Les souffrances endurées par les vaches et leurs veaux pour voler leur lait

Il y a deux jours, à Montauban, des producteurs de lait ont mené une action devant la préfecture, action consistant… à verser du lait par terre, en protestation contre le « Plan de soutien exceptionnel à l’agriculture », qui ne va pas assez loin selon eux.

Un tel acte est barbare, et montre bien le peu d’intérêt pour la vie éprouvée par ces gens, car le lait c’est la vie, le lait est destiné aux bébés. Les vaches ont souffert, il s’agit de « nourriture », et on voit que finalement cela n’est pour les producteurs de lait que de la marchandise, du surplus.

Pour eux, les vaches sont un outil de production, tout simplement. L’un d’eux dit d’ailleurs notamment:

« Il nous faudrait, hypothèse la plus basse, au moins 300 € la tonne pour être à flot. Nous quand nous avons enlevé, du fait de notre situation actuelle, les frais de collecte et de stockage qui se montent à 40 € la tonne, nous sommes payés aux alentours de 220 € la tonne. C’est vraiment une catastrophe ! »

Ce qui est catastrophe, ce sont des petits entrepreneurs qui se plaignent de voir leur exploitation s’effondrer, alors qu’ils ont été subventionné à la base et ont permis eux-mêmes l’essor des grands monopoles du lait.

D’ailleurs, le groupe Entremont vient d’être racheté par la coopérative Sodiaal (Yoplait, Candia). Cela donne désormais une nouvelle énorme entreprise, avec Friesland (des Pays-Bas), Lactalis (de France) et Arla-Food (du Danemark).

Ce nouveau groupe aura 7 500 salariés, 14 600 producteurs, 5 milliards de litres de lait collectés, 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires!

Comme on le voit bien, c’est toute une industrie, fondée sur l’exploitation!

Il faut donc rappeler cette vérité: être végétarieNE n’est utile que pour soulager sa conscience. Les personnes se disant végétariennes pour les animaux se trompent de manière honteuse : l’industrie laitière exploite et torture les vaches ainsi que leurs veaux.

Cette terrible vidéo en est un témoignage parmi tant d’autres…

La seule et unique solution pour mettre fin aux massacres des animaux est le véganisme, toute autre action n’est que futile et hypocrisie. L’industrie laitière n’est qu’exploitation, soumission, torture, violence, meurtre et mensonge.

Se dire végétarienNE ne change rien – ou presque – pour les animaux, par ailleurs de très nombreuses alternatives aux produits laitiers existent dorénavant, qu’il s’agissent de « fromages » vegan ou de boissons végétales (au riz, noisettes, amandes, quinoa etc.). Les sites proposant des recettes de sucreries/gâteaux vegan sont bien présents partout sur le web.

Les informations sur les tortures infligées à cause de l’industrie du lait tournent aisément sur internet, ce n’est vraiment pas difficile de se renseigner là-dessus !

Enfin, rappelons une fois de plus, que nous ne sommes pas des veaux, et que le lait d’une vache revient à son enfant et à lui seul!

Soulignons également ici le fait qu’une nouvelle étude de la Federation of the American Societies for Experimental Biology souligne l’importance de l’allaitement chez l’être humain. Le rôle d’une bactérie, la Lactobacillus reuteri, aurait un effet bénéfique sur l’intestin.

Fallait-il être dénaturé pour douter de cela, et fallait-il être barbare pour vérifier cela avec des… « tests effectués sur des morceaux d’intestin prélevés sur des souris. »

Être vegan, c’est ne pas céder ni aux pressions de l’industrie avide de profits, ni à la logique dénaturante, et en sachant que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

La seule réponse au respect des animaux est le véganisme. Devenir vegan est très facile (et extrêmement simplifié grâce aux marques bio et vegan) et accessible à tout le monde. Tout est une question de volonté et de priorité de choix.

Nous ne sommes pas des modèles d’intégration

Voici le texte d’un tract qui a été diffusé à Lyon, à l’occasion du repas collectif à l’Atelier des Canulars samedi 15 Mai 2010 au soir, dans le cadre de la Veggie Pride. Nous ne nous reconnaissons pas dans l’esprit qui y prédomine, mais bien entendu il s’agit d’un point de vue tout à fait intéressant!

Nous ne sommes pas des modèles d’intégration

Être vegan ça nous rend étranger-es à la société. On se retrouve exclu-es, car nous ne voulons pas exploiter les animaux. Nous sommes fièr-es d’être vegan, nous ne voulons plus nous cacher. C’est pour cela que nous participons à la veggie pride. Mais il nous semble que la principale revendication de cette manifestation est l’intégration du veganisme à la société.

Voulons-nous vraiment nous intégrer à cette société ?

Cette société actuelle qui est basée sur l’exploitation des animaux, de la terre, et de l’humanité entière ?

Comme ce sont aussi les rapports marchands, de profit et de genres dans la société capitaliste qui créent les oppressions et la domination, mettre fin seulement à l’exploitation animale dans la société peut-il être satisfaisant, voire même possible ?

Toutes les oppressions étant liées les unes aux autres, n’en changer qu’une partie n’est pas possible. Donc il nous apparaît impossible de réformer cette société.

