Wangari Muta Maathai

Wangari Muta Maathai, qui était une activiste écologiste du Kenya, est décédée il y a deux jours. Elle est relativement connue médiatiquement depuis son prix nobel de la paix en 2004; ces dernières années, elle était une des deux figures de la campagne « Pour un milliard d’arbres » du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

Elle était également à la tête du mouvement « Green Belt » (la ceinture verte), mouvement pour la reforestation. Toute la perspective de Wangari Muta Maathai est écologiste mais liée au développement économique. Elle-même a étudié aux Etats-Unis et en Allemagne, et a un diplôme de vétérinaire. Femme extrêmement éduquée dans une société patriarcale, elle a été une figure pour les droits des femmes au Kenya.

Wangari Muta Maathai est donc surtout une démocrate dans un endroit du monde où la démocratie est un vain mot, et ses actions, aussi bonnes soient-elles, ne peuvent pas aller loin et sont largement saluées par tous les gouvernements du monde, quels qu’ils soient (pour la France, elle a été faite chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur en 2006).

Le mouvement « Green Belt » a permis de planter 30 millions d’arbres, mais combien sont tombés sous les coups des machines? Voici justement un extrait d’une interview qu’elle a accordé à la revue Le Point, où on voit bien qu’en accusant tout le monde, elle n’accuse finalement personne.

Mais qui est responsable de la détérioration de l’environnement ? Les Etats riches ?

Tout le monde est coupable. Il n’y a qu’à voir le film « Nous resterons sur Terre » pour se rendre compte que les activités des hommes, qu’ils soient dans des pays riches ou dans des nations moins développées, contribuent à dégrader l’environnement de manière dramatique. Chaque individu, où qu’il vive sur la planète, est responsable d’elle. Chacun de ses habitants contribue à détruire l’environnement. Et chacun peut donc décider d’agir pour la préserver.

Le film dresse un tableau sans équivoque : il n’y a qu’à voir comment on se comporte, comment on se nourrit, comment on produit, comment on consomme les ressources de la planète. C’est la course à la démesure. C’est aux gens de décider s’ils veulent soutenir un tel rythme. Mais en en assumant les conséquences ! En étant honnête, on voit très clairement qu’une telle pollution et un tel gaspillage des ressources sont insupportables. Nos ressources sont limitées. Il n’y a pas d’alternative. Seul le développement durable peut nous sortir de cette impasse. Ce choix doit être fait par les individus, par les entreprises et par les gouvernements. Tout le monde a un rôle à jouer.

Mais que doit-on faire concrètement ?

Il faut tout d’abord s’éduquer pour être persuadé qu’en effet la planète est menacée. Nombreux sont ceux qui pensent encore qu’il y a assez de ressources dans le monde, qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Voilà pourquoi des films comme celui-ci sont extrêmement importants. Beaucoup de gens travaillent dans le monde entier pour tenter de faire passer le message, mais je suis étonnée de voir avec quelle lenteur il se diffuse !

La deuxième chose à faire, c’est de faire des choix. Vous pouvez décider de ne pas manger d’aliments venus de l’autre bout du monde et de soutenir les productions locales : ce choix-là, toutes les maîtresses de maison peuvent le faire. Les enfants peuvent aussi agir : quand ils se brossent les dents, ils peuvent économiser l’eau. Quand ils sont à l’école, ils peuvent écrire des deux côtés de la feuille. Chacun peut décider, quelle que soit sa place dans la société, de ne pas gaspiller. Les Japonais ont un très beau concept inscrit dans leurs traditions, le Mottainai. Son principe repose sur trois « R » : réduire, réutiliser, recycler. Il faut être reconnaissant de ce que l’on a, respecter et ne pas gâcher les ressources. Certains investissent dans l’énergie solaire ou dans l’éolienne ; d’autres, comme je l’ai constaté à Paris, préfèrent les vélos à leur voiture… Chacun doit comprendre qu’il n’y a pas de geste inutile. La planète a besoin de nous. Et c’est surtout nous qui avons besoin de la planète.

Les plus démunis ont-ils aussi les moyens d’agir ?

Les populations les plus pauvres sont souvent responsables de la déforestation, car elles sont très dépendantes du bois. Elles détruisent les forêts, les terres agricoles et la biodiversité. Elles génèrent de l’érosion. Bien sûr, il s’agit pour elles de survie. Mais elles détruisent tout de même l’environnement. Elles doivent pourtant comprendre qu’elles sont toujours très dépendantes des matières premières, de leurs terrains pour l’agriculture, des forêts pour le bois de chauffe, des rivières pour l’irrigation de leurs cultures…

Et que si elles n’y prennent garde, elles en subiront directement les conséquences. C’est pour cela que j’ai lancé des campagnes comme celle du « milliard d’arbres », pour que ces populations réalisent qu’elles peuvent participer, même en faisant un tout petit quelque chose. Les Africains sont aux avant-postes de la protection de la planète, et ils ne doivent pas attendre que les gouvernements ou les agences d’aide internationale interviennent. Planter un arbre ne nécessite ni argent ni technologie avancée. Certaines actions essentielles et durables peuvent être menées sans grands moyens.

Parlez-nous de la campagne du « milliard d’arbres ».

Le Programme des Nations unies pour l’environnement, la Ceinture verte et le Centre international pour la recherche en agroforesterie ont lancé cette campagne en octobre 2006, pour lutter contre le changement climatique en encourageant les individus, les communautés, les organisations et les gouvernements à s’engager à planter des arbres. Nous avons déjà contribué à faire pousser 2 milliards d’arbres, et nous espérons atteindre les 7 milliards avant le sommet de Copenhague, en décembre prochain. C’est un geste tout simple, mais qui montre que chaque citoyen du monde a un rôle à jouer.

Votre combat n’est-il pas perdu d’avance ?

Certains disent que c’est déjà trop tard. J’ai lu un article de James Lovelock [l’un des intervenants du film, NDLR], le père de la « théorie Gaïa » [« la terre doit être considérée comme un organisme vivant »], qui dit que l’on perd notre temps en plantant des arbres. Mais je suis de nature optimiste : je pense que nous sommes encore là et que nous pouvons agir pour changer le cours des choses. Ne serait-ce que pour nos enfants. Il n’y a pas de temps à perdre.

Vous avez reçu en 2004 le prix Nobel de la paix pour votre action écologique au sein du mouvement Ceinture verte. Quel lien y a-t-il entre la paix et l’environnement ?

Ceux qui m’ont remis le prix ont compris qu’en protégeant l’environnement et en promouvant le développement durable et les droits de l’homme, il s’agit de paix. Si on n’a pas de gestion durable des ressources, celles-ci ne seront plus en quantité suffisante pour tous. Cette répartition inégale des matières premières engendre une compétition, et donc des conflits. Si on pouvait gérer les ressources de manière plus durable, on serait plus à même d’anticiper les sources de conflits. C’est là que la gouvernance de l’environnement rencontre la paix.

Le WWF envoie des millions d’animaux à la mort: manif en Belgique le 16 août

Voici un communiqué de la Coalition Anti-Vivisection de Belgique: un rassemblement aura lieu le 16 août en Belgique, pour protester contre une initiative du WWF…

Sous prétexte de s’occuper de la santé, le WWF assume totalement la vivisection!

La triste vérité sur une des plus grandes associations mondiales pour la protection de la nature.

Depuis des années le World Wildlife Fund (WWF) fait pression sur les autorités aux Etats-Unis, en Europe et au Canada pour mettre sur pied un énorme programme de tests sur les produits chimiques et les pesticides.

Le but de tout ce lobbying du WWF est la mise en place de ce qui risque de devenir un des plus importants programmes de vivisection de tous les temps.

Le WWF a été la force motrice qui a mis le Parlement américain sous pression pour légaliser le criblage des produits chimiques en vue de rechercher leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

En outre le WWF s’est fortement impliqué avec l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) dans la création du programme de grande envergure destiné à tester les produits chimiques. Comme on le voit sur le site de la EPA: « Le WWF a investi des sommes considérables dans le ‘Endocrine Disruptor Screening and Testing Advisory Committee’ de la EPA, ce qui a permis une série d’expériences pour servir de base au programme de criblage et de tests.»

Ce que le WWF et la EPA oublient de mentionner, c’est que sur les 15 plans de recherches recommandés, 10 sont des études de toxicité, qui consistent à faire mourir des animaux ! Le WWF est également occupé à mettre la pression sur les autorités en Europe pour mettre sur pied un programme de recherche du même genre basé sur des expériences sur les animaux.

Sous la pression de groupes centrés sur la protection de l’environnement, comme le WWF, la EPA veut imposer le « Endocrine Disruptor Screening Program », sans prendre le temps d’examiner convenablement les aspects pratiques et logistiques de la mise en œuvre de ce plan de recherches.

Il existe déjà de très nombreuses données sur la toxicité pour beaucoup de substances chimiques que la EPA a l’intention de tester, et même sur leurs éventuels effets perturbateurs du système endocrinien.

Beaucoup d’expériences proposées par la EPA sont superflues, mal décrites et insuffisamment validées. Même si la EPA pouvait réaliser avec succès les expériences prévues, et si elle pouvait en interpréter les résultats (ce qui d’après de nombreux scientifiques est peu probable) on ne saurait toujours pas comment ces informations pourraient être exploitées pour évaluer ou diminuer les risques pour l’homme ou pour le milieu. La question des perturbateurs endocriniens n’est qu’un des aspects d’un ensemble beaucoup plus vaste.

Le WWF a joué un rôle important dans la mise sous pression de l’Union européenne pour qu’elle adapte sa politique de gestion des produits chimiques. Ce qu’on appelle le programme REACH consiste à faire retester des dizaines de milliers de substances chimiques.

On estime entre 12 et 45 millions le nombre d’animaux qui seront utilisés pour des études de toxicité pour REACH.

Pour se défendre le WWF dit que « en l’absence d’alternatives effectives et valides, l’usage limité d’expériences sur les animaux est nécessaire pour la protection à long terme des animaux sauvages dans la nature et des humains dans le monde entier ». Envoyer à la mort des millions d’animaux, c’est ce qu’ils appellent faire un « usage limité » d’animaux d’expérience !

Le Dr Menache, conseiller scientifique de la Coalition Anti Vivisection (CAV) réagit avec indignation : « Il n’y a aucune excuse pour remettre à plus tard la mise en œuvre des méthodes de test modernes qui peuvent remplacer l’utilisation des animaux.
Une stratégie échelonnée comportant du matériel d’origine humaine et des données humaines aura toujours des résultats supérieurs à ceux provenant d’expériences obsolètes sur les animaux. C’est complètement dépassé d’utiliser un nombre énorme d’animaux pour ces études, dans le but de prédire ce qu’une substance fera dans le corps humain ou dans le milieu.
Les différences anatomiques et physiologiques entre l’homme et l’animal sont un obstacle infranchissable. Les stratégies de tests innovantes et spécifiques à l’homme sont un grand pas en avant, tant pour l’homme que pour l’animal
».

Le Dr Menache a envoyé un mail à Carter Roberts, expert du WWF. (Cliquez ici pour voir le mail).

La CAV déplore de devoir donner de la publicité à ce genre de dossiers. Notre but n’a jamais été de dénigrer d’autres organisations. Cependant nos statuts stipulent clairement que nous sommes la voix des animaux d’expérience, c’est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre de passer de telles informations sous silence.

La CAV proteste le 16/08/2011 de 15h à 17h chez WWF Belgique, Bd. Emile Jacqmain 90, Bruxelles!

L’Ansonia latidisca a été retrouvée !

L’Ansonia latidisca a été retrouvée ! Cela faisait 87 ans que des humains n’avaient pas vu cette grenouille colorée, qui n’a d’ailleurs jamais été photographiée.

