Quand les delphinariums arrachent la vie, pour divertir !

Voici une histoire très triste qui se déroule en Belgique, dans le delphinarium de Bruges.

Depuis le 20 octobre, les soigneurs du Boudewijn Seapark se relaient jour et nuit pour essayer de sauver la dauphine Yotta de la situation critique dans laquelle elle se trouve. En effet, la dauphine a mis au monde un bébé mort-né. Agée de 12 ans (les dauphins vivent environ 40 ans), c’était son premier bébé, il aurait cessé de respirer au moment de l’accouchement.

En mourant, le bébé aurait libéré des toxines dans le ventre de sa mère qui, depuis, se bat contre la mort. Elle en a encore pour deux semaines de lutte pour la vie, afin de pouvoir être certaine de s’en être tirée d’affaire.

« Yotta est très faible. Elle nage, mais elle ne s’alimente pas. Elle mobilise toutes les machines du bassin, c’est pour ça que c’est fermé », avoue le vétérinaire qui suivait sa grossesse. « Nous la surveillons 24h/24 en relais. Elle a besoin de notre aide » ajoute un des soigneurs.

Voici ici une vidéo présentant Yotta, ainsi que quelques commentaires critiquant les delphinariums. On notera d’ailleurs que le delphinarium de Bruges ne communique pas à ce sujet, et sur son site on lit simplement:

25/10/10. Pour des raisons techniques, il n’y a actuellement pas de spectacle de dauphins. Nous ne manquerons pas de vous informer ici même de la reprise de ceux-ci.

Pour des « raisons techniques »… On reconnaît le langage administratif et commercial. Voici d’ailleurs la présentation commerciale du parc:

Visitez Boudewijn Seapark de Bruges avec toute la famille!

7 dauphins fantastiques vous donnent une journée inoubliable! Dans le delphinarium vous jouissez un spectacle turbulent plein de caprices enragés et de sauts élégants. Rendez aussi visite à Capitaine Zeppo et son otarie Robby.

Ils vous emmènent dans une aventure écaboussante! Un pirate a volé leur trésor et vous devez aider nos 2 héros. Et n’oubliez pas d’aller voir nos otaries adorables dans le Nordic Lagoon. Dans notre parc, d’innombrables atrractions vous garantissent une excursion superbe: l’Orca Ride, un grand-huit à thèmes, le bateau pirate Sancta Maria, le navire Hurricane,… Une journée pluvieuse? Ne vous inquietez pas! Découvrez le nouveau Bobo’s Indoor, le méga-grand village plein des jeux à l’intérieur.

Boudewijn Seapark: le parc delphinesquement amusant pour toute la famille!

Cette histoire est très triste, mais elle aurait pû être aussi très belle si le dévouement du vétérinaire et de l’équipe du delphinarium n’était pas orienté vers le profit et l’intérêt….

Et il faut savoir ici une chose, précisée par le site Dauphin libre:

Pour rappel, selon l’International Zoo Yearbook, 134 dauphins de différentes espèces sont nés en captivité entre 1965 et 1986 dans l’ensemble du monde. 106 sont morts presque aussitôt…

Il faut bien le dire: il est évident que si la dauphine reçoit autant de soins et d’attention c’est bien parce qu’elle « utile » aux soigneurs du dephinarium. « Utile » pour alimenter ce commerce qui tente de distraire en exploitant les autres êtres vivants.

Sur le site très documenté du Dauphin libre, on apprend que Yotta n’est, bien évidemment, pas un dauphin issu d’une espèce en voie de disparition, à l’opposé de ce qu’affirme le reportage qui tente de faire passer le delphinarium pour un sauveur d’animaux en voie d’extinction….

Elle est née au delphinarium, contrairement à son père qui a lui été arraché à son milieu naturel. Yotta a donc passé sa vie enfermée dans de sinistres bassins à l’eau chlorée, loin de tout apprentissage naturel donné par les siens, loin de son milieu de vie naturel : l’océan.

Les suicides de dauphins sont des faits réels et connus (nous en parlions par exemple ici au sujet d’une tentative dans un delphinarium japonais). Que les dauphins (et n’importe quel animal) captifs soient physiquement fragiles (ou « agressifs ») n’est en rien une chose étonnante !

Notons tout de même que le site du dauphin libre soit très instructif et dénonce certaines pratiques est une bonne chose pour compléter la culture militante contre l’exploitation animale; toutefois il est dommage que le site reconnaisse tout de même que les soigneurs/dresseurs aiment et soignent correctement les dauphins.

Le gestionnaire de ce site tient à préciser qu’en aucune façon, il ne critique ici la manière dont les dresseurs du Dolfinarium de Bruges s’occupent de leurs captifs.

Il sait avec quel dévouement ceux-ci en prennent soin et se soucient de leur bien-être, en dépit des conditions de vie totalement aberrantes et artificielles que suppose l’enfermement dans un bassin d’eau chlorée sous dôme.

Une telle vision est unilatérale et à courte vue. Quand on aime les animaux, on n’entretient pas leur statut de prisonnier, et d’ailleurs on devient végan dans sa vie quotidienne. Il y a ici deux aspects, et une véritable schizophrénie chez les personnes soignant les animaux.

On ne peut pas se « soucier du bien-être » des dauphins d’un côté, et de l’autre être employé au service de toute la machine administrative et répressive les opprimant.

Quant aux dresseurs, il y a une volonté de domination on ne peut plus patente. Le chantage psychologique par rapport à la nourriture relève purement et simplement de l’esclavage. Le dressage est quelque chose d’absolument indéfendable.

Si nous disons justement « la Terre d’abord! » c’est justement pour ne pas tenter de comprendre vainement les choses en les séparant arbitraitement, comme le font les soigneurs et dresseurs avec les delphinariums.

Il est selon nous absurde de séparer d’un côté l’océan, de l’autre les dauphins, et par conséquent un delphinarium n’a aucun sens. Aucun sens à part d’être le miroir de l’exploitation et de l’oppression qui existent chez les êtres humains.

A l’inverse, voici un poème de Baudelaire, L’homme et la mer, qui dit à très juste titre que la mer est le miroir de l’être humain.

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur,
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié, ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !

Bien entendu, ce poème a des défauts: il ne parle que des hommes et pas des femmes, et il s’imagine également que la mer part en guerre contre les hommes. Disons pour ce dernier point que la mer était difficile à comprendre et à traverser pour l’humanité.

Mais aujourd’hui? Aujourd’hui cela n’est plus vrai du tout. La planète est bleue, et notre identité doit accepter celle-là, se reconnaître dans Gaïa!

Des « écologistes radicaux » dans Desperate Housewives, alors que la police française s’éduque en Allemagne…

Le convoi transportant les déchets a fini par arriver à Gorleben, la police ayant déblayé les points de blocage. La résistance a été un grand succès! Mais on peut observer en plus une chose très intéressante.

Lors du sommet de l’OTAN à Strasbourg en 2009, des canons à eau venus d’Allemagne étaient présents. Cette fois, ce sont des policiers français qui aident à réprimer en Allemagne le mouvement anti-CASTOR…

Combien ? Comment ? Cela il faudrait le savoir… En tout cas les photos ci-dessous sont très parlantes. On voit bien des policiers français présents aux cotés de policiers allemands, et cela de non pas manière passive…

Les raisons peuvent être nombreuses, mais gageons surtout qu’il s’agit d’échanges d’expériences. Les polices tirent des leçons de la répression des différentes résistances.

Pour l’instant en France, la police triomphe largement des écologistes de par les mesures d’intimidation (comme en témoigne cette vidéo tournée il y a quelques jours en France) et bien évidemment la propagande massive anti-écologiste (les écologistes seraient rétrogrades, passéistes, arriérés, etc.).

Mais alors, pourquoi envoyer des policiers français en Allemagne ? Il y avait déjà entre 17.000 et 20.000 policiers allemands en action, les quelques policiers français ne parlant pas allemand ne serviraient à rien… a part bien sûr si l’écologie radicale n’était pas quelque chose du passé, mais bien du futur.

Et hier justement est passée à la télévision les derniers épisodes de la dernière saison de Desperate Housewives. Et parmi les personnages on avait… une écologiste radicale, qui a fui avec un « gentil » policier parce qu’elle a participé à un groupe écologiste radical…

Il s’agit bien entendu d’une allusion à l’ELF, le Front de Libération de la Terre. La femme en question n’est plus « radicale » mais se veut encore écologiste au quotidien, quitte à s’énerver parfois. La « voie de la raison » mais il y a du travail encore, en quelque sorte…

Cette ancienne écologiste radicale, et donc plus ou moins encore écologiste, a un enfant d’un activiste écolo radical qui bien évidemment la retrouve vingt ans après, veut récupérer l’enfant et la tuer !

Cet activiste radical est présenté comme un révolutionnaire froid, décidé… mais aussi calculateur, étant misanthrope et isolé, roulant en très grosse voiture, avec des attitudes beau gosse limite playboy, avec bien évidemment une fascination pour les armes, se présentant faussement comme écrivain (sous-entendu les artistes sont potentiellement des gauchistes terroristes), etc.

Évidemment sa folie a de par le passé provoqué la mort d’un innocent…. Et évidemment à la fin de l’épisode, il meurt dans une explosion censée tuer le fils de son ex-femme!

De l’Allemagne à Desperate housewives, activités policières et propagande médiatique ne montrent qu’une chose : la peur hante ceux qui sont satisfaits de ce monde… car demain appartient à ceux et celles qui veulent que la Terre redevienne bleue et verte !

Le CASTOR doit finir son parcours par la route, avec 25 heures de retard

Hier soir, les CASTOR sont arrivés au terminus de la ligne ferroviaire, et les grosses boîtes remplis de 154 tonnes de déchets vitrifiés ont été chargés sur des camions, dont les conducteurs sont arrivés par hélicoptères. Il reste une vingtaine de kilomètres à parcourir, de Dannenberg jusqu’à Gorleben.

Mais le combat ne s’arrête pas, malgré que 1.000 personnes ont été pour l’instant blessées dans cette campagne anti-CASTOR, dont une grièvement. La très grande majorité des blessures est aux yeux, en raison des gaz et des gazeuses (au poivre) employés par la police.

Et c’est donc dans la nuit froide que 4.000 personnes se sont installées sur les routes, afin de bloquer le convoi. Il y a également de nombreux tracteurs (et de manière bien moins intelligente 1.200 moutons et 500 chèvres).

On peut voir ici une vidéo très bien faite de quelques minutes résumant la lutte menée jusqu’à présent (vidéo montée par Lefvision.de).

Pour l’instant, le convoi a 25 heures de retard, et demain sera donc le dernier jour d’une mobilisation anti-CASTOR qui fera date.

On notera que la sorte de tank de la police attaquée ici est utilisée de manière récurrente, notamment contre le CASTOR, avec déjà d’ailleurs des réponses violentes contre leur utilisation (il s’agit sans doute de modèle de ce genre-ci).

Greenpeace Allemagne a également diffusé un communiqué concernant la radioactivité multipliée par 480 à proximité du convoi… La police a d’ailleurs tenté d’empêcher la mesure de la radioactivité.

Cette radioactivité multipliée par 480 va jusqu’à une distance de 14 mètres du container… et a été noté sur les trois premiers containers.

On notera également de manière intéressante cette dépêche mensongère de REUTERS :

« Nous ne laisserons pas passer le convoi si nous en avons les moyens », a affirmé Eberhard Heise, du groupe français Attac.

Les militants, auxquels se sont joints des dirigeants du parti des Verts allemand, redoutent que Gorleben, conçu comme un lieu provisoire de stockage, ne devienne permanent. Selon Greenpeace, le site ne présente pas de garanties de sécurité suffisantes à long terme.