Nous voulons manifester notre solidarité avec les animaux par des actes symboliques mais pas seulement, nous sommes ravi-es de faire perdre du fric aux exploiteureuses car le système spéciste ne s’effondrera pas seul, il faut l’aider !

N’est-ce pas envoyer un message plus fort que de revendiquer notre retrait de cette société qui exploite, détruit, pollue, opprime et tue ?

Voulons-nous vraiment rentrer dans les cases que la société a faites pour nous ? Est-ce que montrer des « familles » vegan composées de couples hétéros blancs riches, avec enfants, c’est lutter contre l’oppression faite aux autres personnes marginalisées de cette société ?

Nous ne voulons pas être des modèles d’intégration !

Ce qui nous rend fièr-es c’est de ne PAS appartenir à cette société ! C’est de ne pas prendre part au massacre.

LE VEGANISME EST UNE ÉMEUTE,

PAS UN RÉGIME ALIMENTAIRE !

Pour la libération animale, des opprimé-es et de la terre !

(G)Nous.

Lavage « automatique » et « fish pedicure »

La société qui s’offre à nous est de plus en plus automatisée, ne laissant ainsi de moins en moins de place à un rapport correct à la vie. L’automatisation prend le pas sur tout, avec des inventions les plus farfelues et inutiles qui voient le jour.

Cette société informatisée et automatisée concerne bien évidemment aussi les animaux, pour leur plus grand malheur une fois de plus.

C’est ainsi qu’au Japon, des machines à laver les chiens et les chats ont vu le jour. Comme pour les voitures!! Le tout sous prétexte de « lutter » contre la crise, ce nettoyage automatique coûterait 3 fois moins cher qu’un nettoyage manuel.

L’article qui présente ces nouveaux systèmes affirme  « En ce qui concerne la sécurité des animaux, c’est sûr à 100% d’après le témoignage du propriétaire d’un magasin de la capitale Nipponne. De plus, il a affirmé que ce n’est pas cruel pour les bêtes même s’il est plus difficile pour les chats d’accepter de se laver dans ces machines. »

Il est évident que cela est pure hypocrisie et qu’un tel « lavage » est totalement traumatisant. Ce système où l’électronique domine n’est peut-être pas « cruel » physiquement, mais la vidéo de démonstration montre bien un chien apeuré qui se demande ce qui lui arrive.

La cruauté est bien ici morale, de laisser un être vivant seul dans une machine qui lui envoie de l’eau, et évidemment psychologique pour l’animal.

Mais ici, l’idéologie dominante: l’animal est un automate, qu’on lave de manière automatique!

Et si d’un côté, nous avons des machines qui nous remplacent, de l’autre ce sont des animaux qui font notre travail.

Comme le montre par exemple l’exploitation des poissons Garra Rufa avec le « fish pedicure ».

Le principe est simple : un bassin accueille entre 150 et 200 « poissons-docteur » (comme ils sont appelés par les personnes qui les exploitent) affamés qui attendent de manger les peaux mortes des pieds.

Mais le principe séduit tellement que le SPA parisien qui fait ce « fish pedicure » proposera bientôt la « fish therapy » qui serait un excellent remède pour traiter quelques maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriaris.

Sous couvert de pratique « écologique » et « naturelle », comme c’est l’actuelle grande mode, cette pratique venue d’Asie, utilise encore des animaux pour notre service et notre petit confort.

La devise du SPA parisien est d’ailleurs « Détendez-vous nos poissons s’occupent de vous… »

L’on retrouve constamment la même logique dans l’exploitation de nos amiEs comme par exemple avec les chiens guides d’aveugles.

L’on peut inventer toutes les excuses possibles et inimaginables, tel que « le chien guide d’aveugle est heureux avec son « maître » : ce n’est pas de l’exploitation »,  « les poissons Garra Rufa sont contents de manger les peux mortes, ce n’est pas de l’exploitation » etc etc., il n’en n’est rien car les animaux ne doivent plus être à notre service, ils doivent vivre leur vie tranquillement loin de notre domination et ne doivent pas pallier le manque de main d’œuvre/solidarité humaine.

Être vegan et vouloir la libération de nos amiEs c’est avant tout refuser toutes ces formes sournoises d’exploitation, qu’elles engendrent de la souffrance bien sûr, ou non. Que cette souffrance soit visible ou non, qu’elle soit psychologique ou physique.

Être vegan c’est critiquer l’exploitation animale et donc refuser les valeurs de cette société qui surfe sur la vague (pseudo) écolo utilisant des animaux au nom du « naturel. »

Documentaire « Les enragés de la cause animale »

« Les enragés de la cause animale »: tel est le titre d’un « documentaire évidemment à charge, diffusé cette semaine à plusieurs reprises sur France 4.

Car si la dimension révolutionnaire de la libération animale échappe encore à beaucoup, et même à de nombreuses personnes vegan, l’industrie et l’Etat en sont eux tout à fait conscients.

Surtout quand les responsables de l’Etat et du profit regardent depuis la France ce qui se passe dans les autres pays. D’où les intimidations contre des activistes, l’appui médiatique aux structures réformistes (et non vegan bien entendu), les grandes campagnes des « scientifiques » grassement rémunérés par l’industrie, etc.

