« Nature, berce-le chaudement : il a froid »

Hier, nous parlions de la SPA et des difficultés, tant morales que matérielles, que posait la question du soutien aux animaux.

Voici une information toute récente au sujet d’une SPA du sud de la France, qui a fait « faillite » et où les salariés sont donc partis… en abandonnant les animaux.

les rescapés du refuge de Pierrelatte

L’association « l’étape de l’espoir » qui gérait le refuge confédéré CNSPA de Pierrelatte (Drôme) a déposé son bilan , et les 6 salariés sont partis ne laissant derrière eux que les murs et … les animaux.

Emue, une élue a tout de suite pris la décision de créer une autre association, tout en s’occupant des animaux restés sur le site (vous imaginez que cela n’a pas été une tâche simple !) ; le syndicat intercommunal, auquel appartiennent les infrastructures, a mis ces dernières à disposition de la nouvelle asso, et la mairie a fourni de la nourriture pour les animaux.

Ainsi est née l’association (composée uniquement de bénévoles) : « SOS ANIMAUX EN DETRESSE », qui va devoir maintenant s’auto-gérer, tant sur le plan de la nourriture et des soins aux animaux, que sur celui de la gestion du refuge et des infrastructures.

Si vous souhaitez aider cette toute jeune association qui a sauvé les chiens et chats de l’euthanasie, mais qui n’a pour l’heure que son amour des animaux pour fonctionner, vous pouvez devenir adhérent (15 € pour l’année), ou faire un don en argent ou en nature (couvertures, croquettes, …). Vous pouvez aussi donner des idées pour trouver des financements.

Merci pour les animaux.

SOS ANIMAUX EN DETRESSE
quartier des Tomples
26700 PIERRELATTE
Tél 04 75 50 23 88 (de 13 h 30 à 17 h sauf dimanche et jours fériés)

Il est difficile de faire un commentaire là dessus. Mais cela souligne que sans une ligne très claire, des principes très marqués, le soutien aux animaux n’a pas de fondements assez solides.

Il faut non seulement un projet clair et non négociable – l’arrêt de l’exploitation animale – mais également une juste compréhension de notre rapport à la nature.

Notre mère la Terre, voilà ce qu’il faut comprendre, pour une perspective cohérente, opposée à toute mort et toute souffrance.

Voici justement un poème de Rimbaud qui résume cette conception. Un poème où on trouve du bleu et du vert, symbole de la nature, d’une nature qui est comme une mère qui doit bercer la vie, à l’opposé de la folie humaine qui assassine!

Le dormeur du val

C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Et rappelons aussi Aube, un poème classique de l’expression du rapport authentique avec la nature. Là aussi, on retrouve notre mère la Terre!

Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Réflexions sur un nouveau reportage sur la corruption à la SPA

La SPA qui signifie pour rappel, Société Protectrice des Animaux, a de moins en moins bonne réputation et a vu ses dons baisser de 25% en 2009, suite au récent scandale (voire notre article La SPA: une bureaucratie corrompue faisant des placements immobiliers?).

Le magazine « 66 minutes » de la racoleuse chaîne télévisée M6 a concocté un abject reportage sur la SPA (cliquez sur le chapitre 2).

Cela était inévitable, malheureusement. Les médias veulent du scandale, du racoleur ; le contenu ne les intéresse pas.

Ainsi, si ce reportage est très intéressant car il souligne la bureaucratie et sans nul doute les grandes magouilles au sein de la SPA, il ne parle en rien des animaux, de leur situation, de leurs terribles difficultés.

Le reportage commence par exemple sa critique avec le refuge de la région de Vichy qui est dans un état…. terrible, les animaux vivent dans des conditions de saleté, le bâtiment est d’une vétusté incroyable et présente même certains aménagements dangereux pour les animaux.

Puis il parle de l’ouverture un nouveau refuge, dans un style très moderne, dans le même coin que le refuge insalubre de la région de Vichy.

Mais les animaux sont un prétexte à la critique démagogique de la SPA. Le reportage se contente d’énumérer les failles dans la construction du bâtiment, se servant de la sécurité ou du bien être des animaux pour critiquer.

Logiquement, on devrait critiquer la SPA car elle dessert la cause animale. Mais là ce n’est pas le cas : on critique la SPA simplement pour traiter d’un scandale.

Ce qui amène des commentaires lamentables du journaliste : il est prétendu que les animaux restent en général que 2/3 mois en refuge, ce qui bien entendu totalement faux ! Il est immoral de faire passer ce genre de message mensonger à une époque de grandes vacances où les abandons vont encore exploser.

Il n’est pas du tout dans la logique d’M6, ou des autres chaînes, de défendre les animaux. Le but de ce reportage aura bien l’effet inverse : une fois de plus ce sont les animaux qui trinquent et vont trinquer : la confiance en la SPA s’effrite de plus en plus, et certaines personnes pourront être amenées à penser qu’un animal abandonné au bord d’une route ou dans une forêt ou laissé à la SPA reviendra au même, vu le peu d’engagement financier déboursé par la SPA pour l’amélioration des refuges…

De plus, et ce que s’est bien abstenu de préciser de manière claire ce médiocre reportage, est que la SPA corrompue et pointée du doigt est celle d’Ile-de-France. Les autres SPA régionales sont indépendantes, mais ainsi, la stigmatisation est bien échafaudée par M6 !

Ainsi signalons tout de même que le rapport de la cour des comptes ne concernait que la SPA de Paris et non pas les 250 associations réunies au sein de le Confédération nationale des SPA de France.

Rappelons d’ailleurs notre article Quelle association aider quand on peut? qui tente de donner des réponses à cette épineuse question.

Une question qui ne peut avoir de sens que si elle est posée correctement, c’est-à-dire dans le sens de la libération animale.

Car la question n’est pas simplement celle de la maltraitance, ni même du meurtre. A LTD nous ne sommes justement pas d’accord avec la conception comme quoi la motivation unique pour être vegan, c’est une réaction raisonnée à la maltraitance ou au meurtre.

Bien entendu, nous sommes contre la maltraitance et le meurtre des animaux. Mais cela découle du fait d’être vegan.

Et qu’est-ce qu’être vegan, pour nous ? Reconnaître Gaïa, apprécier la faune et la flore, considérer que l’humanité n’est qu’une composante du tout.

Voilà pourquoi nous trouvons courageuses les personnes bénévoles à la SPA, mais trouvons étrange et contradictoire leur non véganisme.

Voilà pourquoi également nous trouvons choquant, car ça l’est, qu’en France la marée noire dans le Golfe du Mexique ne soit pas considérée comme un sujet d’actualité pour de nombreuses personnes véganes.

A LTD, c’est parce que nous voulons une vie harmonieuse sur Gaïa, avec les animaux, la nature, que nous sommes contre l’exploitation animale. C’est une sensibilité immédiate que nous avons.

Notre véganisme n’est pas issue d’un raisonnement alambiqué sur le droit, avec toutes ces théories absurdes expliquant en des centaines de pages, dans un jargon insupportable et élitiste, que les animaux auraient des droits car ils sont « sentients », etc.

Notre véganisme est immédiat, il est culturel, il est moral. Il est donc : simple, naturel. C’est finalement la grande critique qu’il faut faire : critiquer l’humanité dénaturée, et toutes les conceptions allant avec.

Apéro « saucisson-pinard », pique-nique « en blanc », halal…

La question végane est une question actuelle, elle a commencé à se poser il y a 20 ans véritablement, et chaque jour qui passe, le véganisme gagne en contenu et se pose comme une alternative nécessaire, tant sur le matériel que celui de la morale.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la question de l’alimentation soit mise en avant de manière « radicale », « révolutionnaire »… mais pas forcément dans le bon sens.

Les gens qui ne veulent pas du véganisme tentent inévitablement de contourner la question, comme l’extrême-droite qui attaque le halal afin de ne pas critiquer l’industrie.

Nous en avons déjà parlé avec l’affaire de l’occupation d’un Quick « Halal » à Lyon, ou encore avec la vidéo lilloise du « Front de Libération des Cochons. »

Cette fois encore, on a eu droit à quelque chose du genre. L’apéro parisien « saucisson pinard » a en effet finalement eu lieu, sur le haut des Champs-Elysées plutôt que dans le quartier populaire de la la Goutte d’Or.

Se sont rassemblées… au moins 1.000 personnes, avec comme seule obsession commune l’alcool et la viande, dans un rassemblement au-delà de certains clivages (extrême-droite, associations « de gauche » comme « Riposte laïque » ou certains milieux féministes…).

Et cet apéro fait des émules, avec des initiatives à Douai, Amiens, Lyon…

Tout sauf végan ! Voilà le mot d’ordre de ces gens, qui critiquent le présent non pas en regardant l’avenir, mais en s’attachant au passé, un passé idéalisé, comme en témoigne l’affiche de l’appel à l’apéro.

Mais tout cela est-il bien étonnant ? Non, bien entendu, car sur le plan de la vie quotidienne, les « traditions » l’emportent, et qui représente mieux les « traditions » que l’extrême-droite ?

Cela montre bien à quel point le véganisme doit rompre avec les traditions, et se fonder non pas sur une vision nationale, mais bien une vision planétaire.

L’extrême-droite veut « sauver » la nation et ses traditions, alors que nous voulons la libération des animaux et que Gaïa ne soit pas anéantie par une folle course au profit.

La planète est assassinée, les animaux toujours plus placés dans des conditions d’esclavage… et on trouve des gens désireux de continuer « comme avant » à boire leur petit pinard en mangeant de la « cochonaille » ?

Cet alcool et ces cadavres qui sont consommés seraient l’aboutissement de l’humanité ? Le point culminant de centaines d’années d’évolution culturelle, le fruit de l’avancée de la civilisation ?

Nous le disons clairement : non ! Les innocents ont besoin de nous !

Il va de soi ici que l’extrême-droite n’est que l’avant-garde, ou plutôt l’arrière-garde des valeurs dominantes.

Voici par exemple le point de vue de Périco Légasse, rédacteur en chef de la rubrique « art de vivre » à l’hebdomadaire Marianne et animateur sur la Chaîne parlementaire (LCP) de l’émission mensuelle « Toques et politique. »

Ce point de vue est édifiant et résume tout ce qu’il faut combattre. Justement, avant de voir son point de vue sur cette histoire d’apéro, voyons d’abord ce qu’il a comme conception du monde :

« BIENVENUE A MA TABLE

Ce blog prétend défendre une certaine idée du goût de la France. Notre patrimoine gastronomique, qu’il soit agricole, maritime, viticole ou culinaire, n’est en aucun cas la propriété exclusive des Français, mais celui de l’humanité toute entière. (…)

Reflets de nos diversités régionales, expression des particularismes qui façonnent notre physiologie gustative, le vin de France, la cuisine française, les produits de nos terroirs ne sont pas les meilleurs, d’autres endroits du monde en proposent d’aussi bons, ils sont tout simplement uniques, donc irremplaçables. Les voici aujourd’hui menacés par la globalisation.

C’est cette spécificité là qu’il convient de protéger, de perpétuer et de partager, afin que les saveurs d’en France continuent à réjouir celles et ceux qui aiment célébrer le mariage des plats et des vins.

Chers lecteurs, ce blog se veut un espace de dégustation, de réflexions sensorielles, de débats alimentaires, de joutes bachiques, de convivialité gourmande, un repère de coups de gueule, de fins palais, de francs gosiers et de dents dures. Tel un festin, il est destiné au partage et à l’échange, dans l’espoir d’accueillir le plus possible de convives autour de la table. »

La mort faite culture, l’abandon de la pensée dans le vin faite civilisation. Au lieu d’une ouverture à Gaïa, voici l’idéologie de l’ouverture à l’égoïsme et à l’égocentrisme.

Quelle hypocrisie que de parler d’éveil des sens alors qu’il ne s’agit que de l’endormissement de tous nos sens par rapport à la vie, par rapport à Gaïa.

Pour ce type de gens, rien ne doit changer, l’esclavage des animaux doit se perpétuer. Voici justement comment ce « gastronome » analyse la question de l’apéro parisien « saucisson pinard »:

« Il est scandaleux que, faute de lieux privés où observer leur culte, des hommes soient contraints de prier sur la voie publique, qui plus est sans autorisation du ministère de l’intérieur (et des cultes), mais il est encore plus scandaleux que l’on s’en prenne au vin et au saucisson sous prétexte qu’ils sont instrumentalisés par un groupuscule fasciste et raciste.

