Extreme Measures: un film posant la question de la vivisection

« Mesures d’urgence » (« Extreme Measures » en anglais) est un film de 1996 qui n’a pas eu de succès. C’est pourtant un film très intéressant et très intelligent, et c’est sans nul doute son thème qui a fait qu’il est passé à la trappe.

Derrière la façade d’un thriller relativement bien fait, avec des acteurs connus entre autres (Hugh Grant et Gene Hackman dans les rôles principaux), le film aborde en effet le thème de la vivisection.

Non pas de la vivisection sur les animaux, mais sur les humains. Le docteur Myrick, prix nobel de médecine, mène en effet des opérations sur des SDF qui ont été kidnappés par ses hommes de main.

Mais un docteur d’un service d’urgence d’un grand hôpital tente de sauver un SDF arrivé à son service, et s’aperçoit qu’il a subi d’étranges opérations. Constatant que son dossier tout comme son corps disparaissent, il mène son enquête.

De la drogue est alors caché chez lui pour qu’il soit arrêté, mais au bout du thriller, il arrive évidemment à stopper le médecin fou.

Là où ce film est très intéressant, c’est qu’à la fin, avant le dénouement, le docteur fou (évidemment joué par Gene Hackman) fait croire au héros qu’il est paralysé en raison d’une blessure.

Celui-ci s’aperçoit de la supercherie, mais alors le médecin fou lui présente sa fille paralysée, et lui demande ce qu’il faut être prêt à donner pour la science.

Il explique alors qu’il faut sacrifier des vies pour faire avancer la science. La vivisection sur les animaux est selon lui compliquée et coûteuse: pourquoi n’aurait-il pas le droit de s’approprier la vie de quelques SDF, les sacrifiant pour que d’autres, plus nombreux, puissent vivre?

Tout cela est extrêmement intéressant, et le problème est posé de manière rationnelle, voilà pourquoi le film n’a pas marché.

Car la vivisection est une pratique tellement barbare, tellement anti-démocratique, qu’elle est cachée. Lorsqu’elle fait surface, lorsque le problème est posé, cela perturbe.

Et cela d’autant plus que si dans le film la question est posée de manière rationnelle, il est évident qu’il ne saurait d’y avoir de réponse personnelle, d’un ou plusieurs scientifiques à une question qui doit être posée de manière démocratique.

Mais il n’y aura évidemment jamais de référendum sur la vivisection dans un pays où les industriels dirigent et façonnent l’idéologie dominante!

Isère: un Center Parcs aux dépens de 200 hectares?!

Parmi les nombreux assassinats de notre planète, il y a les pseudos éco-tourisme. Un phénomène évidemment largement répandu en France – que l’on pense aux montagnes bétonnées pour que notamment les riches parisiens aillent skier.

Voilà pourquoi est hautement symbolique le projet de Center Parcs en Isère et l’opposition à ce projet, qui doit se généraliser!

Car ce projet, qui se situe dans la zone de Roybon, une commune d’un peu plus de 1.200 personnes, passe par la destruction de bois des Avenières. Gaïa doit perdre du terrain, au profit de la colonisation par le profit!

Center Parcs est en effet une entreprise organisant des « séjours » dans la nature, en fait une zone aménagée, avec par exemple, dans le projet en Isère, un lac artificiel chauffé à 29°C toute l’année…

Cette entreprise appartient à Pierre & Vacances, qui propose en tout 48 800 appartements et maisons (d’où le nom: « pierre » pour la pierre, la propriété, la location, et les « vacances ») et est le leader européen du secteur des résidences de tourisme.

Un mouvement d’opposition au projet s’est développé, son site étant: chambarans.unblog.fr.

Voici un article tiré de ce site et présentant la situation:

Center Parcs : la nature mise au service de la spéculation immobilière

Roybon, ses 1283 habitants, son bois communal des Avenières dans la forêt des Chambarans. Fin 2007, Marcel Bachasson, maire de Roybon annonce triomphalement l’installation d’un Center Parcs dans sa commune.