C’est le cas bien sûr de nombreux animaux ; dans le cas des grenouilles, la salamandre du Turkestan n’a pas été vue depuis 1909, la Rhinella rostrata depuis 1914…

On a donc une photographie de l’Ansonia latidisca, prise dans l’Etat malaisien de Sarawak, dans la chaîne montagneuse de Gunung Penrissen . On n’en saura pas plus, les scientifiques qui l’ont découverte ne voulant pas que des trafiquants viennent s’en emparer.

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Ces scientifiques faisaient partie d’une mission de Conservation International (CI). La recherche se fait sur cinq continents et 21 pays.

Il s’agissait de retrouver les amphibiens « disparus », plus précisément dix (la liste en contient 100). L’Ansonia latidisca a été retrouvée la nuit, perchée sur un arbre à deux mètres de hauteur. Trois grenouilles de ce type ont été découvertes, et la photographie a pu être prise.

Auparavant, on avait juste ce dessin, datant des années 1920.

Le territoire de la grenouille est menacé par la civilisation humaine, qui est en train de détruire son environnement. Il y a ainsi un hôtel avec un grand parcours de golf dans la zone.

Jusqu’à présent, l’expédition a retrouvé seulement quatre grenouilles de la liste des grenouilles disparues. Ce n’est pas très étonnant, car 41% des amphibiens sont menacés d’extinction.

Les grenouilles sont notamment victimes de la chytridiomycose, un champignon provoquant des morts massives, provoquant un rythme d’extinction effroyable, et sans doute permis par les activités humaines (diffusion de la maladie par les animaux de laboratoire, etc.).

Nouveau décret sur les associations et le débat institutionnel sur l’environnement

Si nous ne croyons nullement aux institutions, tel n’est pas le cas d’une myriade d’associations, qui pétries d’illusions tentent de peser sur l’État plutôt que sur la population. Il est pourtant évident que l’Etat fait un tri soigneux, et c’est précisément ce que fait un nouveau décret au sujet de l’environnement.

Ce décret décide de quelles associations ont le droit de parole dans certaines instances institutionnelles, en plaçant la barre très haut en terme de taille. Or, la France n’étant pas l’Allemagne, l’écologie n’a pas de bases solides.

Une association d’utilité publique devra ainsi disposer d’un minimum de 5 000 donateurs… Alors que rien qu’un parti politique aussi « large » que EELV arrive péniblement à 30 000 adhérents.

L’auteur de l’article, très « choqué » par ce décret, est l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage. Si elle parle, c’est justement au nom de ces associations qui misent sur les institutions (elle est la présidente-fondatrice du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique, la CRIIGEN, qui s’occupe notamment de la question des OGM).

Les assos pour l’environnement se font entuber en douce

Les mauvais coups se font généralement le 14 juillet ou le 15 août. C’est encore plus tentant en période de crise majeure, comme actuellement. C’est sans doute pour cette raison que le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations.

Celui-ci fixe les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au premier point de l’article R.141-21 du code de l’environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances.

Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents.

Quant aux associations d’utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d’un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

Les seuls organismes ayant le droit de le faire entendre leur voix sur les politiques environnementales sont des organismes publics au sein desquels seules ces grandes associations ont le droit d’être représentées. De plus, l’Etat s’octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s’assurer « de leur indépendance ».

Les assos les plus gênantes pour les lobbies handicapées

Ce texte est liberticide au regard de la liberté d’association ou plus précisément du droit des associations à se faire entendre. Il exclut en particulier toutes les associations d’experts qui ont fait l’essentiel du travail en termes d’alerte au cours des dernières années.

Mouvement des générations futures – Criirad, Criigen, réseau santé environnement, Inf’OGM, pour n’en citer que quelques-uns – n’auront aux termes de ce texte plus le droit de participer, voire plus le droit d’être agréés puisque c’est l’agrément au titre de l’environnement lui-même qui est touché par ce décret scélérat.

Autrement dit, non seulement aucun texte de protection des lanceurs d’alerte n’a jamais été pris par ce gouvernement, du temps de monsieur Borloo comme a fortiori du temps de madame Kosciusko-Morizet, mais plus encore, c’est la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause.

En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.

De la même manière, le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure. Les préfets pourront toujours soutenir qu’elles ne remplissent pas les conditions.

Ainsi le gouvernement s’est-il attaqué avec efficacité, une fois encore, aux modestes contre-pouvoirs que notre pays compte encore.

> Référence concernant l’arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au 1° de l’article R. 141-21 du code de l’environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instance (JORF n°0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).

Pollution en Orissa à cause de l’exploitation de bauxite

En Inde, dans l’état de l’Orissa, la montagne est exploitée et meurtrit à cause de l’exploitation de bauxite par une filiale de la société Vedanta. Voici ici un résumé de la situation.

Mais, « heureusement » en octobre 2010 le gouvernement indien a décidé de rejeter le projet d’agrandissement (capacité 6 fois plus grande) d’une raffinerie d’alumine qui appartient à une filiale de Vedanta Resources. Comme nous l’avions mentionné dans l’article, le projet de Vedanta ne respecte pas les lois indiennes relatives à l’environnement.

Par ailleurs, le ministère de l’Environnement et des Forêts avait déjà rejeté en août un projet d’exploitation minière de bauxite dans les collines de Niyamgiri, projet proposé par une autre filiale de la société Vedanta Resources, Sterlite India. La raison est toujours la même, ce projet bafouerait les lois relatives à l’environnement et aux forêts, ainsi que les droits humains des adivasis, dont les Dongrias Kondhs dont nous faisions déjà référence.

Mais les problèmes existent et persistent à cause de ces bombes à retardement. En effet, en Inde va arriver la période de la mousson – où la pluie très abondante charrie les terres – et il y a déjà un problème de fuite sur le bassin contenant les toxiques boues rouges, menaçant ainsi les 12 villages alentours ainsi que la faune et la flore !

Le bassin posant des problèmes de fuite contient 92 milliards de résidus toxiques et radioactifs issus du raffinage de la bauxite.

Une campane urgente d’envois de mails de protestation a été mise en place par Amnesty International, dont l’appel est reproduit ci-dessous.

Afin de constater l’ampleur de la situation, et les mensonges donnés à la population locale, on peut lire ici (soit en HTML soit en PDF) un rapport témoignant de l’indifférence totale et de la négligence de la population, qu’elle soit humaine, végétale et animale…

Action urgente: Inde. Menace de fuites de déchets toxiques

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011.
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

En Inde, plus de 4 000 familles risquent fortement d’être touchées par des fuites du bassin à boue rouge de Vedanta au moment de la saison des pluies, qui commencera en juin. Des informations ont déjà fait état de deux fuites au cours des deux derniers mois ; le niveau de boue dans le bassin a déjà augmenté, menaçant la sécurité, la santé et les moyens de subsistance de la population.

Le 5 avril et le 16 mai 2011, à la suite de fortes averses, la population locale de l’État d’Orissa a signalé des fuites à travers la paroi du bassin à boue rouge de 28 hectares, qui appartient à Vedanta Aluminium et est géré par la même société, polluant ainsi les cours d’eau environnants et suscitant de vives inquiétudes chez les habitants des villages de Lanjigarh, de Bundel et de Basantpada, situés en aval.

À chaque fois, les employés de l’entreprise auraient réparé les brèches et nettoyé l’origine des fuites, mais à la connaissance de la population environnante, l’entreprise n’a jamais essayé d’évaluer et de nettoyer les dégâts éventuels causés par ces fuites, ni d’estimer le niveau de pollution des terres et de l’eau que cela aurait pu engendrer.

Vedanta Aluminium aurait nié tout débordement du bassin et affirmé que la pluie aurait entraîné de la terre de la paroi de 30 mètres de haut, que l’entreprise cherche à surélever. Le 11 mai, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa s’est rendu à Lanjigarh pour examiner le bassin mais il n’a pas rendu ses conclusions publiques.

Des témoins affirment que le niveau de résidus du bassin a augmenté de façon notable. De 2007 à 2009, le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa a souligné les inquiétudes concernant la conception et l’entretien du bassin, notamment les questions portant sur la construction, ainsi que les preuves de fuite d’eaux usées alcalines (ph 11,06) du bassin. On ignore comment ces risques sont actuellement gérés. Amnesty International a consulté un expert international de l’environnement qui estime que ce bassin devrait être considéré comme une installation à haut risque étant donné les questions portant sur sa conception et sa construction, ainsi que les épisodes de pluie.

La population locale proteste contre le fait qu’elle n’ait pas été informée ni des mesures prises par l’entreprise et le gouvernement pour empêcher de nouvelles fissures, ni des implications que comporte l’augmentation de la capacité du bassin à boue rouge ou la surélévation de la paroi. Elle craint de devoir faire face à une grave situation en cas de fissure pendant les pluies de mousson, qui commence en juin.

La Haute cour d’Orissa examine actuellement la proposition de Vedanta de multiplier la capacité de la raffinerie par cinq, après que le ministère indien de l’Environnement et des Forêts l’a rejetée en octobre 2010 après avoir conclu que ce projet bafoue les lois relatives à l’environnement du pays.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en anglais ou dans votre propre langue :

– appelez les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger la population locale de toute contamination de l’eau, des terres ou de l’air ayant déjà eu lieu, notamment en ordonnant que la zone soit nettoyée et en permettant à ces gens d’avoir accès à des solutions efficaces ;

– exhortez-les à cesser de déverser davantage de boue rouge dans le bassin et à veiller à ce que l’expansion de la raffinerie ne soit pas autorisée tant que des mesures n’auront pas été prises pour faire face aux problèmes actuels d’une manière respectueuse des droits humains ;

– priez-les instamment de diligenter immédiatement une enquête indépendante sur les risques de débordement ou de fuites du bassin à boue rouge ainsi que sur les informations faisant état d’une fuite le 16 mai 2011, de rendre les conclusions facilement accessibles pour la population locale et de communiquer toute autre information et rapport concernant ce sujet ;

– demandez-leur d’informer le public des mesures prises par l’entreprise et les autorités locales pour empêcher toute fuite ou débordement du bassin pendant la mousson, ainsi que des mesures de sécurité adoptées pour protéger la population locale et l’environnement en cas de fuite ou de débordement.

ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 7 JUILLET 2011 À :
Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

Ministre de l’Environnement et des Forêts
Jairam Ramesh
Paryavaran Bhavan, Lodhi Road,
New Delhi 110003,
Inde
Courriel : jairam54@gmail.com
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Ministre,

Chef du gouvernement de l’État d’Orissa
Naveen Patnaik
Naveen Nivas, Aerodrome Road
Bhubaneswar 751001,
Inde
Courriel : cmo@ori.nic.in
Formule d’appel : Dear Minister, / Monsieur le Chef du gouvernement,

Veuillez également envoyer des copies à : Ambassade de la République de l’Inde
Chaussée de Vleurgat 217, 1050 Bruxelles
eMail: admin@indembassy.be
eMail: info@indembassy.be
Fax 02.648.96.38

INFORMATIONS GÉNÉRALES

« Les autorités ne se soucient pas de la situation désespérée à laquelle sont confrontées les habitants locaux touchés par ces fuites engendrées par de brèves averses. Que nous arrivera-t-il lorsque ce sera la mousson et qui pourrons-nous croire ? »
Habitants du village de Lanjigarh

La boue rouge est un déchet toxique très alcalin produit lors du raffinage de bauxite pour fabriquer de l’aluminium et constitue un véritable danger pour la santé humaine et l’environnement. Une gestion prudente et une surveillance réglementaire rigoureuse sont nécessaires pour gérer efficacement les risques liées à la boue rouge.

En octobre 2010, plusieurs personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées à la suite d’une fuite du bassin à boue rouge d’une raffinerie d’alumine à Kolontar, en Hongrie, provoquant une coulée de boue rouge dans les villages alentour et contaminant l’environnement dans un large périmètre.

Vedanta Aluminium Limited, une filiale de Vedanta Resources plc, basée au Royaume-Uni, possède et gère la raffinerie et le bassin à boue rouge en Inde. Ces derniers sont installés dans un endroit risqué, à seulement un kilomètre du Vamsadhara, fleuve constituant la principale source d’eau de la région. Quatre villages se trouvent très près de la raffinerie et huit autres sont situés en aval.