Depuis quand colle-t-on des estampilles politiques sur des aliments aussi ordinaires que le vin et le saucisson dans une capitale où foisonnent en parfaite coexistence toutes les cuisines du monde ? Qui cherche à casser le consensus ? A qui profite l’anathème ?

En fait, dès lors qu’une communauté, qu’elle quelle soit, a privatisé un tronçon de l’espace public, cela devient un acquis auquel on ne peut plus toucher. Dire non, pas ça et pas comme ça, relève aussitôt de la provocation. Il faut se taire, s’écraser, la boucler. Il n’est que de voir les réactions d’hystéries, dans les deux camps, pour s’en inquiéter.

Jusqu’à nouvel ordre, le vin rouge et le saucisson sont des emblèmes inaliénables de la laïcité républicaine.

Cela peut paraître ridicule et dérisoire à première vue, mais ces valeurs-là ne sont pas négociables, car si nous cédons sur celles-là, demain, nous serons peut-être amenés à céder sur d’autres et à effacer des frontons de la République les trois mots qui n’auront plus l’heur de plaire à des citoyens s’étant un jour estimés victime de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité pour lesquelles sont tombés, non seulement nos pères, mais aussi ceux de ceux qui prient dans les rues de Paris et de Marseille. »

Pour ce gastronome, ses valeurs ne sont pas négociables. Les nôtres non plus. Et il s’imagine que la question « alimentaire » n’est pas question politique.

Et si elle l’est ; elle est une question politique par excellence, c’est-à-dire s’élevant jusqu’à la morale. Qu’est-ce que la politique en effet si ce n’est la question du choix de la morale ?

C’est donc une question de priorité, et notre priorité s’appelle : libération animale et libération de la Terre. Ce sont les critères pour comprendre le monde, pour savoir ce qui va dans le bon sens, et ce qui va dans le mauvais.

Inversement, voici comment le rédacteur en chef de « Riposte laïque » explique sa ligne, dans une interview à Marianne. Il parle justement de l’occupation du Quick Halal… Et évidemment il le fait dans une perspective totalement opposée à la nôtre…

Pourquoi avoir accepté d’organiser cela conjointement avec le Bloc identitaire, une organisation d’extrême droite à la réputation sulfureuse qui semble très éloignée des valeurs que vous défendiez jusqu’ici ?

L’islamisation de la France progresse. Et nous sommes consternés par la passivité des acteurs politiques, par la façon dont ils minimisent le phénomène. Dans la gauche, qui est notre camp, les laïcs et les féministes sont aux abonnés absents. Sur la burqa, ils n’ont pas bougé !

Si les socialistes étaient encore au pouvoir, il n’y aurait pas de loi sur le voile à l’école, et toujours pas de débat sur la burqa. C’est un constat désespérant : sur le sujet de la montée de l’islam et ses enjeux, la gauche est en faillite idéologique.
Alors une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ? On reste dans un splendide isolement et on demeure pur ? Ou on commence à agir ?

Donc, vous avez choisi de perdre votre pureté en vous associant au Bloc identitaire ?

On est obligés de regarder quelles sont les forces qui sont prêtes à faire quelque chose pour alerter les citoyens sur les enjeux de la montée de l’islam. Il n’y a pas grand monde qui soit prêt à le faire, ni à gauche, ni à droite.

Le bloc identitaire a mené quelques actions qui nous ont interpellés, par exemple sur l’histoire des Quick Halal [invasion d’un Quick halal par 70 personnes affublées de masques de cochons, ndlr] ou de la mosquée de Bordeaux [diffusion d’un bruyant appel à la prière dans les rues du quartier bastide à 6 heures du matin, ndlr].

On ne se reconnaît certes pas dans leur régionalisme et leur conception ethnique. Mais on a senti chez eux une volonté de se défaire de leur côté sulfureux et de se rapprocher d’une droite populiste à l’image de l’UDC suisse [parti ultraconservateur à l’origine de la votation suisse sur l’interdiction des minarets, ndlr].

Ce n’est pas sans rappeler la logique de la fondation Brigitte Bardot, qui ne cesse elle aussi de critiquer le halal en oubliant d’attaquer l’industrie…

La logique des anti-vegans, c’est : « tout doit changer pour que rien ne change. » Et pour finir justement notre propos, voici un article d’hier, au sujet d’un autre pique-nique.

Ce pique-nique là s’est déroulé également à Paris, la veille de l’apéro « saucisson-pinard. » Il est son contraire… Mais justement pas pour nous, en tant que vegans!

Des milliers de Parisiens au «pique-nique en blanc»

La seule condition pour participer était d’être habillé de blanc. Des milliers de Parisiens ont participé jeudi soir au pique-nique géant organisé dans le jardin du Carrousel à Paris. Le must de l’élégance et de la fête chic.  Pendant que d’autres regardaient le match de football, des centaines de personnes ont convergé entre 20 heures et 21 heures en un même endroit tenu secret jusqu’au dernier moment.

Le décor : tables de bridge, nappes blanches, chandeliers en argent, bouteilles de champagne et repas soigné. Depuis vingt ans, cet événement surprise remporte un succès croissant. Hier soir, plusieurs milliers de personnes ont fait bombance… avec l’autorisation implicite de la préfecture de police.

Apéro « saucisson-pinard », pique-nique « en blanc », halal… Aucune différence à nos yeux!

Déclaration Universelle des Droits de l’Animal et vivisection

Sur le livre d’or, une personne nous fait la remarque suivante :

Bonsoir, J’ai trouvé ceci dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal : Article 6 L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Les scientifiques qui expérimentent sur les animaux comme pour les test de dépendance à la drogue sont donc hors la loi ? Ou alors existe-t-il une exception pour eux ? Pourquoi ne sont-ils pas punis par la loi comme il se doit ?

Il n’est pas difficile de prouver qu’un animal testant des produits de beauté ou les évolutions du cancer souffre de maladies douloureuses pour lui, ou qu’un rat enfermé dans une cage minuscule avec une dizaine de ses congénères en labo est perturbé psychologiquement !

Y’a-t-il une loi concrète qui autorise à ne rien faire pour eux sous prétexte que c’est la « science » ou ferme-t-on simplement les yeux ?

La Déclaration Universelle des Droits de l’animal fut proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris. Mais elle n’a pas du tout été acceptée en tant que « loi » par les différents Etats…

La voici pour rappel :

PRÉAMBULE :

  • Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s’étant différenciés au cours de l’évolution des espèces,
  • Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d’un système nerveux possède des droits particuliers,
  • Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux,
  • Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l’espèce humaine du droit à l’existence des autres espèces animales,
  • Considérant que le respect des animaux par l’homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :

Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

Article 2

Toute vie animale a droit au respect.

Article 3

  1. Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
  2. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.
  3. L’animal mort doit être traité avec décence.

Article 4

  1. L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.
  2. La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Article 5

  1. L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.
  2. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.
  3. Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.
  4. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

  1. L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.
  2. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Article 8

  1. Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.
  2. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

  1. La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
  2. La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.

Cette déclaration est avant tout une sorte de réflexion philosophique sur les droits de l’animal. Elle est intéressante, certainement. Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, il faudrait logiquement arriver au véganisme…

Seulement, les lois et le droit ne sont pas là pour faire respecter la dignité des animaux. Nous sommes dans une société capitaliste où le profit règne et où les plus pauvres et les plus faibles (les personnes âgées/handicapées, les animaux…) subissent les conséquences de cette soif de profit et de destruction.

Les animaux (de laboratoire pour le cas présent) ne sont considérés que comme du matériel renouvelable à volonté, il est donc malheureusement évident que ce que stipule cette déclaration n’est ni respecté, ni su et même totalement ignoré de manière volontaire !

De toute manière utiliser les animaux pour la vivisection et prétendre vouloir leur respect tout en les rendant malades ou les découpant avec « décence », n’a aucun sens.

Il existe de plus en plus des chartes « d’éthique de l’animal de laboratoire » mais tout cela n’est que pure hypocrisie, car si l’on respecte l’animal on ne l’utilise pas comme matériel de torture.

C’est pour cela que nous ne faisons pas du « droit des animaux » l’identité de notre combat, mais bien la libération animale. La perspective n’est pas la même.

On notera également que en 1959, Russell et Burch édictèrent la règle des 3 R au sujet de la vivisection (voir ici le site de la fondation 3R):

Remplacer l’expérimentation animale chaque fois que possible par une méthode alternative en développant cette dernière (exemple : production des anticorps monoclonaux en culture cellulaire plutôt que par injection des cellules tumorales à des souris réceptrices..) les différents expérimentateurs rajoutent souvent un 4ème R : respect de l’animal, responsabilité des expérimentateurs, qui constitue le fondement des comités d’éthique..

Raffiner les méthodes expérimentales de façon à supprimer la douleur et l’inconfort (par exemple en développant les méthodes d’analgésie et d’anesthésie, ainsi qu’en mettant au point des techniques non invasives telles que l’échographie et la télémétrie..)

Réduire le nombre des animaux utilisés (exemple 1 : l’harmonisation des procédures européennes permet la reconnaissance réciproque des essais toxicologiques effectués dans un pays et supprime donc la répétition des essais nationaux ; exemple 2 : une approche statistique judicieuse sur des animaux standardisés – par un protocole d’élevage plus précis – permet de réduire considérablement les effectifs..)

Le problème de l’utilisation des animaux pour la vivisection n’est donc pas nouveau, et comme on le voit au sein d’une science sans conscience qui n’est que ruine de l’âme, il sera au maximum parlé de réduction et de réforme.

Pour qu’il y ait abolition, il faut un changement de perspective, alors que comme nous l’expliquions dans un article, l’idéologie dominante est clairement anthropocentriste et sa vision de la science va avec (L’emprisonnement et les tests sur les animaux: la norme de la société française).

Et rappelons également l’existence du projet européen REACH, qui va amener encore plus de vivisection…

Pour finir, rappelons l’existence de deux organismes se consacrant à la recherche d’alternatives sérieuses à la vivisection: Antidote et Pro Anima.

Un exemple de bobo « bio » faussement ami des animaux: Gwyneth Paltrow la carnivore opportuniste

Le site La Terre D’abord n’a pas pour vocation, et n’a pas envie, de parler des « people » mais nous ferons aujourd’hui une exception. Car au fil des jours, nous ne cessons de déplorer à quel point l’écologie suscite un business lucratif et opportuniste.

L’actrice américaine Gwyneth Paltrow vient de racheter la compagnie du créateur thaïlandais Anchali Chatrakul Na Ayudhaya, qui est spécialisée dans les maillots de bains en peau de poissons.

La collection qui sera intitulée Ichthys, (poisson en grec) aura pour lamentable slogan « Révélez la sirène qui se cache en vous » et sera présentée cet automne. Voici une petite vidéo qui présente ces maillots de bains en peau de poissons.

Les deux prétextes de cette nouvelle exploitation commerciale des poissons sont l’originalité, car Madame Paltrow voulait une matière animale encore jamais exploitée et bien sûr « l’écologie » car seules les peaux des saumons – entre autres – dits bios seront utilisées.

Car Gwyneth Paltrow se dit très engagée pour l’environnement et serait une inconditionnelle du bio…

Mais quand l’on parle de Gwyneth Paltrow on pense tout de suite « végétarienne » car son mari Chris Martin, le chanteur du groupe Cold Play, est végétarien (au passage, pour info superficielle et non indispensable, il a été nommé en  2005 le « végétarien le plus sexy du monde » par PETA). Leur fille se nomme par ailleurs Apple (pomme).

La confusion vient alors d’une déclaration de 2008 où elle aurait précisé ne pas avoir consommé de viande en 15 ans.

Les choses ont bien changées et dorénavant sur son blog elle apprend à ses fans comment cuisiner des morceaux d’animaux…

Gwyneth Paltrow et son mari ont beau déclarer qu’ils sont « pretty much vegetarian » (« presque végétarien », « le plus souvent végétarien »), et que c’est « la meilleure chose pour la santé de la famille comme pour les animaux et l’environnement…

Il n’en n’est pourtant rien du tout ! Cette réputation de végétarienne est totalement fausse car Gwyneth Paltrow se contente juste d’organiser des repas vegan lors d’anniversaires.

Dans un esprit totalement hypocrite, ou schizophrène, on trouve une mise en avant du végétarisme sur cette page de son blog mais on trouve aussi cette vidéo où Gwyneth Paltrow découpe et cuisine… du poulet !

Et après elle ose se dire sensible au sort des animaux et de l’environnement !