Car le but n’est pas de rendre plus « sûr » Gorleben, mais bien de sortir du nucléaire… Et les Verts ne sont donc pas les bienvenus, en raison de leur politique… Il est intéressant de voir comment les médias tentent à la fois de relativiser la lutte anti-nucléaire, mais aussi de nier le sens de la démarche: un mouvement par en bas, démocratique…

Le CASTOR bloqué à 30 km de l’arrivée

A 30 kilomètres du terminus du convoi, 5.000 personnes sont sur les rails, campant dans cette froide nuit, mais évidemment avec un ravitaillement en boisson et et en nourriture… vegan, comme il se doit dans la culture allemande autonome.

Une quarantaine de tracteurs bloquent les routes avoisinantes, alors que des centaines de lits avaient été mis à la disposition des activistes pour pouvoir attendre l’arrivée du train.

Hier, dès sept heures du matin des centaines d’activistes ont mené des opérations contre les rails. Des grimpeurs installés dans les arbres ont ainsi par leur présence bloqué le convoi pendant un peu plus de deux heures.

La plus réussie des actions a permis d’enlever le ballast sur 500 mètres. On peut voir ici et l’action ultra brutale de la police, utilisant matraques, gazeuses, coups de poing et de pieds, etc.

Le CASTOR dû être arrêté hier soir près de la gare de Dahlenburg, où il devait passer la nuit en raison des blocages. Un convoi où il y a apparemment une surchauffe entre deux wagons, comme on peut le voir sur la photo ici…

La police a annoncé de son côté que ses membres étaient… épuisés ; en fait, les forces de répression capitulent devant l’ampleur du blocage. Rappelons que plus de 16.000 policiers allemands mènent la répression du mouvement anti-nucléaire, et qu’ils ont de fait dû affronter une forte détermination, amenant même l’incendie d’une sorte de tank de la police.

Un message d’un racisme total, masqué par la défense des animaux…

Nous avions déjà précisé quelle était la teneur du discours de Bardot « candidate à la présidentielle » et quelles étaient les conséquences des tendances misanthropes en général.

Eh bien voici un mail que nous avons reçu et que, imagine-t-on, nous sommes censés publier. Et nous le publions,malgré l’horreur qu’il peut et doit susciter.

Car il s’agit d’un texte d’un sordide sans limites, d’une haine digne des nazis, le tout bien entendu masqué derrière un discours de façade pour les animaux…

Nous espérons que les gens ayant reçu ce message immonde sur les mailing-lists sauront boycotter tant les auteurs que les diffuseurs de ce message, et ce de la manière la plus ferme qui soit!

De:Co**** R**<coco****@ya***.==>

:Tr : Fwd: ATTENTION !!!!! Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

quelques jours avant l’aid….

PREUVE QUE LE SANG ATTIRE LE Sang!

la barbarie religieuse

—– Message transféré —-
De : jo <jobe***@fre*.fr>
À : Col*** Re** <coc****@ya***.fr>
Envoyé le : Dim 7 novembre 2010, 19h 43min 59s

Objet : Fwd: ATTENTION !!!!! Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

De : « Jos*Cano** » <jos**.cano**@***********>

Date : 7 novembre 2010 15:43:47 HNEC

À : undisclosed-recipients

Objet : ATTENTION !!!!!   Lapidation d’une gamine (lire en bas avant de visionner)] Ames sensibles,s »abstenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!

MOTUS !!! mes commentaires ne srviraient à RIEN, malheureusement ;-(

Jo**Outrée de tant de malheurs !!!

> > Pas de commentaires….mais de quoi devenir raciste à un point!!!
>
> > Ame sensible s’abstenir, honte à eux ! Aucun mots ne peux d
> > écrire le ressentiment envers ces peuples barbares !
>
> > > > Nous les traitons d’ assassins et de fous; ils prouvent que
> > nous avons raison ! L’islam est une religion tolérante disent ils !! Qu’en
> > pensez vous ???Tous ne sont pas comme cela. Exact beaucoup sont pire! Et
> > dire que nous avons les mêmes dans nos banlieues , ( les chances pour la
> > France ), qui prônent cette culture là !! Soyons prêts à défendre nos femmes
> > nos filles et notre culture ! A nous défendre contre les barbares qui
> > nous envahissent et nous pillent, tout simplement Admirez le coup de grâce (
> > peut-être du père, d’ailleurs ) avec un Bloc de 3 kgs ! Paix à son âme ..
> > …Allah soit loué !
>
> > > > Images très très dures .. au nom d’Allah, le misericordieux
> > !!! mais, à faire circuler massivement,car la VERITE …. ne doit pas être
> > ignorée ! On fait suivre…. sur toute la planète terre …. enfin la
> > partie civilisée !
>
> > > > La vidéo nÂ’est pas de bonne qualité, je dirais « heureusement »
> > cÂ’est vraiment épouvantable Â… Charria islamique ! L’intégration … à tout
> > prix.
>
> > > > Voilà ce que ces fous d’ islamistes font dans leur pays à des
> > jeunes filles !
>
> > > > Ils sont en basket adidas, ont un téléphone portable, donc à
> > priori acceptent l’Occident .. mais ils restent ancrés dans leur folie
> > religieuse traditionnelle, intolérante.. et extrémiste !
>
> > > > Comme vous pourrez le voir, ils cachent le slip de la petite,
> > il ne faut surtout pas voir ses fesses. On peut voir la manière de tuer (
> > filmée au portable ) , mais pas ses fesses !
>
> > > > Les journalistes ont demandé aux autorités religieuses du
> > pays si elles condamnaient cette violence faite aux gamines et aux femmes en
> > général. Ils ont répondu qu’ils condamnaient fermement cette scène QUI NE
> > DEVAIT PAS être publique parce que les corrections « ??? » aux femmes
> > devaient se faire dans lÂ’intimité du foyer. !
>
> > > > J’ai honte pour eux !!!!! Par solidarité pour les gamines et
> > les femmes qui meurent (ou pire, restent invalides et traumatisées à vie )
> > sous les coups religieux en particulier, je refais circuler cette vidéo d
> > une gamine lapidée ….
>
> > > > Honte aux lâches qui s’abritent derrière leur religion
> > passéiste et leur machisme fou.
>
> > > > Honte à ces groupes d’hommes qui violent et tuent femmes ou
> > gamines en toute impunité.
>
> > > > Honte aux gouvernements qui ferment les yeux tous les jours
> > et nous bassinent avec leurs propos moralisateurs.
>
> > > > PAR PITIE POUR ELLES FAITES CIRCULER A TOUS VOS CONTACTS
>
> > > > CAR QUOIQUE CES GAMINES OU CES FEMMES ONT FAIT, AUCUN ETRE
> > HUMAIN CIVILISE N’A JAMAIS LE DROIT DE PORTER LA MAIN SUR ELLES.
>
> > > > AUCUN ANIMAL NE PROCEDE AINSI AVEC SES CONGENERES.

http://psy***************.over-blog.com/

CASTOR: la suite

Le CASTOR continue sa progression; il y a 11 CASTORS, encadrés devant et derrière par 6 wagons de voyageurs et 2 locomotives de type diesel. Ce convoi est même passé par Strasbourg: c’est la première fois qu’il traverse une ville aussi densément peuplé. Il a subi quelques tentatives de blocage, la plus réussie ayant eu lieu en Allemagne à Berg (voir la vidéo ici ou bien si le serveur est saturé), avec 1200 personnes occupant la voie.

La police aurait mis des heures à dégager les gens, aussi le CASTOR a-t-il été dérouté sur la ville de Kehl. Il existe un site en allemand précisant en temps réel le passage du CASTOR, et deux radios en ligne (une d’infos, une d’action).

En France, six personnes ont été arrêtées pour le blocage à Caen, et elles passeront en procès le 8 décembre 2010. Il leur est demandé une caution de 15.000 euros (à payer avant le 15 novembre) et un appel de soutien a été fait (chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique; l’adresse: APSAJ, 6 cours des alliés, 35000 – Rennes).

Voici un nouveau communiqué du GANVA:

CP Ganva suite blocage train nucléaire

Dernières nouvelles du blocage du train nucléaire en direction de l’Allemagne.

L’action qui a eu lieu hier à Caen a occasionné l’arrêt du convoi pendant 3h30. Le dispositif utilisé pour provoquer l’arrêt du train a permis l’installation du blocage en toute sécurité. De ce point de vue, cette action est une réussite.

La philosophie de l’action, comme toutes les autres, était de ne pas avoir à se confronter physiquement avec les forces de l’ordre. Le blocage effectif du train reposait sur des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails) sur lesquelles les 5 militants étaient cadenassés.

Il était de la responsabilité des gendarmes et policiers de les « désincarcérer »  en toute sécurité.

Or les forces de l’ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes. L’une d’elles a eu 2 tendons de la main sectionnés et a du subir une opération. Elle se trouve toujours à l’hôpital. Les 2 autres soignées pour brûlures sont sorties hier soir et ont été placées directement en garde à vue.

Il est inadmissible que dans le cadre d’une action non-violente les forces de l’ordre utilisent la violence et occasionnent volontairement des blessures à des militants. C’est pour cette raison que nous allons porter plainte.

Les 6 personnes qui étaient en garde à vue ont été relachée à 20h15 et sont convoquées au tribunal de Caen le 8 décembre 2010.

Le CASTOR bloqué plus de 3 heures à Caen

Hier, cinq personnes se sont enchaînées à la voie afin de bloquer le CASTOR, juste avant la gare de Caen. Le convoi a ainsi été bloqué un peu plus de trois heures!

Voici le communiqué de cette initiative:

Communiqué du Ganva, le 5 novembre 2010 15h40

Aujourd’hui un transport ferroviaire de déchets nucléaires est parti de Valogne dans la Manche pour rejoindre Gorleben en Allemagne.

Dans le cadre de mobilisations internationales tout au long du trajet, le GANVA (groupe d’actions non-violentes antinucléaires) a stoppé et bloqué ce train dangereux à Caen à 15h40. Une banderole a été déployé où il est écrit en allemand : « Unser Widerstand kennt keine Staatsgrenzen ! Castor 2010 : Die Erste……to be continued ! » « Notre résistance ne connait pas de frontière. Castor 2010, premier acte. »

Pour la deuxième fois (le 1er blocage d’un train de déchets nucléaires italiens a eu lieu en juillet 2008), nous bloquons un train en Normandie car il s’agit du lieu de passage obligé de trains de déchets radioactifs (1 par jour en moyenne en gare de Caen).

Ce transport de matières nucléaires, le plus radioactif jamais effectué, expose les populations à des risques démesurés. Il s’agit d’un risque sur leur vie à court-terme en cas d’accident, mais aussi, à long terme, un risque sur leur santé.

Les nombreux transports de matières radioactives (combustibles irradiés et déchets faussement «recyclés») sont la conséquence du choix politique de retraiter ces matières à La Hague , dans le Cotentin. Non-contents de faire parcourir des centaines de kilomètres à leurs déchets nationaux, l’État et Areva ont importé et importent encore des déchets étrangers.

Par ailleurs, la direction de la sncf n’a jamais été regardante quant à la nature et la destination de ce qu’elle transporte, parfois au préjudice de ses propres salariés. Ces trafics ont lieu dans la plus grande opacité, à la limite de la légalité.