Sur 200 hectares, Pierre & Vacances construira plus de 1000 bungalows de 60 à 80 m2, une immense bulle chauffée toute l’année à 29°C avec piscine et équipements ludiques et un dôme où s’entasseront boutiques et restaurants, bref une ville de 5000 habitants au coeur du bois des Avenières. Des bombages et deux, trois banderoles « Non au Center Parcs » apparaissent rapidement au bord des routes.

Puis quelques opposants au Center Parcs distribuent des textes aux habitants de Roybon et environs, créent un blog(1) et questionnent en tout sens l’installation du parc de loisirs. Pourquoi un bois communal est-il privatisé pour l’intérêt de quelques-uns ? Que signifie passer des vacances dans un camp fermé ?

Pourquoi au nom du développement durable, soit-disant attentif à l’environnement, aseptise-t-on la nature ? Ces quelques opposants mettent sur leur blog une importante documentation trouvée sur internet, dans les journaux et bouquins où l’on apprend, entre autres, les dessous financiers du projet, soit comment l’argent public est utilisé pour des intérêts privés.

LES FINANCES PUBLIQUES VIENNENT À L’AIDE DE L’IMMOBILIER

Pierre & Vacances voulait installer son 5ème Center Parcs français dans la région Rhône-Alpes. Après hésitation, c’est finalement l’Isère qui est choisie. André Vallini président du Conseil général de l’Isère explique: « Nous étions en concurrence avec la Drôme et la Saône et Loire qui n’ont pas eu les moyens de subventionner la structures à notre hauteur ».

L’Isère a mis sur la table des négociations 15 millions d’euros, répartis entre la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement ce qui permettra au village vacances Center Parcs d’être raccordé (8 millions d’euros) et l’aide aux investisseurs en résidence de tourisme (7 millions d’euros). Cette dernière décision a provoqué des remous parmi les conseillers généraux isérois qui n’ont pas tous apprécié de soutenir des investisseurs fonciers privés.

Les conseillers généraux font l’impasse sur le financement d’un contournement routier qui devrait être construit spécialement pour la venue du Center Parcs. Le conseil municipal de Roybon a alors pris la maîtrise d’œuvre des travaux, pour la bagatelle de 4,5 millions d’euros, un investissement plutôt conséquent pour une petite commune.

D’autres collectivités publiques, comme la Communauté de Communes du Pays de Chambaran, mettent la main à la poche. La région Rhône-Alpes finance elle aussi ce projet.

Sept millions iront à l’insertion et la formation professionnelles de personnes peu qualifiées – soit en pratique pour des emplois aidés et des formations en cuisine et service -, à la maîtrise des impacts  environnementaux – pour mieux surfer sur la vague du développement durable et permettre la gestion des 1600 tonnes de déchets prévus, le soutien à la structuration de la filière bois -et oui, les bungalows du Center Parcs seront en bois!- et la promotion du tourisme local et régional. Après 40 ans de pratique, la société Pierre & Vacances sait comment soutirer les financements publics.

Il se murmure même dans les couloirs de l’Assemblée nationale que plusieurs amendements permettant la défiscalisation des biens immobiliers et autres déductions fiscales sont surnommés amendements Brémond, du nom du fondateur de Pierre & Vacances.

LES OFFRES D’EMPLOI À LA RESCOUSSE

L’attractivité du futur village vacances semble telle que les problèmes se dissolvent au fur et à mesure de leur apparition. Les ingénieurs découvrent que le bois est en zone humide au sol instable ? Pas grave, les bungalows pourraient être construits sur pilotis. Un grain d’exotisme cela ne fait pas de mal au marketing… Plus sérieusement, des mesures contraignantes devront être prises.

Enthousiaste, l’association écologique Frapna propose d’appliquer une méthodologie innovante, expérimentée en région PACA, pour garantir une définition et un contrôle de ces mesures contraignantes de façon optimale. C’est pas beau comme l’association marche main dans la main avec Center Parcs.

Espèrent-ils recueillir 200 000€ de Pierre & Vacances, comme leurs amis du WWF ?