A côté de cela Gwyneth Paltrow s’expose volontiers avec de la fourure (et en fait la promotion) et bizarrement, elle est amie avec Stella Mc Cartney (qui elle est une vegan militante et crée des vêtements/chaussures vegan).

Vouloir protéger l’environnement au détriment des animaux qui y vivent n’a aucun sens et est une démarche opportuniste et irresponsable. L’écologie est un tout : animal, végétal et minéral.

Rappelons la définition « classique », « l’écologie est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur habitat et l’environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants. »

Privilégier l’un au profit de l’autre, ignorer l’un au profit de l’autre est déraisonnable…et absurde. Cela montre qu’il n’est pas possible d’être vegan d’un côté, et de ne pas vouloir défendre Gaïa de l’autre.

Le mépris de la vie animale sauvage, ainsi que de la flore, est une erreur malheureusement faite par beaucoup de personnes veganes!

C’est en raison de cela que des opportunistes comme Gwyneth Paltrow peuvent jouer leur petit jeu… Et il n’y a évidemment aucune place pour ce genre de choses dans la bataille pour la libération animale, la libération de la planète.

C’est une question de centre d’intérêt… Il suffit de penser à l’absence en France d’articles de fond, d’analyses, de prises de position sur la marée noire qui a lieu dans le Golfe du Mexique…

Comme si les animaux là-bas n’étaient pas « intéressants », comme si la flore là-bas ne comptait pas… Comme si finalement les animaux ne servaient que d’arrière-plan à une critique misanthrope du monde…

Brutalité anti-animaux et anti-humains, et le sens d’être vegan straight edge

Souvent on doit entendre le mauvais refrain comme quoi quand on aime les animaux, on aime pas les humains. Voici deux informations toutes récentes permettant d’établir que ce n’est pas du tout vrai.

La première information, ce sont les révélations concernant la corruption au sein de la Commission baleinière internationale. La seconde consiste en une analyse sur le rapport entre la violence contre les animaux et la brutalité sociale.

Le fait qu’il y ait une corruption au sein de la Commission baleinière internationale est très révélateur des mentalités esclavagistes qui règnent dans le camp des anti-animaux. En effet, ont été proposés à des représentants de différents pays de l’argent ainsi que des prostituées.

Selon le Sunday Times du 13 juin, l’Etat japonais a en effet employé ce genre de moyen : des aides d’Etat ont été fournies, ainsi que de l’argent en liquide, ont été donnés à des représentants pour qu’ils soutiennent la non interdiction de la chasse à la baleine, le tout accompagné d’invitations officielles au Japon tout frais payé, avec mise à disposition de prostituées.

Chaque jour que se tenait le congrès de la Commission baleinière internationale, le représentant de la Guinée touchait au minimum 1.000 dollars par jour, avec une voiture de service à disposition…

On ne s’étonnera pas que les représentants corrompus viennent du tiers-monde : les pays riches achètent des gens tentant de joindre les deux bouts, afin de mettre en place leur propre exploitation à l’échelle du monde.

On ne s’étonnera pas non plus que le Japon paie des « scientifiques » pour expliquer que les baleines mangeraient des poissons, et ce d’une quantité phénoménale (soit disant 6 fois plus que la pêche mondiale).

Ces mêmes « scientifiques » expliquent que les baleines meurent rapidement, alors qu’en réalité elles mettent au minimum 14 minutes, mais plutôt plusieurs heures en fonction du harponnage…

Quand on pense que seulement 5% des personnes au Japon mangent de la baleine, on voit bien que ceux qui n’aiment pas les animaux, ici les baleines, n’aiment pas les humains : ils pratiquent la corruption, et ne défendent que leurs intérêts, certainement pas ceux des Japonais « en général. »

Il est important de le dire car défendre Gaïa n’est certainement pas une question « nationale », c’est une question touchant l’humanité entière, dans son rapport avec les animaux.

Son rapport avec les animaux, qui est un rapport social.

Aux États-Unis, où la violence sociale est énorme, on s’aperçoit de plus en plus que la cruauté contre les animaux est une composante culturelle des actes barbares.

Ce qui est logique : quelqu’un de déphasé dans la société, quelqu’un de perdu socialement, a perdu tout contact avec la nature et vit avec les valeurs urbaines de concurrence.

Ainsi Jeffrey Dahmer, le « le cannibale de Milwaukee » nécrophile qui a tué 17 personnes, avait un rapport aliéné aux animaux : ils les « palpait » au lieu de les caressait, puis il disséquait les animaux morts et finalement mettait des têtes de chiens et de chats sur des piques…

Ted Bundy, le « tueur de femmes » ayant fait entre 25 et 35 victimes, regardait enfant comment son grand-père torturait des animaux…

Les victimes de la société, de sa brutalité sociale et de son aliénation par rapport à la nature, basculent dans la barbarie, et l’attitude aux animaux est très révélatrice.

C’est dans le même sens que va une étude publiée dans uns revue de psychiatrie américaine, et intitulée « Une étude sur les incendies volontaires et la cruauté animale chez les enfants : les influences familiales et les résultats sur les adolescents » (A Study of Firesetting and Animal Cruelty in Children: Family Influences and Adolescent Outcomes).

Cette étude montre que les enfants de 6 à 12 ans qui sont cruels avec les animaux basculent dans les violences volontaires – mais ici il faut bien voir que les enfants sont autant victimes que les animaux.

Brutalisés par la société, ces enfants répercutent la brutalité sur les plus faibles. En fait, le rapport aux animaux révèle le degré de culture. Plus une société est barbare, moins les animaux comptent.

Il n’est pas difficile de voir à quelle vitesse on se précipite en ce moment dans la barbarie !

Contrairement à ce que prétendent les associations pour les droits des animaux, la situation empire!

Et cela est tellement vrai qu’aux USA on est en train de le reconnaître. Dans de nombreux Etats dont l’Illinois, la loi oblige les vétérinaires à prévenir la police dans le cas où il y a des suspicions de cruauté contre les animaux.

L’État de Californie forme des officiers de police dans le même sens, afin de reconnaître… la violence pédophile.

Car là où les animaux sont victimes, les enfants le sont aussi.

Et cela est triste à dire, mais il y a ce phénomène social qu’il faut prendre en compte : ce sont souvent dans les familles déstructurées socialement qu’on trouve des animaux de compagnie.

Ceux-ci sont évidemment maltraités et leur vie est souvent un calvaire, mais il faut comprendre en quoi tout cela fait partie d’une sorte de tourbillon social, où les couches sociales les plus pauvres et les animaux vivent un enfer, où l’enfer appelle l’enfer.

Dans une étude relativement connue aux USA, portant en 1997 sur les 48 plus grands refuges pour les femmes victimes de violence domestique et pour les enfants victimes d’abus sexuel, 85% des femmes ont rapporté des cruautés sur les animaux, tout comme 63% des enfants.

Et le ¼ des femmes battues a affirmé avoir repoussé au maximum la fuite au refuge, afin de… protéger l’animal domestique.

Ceci est très lourd d’enseignement, et montre bien le sens de l’engagement vegan : pour les animaux, pour l’intégrité des enfants, pour les droits des femmes… Ce qui va de pair avec le refus des drogues, dans une morale straight edge, contre tout ce qui détruit et empêche de construire sa vie sans exploitation ni rapports d’oppression.

La campagne « Le boeuf, bon par nature »

Lorsqu’on s’intéresse sincèrement au réchauffement climatique, à ses causes et à ses solutions, il est clair que la consommation de viande joue un rôle clé dans le changement climatique.

Pourtant, cette information cruciale est bien soigneusement cachée par les médias et les industries.

L’information générale sur l’impact de la consommation de viande sur le climat est connu, c’est la quantité importante de gaz à effet de serre produit à chaque stade de « production » de la viande.

Il est notamment connu que les forêts brésiliennes sont anéanties afin d’y cultiver le soja qui servira d’aliments aux bovins. Ainsi il n’y a plus d’arbres pour absorber le CO2 (le massacre des arbres engendre aussi toutes les autres conséquences mortelles pour la faune et la flore).

Par ailleurs, les ruminants rejettent du méthane. 1 kilo de méthane équivaut alors à 23 kilos de CO2.

Enfin, le transport vers l’abattoir est également source de pollution et de rejet de CO2.

Une lutte correcte pour l’écologie doit donc bannir la viande de sa consommation.

La mode de l’écologie propose une importante panoplie de dérives, le tout servi sur un plateau de publicités mensongères. En ce moment par exemple se déroule la campagne « Le boeuf, bon par nature » crée par Interbev, « l’Association Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes » dont l’objectif est de renverser les arguments écologiques, dans le but d’une consommation de boeuf !

Parmi les manipulations écologiques il y a le fait que consommer de la « viande » serait « vital pour la préservation des prairies » et que l’élevage serait « façonneur de paysage ».

La vie reprend ses droits d’une manière ou d’une autre, à un moment ou un autre, et la nature n’a certainement pas besoin que des animaux soient exploités pour pouvoir vivre et grandir. Les insectes contribuent à la régénération de la végétation et Gaïa sait vivre toute seule.

Alors la boutade « Décidément, le bœuf crée la vie autour de lui. » est honteusement de très mauvais goût et déplacé quand on sait les souffrances endurées par ces animaux tout au long de leur (courte) vie.

A un moment où la consommation de viande explose partout dans le monde, à en croire ce site, tous les boeufs sont élevés gentiment dans la nature, l’élevage industriel n’existerait pas…

Outre l’utilisation du prétexte de la biodiversité, est également mis en avant le côté familio-rural de l’élevage de bovins. Ces deux points sont également des argument phares dans le milieu « écologique ».

Ne cessant de jouer sur les mots, lire une fois de plus « Ainsi, grâce au bœuf, nos campagnes sont pleines de vie » est lamentable car se servir des sentiments et opposer les vies entre elles est indigne.

Mais de toutes façons, à quoi s’attendre avec des personnes qui font naître des animaux pour les tuer ? A quoi s’attendre avec des personnes qui utilisent et manipulent le réchauffement climatique sur le dos des animaux ? A quoi s’attendre avec des personnes qui disent qu’exploiter (et tuer par la suite) des boeufs, est au final une source de vie ?

Ne nous étonnons pas non plus que le CIV (« Centre d’Informations des Viandes« ) tienne le même discours…

Contrairement à ce que propose le site « le boeuf bon par nature », la seule et unique solution disponible pour protéger l’environnement et les animaux est le véganisme. Tous ces gens qui viennent tirer profit de la crise climatique pour vendre et tenter de banaliser leurs actes de torture n’ont aucun sens, à part celui du profit. La seule énergie qui est « naturelle », « vitale » et « essentielle » c’est le véganisme!

Nouvelle loi sur « l’obstruction à la chasse »

Une loi et une proposition de loi forment l’actualité de ces derniers jours, pour les personnes s’intéressant à la cause animale.

Une loi et une proposition de loi qui sont étroitement liées sur le plan culturel, car leur aspect social est prédominant.

En effet, la loi qui vient de passer protège les chasses, expression en apparence populaire mais ayant un certain coût, tout en sachant que la loi vise surtout la chasse à courre, expression néo-aristocratique très en vogue dans la grande bourgeoisie.

Et inversement, la proposition de loi vise à interdire les corridas et les combats de coqs, une tradition par contre populaire.

Populaire, mais nullement défendable, bien entendu. Mais cela montre à quel point la cause animale doit avoir une compréhension juste de la société, sinon on agit de manière contre-productive.

Il est en effet inévitable que l’argument sorte sinon : la cause animale s’oppose aux intérêts des plus pauvres. Cela est faux, rien que sur le plan de la dignité ! Mais le but du jeu est de semer la confusion, comme le fait par exemple Chasse, Pêche, Nature, Tradition (CPNT).

Que dit CPNT au sujet de la proposition de loi, effectuée par Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), présidente et vice-présidente du groupe d’études parlementaire sur la protection des animaux ?

CPNT dit très intelligemment la chose suivante:

« CPNT estime que le respect des traditions est un devoir sous peine de négationnisme culturel. Le combat contre l’obscurantisme animaliste et la sensiblerie bobo à la Bambi continue! »

Être sensible, ce serait être « bobo » (bourgeois bohème)… Le peuple serait habitué à la vie à la dure, éprouver de la compassion serait un luxe de grand bourgeois.