La présentation du documentaire sur le site de France 4 est d’ailleurs tout aussi explicite:

Des fast-foods incendiés en Belgique, des visons d’élevage libérés par la force en Hollande, des descentes brutales dans des magasins de fourrure en France, des menaces de mort, un kidnapping et des lettres piégées en Angleterre… Derrière ces actions-commandos se cachent des groupuscules de mieux en mieux structurés.

Comme on le voit, tous ces exemples visent à distiller la peur d’une menace qui est à la fois floue et partout, mais aussi (et surtout) d’une extrême brutalité, et pouvant frapper n’importe qui et n’importe où (au fast food, dans un magasin, dans des lettres, etc.)

Une telle propagande n’a bien entendu rien de surprenant, et bien naïf sont les gens qui pensaient ou pensent que les médias, l’Etat ou l’industrie va faire quelque chose en faveur des animaux!

La libération animale, ce n’est pas un combat pour les « droits des animaux » mais pour le renversement des valeurs morales, juridiques, économiques de la société!

Pour les médias, les activistes de la libération animale seront toujours des personnes « enragées » c’est-à-dire « contaminées » par les animaux, par une « rage » qu’il s’agit forcément de guérir (à coups de prison, d’éducation médiatique, etc.).

Le documentaire est déjà passé vendredi 19 mars à 21h30, mais il repasse le lundi 22 mars à 00h25, ainsi que le dimanche 28 mars à 13h25.

« Etre heureux comme un poisson dans l’eau » ?!

Il y a malheureusement la coutume qui existe de voir des poissons rouges tourner en rond dans leur bocal, et de se dire que c’est triste, mais qu’après tout, il n’a pas de mémoire (ni même de conscience !) et que donc, au final c’est pas si grave pour lui…

Une telle attitude est très cynique, totalement barbare. A ce sujet justement, d’après une étude réalisée par l’Université de Plymouth, les poissons rouges auraient une mémoire d’environ 3 mois, et ils seraient sensibles aux couleurs et aux sons.

On en conclut donc que les poissons rouges sont des êtres sensibles, comme n’importe quel autre animal évidemment, et bien moins « stupides » que dans les idées reçues.

Si une occasion se présente pour recueillir ce poisson, les sinistres bocaux dénués en général du confort et de l’hygiène élémentaires (les filtres souvent absents, laissant à peine deviner le pauvre poisson nageant dans une eau marron trouble!) sont totalement à bannir.

Le poisson rouge peut vivre jusqu’à 20 ans et ces bocaux prisons sont responsables de nanisme chez ces poissons (qui adultes mesurent environ 20cm de long). Les poissons achetés sont jeunes, donc très petits et ont besoin de plus en plus de place en grandissant.

Des informations précises et complémentaires sont consultables ici et ici.

Le poisson rouge à l’état sauvage vient du Cyprin asiatique, qui est une espèce proche du Carrassin commun, un poisson qui vit dans les eaux douces, calmes et tempérées d’Europe et de Chine.

Leur « domestication » en Chine remonte en 970 avant Jésus Christ, et ils étaient vénérés sous la dynastie Song (960/1279).

On notera que ce poisson a la réputation d’être un animal « idéal » pour débuter l’aquariophilie de par sa résistance physique. Mais cette réputation ne fait que lui nuire car on lui impose des conditions de vie déplorables, sans hygiène et rarement sans la compagnie d’un moins un de ses congénères…

Etre vegan, c’est défendre tous les animaux; c’est ne pas oublier les êtres les plus « faibles », mais au contraire travailler sur soi pour développer sa compassion et sa solidarité. Que vive la libération totale!

« Il n’y a pas de rose sans épines »

Quand on lit le proverbe du titre de notre article, et que l’on voit sur la photo ci-dessus le triste sort réservé aux roses, on se déplore de constater que justement, il n’y a plus que des roses sans épines. Car les roses utilisées sont systématiquement mutilées car on coupe leurs épines qui pourraient être « blessantes. » Les manipulations ont d’ailleurs mis au point des roses sans épines…

Et depuis plusieurs années, les fêtes d’un jour sont devenues des actions commerciales sans précédent.
Le commerce qui exploite bien largement nos amis animaux montre constamment de tristes exemples avec Noël et son commerce macabre d’animaux morts tels les dindes, les saumons ou bien de sapins tués pour décorer momentanément notre intérieur.

En y réfléchissant bien, si l’on est pas vegan, aucune fête ne se passe sans offrir de cadeaux issus de l’exploitation : qu’elle provienne de la vivisection avec les parfums que l’on offre à la saint-valentin par exemple ou les chocolats au lait pour pâques ou bien encore les fleurs offertes aux femmes pour la fête des femmes !

Le principe est tout le temps le même (que ce soit fait de manière industrielle ou non) : on fait naître, on exploite et on tue pour « faire plaisir » (en offrant des fleurs, des paniers garnis bourrés de viande et d’alcool).

Ici, les fleurs des rosiers coupées sont donc vouées à mourir très rapidement.

Cette « culture » de mort est inacceptable.

Données dans un vulgaire et minuscule récipient en plastique, les roses devraient donc finir le reste de leurs tristes jours dans un petit vase rempli d’eau, au lieu de faire ce qu’elles ont à faire: vivre?

Considérer Gaïa comme un être vivant c’est avant-tout devenir vegan, mais aussi lutter contre les formes d’exploitation qui touchent aussi le monde végétal.