La douzaine de militantes et militants franco-allemands du Ganva participant à cette action de désobéissance civile souhaitent dénoncer plus largement l’industrie nucléaire qui occasionne ces transports et qui prévoit d’enfouir les déchets à haute-activité et à vie longue à Bure en Lorraine et à Gorleben dans le Wendland. Ainsi, le Ganva est solidaire des militants et des populations de l’est de la France et d’Allemagne qui ne se résignent pas à voir leur terre contaminée à jamais.

Les déchets nucléaires resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années.

Arrêtons d’en produire et sortons du nucléaire !

John Keats – Ode à un rossignol

Voici un autre poème du grand artiste anglais, John Keats.

Mon cœur souffre et la douleur engourdit

Mes sens, comme si j’avais bu d’un trait

La ciguë ou quelque liquide opiacé

Et coulé, en un instant, au fond du Léthé :

Ce n’est pas que j’envie ton heureux sort,

Mais plutôt que je me réjouis trop de ton bonheur,

Quand tu chantes, Dryade des bois aux ailes

Légères, dans la mélodie d’un bosquet

De hêtres verts et d’ombres infinies,

L’été dans l’aise de ta gorge déployée.

Oh, une gorgée de ce vin !

Rafraîchi dans les profondeurs de la terre,

Ce vin au goût de Flore, de verte campagne,

De danse, de chant provençal et de joie solaire !

Oh, une coupe pleine du Sud brûlant,

Pleine de la vraie Hippocrène, si rougissante,

Où brillent les perles des bulles au bord

Des lèvres empourprées ;

Oh, que je boive et que je quitte le monde en secret,

Pour disparaître avec toi dans la forêt obscure :

Disparaître loin, m’évanouir, me dissoudre et oublier

Ce que toi, ami des feuilles, tu n’a jamais connu,

Le souci, la fièvre, le tourment d’être

Parmi les humains qui s’écoutent gémir.

Tandis que la paralysie n’agite que les derniers cheveux,

Tandis que la jeunesse pâlit, spectrale, et meurt ;

Tandis que la pensée ne rencontre que le chagrin

Et les larmes du désespoir,

Tandis que la Beauté perd son œil lustral,

Et que l’amour nouveau languit en vain.

Fuir ! Fuir ! m’envoler vers toi,

Non dans le char aux léopards de Bacchus,

Mais sur les ailes invisibles de la Poésie,

Même si le lourd cerveau hésite :

Je suis déjà avec toi ! Tendre est la nuit,

Et peut-être la Lune-Reine sur son trône,

S’entoure-t-elle déjà d’une ruche de Fées, les étoiles ;

Mais je ne vois ici aucune lueur,

Sinon ce qui surgit dans les brises du Ciel

à travers les ombres verdoyantes et les mousses éparses.

Je ne peux voir quelles fleurs sont à mes pieds,

Ni quel doux parfum flotte sur les rameaux,

Mais dans l’obscurité embaumée, je devine

Chaque senteur que ce mois printanier offre

à l’herbe, au fourré, aux fruits sauvages ;

à la blanche aubépine, à la pastorale églantine ;

Aux violettes vite fanées sous les feuilles ;

Et à la fille aînée de Mai,

La rose musquée qui annonce, ivre de rosée,

Le murmure des mouches des soirs d’été.

Dans le noir, j’écoute ; oui, plus d’une fois

J’ai été presque amoureux de la Mort,

Et dans mes poèmes je lui ai donné de doux noms,

Pour qu’elle emporte dans l’air mon souffle apaisé ;

à présent, plus que jamais, mourir semble une joie,

Oh, cesser d’être – sans souffrir – à Minuit,

Au moment où tu répands ton âme

Dans la même extase !

Et tu continuerais à chanter à mes oreilles vaines

Ton haut Requiem à ma poussière.

Immortel rossignol, tu n’es pas un être pour la mort !

Les générations avides n’ont pas foulé ton souvenir ;

La voix que j’entends dans la nuit fugace

Fut entendue de tout temps par l’empereur et le rustre :

Le même chant peut-être s’était frayé un chemin

Jusqu’au cœur triste de Ruth, exilée,

Languissante, en larmes au pays étranger ;

Le même chant a souvent ouvert,

Par magie, une fenêtre sur l’écume

De mers périlleuses, au pays perdu des Fées.

Perdu ! Ce mot sonne un glas

Qui m’arrache de toi et me rend à la solitude !

Adieu ! L’imagination ne peut nous tromper

Complètement, comme on le dit – ô elfe subtil !

Adieu ! Adieu ! Ta plaintive mélodie s’enfuit,

Traverse les prés voisins, franchit le calme ruisseau,

Remonte le flanc de la colline et s’enterre

Dans les clairières du vallon :

était-ce une illusion, un songe éveillé ?

La musique a disparu : ai-je dormi, suis-je réveillé ?

Un canard littéralement balancé d’un match de football

Voici une vidéo très choquante et très révélatrice de la manière générale dont les oiseaux sont traités, et considérés. Cette vidéo montre le joueur de foot balancer un canard qui se trouvait malencontreusement sur le terrain lors d’un match, en Belgique.

Ce sportif dégage violemment l’animal comme si il n’était qu’un détritus quelconque ! C’est dans la logique de sa culture: les footballeurs sont formés très jeunes, dans une ambiance viriliste, avec des valeurs de dureté, de combat, etc. Bref, tout le contraire de ce qui est nécessaire.

D’ailleurs, si le footballeur a réussi si facilement à attraper le canard, c’est très certainement car celui-ci était malade. A la fin de cette vidéo on voit d’ailleurs bien, qu’à cause du choc reçu, que le canard marche difficilement et est blessé.

Mais, dans une société fondée sur le profit, « malheur au vaincu. » On ne sait d’ailleurs pas trop ce qui est advenu du malheureux canard; il aurait une aile cassée et une patte cassée, il aurait été euthanasié…

Tout cela est bien triste, mais il faut remarquer que quand le joueur a jeté le canard, il subit immédiatement les huées du public. La vidéo a fait un buzz sur le net et le joueur aurait reçu des menaces de mort et malheureusement des injures racistes.

Car il est évident qu’il ne s’agit pas d’une question « ethnique » mais bien d’une question du rapport entre l’humanité dans son ensemble et la nature. Si l’on veut prendre un exemple dans le football et avec des « blonds aux yeux bleus », et d’ailleurs tout à fait récent, on peut prendre cette vidéo de célébration d’un but marqué, en Islande.

Lorsque le but est marqué, le joueur fait semblant… de pêcher à la ligne un autre joueur, qui sautille par terre, puis le « poisson » est porté par plusieurs joueurs, et une photo est « prise. »

Un symbole tout à fait parlant de la question de la domination, de sa culture. Les joueurs islandais s’entraînent d’ailleurs pour cette célébration (une autre consistant par exemple au joueur ayant marqué marchant en faisant semblant de tirer sur les membres de son équipe, qui s’écroulent un par un), qui a même par la suite été repris au Japon.

Pour en revenir au pauvre canard, à la suite de la vidéo, il y a bien entendu eu des commentaires dont voici probablement le plus pathétique :

Mathieu, le 2 novembre 2010 23:09

Quand on connait la valeur d’un canard… 2 magrets à 10€ le kilo, 2 cuisses à 7 € le kilo, un foie (gras, suffit de l’entraîner un peu) et un gésier…

Quant à Gaia [une association belge], ils surveillent s’il n’y a pas d’escargots ou de limaces devant leurs roues ? Ou de grenouilles ? Ils ont déjà fait des actions pour sauver les milliards de mouches, moustiques et autres insectes que nous écrasons lâchement sur nos pare-brise tous les étés ? Quelqu’un leur a déjà parlé du cri que pousse la carotte quand on la sort de terre ?

Ca aurait été un pigeon blessé, on n’aurait pas fait tout ce foin !

Comme on le voit, dès qu’il s’agit d’animaux « communs » ou faisant parti de notre vie quotidienne le mépris prend le dessus comme lorsqu’il s’agit des corbeaux, des rats…

Mais surtout, et c’est l’aspect principal, le canard est dévalorisé en tant que marchandise de simple valeur.

Dans son nihilisme, l’auteur de ce commentaire dévoile le fond du problème: le canard n’est qu’une marchandise dans notre société, sa valeur est seulement celle qu’il a sur le marché.

Tant que ce marché existera, dans la culture et dans l’esprit des gens, les canards ne vaudront rien.

Et tant que ce marché existera, tant que les animaux ne seront que des marchandises, l’animal victime de cette méchanceté gratuite dans la vidéo sera réduit à des morceaux de « viande ». Mais en plus l’auteur de ce texte se sert du sort affreux vécut par les pigeons pour faire admettre sa pensée abjecte.

Avec inévitablement, dans un élan cynique, abject et darwiniste social, une hiérarchisation dans le meurtre des animaux…. histoire de se voiler la face par rapport à ce qu’endurent les animaux et, au final, ne pas se remettre en cause et ne pas abandonner ses habitudes méprisantes et exploitatrices envers eux.

Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov: Journées de solidarité 2.0

A la mi-septembre avait eu lieu une campagne internationale en solidarité avec les personnes emprisonnées dans la « bataille de Khimki » (voir notre article émeute antifa en défense de la forêt de Khimki).

Une nouvelle campagne est lancée, cette fois pour la mi-novembre, toujours selon le même principe.


Journées de solidarité 2.0

Les 12-15 novembre 2010, les nouvelles journées d’actions concertées pour la clôture de “l’affaire de Khimki” et l’abandon des charges contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov

A la fin octobre, les militants sociaux Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov ont été libérés. Il avaient été arrêtés au lendemain de l’action du 28 juillet 2010 à la défense de la forêt de Khimki. En attendant du procès, Alexeï et Maxime sont en liberté, mais leur affaire n’est pas close. Ils sont mis en accusation et menacés de 7 ans de prison. La date du procès n’est pas encore fixée et l’instruction demande de les remettre en détention.

Deux autres personnes sont placés au rang des prévenus, peut-être, il y en aura davantage. En attendant, l’enquête s’acharne à falsifier des procès-verbaux, des preuves matérielles, des témoignages, arrache de force des dépositions de centaines personnes interpellées et persécutées. Que fera-t-on avec ces gros dossiers pleins de falsifications? Ils formeront une base de l’accusation au procès.

C’est pourquoi la libération d’Alexeï et Maxime n’est pas la fin de la bataille, mais un signal pour mettre en place d’autres actions de solidarité qu’il est nécessaire de poursuivre de manière determine. Ne nous permettons pas de couvrir la destruction illégale de la forêt et la répression contre ses défenseurs par des manigances de la fausse justice! Exigeons la clôture de “l’affaire de Khimki” et le retrait des fausses accusations contre tous les militants!

Pourquoi les autorites s’obstinent-elles transformer les deux militants innocents en « criminels » et demandent des peines de prison pour eux? Par la meme raison qu’on suspend les enquêtes sur les attentats contre les journalistes, sur les aggressions contre les habitants de Khimki. Restent impunis les policiers qui ont tabassé les écologistes et arrêté les participants aux piquets de grève légaux, le sont aussi les enquêteurs qui ont torturé les témoins dans “l’affaire de Khimki”.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de la justice si elle s’est maintes fois révélée injuste et sans droit? Les juges de Khimki ont manifesté, à plusieurs reprises, que nous ne devions pas compter sur leur dévouement à la loi et au bon sens. Nous exigeons la clôture de l’affaire!

L’action du 28 juillet 2010 à Khimki a servi de riposte aux violations de la loi et à l’arbitraire perpetrés contre les habitants de la ville, les journalists, les militants. Elle s’est fait jour dans un élan d’indignation provoqué par l’attitudes des autorités qui avaient négligé ou brutalement étouffé les voix de contestation.

Par la suite, les pouvoirs ont commencé à prêter l’oreille aux demandes des défenseurs de la forêt.