Associé à un esprit de criminalisation de la cause animale, la formulation de CPNT est très bien calculée. Il ne manque plus qu’encore davantage de démagogie sociale, et cela ne manque pas dans le reste du communiqué de presse :

« CPNT s’étonne qu’en cette période de crise et de difficultés financières, en outre en plein débat sur les retraites et le développement agricole et économique, quelques parlementaires en mal de publicité trouvent le temps de s’attaquer à des activités culturelles et traditionnelles à l’impact économique particulièrement important dans les territoires. »

Là aussi on voit que CPNT se donne une image sociale, donnant dans la rengaine connue comme quoi s’occuper des animaux serait un luxe, un passe-temps de grand bourgeois, etc.

Sauf que s’il est un passe-temps de grand bourgeois, c’est justement la chasse à courre, et voilà qu’une nouvelle loi la protège, instaurant le délit d’obstruction à la chasse.

Que dit cette nouvelle loi ?

A la sous-section 3 de la section 1 du chapitre VIII du titre II du livre IV du code de l’environnement (partie réglementaire), il est ajouté un paragraphe 5 ainsi rédigé :

« Paragraphe 5

« Obstruction à un acte de chasse

« Art. R. 428-12-1. – Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait, par des actes d’obstruction concertés, d’empêcher le déroulement d’un ou plusieurs actes de chasse tels que définis à l’article L. 420-3. »

Voici l’article L. 420-3 en question:

« Constitue un acte de chasse tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l’attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci.

L’acte préparatoire à la chasse antérieur à la recherche effective du gibier, y compris lorsqu’il consiste en un repérage non armé du gibier sur le territoire où s’exerce le droit de chasse, et l’acte de recherche du gibier accompli par un auxiliaire de la chasse ne constituent pas des actes de chasse.

Achever un animal mortellement blessé ou aux abois ne constitue pas un acte de chasse, de même que la curée ou l’entraînement des chiens courants sans capture de gibier sur les territoires où s’exerce le droit de chasse de leur propriétaire durant les périodes d’ouverture de la chasse fixées par l’autorité administrative.

Ne constitue pas non plus un acte de chasse le fait, pour un conducteur de chien de sang, de procéder à la recherche d’un animal blessé ou de contrôler le résultat d’un tir sur un animal.

Les entraînements, concours et épreuves de chiens de chasse ou d’oiseaux de fauconnerie, autorisés par l’autorité administrative, ne constituent pas des actes de chasse.

N’est pas considéré comme une infraction le fait, à la fin de l’action de chasse, de récupérer sur autrui ses chiens perdus. »

Comme on le voit, c’est l’obstruction à toutes les chasses qui est criminalisée.

Or, de manière intéressante, les médias n’ont parlé que de la chasse à courre… C’est une chose qu’il faut certainement comprendre…

Car ce sont les obstructions à la chasse en général qui sont criminalisées, et pas du tout uniquement la chasse à courre. Voici cependant le communiqué de l’association Droit des animaux à ce sujet, qui est connu justement pour avoir fait de l’opposition à la chasse à courre un de ses thèmes principaux:

« C’est trop d’honneur, Monsieur le Ministre !

Notre ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a gratifié notre association d’un décret visant à mettre fin à ses activités d’interposition à la chasse à courre, par l’institution d’une nouvelle infraction : « l’obstruction à la chasse« .

Père Noël avant l’heure, il ajoute à la longue liste de cadeaux à un lobby décidément très écouté. Bien peu en effet peuvent se vanter d’obtenir de pouvoirs publics une protection pénale de leur loisir ! Il est vrai que la Fédération de la chasse s’est livrée à un véritable harcèlement.

Deux jours avant sa publication, la Fédération Nationale des Chasseurs publie un communiqué de presse, dans lequel elle déplore que « malgré des propos encourageants tenus au cours de son Assemblée Générale en Mars 2009 », le « décret contre les saboteurs de chasse, promis de longue date n’est toujours pas publié ! ».

Aujourd’hui donc, celui qui voudra aider un animal à échapper à une mort violente se verra puni d’une amende de 1500€. Les chasseurs doivent pouvoir torturer et tuer en paix, d’après Monsieur Borloo.

La députée Martine Billard, de même que Brigitte Bardot dans sa lettre ouverte à Fillon, se sont élevées contre cette atteinte aux libertés publiques. La liberté d’opinion est effectivement menacée par cette mesure, qui n’avait pas été admise deux ans auparavant par l’assemblée nationale (rejet de l’article 12 de la loi Ponatowski, pourtant très favorable aux chasseurs).

Rappelons-le, notre action était parfaitement légale avant qu’elle soit criminalisée par décret. C’est bien d’une répression politique qu’il s’agit.

L’association Droits des Animaux et ses membres ne renonceront pas à faire usage de leurs libertés fondamentales. Comptez sur nous pour une présence sur le terrain dès la rentrée prochaine ! »

La loi est pourtant bien plus vaste que cela. Rappelons en effet que la chasse à courre est un phénomène de grand bourgeois : il y a 420 équipages en France, répartis sur 67 départements, 150.000 membres d’équipage et 150.000 à 200.000 suiveurs.

Mais seulement 1% des animaux tués à la chasse le sont lors de la chasse à courre qui, rappelons le, est pratiquée sans armes : c’est la meute de chiens qui est « utilisée » comme arme…

Et il y a surtout 1.350.000 de chasseurs, dont la chasse est culturellement bien plus ancrée et présente. Chasseurs qui se réjouissent de la loi eux aussi, voici ainsi le communiqué d’hier de la Fédération nationale des Chasseurs, qui parle des actions terroristes menées au nom de la libération animale:

« Au moment où se multiplient, à travers tout le territoire, des actions terroristes de la part des mouvements de « Libération Animale », la FNC se réjouit que François Fillon, Premier ministre, Jean louis Borloo, ministre d’Etat en charge de l’Ecologie, Michèle Alliot-Marie, Ministre d’Etat, garde des Sceaux, aient cosigné ce texte dont elle espère qu’il aura l’effet dissuasif souhaité. »

Alors, comment comprendre cette loi, comme une loi en faveur de la chasse à courre, ou en faveur de la chasse en général?

Cela dépend du point de vue selon lequel on se place.

Si l’on se place du point de vue du droit des animaux, alors oui la loi vise à protéger la chasse à courre, pour empêcher qu’il n’y ait une contagion de la lutte pour les droits des animaux à d’autres secteurs (la chasse, puis les abattoirs, etc.).

Mais si l’on se place à partir du point de vue de la libération animale – et la libération animale ne raisonne pas en terme de « droits » – alors cette loi n’est que l’expression des rapports de domination existant globalement dans la société française.

La loi sur la chasse n’est que le prolongement logique des autres lois anti-animaux que l’on retrouve à tous les niveaux dans la société française.

Il faut ainsi voir que si la loi de criminalisation est une mauvaise chose, la proposition de loi contre les corridas et les combats de coq n’est pas forcément une excellente chose, car non seulement cela résume la question animale à une question « juridique », mais en plus cela présente la lutte pour les animaux comme une cause venant de l’extérieur de la société.

La loi sur l’obstruction à la chasse est logique, alors que « l’ordre règne. » Soit on est contre tout cet ordre, et on est pour la libération animale. Soit on veut changer les choses de l’intérieur, mais alors on est confronté inévitablement à des culs-de-sac.

« Front de Libération des Cochons »?!

On se souvient de l’occupation d’un Quick à Lyon par l’extrême-droite, en protestation contre le Halal et afin d’avoir du « bacon. »

Cette fois c’est à Lille qu’une vidéo est diffusée: le « Front de Libération des Cochons » affirme que « le cochon n’est pas dans son assiette, ni dans la nôtre non plus. »

On retrouve le même principe que dans l’occupation du Quick de Lyon: les occupants avaient mis des masques de cochon. Là aussi les cochons exigent donc le droit d’être mangés!

Cette parodie des communiqués du FLNC en Corse – mais également clairement de l’ALF – fait dans la politique fiction: la France serait devenue un Etat islamique et il n’y aurait donc plus le droit de manger des cochons…

Il n’y a même pas de commentaires tellement la logique anti-vegan est ici montrée dans tout son mépris… Et surtout le mépris pour la libération totale, pour la libération des cochons, qui, oui, est une chose sérieuse, une cause parfaitement digne, et juste!

Les militants de Greenpeace et leur « attaque de brigands »

Vendredi, en mer Méditerranée, un militant anglais de l’association Greenpeace s’est vu sérieusement blessé par un thonier français. Le militant blessé déclare à propos de cette agression :

Nous étions en train d’essayer d’abaisser des filets avec des sacs de sable pour libérer les poissons, quand les pêcheurs ont lancé un crochet sur notre zodiac.

Lorsqu’ils ont tiré sur la corde pour rapprocher notre pneumatique de leur bateau, le crochet s’est planté dans ma jambe gauche, entre l’os et le muscle.

C’était terriblement douloureux. Les pêcheurs tiraient sur la corde pour rapprocher les bateaux mais j’ai réussi à retirer le crochet.

Les miltants de Greenpeace étaient à cet endroit afin de libérer les thons rouges, qu’ils considèrent comme victimes de pêche intensive. Cependant, Greenpeace souhaite juste que la pêche soit momentanément stoppée… afin que les « stocks » de thons rouges se refassent !

Faute de témoins en leur faveur, Greenpeace a publié la vidéo de l’agression et a décidé de porter plainte.

Même si la vidéo montre clairement le caractère violent des thoniers, la pêche au thon étant autorisée avec de stricts quotas et surveillance par GPS, l’issue du procès n’est qu’évidente. L’Etat se rangera toujours du côté des intérêts et du profit. Surtout que la pêche du thon rouge n’est pas illégale et serait strictement réglementée…

Le groupe écologiste Greenpeace est bien connu pour ses actions « chocs » aux yeux des médias, mais leurs actions sont non-violentes, et c’est d’ailleurs leur leitmotiv :

Greenpeace est une organisation non-violente. De sa première action à aujourd’hui, Greenpeace a toujours été guidée par la même volonté de témoigner par l’action directe et non-violente.

En effet, nous sommes convaincus que les individus peuvent empêcher pacifiquement que des atteintes soient portées à l’environnement, même quand elles sont le fait des plus puissants intérêts.

Pourtant, Jean-Marie Avallone, propriétaire du thonier senneur nommé le Jean-Marie Christian 6, a qualifié l’action de Greenpeace d’ « une attaque de brigands ».

Des « brigands » non violents et des pêcheurs agressifs qui attaquent aux fusées de signalisation et qui plantent un harpon dans la jambe d’un activiste ? Qui sont les « brigands » dans cette histoire ?

Le déchaînement de violence subit par les activistes de Greenpeace n’est que le reflet de la situation dans laquelle sont les pêcheurs.

D’un côté, il s’agit d’êtres humains acculés sur le plan économique. C’est leur « outil de travail » qu’ils défendent.

Mais leur logique est folle; leur détermination n’a de valeur qu’à court terme, et se situe à l’écart de toute perspective morale et réaliste.

Car finalement ils ne veulent pas cesser d’exploiter des êtres, qui plus est des êtres en voie de disparition, et ne comprennent pas que leur logique amène la destruction de la planète.

Face au refus, même pacifique, de certains individus, le recours à la violence devient alors la seule issue pour ces pêcheurs, mais cette violence « sociale » est en réalité totalement anti-sociale.

Tout comme la non-violence « morale » de Greenpeace est en réalité une violence immorale contre la planète, de par son culte de leur indifférence face à la mort et à la destruction.

Car si d’un côté, on ne peut que saluer cette tentative de libération, il faut bien saisir que Greenpeace ne milite pas pour une libération totale des animaux, mais pour une consommation raisonnable !

La démarche de Greenpeace est intéressée; leur vision du monde est celle d’une exploitation « tranquille »…

Les souffrances endurées par les vaches et leurs veaux pour voler leur lait

Il y a deux jours, à Montauban, des producteurs de lait ont mené une action devant la préfecture, action consistant… à verser du lait par terre, en protestation contre le « Plan de soutien exceptionnel à l’agriculture », qui ne va pas assez loin selon eux.

Un tel acte est barbare, et montre bien le peu d’intérêt pour la vie éprouvée par ces gens, car le lait c’est la vie, le lait est destiné aux bébés. Les vaches ont souffert, il s’agit de « nourriture », et on voit que finalement cela n’est pour les producteurs de lait que de la marchandise, du surplus.

Pour eux, les vaches sont un outil de production, tout simplement. L’un d’eux dit d’ailleurs notamment:

« Il nous faudrait, hypothèse la plus basse, au moins 300 € la tonne pour être à flot. Nous quand nous avons enlevé, du fait de notre situation actuelle, les frais de collecte et de stockage qui se montent à 40 € la tonne, nous sommes payés aux alentours de 220 € la tonne. C’est vraiment une catastrophe ! »

Ce qui est catastrophe, ce sont des petits entrepreneurs qui se plaignent de voir leur exploitation s’effondrer, alors qu’ils ont été subventionné à la base et ont permis eux-mêmes l’essor des grands monopoles du lait.