C’est une question de choix et de volonté que de refuser de participer à ce massacre des vies végétales et animales.

Et ô combien cela est vrai quand on compare le culte de la végétation taillée de manière géométrique en France, avec le respect envers le vivant tel qu’il est si bien illustré dans ces vers du poète (et soufi) Saadi, dans le poème Gulistan (jardin de roses) écrit en 1278:

Un Soufi était plongé dans une profonde méditation sur l’être divin ; au sortir de sa rêverie ses compagnons lui demandèrent quels dons miraculeux il avait rapportés du jardin de la contemplation où il s’était transporté : j’avais l’intention de cueillir pour vous des roses plein ma robe, mais quand je me suis trouvé devant le rosier, le parfum des fleurs m’a enivré à tel point que je n’ai pu faire un geste.

Voilà une émotion qui devrait être celle de toute l’humanité! Car « Ce n’est pas seulement sur des roses, mais encore sur les épines que le rossignol se plaît à lui rendre hommage… »

Le Vienna Vegetable Orchestra: une fausse bonne idée?

Il y a quelques jours, le Vienna Vegetable Orchestra était en concert à Paris au centre Pompidou. Il s’agit d’un orchestre autrichien de 11 personnes qui depuis 1998 joue de la musique à partir de légumes.

Sont employés par exemple des Paprikatröte (instruments à vent fait à partir d’une carotte évidée et trouée et d’un demi-poivron) ou des Lauchgeige (violons en poireaux).

On peut voir ici une vidéo où l’on voit l’orchestre acheter ses légumes au marché, puis travaillant à en faire des instruments, et finalement bien entendu jouer en concert.

L’orchestre est de type « alternatif » viennois: il n’y a pas de porte-parole et le groupe est géré démocratiquement avec une égalité hommes-femmes respectée; l’orientation est non commerciale (et en fait assez intellectuel), ainsi au concert a notamment été repris la chanson Radioactivity de Kraftwerk, et les influences générales sont la musique électronique, le free jazz, etc.

La bonne nouvelle est qu’on leur a demandé « trois millions de fois » si les membres de l’orchestre sont végétarienNEs ou végan, la mauvaise nouvelle est que la réponse est non.

Il est vrai que le principe de gâcher des légumes ne correspond pas vraiment à l’idéal vegan. Les végétaux sont des êtres vivants et partant de là puisqu’on doit les utiliser, on doit le faire de manière utile mais correcte.

La libération de la Terre suppose l’acceptation, la reconnaissance et la défense du principe comme quoi la végétation a le droit de se développer librement, d’exister en tant que tel.

Les villes telles qu’elles existent aujourd’hui mutilent notre planète, la martyrisent et la détruisent; si l’humanité veut pouvoir exister et non pas aller à la destruction, il faut assumer un mode de vie où les humains s’intègrent au paysage.

En ce qui concerne cette question du rapport aux végétaux, l’orchestre se justifie en arguant que ces instruments sont moins nocifs pour la planète que bien d’autres instruments.

C’est peut-être vrai, mais il s’agit d’une question de principe et tous les instruments ne sont pas toxiques pour la planète.

Après, il est vrai que l’orchestre fait en sorte que les instruments terminent de manière « utile »: en partie en soupe pour le public à la fin du concert, en partie donnés à la fin du concert, en partie en compost.

Il y a là quelque chose d’intéressant, pas forcément généralisable (ni souhaitable à généraliser), mais en tout cas culturellement c’est intéressant!

Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien

Voici le texte d’une chanson du groupe Purification, dont on peut découvrir la musique (hardcore / metal) sur cette page.

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Holy war, Fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Countless lives perish day by day
While you stand still in front of this sickness
My life´s mission to bring them liberation
Un nombre infini de vies périt chaque jour qui passe
Alors que tu fais face à cette horreur
La mission de ma vie est de leur apporter la libération

Members of species that has collectively waged relentless war against defenseless creatures and all of the natural world
The human Destruction of its own kind and of the myriad forms of life with whom we cohabit the Earth must be halted
Des membres d’une espèce qui mènent collectivement implacablement une guerre contre des créatures sans défense et tout le monde naturel
Il faut arrêter la destruction humaine de sa propre espèce et de myriades de formes de vie avec qui nous cohabitons sur la Terre

Fight fire with fire, that´s what we must do
To put an end to the slaughter of the innocent
Combattre le feu avec le feu, c’est ce que nous devons faire
Pour mettre un terme au massacre de l’innocent

Their blood flows red just like yours or mine
Their suffering is just as real as yours or mine
Yours or mine
Leur sang coule, rouge comme le mien ou le tien
Leur souffrance est aussi réelle que la tienne ou la mienne
La tienne ou la mienne

As a thousand tears have been shed
Brothers and sisters continue to cry and bleed
Alors que des milliers de larmes ont coulé
Les frères et les soeurs continuent de pleurer et de crier

Staring into the depths of hell now i know
What my place in this world is
For justice will only be attained
If I throw myself in the frontline
Conscience is the light guiding me out of this swamp
Les yeux fixés sur les profondeurs de l’enfer maintenant je sais
Ce qu’est ma place dans ce monde
La justice ne sera obtenue que
Si je me jette dans la ligne de front
La conscience est la lumière qui me guide hors de cette ornière


Now I know what has to be done
Talk is ineffective and tears won´t end the slaughter
Only action counts
Maintenant je sais ce qui doit être fait
La parole est sans effets et les larmes n’arrêteront pas le massacre
Seule compte l’action

Hoy war, fight the holy war
Overthrow the empire built on blood
Guerre sacrée, mène la guerre sacrée
Renverse leur empire fondé sur le sang

Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?!