Notre Campagne a pris le relais de cet élan passionné de juillet, mais agissait de façon différente. Les autorités doivent mettre un terme aux répressions contre tous les participants à la manifestation et les défenseurs de la forêt. Les charges contre Alexeï Gaskarov, Maxime Solopov et d’autres militants doivent être abandonnés.

Nous proposons à faire ce qui suit:

1. Organisez, durant les journées de solidarité, du 12 au 15 novembre 2010, des actions spectaculaires en réappropriant des événements politiques, économiques et culturelles de toute sorte menés par les autorités russes, manifestez devant les ambassades et consulats de la Fédération de Russie, exigez des rencontres avec des représentants officiels et leur transmettez vos pétitions.

2. Envoyez vos fax au Tribunal de la ville de Khimki (), au Parquet de la région de Moscou (+7-495-621-50-06) et au Président de la Russie (+7-495-606-24-64) en exigeant la clôture de l’affaire et le retrait de toutes les accusations portées contre Alexeï Gaskarov et Maxim Solopov.

3. Continuez à envoyer vos lettres électroniques aux organisations internationales : Conseil de l’Europe, Parlement Européen, l’ONU et d’autres structures dont les adresses vous trouverez ici.

4. Organisez des publications, dans les grands médias et dans les médias locaux, sur les otages de Khimki afin d’informer le public large sur cette menace aux droits et aux libertés, invitez les gens à participer aux actions de solidarité avec Alexeï et Maxim et à exiger la clôture de l’affaire fabriquée à leur égard.

Nous vous demandons de bien vouloir nous envoyer des informations sur vos actions de solidarité, ainsi que des copies de lettres, de télécopies et de publications de presse à l’adresse électronique de la Campagne : info@khimkibattle.org

Suivez les mises à jour sur le site web de la Campagne pour la libération des otages de Khimki http://khimkibattle.org

Annexe:

On continue!

Chers amis, chers camarades,

La semaine dernière deux otages de Khimki, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov, ont été remis en liberté.

Ce que tous ensemble, nous avons obtenu leur libération de prison, c’est un succès important, mais – nous nous en rendons bien compte – ce n’est pas une victoire définitive. Et désormais nous devons faire tous nos efforts pour continuer la Campagne, parce que:

–    Les charges contre Alekseï et Maxime ne sont pas abandonnés, tous les deux menacés toujours de peine de prison (jusqu’à 7 ans) qui pourra être prononcée par le tribunal;

–    Les militants sont mis en accusation, l’instruction demande de les remettre en détention;

–    L’instruction a placés au rang des prévenus dans l’affaire de la manifestation à Khimki d’autres militants des mouvements sociaux qui sont eux aussi menacés de condamnation à de longues peines;

–    Les responsables des tortures infligées aux témoins dans cette affaire;

–    Au passé récent de Russie il y a eu des cas où après être libérés en attendant du procès (tout comme Maxime et Alekseï), les prévenus ont été remis en détention, condamnés par le tribunal. Par exemple, en mai 2009 le militant syndical Valentin Ouroussov avait été mis en liberté sous contrôle judiciaire par une cour d’appel, mais dans un mois il a été condamné à 6 ans de prison. Puis une juridiction plus haute n’a retranché qu’un an à sa peine.

Nous devons obtenir l’abandon des charges contre les militants et la clôture de l’affaire contre eux.

Nous vous appelons de continuer la lutte pour la liberté de Maxime et Alekseï. Les nouvelles Journées d’action internationales pour la clôture de ”l’affaire de Khimki” fixées aux 12-15 novembre, auront bien lieu.

L’ISK allemande des années 1930

« Un ouvrier qui ne veut pas être un « capitaliste qui n’arrive pas à l’être », et qui donc entend être sérieux dans la lutte contre toute exploitation, ne fléchit pas devant l’habitude méprisable d’exploiter d’inoffensifs animaux.

Il ne participe pas au meurtre quotidien se produisant par millions, qui met dans l’ombre toute la cruauté, la sauvagerie et la lâcheté des horreurs de la première guerre mondiale.

Il s’agit là de responsabilités, camarades, qui échappent à la nécessité d’un vote… Ou bien on veut lutter contre l’exploitation, ou bien on la laisse exister.

Qui, en tant que socialiste, se moque de cette exigence, ne sait pas ce qu’il fait. Il ne montre que qu’il n’a jamais considéré sérieusement ce que signifie le mot socialisme. »

L’Union de Lutte Socialiste Internationale – Internationalen Sozialistischen Kampfbundes (ISK) – a été une organisation révolutionnaire vraiment intéressante de l’Allemagne des années 1930.

L’ISK prônait le refus de toute exploitation animale; elle exigeait également de ses membres le refus du tabac et de l’alcool, ainsi qu’un strict végétarisme. Elle prônait l’antimilitarisme et une éducation fondée sur le respect, créant même une école à la campagne, la « Walkemühle », qui fut anéantie par les nazis en 1933.

Mais la répression en 1933 n’a pas empêché l’ISK d’avoir été une des grandes organisations de résistance à côté des communistes. Une action connue de l’ISK a été en 1935 le sabotage de l’inauguration des autoroutes, un très important symbole de la « modernité » nazie.

Tous les hauts-parleurs avaient été saboté, les ponts étaient recouverts de slogans antifascistes peints avec des produits chimiques faisant qu’ils ne seraient visibles qu’une fois le jour levé ! Les films de propagande concernant l’inauguration ont dû être raccourcis au possible.

Il y avait également des slogans sur l’autoroute elle-même : les nazis mirent du sable, mais il plut et les slogans furent ainsi de nouveau visible…

L’ISK est d’ailleurs connu pour son appel à l’unité socialiste-communiste aux élections de 1932 pour contrer les nazis, appel signé par de nombreux artistes et scientifiques, comme Albert Einstein, Erich Kästner, Heinrich Mann.

Einstein avait d’ailleurs soutenu la naissance de l’ancêtre de l’ISK : l’Union de la Jeunesse Socialiste Internationale née en 1917. Einstein était en effet socialiste, écrivant notamment « Pourquoi le socialisme » et sur la fin de sa vie il est devenu végétarien.

L’ISK était ainsi une petite organisation (quelques centaines de membres) mais avait une influence certaine, également sur le plan international puisqu’elle possédait également des restaurants végétariens à Londres, Amsterdam mais aussi Paris, ces lieux servant de lieux de rencontre de la résistance.

En 1938 toutefois, sa présence en Allemagne fut anéantie par la Gestapo, et les activités ne se maintinrent qu’en exil. Après la défaite des nazis, les membres restant rejoignirent surtout les socialistes, certains devenant des membres importants, en ayant abandonné toutefois leurs idéaux révolutionnaires ainsi que végétariens.

Le problème était en effet que le fondateur de l’ISK, Leonard Nelson (1882-1927), tenait surtout une position moraliste, largement influencée par Emmanuel Kant. Voici les deux phrases « classiques » de Kant, que Nelson élargissait aux animaux :

« Agis seulement d’après la maxime grâce à laquelle tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. »

« Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen. »

A cela s’ajoute une fascination complète pour Socrate et pour un enseignement démocratique où l’on fait « accoucher les idées. » L’ISK était très tournée vers la pédagogie, bien plus que vers la culture ; une figure centrale de l’ISK fut ainsi la pédagogue Minna Specht (1879-1961).

Il y avait donc surtout une posture morale, ce qui n’est bien sûr pas suffisant pour comprendre et changer la société. Mais il est vrai que cela était déjà formidable pour les années 1920, années où Nelson a élaboré toute sa théorie juridique comme quoi les animaux ont des sens et méritent le respect absolu.

A ce titre il a presque 100 ans d’avance sur les théoriciens du « droit » des animaux, ou plutôt ceux-ci ont 100 ans de retard sur la période où justement la cause animale était tellement faible qu’elle ne pouvait se formuler que de manière utopique, en s’appuyant sur le principe de l’éducation philosophique et de droit.

Inversement le véganisme ne pouvait se poser véritablement qu’à la fin du 20ème siècle, comme il y a vraiment les moyens pour l’humanité toute entière de vivre de manière végane. Mais là ce n’est pas une question de « droit » ou de « philosophie », mais bien une question d’abolition de tout ce qui est exploitation!

Horaires du « train d’enfer » des 5 et 6 novembre 2010

Voici les horaires du « train d’enfer » qu’est le CASTOR. Ces horaires sont bien évidemment susceptibles de changer, et on trouvera leur liste en détail ici.

Valognes 14:20, Caen 15:50, Sotteville-lès-Rouen 19:13, Serqueux 20:15, Amiens 21:16, Arras Voyageurs 02:05, Valenciennes 02:47, Fourmies Hirson 04:06, Charleville-Mézières Mohon 04:54, Montmédy 05:48, Remilly 08:39 puis trois parcours possibles (Forbach/Kehl/Hausbergen – Lauterbourg).

LTD n’est pas à vendre !

Sur LTD, nous parlons régulièrement d’adoption, de l’importance qu’il y a à s’occuper des animaux en détresse, notamment ceux qui sont âgés ou malades, ou encore particulièrement la cible du mépris, tels les pigeons ou les rats.

Pour nous, aimer les animaux est le critère essentiel qui montre si on est, au fond, vraiment vegan… ou pas. Car malheureusement, aussi étrange que cela paraisse, le véganisme peut aussi être une apparence, une sorte de business.

Voici justement un email que nous avons reçu, et prétexte à ces remarques:

Là je vous comprend plus avec cet article : Soutenir les projets de solidarité du 22 oct
C’est la libération animale ou la domestication que vous voulez ?

Ni bonjour ni au revoir ni merci, juste une attitude digne d’un consommateur de McDonald’s… Tout cela pour considérer qu’adopter est une chose scandaleuse, rabaissante.

L’article en question, du 22 octobre et intitulé Soutenir les projets de solidarité, montre en effet notamment des chiens galgos qui ont été maltraités et qui sont à adopter, dont certains handicapés. Il y a également un appel à aider un refuge (par des dons de couverture notamment, mais aussi pour les promenades par exemple des vieux chiens)… De quoi arracher des larmes.

Mais là que dit le message? Il dit: malheur aux animaux, y compris s’ils sont âgés ou handicapés, s’ils ne correspondent pas à un business, celui de la « radicalité. » Adopter des animaux, c’est ici « domestiquer », c’est mal, il ne faut pas! Aider les refuges, c’est aider à domestiquer! Bref, du grand n’importe quoi, à proprement parler dégueulasse.

Dire qu’il y a des gens comme cela! Parlant de libération animale, mais n’en ayant rien à faire des animaux, dont l’exploitation et la souffrance ne sont qu’un prétexte à une « libération individuelle. »

C’est terrible, et pourtant le véganisme, cela peut aussi être cela. On parle souvent des aspects « négatifs » du fait d’être vegan, notamment en terme d’isolement social.

Cela ne doit pas empêcher de voir les aspects positifs. Prenons par exemple Gary Francione, que nous avons interviewé en 2005. En ce qui concerne l’adoption, Francione insiste sur son importance, sur sa page wikipédia on peut le voir d’ailleurs avec deux chiens adoptés. Son véganisme est d’ailleurs certainement très correct et il est pour l’abolition de toute exploitation animale, c’est là d’ailleurs le fondement de ses travaux.

Mais Francione est professeur de faculté, et les facultés sont payantes aux USA. En l’occurrence, pour suivre des cours à la faculté où est Francione, cela coûte 114.000 dollars. Il a un statut social très élevé, donc, et un salaire conséquent.