Au-delà de la faisabilité des habitations de ce lotissement résidentiel, se pose le problème de l’utilisation de l’espace. Le bois des Avenières, où doit se construire le village, est communal. Les chasseurs qui y ont un droit de chasse pourraient s’énerver. Qu’à cela ne tienne, la mairie de Roybon leur trouve un nouveau terrain.

Et les terres vendues à Pierre & Vacances au prix du terrain agricole (30 centimes le m2) deviennent constructibles par la grâce d’une légère modification du PLU (plan local d’urbanisme) et du Schéma directeur. Mais cela ne semble rien pour la commune au vu des 700 emplois attendus. Pierre & Vacances ne choisit en effet pas son futur terrain commercial en fonction de la seule beauté des sites.

Il jette son dévolu sur des zones à fort taux de chômage, notamment les régions classées en Zones de revitalisation rurale, source d’avantages financiers, où il peut proposer comme une manne inespérée 700 emplois. Des jobs principalement dans le secteur du nettoyage, mais aussi des bars et points restauration, des activités de loisirs, encore une soixantaine dans l’administration et la sécurité, et une autre poignée dans les commerces et la maintenance.

Toutefois, les 700 emplois prévus correspondent en fait à 460 emplois équivalent temps plein, avec des propositions de CDI … à 9 heures par semaine. Ailleurs en France, des employés du Center Parcs et des « naufragés de la bulle »(2) manifestent et lancent des cris de détresse contre des salaires qui plafonnent sous le SMIC et des licenciements en cascade.

« Compression d’effectifs, toujours plus de rendement ! Nous faisons des bénéfices en France et pourtant Pierre & Vacances devenu 100 % actionnaire de Center Parcs est en train d’étouffer ce dernier et renvoie nos emplois en Hollande qui eux sont déficitaires. Certaines personnes concernées sont déjà fragilisées par leur vie personnelle et nous nous sentons isolés.

Faudra-t-il faire la Une des journaux avec « Premier suicide chez Center parcs » pour que cette course infernale, lancée par des financiers peu intéressés du sort de ces salariés qu’ils jettent à la rue avec des indemnités dérisoires, alors qu’eux seront grassement récompensés par une prime d’objectif atteint ? ».

Le président du Conseil général de l’Isère a d’ailleurs été interpellé par un syndicat au sujet des problèmes récurrents d’emplois dans cette usine à loisirs.

Mais, lui pense peut-être comme le président de Pierre & Vacances, Gérard Brémond, qu’en France « aujourd’hui, 20% du territoire hexagonal accueille 80% des touristes. Ce qui veut dire qu’il y a un or vert : l’intérieur du territoire offre des potentialités énormes.». Et ils ne vont pas se gêner pour l’exploiter.

(1) http://chambarans.unblog.fr
(2) Des salariés de Center Parcs visés par une procédure de licenciements économiques collectifs (certains ont plus de 20 ans d’ancienneté) ont écrit aux maires, à leur député et aux journaux locaux.

Marketing de l’écologie et vivisection

Le phénomène de mode qui met en avant l’écologie prend des proportions assez hallucinantes, ce qui rend ce pseudo engagement lassant et insupportable. Tout et n’importe quoi se mélange au nom de « l’écologie. » Ce qui est honteux car l’engagement des marques se prétendant nouvellement « écolo » est inexistant et absolument pas crédible.

Les marques surfent sur cette nouvelle vague verte, le business qui en découle promet de larges bénéfices, le tout en se servant de l’urgence à sauver la Terre. L’effet de mode est tellement important qu’avec un rien, une simple apparence, on fait vendre des produits « respectueux » de l’environnement. Alors que ces produits ne le sont pas du tout !

Ainsi la marque de lessive Le Chat (groupe Henkel, qui pratique évidemment des vivisections) met en avant ses lessives de manière opportuniste et mensongère.