Il est incroyable de voir l’intérêt que suscite la soirée du réveillon organisée à Paris et dont la DJ est « Lt Ripley. »

Il est incroyable de voir à quel point la naïveté prédomine.

Il est vrai qu’il y a en partie des raisons qui expliquent la situation: pendant des années, et ce jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs, les personnes amies de la cause animale se sont vues souvent rejetées, critiquées, dénoncées, isolées, humiliées…

Toutefois, il y a des limites à l’expression de sa frustration. Car de quoi s’agit-il? Regardons les choses de manière simple, voyons comment les faits s’articulent d’eux-mêmes.

Une soirée est organisée par Végétariens magazine notamment. Cette revue s’affirme apolitique mais dans ses pages on trouve de nombreuses références très positives à un parti politique (« La France en action »).

Comme DJ de cette soirée, on trouve quelqu’un dont les liens vont vers des sites partisans de la théorie du complot.

C’est-à-dire des liens du type à affirmer que le réchauffement climatique est une mystification, que des reptiles déguisés en humains sont des banquiers qui contrôlent le monde, etc. A cela s’ajoute des liens vers des personnalités d’extrême-droite (Dieudonné, Soral).

Puis on s’aperçoit que la boucle se boucle: parmi les liens internet de la DJ, on a Christian Cotten, qui a été candidat aux élections législatives de 2007 sur la liste de « La France en action », et candidat pour les élections européennes du 7 juin 2009 sur la liste antisioniste de Dieudonné, en Île-de-France.

Mais ce n’est pas tout: sur la même liste de la « France en action » de 2007, on trouvait:

-Ahmed Moualek, proche de Dieudonné et animateur de La Banlieue s’exprime;

-Smaïn Bedrouni, qui (selon le site Réflexes) « prône un Islam radical de la pire espèce et développe des thèses antisémites » et « avait envoyé au président du MRAP une lettre de menaces avec une balle de 7,65 accompagnée d’un petit mot “la prochaine ne sera pas par la poste” et “Les juifs dehors”. »

Que se passe-t-il alors? Grand scandale, grand débat. Puis la pression, qui vient des fachos, qui vient des gens qui n’ont pas compris ce qu’est l’extrême-droite (et qui pensent que celle-ci n’a que la figure d’Hitler), qui vient évidemment de la rédaction de Végétariens magazine (cliquez sur lire la suite pour lire leur position visant à assimiler l’antifascisme à de la médisance et de l’agression…).

Conséquence logique, certains reculent, ainsi par exemple, le site « une lutte un combat » qui a modifié le titre du topic « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste » en « Lt Ripley, DJ vegan… et fasciste ? » ; son auteur considère désormais que la personne serait seulement…« louche » et non pas ouvertement d’extrême-droite (mais qu’il faut tout de même refuser une telle soirée)!

Autre conséquence logique: nous réaffirmons qu’il est nécessaire de boycotter cette soirée.

Continue reading « Encore et toujours la question du réveillon « vegan » ?! »

Un réveillon vegan (a priori) gâché

Pensez-vous que les « grands de ce monde » soient des reptiles déguisés en humains, nous manipulant par des complots?

Non, évidemment! Et nous non plus. Pourtant, il existe des gens le pensant, à la suite de l’américain David Icke.

Rien de très vegan dans tout cela il va de soi! Car dans cette théorie du complot (qui a un grand succès, époque oblige) les reptiles développeraient « par nature » la peur, l’agression, le conflit, la culpabilité, la division, le manque de compassion et l’intolérance, l’impératif du territoire, le besoin de hiérarchie, la ritualisation à outrance…

Le hic, c’est qu’il y a un réveillon avec un buffet vegan qui est organisé à Paris par une association (les bénéfices allant à l’association Forêt de Léa, qui a besoin d’aide notamment après l’assassinat de Léa).

Enfin le hic ce n’est pas la soirée en elle-même ni son principe, mais le DJ qui doit animer cette soirée, qui lui croit à cette théorie délirante de domination reptilienne du monde… Comme à plein d’autres conneries d’extrême-droite.

Il y a donc un appel au boycott de cette soirée, avec une petite documentation, que nous publions ici, en espérant que tout cela se résoudra (et évidemment dans un sens antifasciste):

Un réveillon végétarien et végan s’organise à paris.
Nous devions nous réjouir et nous voulions participer à cette soirée.
Ensuite nous avons vu le nom de cette DJ. Il est évident que nous ne pouvons pas cautionner une personne utilisant des références fascistes sur son blog. (http://www.myspace.com/therealltripley)

Comme vous pouvez le voir avec les photos, son blog est truffé d’articles sur le nouvel ordre mondial, les illuminatis, d’autres délires conspirationnistes, et sur des groupes comme :

– Solidarité et progrès

« Ils sont la vitrine francaise d’un groupe sectaire americain dirige par lyndon Larouche.