On n’est donc pas étonné s’il ne veut absolument rien à voir affaire avec l’ALF et qu’il rejette tout acte illégal, prônant « l’éducation. » Aussi correct soit Francione humainement, il saute aux yeux qu’il ne voit les choses que de manière institutionnelle. Francione a une carrière, et celle-ci inévitablement joue sur ses raisonnements…

Voilà pourquoi LTD est contre toute personnalisation, ce qui compte ce sont les idées, pas les gens. Bien entendu, des gens peuvent symboliser des idées, mais il est hors de question de mettre les gens en avant.

Quand on voit en France les Brigitte Bardot, Stéphane Lamart etc. se mettre en avant, sans même qu’ils n’aient formulé de points de vue fermes (à l’opposé de Francione par exemple), c’est très étrange et cela ne sert pas le mouvement.

Car c’est lui qui doit être mis en avant, et ainsi nous avons tout autant de problèmes avec quelqu’un comme Steve Best. Lui aussi est professeur, cette fois de philosophie, à l’université d’El Paso au Texas. Lui fait carrément la promotion de l’ALF…

Mais c’est aussi un business, car toute sa carrière se fonde sur le prestige de sa position… Evidemment humainement, sa position est très courageuse, et la répression ne l’oublie pas, il a par exemple été interdit d’entrer en Grande-Bretagne.

Toutefois, quel sens à cette personnalisation ? Rien n’empêcherait Steve Best de mettre en avant ses idées sans un site avec sa photographie, sa liste de bouquins, avec une présentation comme « écrivain ayant gagné des prix, conférencier remarqué, intellectuel public » etc ?

De plus, il était inévitable qu’il y ait personnalisation et effectivement Francione et Best se « trashent » littéralement. Francione accuse Best d’envoyer des jeunes au casse-pipe tout en étant caché derrière sa position d’universitaire, alors que Best accuse Francione de collaborer avec l’hystérie anti-ALF (en inventant des menaces de mort, en accusant Best et d’autres de faire partie d’être « terroriste » etc.).

Tout cela n’aide en rien…

Naturellement, en France également il y a des gens qui aimeraient pareillement s’installer dans les institutions, faire une carrière de professeur, d’intellectuel… Cela n’a selon nous aucun sens. Et inversement précisons certaines choses, en les disant le plus clairement possible.

1. Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de publicité sur LTD (nous pourrions gagner ici de l’argent mais nous refusons).

2. Nous maintiendrons le choix d’un hébergeur tournant à l’énergie solaire (c’est plus cher, mais cela est plus correct).

3. Aucune personne de LTD ne fera de carrière « universitaire » ou ne publiera d’ouvrages « individuels » concernant tout ce qui touche à LTD de près ou de loin.

4. Nous ne serons jamais liés à aucune institution de près ou de loin : pas de soutien électoral, pas de « financement » tombant du ciel, etc.

5. Nous sommes le seul blog vegan français à publier les communiqués de l’ALF France : nous ne céderons pas à la peur en arrêtant cela; nous continuerons également de parler des personnes emprisonnées.

Nous ne ferons pas « d’aménagements personnels. » Il faut servir les animaux et notre planète.

Pas de compromis dans la défense de notre mère la Terre!

Le mouvement anti-CASTOR en Allemagne et le ballast

Sur les voies de chemin de fer, on trouve des rails mais également du gravier, des pierres. On appelle cela le ballast, et cela sert à intercepter les vibrations, afin que ni les rails ni le sol ne se déforment.

La campagne contre le CASTOR en Allemagne vise à bloquer les rails mais également à dégager tout le ballast. Inévitablement, cela demande du temps, et il est évident que qui dit temps dit affrontement, car la police ne laissera pas faire.

C’est de cela que parlent les « groupes autonomes » dans le texte suivant et diffusé en Allemagne : il salue le courage du mouvement anti-nucléaire dans son ensemble à chercher le blocage véritable du CASTOR, mais tout le monde est-il prêt à payer le prix pour cela?

Pensées de quelques groupes autonomes à la campagne « Castor ? Ballastons! »

Joie

L’appel « Castor ? Ballastons! » promet bien plus que par exemple le blocage du G8 pendant sa réunion en 2007 à Heiligendamm. A l’époque, le concept de la campagne ne devait pas remettre en question le grillage de sécurité, et cela a également été imposé par les organisateurs de l’union contre le G8.

Lors du Castor de cette année, une action de masse doit rendre impraticable, pour le transport du Castor, la voie entre Luneburg et Dannenberg. Nous pensons également que c’est le but adéquat, parce que rester devant les rails et exprimer son mécontentement là-bas de manière bruyante est certainement important, mais également frustrant, et ayant peu d’effet.

L’action s’appuie sur un moyen qui a déjà fait ses preuves dans le Wendland, le ballastage. La forme d’action suit le principe éprouvé des cinq doigts : des milliers de gens tentent d’arriver aux rails, d’éjecter le plus possible de ballast et de rendre impraticable la voie, par différents moyens.

Tout le monde est invité à participer, autonome comme agricultrice, anarchiste comme activiste écologiste. Un projet osé, car jusqu’à présent dans le Wendland les différents courants menaient parallèlement leurs actions.

L’unité consistait simplement à s’accepter mutuellement et de ne pas se mettre de bâtons dans les roues, c’est-à-dire de laisser les différentes formes de résistance se dérouler, de manière multiple : ici on parle, là-bas on résiste, ici on forme des barricades, qui sont incendiées par d’autres, là-bas on jette des oeufs ou des pierres et tout cela, sans que les années passées à l’intérieur du mouvement du Wendland ou de protestation anti-nucléaire on en soit venu à de réelles brouilles.

Cette acceptation et ce respect mutuel n’a jamais été discuté en 30 années de résistance dans le Wendland (oui, oui, il y a des exceptions). Et cette année également il y a des actions variées : résister, la campagne de blocage, les agriculteurs, etc. Avec la campagne « Castor ? Ballastons! » il y a la tentative d’amener à lutter ensemble beaucoup de gens ayant des expériences pratiques différentes et des formes de résistance différentes. Les autonomes aux côtés des soit-disant non-violents – cela promet d’être captivant et nous espérons qu’il y aura solidarité et un respect mutuel.

Selon le consensus de l’action… « nous dépasserons ensemble les blocages policiers, en les contournant ou en y allant massivement (…). Notre but est de rendre impraticable les rails, et non pas d’attaquer la police. » Nous pouvons soutenir cela, parce que les rails cassés sont l’objectif de l’action. La question qui reste : que se passe-t-il quand les flics attaquent ?

Et « action de désobéissance civile » ou bien « action non-violente » : les flics nous attaqueront, et cela non pas de manière douillette, mais bien avec des matraques, des gazeuses au poivre, des canons à eau.

Parce que la situation dans le Wendland est différente de par exemple l’action de masse à Heiligendamm. Là-bas, les décisions politiques et les routes déviées pour les délégations ont amené une intervention policière plus mesurée, lors de l’action de masse pour bloquer le G8. Dans le Wendland, il n’y a pas de déviations, et la décision politique quant au transport de Castor a été faite par tous les partis politiques lors de leur présence au pouvoir, et ce jusqu’à aujourd’hui.

Le transport passera, à coups de matraques, et la question de la défense reste donc posée.

« Castor ? Ballastons! » donne comme mot d’ordre : une protection face aux forces de police intervenantes est clairement souhaitée « afin de rester suffisamment de temps sur les rails, pour pouvoir rendre impraticable la voie. »

Est également souhaité expressément l’utilisation de moyens, qui ne sont pas en tout cas « non violents », comme les habits de protection, des coussins, des matelas pneumatiques, des banderoles, etc. tant que l’idée de base n’est pas torpillée et ne menace évidemment pas les autres participantEs de l’action.

Nous trouvons cela juste, et donc à toutes les personnes impétueuses : pas de jets de pierre depuis le trentième rang, qui n’atteignent que nos propres gens ! L’utilisation de moyens de défense doit être réfléchie et tactique, que ce soit les coussins, les pierres ou les gazeuses.

C’est également une bonne nouvelle que l’union « Castor ? Ballastons! » s’est exprimée en faveur de la solidarité : toute personne poursuivie par la police trouvera protection dans les rangs de l’action principale, que ce soit quelqu’un participant à un sit-in de blocage, quelqu’un dégageant dix tonnes de ballast, ou bien soutient par le jet de pierres tactique un blocage ou bien le dégagement du ballast.

Il n’en a pas toujours été ainsi dans les actions communes, comme lors du sommet du climat à Copenhague. Le comportement solidaire est pourtant pour nous une précondition au fait de mener des actions communes.

Scepticisme

Jusqu’à présent, la résistance dans le Wendland a réussi à construire de nombreuses choses, sans le grand soutien de « personnalités » ou de figures politiques. Justement parce que la résistance est auto-organisée, les groupes autonomes en font partie depuis des décennies. Sans grande organisation centrale, les initiatives à la base les plus diverses ont organisé ensemble la protestation, dans le Wendland et à partir du mouvement anti-nucléaire, pendant des décennies, par l’organisation régulière de « conseil. »

Nous craignons ainsi que les prétendus managers du mouvement fassent vaciller cette structure démocratique à la base, et que la résistance dans le Wendland, après les protestations comme les sommets, est pour eux un nouveau terrain de jeu, où ils comptent imposer leurs règles.

Nous nous demandons également quel est le sens de la grande action « Castor ? Ballastons! » si elle s’appuie sur le fait d’être rejoint par le plus possible de représentants connus des partis politiques et de la vie publique.

L’expérience a montré plus d’une fois que ceux qui se pressent dans les mouvements de base (pour des raisons purement populistes) en parlent mal dès qu’ils sont arrivés au pouvoir, s’en distancent, empêchant et pacifiant toute nouvelle résistance.

La compréhension du fait que cela se passe comme cela a amené justement par la pression des initiatives anti-nucléaire que soient exclus du soutien à l’action les partis « Les Verts » et le « Parti Socialiste. » Pourquoi justement le parti « La Gauche » est permis et agirait différemment dans le futur, cela reste le secret du cercle de préparation de l’action.
La distanciation n’est cependant pas venue dans le passé que des personnalités, mais également des porte-paroles des grandes actions, justement quand les gens ne s’en tiennent plus aux consignes des organisateurs de l’action, prenant leur propre destin dans les mains. Par exemple quand ils jettent ensuite peut-être une pierre, ou un oeuf rempli de peinture sur un canon à eau, qui lui projette des milliers de litres de mélange de gaz et d’eau sur les participants autour. Par exemple quand ils empêchant une voiture de flic de continuer sa route, alors qu’elle amène un renfort de Robo-Cops suréquipés.

La colère et la décision de s’opposer à l’Etat atomique avec toutes ces facettes, et d’attaquer de manière offensive ceux qui permettent le transport par la violence, est quelque chose qui grandit avec chaque transport de Castor de plus.

Et maintenant ?

Ce qui reste, c’est la question de savoir si cela a tout de même un sens de participer à l’action, en tant que groupes autonomes. Beaucoup de groupes autonomes pensent que oui, parce que l’objectif est juste et que le consensus quant à l’action montre que cet objectif peut être atteint par différents moyens.

Le cadre de l’action prévoit d’aller de manière décidée et avec confiance en soi pour se protéger des flics, ce qui donne à toute l’action une chance réelle de réussir. Mais il est évident que cela va être violent au niveau des rails.

Cette action ne se déroulera pas de manière « non violente. » Les images à la télévision montreront des nez ensanglantés par des coups de matraque, des yeux rougis par les gazeuses policières, il y aura le radotage sur les « casseurs autonomes » et tel ou tel policier blessé sera interviewé.

