L’affaire de la free party sur la réserve naturelle de Crau

Au début du mois, sur trois jours (du 29 avril au 1er mai 2011), il y a eu une free party sur la réserve naturelle de Crau. Une free party, pour ceux et celles qui ne connaissent pas, est une rave party qui refuse toute démarche commerciale et se veut « hors système. »

Une free party est donc illégale ; le lieu est choisi de manière secrète et l’endroit révélé seulement au dernier moment.

C’est ce qui est arrivé donc au début du mois. D’un côté, il y a eu une fête légale, encadrée par les pouvoirs publics, à Laon-Couvron (Aisne), appelé N.O.I.S.E. Festival.

Ce festival prenait le relais des « Teknival », les teufs encadrées du 1er mai mises en place par Sarkoy pour casser le mouvement des free parties (d’où le surnom de « Sarkoval »). Il a été clairement un échec, avec seulement 18 000 personnes, alors qu’étaient attendus entre 30 et 80 000 personnes.

De l’autre, il y a une free party, une vraie, appelée par réponse « Fuck Noise festival » et victime dès le départ de multiples interdictions départementales (Franche-Comté, le Doubs, le Gard…) de la part de l’État afin « d’éviter que des rassemblements illégaux soient organisés par certains membres radicaux des milieux de la musique techno, refusant tout dialogue avec les pouvoirs publics. »

Elle a réussi malgré tout à se tenir, rassemblant à peu près 5000 personnes.

C’est là que la catastrophe arrive : cette free party a eu lieu sur la réserve naturelle de Crau. Voici quelques photos montrant à quoi cette fête ressemblait, pour ceux et celles ne connaissant pas.

Disons tout de suite les choses : l’État était tout à fait au courant de la situation : dès le vendredi 29 avril 2011, la préfecture des Bouches-du-Rhône a fait un arrêté d’interdiction de tout rassemblement festif à caractère musical sur les trois communes d’Arles, St Martin de Crau et Fos-sur-Mer, pour la durée du week-end.

De plus, c’est l’État qui par sa répression a poussé à cette situation honteuse et criminelle pour la Nature. Car si les organisateurs de la « teuf » ont à nos yeux eu une attitude criminelle vis-à-vis de la Nature et de ses habitants, ils ont certainement choisi cet endroit car… des teufs y ont lieu depuis 20 ans déjà.

L’endroit était même moins sale à leur départ qu’à leur arrivée, ont-ils même constaté.

Mais nous sommes pour la libération de la Terre, et le fait de coloniser un endroit sauvage est un état d’esprit que nous refusons catégoriquement. Que d’autres l’aient fait auparavant n’excuse rien.

Un triste fait divers est d’ailleurs arrivé. Voici un compte-rendu fait par des teufers et teufeuses :

Nous, associations de RDR (MDM, TIPI et Bus 31/32) sommes consternées par ce qui s’est passé ce week-end…

Effectivement, le contexte répressif actuel ne facilite pas le choix de sites adaptés à l’organisation de frees ou de teknivals… Mais franchement un manque de civisme de base à ce point, personnellement ça me REVOLTE !!!!!

Autour de FOS, les terrains ne manquent pas et sont immenses (c’est une steppe bon sang !)… Il aura fallu cependant choisir LE site où était installée la bergerie d’un éleveur…

Lorsqu’on est arrivé sur le site, un enclos léger entourait la bergerie (qui abritait 50 bêtes PLEINES !!!!!!!!!!!). Les premières voitures se sont arrêtées devant et en 2 heures l’enclos était par terre, les bêtes s’échappaient pourchassées par des meutes de chiens (elles ont quasiment toutes fait des fausses couches… magnifique les foetus de mouton par terre….)
Le pauvre berger qui a finalement essayé de défendre ses bêtes en repoussant les chiens s’est fait caillaisser par des teufeurs…. BRAAAAVOOOOOO !!!!!!!

Et finalement nombre de participants ce week-end n’ont rien trouvé de mieux que de s’installer contre la bergerie (pleine de fumier…) comme des mouches à merde disons le carrément, de monter sur le toit (encore bravoooo !!!!!), de laisser traîner à l’intérieur canettes, bouteilles de verre, etc. J’ai même vu un sound system s’installer à côté de l’étable… quasiment dans la merde faut bien le dire… LES CHAMPIONS en somme.

Voilà, c’est une réaction à chaud, nous nous rassemblons avec MDM et Le Tipi cet après midi afin de préparer un communiqué de presse. Je vous ferai suivre notre réaction commune sur les forums !