Aux USA ils s’embarrassent moins de détails quand à leur propagande. Ils sont effectivement antisémites mais pas la tendance racialistes : leur thématiques sont plutôt sur le complotisme et la « mafia financiere » … un peu à la Soral quoi. Ce qui explique leur présence aux Universités d’été d’Egalite et Reconciliation. (Association du nationaliste français Alain Soral)

Ils sont parmi les fers de lance du delire « le 11 septembre n’a pas existe » aussi.

Et ils développent un programme economique pseudo-keynesien assez bien ficélé et mettent en avant les « ouvriers » (sachant que le gourou est milliardaire c’est marrant). »

– ou encore Dieudonné, soral & co.

– également christian cotten : Il est connu pour être un grand défenseur des sectes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Cotten

Lutter pour la libération animale et contre tous les fascismes!

Frise historique écologie/véganisme

Voici donc une frise présentant les principaux faits marquant dans l’élaboration de la conception écologiste, de la conception végane, les deux étant bien entendu liées. Cette frise est également en ligne ici et sera améliorée au fur et à mesure!

1824: Fondation en Angleterre de la Société pour la Prévention de la Cruauté contre les animaux.

1847: Fondation en Angleterre de la Société Végétarienne, naissance du mot « végétarien. »

1889
: Publication en Angleterre des « Nouvelles de nulle part » de William Morris.

1903-1910: série d’affrontements à Londres opposant médecins et étudiants en médecine d’un côté, syndicalistes, féministes et opposants aux tests sur les animaux de l’autre.

1926: Publication en Union Soviétique de l’ouvrage « Biosphère » de Vladimir Vernadsky.

1944: Fondation en Angleterre de la Vegan Society, naissance du mot « vegan. »

1964: Fondation en Angleterre de l’Association des Saboteurs de la Chasse.

1972: Fondation aux USA de Move, organisation afro-américaine écologiste radicale.

1972: La Chine populaire annonce que les communes populaires doivent pratiquer l’utilisation intégrale des matériaux afin d’éliminer les déchets en les revalorisant.

1974: en Inde, les femmes du mouvement Chipko protègent les arbres pour empêcher leur abattage.

1975: Parution aux USA de « La libération animale » de Peter Singer, ainsi que du roman « La gang de la clef à molette » d’Edward Abbey.

1976: Fondation en Angleterre du Front de Libération des animaux, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1979: publication aux USA de « The Quest for Gaia » qui résume les thèses de James Lovelock et Lynn Margulis.

1980: Fondation aux USA de PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), ainsi que d’Earth First!

1982: Fondation en Angleterre de l’Animal Rights Militia, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1983: Sortie aux USA du film Koyaanisqatsi.

1988: Sortie de l’album « We’re Not in This Alone » du groupe Youth of Today, avec notamment la chanson « No more. »

1990: Sortie aux USA du maxi 45 tours du groupe punk « Vegan Reich » intitulé « Hardline » ; début du mouvement hardline, prônant un mode de vie vegan straight edge, le respect de toute vie et la violence pour défendre celle-ci.

1990: Fondation en Angleterre d’une section d’Earth First!

1993: Fondation en Angleterre du Justice Department, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1993: Sortie de l’album « Firestorm » (avec notamment la chanson éponyme) du groupe Earth Crisis, expression de la culture nord-américaine vegan straight edge radical.

1995: Congrès du mouvement autonome allemand à Berlin. Tentative (qui échoue) de faire passer le mouvement du principe de la « triple oppression » (capitalisme, sexisme, racisme) à celui de « Unity of Oppression » (Unité des oppressions, en intégrant l’exploitation animale).

1996: Fondation aux USA du Front de Libération de la Terre, structure décentralisée pratiquant des actions illégales.

1996: aux USA Gary Francione critique Peter Singer, la ligne « welfariste » du mouvement pour les animaux et prône « l’abolitionnisme. »

1997: Sortie de l’album « The Shape of Punk to Come » du groupe Refused, expression de la vague vegan straight edge en Suède à partir de la ville d’Umeå.

1998: Quasi fin du mouvement hardline, les derniers groupes assument un « Islam révolutionnaire. »

1999: Un groupe marxiste (conseilliste) anglais publie « Beasts of Burden: Capitalism, Animals & Communism » et prône l’intégration au marxisme de la libération animale.

1999: Fondation en Angleterre de SHAC (Stop Huntingdon Animal Cruelty), campagne de harcèlement des personnes et sociétés liées au laboratoire Huntingdon Life Sciences.

2000: première publication aux USA de la revue Green Anarchy.

2002: à sa convocation par une commission du Congrès aux USA, Craig Rosebraugh porte-parole de l’office de presse de l’ELF refuse de répondre à 54 questions sur 56 et accuse le gouvernement US d’être « l’une des plus horribles organisations terroristes de l’histoire planétaire. »

2009: aux USA Steven Best critique Francione et prône la ligne de la libération animale et de la libération de la Terre, en alliance avec d’autres forces révolutionnaires.

Interview du projet Vegan Edge Hip Hop

Après avoir vu l’aspect organisé avec l’interview de BerTA, qui rassemble des activistes en Allemagne sur une base radicale et actuelle, jetons un oeil sur un autre aspect plus culturel touchant les vegans, et plus particulièrement les vegans straight edge, avec un regard cette fois américain.