Nous espérons qu’il y aura également les images de gens s’opposant aux flics de manière décidée, avec des matelas, des banderoles, des coups de pieds, des jets de pierre et des coups de poing, des images de gens éjectant des tonnes de ballast et qui montrent ses limites à l’Etat atomique.

Et également des images de gens qui par autodéfense font que les flics restent à distance, afin que vraiment il ne reste aucun ballast. Est-ce que la campagne « Castor ? Ballastons! » se distanciera par la suite de ces images, nous le verrons. Nous espérons que non – car nous voulons lutter ensemble et ce n’est qu’ensemble que nous ferons vaciller le pire.

Quelques groupes autonomes

Une route en plein parc du Serengeti?!

Aujourd’hui ont lieu des élections en Tanzanie, où le président est censé se faire réélire. Cela aura une conséquence importante, à savoir la réalisation pour l’instant certaine d’un projet totalement fou.

Chaque année en juillet-août a lieu une migration bien connue des amiEs des animaux : celle qui amène plus de deux millions d’herbivores du parc du Serengeti en Tanzanie vers le Masaï Mara au Kenya, par la traversée de la rivière Mara.

C’est un très grand symbole de la nature, de la vie sauvage, de Gaïa elle-même. Mais rien n’arrête la course au profit : d’ici quelques mois vont commencer des travaux pour établir une route à deux voies traversant le parc sur 50 kilomètres!

On peut voir sur cette carte comment la « Serengeti highway » va directement intercepter la migration annuelle absolument incroyable.

En rouge, on a le tracé de la « Serengeti Highway. » En vert, le projet alternatif (qui contourne le parc). En noir, les routes bitumées déjà existantes.

Les lignes avec les flèches montrent les migrations: en rouge, entre mai et juin. En rouge foncé, entre décembre et avril. En jaune, entre juillet et novembre.

Le Serengeti est un parc de 15 000 km2, où vivent quatre millions d’animaux. On y trouve 400 espèces d’oiseaux, des gnous, des zèbres, des gazelles de Thomson, des gazelles de Grant, des lions, des guépards, des léopards, des éléphants, des rhinocéros , des buffles africains…

Si cette autoroute est construite, les ¾ de la migration s’effondreraient en quelques années. Et comme le dit le site Serengi Watch, « Si nous ne pouvons pas sauver le Serengeti, alors que pouvons-nous sauver? »

Tel n’est évidemment pas le point de vue des Tours opérateurs. Voici le point de vue de celui qui se présente comme un grand spécialiste du Serengeti ; ses propos sont très intéressants car il témoigne d’une logique totalement insensée.

Pour Denis Lebouteux de Tanganika.com, tout le problème vient de l’usage malheureux du mot « highway » dans le premier discours du président.

Les chercheurs américains publiés par Nature ont immédiatement visualisé une autoroute, avec couloir protégé et barrières, et sont montés au créneau de la défense de la Grande Migration.

Notre interlocuteur met beaucoup de bémols à cette interprétation. « Le président a bien précisé que le goudron s’arrêtera à l’entrée du parc, il s’agira d’une simple piste sur les 50km de traversée.

Et elle sera fermée au trafic la nuit, de 18h à 6h du matin. » Ce qui change un peu la donne si la promesse est respectée.

Pas d’entraves aux passages d’animaux

L’objectif est de désenclaver Musoma à l’ouest du pays, une ville en forte croissance économique et dont tout le trafic passe déjà à l’intérieur du parc, ainsi que dans le Ngorongoro, par les 450km de routes existantes.

« Cela cause de gros dégâts sur les pistes, leur entretien coûte très cher au parc et l’idée est de limiter ces dégâts à 50 km, à défaut de limiter le trafic automobile en accroissement constant. »

Côté animaux, pour Denis Lebouteux, les gnous traversent déjà la route existante près de cinquante fois par an. Ils sont souvent tués par les camions, d’autant qu’une partie de la piste passe par leurs lieux de reproduction.

Ils n’auront à franchir la nouvelle route que deux fois, lors de leur aller-retour annuel vers le Kenya. « La traversée des rivières où beaucoup se noient est infiniment plus dangereuse pour eux qu’une simple piste.»

Des avantages pour les opérateurs touristiques

Le projet alternatif ne lui paraît pas plus satisfaisant : « Le paradoxe de la route du sud est qu’elle passera en lisière extérieure du parc et sera donc ouverte la nuit.

Il y aura de véritables massacres par les camions, le parc n’étant évidemment pas clôturé. »

« Cette route m’intéresse personnellement en tant qu’opérateur dans le pays depuis des années.

Elle va nous offrir des solutions plus confortables et des sorties du parc plus intelligentes, sans ces allers-retours contraignants que les touristes apprécient de moins en moins.

Elle va aussi désenclaver des merveilles difficiles d’accès comme le lac Natron.

Disons que cela va agrandir le terrain de jeux » conclut Denis Lebouteux, qui se demande pourquoi la Tanzanie est toujours montrée du doigt, sans forcément de raisons valables ni vérifiées.

Voilà pourquoi nous ne cessons de souligner la différence entre libération animale et protection animale. Cette dernière pourrait se satisfaire de tels propos : si la route n’est qu’une piste, qu’elle est fermée la nuit, etc. alors « c’est acceptable », « il faut bien faire avec », etc.

Pour nous, il en est hors de question. Le parc doit être un sanctuaire et les voitures n’ont rien à y faire ! Céder un peu c’est totalement capituler et provoquer la destruction totale. C’est d’ailleurs le point de vue des experts de la migration du parc du Serengeti… et on notera d’ailleurs que les scientifiques eux-mêmes parlent de « route » (et non d’autoroute) et il est totalement ridicule de s’appuyer sur la seule question du mot « autoroute »; c’est déplacer et fausser le débat.

Mais quand on voit que pour le tour opérateur, ce qui compte c’est… l’accès au lac Natron, où vivent presque trois millions de flamants nains, car ce lac aurait le malheur… d’être à l’abri des humains, on voit le niveau ! Même Walt Disney, qui a produit Les Ailes pourpres : le mystère des flamants justement tourné là-bas, apparaît comme d’une radicalité écologiste sans pareille en comparaison !

Nous reparlerons du parc du Serengeti, et il y a déjà une bonne nouvelle : il y a quelques jours, l’UNESCO s’est prononcé contre la « Serengeti highway. » Toutefois, il est évident qu’il faut soutenir la campagne pour sauver le parc du Serengeti!

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

John Keats – A l’automne

Voici un poème de John Keats (1795-1821), grande figure de la littérature anglaise.

I

Saison de brumes et de moelleuse profusion,

Tendre amie du soleil qui porte la maturité,

Avec lui conspirant à bénir d’une charge de fruits

Les treilles qui vont courant le long des toits de chaume ;

A courber sous les pommes les arbres moussus des fermettes

Et à gorger de suc tous les fruits jusqu’au coeur ;

A boursouffler la courge et grossir les coques des noisettes

D’un succulent noyau ; à faire éclore plus

Et toujours plus encore de fleurs tardives en pâture aux abeilles,

Au point qu’elles croient que les chaudes journées jamais ne cesseront,

Tant l’été à pleins bords a rempli leurs visqueux rayons.

II

Qui ne t’a vue souvent parmi tes trésors ?

Parfois qui va te chercher loin, il se peut qu’il te trouve

Assise nonchalante sur une aire de grange.

Les cheveux doucement soulevés par le vent du vannage ;

Ou gagnée d’un sommeil profond sur un sillon à demi moissonné,

Somnolente aux vapeurs des pavots, tandis que ta faucille

Épargne le prochain andain et tout son entrelacs de fleurs ;

Et parfois telle une glaneuse, tu gardes bien droite

Ta tête sous sa charge en passant un ruisseau ;

Ou bien, près d’un pressoir à cidre, d’un regard patient

Tu surveilles les dernières coulées des heures et des heures durant.

III

Où sont les chansons du Printemps ? Oui, où sont-elles ?

N’y pense plus, tu as toi aussi ta musique,

Tandis que les stries des nuages fleurissent le jour qui doucement se meurt

Et teintent les plaines d’éteules d’une touche rosée ;

Alors, en un choeur plaintif, les petits moucherons se lamentent

Parmi les saules de la rivière, et montent

Ou retombent selon que le vent vit ou meurt ;

Et les agneaux déjà grands bêlent haut depuis les confins des collines;

Les grillons des haies chantent ; et voici qu’en doux trilles

Le rouge-gorge siffle dans un jardin clos,

Et que les hirondelles qui s’assemblent gazouillent dans les cieux.

Rapport de l’académie des sciences et climato-sceptiques: une comédie

Publié dans les années 1960-1970, le roman « Le Monde vert » de l’anglais Brian Aldiss est particulièrement mauvais, non seulement parce qu’il est totalement délirant, mais surtout parce qu’il attribue le réchauffement climatique… au soleil.

Dans ce roman de science-fiction, la Terre ne tourne plus et sa face tournée vers le soleil consiste en une végétation totale de type jungle, formée de monstres ne pensant qu’à se massacrer les uns les autres et où l’être humain survit tant que bien mal.

Le délire va jusqu’à avoir des insectes géants voyageant dans l’espace, jusqu’à la lune, mais là n’est pas ce qui doit nous intéresser : ce qui compte surtout c’est que dans tout le roman la végétation est considérée comme une ennemie totale, et que ce qui provoque le réchauffement climatique, c’est le soleil.

Une telle affirmation en plein boom économique des trente glorieuses était particulièrement mal vue. Il s’agit d’une conception faisant de l’être humain le centre du monde, l’enfant gâté-pourri de Dieu et pouvant faire ce qu’il veut, comme il veut.

En France, on se considère souvent comme rétif à la religion, et pourtant la même vision religieuse prédomine. C’est ce qui fait qu’on a droit à une bien triste comédie, bien française, dont l’un des avatars a été rendu public hier.

Hier, « l’académie des Sciences » a en effet rendu son rapport sur le réchauffement climatique (on peut le lire ici). Ce rapport est en quelque sorte la position « officielle » de l’État français, cette « académie des sciences » étant en quelque sorte l’équivalent pour la science de ce qu’est « l’académie française » pour la langue française.

Si ce rapport existe, c’est en raison du scandale institutionnel provoqué par la position de Claude Allègre, qui notamment dans « L’imposture climatique » considère qu’il existe un « système mafieux et totalitaire » visant à rendre l’humanité prétendument responsable du réchauffement climatique.

Or, le problème est qu’il est totalement fou de nier la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. Même les académiciens, parasites institutionnels s’imaginant des êtres à part, sont conscients qu’à pousser le bouchon trop loin…

Par conséquent, le rapport, rendu public hier, reconnaît le réchauffement climatique, en tant que conséquence des activités humaines depuis le 19ème siècle. Mais attention, tout cela ne visait qu’à calmer le jeu.

Car ce rapport, même Claude Allègre l’a signé ! Les climato-sceptiques sont en effet de fins tacticiens. Ils savent que « l’académie des sciences » ne représente rien ni au niveau international, ni pour les gens en France.

Surtout que les réunions de « l’académie des sciences » se sont tenues à huis-clos, avec chaque scientifique parlant sept minutes… au cours d’une seule journée.

Les climato-sceptiques peuvent faire semblant de reconnaître aujourd’hui le rapport, tout en s’appuyant demain sur telle ou telle concession qui leur a été faite, comme la phrase « tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris » leur permettant de remettre en avant la thèse du soleil comme cause du réchauffement climatique.

Cette histoire de rapport de l’académie des sciences, c’est du cinéma, c’est de la poudre aux yeux, tout comme l’a été le Grenelle de l’environnement.