Yann – Bus 31/32 … et l’équipe de bénévoles du festif… consternée !!!

Pour l’histoire avec l’éleveur, c’est-à-dire, rappelons le, quelqu’un qui pratique l’exploitation animale, voici un autre compte-rendu fait par un teufer :

 

Tout d’abord il y avait une 40 taine de brebis dans un enclos la ou le teknival se déroule ( déja pas cool sa ) dans la nuit du vendredi au samedi les brebis s’echappe pour x raison encore.

Le samedi matin vers 11h00 , un mec et sa copine prenne le chemin pour rentré au teknival, dans la voiture leur chien, sauf qu’il croise une brebis et la leur chien saute par la fenetre et lui cour aprés ….. plusieur centaine de mettre plus loin il retrouve leur chien attrapé par le proprio et qui a meme le sol l’entour d’une corde prés à ….. donc la le mec , proprio et amoureux de son chien lui dit d’arreté et lui lance quelque cailloux pour quil arrete et qu’il lache son chien !!!! ensuite le proprio se barre et d’autre gens qui on vu sa on lancé des cailloux !!! voila exactement se qu’il s’ait vrément passé !!! car le proprio n’a pas dit qu’il été entrin d’étranglé un chien ( normale pour lui qu’il n’as pas dit sa au keuf )

L’Etat a bien évidemment sauté sur l’occasion pour réprimer, ce qu’il aurait fait de toutes manières certainement. De nombreux « sons » ont été saisi, dont voici la liste :

Suntek/tirbouson/rmetik
Apotek/system 18/pyratak
Enigmatik
Ftr/wanted
43hz
Smyler tribe
NKH

3 sons à cote de la bergerie
Poiivro system
Orj
Un son hollandais

Les éleveurs ont largement participé à cette répression. A leurs yeux, la réserve naturelle leur appartient ! Ce qui, pour nous, relève également de la colonisation et de l’exploitation.

Ici on peut écouter le « président du syndicat des éleveurs ovins du département », Rémy Benson, qui dénonce le « saccage » des lieux par la teuf. Les agriculteurs avaient même bloquer, pendant plusieurs heures les routes en amont pour stopper les voitures des teufers le dimanche, etc.

Les exploiteurs dénoncent donc les teufers, au nom du droit à l’exploitation. C’est incorrect.

Mais de l’autre, les teufers et teufeuses doivent prendre conscience des dégâts qui peuvent être causés (ici une présentation pour le site de Marigny).

Ici, il faut noter cependant deux choses : d’abord, les teufs sont pourchassées, ensuite, nombre de lieux se voient protégés depuis 2000 justement pour empêcher les teufs !

Cependant, si les free parties se veulent vraiment pacifiques et positives, n’est-il pas logique d’intégrer une conscience écologiste ?

Or, la mentalité est qu’il faut nettoyer. Ce qui est très bien et est arrivée lors de la free party sur la réserve naturelle de Crau. On peut voir une photo ci-dessus.

Mais cela ne suffit pas : la Nature est un tout et les teufs ont un impact considérable sur l’écosystème. La free party sur la réserve naturelle de la Crau n’était pas un lieu « vide » même si cela pouvait en avoir l’air : il s’agissait de steppes, appelées localement « coussouls », des pelouses rases arides parsemées de nombreux galets où nichaient des oiseaux comme le Ganga cata…

Le site ornithomedia présente deux documents à ce sujet : une interview du président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence au sujet de la free party (première partie, seconde partie), ainsi qu’un texte d’un teufeur.

Ce dernier explique entre autres :

« Que ce soit clair : je ne suis pas fier que ce teknival se soit déroulé dans un site protégé, qui, il y a deux ans, avait déjà subit une forte pollution avec l’accident d’un pipeline acheminant du pétrole. Si notre équipe avait eu connaissance du choix de ce site, mais aussi de la présence d’un berger (NDLR : un berger avait été agressé et l’une de ses brebis tuée par des chiens des participants), nous n’aurions pas participé à cette rave (et je ne suis pas le seul à le penser).