A l’aide de grandes tonalités vertes, on a droit au théâtral slogan « L’écologie c’est le moment d’en parler moins et d’en faire plus » avec des arguments (marketing) comme 100% des ingrédients d’origine végétale et tensio-actifs d’origine végétale.

Ceci étant, cette fameuse lessive « écolo » contient non seulement de l’huile de palme mais aussi plusieurs substances allergènes parfumantes telles que butylphenyl methylpropional, hexyl cinnamal, linalool, ainsi que des phosphonates, qui participent à l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Mais la contagion est grande : comme le montre cet article, la marque de peinture Ripolin a également décidé de se mettre au vert et d’opter comme slogan « Ripolin. Plus de nature dans votre peinture ».

Or, les seules rares marques de peinture qui ne testent pas sur nos amiEs se trouvent en magasins bio et ont un eco-label. Idem pour les produits d’entretien.

Il est donc malheureusement évident que les grandes marques industrielles n’excluent pas les tests de vivisection pour certifier leurs produits dit « naturels ». Et ce, malgré le label « NF Environement » (reçu par Ripolin) qui distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit mais n’atteste pas d’une abscence totale de vivisection (comme le label de cosmétique BDIH).

Précisons bien que l’on ne peut prétendre respecter la Terre et tester des produits « respectueux » de l’environnement sur des animaux.

Les apparences et les beaux discours prennent le dessus, mais sachons voir clair et refusons cette manipulation qui tente de nous faire croire que des produits puissent être écologiques alors qu’ils restent issus de la torture animale.

Les apparences parfaites et « radicales » à propos de l’écologie se trouvent aussi dans le film « Solutions locales pour un désordre global » de la réalisatrice Coline Serreau, sorti ce jour dans les salles.

Le Nouvel Obs qualifie ce film de « Bio, radical et jubilatoire ».

Quant à la réalisatrice elle-même, elle déclare que « la nourriture humaine s’est toujours constitué sur 3 choses : le champ, la forêt, l’animal. »

Alors quand on a compris à quoi ressemble le militantisme écologique du moment, on comprend bien le sens du film : bio-bobo-écolo qui veut utiliser les animaux de manière « naturelle » et « respectueuse » (à savoir la viande bio par exemple).

Par ailleurs, la superficialité du combat écologique actuel ne semblerait se résumer qu’au refus de l’utilisation de pesticides et en la critique des grands groupes industriels qui dirigent tout, comme le montre ces quelques courts extraits d’interview des personnes ayant participé au film-documentaire.

Alors il est temps de stopper cette hypocrisie, les animaux et la terre n’ont pas besoin de double discours, ni de demi mesure, ni de personnes à moitié engagées. L’engagement pour l’écologie tient compte des animaux. L’engagement pour les animaux tient compte de l’écologie. Libération animale et libération de la Terre sont indissociables!

Occupation anti-MAT en Catalogne

« Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face…. »

« Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains. »

Entre le 30 octobre 2009 et le 24 mars 2010 a eu lieu une occupation d’arbres à Sant Hilari Sacalm en Catalogne, dans le Montseny, petit massif montagneux au nord, à 1.000 mètres d’altitude.

Cette occupation s’est déroulée à l’emplacement prévu d’un pylône de MAT (Molt Alta Tensió/Ligne de Très Haute Tension).

Ce pylône (numéro 114) était prévu comme ligne haute tension allant de la France au Maroc, devant notamment fournir davantage d’énergie aux villes touristiques catalanes et permettre à l’AVE de circuler (l’AVE est l’Alta Velocidad Española, le TGV d’Espagne en quelque sorte).

Ont vécu sur place une quinzaine de personnes, en permanence, avec des structures a terre et aérienne.

Le mouvement a eu un certain soutien local de la part de la ville la plus proche, Sant Hilari. Le 1er novembre s’était déroulée la traditionelle « castanyada » aux pieds des pins avec concert d’un groupe local. Soutien matériel par des donations de nourriture, matériaux, un permis légal pour faire du feu, mais aussi humain: visites quotidiennes, journées de boulot, activités détentes…

Le mouvement contre le MAT considère qu’il s’agit d’un projet rentrant dans les manoeuvres et infrastructures du capitalisme. Son objectif était d’éveiller les consciences, « invitant ceux et celles qui ne peuvent plus tolérer la progressive destruction des aires forestières, et attendant tous ceux et toutes celles qui n’en peuvent plus de la pollution de l’air des grandes zones urbaines et de ses périphéries condamnées. »

« Nous devons tous choisir de quel côté nous nous plaçons.