La population locale, majoritairement composée d’indigènes Majhi Kondh et de Dalit, qui vivent de l’agriculture, fait régulièrement part de ses inquiétudes concernant les risques que posent le bassin à boue rouge de 28 hectares, actuellement opérationnel, et la construction d’un futur bassin du même type de 60 hectares. Elle lutte également contre la proposition de Vedanta de multiplier par cinq la capacité de la raffinerie, en avançant que cela polluerait davantage ses terres et son eau.

En septembre 2005, le Comité central de la Cour suprême indienne a souligné que « […] l’emplacement du bassin à boue rouge, mélange de produits chimiques alcalins très toxiques, qui contient plusieurs métaux lourds dont des éléments radioactifs, et du bassin de décantation des cendres sur le fleuve Vamsadhara pourraient provoquer une forte pollution de l’eau. La fissure de ces deux bassins pourrait engendrer d’importants dégâts en aval. La probabilité d’un tel événement n’est pas véritablement évaluée […] ».

Dans son rapport Ne détruisez pas nos vies pour produire du minerai. En Inde, des vies dévastées par une mine de bauxite et une raffinerie d’alumine, publié en février 2010, Amnesty International soulignait le fait que les témoignages d’habitants locaux ainsi que les informations rassemblées par le Comité de contrôle de la pollution de l’État d’Orissa soulèvent de vives inquiétudes concernant les conséquences négatives de la raffinerie sur les droits à l’eau, à la santé et à des moyens de subsistance de la population vivant à proximité de cette installation, auxquelles ni l’entreprise ni les autorités n’ont réagi de manière appropriée.

Amnesty International a appelé les autorités à prendre des mesures immédiates pour empêcher toute nouvelle contamination du fleuve et pour faire face aux problèmes existants.

L’organisation a également recommandé que Vedanta s’attaque aux conséquences négatives actuelles de la raffinerie de Lanjigarh sur l’environnement, la santé et les droits sociaux et humains, en précisant que cela devrait être fait en consultant véritablement et ouvertement la population concernée.

AU 155/2011, ASA 20/021/2011, 26 mai 2011

Contre-Grenelle, le 2 avril 2011

Le 2 avril aura lieu à Vaulx-en-Velin, au nord-est de Lyon, le « Contre-Grenelle. » Il s’agit d’une sorte de conférence organisée par les « décroissants. » On pourra trouver le programme sur le site de la conférence.

Pour expliquer de quoi ou qui il s’agit, expliquons tout de suite que le fait que la conférence ait un site internet est, en soi, un scandale pour les « décroissants. » Leur mot d’ordre – la « décroissance » – va de pair avec une remise en cause de la technologie.

La croissance c’est en effet à leurs yeux la crétinisation de masse, une société scientiste (et notamment nucléarisée), un mépris pour les pauvres, qui court à sa perte par l’épuisement des ressources comme le pétrole, etc.

Par conséquent, la décroissance est le seul horizon pour stopper la catastrophe en cours. Il faut une « société démocratique », une « société d’éducation », où le mot d’ordre c’est « moins c’est davantage. »

Le journal « La décroissance » pilonne ainsi non stop les « écotartuffes », c’est-à-dire des gens comme Nicolas Hulot et Yann Artus-Bertrand (avec un personnage fictif qui a même été inventé, comme mélange des deux : Nicolas Bertrand et sa fondation!). En clair, si vous vous dites écolos, mais que vous êtes liés au business de près ou de loin, « La décroissance » ne vous ratera pas !

Évidemment, le journal n’est jamais disponible en ligne : il faut l’acheter ! La décroissance se veut en effet un style de vie, et non pas seulement une critique. Parmi les auteurs de « La décroissance », on retrouve par exemple des gens comme Stéphane Lhomme, dont nous avions parlé car il s’était fait sortir du Réseau Sortir du Nucléaire dont il avait pourtant été un des chefs de file.

Dit comme cela, la décroissance, cela a l’air bien. En réalité, c’est très superficiel, malgré la volonté d’apparaître comme très radical. Par exemple, et c’est tout de même étrange pour des gens critiquant le « productivisme » et prônant la joie de vivre, « La décroissance » ne parle absolument jamais des animaux.

Que ces gens ne soient pas vegans alors qu’ils prétendent vouloir la joie de vivre, c’est à nos yeux totalement absurde. Mais même en étant loin des positions de la Terre d’abord !, on pourrait au moins penser qu’il y aurait une critique des élevages industriels… Eh bien même pas.

Les rares fois où il est parlé des animaux, c’est quand on parle de décroissants « élevant » des animaux pour leur consommation….

A côté de cela, même si « La décroissance » critique radicalement ceux qui détruisent l’environnement, il n’y a jamais de mise en avant de la nature. D’un côté, il y a une critique très forte des faux écolos mais vrais capitalistes. De l’autre cependant, l’utopie consiste en la décroissance pour elle-même.

Ce qui ne va pas sans fascination nostalgique pour un passé idéalisé (faisant que certaines tendances d’extrême-droite apprécient énormément), voire l’apologie des Etats-nations comme obstacle à une sorte de mondialisation dérangeant une vie censée être « simple. »

Pour le coup, c’est très simpliste, très tourné vers un passé censé avoir été bien, et cela ne va même pas aussi loin que le primitivisme, qui lui au moins considère la civilisation et la planète en général, et pas simplement la « croissance » comme phénomène récent (les 50 dernières années).

En gros, on a une critique des 50 dernières années mais même pas de l’explosion de l’exploitation animale, et même pas une critique générale de la destruction de la planète par l’être humain (aboutissant à une remise en cause de l’activité humaine – le primitivisme).

Cet oubli de la nature et des animaux rend « la décroissance » comme étant vraiment un phénomène français, oscillant entre écologie new school et finalement ce qui est un pétainisme light. « La décroissance » n’aime pas les fachos, mais les fachos les plus « branchés » adorent la décroissance : c’est bien qu’il y a une erreur quelque part.

D’ailleurs, la conférence du « contre-grenelle » s’appelle « Décroissance ou barbarie. » Il s’agit d’une allusion à la formule de Rosa Luxembourg, « Socialisme ou retombée dans la barbarie. » Mais posons ici la question : peut-on prétendre refuser la barbarie, quand on ne prend même pas les animaux en considération ?

La réponse est non, et citons ici ces très belles lignes de Rosa Luxembourg, qui à notre époque aurait bien compris l’importance de cet aspect :

Ah! ma petite Sonia, j’ai éprouvé ici une douleur aiguë.

Dans la cour où je me promène arrivent tous les jours des véhicules militaires bondés de sacs, de vielles vareuses de soldats et de chemises souvent tachées de sang…

On les décharge ici avant de les répartir dans les cellules où les prisonnières les raccommodent, puis on les recharge sur la voiture pour les livrer à l’armée.

Il y a quelques jours arriva un de ces véhicules tiré non par des chevaux, mais par des buffles.

C’était la première fois que je voyais ces animaux de près.

Leur carrure est plus puissante et plus large que celle de nos boeufs ; ils ont le crâne aplati et des cornes recourbées et basses ; ce qui fait ressembler leur tête toute noire avec deux grands yeux doux plutôt à celle des moutons de chez nous.

Il sont originaires de Roumanie et constituent un butin de guerre…

Les soldats qui conduisent l’attelage racontent qu’il a été très difficile de capturer ces animaux qui vivaient à l’état sauvage et plus difficile encore de les dresser à traîner des fardeaux.

Ces bêtes habituées à vivre en liberté, on les a terriblement maltraitées jusqu’à ce qu’elles comprennent qu’elles ont perdu la guerre : l’expression vae victis s’applique même à ces animaux… une centaine de ces bêtes se trouveraient en ce moment rien qu’à Breslau.

En plus des coups, eux qui étaient habitués aux grasses pâtures de Roumanie n’ ont pour nourriture que du fourrage de mauvaise qualité et en quantité tout à fait insuffisante.

On les fait travailler sans répit, on leur fait traîner toutes sortes de chariots et à ce régime ils ne font pas long feu.

Il y a quelques jours, donc, un de ces véhicules chargés de sacs entra dans la cour.

Le chargement était si lourd et il y avait tant de sacs empilés que les buffles n’arrivaient pas à franchir le seuil du porche.

Le soldat qui les accompagnait, un type brutal, se mit à les frapper si violemment du manche de son fouet que la gardienne de prison indignée lui demanda s’il n’avait pas pitié des bêtes.

Et nous autres, qui donc a pitié de nous? répondit-il, un sourire mauvais aux lèvres, sur quoi il se remit à taper de plus belle…

Enfin les bêtes donnèrent un coup de collier et réussirent à franchir l’obstacle, mais l’une d’elle saignait… Sonitchka, chez le buffle l’épaisseur du cuir est devenue proverbiale, et pourtant la peau avait éclaté. Pendant qu’on déchargeait la voiture, les bêtes restaient immobiles, totalement épuisées, et l’un des buffles, celui qui saignait, regardait droit devant lui avec, sur son visage sombre et ses yeux noirs et doux, un air d’enfant en pleurs.

C’était exactement l’expression d’un enfant qu’on vient de punir durement et qui ne sait pour quel motif et pourquoi, qui ne sait comment échapper à la souffrance et à cette force brutale…

J’étais devant lui, l’animal me regardait, les larmes coulaient de mes yeux, c’étaient ses larmes.

Il n’est pas possible, devant la douleur d’un frère chéri, d’être secouée de sanglots plus douloureux que je ne l’étais dans mon impuissance devant cette souffrance muette.

Qu’ils étaient loin les pâturages de Roumanie, ces pâturages verts, gras et libres, qu’ils étaient inaccessibles, perdus à jamais.

Comme là-bas tout – le soleil levant, les beaux cris des oiseaux ou l’appel mélodieux des pâtres – comme tout était différent.

Et ici cette ville étrangère, horrible, l’étable étouffante, le foin écoeurant et moisi mélangé de paille pourrie, ces hommes inconnus et terribles et les coups, le sang ruisselant de la plaie ouverte…

Oh mon pauvre buffle, mon pauvre frère bien-aimé, nous sommes là tous deux aussi impuissants, aussi hébétés l’un que l’autre, et notre peine, notre impuissance, notre nostalgie font de nous un seul être.

Pendant ce temps, les prisonniers s’affairaient autour du chariot, déchargeant de lourds ballots et les portant dans le bâtiment.

Quant au soldat, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, se mit à arpenter la cour à grandes enjambées, un sourire aux lèvres, en sifflotant une rengaine qui traîne les rues.

Et devant mes yeux je vis passer la guerre dans toute sa splendeur…

Des arbres tués au bénéfice de panneaux solaires

Bien que l’alimentation biologique soit une très bonne chose pour la Nature, elle est un business. Cette mode de l’écologie qui a court depuis quelques années n’échappe pas à cette règle.

Comme en témoigne ce stupéfiant article où il est question de querelles (juridiques) et de massacres d’arbres afin de laisser une place de plus en plus aux panneaux solaires. Panneaux solaires qui seraient gênés par des arbres trop hauts, trop grands…

En lisant cet article, on se demande bien si de un on parle d’arbres et donc d’êtres vivants, et de deux on constate que le business des panneaux solaires importe plus que la vie ! Certaines personnes lançant même des procédures juridiques afin de faire tronçonner des arbres ! Une histoire de fou qui n’est pathétiquement pas unique : Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Cette même personne se défendant même de vouloir « faire quelque chose qui favorise l’environnement » !!

Inévitablement, cette actuelle mode de l’écologie n’échappe pas à cette course effrénée à la rentabilité et aux économies de tout bord, même au détriment de vies. Aux Etats-unis, le surplus d’électricité dans le réseau fait tourner le compteur en arrière : la facture diminue en été (et augmente en hiver). De ce fait, certains clients arrivent à ne pas payer leur facture d’électricité et peuvent même de recevoir un avoir à utiliser pour les années où le soleil sera moins présent.