D’ailleurs, le groupe Entremont vient d’être racheté par la coopérative Sodiaal (Yoplait, Candia). Cela donne désormais une nouvelle énorme entreprise, avec Friesland (des Pays-Bas), Lactalis (de France) et Arla-Food (du Danemark).

Ce nouveau groupe aura 7 500 salariés, 14 600 producteurs, 5 milliards de litres de lait collectés, 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires!

Comme on le voit bien, c’est toute une industrie, fondée sur l’exploitation!

Il faut donc rappeler cette vérité: être végétarieNE n’est utile que pour soulager sa conscience. Les personnes se disant végétariennes pour les animaux se trompent de manière honteuse : l’industrie laitière exploite et torture les vaches ainsi que leurs veaux.

Cette terrible vidéo en est un témoignage parmi tant d’autres…

La seule et unique solution pour mettre fin aux massacres des animaux est le véganisme, toute autre action n’est que futile et hypocrisie. L’industrie laitière n’est qu’exploitation, soumission, torture, violence, meurtre et mensonge.

Se dire végétarienNE ne change rien – ou presque – pour les animaux, par ailleurs de très nombreuses alternatives aux produits laitiers existent dorénavant, qu’il s’agissent de « fromages » vegan ou de boissons végétales (au riz, noisettes, amandes, quinoa etc.). Les sites proposant des recettes de sucreries/gâteaux vegan sont bien présents partout sur le web.

Les informations sur les tortures infligées à cause de l’industrie du lait tournent aisément sur internet, ce n’est vraiment pas difficile de se renseigner là-dessus !

Enfin, rappelons une fois de plus, que nous ne sommes pas des veaux, et que le lait d’une vache revient à son enfant et à lui seul!

Soulignons également ici le fait qu’une nouvelle étude de la Federation of the American Societies for Experimental Biology souligne l’importance de l’allaitement chez l’être humain. Le rôle d’une bactérie, la Lactobacillus reuteri, aurait un effet bénéfique sur l’intestin.

Fallait-il être dénaturé pour douter de cela, et fallait-il être barbare pour vérifier cela avec des… « tests effectués sur des morceaux d’intestin prélevés sur des souris. »

Être vegan, c’est ne pas céder ni aux pressions de l’industrie avide de profits, ni à la logique dénaturante, et en sachant que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

La seule réponse au respect des animaux est le véganisme. Devenir vegan est très facile (et extrêmement simplifié grâce aux marques bio et vegan) et accessible à tout le monde. Tout est une question de volonté et de priorité de choix.

L’entomologie pour les bobos-écolos avides de chair

Sous couvert que l’espèce humaine est omnivore, et donc opportuniste, une nouvelle perspective pourrait s’ouvrir aux personnes assoiffées de sang.

En effet, l’on entend de plus en plus parler d’entomologie, ou consommation d’insectes. C’est ce qu’est en train d’actuellement étudier la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) afin d’en promouvoir la consommation d’ici fin 2010!

La consommation d’insectes pourrait, selon la FAO, être une source de nourriture en situation de crise (sécheresse, famines…), car d’une grande richesse nutritionnelle.

D’ailleurs, certaines populations pauvres exploitent ainsi des invasions de criquets pèlerins qui ravagent les récoltes.

Toujours selon la FAO plus de 1400 espèces de larves et d’insectes, prélevés directement dans la nature, seraient consommés dans 90 pays.

Plutôt que de chercher à se passer de viande, et de refuser les meurtres, on se tourne vers une autre espèce animale; l’avantage écologique à la consommation des insectes est par exemple évoqué dans cet article du journal Le Monde.

La faible production de céréales nécessaire dans les élevages d’insectes (1 à 2 kilos contre 10 kg pour 1 kg de boeuf) est dorénavant mise en avant. Par contre, lorsqu’il s’agit de réduire, voire stopper, sa consommation de viande, cet argument écologique est zappé. Mais dès que l’on sait quels autres êtres vivants manger en plus ou en remplacement, cet argument repointe le bout de son nez !

Pourtant, les sources de protéines végétales ne sont pas rares et sont très bonne qualité. Citons en guise d’exemple, le soja et tous ces dérivés (tofu, miso, tempeh…), les légumineuses (lentilles, pois chiches…) etc.

100g de steack haché contient entre 10 et 15g de protéines, une galette de soja en contient 15,5g. Les personnes végétaliennes ne sont pas des zombies faiblards, ce culte de la consommation d’êtres vivants prend des proportions terribles avec le futur développement de l’entomologie. Pour pouvoir continuer à assouvir ce culte des protéines animals qui rendent « fort » on va toujours de plus en plus loin dans l’exploitation animale.

L’article, pour vendre son topo, souligne que « D’ailleurs, nous consommons déjà involontairement 500 g en moyenne de résidus d’insectes par an, dans le pain, les jus de fruit… »… Le ridicule ne tue apparemment pas!

Certains peuples d’Asie ou d’Afrique consomment régulièrement des insectes mais si cette pratique se développe dans les pays capitalistes, l’on peut largement craindre le pire pour le respect de ces insectes qui seront « produit » de manière intensive.

Le commerce des insectes, qui pourrait être propulsé par le côté écolo-branché de cette pratique, n’est heureusement pas encore rentré dans les moeurs occidentales. Le monde des insectes est un monde riche et merveilleux où les découvertes sont constantes. Les insectes appartiennent à Gaïa et doivent rester dans leur milieu naturel : la Nature!

James Hetfield de Metallica est devenu straight edge / Le cinéma de CM Punk

James Hetfield, chanteur, auteur, compositeur du groupe phare de métal Metallica est devenu straight edge. Il devient donc en quelque sorte la seconde personne connue du grand public à devenir straight edge, après le catcheur américain CM Punk.

Vous pouvez lire la courte interview en anglais relatant ce nouvel engagement (avec une photo de lui avec un X stylisé tatoué sur le poignet).

Le chanteur y évoque le fait qu’il n’est pas un vrai straight edge car il a déjà consommé drogues et alcool, en fait il a même eu une dépendance très forte à l’alcool, ayant passé ensuite deux mois dans un centre spécial et sept mois dans sa famille pour combattre sa dépendance.

James Hetfield dit ainsi :

« Et je n’ai pas besoin de boire ou de prendre des drogues. C’est une vie straight edge. Bien sûr je ne suis pas straight edge – un vrai straight edge, hardcore, n’a jamais eu rien de cela de toute sa vie. Mais je suis un straight edge « reborn. »

Le terme de « reborn » est difficile à traduire, il signifie « qui est né de nouveau » et d’habitude on l’utilise pour les « born again christian », c’est-à-dire des personnes ayant « redécouvert » la foi et rejoint la religion (protestante).

Or, si on est effectivement straight edge à la naissance, et si les aléas de la vie peuvent nous pousser à utiliser des drogues, en avoir consommé et s’en repentir ne fait pas de soi un « faux » straight edge, bien au contraire !

Très nombreux sont les cas de personnes ayant rejoint le mode de vie straight edge justement après avoir soi-même être tombé dans les difficultés des drogues et de l’alcool.

A quoi il faut ajouter celles d’une vie sans sentiments, où la sexualité se fait sur le mode de la consommation, sans amour à construire.

C’est ce qui fait même le caractère social du mouvement straight edge, issu du punk et de son identité autodestructrice. Mais il est vrai qu’aux Etats-Unis il existe une forte culture straight edge où tout ce qui compte, c’est la « santé » et le refus de toute addiction.

Le catcheur CM Punk en est le symbole. On peut voir ici une vidéo où il présente son point de vue, et se présente en quelque sorte comme un « modèle », à l’opposé de la majorité qui est « faible », en vidant une bouteille de whisky dans une poubelle, sous les huées du public.

Dans le cadre de ce grand cinéma typique du catch américain, il y a sur le site officiel de la WWE (l’organisme du catch américain) une… section « Straight Edge Society » avec d’autres catcheurs, et sur ce site on peut lire ces paroles de CM Punk:

« J’accepte Straight Edge dans ma vie. J’accepte CM Punk comme mon sauveur. Nous prêtons serment au drapeau de la Straight Edge Society. Et à la philosophie qui va avec. Une nation, sous le pouvoir de Dieu, indivisible avec l’intégrité et la sobriété pour tous. »

Il s’agit d’une parodie du serment d’allégeance au drapeau aux États-Unis ; CM Punk jouant le rôle typique du « méchant » dans le catch américain, après avoir été le « sympathique » (le catcheur Hulk Hogan est connu pour avoir fait de même).

On notera d’ailleurs que dans tout ce cinéma, CM Punk ne parle jamais du troisième X, le refus des relations sexuelles sans relation durable. Son cinéma n’est clairement pas sincère, et tout cela ridiculise certainement beaucoup les principes du Straight Edge… En faisant des straight edge des gens partant en guerre contre tout le monde (voir ici la seconde partie de la vidéo du « message » de CM Punk, qui est encore plus ridicule, ou encore ici où il rase la tête d’une catcheuse pour la « sauver » alors qu’elle répète le serment d’allégeance à la « straight edge society »!).

Mais il est vrai que prisonnier de lui-même, le mode de vie Straight Edge termine souvent en « culte » de son propre corps.

Bien entendu, le respect de soi-même est très important, mais comme le précise notre historique du mouvement straight edge  –Du refus (straight edge) au désengagement (vegan straight)-, même si au début ce n’était pas le cas, maintenant il n’y a pas de straight edgisme sans véganisme.

A LTD nous sommes ainsi vegan straight edge, nous ne sommes pas straight edge et également vegan ; nous considérons que la scène straight edge a été très vite végétarienne, et qu’ensuite s’est formée un mouvement vegan straight edge.

Etre straight edge, dans la logique des choses, c’est refuser ce qui est nocif et est imposé par le business, mais donc également l’exploitation animale, tout autant imposée par le business.

Le véganisme est un horizon moral auquel on arrive forcément quand on est straight edge. Et cette révolution intellectuelle, ou morale, fait qu’alors on devient vegan straight edge… Qui pose l’exigence : pas de compromis avec notre mère la Terre !

Or, loin de cet esprit, par exemple, James Hetfield de Metallica chasse et pêche….

Son combat contre l’alcool et les drogues est honorable. Mais être straight edge, c’est un regard vers l’avenir : il ne s’agit pas de « rejeter » sa vie passée pour « renaître », mais bien de mettre en avant un mode de vie positif… vegan straight edge!

Il faut choisir entre l’esprit « Tss » et le principe « la Terre d’abord! »

Voici un commentaire que nous avons reçu sur le livre d’or:

paghereTE tutto c’est bien beau tout ça mais pas accorder trois secondes d’attention à l’italien c’est un peu minable, non ?

Cette remarque est relative à la publication hier d’un communiqué d’Argentine dont la source est le site pagherete tutto, et où il y a eu erreur de notre part, puisque nous avons mis « paghere » au lieu de « pagherete. »

Ceci étant, si cette remarque aurait pu être correcte dite en passant, son ton absolument hautain montre le nihilisme de certaines personnes lisant La Terre d’abord, sans nul doute dans l’obsession d’être négatif, destructeur.

L’auteur du commentaire a d’ailleurs signé: « tss. »

« Tss. » « Tss »? Nous faisons un site parlant de libération animale et de libération de la Terre, un communiqué est publié dont le contenu est au moins intéressant… et on s’intéresse à… deux lettres qui manquent? Une faute dans le recopiage est mise en scène comme étant… « minable »?

C’est étrange! Et même le fait d’en parler. On dira peut-être: n’y a-t-il pas quelque chose de négatif, à perdre soi-même son temps avec des gens perdant eux-même leur temps?

Ce serait vrai, mais pour avoir un esprit positif, il ne faut pas se laisser contaminer. Si on veut être au service des animaux et de la planète de manière correcte, il n’y a pas de place pour les perspectives négatives, nihilistes.

D’ailleurs, nous pouvons répondre aisément: oui, l’italien est certainement une belle langue, comme toutes les langues… (et rappelons au passage l’existence du site italien Fino alla fine).

Et pourtant non, il n’y a rien de minable à faire une faute de recopiage du nom d’un site (d’ailleurs français), ni même d’ailleurs à faire une faute d’italien.

La priorité en France est que le véganisme soit une pratique la plus large possible, pas que tout le monde parle un italien courant!

