 poulets à la minute, elle ne se voit pas le faire pendant 42 années pour pouvoir partir en retraite.

« Je souhaiterai rentrer la semaine prochaine dans mon syndicat en pouvant dire que la ligne confédérale est celle d’un retour aux 37,5 ans », a-t-elle crié à la tribune, provoquant bon nombre d’applaudissements dans la salle. Ecartée ce matin lors de la résolution protection sociale, cette vieille revendication de FO refait surface lors de la générale. Suspens…

Nous avons là une situation très compliquée, et en même temps pas du tout. Mais il est évident que le véganisme ne gagnera pas du terrain en France s’il ne sait pas répondre à ce genre de problématique.

L’agro-business représente beaucoup d’emplois, et il ne suffit donc pas de dire qu’il faut fermer les abattoirs. De même, cette travailleuse est objectivement une meurtrière puisqu’elle tue des poulets, mais pas subjectivement : elle n’a rien choisi.

Et elle ne se voit pas faire cet emploi pendant 42 années, une manière de souligner le caractère inhumain de l’entreprise.

Pourquoi n’arrête-t-elle pas, demandera-t-on ? C’est là que montrent leurs limites tant l’antispécisme que la lutte pour les « droits des animaux. » Car cette travailleuse n’a pas choisi l’oppression, l’antispécisme se trompe en opposant les humains aux animaux, de manière abstraite.

Et les droits des animaux ne pourront jamais exister dans une société où l’exploitation animale ramène un tel profit. En fait, tant qu’il n’y aura pas de critique de la nature même de la société, le véganisme n’avancera pas.

Critique de la société cela veut dire critiquer l’absence de la nature, son rejet en périphérie de villes toujours plus géantes et invivables. Cela veut dire aussi critiquer le mode de vie, tant celle de travailler que de passer son temps dans une société de consommation.

Le texte de Walter Bond sur son expérience dans les abattoirs est d’un grand intérêt, car il montre justement comment les humains confrontés aux massacres peuvent réagir, si on leur en donne les moyens, si on ne les rejette pas abstraitement comme « assassins. »

Il est totalement ridicule de critiquer la viande halal ou casher, ou encore les Chinois, etc., car tout cela est de la stigmatisation abstraite, de la généralisation fondée uniquement sur des clichés, des stéréotypes.

De la même manière, les gens qui travaillent dans les abattoirs le font car ils n’ont pas eu le choix, ils ont été entraînés dans la nécessité de gagner de l’argent pour vivre.

La travailleuse qui veut partir plus tôt à la retraite exprime un besoin bien plus grand qu’elle n’en a elle-même conscience. Mais alors, pour la convaincre, il faudra un projet solide, pas seulement des arguments moraux. Et là, seule est valable comme objectif l’harmonie avec Gaïa, au lieu de la destruction et du meurtre, conduisant à des vies aliénées et exploitées pour les humains.

Ce n’est pas 42 années, ni même 37,5 années qu’il faut travailler dans la « découpe de volaille », mais justement pas du tout. Pour cela, la société doit changer ses fondements et avoir des choix tournés vers l’harmonie avec notre planète, en refusant l’asservissement, l’exploitation, l’humanité faisant le choix d’être naturellement heureuse, tout simplement!

Recensement de la vie marine

Il y a quelques mois a pris fin un grand recensement de la vie dans les océans. Un recensement qui aura duré dix ans, coûté un peu plus de 600 millions d’euros, avec la participation de 3000 scientifiques de 80 pays pour 540 expéditions.

Les informations concernant ce recensement commencent à se diffuser, de par l’ampleur de l’initiative mais aussi de par les surprises, comme la découverte du Neoglyphea neocaledonica, une crevette des profondeurs qu’on pensait éteinte depuis 50 millions d’années, ou encore trois sortes de loricifères, des organismes multi-cellulaires, vivant dans des zones sans oxygène.

On a pu trouver jusqu’à 38 000 bactéries dans un litre d’eau de mer…

On a pour l’instant les compte-rendus de 200 espèces découvertes, et on est en attente des 5600 autres espèces et en voie de classification. Un programme international continue, où toute personne scientifique peut contribuer.

Jusqu’à présent, 230 000 espèces marines ont été recensées ; on considère qu’il s’agit à peu près du ¼ du nombre d’espèces existantes dans les océans.

Sont particulièrement peu connues les zones arctiques recouvertes par les glaces, ainsi que les grandes profondeurs. On pense que 17 650 espèces vivent sous la barre des 200 mètres, point maximum où va la lumière solaire.

Mais cela est vrai pour les poissons : on pense qu’il y en aurait encore 4 000 espèces inconnues de poissons. Les humains vivent sur une planète qu’ils sont bien loin de connaître ! Une belle preuve que si l’humanité a gaspillé une énergie phénoménale dans la destruction, elle aurait pu et aurait dû se tourner vers la compréhension et le respect de Gaïa.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Des vegans sur TF1?!