On comprend bien ici que les panneaux ne sont qu’un prétexte pour ne pas dépenser d’argent, et que l’environnement est bien secondaire. Bataille environnementale entre panneaux solaires et arbres, entre le matériel et le vivant, et ce sont les arbres qui se font massacrer. Est-il bien question de respect de l’environnement ici ?!

Les Américains aiment leurs arbres. Mais alors qu’un nombre croissant de propriétaires installent des panneaux solaires dans des quartiers résidentiels boisés, une polémique insolite se propage : de l’énergie propre ou des arbres, qu’est-ce qui est le plus important à long terme pour l’environnement et pour l’homme ?

Alors que les États-Unis continuent de mettre au point des sources d’énergie renouvelables et d’encourager les propriétaires à tirer parti des crédits fiscaux qui leur sont offerts pour l’énergie solaire et éolienne, les partisans de l’énergie propre se retrouvent de plus en plus opposés aux défenseurs de l’environnement qui ont d’autres priorités. Ce qui peut contraindre les collectivités à faire des choix difficiles.

À Takoma Park, une banlieue de Washington dans l’État limitrophe du Maryland, les responsables municipaux ont signifié à un propriétaire que l’érable argenté dans son jardin était protégé par la réglementation très stricte de la ville sur la préservation des arbres, et ce, malgré le fait qu’il jetterait de l’ombre sur les panneaux solaires qu’il prévoyait d’installer. Du fait que son tronc mesurait plus de 60 centimètres, l’arbre en question faisait donc partie de « la forêt urbaine » très prisée qui couvre plus de la moitié de la ville.

À Sunnyvale (Californie), les panneaux solaires ont gagné la bataille. Un couple s’est battu contre eux jusque devant un tribunal fédéral mais a fini par recevoir l’ordre de couper deux arbres qui jetaient leur ombre sur les panneaux solaires du voisin. Selon la loi de l’État de Californie sur le contrôle de l’ombre solaire, les propriétaires ne peuvent pas avoir d’arbres dont l’ombrage couvre plus de 10 % des panneaux solaires de leurs voisins entre dix heures du matin et midi, quand la lumière du soleil est le plus intense.

Une résidente de Winter Springs (Floride) a dépensé 26 000 dollars pour faire installer des panneaux solaires dans l’espoir que la municipalité lui permettrait de couper les arbres qui bloquaient son investissement. Elle a été autorisée à le faire mais à condition de les remplacer par d’autres ou de payer 250 dollars par arbre que la municipalité planterait ailleurs. « Nous cherchions à faire quelque chose qui favorise l’environnement », a-t-elle dit, étonnée, à une chaîne de télévision locale. « Nous pensions que tout le monde nous en féliciterait. »

De tels débats se produisent ailleurs dans le monde. En Suède, par exemple, des groupes ont protesté contre la construction de grandes éoliennes dans des régions qu’ils qualifiaient de fragiles sur le plan écologique. Au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine, des projets hydroélectriques se sont heurtés à l’opposition de certains qui affirmaient que les barrages seraient une menace aux écosystèmes sensibles et aux communautés d’Amérindiens.

Le pour et le contre

Quand il s’agit de choisir entre les arbres et les panneaux solaires, la décision dépend parfois de l’endroit où vous vous trouvez, a dit M. Pieter Stroeve, professeur à l’université de Californie à Davis et codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « Dans les États où il y a moins de soleil, sacrifier les arbres n’est pas tellement utile du fait que les économies d’énergie réalisées en évitant d’avoir recours aux combustibles fossiles ne seraient pas très importantes », a-t-il expliqué.

Un collègue de M. Stroeve, M. Jan Kleissl, est aussi expert de l’énergie solaire et enseigne à l’université de Californie à San Diego. Il a indiqué que beaucoup de gens oublient que lorsque les arbres meurent ou pourrissent, ils rejettent le gaz carbonique qu’ils avaient capturé. « En général, le public donne trop d’importance au rôle des arbres par rapport au dioxyde de carbone », a dit M. Kleissl qui est, lui aussi, codirecteur de la California Solar Energy Collaborative. « En remplaçant les combustibles fossiles, les panneaux solaires éliminent le carbone une fois pour toutes. Ils sont aussi de 10 à 20 % plus efficaces que les arbres par rapport à la capture du carbone. » Couper un grand arbre pour faire place à un seul panneau solaire serait du gaspillage, mais la plupart des gens ont un groupe de panneaux qui est égal ou plus grand que l’arbre, a-t-il souligné. « Et c’est à ce moment-là que les panneaux solaires l’emportent. »

Les arbres contribuent à la climatisation des maisons et empêchent l’érosion

M. Patrick Earle, le propriétaire à Takoma Park et professeur de science environnementale dans une école secondaire, avait fait ses calculs. Il a dit aux responsables municipaux qu’il faudrait 140 ans à son érable argenté pour capturer autant d’émissions de dioxyde de carbone que son système solaire permettrait de prévenir en un an. La moitié de l’électricité utilisée chez lui provenait jusqu’ici d’une compagnie locale dont les centrales sont toutes au charbon, a fait remarquer M. Earle. « Les mines de charbon en Virginie occidentale, l’État où est née ma femme, ont eu des conséquences catastrophiques sur l’environnement et sur la société », a déclaré M. Earle aux responsables de sa municipalité lors d’un récent débat sur la réglementation des arbres. « Des forêts ont été éliminées. Des sommets de montagnes ont été entièrement enlevés, laissant des empreintes grotesques dans le paysage. Les sédiments et les drainages miniers acides ont pollué les rivières. Les accidents dans les mines ont coûté de nombreuses vies. Nous nous sommes rendu compte qu’en dépendant du charbon, nous contribuions indirectement à tous ces problèmes. »

Pour M. Earle, il s’agit de justice écologique autant que de réduction des gaz à effet de serre. « Lorsque nous restons focalisés sur la protection des arbres dans nos jardins, nous perdons de vue le fait que nous forçons ainsi d’autres collectivités à épauler le fardeau des conséquences sur l’environnement de notre production d’énergie », a déclaré M. Earle à America.gov. L’érable argenté a fini par tomber, mais seulement après que M. Earle eut convenu de planter 23 autres arbres dans différents endroits de la ville. Il a réussi à faire réduire ce nombre à 15 après avoir acheté des semis plus grands que prévu.

Léger aperçu des plantes carnivores

En tant que vegans, il est intéressant de se confronter aux plantes carnivores. En effet, ces plantes permettent de comprendre comment un équilibre s’est développé sur Gaïa.

Les plantes ne sont nullement « méchantes » ; comme tous les êtres vivants, elles veulent survivre. Leur problème est qu’elles existent dans des zones dont le substrat est pauvre. Elles sont donc en quête de substances nutritives et d’éléments minéraux.

Les informations à ce sujet sont à la fois nombreuses et très faibles. Le monde végétal (pour ne pas parler des champignons et des bactéries!) est très peu connu, et les connaissances des plantes carnivores sont très peu avancées (on ne sait pas si telle ou telle plante a des enzymes digestives ou pas, etc.).

Mais ce que l’on sait, c’est que c’est bien sûr cette quête de substances nutritives et d’éléments minéraux qui poussent les plantes en ce sens.

Ce qu’elles recherchent chez les insectes, ce sont notamment six substances, dont la proportion dans un insecte (desséché) sont les suivantes : l’azote (10,5%), le potassium (3,2%), le calcium (2,3%), le phosphore (0,6%), le magnésium (0,09%), le fer (0,02%).

La totalité de ces éléments n’est pas assimilée, toutefois cela suffit à la survie des plantes en question. De la même manière, la proportion des substances d’origine animale change selon les plantes carnivores. La part d’azote d’origine animale dans une plante carnivore peut être de 25% comme de 75%, selon les plantes.

Certaines plantes sont totalement carnivores, comme les différentes Genlisea. Ses pièges sont souterrains et n’ont pas de chlorophylle ! C’est dire la foisonnement de leurs différents genres.

Quand on pense aux plantes carnivores, on pense également souvent aux feuilles en forme de mâchoire. En fait, la nature a multiplié les méthodes. Elles sont diverses : soit passives (pièges glissants, à nasse, adhésifs), soit actives (pièges à mâchoires et à succion), soit un peu des deux (certains pièges adhésifs).

Dans le cas de la Sarracenia flava par exemple, l’insecte est attiré par le nectar, mais la surface interne de la feuille en cornet est glissante. L’insecte dérape et va mourir au fond.

Même la digestion est variée : elle peut être permanente, par cycle, partielle (adaptée à la taille de l’insecte capturé)… La Drosophyllum lusitanicum met 24 heures à digérer une mouche, par exemple.

Les plantes carnivores vivent bien entendu en symbiose avec leur environnement. Les Nepenthes voient ainsi environ 150 espèces animales séjourner dans le liquide de leurs « urnes »… Sans parler des bactéries, des champignons, des micro-organismes…

On appelle « phytotelme » le bassin fourni par les plantes. Ici une photo d’un tel bassin chez la Nepenthes rajah.

On notera que certaines plantes ne font que capturer momentanément un insecte, qui fait office de pollinisateur. C’est même le cas chez certaines orchidées, comme ici avec la Caleana.

Concluons cette courte présentation en rappelant que l’écocide concerne également les plantes carnivores, notamment les Nepenthes. Avec la colonisation, elles ont été à la mode en raison de la « fascination » morbide qu’elles ont exercé, et elles ont presque été totalement anéanties dans leur milieu naturel.

Les plantes carnivores soulignent également pourquoi le véganisme présuppose la reconnaissance de Gaïa. Si l’on prend le raccourci comme quoi les plantes ne souffrent pas, et si l’on considère que tuer des animaux est une chose erronée, alors la conclusion faussement logique serait qu’il faut se débarrasser des plantes carnivores, « meurtières » qui seraient « inutiles » et dont la disparition ne causerait pas de « souffrance »!

Il va de soi qu’un tel raisonnement est absurde de par sa dimension totalement déconnectée de la nature. C’est dire ici combien les plantes carnivores ont une existence exigeant de notre part une réflexion profonde, et une connaissance approfondie de Gaïa!

Code FlexBlue : le projet français de 200 centrales nucléaires sous-marines

Le sort de notre planète est entre nos mains : soit nous stoppons leurs projets, soit… Dernier symbole en date : le projet de centrale nucléaire sous-marine. C’est, bien entendu, un projet français, à la croisée des délires de la Marine nationale et de ceux de l’industrie nucléaire.

Ce projet a comme initiateur DCNS. DCNS appartient à 75% à l’Etat français et à 25% à Thalès, et produit des sous-marins (classiques comme nucléaires), des porte-avions, des systèmes d’armes embarqués, etc. En 2008, son chiffre d’affaires était de 3,4 milliards d’euros.

Il s’agit donc ni plus ni moins d’une des principales composantes du complexe militaro-industriel français !

Ajoutons-y Areva, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et EDF, et on a le pourquoi du projet, qui vise les « pays émergents. »

Voici comment DCNS présente le projet.

Flexblue, un concept innovant

Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.

Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses).

De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.

Des technologies éprouvées, un concept innovant

Flexblue s’appuierait sur des technologies parfaitement éprouvées dont l’association inédite en ferait une innovation majeure sur le marché de l’énergie. Flexblue combinerait les 40 ans d’expérience de DCNS dans le nucléaire et ses 100 ans d’expérience dans les sous-marins.

Flexblue bénéficierait du savoir-faire unique de DCNS en matière de systèmes navals et de propulsion nucléaire. Flexblue intègrerait ainsi le meilleur des compétences de DCNS en matière de conception de sous-marins à propulsion nucléaire. Son design profiterait également des connaissances uniques du Groupe sur le milieu marin afin d’assurer à Flexblue performance, fiabilité, sûreté, durabilité et respect de l’environnement.