Ou nous restons de celui de la civilisation industrielle ou nous nous levons aux côtes de ceux qui luttent pour défendre la Terre.

Il est temps de passer à l’action. En squattant cette forêt nous tentons de construire une porte de sortie de secours vers un monde nouveau. Nous tentons de trouver des formes effectives et durables de lutte et de vie en commençant ici et maintenant.

Démarrer un processus de décolonisation interne et externe, nous reconnecter de nouveau avec la Terre, entre nous, et avec nous même.

En vivant ce que nous dicte notre instinct, en dérangeant l’empire, mettant la pression où se trouvent les fissures, dans le but de le rendre inefficace, nous devons tout démonter.

Quand nos assauts stoppent les machines, quand nos clefs détruisent les pelleteuses et que nos allumettes mettent le feu, nous sommes la Terre.

La nature respire en paix, abonde en temps et déborde de spontanéité. Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face. Leur cauchemar, notre rêve, nos tribus grandiront par les fissures et les ombres, sans visage et sans nom. En se levant.. »

Voici le communiqué qui a suivi l’expulsion. A noter que des vidéos de l’occupation sont visibles sur un site qui lui consacré.

« Communiqué post-expulsion de la forêt occupée par les anti-THT Le mercredi 24 mars à 7h, un dispositif massif des Mossos d’Esquadra (police catalane) a attaqué l’installation anti-THT avec différentes équipes spécialisées.

Pendant 8 heures, nous avons été délogéEs et nos maisons/cabanes ont été détruites, mais ce ne sont pas la soixantaine de « clowns » sur-armés qui nous enlèveront notre passion pour la liberté. La disproportion du dispositif policier montre à quel point l’État craint la moindre contestation pacifique.

Tout au long des 5 mois d’occupation, des individuEs avec différentes expériences et connaissances ont résisté à l’avancée de la THT sans construire aucun type d’organisation, simplement en partageant le plus possible jour après jour et en improvisant selon les nécessités et désirs des personnes qui ont donné vie à la partie de forêt libérée. Cet expulsion a mis fin à un lieu physique mais pas aux milliers d’idées que toutes les personnes qui sont passées par ici ont mises en commun, partageant complicité et formes de lutte.

Avec cette expulsion, l’État montre clairement les intérêts de ceux qu’il défend : le gestionnaire du réseau de transport électrique (REE, équivalent de RTE en Espagne) et les actionnaires de la THT. L’État crache sur les années de lutte contre la THT, il se moque de la destruction de la forêt et les problèmes sur la santé humaine que la THT occasionne lui importe peu. Cette occupation a été une des multiples formes de lutte.

Nous savons que, parmi les centaines de personnes qui sont venu « danser » dans les cordes d’escalade avec nous, certaines n’abandonneront pas Las Guilleries à la THT, certainEs continueront à lutter contre la destruction de la planète et des espaces libérés, certainEs continueront à lutter contre ceux qui enferment et exploitent animaux et humains.

Bien que le cauchemar du « développement industriel » continue à avancer, la lutte et la résistance aussi ! »

Le site de la féria d’Arles piraté

Une féria est un évènement annuel qui se caractérise par des corridas, des lâchers de taureaux en pleine rue et des animations sur le monde de la tauromachie. Le tout bien arrosé d’alcool car les férias sont considérées comme des « festivités ».

Ces  férias se déroulent localement en Espagne et dans le sud de la France : à Alès, Arles, Béziers, Nîmes pour les plus connues.

Arles accueille 2 férias annuelles : mi-septembre a lieu la féria du riz et en ce moment se déroule la féria de Pâques.