Samedi soir (22 janvier 2011) au 20 heures de TF1 présenté par Claire Chazal, il y a eu un petit reportage consacré aux « vegans. » On ne sera nullement étonné qu’une partie des vegans trouvent cela excellemment bien, et que d’autres, dont nous faisons partie, s’en moquent complètement, voire trouvent cela dommageable.

La raison en est simple : TF1 est un média partie prenante de la société et de ses valeurs ; 97 des 100 meilleures audiences de l’année 2010 ont été faites par TF1…

Donc, les vegans qui ne considèrent pas que le véganisme soit une rupture complète avec les valeurs dominantes trouvent forcément bien qu’un média de masse comme TF1 parle des vegans, que soient montrés des produits similis (fausse « viande », faux « cuir », etc.).

Par contre, les vegans considérant que le véganisme va avec une critique totale des valeurs de cette société trouvent bien entendu cela insupportablement petit-bourgeois.

Il s’agit de deux mondes, aux valeurs différentes, à l’esprit différent, à la démarche différente, à la culture différente. Et à LTD, nous savons que le véganisme n’est pas né en France dans les années 2000, mais justement dans les années 1990 dans les squatts (notamment à Paris et Lille).

Tout comme nous savons que le véganisme tel qu’il s’est développé en Angleterre va de pair avec l’affirmation d’un mode de vie alternatif, de valeurs alternatives. Sans parler des USA et l’Amérique latine, avec la culture activiste combinant véganisme et écologie radicale.

Bien entendu, nous comprenons tout à fait que certains fassent le choix de s’extasier que TF1 parle des « vegans », tout en satisfaisant très bien que les communiqués de l’ALF soient considérés comme du terrorisme dont il-ne-faut-surtout-absolument-pas-parler.

Il est effectivement bien plus facile de se voiler la face et de nier que les choses vont de mal en pis, que de plus en plus d’animaux se font tuer dans le monde, que la planète se fait de plus en plus martyrisée.

Dire qu’il y en a qui critiquent LTD comme quoi nous serions « religieux » parce que nous parlerions de Gaïa pour exprimer le fait que toute vie sur notre planète est liée à l’ensemble.

Alors que la véritable croyance sans fondement, elle est là : dans le fantasme d’un progrès unilatéral, proprement bourgeoise, sans contradictions, d’une évolution vers le progrès… et soutenue par TF1?

Des pigeons stérilisés à vif !

Une enquête en caméra cachée montre comment des pigeons sont stérilisés à vif en France, avant d’être ramenés en Belgique. Voici l’explication de l’association belge GAIA:

GAIA dénonce une boucherie sur pigeons vivants

En caméra cachée, l’organisation de défense des animaux GAIA a filmé des opérations chirurgicales douloureuses pratiquées pour le compte de la ville de Bruxelles sur pigeons conscients et mal anesthésiés.

L’association rend public le film difficilement soutenable de son enquête, révélé hier par RTL-TVI dans Images à l’appui. Elle demande à la Ville d’abandonner d’urgence cette pratique, et d’installer des pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.

Stérilisations à la chaîne sur des oiseaux mal anesthésiés

Pour intervenir contre la reproduction des pigeons urbains, la ville de Bruxelles recourt à une méthode choquante : la stérilisation chirurgicale sur animaux pas ou mal anesthésiés. La vidéo publiée aujourd’hui par GAIA montre des oiseaux opérés à la chaîne, incontestablement conscients et réagissant vivement tandis qu’ils subissent à vif une ablation des testicules ou des ovaires.

Ces opérations sont menées en France (région parisienne) pour le compte de la Ville de Bruxelles, par la SACPA, une société spécialisée dans la capture des animaux considérés nuisibles.

« Inacceptable » pour les scientifiques spécialistes des oiseaux

GAIA a soumis ses images à plusieurs vétérinaires spécialistes des oiseaux. Pour le Professeur Dr An Martel, chef de clinique spécialiste des oiseaux et animaux exotiques à l’Université de Gand, « cette anesthésie inadéquate est inacceptable ». Pour cette experte, ces « conditions d’hygiène insuffisantes favorisent la contraction d’infections durant l’opération. »

Certaines infections engendrent des souffrances chroniques précédant la mort des oiseaux. Également interrogés par GAIA, les responsables de l’Université vétérinaire d’Utrecht (Pays-Bas) et du groupe de travail néerlandais sur les oiseaux et les animaux exotiques (NOIVBD) ont respectivement qualifié d' »inacceptables » et de « maltraitance animale » les pratiques commanditées par la Ville de Bruxelles.