Un concept intégrant des réacteurs éprouvés

Flexblue intégrerait des modèles de chaudière dérivés de celles utilisées dans les sous-marins à propulsion nucléaire. Ces chaudières, conçues et réalisées sous maîtrise d’œuvre d’AREVA-TA avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et DCNS, ont fait la preuve de leur fiabilité et leur sûreté. Par rapport aux chaudières de sous-marins, les spécifications de la chaudière de Flexblue seraient adaptées puisqu’il s’agirait de produire de l’énergie électrique et non de répondre aux besoins de manœuvrabilité d’un navire. La modularité intrinsèque de Flexblue lui permettrait ultérieurement d’intégrer différents types de chaudières nucléaires de petite puissance qui seront développées.

En Russie, un projet plus ou moins similaire est en production, afin de fournir l’électricité à la ville de Vilyuchinsk : la centrale nucléaire serait sur un bateau, nommé Akademik Lomonosov.

En France, le projet nommé Code FlexBlue va pour l’instant regrouper une centaine d’ingénieurs (du DCNS, d’AREVA, du CEA et d’EDF) pendant deux ans, pour organiser la faisabilité du projet, qui sera réalisé autour de 2017.

Il n’est pas la peine de préciser la dangerosité de ces centrales nucléaires qui seront dans la mer, à une soixantaine de mètres de profondeur, entre 5 et 10 kilomètres des côtes.

Des centrales qui font d’ailleurs partie des projets… « low cost » du nucléaire ! Il est ainsi prévu environ 200 de ces centrales vers la fin de ces décennies… Et il est même vanté qu’en cas de catastrophe, la dispersion radioactive sera freinée par l’océan !

Un tel projet doit être connu, critiqué et combattu. Quand on voit cela, on ne peut que constater que l’idéologie de la destruction ne connaît aucune limite. Les grandes centrales ne leur suffisent même plus, maintenant ils veulent disséminer des mini centrales un peu partout dans l’océan !

Rennes – jeudi 13 janvier 2011 – Procès de 7 grimpeurs du Ganva

Voici un appel à soutenir des activistes du GANVA, répriméEs pour leur action militante!

Le jeudi 13 janvier 2011 à 16h aura lieu, à Rennes, le procès de 7 militants du Ganva (Groupe d’Actions Non-violentes Antinucléaires).

Nous sommes convoqués pour nous justifier de l’occupation de pylônes d’une ligne Très-Haute-Tension (THT) effectuée en 2007 dans le pays de Fougères (35).

En effet, pendant 4 jours, entre le 29 mai et le 1er juin 2007, avait lieu une action de désobéissance civile pour dénoncer la relance du nucléaire en France avec la construction du réacteur EPR à Flamanville dans la Manche. Cette relance inutile et dangereuse, s’accompagne d’un nouveau projet de ligne THT Cotentin-Maine, de 160 km de long. Nous demandions alors, l’abrogation du décret permettant la construction du réacteur nucléaire EPR et la réalisation d’une étude sur les effets sanitaires des lignes THT. Plus largement, l’action a permis, à travers les média et les réseaux militants, de rappeler la nécessité de s’opposer au projet EPR, inutile, dangereux et coûteux.

Souhaitant s’opposer aux deux projets intimement liés, EPR et THT, nous avions installé un bivouac dans un pylône à Romagné, en Ille-et-Vilaine. Cette installation, réalisée en toute sécurité, avait durée 3 jours et demi, et avait été suivie d’une seconde occupation, d’une demi-journée, sur un pylône de Saint-Germain-en-Coglès. De nombreux amis et sympathisants s’étaient légitimement réappropriés l’action en campant aux pieds des pylônes, en apportant un soutien moral et matériel à l’occupation.

Où en est-on de l’EPR et de la THT ?

Trois ans et demi après cette action, le chantier de l’EPR cumule déjà deux ans de retard et deux milliards d’euros de surcoût. S’ajoutent des déboires techniques qui mettent en péril la sûreté, déjà contestée, du réacteur. Aucune étude épidémiologique sur l’effet des lignes THT n’a été menée, bafouant ainsi le principe de précaution et la santé des populations. Comme toujours, le nucléaire progresse au détriment de notre santé, de l’environnement et de la démocratie.

Que reproche-t-on aux grimpeurs du Ganva ?

C’est une plainte de RTE (réseau de transport de l’électricité) qui est à l’origine du procès. Mais un des chefs d’inculpation, “mise en danger de la vie d’autrui”, a été abandonné par le juge d’instruction après avis d’un expert. Ainsi, les militants n’ont jamais mis en danger leur propre personne, les personnes aux pieds du pylône, ni les agents de RTE.

Or, c’est bien RTE qui met en danger la vie des populations sous les lignes. La tentative de RTE de nous faire passer pour des inconscients et des irresponsables n’a pas réussi. Nous sommes donc poursuivis pour une simple infraction à une loi de 1906 qui, en résumé, interdit de monter dans un pylône. Quand toutes les voies légales ont été épuisées et que l’état persiste dans des choix aussi absurdes qu’irresponsables la résistance s’impose. Quitte à enfreindre la loi.

Comment nous défendrons-nous ?

Simplement en invoquant la légitimité de notre action. Comment interférer avec un déni de démocratie tel que celui qui a conduit à la construction de l’EPR ? Comment faire entendre la voix d’opposants nombreux mais difficilement audibles à cause de la force des lobbies nucléaires et industriels ? Nous n’avions comme dernier recours que cette possibilité d’occuper un pylône de ligne THT, symbole du nucléaire, de son centralisme, de ses nuisances…

Même si l’EPR continue à se construire, ce projet reste une absurdité. Les faits nous donnent raison à la vue de son coût démesuré, alors que le discours dominant martèle qu’il faut nous serrer la ceinture.

Le projet de la ligne THT Cotentin-Maine a subi de nombreux mois de retard grâce à une lutte tenace et populaire sur les enjeux sanitaires des lignes THT. Les travaux débutent actuellement, alors que pas moins de six recours en justice contre la ligne attendent d’être examinés. Ce procès doit donc nous inciter toutes et tous à continuer l’action, même si elle doit encore passer par la désobéissance civile.

La THT n’est pas encore construite et l’EPR n’est pas prêt d’être mis en service. Ensemble par notre mobilisation et notre détermination à travers toutes les actions à notre portée faisons plier EDF et RTE.

Enrayons la machine nucléaire, la lutte continue !

Rendez-vous le jeudi 13 janvier 2011 pour marquer votre soutien et votre solidarité.

Site de covoiturage pour venir au procès : http://covoiturage.action.free.fr/ganva/

Festival international du film d’environnement / Jane Goodall

Le Festival international du film d’environnement tient sa nouvelle édition, du 24 au 30 novembre, malheureusement uniquement à Paris. On pourra y trouver 141 films de 38 pays, et ce en libre-accès (mais dans la mesure des places disponibles). On peut trouver le programme ici.

On notera que le 24 novembre aura lieu l’avant-première du film Jane’s Journey, qui retrace la vie de Jane Goodall, qui sera là à cette occasion (une réservation est nécessaire pour le coup ici: evenement@janegoodall.fr).

Jane Goodall, qui est cette année « messager des Nations unies pour la paix », a mené pendant 50 ans une activité incessante en faveur des grands singes, en ayant notamment fondé un institut appuyant des sanctuaires en Afrique (voir ici le site de sa section française).

Jane Goodall est une humaniste faisant confiance aux institutions, elle est végétarienne et espère que les choses vont aller en s’améliorant. Un point de vue selon nous inconséquent (voir notre article La machine de guerre contre les chimpanzés et l’explosion de la « viande de brousse »), même si pétri de véritables bonnes intentions.

Voici un exemple avec le point de vue de Jane Goodall concernant la nécessité de protéger les forêts:

Pour lutter contre le réchauffement de la planète, il faut protéger les dernières forêts qui subsistent. Par Dr. Jane Goodall

L’IPCC (International Panel on Climat Change) a publié un rapport dans lequel est fait état du nombre alarmant des effets néfastes du changement climatique à travers le monde, parmi lesquels : la sècheresse, les inondations, la diminution des récoltes, les risques de famines et l’acidification des océans. Aucun être vivant de ce monde dont nous faisons partie n’est épargné par le changement climatique.

En tant que primatologue, je suis particulièrement préoccupée par la prévision selon laquelle 20 à 30% des espèces font face à un risque accru d’extinction.

Nous savons que la plupart des espèces vit dans les forêts tropicales humides, des espèces phares telles que les éléphants, les tigres et les chimpanzés, jusqu’aux plus petites espèces telles que les insectes et les algues. Certaines d’entre elles jouent un rôle dans la guérison des maladies, ou pourront le jouer à l’avenir.

Ces forêts sont menacées à la fois par leur exploitation à grande échelle et par le nombre croissant des populations pauvres qui les détruisent pour fabriquer du charbon ou les défrichent pour une agriculture de subsistance. Quelques-uns des impacts du changement climatique envisagé par l’IPCC, comme la sécheresse ou la famine, ne feront qu’exacerber l’enlisement de ces populations.

Un danger relativement nouveau pour ces forêts est l’engouement croissant pour les carburants bios. En Afrique, Asie et Amérique Latine, des zones forestières autrefois réservées pour la conservation ou pour une exploitation maîtrisée, sont désormais converties en plantations de canne à sucre et de palme, dont la production sera utilisée comme fiouls pour l’éthanol-carburant ou les biofiouls.

Ces forêts stockent une proportion significative des réserves mondiales de CO². Si ces arbres qui contiennent du carbone sont abattus et brûlés – que ce soit comme bois de chauffage ou pour le défrichement – l’oxydation du carbone qui en résultera libèrera quelques milliards de tonne supplémentaires de dioxyde de carbone. Les forêts tropicales humides d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie sont particulièrement importantes à cet égard.

La déforestation des forêts tropicales ajoute annuellement deux milliards de tonnes de dioxyde de carbone supplémentaires dans l’atmosphère, en comparaison avec six milliards de tonnes provenant des énergies fossiles. Sauvegarder ces forêts permettrait non seulement d’éviter de libérer le carbone qu’elles renferment, mais devrait aussi leur permettre de continuer à absorber le gaz carbonique à l’avenir.

Alors que les pressions humaines ne peuvent être rapidement inversées, ni les exploitations forestières et minières enrayées, nous pouvons faire beaucoup pour sauver ces forêts. Le cœur d’une stratégie réussie implique de travailler non seulement avec les leaders nationaux, mais aussi, et avant tout, avec les populations locales afin de rehausser leur niveau de vie, surtout dans les zones proches des réserves forestières.

En apportant une assistance technique aux fermiers afin d’augmenter leurs revenus, une éducation aux jeunes, des soins médicaux aux familles, et des investissements économiques dans l’écotourisme, ces communautés rurales peuvent devenir les gardiens de ces forêts, et non pas leurs « destructeurs ».

Ces stratégies apportent également d’autres avantages : elles encouragent la stabilité régionale et la sécurité. La prospérité rurale, l’éducation, et un système de santé publique efficace servent de défenses naturelles contre les épidémies pandémiques, les guerres, le terrorisme et l’instabilité politique. En oeuvrant avec les populations locales pour sauver les forêts, nous aidons à créer de communautés stables qui amélioreront certainement la sécurité mondiale.

Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et d’autres pays développés ont une part de responsabilité privilégiée pour promouvoir ces programmes. Les pays occidentaux sont les plus grands consommateurs de pétrole, bois et autres industries générant du gaz carbonique, ils ont la responsabilité d’aider les pays en voie de développement à préserver leur patrimoine naturel par la promotion de programmes de développement durable. Une augmentation relativement faible sous forme d’aide destinée au développement des communautés rurales, particulièrement grâce aux microcrédits, peut avoir un impact extraordinaire pour la sauvegarde des zones sauvages, forêts comprises, et de l’ensemble des formes de vie qu’elles alimentent.

En quelques siècles seulement, les pays aujourd’hui développés d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord ont détruit leurs forêts dans leur inexorable ruée vers la richesse. Aujourd’hui seuls quelques vestiges de ces forêts subsistent sur ces continents.