Mais les corridas se heurtant à de plus en plus de réticences, la journée d’ouverture de la feria d’Arles, le 31 mars, s’est ainsi axée sur… les enfants afin de mieux les sensibiliser à cette « culture » qu’ils ne connaissent pas.

Et comme le montre cette vidéo, ce bourrage de crâne s’est étalé sur toute l’année, notamment dans les centres aérés!

En tout cas, ce lundi 5 avril le site de la féria d’Arles a été piraté, comme en témoignent les photos suivantes. On y retrouvait une citation de Gandhi, « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux », des photos de taureaux assassinés ainsi que l’annonce comme quoi la féria allait définitivement cesser.

Le site « normal » a depuis rouvert (http://www.feriaarles.com/) et on y retrouve une section « humour. » Avec des chevaux et des taureaux se chamaillant pour savoir qui est le plus « dominé », avec un taureau qui rêve de s’enfuir, d’autres qui terminent à l’abattoir après avoir affirmé être intelligents…

Cela montre bien la nullité de la prétention de la féria à être autre chose que barbare. La barbarie suinte inévitablement, et la mauvaise foi transparaît clairement dans cet « humour »…

Teddy Goldsmith: le Tao du milliardaire

Le nom de Teddy Goldsmith ne dira pas grand chose aux personnes véganes, ni souvent aux personnes intéressées par l’écologie. Issu d’une famille richissime et frère de James Goldsmith (ancien patron du très anticommuniste L’Express dans les années 1980 et député européen sur la liste « souverainiste » de Villiers de 1994 à 1999), il s’agit pourtant d’une figure très importante, dont les idées influencent grandement l’écologie « traditionnelle », à coups de larges investissements tant dans des revues (comme « The Ecologist » qui a une version française) et de promotions de diverses personnalités mettant en avant les mêmes idées.

Et quelles sont ces idées? Celle du retour en arrière à des communautés « saines », hiérarchisées, se fondant sur la famille, encadrées de manière ethnique… Des idées qui sont typiquement celles de l’extrême-droite, et qui forment une tentative assumée de refuser tant la libération animale que la libération de la Terre.

Teddy Goldsmith (1928-2009) avait de larges moyens, tout comme par ailleurs son frère le financier James Goldsmith. Il les a utilisés pour se poser en théoricien écologiste, entraînant à sa suite toute une série de personnes d’accord avec lui pour prôner un retour en arrière, à une société rurale totalement idéalisée.

Ce primitivisme de millionnaire est largement réputé et respecté dans les milieux intellectuels aisés: Teddy Goldsmith a ainsi été fait Chevalier de la Legion d’Honneur, Le Monde a salué sa mémoire à sa mort, etc. Il n’y a évidemment pas de hasard à cela…

Car Teddy Goldsmith associe deux idées très utiles aux grandes entreprises. Il ne critique en effet pas celles-ci, mais la « technique. » Il reprend directement (mais sans le dire!) le philosophe allemand pro-nazi Heidegger, qui explique que les individus perdent leurs « racines » en raison du développement de la technique partout dans le monde.

Face à cette « occidentalisation » du monde, il y a donc lieu de prôner le localisme et évidemment leur aspect ethnique. C’est la théorie typiquement d’extrême-droite qu’est « l’ethno-différentialisme ».

Chaque peuple est « parfaitement adapté » à son environnement et son esprit est différent des autres peuples. Teddy Goldsmith ne dit pas autre chose quand il explique « l’évolution sociale avait elle aussi mené à la formation d’une grande diversité des groupes sociaux et de communautés ethniques tout aussi complexes, chacun parfaitement adapté à son environnement particulier. »

Un peuple « adapté » à son environnement est « unique » et il faut donc le préserver, il ne doit pas se mélanger. C’est en ce sens qu’il faut comprendre que Goldsmith est l’un des fondateurs de l’association « Survival International » qui défend les « peuples indigènes »…

La seconde idée de Teddy Goldsmith est empruntée à Nietzsche. Bien évidemment, il ne le dit pas. Il s’agit du concept comme quoi « Dieu est mort. » Exactement comme l’extrême-droite, Teddy Goldsmith met en avant le retour aux vrais dieux, ceux d’avant le monothéisme, et parle d’une relation « tellurique » au monde « chtonien ».