Illégitime en Belgique, Bruxelles paie aux pigeons un voyage à l’étranger…

Parce qu’elle engendre des souffrances sévères, la pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001[1] . La ville de Bruxelles a passé un contrat avec une société française pour procéder à des opérations illégales en Belgique. Chaque année, 4000 pigeons sont ainsi capturés, transportés jusqu’en région parisienne et opérés avant d’être réexpédiés à Bruxelles, pour un montant annuel de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Mutisme des autorités

Malgré les efforts pour rencontrer l’échevinat de la propreté en charge du dossier, et des invitations lancées depuis plus de deux ans à mettre en place d’autres méthodes plus respectueuses du bien-être animal, GAIA a toujours trouvé porte close et aucune discussion n’a pu être entamée avec les autorités communales.

En novembre dernier, la Ville a clôturé un appel d’offre visant à poursuivre pour les 5 prochaines années ses opérations de stérilisation des pigeons, et d’autres opérations d’euthanasies de masse [2].

GAIA demande la mise en place de pigeonniers contraceptifs

GAIA réclame l’installation de pigeonniers contraceptifs urbains, comme mis en place avec succès dans plusieurs villes des Pays-Bas[3] et dans d’autres pays d’Europe. Pour Ann De Greef, directrice de GAIA, « stabilisée autour d’un pigeonnier, la colonie s’y reproduit et y pond ses oeufs qui n’ont plus qu’à être retirés et substitués par des leurres. Le contrôle des naissances remplace les abattages massifs et les stérilisations, dans le respect des oiseaux… et des amis des oiseaux. »

[1] Arrêté Royal relatif aux interventions autorisées sur les vertébrés pour l’exploitation utilitaire de l’animal ou pour limiter la reproduction de l’espèce, 17/05/2001 (M.B 04/07/2001)
[2]  » Bruxelles: la guerre aux pigeons est déclarée » Sudpresse du 01/11/2010 : http://www.lacapitale.be/regions/bruxelles/2010-11-01/bruxelles-la-guerre-aux-pigeons-est-declaree-820990.shtml
[3] Almere, Rotterdam, Amsterdam, Zutphen…

Voici comment la mairie se « défend »:

La Ville de Bruxelles s’explique

L’installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros pièce, a indiqué mardi le cabinet de l’échevin de l’Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux, en réponse à une demande de l’organisation de défense des animaux GAIA qui accuse la ville de maltraitance sur des pigeons. Compte tenu du fait que l’on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s’ajouterait encore 200.000 euros par an pour l’entretien de ces installations, précise le cabinet.

Par ailleurs, il a été démontré que ce système de pigeonniers n’était pas efficace dans les régions métropolitaines. C’est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l’intérêt de recourir à cette mesure. De même, la Ville a expliqué avoir préféré la stérilisation chirurgicale à d’autres mesures possibles comme, par exemple, l’euthanasie pure et simple.

Dans la volonté d’exercer un pouvoir sur leur population, les villes ont encore recours aux meurtres par caisson à vide où les oiseaux sont enfermés dans un caisson étanche. Une pompe puissante fait le vide en quelques secondes. Les animaux meurent par les effets physiologiques de cette décompression, mais ils ne meurent pas sur le coup et ont largementle temps de souffrir. Les gaz qui se dilatent et qui sont emprisonnés dans les cavités du corps causent inévitablement maintes douleurs avant la mort de l’animal.

La ville de Bruxelles a choisit, elle aussi, une méthode bien cruelle pour contrôler le nombre de pigeons : la stérilisation chirurgicale, sur des oiseaux conscients de l’atrocité qu’ils sont en train de subir ! Cette ignoble vidéo faite par l’association belge laisse parfaitement deviner à quel point cette opération doit être insupportablement douloureuse. Plusieurs milliers de pigeons seraient victimes de ces actes de cruauté réalisés par la SACPA, société spécialisée dans la capture et le meurtre d’animaux décrétés comme « nuisibles ».

Des opérations faites en France pour le compte de la ville de Bruxelles: en effet, à cause des souffrances engendrées par cette stérilisation, cette pratique du « chaponnage » des oiseaux est interdite en Belgique depuis 2001…

Alors qu’il existe des méthodes « douces » comme les pigeonniers contraceptifs, certaines municipalité avides de profit préfèrent les méthodes barbares et rapides, montrant que ces gens n’ont rien compris. Ce sont en effet les humains les responsables du chaos par la prolifération de monstrueuses villes assassinant la Nature, Gaïa sachant gérer elle-même la population de ses habitantEs; la Nature n’a certainement pas besoin de gros bras virils de chasseurs exterminateurs pour l’aider.

C’est à nous d’inverser la tendance, c’est à nous de défendre Gaïa et ses habitantEs!