Les pays développés ont la possibilité de permettre aux nations en voie de développement d’éviter de commettre les mêmes erreurs. En investissant massivement dans le développement durable, nous pouvons sauvegarder de précieuses espèces, aider à empêcher l’intensification du réchauffement climatique, et augmenter la sécurité planétaire.

Aider la préservation des forêts des nations en voie de développement doit se faire dans l’intérêt de tous.

Le marché global de la « viande » : + 18 % d’ici 2020, + 100 % d’ici 2050, et congrès mondial de la « viande » à Paris en juin 2012

Nous pourrions parler de la robe en « viande » de Lady Gaga, qui est désormais disponible pour 80 000 euros chez un gérant de Steak House à New York.

Ou encore de Lindsay Lohan, figure du show business partie en cure de désintoxication : PeTA n’a rien de mieux à faire que lui proposer 10.000 dollars si elle ne mange pas de viande pendant sa cure, et 10.000 autres dollars si elle continue à ne pas en manger pendant une année de plus…

Mais tout cela est somme toute peu important, comme même par exemple la chasse. Par exemple, une nouvelle marque « Gibier de Chasse Chasseurs de France » a été créée et du 1er au 15 novembre 2010 on aura droit en France à la « Quinzaine du gibier français en boucherie », avec comme devise :

« Avec le gibier de chasse, goûtez la vraie nature au moment où la chasse bat son plein »

Cela aussi est secondaire. Car ni le show business ni la chasse ne sont au coeur du problème qui doit être au centre de l’attention de toute personne végane logique avec elle-même : l’exploitation animale.

C’est là que tout se joue. Bien entendu, il faut rejeter la chasse, mais que signifie-t-elle alors que d’ici 2050, la production mondiale de « viande » va doubler ? Que représente « l’artisanat » par rapport à la machinerie industrielle ?

C’est à la trame de fond qu’il faut s’intéresser. Et justement la commission européenne a procédé en cette fin octobre au lancement d’une grande étude sur le marché de la « viande » dans l’Union européenne. Pourquoi cela ? Nullement pour un motif se rapprochant un tant soit peu du véganisme, non, le motif en est simplement la « satisfaction. »

Il y a en effet eu une sorte d’enquête sur 50 produits de satisfaction et il s’est avéré qu’internet et le marché de la « viande » posent problème. Car la « viande » n’est qu’une marchandise parmi tant d’autres.

Pour preuve, voici le dernier rapport du marché de la viande de cochon breton.

1,107 EURO (- 0,7 CENT)… L’offre du jour était modérée mais largement suffisante compte tenu du férié du 1er novembre.

En outre, certains abattoirs sont perturbés pour la cinquième fois depuis le début septembre, altérant la bonne fluidité dans la période de l’année la plus redoutée. L’activité est correcte, mais pas euphorique. Le cours aura perdu 1,1 cent cette semaine, un rabotage du prix que ne devraient pas subir les marchés étrangers.

A un moment où les coûts de revient atteignent des sommets, cela ne paraît pas forcément opportun. Les éleveurs ont mené et mènent des actions visant à favoriser les circuits de consommation de viande française, ils ne sont pas récompensés en retour. L’idée de Monsieur le Ministre de l’Agriculture de réintroduire les restitutions à l’exportation doit être concrétisée au plus vite, tout comme toute action qui pourrait soulager les tensions sur les marchés des matières premières.

Sur le site marche-porc-breton.com on trouve donc une série infinie de statistiques, de compte-rendus, d’évaluations, etc. Le « porc » est une marchandise, ni plus, ni moins.

Mais comme cette marchandise n’est finalement pas si comme les autres que cela, car il s’agit d’animaux… Pour l’économie, cela ne change rien, mais pour la société, il y a un problème. Alors on cache les abattoirs, on emballe les cadavres sous forme de « viande. »

Malgré cela, c’est tout de même une question explosive. Alors l’Union Européenne s’inquiète, elle ne veut pas que tout lui pète à la tête. Donc elle lance un programme d’étude sur douze mois, afin de mettre au point une idéologie fondée sur quatre repères principaux : prix, sécurité alimentaire, environnement et « bien-être des animaux. »

Cette notion de « bien-être des animaux » ne veut évidemment rien dire, tout comme celle de l’environnement : en fait, sur le plan technique, il en s’agit que de suppléants à la question de la « sécurité alimentaire. »

Sur le plan idéologique par contre c’est très important, car il s’agit de faire passer l’exploitation animale comme étant finalement « humaine », « acceptable » etc. C’est cela l’importance qu’il y a de voir que l’origine de cette « réflexion » n’est pas la condition animale, mais… la « satisfaction. »

Pour preuve, cette « réflexion » de l’Union Européenne durera…. une année. On est bien loin de l’urgence de la situation.

Car la seule urgence pour l’exploitation animale, qui a l’hégémonie complète dans les mentalités et la culture, dans l’idéologie dominante, c’est de faire tourner la machine économique.

Surtout quand on sait que le marché global de la « viande » va progresser de 18 % en volume entre 2010 et 2020. Et que la production de « viande » va doubler d’ici 2050…

Car le « mode de vie » auquel l’exploitation animale a donné naissance est le « modèle » censé triompher partout, comme en Chine, où en 30 ans la consommation de « viande » est passé de 13 à presque 60 kilos…

C’est ainsi de cela qu’on a débattu fin septembre à Buenos-Aires, au 18ème Congrès mondial de la « viande », qui avait comme devise… « De la viande pour un monde durable. » La production de « viande » est destructrice, mais l’exploitation animale ne vise pas à l’arrêter, mais uniquement à l’adapter.

Par exemple, « les ressources nécessaires à la production de boeuf seront trois, quatre, cinq fois plus importantes que celles du poulet et du porc » comme l’a expliqué Henning Steinfeld de l’organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), pour qui le boeuf va devenir « le caviar du futur. Le boeuf deviendra ce qu’était le saumon il y a 50 ans. »

C’est un exemple d’adaptation de l’exploitation animale. Une adaptation à laquelle contribuent les associations de « protection animale » avec leurs propositions de modernisation.

Notons ici que le choix de l’Argentine pour un congrès de haute importance stratégique pour l’exploitation animale ne doit rien au hasard : les pays d’Amérique latine ont été choisis par l’exploitation animale comme les principaux lieux de production.

Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay « produisent » déjà 40% de la « viande » bovine.

Pourtant, cette tendance qui domine aujourd’hui n’est pas forcée de triompher… Cela dépend de nous. Si on arrive à faire avancer la cause de la libération animale et de la libération de la Terre, on peut amener au renversement de la tendance. L’exploitation animale ne tient ni économiquement ni moralement: elle est un colosse aux pieds d’argile.

Et on a déjà une deadline : juin 2012… date de la tenue du prochain congrès mondial de la « viande » à Paris.

Il faudrait que début 2011, il y ait suffisamment de forces en France pour tenir une campagne au long cours contre ce prochain congrès mondial, moment clef de l’exploitation animale et de la condamnation des animaux à n’être que des marchandises!

Eva Joly: un projet qui n’est pas « axé que sur le sort des abeilles ou des fleurs »

Hier, des étudiantes à l’école de Journalisme de Grenoble ont posé des questions à Eva Joly (voir notre critique de cette figure politique), dont une particulièrement intéressante.

Question : L’écologie, un projet suffisant pour la présidentielle ?

Réponse d’Eva Joly : « Nous avons un projet écologique qui est un projet holistique c’est-à-dire qu’il traite tous les aspects de la société.

Il traite de l’économie, de la conversion écologique de l’économie, il traite de la justice, il traite du traitement des inégalités dans la société, donc c’est un projet politique complet.

Mais il n’est pas axé que sur le sort des abeilles ou des fleurs, si vous voulez. Il traite de l’homme dans son environnement. »

Ces propos sont très intéressants, et doivent être bien compris. En effet, la stratégie d’Eva Joly est d’éloigner au maximum l’écologie de… la Nature !

Voilà pourquoi elle se dédouane, de manière moqueuse, des abeilles et des fleurs, à la fin de sa réponse. Ce qui est tout de même un sacré comble quand on se dit écolo !

De la même manière évidemment, son « projet politique » aborde tous les aspects de la société, dit-elle… sans un seul mot sur les animaux.

Alors qu’il est évident que la question animale est une question d’une importance essentielle au 21ème siècle ! Tout comme évidemment la défense de la nature sauvage.

Avec Eva Joly, c’est comme si tout allait bien ou pas trop mal, comme si la situation n’empirait pas chaque jour. Son rôle est éminemment négatif, totalement contre-productif pour l’écologie!

Etudes en sciences naturelles et refus de la vivisection

Ce qu’on comprend dans l’explication de Walter Bond sur son expérience d’ouvrier, c’est que finalement tout est rapport de force et que la demi-mesure amène la défaite.

En cette rentrée qui est aussi étudiante, voici justement un article de la Nouvelle république, un quotidien basé à Tours. Cet article date de début août mais il parlera justement à toutes les personnes concernées par les études dans le domaine des sciences naturelles.

Il s’agit d’une personne étudiant en IUT, mais refusant de disséquer un animal. Seulement voilà, cette personne n’a pas eu une attitude claire et combattive, elle a essayé de louvoyer avec l’administration, du genre on lui met zéro ce n’est pas grave, ou bien essayer de disséquer un rat pour finalement ne pas pouvoir, etc.

Or, dans un pays comme la France où l’idéologie de la vivisection est totalement intégrée aux institutions, une telle stratégie ne pouvait amener qu’à se faire broyer par l’administration.

Cela souligne à quel point on a besoin de structures activistes, capables de mener des mini campagnes rapidement montées, passant le mot et mobilisant, ne serait-ce qu’un minimum.

Quand une injustice est faite, il est possible de mobiliser, même des gens non vegans, c’est même le point de départ d’une intervention sociale qui justement change les choses.

Voici l’article en question :

Elle refuse de disséquer les rats, l’IUT la sanctionne

Axelle L., étudiante en génie de l’environnement à Tours, n’a jamais pu disséquer un animal. L’IUT l’a mal pris. La justice s’en mêle.

C’est injuste, j’ai adoré tout ce que j’ai fait cette année à l’IUT et j’étais très motivée pour continuer dans les métiers de l’environnement. Aujourd’hui je n’ai aucune perspective et je ne sais pas comment rebondir, je ne peux même pas redoubler. »

Après un bac S et une licence en SVT (géologie), Axelle L., originaire de Saint-Nazaire, entre en génie de l’environnement à l’IUT de Tours. Le programme lui plaît mais un détail attire son attention : la dissection d’animaux. Dans l’année, son programme prévoit trois TP de quatre heures. Elle informe ses professeurs, par écrit, qu’elle ne touchera pas aux animaux, pour des raisons éthiques et morales.

Pour des raisons physiologiques aussi. Elle répugne à triturer la moindre blatte. En revanche, elle accepte tout à fait l’idée de s’informer à travers des CD-Roms, vidéos… Le chef du département lui aurait alors proposé d’assister seulement aux séances et de lui mettre zéro en travaux pratiques. Une proposition équitable, selon Axelle L., bien décidée à se rattraper sur les autres matières.

Victime d’une crise d’angoisse réactionnelle

Hélas ! les choses se compliquent avec son professeur de biologie qui n’accepte pas la posture de l’étudiante et lui demande de quitter son cours. Déstabilisée mais bien décidée à poursuivre son cursus, Axelle L. accepte de rencontrer, seule, la directrice de l’IUT et deux responsables de son département.

« Ils ont tout tenté pour me convaincre de procéder à des dissections sans vraiment m’écouter. J’ai donc essayé sur un rat blanc qu’ils avaient emmené avec eux. Mais c’était impossible. »

Des certificats médicaux sont avancés. « La requérante a été victime d’une crise d’angoisse réactionnelle à une situation émotionnelle, il y a une heure environ, ce qui impose un repos à son domicile » constate un médecin tourangeau vu juste après la séance.