Claude Allègre, on peut en être certain, ne disparaîtra nullement des médias, bien au contraire même. Gageons même qu’il verra ses positions renforcées, car pour la machine du profit, l’écologie est une perte de temps, à part pour quelques niches commerciales.

Quand on veut faire de l’argent, quand on pille, quand on exploite, on a pas le temps ni évidemment l’envie de se préoccuper de Gaïa… Ce n’est pas compatible, car penser à Gaïa veut dire voir les choses à long terme, et agir en conséquence!

Les grandes entreprises et les médias soutiendront donc les climato-sceptiques, Claude Allègre apparaîtra toujours davantage comme un rebelle, et rappelons que dans la même veine le Front National avait organisé un colloque pour dénoncer comme une sorte de « complot » la thèse du réchauffement climatique comme causée par les humains (voir notre article du début de l’année: L’extrême-droite en guerre contre le « mythe » du réchauffement climatique).

Tout cela est somme toute logique : si on ne comprend pas ce qu’est Gaïa, alors on ne peut pas voir les choses à leur juste dimension ; le réchauffement climatique apparaît comme un épiphénomène, comme une chose vague, floue, finalement secondaire.

Or, le fait est que nous sommes en train d’assassiner la planète. C’est un constat que l’on peut faire partout, depuis l’Arctique jusqu’au rapport des êtres humains avec les pigeons dans les villes. Il s’agit d’une course, d’une course à la mort!

Appel pour l’action « Trainstopping » !

Stage de grimpe en Ardèche, stage « Radioactivité et radioprotection » à Valence, et un appel très intéressant appelant à mobiliser contre le CASTOR en profitant de l’expérience allemande de blocage… Il y a plein de raisons de se mobiliser, d’apprendre des choses, d’échanger!

Voici la présentation du stage de grimpe:

Stage de grimpe militante

Du 6 au 7 novembre

A Lablachère dans le sud Ardèche dans les gorges du Chassezac.

Stage proposé gratuitement (prêt du matériel) par des formateurs (brevet d’état spéléo, cadre fédéral spéléo). Prévoir l’hébergement et la nourriture.

Le but de cette rencontre est de présenter aux personnes novices le matériel nécessaire à la progression en milieu vertical et périlleux, d’initier aux techniques de remontée et de descente sur corde, aux techniques d’escalade sur structure artificielle (hauteur à partir de 2 ou 3 mètres à + de 25 mètres).
Pour les personnes déjà initiées, les techniques d’équipement de corde sur structure naturelle et artificielle seront présentées.
Stage ouvert aux personnes ayant le vertige pour l’assistance au sol.

Contact : williamcayet (arobase) hotmail.com

Voici la présentation du stage « Radioactivité et radioprotection »:

Stage « Radioactivité et radioprotection »

Lieu : Valence (26)

Stage tout public, aucune connaissance scientifique particulière n’est nécessaire.

9h-13h / 14h-18h à la CRIIRAD, Le Cime, 471 avenue Victor Hugo, 26000 Valence.

Matin :
Notions de base sur la radioactivité : types de rayonnements, radioactivité naturelle, radioactivité artificielle
Détection des rayonnements ionisants et identification des radioéléments Manipulation de divers appareils de mesure

Après-midi :
Effets sanitaires des rayonnements ionisants
Modes d’exposition et risques
Normes et réglementation en vigueur

Possibilité d’achat de radiamètre sur place.

Coût du stage : 45 Euros

Inscriptions : marie-christine.pachoud (arobase) criirad.org

Et voici le très intéressant point de vue du Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires pour une mobilisation anti-CASTOR en France:

Appel pour l’action « Trainstopping »

Relai de l’appel :  www.castor-schottern.org

Appel pour l’action « Trainstopping » (“Castor Schottern!”) qui aura lieu entre début et mi-novembre de cette année en Allemagne du nord. L’action promet d’être à la fois la plus excitante action anti-nucléaire en Allemagne depuis des années et en même temps le “cran au dessus” le plus prometteur dans le développement de ce genre d’action ‘massive’ de désobéissance civile (Block G8 à Heliligendamm et les blocages anti-nazi à Dresde au début de cette année).

Mais avant de regarder l’appel [en anglais et non reproduit ici, NDLR] — et peut-être de décider de le diffuser dans vos réseaux — je pense qu’une explication de la signification de ce que nous espérons être capable de faire cesser serait peut-être utile. Si vous aimez l’appel, diffusez le le plus possible. Et bien sûr, si vous avez des questions concernant l’action, contactez nous.

La “renaissance du nucléaire” ?

Le lobby du nucléaire en Allemagne a récemment vu rouge. Alors que depuis des années, il semblait qu’on sortait doucement (trop doucement, c’est sûr) du nucléaire, la récente prise de conscience du ‘Peak Oil’ et de la future rareté de l’énergie, liée à une débat techniciste sur les changements climatiques a conduit à ce que certains ont appelé une ‘renaissance’ du nucléaire.

Il semble que l’industrie ressent que ça pourrait finalement ‘sortir’ du trou des relations publiques dans lequel c’était tombé après Tchernobyl, car les gouvernements du monde regardent vers le nucléaire pour leurs besoins de sécurité énergétique.

Le résultat: un gros coup de pouces pour les grosses entreprises d’énergie et leurs alliés dans les gouvernements pour augmenter l’influence de l’énergie nucléaire, avec une garantie gouvernementale de bénéfice en cas de problème.

Ceci est à la fois anti-social: pourquoi garantir les bénéfices des entreprise gouvernementales de l’énergie si les budgets du social, de l’éducation ou de la santé subissent des coupes budgétaires? ; et anti-écologique: une récente étude d’un think-tank gouvernemental montre clairement que nous voulons un approvisionnement 100% renouvelable en Allemagne.

Le moment d’arrêter l’expansion de l’énergie par le charbon ou le nucléaire est maintenant, pas dans dix ans. L’argument gouvernemental selon lequel le nucléaire est simplement une technologie de transition est clairement faux.

Jamais! Le mouvement anti-nucléaire en Allemagne

C’est ici que nous, les mouvements, entrons en jeu. Pendant 30 ans, le mouvement anti-nucléaire a été un mouvement social parmi les plus forts en Allemagne: pas seulement car il est continuellement capable de créer des actions de masse efficace, impliquant au fil des ans des centaines de milliers de personnes dans des actions directes et de désobéissance civils, mais aussi parce qu’il est ancré dans le ‘bon sens’ commun, dans une majorité populaire, qui est clairement opposé au nucléaire, et pour qui la désobéissance civile et les dépassements collectifs de la loi sont légitimés lorsqu’il s’agit de cette forme d’énergie.

Depuis longtemps, le mouvement a identifié la question du stockage des déchets nucléaire comme un point clef pour faire pression.

Organisé autour d’un emplacement particulier – le potentiel site d’enfouissement des déchets nucléaires à Goleben, un petit village dans la région du Wendland dans le nord de l’Allemagne – le mouvement a cherché a rendre l’élimination des déchets nucléaires si difficile et (politiquement autant que financièrement) coûteuse que l’énergie nucléaire deviendrait finalement non rentable.

Une fois tous les deux ans, avec brutalité, un train rempli à ras bord de déchets hautement radioactifs – les Castor (de l’anglais Cask for Storage of Radioactive Materials, fût/conteneur pour le stockage de déchets radioactifs) – en allant à Gorleben a été le point de rupture pour des actions de désobéissance civile de grande envergure, et Gorleben est devenu l’épicentre d’un mouvement unique en Allemagne qui unit les radicaux de gauche et les groupes autonomes avec des ONGs, des habitants et agriculteurs locaux ainsi que des scientifiques, et avec eux une majorité de la population.

A chaque fois qu’un train est sur les rails, des milliers et parfois des dizaine de milliers de personnes s’organisent pour le ralentir, le rendre plus coûteux, tenter de le stopper.

A chaque fois, le gouvernement doit déployer plus de 30000 flics pour protéger leur dangereuse cargaison.
A chaque fois, ils perdent de leur légitimité, nous en gagnons.

Désobéissance civile: un cran plus loin

Cette année, un autre Castor circulera en Allemagne, probablement comme d’habitude dans la 1ère quinzaine de novembre. Mais cette année, les choses seront différentes.

Pas seulement parce qu’on est dans une période décisionnelle en terme de politiques énergétiques. Mais aussi parce que les mouvements radicaux ont eu ces dernières années, en Allemagne, quelques succès retentissants grâce à des actions de masse de désobéissance civile.

Sous l’impulsion, entre autres, du mouvement Interventionist Left (Gauche Interventionniste) – un réseau de groupes que certains qualifient de ‘post-autonomes’ – l’idée a été, pour l’aile la plus ‘radicale’, ‘militante’ du mouvement de préciser publiquement que nos actions ne visent pas à combattre la police, mais à accomplir des objectifs précis (arrêter une marche nazie, bloquer un sommet du G8).

Cet engagement à la transparence a permis à des groupes plus ‘modérés’ de s’impliquer plus facilement dans des formes d’action dont ils se seraient autrement tenus à l’écart: entrave collective à la loi, désobéissance civile, action directe. Suivant ces tactiques, les mouvements ont organisé en Allemagne, non seulement le blocage efficace du G8 à Heiligendamm, mais aussi l’arrêt de la plus grande marche nazie d’Europe, à Dresde, en février dernier.

Pas en affrontant les flics, mais simplement en rendant possible pour des milliers de personnes de faire un sitting dans la rue dans une atmosphère sereine, et la police ne s’est évidemment pas sentie prête à simplement dégager la rue (ici, le mot clé est ‘légitimité’).

Gardant ces expériences en tête, nous prévoyons d’aller plus loin pour l’action Castor de cette année.

Compte tenu de l’histoire et de la légitimité du mouvement anti-nucléaire, nous appelons ouvertement les gens à s’organiser, non pas pour ‘seulement’ occuper les chemins de fer, ou les rues – mais pour saboter la voie ferrée, pour carrément démanteler l’infrastructure de la folie permanente des politiques énergétiques capitalistes.

Sur ce combat, il s’agit de l’industrie nucléaire. Mais si ça réussit, nous aurons étendu le concept de désobéissance civile en Allemagne au delà de l’occupation par sitting. Cela signifiera, une fois de plus, résister.

Condamnation d’activistes de SHAC

6 personnes ont été condamnées en Angleterre pour leurs activités au sein de la campagne de SHAC (voir l’article Qu’est-ce que SHAC?).

Il s’agit de Sarah Whitehead, Nicole Vosper, Thomas Harris, Jason Mullan, Nicola Tapping et Alfie Fitzpatrick (sur les photos: dans l’ordre, en commençant en haut à gauche et en finissant en bas à droite).

Sarah a été condamné à six années de prison, Nicole à trois années et demi de prison, Thomas à quatre années de prison, Jason à trois années de prison, Nicola à 15 mois de prison, Alfie à 12 mois suspendus pour deux ans.

Leurs adresses:

Sarah Whitehead VM7684
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Nicole Vosper VM9385
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

Thomas Harris
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Jason Mullen
HMP Winchester
Romsey Road
Winchester
Hampshire
SO22 5DF
England / Angleterre

Nicola Tapping
HMP Bronzefield
Woodthorpe Road
Ashford
Middx
TW15 3JZ
England / Angleterre

L’empereur d’Exmoor a été décapité

En Angleterre, l’empereur d’Exmoor a été tué. Derrière cette expression féodale d’empereur se cache en fait l’admiration pour un cerf élaphe, considéré comme le plus grand animal sauvage de ce pays. Il faisait 2,75 mètres de haut (bois compris), pesait environ 135 kilos et avait douze ans.