L’interview est celui du projet Vegan Edge Hip Hop, qui fait la liste des artistes de ce genre et a sorti une compilation de soutien aux prisonnierEs.

Rappelons d’ailleurs qu’aux USA existe un nouveau site, Voice of the Voiceless, qui lui aussi met en avant la libération animale et la libération de la Terre! On remarquera que ce site fournit « Flashpoint », avec les adresses aux USA des abattoirs, laboratoires pratiquant la vivisection, des éleveurs d’animaux non humains pour les labos, des fermes « à fourrure »…

1. La culture Vegan Straight Edge est à l’origine liée à la musique hardcore. Maintenant ce n’est plus le cas: le hardcore se divise en de nombreux genres, et d’autres secteurs musicaux ont été touchés.
C’est le cas avec le Hip Hop. Pouvez-vous nous dire ce que vous faites, et pourquoi vous le faites?

La culture Vegan Straight Edge a produit plus de collections de disques et de pages Myspace que de libérations dans les fermes pour les fourrures ou de fermetures de laboratoires pratiquant la vivisection, alors peut-être qu’il est temps de cesser de s’inquiéter à maintenir cette sous-culture en vie.

Ces dernières années, des universitaires ont commencé à faire des études sur la sous-culture straight edge, ce qui parle clairement pour sa faiblesse et non sa force. Qu’elle puisse être étudiée, cela signifie qu’elle est morte.

Nous avons sorti Vegan Edge Hip Hop Vol. 2 afin de donner voix à une nouvelle vague vegan straight edge qui ne serait pas intéressée à revivre encore et encore les années 1990. Les bénéfices du CD iront aux prisonniers pour la libération de la terre et animale, ou ceux qui font face à la prison. Nous ramassons de l’argent pour des gens comme Marie Mason, quelqu’un qui est vegan depuis longtemps et qui fait plus de 20 ans de prison pour avoir détruit par le feu des OGM et des équipements d’exploitation forestière.

2. Le Hip Hop, en tant que culture populaire, met en avant un certain nombre de valeurs et la volonté de changer les choses. Et être vegan straight edge est certainement quelque chose de politique.
Malheureusement, souvent les gens qui sont vegans manquent de confiance et sont plutôt pessimistes. Est-ce que d’une certaine manière le Hip Hop vegan straight edge est là pour ramener la volonté de changer la société, de sortir de l’attitude hardcore plutôt élitiste?

Sortir cette compilation a prouvé (à moi qui répond ici) que sortir un disque est très facile. C’est une question d’énergie et d’initiative. C’est vrai pour plein de choses qui ont l’air d’être inatteignables, non faisables. Lorsque quelqu’un se lance, tout cela a l’air moins intimidant.

Le projet de la libération animale est intimidant également sur le long terme, mais il y a des tâches et actions immédiates qui peuvent être réalisées par presque tout le monde.

La question difficile et non résolue pour ceux et celles voulant la libération animale est celle de savoir comment faire passer l’idée que les animaux existent pour eux-mêmes, pas pour l’utilisation et la consommation humaines.

Comment faire passer de manière efficace cette idée aux milliards de gens autour de nous? Comment faire passer une idée? Je pense que ces derniers temps nous sommes devenus plus créatifs et sommes sortis du carcan pamphlet/vidéo, où le milieu de la libération animale a été coincé pendant un certain temps. Une rupture complète avec le welfarisme animal [=le réformisme du type protection animale, NDLR] serait un bon début! Je peux dire de manière honnête que nous n’avons pas une attitude de type élitiste.

3. Est-ce que Dead Prez est d’une certaine manière un « modèle » pour les artistes Hip Hop qui sont vegan straight edge?

Non. Dead Prez n’est pas drug free [=qui ne consomme aucune drogue, NDLR], et pour ce que j’ai compris ils ne sont plus vegan. Leur sorte de nationalisme est un cul-de-sac pour ceux et celles recherchant une voie de libération plus grande, et finalement leur musique n’est plus très bonne.

Si nous voulons des modèles, je pense que nous devrions rechercher au-delà de la scène musicale et des musiciens, et prendre de l’inspiration des gens ouvrant les cages ou refusant de participer au système judiciaire.

4. Pouvez-vous nous en dire plus au sujet des artistes de Hip Hop vegan straight edge aujourd’hui, et sur la manière dont ces artistes comprennent leur travail?

Je ne préfère pas pas parler pour les artistes, parce que je pense que dans le mouvement Hip Hop vegan straight edge il y a une multitude de voix et de perspectives. La chose qui unifie le mouvement, au-delà d’une manière de vivre en commun, est le désir d’élever le niveau du Hip Hop politique.

Nous haïssons les flics, mais nous savons que haïr les flics n’est pas suffisant. Seulement haïr les flics n’a jamais été suffisant.

Creusons plus profondément et frappons plus fort. Qui ose gagne, n’est-ce pas?

61 groupes activistes vegans en Allemagne

La Terre d’abord a réorganisé ses liens! Si vous en avez à rajouter, faites-nous signe, tout comme s’il y a des sites dont vous considérez qu’il faut parler!