Rien n’y fait. L’administration est intransigeante. Elle déclare l’étudiante « défaillante » au premier semestre malgré une moyenne de 10,07 et « ajournée » au second malgré une moyenne à 11, ce qui équivaut à ne pas valider l’année, sans l’autoriser à redoubler.

Choquée par ce qu’elle considère être une grave injustice, sa mère prend une avocate tandis que la Fondation Brigitte Bardot écrit à la ministre Valérie Pecresse pour dénoncer des méthodes « archaïques ».

« Pour qu’une élève soit déclarée défaillante » explique son avocate parisienne, Caroline Lanty « il faut des absences inexpliquées ou qu’elle refuse de rendre des travaux. Axelle ne se trouve ni dans un cas, ni dans l’autre. Au contraire, c’est une élève enthousiaste qui adorait ses cours. »

Un référé en suspension a donc été introduit auprès du tribunal administratif d’Orléans qui a rejeté la demande. La plaignante s’est alors pourvue devant le Conseil d’État en espérant qu’une décision sera vite prise. Et qu’elle pourra, enfin, reprendre le cours de ses études.

Contactés par téléphone, les responsables de l’Université François Rabelais qui sont actuellement en vacances n’ont pas donné suite à nos appels.

réaction

70.000 animaux sacrifiés

La Fondation Brigitte Bardot prend fait et cause pour Axelle L.. Après avoir rappelé que « 70.000 animaux étaient sacrifiés dans l’enseignement, avec une augmentation de 108 % en cinq ans », la Fondation milite pour une reconnaissance au « droit à l’objection de conscience qui ne pénaliserait plus les étudiants ».

« Il existe des logiciels de simulation, des documents vidéo, des programmes de formation qui reposent sur l’utilisation d’un animal artificiel comme le rat en PVC qui permet aux scientifiques de s’entraîner à 25 techniques opératoires » poursuit l’ex-comédienne.

Et de citer des pays comme l’Italie ou les Pays-Bas où existe le droit à l’objection de conscience. « Cette étudiante n’a pas refusé de participer aux travaux pratiques mais a simplement demandé à recourir à des méthodes alternatives. Je trouve cela absolument scandaleux et totalement imbécile car on refuse de donner la possibilité aux étudiants d’être formés à de nouvelles techniques et on s’acharne à leur enseigner des méthodes archaïques, cruelles et totalement inutiles. »

Le fait de refuser la dissection, mais d’avoir tout de même essayer pour trouver un terrain d’entente avec l’administration, est ici la clef de voûte du problème stratégique.

Face à l’administration et à l’idéologie de la vivisection, seul le rapport de force collectif peut permettre de gagner quelque chose sur le plan individuel. Au lieu de discuter avec l’administration, il aurait fallu :

-contacter toutes les associations mettant en avant la « cause animale » au sens large;

-contacter les syndicats étudiants locaux et nationaux et les associations progressistes de la région;

-monter un groupe d’information et d’agitation.

Au lieu de cela, on a la Fondation Brigitte Bardot et une pétition qui n’est qu’une posture de plus. La ligne de la protection animale est non seulement inefficace, mais elle est surtout anti-démocratique, car elle prétend mener un travail de « spécialiste » comme là avec l’avocat.

Alors qu’il est évident qu’une campagne activiste aurait arraché la victoire à l’administration… et que de telles campagnes on en a besoin et elles feraient boule de neige!

Le pourquoi des feux de forêts en Russie

Nous avions parlé de la bataille pour la forêt de Khimki, mais pas des incendies en Russie, parce que nous voulions attendre d’en savoir davantage.

Voici en fait le cheminement qui a abouti à ces incendies. Lors de l’implosion de l’URSS, les forestiers ont été livrés à eux-mêmes et ont commencé à vendre le bois qu’ils géraient.

En fait, dès 1990… les forêts russes étaient livrées à elles-mêmes, sauf en ce qui concerne l’exploitation.

Encore plus fort : dix ans après, en 2000… c’est carrément le ministère de l’environnement qui a été supprimé !

Puis, toujours dans la même logique totalement folle (mais cohérente en termes de profits), en 2004 c’est le ministère des ressources naturelles qui a avalé l’agence fédérale de la forêt qui restait.

Puis en 2006, le parlement a voté très rapidement une nouvelle loi, liquidant l’existence des 70 000 gardes-forestiers…

Que s’est-il alors passé ? En fait, chaque région est plus ou moins autonome et évidemment corrompue. Les potentats locaux, semi-capitalistes traditionnels semi-mafieux, ont commencé à taillader dans les forêts pour construire des lotissements ou bien y placer des industries.

La conséquence est facile à comprendre. Avec les températures anormalement élevées, autour de 35°-40° – pensons au réchauffement climatique -, avec les promoteurs payant des pyromanes (quelques uns ont été arrếtés… il y a de quoi donner naissance à un gigantesque incendie.

C’est ce à quoi on assiste. Il faut savoir par exemple que des villages entiers ont brûlé, 50 personnes sont mortes…

Qu’une base de l’aviation de la marine dans la région de Moscou a été anéantie par les flammes…

Qu’une centrale nucléaire est menacée : celle de Sarov dans la région de Nijni Novgorod (les matières fissiles et explosives ont été évacuées en urgence)…

Que la ville de Moscou est totalement enfumée…

Que 15 parcs nationaux sont la proie des flammes !

En tout, 200.000 hectares de forêts ont déjà brûlés !

Le nombre d’incendies est au total de… 589 !

Ajoutons à cela que l’été 2010 devrait battre tous les records de chaleur depuis l’ouverture des registres il y a 130 ans… Nous avions parlé de cela.

Voilà donc à quoi ressemble notre monde : le profit amène le chaos, et continue tout de même son entreprise de destruction, comme si de rien n’était.

Il serait ainsi ridicule de penser que la France est à l’abri car étant plus centralisé et plus riche : d’abord il ne s’agit pas que de la France mais du monde. Toute vue chauvine ou simplement nationale est ici honteuse.

Ensuite, c’est le même profit qui domine, même si de manière plus « moderne. »

Dans tous les cas, la bataille pour la libération de la Terre est une urgence!

La vie trépidante du monde végétal

Le site la Terre d’abord a pour principe qu’on ne peut se dire vegan sans considérer à sa juste valeur le monde végétal. Le monde végétal doit exister pour lui et non seulement parce qu’il sert de refuge/ressource au monde animal.

Les végétaux sont des êtres vivants, tout comme les animaux. Que les végétaux ne se comportent pas de la même manière que les animaux face au danger, à la maladie etc. ne signifie pas qu’ils ne sont pas sensibles et qu’ils n’ont pas une certaine perception de leur environnement. Qu’ils ne peuvent fuir ou crier ne signifient pas que les végétaux ne peuvent interagir entre eux. Que cette « communication » ne produise pas de sons n’est pas à balayer d’un revers de la main.

Il est connu que certains végétaux se protègent contre les animaux herbivores en sécrétant des substances qui rendent leurs feuilles repoussantes ou en produisant des épines autour des feuilles. Le cas le plus manifeste est celui de l’acacia dont le pouvoir défensif s’adapte à un environnement peuplé d’herbivores ou non. Voilà une vidéo (partie 1, partie 2, partie 3) qui explique très bien ce phénomène.

Tout comme il commence à être connu que les végétaux échangent entre eux de manière chimique par des hormones.

Cet article très intéressant nous en apprend encore un peu plus sur la vie végétale et son interaction avec son environnement proche.

Pas de véganisme sans considération du monde végétal, mondes végétaux et animaux forment un ensemble, qu’il faut comprendre dans la lutte pour le respect et la libération de Gaïa.

Journée forêt libre le 6 juin: « Pour les Chambarans sans Center Parcs »

Dans le cadre de la lutte contre Center Parcs en Isère (voir notre article Isère: un Center Parcs aux dépens de 200 hectares?!), voici une information à faire tourner et un combat auquel il faut participer, bien évidemment!

Journée forêt libre le 6 juin, lendemain de la journée mondiale de l’environnement, nous vous invitons à venir marcher, cueillir les derniers muguets, repérer les coins à champignons ou châtaignes, casse-croûter, faire ou écouter de la musique, discuter et échanger…

lors d’une journée forêt libre dans le bois des Avenières à Roybon.

Nous nous réunirons sur ce site, pendant qu’il est encore accessible à tous avant sa transformation en Center Parcs, Tahiti de pacotille pour tourisme de masse.

Nous refusons que « Pierre et Vacances » mette la nature au service de la spéculation immobilière.

Rendez vous le 6 juin à partir de 10 h 30 devant l’office du tourisme de Roybon, ou, pour ceux qui connaissent, directement au bois, au milieu du chemin forestier, au niveau du mirador.

« Pour les Chambarans sans Center Parcs »

Marketing de l’écologie et vivisection

Le phénomène de mode qui met en avant l’écologie prend des proportions assez hallucinantes, ce qui rend ce pseudo engagement lassant et insupportable. Tout et n’importe quoi se mélange au nom de « l’écologie. » Ce qui est honteux car l’engagement des marques se prétendant nouvellement « écolo » est inexistant et absolument pas crédible.

Les marques surfent sur cette nouvelle vague verte, le business qui en découle promet de larges bénéfices, le tout en se servant de l’urgence à sauver la Terre. L’effet de mode est tellement important qu’avec un rien, une simple apparence, on fait vendre des produits « respectueux » de l’environnement. Alors que ces produits ne le sont pas du tout !

Ainsi la marque de lessive Le Chat (groupe Henkel, qui pratique évidemment des vivisections) met en avant ses lessives de manière opportuniste et mensongère.

A l’aide de grandes tonalités vertes, on a droit au théâtral slogan « L’écologie c’est le moment d’en parler moins et d’en faire plus » avec des arguments (marketing) comme 100% des ingrédients d’origine végétale et tensio-actifs d’origine végétale.

Ceci étant, cette fameuse lessive « écolo » contient non seulement de l’huile de palme mais aussi plusieurs substances allergènes parfumantes telles que butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool, ainsi que des phosphonates, qui participent à l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Mais la contagion est grande : comme le montre cet article, la marque de peinture Ripolin a également décidé de se mettre au vert et d’opter comme slogan « Ripolin. Plus de nature dans votre peinture ».

Or, les seules rares marques de peinture qui ne testent pas sur nos amiEs se trouvent en magasins bio et ont un eco-label. Idem pour les produits d’entretien.

Il est donc malheureusement évident que les grandes marques industrielles n’excluent pas les tests de vivisection pour certifier leurs produits dit « naturels ». Et ce, malgré le label « NF Environement » (reçu par Ripolin) qui distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit mais n’atteste pas d’une abscence totale de vivisection (comme le label de cosmétique BDIH).

Précisons bien que l’on ne peut prétendre respecter la Terre et tester des produits « respectueux » de l’environnement sur des animaux.

Les apparences et les beaux discours prennent le dessus, mais sachons voir clair et refusons cette manipulation qui tente de nous faire croire que des produits puissent être écologiques alors qu’ils restent issus de la torture animale.

Les apparences parfaites et « radicales » à propos de l’écologie se trouvent aussi dans le film « Solutions locales pour un désordre global » de la réalisatrice Coline Serreau, sorti ce jour dans les salles.

Le Nouvel Obs qualifie ce film de « Bio, radical et jubilatoire ».

Quant à la réalisatrice elle-même, elle déclare que « la nourriture humaine s’est toujours constitué sur 3 choses : le champ, la forêt, l’animal. »

Alors quand on a compris à quoi ressemble le militantisme écologique du moment, on comprend bien le sens du film : bio-bobo-écolo qui veut utiliser les animaux de manière « naturelle » et « respectueuse » (à savoir la viande bio par exemple).

Par ailleurs, la superficialité du combat écologique actuel ne semblerait se résumer qu’au refus de l’utilisation de pesticides et en la critique des grands groupes industriels qui dirigent tout, comme le montre ces quelques courts extraits d’interview des personnes ayant participé au film-documentaire.