(…)

D’autre part, lors de ce fameux week-end du 1er mai, un Sound System (= groupe d’organisateurs de soirées mettant à disposition un système de sonorisation) varois souhaitait organiser une fête dans une commune du Gard, mais c’est la Gendarmerie qui les a escorté pendant plus de 60 km jusqu’au site de Saint-Martin de Crau en prétextant que le teknival était autorisé jusqu’à lundi midi, alors qu’un arrêté préfectoral stipulant l’illégalité de cet événement nous a été remis par la suite …

Les différents groupes de musique sont prêts à venir bénévolement ramasser les débris dans la réserve et à repeindre la bergerie. Nous espérons avoir une réponse positive afin de venir remettre le terrain en état. Même si le mal fait à la faune n’est pas vraiment réparable. »

Cela est très intéressant sur le rôle des pouvoirs publics. D’ailleurs, le président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence explique que le lieu de la teuf était « difficile à clôturer à cause des nombreux ayant-droits (chasseurs, éleveurs, …). »

En même temps, sa position est très ambiguë et d’un ton faussement naïf bien hypocrite. Voici par exemple son compte-rendu de la fête :

Il s’est tenu dans une zone naturelle très riche située à l’interface entre la Crau sèche et la Crau boisée, à moins d’un km d’une des plus importantes colonies de Faucons crécerellettes (Falco naumanni) de la réserve, qui regroupe de 10 % des effectifs. Des espèces typiques y nichent : Ganga cata (Pterocles alchata), Outarde canepetière (Tetrax tetrax), Chevêche d’Athéna (Athene noctua), Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus), …
Dans le secteur impacté, le sol a été dévasté, des déchets éparpillés, la faune et les troupeaux de brebis perturbés et des chiens de catégorie 1 (= dits dangereux) ont divagué.

Si la première partie de son exposé montre bien que la Nature a été attaquée, la seconde partie relève de la propagande médiatique la plus honteuse : on pourrait croire qu’une horde de barbares s’est installée.

Or, si les dégâts sont inexcusables à l’heure où la reconnaissance de la Nature est selon nous indispensable, la teuf en elle-même a rassemblé 5000 personnes, sans incidents, et la culture des free parties ce n’est pas la destruction.

Les propos du président du Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence sont à ce titre consternantes et ne visent qu’à criminaliser les free parties au nom de l’écologie, alors que c’est l’Etat le responsable.

Voici ce qu’il dit, dans un grand élan policier :

Le CEEP a déposé une plainte contre X notamment pour destruction d’espèces protégées, non respect de la législation d’un espace protégé et dégradations de la bergerie de Négrès datant du XIXème siècle.

Une instruction judiciaire a été ouverte et un juge a été chargé de l’enquête. Les actes commis ont été reconnus comme graves et seront ainsi jugés dans un Tribunal de Grande Instance.

L’État s’est fortement mobilisé : le sous-préfet d’Arles a été très présent, une unité de Gendarmerie mobilisée et le Procureur de Tarascon impliqué.

C’est la première fois qu’un rassemblement d’une telle ampleur s’est tenu dans la réserve, et les sanctions se sont voulues exemplaires : 34 murs de sons ont ainsi été saisis, mais il faut toutefois espérer que le juge n’ordonne pas qu’ils soient restitués …

De nombreuses identités ont été relevées, ce qui pourrait peut être aider à identifier les organisateurs.

« C’est la première fois qu’un rassemblement d’une telle ampleur » : c’est une belle hypocrisie, car il y a depuis 20 ans des teufs dans cet endroit ! De moindre ampleur, mais cela ne change rien au problème !

Lui-même explique dans l’interview que :

Des raves illégales sont organisées très régulièrement sur le territoire de la réserve, de cinq à dix par an.

Cette personne est donc totalement incohérente et aux ordres de la préfecture plus qu’au service de la réserve !

Aux ordres de la préfecture et des éleveurs, jusqu’à la mauvaise foi :

« Un peu plus tard, un berger voisin s’est fait voler sa caravane, un fait qui n’aurait toutefois pas de rapport avec la rave mais qui a contribué à augmenter le malaise des éleveurs. Or ils sont essentiels pour la gestion de la réserve. »

A LTD, nous sommes contre l’utilisation de drogues, et nous apprécions cette belle phrase d’un teufeur sur un forum, qui est content de parfois « voir des terrains somptueux, nous faisant voyager rien qu’à la vue, sans alcool, sans prod » (prod = produit, de type chimique, les drogues).

Nous sommes pour un monde sans drogues, où la Nature se voit reconnaître une valeur en soi. Ici la free party sur la réserve naturelle de Crau est indéfendable.

Reste qu’on voit bien que l’Etat se moque de la Nature et n’utilise la situation que pour continuer sa brutale répression anti-free parties.

Reste qu’ici c’est aux teufers et teufeuses de prendre leurs responsabilités et de faire un saut dans la conscience écologiste, car là il s’est passé quelque chose de très négatif pour la planète.