A noter parmi les liens, celui des groupes vegans en Allemagne: www.vegane-gruppen.de. On dénombre en Allemagne 61 groupes vegans activistes, dans 46 villes!

De quoi évidemment être optimiste quand on voit la France, où l’on est évidemment plus que très loin du compte. Mais la France est peut-être le dernier pays où le veganisme est arrivé, et où d’ailleurs il affronte des résistances plus qu’importantes sur le plan culturel.

Quand le veganisme aura trouvé sa voie – qui passe forcément par l’opposition frontale avec la culture « beauf » – la progression n’en saura que plus grande!

Umeå et son rôle dans l’émergence de la culture vegan straight edge

L’action qui a eu lieu en Suède à Umeå mérite d’être particulièrement mentionnée. Evidemment, la destruction par les flammes d’un club de chasseurs (voir les photos ici) n’a rien de particulièrement original pour la Suède, où le Front de Libération des Animaux est fort, tout autant que le véganisme.

Mais justement, la ville d’Umeå n’est pas n’importe quelle ville: elle est la principale ville du nord de la Suède. Le nord de la Suède n’a que peu d’habitants, sa tradition politique est très à gauche, très marquée par le communisme, en raison de la grande base ouvrière (en fait la Suède s’est enrichie avec sa neutralité pendant la seconde guerre mondiale, grâce aux minerais du nord). C’est également en pleine Laponie, et les Samis (vrai nom des « Lapons ») ont été et sont encore opprimés.

Et cette ville d’Umeå justement est devenue dans les années 1990 le bastion du mouvement straight edge, en tout cas en Europe, si ce n’est dans le monde. La Suède a peut-être le seul pays véritablement marqué par la scène vegan straight edge, qui a existé à un moment comme véritable alternative culturelle. Si le mouvement s’est essoufflé, le veganisme et le mode de vie straight edge forment encore une grande tradition.

L’une des figures culturelles de cette scène vegan straight edge d’Umeå a été le groupe Refused, notamment avec son album The Shape of Punk to Come. Le nom de la ville est également celui d’un album du second groupe de référence du « northcore straight edge »: Final Exit.

Billy Graziadei, du groupe hardcore Biohazard, a affirmé à cette époque: « Umeå est la capitale du hardcore en Europe. Nous aimons cet endroit. Je pense que les groupes d’Umeå  croient en ce qu’ils chantent plus que dans n’importe quelle autre endroit du monde. Et je ne pense pas qu’aux groupes Straight Edge comme Refused, Doughnuts et Final Exit. Il y a une honnetêté dans la musique ici qui est connue dans le monde entier. Ils savent ce qu’ils veulent. »

A noter que la Laponie suédoise, toujours dans la même veine contestataire, a également produit le « Kängpunk », le punk des bottes, punk ultra rapide (influencé par le « disbeat » à la Discharge) extrêmement critique par rapport à la société et très engagé.

Un activiste criminalisé

En Hollande un activiste très connu a été arrêté et accusé…. de planifier un attentat contre la reine Beatrix! Le parquet a expliqué qu’iIl est soupçonné d’avoir préparé un attentat et de posséder une arme à feu. Rien de cela n’a en tout cas été trouvé lors des perquisitions à Wissekerke et Vught.

Tout cela est bien une criminalisation et en France raconte sur le même ton: « Un activiste néerlandais de la cause animale a été arrêté lundi par la police qui le soupçonne d’avoir planifié un attentat contre la reine Beatrix des Pays-Bas, déjà visée en avril par une attaque qui avait fait sept morts ».

Soit : « activiste vegan = terroriste ». Ce qui montre bien que les velléités de « faire copain » avec les institutions, notamment les médias (qu’on pense à Peta ou bien d’autres), n’ont aucun sens!

Peter Janssen, 23 ans et connu en Hollande sous le nom de « vegan streaker » (streaker = perturbateur courant nu lors d’un spectacle ou un match), avait été remis en liberté provisoire le 30 juin dernier, alors qu’il est accusé d’avoir libéré 2.500 visons d’un élevage à Stavenisse. Il est connu pour avoir perturbé un show télévisé (Paul de Leeuw), la finale de tennis ABN Amro, un match de hockey ainsi qu’une course à Tilburg.

Un site lui est consacré.

Libération animale et images sexistes

La Terre d’abord n’aime pas Peta. La Terre d’abord croit en la libération animale comme lutte, pas en le jeu du show business et du star system. Pas de « vegan » playmates chez nous !

Ici un article sur l’utilisation des images sexistes par Peta, sur le site Vegan Revolution.

Ecover n’est plus vegan

Ecover, une des marques leader de produits ménagers vendus en magasins biologiques, fait dorénavant figure de mauvais élève. Cette marque, se voulant écologique, effectue pourtant des tests sur des daphnies (petits crustacés de 4 mm) afin d’évaluer la toxicité aquatique des produits ainsi que des tests sur globules rouges issus du sang de lapin.

Enfin, Ecover utilise un roulement de 5 ans pour les ingrédients non testés sur animaux. Au vu de ces nouvelles pratiques non ethiques, la VEGAN SOCIETY a décidé de supprimer le logo vegan figurant au dos de chacun de leurs produits.

Lien en anglais à ce sujet sur le site de la Vegan Society