Alors il est temps de stopper cette hypocrisie, les animaux et la terre n’ont pas besoin de double discours, ni de demi mesure, ni de personnes à moitié engagées. L’engagement pour l’écologie tient compte des animaux. L’engagement pour les animaux tient compte de l’écologie. Libération animale et libération de la Terre sont indissociables!

Quand nos multiples rejets étouffent et tuent Gaïa

Que la mer et les océans soient considérés comme une poubelle géante n’est malheureusement pas une nouveauté. Outre les marées noires et les fréquents dégazages sauvages des pétroliers, la mer étouffe sous nos tonnes de déchets.

C’est ainsi qu’une immense plaque avec une très forte densité de déchets, vieille d’au moins 40 ans, composée de plastiques, de bouchons de bouteilles, de filets de pêche, de cartouches vides, de morceaux de cigarettes etc. grouille sur le Pacifique entre San Francisco et Hawai.

A ces déchets solides s’ajoutent les déchets toxiques d’origine industrielle (hydrocarbures, métaux lourds, substances chimiques, radionucléides..), agricole (nutriments, engrais, pesticides…) comme le précise cet article.

Cet amoncellement de déchets fait un peu plus 600.000 km2 pour plusieurs millions de tonnes, ayant ainsi une étendue plus grande que la France ! Il y a 200.000 débris par kilomètre carré!

Ces déchets d’origine humaine nuisent et tuent évidemment la faune marine blessant et faisant souffrir des centaines espèces différentes parmi lesquelles des oiseaux de mer (voici un triste exemple de ce qui était logé dans l’estomac d’un albatros retrouvé mort), tortues marines, phoques, otaries, baleines et poissons.

Ces débris représentent une menace majeure et constante pour la vie marine animale, entraînant des blessures ou des décès de grands mammifères à cause de l’enchevêtrement d’objets relativement gros ou de l’ingestion de petits débris en plastique. Les cas de tortures marines retrouvées mortes à cause de l’ingestion d’un sac plastique ne sont pas rares.

La mer n’étant pas statique, le même phénomène, mais de « moindre » ampleur pour le moment, se retrouve au Cap Corse où des milliers de sacs et de bouteilles en plastique provenant d’Italie souillent le large des côtes. Et d’après Gilles Zerlini, président de l’association écologiste Le Poulpe, on estime à « 60.000 au kilomètre carré le nombre des objets flottants en Méditerranée. »

Mais ce scandale écologique n’est « que » la partie visible du problème, les déchets plus lourds coulent et croupissent au fond des océans, étouffant ainsi les fonds marins.

Nettoyer autant d’immondices paraît être une opération très difficile et de bien longue haleine… quand on y met de la mauvaise volonté.

Ainsi dans la société telle qu’elle existe actuellement, « personne » n’est responsable de cette pollution, personne ne veut payer pour débarrasser dame nature de ces horreurs, mais à côté de cela tout le monde se dit « écolo »!

Et notre président de la République affirme « qu’il y en a marre de l’environnement » afin de satisfaire les agriculteurs pollueurs…

La Terre a bien des soucis à se faire, à moins que nous soyons toujours plus nombreux et nombreuses à nous lancer dans la bataille!

« Ne pas tenir le téléphone à moins de deux centimètres du corps »

Le Monde publie une interview intéressante (attention il y a deux pages) de Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association santé environnement France. Il s’agit en fait de questions réponses sur les ondes électromagnétiques, avec des infos toujours intéressantes, car comme le dit le cardiologue, si auparavant en France ces questions étaient impossible à soulever, les choses ont bien changé et il y a prise de conscience qui de fait s’élargit.

Un exemple très parlant:

Bob : Voyez-vous un danger dans les tables de cuisson à induction qui génèrent un fort champ magnétique ?

Les tables à induction génèrent un fort rayonnement électromagnétique. Il faut éviter de s’y tenir à moins d’un mètre cinquante lors de leur fonctionnement, même si la cuisson est rapide, notamment les femmes enceintes. En ce qui concerne le micro-ondes, s’il ne fuit pas, il n’y a pas de souci. Dans le doute, là aussi, éloignez-vous un peu pendant son fonctionnement.

Rappelons aussi qu’il existe l’association abattant un énorme travail sur les antennes relais, les portables, le wifi, : Robin des Toits, dont le site est excellement bien fourni et incontournable sur la question.

L’écosystème est bouleversé et l’impact dans la mer

Ici un article très intéressant concernant la taille des poissons devenant plus petite en raison du réchauffement climatique. L’évolution ne s’est pas arrêtée, tout se transforme, mais cette fois l’évolution rime avec destruction, en raison des effets négatifs de l’activité humaine.

Les eaux chaudes, globalement, sont peuplées d’organismes plus petits que les eaux froides. Mais de là à penser que les poissons des eaux européennes, sous l’effet du changement climatique, avaient perdu la moitié de leur masse corporelle… il y a un pas que peu de scientifiques auraient osé franchir. C’est pourtant ce que tend à prouver un travail d’envergure, publié lundi 20 juillet dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (revue PNAS).

Menée depuis deux ans par une équipe du Centre français de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement (Cemagref), en collaboration avec l’Institut Leibniz pour les sciences marines de Kiel (Allemagne), cette étude concerne les populations de plusieurs rivières et fleuves français, auxquelles s’ajoutent celles de la Baltique et de la mer du Nord. Soit une trentaine d’espèces au total, sur lesquelles les chercheurs ont procédé à une analyse des données publiées au cours des trente dernières années. Leurs conclusions : qu’il s’agisse des barbeaux, des truites ou de toute autre espèce, les poissons ont perdu en moyenne 50 % de leur masse corporelle en un quart de siècle.

Déjà responsable d’avoir déplacé vers le nord les flux migratoires des poissons, et d’avoir rendu plus précoce la saison de leur reproduction, le réchauffement climatique est-il ici le seul incriminé ? « Dans chaque milieu pris isolément, on peut attribuer ces décroissances de taille à plusieurs paramètres, physiques, chimiques ou humains.

Mais le seul facteur de pression auquel sont soumis tous ces milieux, c’est l’élévation de température », précise Martin Daufresne, écologue au Cemagref et principal auteur de ces travaux. Une expérimentation menée sur du plancton animal et végétal a en effet permis de vérifier que le réchauffement climatique suffisait bien, à lui seul, à réduire la taille des organismes observés.

Quelles sont les causes biologiques de cette évolution ? « Un individu peut être petit pour trois raisons : parce qu’il appartient à une espèce de petite taille, parce qu’il est jeune, ou parce qu’il est petit pour son âge », résume M.Daufresne. Trois scénarios non exclusifs les uns des autres, mais dont l’importance relative n’a pas encore pu être déterminée.

Cette réduction de taille traduit-elle un changement adaptatif ? Une fragilisation de la faune marine ? Est-elle généralisable à d’autres espèces, aux oiseaux, aux mammifères ? « Se donner les moyens de répondre à toutes ces questions doit aujourd’hui être une priorité », insiste l’écologue. Rappelant que les grandes espèces sont aussi les plus prédatrices, et qu’elles risquent d’être les plus sensibles au réchauffement, il ajoute qu’on ne peut exclure de voir ces chaînes alimentaires se déstabiliser, et d’assister « à une explosion de petites espèces jusqu’alors contrôlées par leurs prédateurs ».

Impact des sports d’hiver sur l’abondance des espèces montagnardes

Un article très intéressant qui explique: « Le tourisme et les autres activités récréatives n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années. Ils constituent une nouvelle menace pour la biodiversité et notamment pour la faune. »

Les montagnes font en effet partie de la nature, et forment l’habitat de nombreuses espèces animales non humaines. Leur existence a dû faire face à la colonisation humaine, au béton, à l’industrie des « loisirs », qui a allégrement massacré la nature.

Journée mondiale des océans : un bien sombre tableau

A l’occasion de la première Journée mondiale des océans, les organisateurs se sont surtout attachés à dénoncer la présence sans cesse accrue de déchets plastique dans la mer, ainsi que l’épuisement des réserves halieutiques en raison de la surpêche.

Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), pas moins de 80 % des réserves halieutiques mondiales sont actuellement en situation de stress, étant soit surexploitées, soit exploitées au maximum de leurs possibilités, soit considérablement épuisées, soit effondrées, en cours de reconstitution après avoir été surexploitées.

Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), dénonce tout particulièrement la surpêche, qui menace d’extinction plusieurs espèces de poissons. Il pointe du doigt le système actuel de subventions, qui contribue largement à cet état de fait. « Les gouvernements ont contribué à ce problème en fournissant annuellement près de 16 milliards de dollars en subventions au secteur de la pêche. Ce soutien maintient davantage de bateaux en activité, tandis que les poissons diminuent en mer », dénonce Pascal Lamy.

Au niveau mondial en effet, la somme des diverses subventions accordées à la pêche est estimée à 20 milliards de dollars, soit environ 25% de la valeur générée par le commerce halieutique. Or on estime les pertes économiques directement provoquées par la surpêche à 50 milliards de dollars…

Le système de subventions est donc à réévaluer, estime l’OMC, sous peine de ne bientôt plus rien avoir à subventionner du tout… Selon beaucoup d’observateurs, l’organisation de la pêche au niveau mondial est actuellement comparable à un serpent qui se mord la queue et est à réformer en profondeur. Pascal Lamy signale d’ailleurs que les pays membres de l’OMC sont en train de négocier en ce sens, avec pour objectif de refaire de la pêche un secteur d’activité durable.

D’autre part, la Programme des Nations unies pour l’Environnement et la Conservation de l’Océan a publié un nouveau rapport fustigeant la pollution marine, tout particulièrement par une quantité impressionnante de sacs en plastique dérivant sur toutes les mers du monde, ainsi que par du matériel de pêche usagé et abandonné, tels des filets. « La pollution marine est symptomatique d’un malaise plus large, à savoir le gaspillage et la mauvaise gestion persistante des ressources naturelles », déplore Achim Steiner, sous-secrétaire général de l’Onu et directeur général du Programme des Nations unies pour l’Environnement.

Aussi pointées du doigt, les émissions de gaz carbonique qui sont la conséquence du réchauffement climatique, et qui forment de l’acide carbonique au contact de l’eau de mer. Un avis émanant des chercheurs de 70 des plus importantes académies des sciences du monde entier annonce que cette acidification des océans a pris une telle importance qu’elle pourrait devenir irréversible pour plusieurs millénaires.

Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, a déclaré à l’occasion des Journées de la Mer, organisées du 8 au 14 juin en France, que « la mer et les océans ont été les grands oubliés du 20è siècle ». Toujours en France, un sondage Ifop commandé par l’Agence des aires marines protégées et le journal Le Marin révèle que 90% des Français sont conscients du rôle exercé par l’océan dans la régulation du climat et de la richesse biologique, et que 70% affirment que les mesures de protection de la mer sont insuffisantes.

source : http://www.futura-sciences.com

Manifestation anti-écologie

Interview de Jean-Louis Butré, l’un des organisateurs de la manifestation anti-éolienne du samedi 4 octobre à Paris. « Nous sommes horrifiés à l’idée de voir 15.000 mâts qui vont tourner sur la France alors qu’on a un des pays les plus beaux au monde, que certains veulent uniformiser. »

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Claude Allègre encore et toujours contre l’écologie

On est pas gâté avec lui…
« L’écologie, c’est le modernisme, pas le retour aux cavernes ». Le Grenelle de l’environnement « est une bonne idée, certaines mesures prévues sont très bien (l’isolation des bâtiments par exemple) mais au lieu de commencer par les mesures positives, on a mis en avant le contraignant. Ce qui est un peu la philosophie des écologistes. On est dans l’idéologie de la fessée. Et c’est surtout la facilité. Quand vous n’êtes pas spécialiste, vous inventez des taxes. Ça fait quarante ans, qu’on fait ça… » (Claude Allègre répondant à Nicolas Hulot dans une interview à Libération, 22/09/08).