C’est cela, le sens des priorités, c’est cela le sens du slogan: la Terre d’abord!

Etre vegan, et bien entendu encore plus vegan straight edge, c’est ne pas être aigri, et il n’y a pas de « tss » professoral qui tienne dans la construction d’une nouvelle perspective pour la planète!

La diffusion de la zoophilie sera-t-elle interdite en France?

Étant pour la libération animale, nous ne sommes pas pour le « libéralisme » concernant le rapport que les humains doivent avoir avec les animaux.

Nous ne sommes pas seulement « contre » un rapport d’oppression et d’exploitation, nous sommes également en lutte pour des rapports nouveaux, positifs.

Voilà pourquoi nous sommes évidemment catégoriquement contre la zoophilie. Le rapport entre les différentes espèces animales d’un côté et l’humanité de l’autre doit se fonder sur des principes stricts, une approche hautement morale.

Nous ne pouvons donc qu’être favorable à la proposition de loi visant à interdire la zoophilie. La zoophilie en France est en effet interdite en tant que pratique, mais rien n’interdit la diffusion d’images et de vidéos zoophiles.

Des députés ont donc demandé l’interdiction de la zoophilie dans les revues, dans les DVD ainsi que sur internet. Il s’agit des députés suivants : Lionnel Luca (UMP), Jean-Luc Pérat (PS), Patrice Debray (UMP), François Calvet (UMP), Yvan Lachaud (NC), Philippe Vitel (UMP), Jean Roatta (UMP), Michel Sordi (UMP), François Sauvadet (NC), Roland Courteau (PS).

Voici un texte type envoyé dans ce cadre:

M. xxxx attire l’attention de Mme la ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur la diffusion libre de documents à caractère zoophile. Depuis 2004, l’article 521-1 du code pénal a été complété, afin que le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices de nature sexuelle sur un animal soit puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Cependant, si cette mesure a permis d’obtenir quelques condamnations, elle a également montré ses limites en ne punissant que les auteurs des actes, et non ceux assurant leur présentation et leur diffusion via Internet ou la vente de DVD et de revues consacrés à la zoophilie.

Cette situation n’est pas acceptable vis-à-vis de la protection des animaux et nécessite que les dispositions prises en 2004 soient complétées afin de réprimer également la promotion, la présentation et la diffusion d’actes zoophiles illégaux. Il lui demande donc les mesures qu’elle envisage de prendre dans ce sens.

Évidemment, cette interdiction est un minimum de type réformiste : pour supprimer la zoophilie de manière authentique, il faudra autre chose, il faudra que les valeurs de la libération animale soient dominantes, tant moralement que matériellement.

Et si nous critiquons le « libéralisme » c’est justement parce que les rares réactions à cette initiative sont très nettes : la « sexualité » ne concernerait que l’individu, qui aurait le « droit » de faire ce qu’il veut !

Une conception « libérale » typique d’une société en décadence, où sont célébrés les rapports de domination, d’exploitation, les rapports de force, et ce jusqu’à des manières raffinées comme le sadisme et le masochisme.

Y compris donc aux dépens des animaux, et cela n’est pas étonnant : les animaux sont les plus opprimés des opprimés.

Leur souffrance est le reflet des valeurs de l’humanité, qui s’impose des souffrances à elle-même et également à tout ce qui est vivant.

Mais de cela, les attitudes libérales s’en moquent bien, au nom de la « liberté » – la « liberté » d’être barbare, opposé à la culture, à la civilisation.

Voici un extrait d’une défense de la zoophilie d’une personne qui se veut « libérée », non zoophile mais considérant grosso modo que la liberté (de l’humain!) est à ce prix :

Si vous surfez beaucoup sur internet, vous êtes souvent amené à voir quelque chose sur le sujet ou une démonstration live. Preuve que comme la chanteuse américaine, la zoophilie est un thème qui intéresse beaucoup de monde peu prêt à le reconnaître.

J’imagine que vous avez eu une mine dégoûtée en voyant ce que le web contient de plus zoophile, ce que je peux comprendre, j’aurais fait pareil. Mais après ? Est-ce pour cela que vous irez voir des zoophiles, un petit chat dans une main et un enfant dans l’autre, pour l’insulter, le juger et le faire arrêter au nom de sa dignité humaine ?

Ce que nous a appris la révolution sexuelle, c’est qu’une sexualité épanouie est la seule condition imprescriptible au bonheur. Vous pouvez avoir un bon boulot, une belle femme ou la voiture de vos rêves, si vous n’êtes pas épanoui dans votre sexualité, tout le reste peut paraître superflu.

La question de la zoophilie n’est donc pas mineure, même si elle est accessoire. Et une société qui en vient à interdire des pratiques sexuelles au nom de la dignité humaine, je ne sais pas pour vous, mais moi ça m’inquiète.

Les libéraux sont vite inquiets qu’on empiète sur leur droit d’exploiter.

Notre réponse à nous est très claire : oui les zoophiles sont nos ennemis, comme toutes les personnes (et ce sont le plus souvent des hommes) qui ne vivent que par la domination, l’oppression.

Oui c’est au nom d’un petit chat et d’un enfant de l’autre qu’il est moralement juste de condamner les zoophiles, au nom de l’humanité, au nom des animaux!

La zoophilie est une pratique barbare, célébrée par des barbares, et sa nature est la même que la pédophilie ou le viol : c’est une pratique de domination, de brutalité sordide.

Ceux qui défendent la zoophilie au nom de la liberté ne font que célébrer leur culte de la domination, tout en prétendant faire l’apologie de la sexualité.

Mais la sexualité humaine la plus épanouie est évidemment celle entre êtres humains unis dans un amour clair et sans arrière-pensées aucune. C’est cela justement le sens de la philosophie straight edge!

Par contre, il n’est pas étonnant qu’une personne ayant fait du sexe un business, comme Brigitte Lahaie, ait une position « libérale » justement:

Pourquoi l’interdire ? Après tout, l’animal n’a pas la conscience (sic).

En fait, l’animal nous renvoie à notre côté animal (re-sic); copuler avec lui, c’est en quelque sorte copuler avec le diable, et c’est bien pour cela que les religions sont si sévères avec ces pratiques.

(…) Il me semble que ces pratiques doivent être condamnées lorsque l’animal est utilisé comme un simple objet, lorsqu’on abuse de lui sans tenir compte de son éventuelle souffrance. Pour avoir déclaré qu’il me semblait moins cruel de flirter avec son chien que de l’abandonner attaché à un arbre au mois d’août, je me suis frottée à des réactions virulentes.

Je ne cautionne pas ces pratiques, mais, soyons sérieux, elles révèlent plus souvent une détresse qu’une cruauté envers l’animal.

Brigitte Lahaie

Dictionnaire émancipé de sexualité

Il faut briser la chaîne de l’oppression, et pour cela il faut refuser par principe toute oppression… sauf celle, temporaire, des oppresseurs, pour que leur culture disparaisse… à tout jamais!

Corrida et anti-mondialisation?

Voici un « courrier de lecteurs » que l’on nous a fait parvenir, publié dans le journal gratuit « Metro » dans sa version parisienne, dans l’édition du 25 mai 2010.

Ce « courrier » est vraiment très intéressant, et nous pensons que toutes les personnes pour la libération animale doivent comprendre l’importance de ce genre de raisonnement, pour pouvoir bien le combattre.

Si le thème est en effet classique, la forme se veut par contre bien agressive, et même contestataire… Mais voici ce « courrier des lecteurs », qui parle de lui-même :

La corrida contre la mondialisation

SPORTS. L’élevage des taureaux destinés à la corrida permet la survie de cette espèce. Sans corrida, il n’y aurait plus d’élevage.

Cela permet également de préserver les milieux sauvages : en effet, les taureaux sont élevés sur des terres destinées à l’agriculture industrielle.

Se mobiliser contre la corrida c’est aussi se mettre en contradiction avec la volonté de lutter contre la mondialisation et de préserver la diversité culturelle.

Évidemment, de tels propos sont lamentables et même parfois incohérent, mais ce qui est intéressant, c’est de retrouver un discours « localiste », en faveur d’une soit-disant identité locale, ou bien régionale, ou nationale.

Il y a un discours de repli sur soi : puisque la mondialisation c’est mal, alors défendons nos « valeurs. » La libération animale n’a donc aucune valeur, car ce qui compte c’est uniquement ce qu’on a autour de nous.

La crise est prétexte au refus de l’universel, du global, du général, au profit d’une apologie du particulier. Dans ce genre de faux raisonnement, il ne s’agit pas de sauver toute la nature, mais « notre » nature, il ne s’agit pas de critiquer l’exploitation animale, mais celle qui ne correspond pas à « notre » culture, etc.

Cela souligne vraiment à quel point la libération animale doit souligner le fait que tous les animaux sont concernés… et va donc nécessairement de pair avec la libération de la Terre.

Soit on comprend les enjeux à l’échelle de la planète, soit on ne peut pas avoir une vision d’ensemble satisfaisante!

Critiquer la « cupidité » ou s’attaquer au profit?

Il est clair, quand on s’intéresse à la nature et aux animaux, qu’il y a en face, du côté de l’exploitation, énormément d’intérêts matériels. L’exploitation animale est un business, qui rapporte.

Alors, logiquement, on doit critiquer ce business, et donc tous les business ; vouloir supprimer l’exploitation animale signifie forcément vouloir supprimer le principe d’exploitation lui-même.

C’est notre point de vue, mais il n’est pas forcément partagé, notamment par des gens partageant ce principe qu’un « primitiviste » nous avait expliqué : « Je mange tous les animaux car je ne suis pas spéciste. »

Oui, c’est une bizarrerie, il y en a qui pensent qu’il est possible de tuer et de manger les animaux, tout en se disant anti-spéciste, respectueux de la vie. A la limite, quand ce point de vue est exprimé par les nations amérindiennes, cela est compréhensible.

Mais quand il s’agit d’un point de vue de gens en costards-cravates, là il y a lieu de s’inquiéter. Et ce n’est pas une tendance anecdotique : que ce principe ait été mis dans l’énorme succès « Avatar » ne relève pas du hasard.

Il existe une mode « romantique » qui veut se rapprocher de la nature, sans pour autant bien entendu assumer la libération animale et la libération de la Terre.

Cette mode a été théorisée par Teddy Goldsmith, dont nous faisons une présentation ici. Et il y a désormais en France une structure qui est tout à fait dans cette ligne-là : la « Convention vie et nature pour une écologie radicale. »

Bien entendu, cette « Convention » ne se revendique pas ouvertement de Teddy Goldsmith, mais les idées sont exactement les mêmes.

Cette association, qui est présidée par un juge (!), développe une « critique » très avancée du « capitalisme » et de la « démocratie », ce qui n’est pas sans rappeler les années 1930, évidemment. Parler de « démocratie ploutocratique » est quelque chose d’assez typique…

De plus, cette critique du capitalisme ne concerne que les banques, jamais l’industrie : « La finance internationale, les agences de notations économiques, les spéculateurs, les banques, en un mot, le Marché fait la loi et lui seul. »

Il n’y a ainsi aucune critique des fermes-usines ; il est surtout parlé de la chasse. Or, critiquer la chasse est bien entendu très important, mais il est bien plus central de critiquer l’exploitation animale de type industriel.

Ce n’est pourtant pas ce qui intéresse la « Convention », qui préfère parler de la « vie » en général. Avec cet argument, il n’y a plus de principes : au nom de défendre tout le monde, on ne défend personne, et on peut alors mettre en avant une sorte de conglomérat de végétarisme, de décroissance, de critique des puissants, etc.

S’il est donc parlé… d’antispécisme (!), absolument jamais il n’est parlé de véganisme. Il est donc également dans l’ordre des choses qu’il soit par contre parlé de « protection animale » et que l’association « Droit des animaux » soit en lien. D’ailleurs, on a la même volonté de construire un « pôle » pour la « protection animale. »

Le tout dans un esprit très classes moyennes « propre », sur le mode costards-cravates, avec une grande distanciation des « fanatiques », la volonté de tenir un discours « responsable », appelant à changer les lois.

Et ce changement des lois est présenté comme… une révolution ! Les mots sont galvaudés, dans un esprit très middle-class. On ne s’étonnera donc pas que si l’on regarde bien et que l’on farfouille de lien en lien, de document en document, on s’aperçoit donc évidemment que le discours de cette « Convention » est de soutenir les petites entreprises, exactement dans la ligne de Teddy Goldsmith.