A quoi cela sert d’ailleurs de critiquer l’Etat et l’esprit commercial, si finalement les conséquences sur la Nature reviennent aux mêmes ?

De plus, la réserve de la Crau avait été victime il y a peu d’une rupture du pipeline le traversant (!), et il y a déjà un complexe industrialo-portuaire non loin à Fos…

La réserve naturelle aurait dû être un sanctuaire. Elle doit être un sanctuaire. Et il est légitime de penser que les personnes qui apprécient les free parties le comprennent aisément. Alors ici la balle est dans leur camp, si elles ne veulent pas devenir une partie du problème… Car on est soit une partie du problème, soit de la solution !

Colmatage du puits dans le Golfe du Mexique, alors qu’un rarissime saola est assassiné : tout un symbole de la guerre contre Gaïa

Pour la première fois depuis dix ans on a vu un saola. Sauf que les humains n’ont rien trouvé de mieux à faire que le capturer, et il est mort en captivité…

Et maintenant son corps est étudié par les scientifiques afin de préparer… la captivité des futures « prises »!

Le saola vit au Laos et au Vietnam, il n’a été découvert qu’en 1992, dans le parc national Vu-Quang au Vietnam. On en a vu par la suite une vingtaine, et en 1996 des premières photos ont pu être prises.

Son espèce est à la limite de l’extinction. Aucun saola n’a jamais survécu en captivité (20 ont été capturés jusqu’à présent). On considère qu’il reste moins de 250 saolas. La population Hmong l’appelle saht-supahp, c’est-à-dire l’animal poli, en raison de sa démarche gracieuse dans la forêt.

C’est un véritable symbole que la mort de ce saola (qui a eu lieu à la toute fin août, mais on vient seulement de l’apprendre). Car si l’on associe au colmatage du puits de pétrole dans le golfe du Mexique, qui vient d’avoir lieu, on a un résumé tant de la guerre contre Gaïa que des pseudos solutions que proposent ceux qui mènent cette guerre.

Les saolas disparaissent en raison de l’anéantissement de leur environnement ? La machine à profit dit : mettons ceux qui restent dans des zoos !

Une marée noire ? La machine à profit profite des États et des médias pour étouffer lentement mais sûrement l’affaire. Le gouvernement des États-Unis vient de faire passer ce message au sujet du puits de pétrole de BP dans le Golfe du Mexique:

« Après des mois d’opérations considérables, de préparations et de mises en oeuvre sous la direction des équipes scientifiques et techniques du gouvernement américain, BP a achevé avec succès le puits de dérivation pour l’atteindre et le cimenter à près de 5,5 km sous la surface. »

En clair : circuler, il n’y a rien à voir. Quant aux conséquences des (officiellement) 780 millions de litres de pétrole qui seront passés dans l’océan, l’État et les grandes compagnies s’occuperont de tout…

Quant aux animaux assassinés, ils passeront par pertes et surtout profits! Ici on peut voir une photo de poissons asphyxiés en Louisiane.

Histoire également de bien comprendre l’ampleur du problème, voici une image montrant le nombre de puits dans la même zone.

Ainsi, la menace ne cesse de grandir. En Californie, un pipeline a explosé à San Bruno (l’explosion a provoqué l’enregistrement d’un séisme de magnitude 1,1, et a causé la mort de 7 personnes, détruisant 37 maisons), alors que dans le Golfe du Mexique un incendie s’est déclaré sur une plate-forme pétrolière (Vermilion Oil Platform 380, dont voici une photo).

Les choses ne peuvent qu’empirer : la tendance à la destruction de Gaïa grandit. A partir du moment où il faut davantage de ressources premières pour une course effrénée à l’accumulation, à partir du moment où le critère est le profit qui doit toujours être plus grand, encore et encore…

Alors la planète ne peut plus supporter ce développement anarchique. L’environnement est déséquilibré, avec les conséquences qui vont avec.

Cela, les chercheurs le savent, et plus largement la population aussi. Il manque deux choses pour que les choses changent : une position claire, radicale et sans compromis dans la défense de Gaïa.

Et une génération nouvelle, non corrompue par les habitudes et la tentative de s’accrocher à un monde en train de disparaître. Il est absolument inévitable que les nouvelles générations constatent la destruction en cours de Gaïa, et qu’elles se rebelleront sans commune mesure contre cette destruction.

Le manga « Mother Sarah » pose cette problématique, et l’image suivante résume l’état d’esprit qui prédominera alors.

Les paroles des groupes de musique vegan straight edge reprennent souvent ce principe, qui est qu’une tempête arrive, qu’une génération va briser le cercle infernal de la domination.