Le parc national d’Exmoor se situe dans le sud-ouest de l’Angleterre, et fait presque 700 kilomètres carré, longeant la côté sur 55 kilomètres. Son « empereur » a été tué, mais également décapité, bien évidemment pour en faire un trophée.

En France également, évidemment, la situation des cerfs élaphes est bien difficile. Les cervidés sont présentés comme « nuisibles » et incompatibles avec… la nature. Il faudrait donc les réguler, les tuer, etc. Voici une présentation à ce sujet du Rassemblement Anti-Chasse:

Les cervidés, occasionneraient-ils des dégâts aux forêts ?

Il arrive parfois que les chasseurs, afin de tenter de se justifier, reprochent aux cervidés d’occasionner des dégâts aux arbres. Ils doivent vraiment être à court d’arguments pour sortir des reproches aussi grotesques.

On n’a bien évidemment jamais vu des populations de cervidés, mangeant quelques feuilles ou écorces, mettre en péril l’avenir d’une forêt ! Ces dégâts sont en réalité très minimes, tout à fait naturels, facilement évitables lorsqu’il s’agit d’arbustes (moyens simples de protection), et sans aucun danger pour la faune ou les milieux. D’autre part, des études ont prouvé que les dégâts des cervidés sont proportionnels à leur stress. Alors, avec des dégâts actuellement extrêmement faibles, peut-être qu’interdire la chasse les rendraient quasi-inexistants…

Les scandaleuses chasses à l’approche organisées par l’ONF

A partir du 1er septembre, l’ONF organise des chasses à l’approche aux cervidés dans ses forêts.

Cette pratique est lamentable, car ils profitent que ces animaux soient en pleine période de reproduction, donc vulnérables, pour les tuer.

Ainsi, à l’aube ou au crépuscule, des chasseurs munis de carabines à lunettes tirent à quelques dizaines de mètres des mâles en rut très peu farouches.

Bien sûr, peu de personnes (à l’exception des chasseurs) sont au courant de cette pratique que l’ONF garde discrète. Quant aux tarifs qu’elle propose, cela vous permettra de comprendre pourquoi cet organisme ne s’en vante pas…

Voici les chiffres qu’un de nos adhérents, de Haute-Normandie, nous a fournis après avoir téléphoné au bureau de l’ONF de son département :

-Pour un brocard de quatre pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 200 €, plus 25 € de bracelet : total 385 €

-Pour un brocard de six pointes :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage de 320 €, plus 25 € de bracelet : total 505 €

-Pour un daguet :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 470 €, plus 190 € de bracelet : total 820 €

-Pour un cerf de six cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 600 €, plus 200 € de bracelet : total 960 €

-Pour un cerf de dix cors :

licence guidée 160 €, plus taxe d’abattage 1000 €, plus 200 € de bracelet : total 1360 €

-Pour les autres cerfs :

c’est selon leur cotation, et comme ils disent, « c’est le trophée qui fait le prix ». La licence guidée est de 160 € et le bracelet à 200€.

La taxe d’abattage varie de 1500 € à 6000€. Cela revient donc au total, à des chiffres commençant à 1860 € et allant jusqu’à 6360 €.

Nous ignorons si ces chiffres varient suivant les départements ou les années, ils ne sont donc donnés qu’à titre indicatif.

Ils se passent de commentaires…

Les animaux ne sont pas des objets, il est inadmissible que l’ONF récupère tant d’argent en donnant l’autorisation de les tuer.

Mais sinon, les chasseurs gèrent la faune… Ils ne chassent que pour réguler, jamais pour le plaisir ou le trophée…

Témoignage de cette actualité destructrice, le plus grand comptage de cerfs a eu lieu en ce début de mois d’octobre 2010, en Haute-Loire.

Margeride : 600 chasseurs sachant compter sur la trace des cerfs

6 h 40. La nuit berce encore la vallée de « La Cronce », près de Pinols. Mais le réveille-matin sonne déjà : c’est un cri rauque et sourd qui résonne dans la vallée. Le brame du cerf.

Dans le gigantesque massif forestier de Combeneyre et de la Margeride, à cheval sur la Haute-Loire et le Cantal, il en est ainsi depuis 1965. Depuis que cinq cervidés (deux cerfs et trois femelles en provenance du parc de Chambord) ont été réintroduits.

Ce week-end, et pour la deuxième fois en cinq ans, une vaste opération interdépartementale de comptage des cerfs était organisée sur ce massif. L’objectif : cerner l’évolution des effectifs et de leur implantation géographique.

Pour cela, six cents personnes étaient mobilisées. Essentiellement des chasseurs venus de Haute-Loire et du Cantal, mais également des non-chasseurs, des agriculteurs et des étudiants. Certains sont même venus de loin, de Corrèze ou de la Loire.

Parce qu’ils savent qu’aux travers de cette opération (la plus vaste jamais réalisée en France), ils pourront aussi être au contact direct du cerf, considéré comme le plus grand animal sauvage en France.

Au total, ce sont 90 000 hectares répartis sur cinquante-quatre communes (dont une quarantaine de Haute-Loire) qui auront été prospectés cette année, autour de Lavoûte-Chilhac, Langeac et Pinols. En revanche, les résultats de l’opération ne seront connus qu’à la fin du mois.

« Il est important que nous ayons le temps d’analyser et de consolider les observations du terrain effectuées ce week-end, et que nous puissions également effectuer les comparaisons avec les données du précédent comptage réalisé en 2005 », a détaillé Hugues Giraud, technicien à la fédération départementale de chasse de Haute-Loire. « Il faut, aussi, prendre en compte que le périmètre de comptage s’élargit.

Les données ne seront donc pas vraiment comparables en l’état. » Il y a cinq ans, près de trois cents cervidés avaient été observés en Combeneyre-Margeride, réunis à plus de 70 % sur Ferrussac, Arlet et Aubazat. Dans l’ensemble, la population ne semble pas avoir « explosé » par son nombre.

Quant aux cervidés, après avoir observé des chasseurs sans fusil ce week-end, ils seront à nouveau chassés à compter du 23 octobre. Près de 500 individus devront être abattus sur toute la Haute-Loire, selon les directives établies dans le plan de chasse.

Train d’enfer : transport La Hague-Gorleben (5-6 novembre 2010)

Nous parlions hier du CASTOR: voici un appel pour des initiatives sur le trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg).

On notera toutefois, et c’est important de le noter, que contrairement au mouvement anti-CASTOR en Allemagne, il n’y a pas d’appel à bloquer le convoi.

Appel commun du Réseau « Sortir du nucléaire » et de Greenpeace.

Train d’enfer : transport radioactif record les 5 et 6 novembre 2010. Mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux !

Signataires : Réseau « Sortir du nucléaire », Greenpeace

Les déchets nucléaires resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années. Arrêtons d’en produire et sortons du nucléaire !

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Les 5 et 6 novembre 2010, onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs, issus du retraitement par Areva des combustibles usés allemands, vont quitter La Hague (Manche) pour retourner en Allemagne. Ils seront stockés temporairement dans un hangar sur le site de Gorleben en Basse-Saxe, en attente d’une « solution ».

Ni à la Hague ni à Gorleben : aucune solution satisfaisante n’existe aujourd’hui pour la gestion des déchets radioactifs

Si la Hague n’est pas un lieu de stockage satisfaisant, Gorleben ne l’est pas plus. Ces déchets doivent retourner sur leur lieu de production, car le nucléaire est un choix dont chacun doit assumer les conséquences morales, politiques, financières et environnementales.

Ces déchets doivent donc logiquement retourner à l’envoyeur. En l’occurrence, les centrales nucléaires appartenant aux quatre grands producteurs d’électricité allemands.

Le transport le plus radioactif du monde : aucun transport cumulant en une seule fois autant de radioactivité n’aura jamais été réalisé.

Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs « CASTOR » entraînent un risque d’irradiation des cheminots et des populations riveraines des voies où le convoi passera. Le retraitement des déchets nucléaires est directement responsable de la concentration phénoménale de radioactivité de ce convoi.

En France, en Allemagne et ailleurs, le nucléaire est une impasse !

Ce transport-record est l’occasion de rappeler quelques vérités sur les milliers de transports nucléaires qui circulent chaque année dans l’Hexagone, et sur la réalité du retraitement des déchets nucléaires.

Tout transport de matières hautement radioactives comporte des risques réels. Pourtant les populations locales ne sont pas informées du passage des convois, pas plus que des risques associés.

Sous couvert de « tri sélectif » et « recyclage », Areva, dans son usine de la Hague, fait augmenter le volume de déchets radioactifs produits (pour une tonne retraitée, environ 65 m3 de déchets sont produits), la contamination environnementale (rejets gazeux et liquides) mais aussi les risques de prolifération (extraction du plutonium).

Mobilisons nous contre les fausses solutions de l’industrie nucléaire

Les associations environnementales – dont Greenpeace et le Réseau « Sortir du nucléaire » – ont obtenu l’arrêt du retraitement des déchets allemands. Ainsi, si l’Allemagne n’envoie plus ses combustibles usés en France, il reste encore des centaines de tonnes de déchets allemands entreposés dans l’attente d’une solution à la Hague, ou encore dans les centres de stockage de la Manche ou de l’Aube. Le stockage de déchets nucléaires, présenté comme sûr il y a 40 ans, tourne au désastre dans l’ancienne mine d’Asse II en Allemagne. Chaque jour, depuis des années, plus de 12 m3 d’eau entrent dans la mine.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » et Greenpeace appellent à une mobilisation la plus large possible les vendredi 5 et samedi 6 novembre sur le trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg).

Notre objectif n’est pas d’interférer avec ce convoi mais de faire toute la lumière sur les fausses solutions de l’industrie nucléaire pour gérer ces déchets, que ce soit à Gorleben, à la Hague (Manche) ou encore à Bure (Meuse).

Pour agir près de chez vous, nous mettons du matériel à votre disposition (banderole, affiche, tract, tee-shirts…).

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Action de l’ALF près de Chartres

« Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie s’est déclaré dans la cour de l’entreprise Ronsard Ile de France, un abattoir de volailles basé à Jouy. Deux camions chargés de cages vides ont brûlé. »

A première vue, l’info ressemble à celle qu’on trouve dans les journaux le 1er avril, et pourtant, elle semble véridique : l’incendie de deux camions garés à proximité d’un abattoir, le week-end dernier à Jouy, aurait été perpétré par les militants de l’ALF, un acronyme qu’on peut traduire par le Front de libération des animaux, un mouvement né en Angleterre dans les années 70, puis qui a émigré aux Etats-Unis.

Objectif de l’ALF, tel qu’il est exprimé sur leur site Internet : « abolir la souffrance des animaux en obligeant les entreprises qui les torturent, à mettre la clé sous la porte ».
A savoir que le très sérieux Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis considère l’ALF depuis 2005 comme une menace terroriste.

Sur leur blog, les activistes de l’ALF mentionnent leurs différentes opérations menées dans plusieurs pays du monde : Suède, Russie, Italie, Mexique, Espagne ou encore Canada.

C’est ainsi que des activistes français ont revendiqué l’incendie de Jouy à travers un simple message :

« Nous avons incendié deux camions dans un abattoir. Notre but était de détruire totalement cet abattoir, mais nous avons échoué ».

Faut-il prendre cette information au sérieux ? Un chiffre nous incite à le croire : depuis 2009, l’ALF a revendiqué une vingtaine d’actions, dont l’incendie des bureaux de la Fédération départementale des chasseurs du Gard, en avril dernier.

Source: Radio intensité (également ) et Bite back