La « Convention » ne défend donc pas la libération animale et la libération de la Terre, il s’agit d’une critique des très puissants par des gens d’esprit classes moyennes tentant de faire face à la crise en cachant leurs intérêts matériels derrière un discours abstrait sur la « vie. »

Et la critique de la chasse est là pour donner un côté populaire, même si au fond il y a un mépris pour les gens que l’on retrouve dans tous les textes.

Car exactement comme dans le mouvement de protection animale, un grand mépris est exprimé pour les gens, pour le peuple, qui par définition serait « cupide. » C’est un discours néo-chrétien, mais non religieux.

Toute la vision du monde de la « Convention » est de dire:

« Ce tyran dirige le monde, se moque des États, ignore les aspirations des peuples et souille l’océan par son pétrole, dévaste partout la Nature, exploite la vie pour servir son culte : la cupidité. »

Cela est inexact : ce qui domine le monde, c’est le profit. Et face à l’exploitation, il faut une culture de refus de toute exploitation, de toute oppression.

Il ne s’agit pas de changer les lois et d’imposer par en haut, mais d’abolir les lois car la morale prédominerait dans tous les esprits, selon les principes de la libération animale et de la libération de la Terre.

Telle est la différence entre notre vision, populaire, et celle de gens de culture « classes moyennes » qui veulent vaguement changer les lois pour tenter de sauver leur existence dans un capitalisme en perdition.

Le véganisme passe en procès, jugé par l’Etat français

Le véganisme passe en procès en France. Au sens strict, ce n’est pas le véganisme qui passe en procès, évidemment. Mais en pratique, on peut dire que ça l’est, au niveau médiatique et au niveau institutionnel.

Pour comprendre de quoi il s’agit, voici un message qu’on nous a fait parvenir:

aujourd’hui j’ai entendu a france inter que le vegetalisme pour les enfants s’assimiler a de la maltraitance car il ne pouvait pas se dévelloper cérébralement par manque de protéine je sais que cela n’est pas totalement vrai mais de quel maniére se nourrir sans viande sans danger?

C’est une question évidemment très pertinente, et en fait il y a un contexte: celui d’un procès dans la Somme, en Picardie. Voici un article, tiré de la version internet du magazine Elle, qui présente ce procès. Avec évidemment une démarche anti-végan assez évidente.

MORT D’UN BÉBÉ : LES PARENTS VÉGÉTALIENS DEVANT LES ASSISES

La petite Louise, 11 mois, est morte emportée par une bronchite le 25 mars 2008. Ses parents ont été renvoyés aujourd’hui devant la cour d’assises de la Somme pour défaut de soins. Lorsqu’elle est tombée malade, la petite fille n’aurait en effet pas reçu les soins médicaux nécessaires.

Une situation aggravée par le régime alimentaire de la fillette. Sa mère, qui la nourrissait au sein, et son père étaient strictement végétaliens : ni viande, ni poisson, ni œufs. Louise aurait ainsi souffert de graves carences alimentaires. A 11 mois, elle ne pesait que 5,7 kilos, soit 3 kilos de moins que la normale.

Conditions d’hygiène déplorables

« Ils privilégiaient les plantes car ils pensaient profondément que c’était bien pour la santé. Ils ont été abusés par un discours bien pensant. Ils sont tout autant victimes », explique l’avocat de la mère au micro de France Info. Mais ce n’est pas le seul grief retenu contre les parents.

Car la famille vivait en outre dans une maison pas chauffée et mal entretenue, dans « des conditions d’hygiène déplorables ».

A la mort de la petite fille, le couple a été placé en détention provisoire et mis en examen pour « privation de soins ou d’aliments ayant entraîné la mort. » Libérés sous contrôle judiciaire, ils iront finalement aux Assises, mais pas avant la fin de l’année.

Amalgame justifié ?

L’annonce de ce procès relance en tout cas le débat sur le végétalisme. La Miviludes, l’organisme public de lutte contre les sectes, a récemment alerté la population sur les mouvements qui prônent le jeûne ou le strict végétalisme.

Ces approches « portées par la vague écologiste et la mouvance new age ont connu un réel succès ces dernières années attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes », selon l’organisme.

Les associations qui défendent ce régime alimentaire sont quant à elles montées au créneau, dénonçant « l’amalgame qui a été fait dans les médias entre le décès d’un nourrisson et l’alimentation végétalienne. » Ce sera à la justice de décider si cet amalgame avait tout lieu d’être.

La logique du procès présenté par les médias est la suivante: l’enfant était allaité, les parents étaient végétaliens, donc l’enfant était végétalien et est mort de ses carences.

Or, cela ne correspond pas à la réalité: le fond du problème est que la petite Louise, morte il y a deux ans, avait onze mois et était pourtant encore nourrie exclusivement au sein.

L’allaitement ne doit pourtant exister de manière exclusive que pendant six mois. Après, on peut continuer l’allaitement, mais il faut bien entendu une nourriture complémentaire.

Et des bébés, des enfants végétaliens, il y en a plein: on peut par exemple en voir sur cette page, en anglais. Sur cette page (et également ici) on a des guides informatifs pour une alimentation végane pour les femmes enceintes, les bébés, les enfants.

Evidemment, cela est malheureusement en anglais.

Car l’article du magazine « Elle » explique paradoxalement deux choses: d’un côté pourquoi la Veggie Pride n’a rassemblé que très peu de monde à Lyon (300 personnes), et pourquoi de notre côté, nous prônons un véganisme sans compromis.

En effet, de tous les pays européens, et peut-être même du monde, la France est le pays qui dispose des mentalités les plus anti-véganes, et également les plus anti-écolos.

Le véganisme est présenté comme une chose irrationnelle, qui conviendrait à la limite aux Anglais et aux Allemands et autres « anglo-saxons » puritains ou même nazis, mais certainement pas aux Français, qui seraient naturellement « jovial », aimant la bonne chère, et « rationnel. »

Le procès qui se déroule dans la Somme est donc tourné en procès du véganisme. Une telle chose est inévitable. Cela s’est passé à de nombreuses reprises aux USA, cela se produira forcément également en France, avec une « chasse aux sorcières » bien plus grande.

En France, et quoi qu’en pensent les associations en faveur des droits des animaux qui soutiennent dans certains cas le végétalisme, le véganisme est considéré comme intolérable et en rupture totale avec les traditions « françaises. »

Si on ne comprend pas cela, on ne peut pas lutter de manière adéquate pour faire avancer la libération animale…

Meat is murder !

On dit souvent que la musique a un grand impact sur la société; si cela est vrai, alors la chanson « Meat is murder » est peut-être celle qui a eu le plus d’impact.

Le groupe qui en est à l’origine, The Smiths, pratiquait alors, en 1985, une pop anglaise très tourmentée et extrêmement critique par rapport à la société anglaise. Cet engagement social allait de pair, logiquement en Angleterre, avec une prise de conscience de la condition animale.

Voici donc les paroles de la chanson Meat is murder. On peut l’écouter en ligne ici, et pour les personnes intéressées par Morrissey, le chanteur des Smiths qui est à l’origine de la chanson, deux clips sont à ne pas manquer.

Il s’agit de Interesting drug (de 1989) et de Everyday is like sunday (de 1988). Bien que ces clips aient particulièrement vieilli, ils montrent parfaitement comment la critique générale d’une société va de pair avec celle de la banalisation du meurtre, et donc l’engagement pour la libération animale.

Heifer whines could be human cries
Closer comes the screaming knife?
Les gémissements de la génisse pourraient être des pleurs humains
Toujours plus prêt approche le couteau hurlant

This beautiful creature must die
This beautiful creature must die
Cette superbe créature doit mourir
Cette superbe créature doit mourir

A death for no reason
And death for no reason is MURDER
Une mort sans aucune raison
Et une mort sans aucune raison c’est le MEURTRE

And the flesh you so fancifully fry
Is not succulent, tasty or kind
Et la chair que tu fais bizarrement frire
N’est pas succulente, savoureuse ou gentille

It’s death for no reason
And death for no reason is MURDER
C’est une mort sans aucune raison
Et une mort sans aucune raison c’est le MEURTRE

And the calf that you carve with a smile
Is MURDER
Et le veau que tu découpes avec un sourire
c’est un MEURTRE

And the turkey you festively slice
Is MURDER
Et la dinde que tu tranches lors des fêtes
c’est un MEURTRE

Do you know how animals die ?
Kitchen aromas aren’t very homely
Sais-tu comment meurent les animaux ?
Les arômes des cuisines ne sont pas très accueillant

It’s not « comforting », cheery or kind
It’s sizzling blood and the unholy stench
Of MURDER
Ce n’est pas « réconfortant », joyeux ou gentil
C’est le sang brûlant et la puanteur impie
du MEURTRE

It’s not « natural », « normal » or kind
The flesh you so fancifully fry
Ce n’est pas « naturel », « normal » ou gentil
Que la chair que tu fais bizarrement frire

The meat in your mouth
As you savour the flavour
Of MURDER
La viande dans ta bouche
Alors que tu savoures le goût
Du MEURTRE

NO, NO, NO, IT’S MURDER
NO, NO, NO, IT’S MURDER
Oh … and who hears when animals cry ?
NON, NON, NON, C’EST DU MEURTRE
NON, NON, NON, C’EST DU MEURTRE
Oh… et qui écoute quand les animaux pleurent?

Pour offrir une seconde chance aux perles noires!

Comme l’année dernière (voir ici), l’association « Seconde chance »  lance une campagne d’adoption en faveur des animaux au pelage noir, campagne s’étalant sur tout le mois de mai.

Encore victimes des superstitions ou des phénomènes de mode, les animaux aux poils noirs sont bien trop souvent délaissés; le cas des chats noirs est malheureusement typique.

350 chiens et 260 chats attendent de la compassion pour leur terrible situation, dans près de 500 refuges en France!

Le business « écolo-végétarien »

Alors qu’en Louisiane, le saccage et la destruction de la planète montrent encore une fois de plus leur terrible actualité, on peut avoir à quel point se développe le business « écolo-végétarien. »

Un business qui vise à s’approprier l’image de la libération animale et de la libération de la Terre, tout en prônant bien sûr le statu quo, tout en tirant des profits de la confusion.

On a ainsi un restaurant végétarien qui s’ouvre à Auch (au 9 rue Lamartine), dans le Sud Ouest. Un Sud Ouest bien ancré dans les soit disantes « traditions » anti-animales, et donc l’ouverture de ce restaurant ne passe pas forcément inaperçu dans ce bastion anti-végan.

Seulement voilà : l’existence de ce restaurant relève du pur opportunisme. Sébastien Lescure et Laurent Massat, anciens commerciaux de l’entreprise Alvarez, ne sont même pas végétariens, alors ne parlons même pas du véganisme…

S’ils ouvrent leur restaurant, c’est

« Tout simplement parce qu’il n’y a pas une telle offre par chez nous. Nous souhaitons accueillir les habitués d’un tel régime et ceux qui veulent s’essayer à une nouvelle expérience. »

Et que pensent-ils du véganisme ?

« Non, mais là, ce sont carrément des « ayatollahs. » Nous aurions été contraints de servir des bananes et des carottes à croquer… »

C’est une excellente démonstration de pourquoi nous critiquons la « protection animale » qui nie le fait que le véganisme n’est pas négociable. Le véganisme est la seule démarche correcte par rapport aux animaux !

Ce restaurant relève donc clairement de l’esprit « écolo-végétarien » de type bobo, que l’on retrouve de plus en plus et dont le mot d’ordre est finalement: du bio pour les riches, le fast food pour les pauvres.

Les gens du restaurant d’Auch expliquent justement que:

« Mis à part les glaces, rien ne sera surgelé chez nous. Tout sera frais, parfois bio, provenant de l’agriculture locale et exclusivement de saison. On ne trouve pas cohérent d’accompagner des plats avec des tomates en hiver. »

La seule cohérence, c’est le bien être des humains qui pensent à leur santé. Le végétarisme est l’allié objectif de ce courant anti-végan.

Et anti-écologiste bien entendu. Car, de nos jours, il faut croire que tout le monde est finalement écologiste.