Car rien ne peut rester tel quel, tout est obligé de changer, absolument, radicalement. Notre planète est en train d’être assassinée!

Marée noire en Chine, photos truquées de BP, photos terribles du Golfe du Mexique…

Les nouvelles de la marée noire sont, une nouvelle fois, tristes.

Déjà parce qu’il y a une nouvelle marée noire en fait, cette fois en Chine. Le scénario est le même que dans le Golfe du Mexique : le business roi fait que les conditions minimales de sécurité ne sont pas remplies.

C’est en fait un pipeline qui a explosé, dans le port de Dalian, au nord-est du pays, déversant officiellement 1500 tonnes de pétrole dans l’océan, soit 1,5 millions de litres.

La nappe s’étend sur 90 km le long de la côte et fait 946 km2 pour l’instant… Et la Chine étant très relativement développée, sauf dans la mesure où elle est une vaste usine infernale pour les pays occidentaux, les moyens initiaux pour y faire face sont dérisoires : utilisation de simples seaux d’eau manipulés par des gens aux mains nues…

Même si l’État chinois s’est mobilisé et s’il y a désormais 800 bateaux de pêche, une quarantaine de bateaux de nettoyage, 2000 soldats et des centaines de pêcheurs, les moyens sont clairement inadaptés. En fait un tel événement n’est, bien entendu jamais prévu…

Nous avons justement décidé d’ouvrir une catégorie marée noire sur LTD : malheureusement, ce thème va être récurrent au 21ème siècle tellement le profit assassine Gaïa.

Autre histoire du même type : le barrage des Trois Gorges, toujours en Chine. Ce barrage est un projet mégalomane typique de la Chine lancée dans le capitalisme à grande échelle dans les années 1980.

Commencé en 1994 et fini l’année dernière, il a coûté 30 milliards d’euros et a nécessité le déplacement de quasiment deux millions de personnes, ainsi que l’inondation de 600 km2 de terres agricoles et de forêts.

Il doit désormais affronter une vague d’inondations et de pluies torrentielles à venir, posant la question de sa capacité réelle du plus grand barrage hydraulique et du plus grand générateur d’électricité au monde, qui était prévu pour produire 10% de l’électricité chinoise, et qui n’en produit que trois…

En 2003, l’État chinois expliquait que ce barrage était capable d’affronter les « pires inondations depuis 100.000 ans. » En 2007, il était parlé des «des pires inondations en 10.000 ans». Désormais le directeur du barrage parle d’une capacité à affronter les pires inondations depuis… cent ans.

Mensonge, mensonge et mensonge, comme on le voit. Un nouveau scandale a touché BP justement, comme en témoignent les photos suivantes, qui sont officielles, mais… retouchées.

Sur cette photo, on voit en fait les pilotes consulter le document juste avant l’envol. D’ailleurs en haut à gauche vous pouvez voir la tour de contrôle… De plus, les freins de l’hélicoptère sont engagés. Et les gros plans montrent que l’image de l’océan et des bateaux a été ajoutée…

Cela a été prétexte sur internet à un concours de retouches pour se moquer de BP :

Blague à part, il ne s’agit pas de la seule photo retouchée par BP… En voici une seconde :

Cette photo date en réalité… de 2001. Des personnages ont été rajoutés, ainsi que des images sur les écrans…Voici l’original :

Cette pratique est courante chez BP, en voici une troisième, où les personnages au fond ont été rajoutés.

A titre indicatif, BP a reconnu toutes ces retouches et un site montre désormais les photos originales et celles retouchées. Sauf que les différences ne sont par contre pas tout à fait les mêmes que celles que nous présentons…

En effet, on dirait que les copies sont des originaux améliorés alors qu’en réalité il y a des différences notables (les images de fond ont clairement été collées dans l’image, alors que là elles feraient partie de l’original ?!). Que ce soit BP qui ait ouvert ce site de comparaison des photos ne peut que laisser perplexe…

Cela magouille vraiment, absolument et totalement et dans le même ordre d’idée il faut savoir aussi que les contrats de BP avec les chercheurs interdisent à ceux-ci de divulguer leurs résultats pour les trois prochaines années.

En attendant, la situation est bloquée dans le Golfe du Mexique en raison du passage de la tempête tropicale Bonnie : les opérations de vérification de la fermeture du puits sont bloquées pour au moins 48 heures.

Voici d’autres photos du Golfe du Mexique. A titre indicatif, l’oiseau sur la première photo est mort quelques heures après la photo.