La « top-modèle » d’origine tchèque Eva Herzigova est désormais présentée par les médias comme une « écologiste engagée », censée avoir fondé une société prônant les énergies renouvelables en république tchèque… Alors qu’elle est une figure du show-business et des voyages autour du monde pour rejoindre les soirées les plus « chics. »

Pareil pour l’actrice Sigourney Weaver, elle aussi présentée comme « écologiste convaincue et engagée » ! Elle explique même: « J’ai fait assez de science fiction pour savoir que notre Terre va survivre à des scénarios de cauchemar. »

Elle aurait pu parler plutôt de « Gorilles dans la brume », mais en réalité tout cela n’est qu’une opération de marketing, tel que d’ailleurs lancé par l’université américaine de Harvard (et l’on retrouve dans la même idée l’acteur Edward Norton)

L’actrice Cécile de France se veut elle « écologiste » et « optimiste », qui sans avoir « l’âme d’un soldat » dont pourtant le « militantisme est au quotidien. » Bien pratique que ce militantisme là qui n’engage à rien! L’acteur Georges Clooney se met lui en avant comme écologiste de manière bien plus « visible » : il a acheté une ferrari testarossa à 100.000 euros (sans options), mais elle est électrique !

Tout ce business écolo-végétarien de la part de ces gens ne vise qu’une chose, avoir une bonne image auprès de la population, en apparaissant comme « responsables » et non pas pour ce qu’ils sont : des riches se comportant comme des riches, comme des privilégiés d’une société fondée sur le gaspillage, la mort, le massacre de notre planète et de ses habitantEs !

Quelle association aider quand on peut?

Sur le livre d’or une personne nous demande ce que l’on ferait d’une somme d’argent reçue, à quelle(s) association(s) cet argent pourrait bénéficier.

Nous avons pris du temps pour répondre à cette très intéressante question, mais bien difficile !

En effet, il faut être très réaliste en ce qui concerne la question de l’argent. A moins d’avoir un haut niveau d’engagement et une éthique parfaitement rodée, la corruption est un phénomène qui existe.

Il suffit de penser au récent scandale de la SPA (parisienne) avec notamment ses placements immobiliers.

De plus, à notre sens, il y a un autre point très important: la question de la médiatisation. Nous ne pensons pas qu’il soit correct que des gens se mettent en avant sur le plan individuel et en tirent un profit en terme « d’image de marque. »

Nous pensons ici par exemple à la Fondation Brigitte Bardot, ou bien encore à l’Association (du policier) Stéphane Lamart.

Est-il normal d’avoir le nom de quelqu’un de vivant dans le nom de l’association, de faire de cette personne la figure centrale, avec moult photos etc.? Tel n’est pas notre point de vue: ce sont les animaux qui doivent être au centre de notre démarche.

Il y a souvent dans les associations un culte du « président fondateur », et ce n’est pas correct. Sans parler de l’absence de véganisme de toutes ces personnes présidentes en quelque sorte à vie…

Alors pour répondre à la question, nous dirons qu’il faut privilégier les petites structures. Ce sont elles qui font un énorme travail de fond, avec une grande générosité.

Bien entendu (et c’est étrange) le véganisme n’est pas présent, ni même parfois connu! Mais ces associations travaillent « avec les moyens du bord », avec une démarche populaire sincère.

Nous pensons ici bien sûr surtout aux associations qui se « cantonnent » à sauver/protéger que certains animaux (chats, rongeurs,oiseaux etc). Ce qui n’est certes pas un mal en soi, car ces associations qui se consacrent à une seule espèce animale ont souvent un refuge et une compétence à ce niveau.

Reste la douloureuse question du financement.

Un bon exemple dans ce domaine est la SPOV : la Société Protectrice des Oiseaux des Villes qui se trouve à Châtillon, en banlieue parisienne.

Créée en 1989 par Nadia Fontenaille (décédée en automne 2009), la SPOV agit pour sauver et soigner des oiseaux blessés, quel que soit l’espèce. La SPOV oeuvre pour la mise en place de pigeonniers contraceptifs. En 2009, l’association a pris en charge 4387 oiseaux de 44 espèces différentes, venant de 15 départements différents.

Et cela dans des conditions héroïques, quand on voit le matériel et les locaux. Et les mots ne sont pas trop forts.

Et il faut savoir que la SPOV peut donc se déplacer pour récupérer un oiseau (les coordonnées de la SPOV: 68, rue Gabriel Péri, 92320 Châtillon, 01.42.53.27.22).

Il faut également noter l’existence des associations qui ont une démarche correcte envers les chatTE, telle L’école du chat libre.

Créée en 1978 par Michel Cambazard, le but de cette association est de protéger et d’intégrer les chats errants dans leur cadre de vie, en les stérilisant, tatouant et puceant.

Les matous les plus sauvages sont remis en liberté, ainsi ils ne croupissent pas dans une cage-prison de refuge jusqu’à ce qu’une personne généreuse vienne l’adopter.

On peut également penser au refuge FREE consacré aux rongeurs, qui a pour mission d’informer les futurs adoptantEs sur le comportement, les besoins et les soins à prodiguer à leurs animaux. Mais aussi d’accueillir au refuge les animaux abandonnés, trouvés, maltraités.

Après les soins nécessaires les animaux sont proposés à l’adoption. Les rongeurs ne pouvant être adoptés restent alors au refuge dans une « maison de retraite. »

On peut aussi citer l’association ADAF, dont l’objectif est de s’occuper de la protection, de la stérilisation, du suivi sanitaire et alimentaire des colonies de chats libres, des chats abandonnés, maltraités et/ou errants sur de l’Ile de Ré. En raison de la récente tempête, cette association a vu son refuge inondé.

Voilà quelques associations, mais bien entendu il y en a beaucoup d’autres. Le meilleur dans tous les cas étant de prendre contact, de passer, de voir sur le terrain. Rien ne peut être fait les yeux fermés, malheureusement. La compassion demande que l’on soit ferme et exigeant, et toute notre attention.

Enfin et juste pour finir: il ne faut pas oublier qu’affirmer la nécessité de la libération animale est une lutte juste, mais pas aux yeux de l’État. Les personnes victimes de répression (présente ou future!) ne sont pas à oublier.

Respecter tous les animaux ou bien saluer uniquement le loup comme symbole de domination?

La Terre d’abord est un site faisant la promotion du véganisme, de la libération animale!

Pensons-nous ainsi qu’il faille respecter tous les animaux? Y compris ceux qui nous apparaissent, en raison de préjugés, comme « inutiles », « répugnants », etc.?

Oui! Nous respectons tous les animaux, nous ne faisons pas de hiérarchie, nous ne faisons pas de sélection. Et nous élargissons notre compassion le plus possible aux végétaux.

Nous voulons une culture vegane, se fondant sur la compréhension de Gaïa!

Voilà pourquoi nous ne saurions évidemment être d’accord avec le mépris fondamental des autres animaux que le loup que l’on trouve sur un site se disant consacré au loup:

Pourquoi parler de ce site? Tout simplement parce que les gens de ce site nous ont laissé un mot sur le livre d’or:

Bravo pour votre défense du règne animal ! Salutations lupines. association Le Klan du Loup

Or, cette remarque est hypocrite. Il s’agit ici de faire « copain copain », mais en réalité nous savons bien qu’il s’agit d’un site d’extrême-droite, prônant une vision du monde élitiste, où le loup serait l’équivalent des « indo-européens » sur la planète terre…

L’association se veut évidemment neutre en façade, mais évidemment en creusant un peu tout cela est clair. Le logo de l’association est par exemple un blason avec un loup:

Il s’agit en fait du modèle de blason…. des divisons de la Waffen SS!

Le discours de l’association est d’ailleurs le même que les SS concernant le paganisme. L’association critique la vision du loup causée par les religions, et prône un retour en arrière à la culture païenne.

On a donc bien sûr un lien vers le principal site de diffusion en VPC de toute cette idéologie pagano-facho (geri-freki), et ce lien est à côté d’un autre logo de l’association: la rune « Wolfsangel. »

Or, cette rune – symbolisant pourtant une arme anti-loup, une sorte d’hameçon-, est un très grand standard de l’idéologie néo-nazie. Pourquoi cela?

Parce qu’elle a été utilisée par les nazis pendant leur domination (plusieurs divisions SS, la Hitlerjugend…), mais également à la fin de la guerre, comme symbole des brigades « werwolf » pratiquant la guérilla contre les forces alliées « envahissant » l’Allemagne!

Lorsque nous avons vu le commentaire de l’association, nous leur avons envoyé un e-mail pour leur expliquer qu’eux ne défendaient pas la libération animale, et qu’ils utilisaient des symboles nazies. Histoire de vérifier si nous nous trompions ou pas.

La réponse est significative:

Bonjour,

Nous pensions que nous avions à faire à des défenseurs de la Nature, désolé pour l’erreur.

L’argument Ecologistes=Nazis est une tactique vieille comme le monde. Jean Bonnard du Nouvellistes et la secte du Grand Charnier utilisent cette argument.

Nous pensions que les xXx étaient proches de la Nature, vous nous avez bien trompé avec votre site !

Vous venez de gagner 1 point Godwin…

Cette réponse est intéressante, car elle montre que les gens de cette association ont laissé un commentaire:

– sans connaître le véganisme, qui n’est même pas pris en compte;

– en ne sachant même pas que nous sommes pour la libération de la Terre et que nous nous revendiquons évidemment de l’écologie, et que donc nous ne considérons évidemment pas les écologistes comme des nazis;

– en nous considérant par contre surtout comme des straight edge, c’est tout ce qu’ils arrivent à remarquer.

Et justement, il est parlé du « point Goodwin. » Il s’agit d’une théorie fasciste visant à critiquer toute critique des fachos, en disant: « ceux qui critiquent de prétendus fachos sont les vrais fachos. »

Et qui parle du « point Goodwin »? Eh bien une personne d’extrême-droite qui postait sur le forum straight edge! Une personne qui travaille de concert avec le pseudo « hardline » (qui n’est pas hardline, et même pas vegan!)… qui met bien entendu en lien tout récemment… le site du klan du loup!

En fait, nous avions remarqué dès le départ que ce site « hardline » utilisait des loups comme symbole de sa démarche, sans pour autant mettre en avant l’association le Klan du loup, qui pourtant tenait le même discours élitiste sur « l’ordre naturel. »

On peut se douter que tous ces gens ont mené leur petite opération pas à pas… Tout en envoyant des mails de menaces et d’insultes (« vermine », « pouilleux », « gauchiste »…) à La Terre d’abord.

C’est intéressant: voilà une belle série de gens utilisant des symboles d’extrême-droite, faisant des liens avec des sites d’extrême-droite, lancée dans une grande manipulation aux dépens du loup.

Car le loup n’existe ici qu’en tant que figure de domination, de hiérarchie, de pouvoir, de force, etc.

Le site Le Klan du loup explique au sujet du loup:

Chasseur inné, rusé et puissant, il était en fait perçu comme un maître, qui montrait aux hommes les tactiques de chasse.

Rien à voir avec la libération animale, donc. Ni même avec l’écologie: ici, l’écologie dans sa version d’extrême-droite c’est un pseudo « ordre naturel » justifiant en fait la tyrannie et l’oppression!

Et on doit noter ici avec force d’ailleurs le détournement des revendications veganes!

En effet, le « non à la fourrure » devient…. « non à la fourrure du loup »! Et le symbole du poing et de la patte avec libération animale devient un poing et un loup, avec marqué « liberté pour le loup »…

Ces gens transforment un slogan de libération de TOUS les animaux à un slogan en faveur uniquement d’un animal en particulier, choisi car représentant l’élitisme…

Et on notera que cette association dispose malgré tout cela d’aides de l’État:

L’administration fiscale a reconnu cette semaine, l’association Le Klan du Loup comme étant une « association d’intérêt général ».

Ceci va nous permettre de recevoir des dons financiers qui seront, en partie, déductibles des impôts des donateurs/donatrices.

(…)

La direction régionale Centre-Auvergne des Autoroutes du Sud de la France (ASF) a contribué financièrement à ce que notre association puisse participer à la Journée du Loup le 13 septembre 2009 à Tannerre en Puisaye (89350).
Cette contribution financière (100€) nous a permis d’acheter une banderole et d’alléger, un peu, les frais de déplacement.

Ce qui montre bien comment cette association a bien réussi dans sa démarche. Et pourtant, et pourtant…. En cherchant un peu sur le site, on tombe sur une telle image:

Qui résume parfaitement toute l’idéologie de ces pagano-fachos.

Car le loup n’est pour eux qu’un prétexte pour mettre en avant l’idéologie d’extrême-droite de type païenne comme on la retrouve dans la SS. Le culte de la domination, de la mise à mort!

Voilà une chose que les personnes désirant vraiment la libération animal doivent savoir: certains animaux sont pris en otages.

Ils sont mis en avant pour les « défendre », mais sans nullement l’objectif de la libération animale!