Dans cette idéologie, seul l’homme traditionnel est « authentique », car il est relié à la terre, « sa » terre. Celle-ci lui parle, par l’intermédiaire de dieux que l’être humain s’invente. Ces dieux sont faux mais ce qu’ils disent est vrai: ils permettent une relation au « cosmos ».

Les dieux sont « chtoniens » (cachés dans les terres) et l’être humain a une relation par l’intermédiaire de la terre (d’où le « tellurique »): Dieu est mort mais les dieux, eux, rendus vivants par l’homme, parlent à l’homme et lui disent des « vérités ».

Cette idée est absolument typique de l’extrême-droite de la fin du 19ème siècle (c’est en ce sens qu’il faut comprendre le mot de Pétain: « La terre, elle, ne ment pas »).

C’est dans son livre « Le Tao de l’écologie » que Teddy Goldsmith explique ses grandes idées d’une liaison « cosmique » entre un individu et son peuple, et ce peuple et la planète. Il fantasme sur la liaison « véritable » au cosmos qu’auraient eu chaque peuple, selon son « génie » particulier bien entendu: le « R’ta » des Aryens en Inde, le « Rê » en Egypte, Thémis en Grèce, l’Asha en Perse antique, le Tao des Chinois etc.

Teddy Goldsmith explique même que « ces termes désignent fréquemment l’ordre cosmique, mais plus souvent encore la voie ou le Chemin que l’on doit suivre pour préserver cet ordre spécifique. »

Evidemment, si Teddy Goldsmith cherche à éviter la politique, il ne le peut pas tout le temps, et lorsqu’il le fait la cause est entendue: c’est l’extrême-droite qui est justifiée. Non pas l’extrême-droite en tant que nationalisme de type borné, brutal, etc., non: la véritable extrême-droite, celle qui veut retourner en arrière, à la pureté. Teddy Goldsmith donne ainsi son point de vue au sujet des fondamentalistes:

« L’incapacité de plus en plus patente de toutes les politiques fondées sur la conception moderniste du monde et ses paradigmes dérivés, scientifique et économique, à répondre aux besoins psychologiques les plus profonds, ou même à résoudre aucun des problèmes qui menacent notre survie sur cette planète, crée des conditions de plus en plus propices à l’émergence de mouvements revitalistes.

Il y a de grandes chances que ces mouvements soient touchés par les idées écologiques, qui sont dans l’air du temps et dont la pertinence est chaque jour davantage apparente, même aux plus aveugles d’entre nous.

Certains signes donnent à penser que ces mouvements pourraient prôner un retour à un mode de vie traditionnel. Ainsi, alors même que la montée du fondamentalisme dans les pays musulmans et en Inde apparaît comme une poussée très antipathique de chauvinisme, de fanatisme et d’intolérance, c’est aussi indéniablement une réaction contre l’impérialisme économique occidental et la dislocation des cultures et des traditions musulmanes et hindoues provoquée par le développement scientifique, technologique et industriel occidental. »

Comme on le voit les choses sont très claires: Teddy Goldsmith prône le retour en arrière. De la même manière que les Talibans veulent faire reculer la roue de l’histoire, afin de vivre de la même manière que les premiers musulmans à la période de Mahomet, Teddy Goldsmith veut lui faire comme Gandhi et en retourner aux petites sociétés communautaires, où tout est traditionnel.

Voilà pourquoi, selon Teddy Goldsmith, « ‘l’écologie est une foi. » Ce qu’il veut dire par là, c’est que l’individu doit rentrer en contact avec les « forces telluriques. » Il doit atteindre le sacré, un sacré qui n’est pas divin parce que Dieu n’existe pas, mais un sacré qui serait la nature elle-même.

Teddy Goldsmith parle donc de « Gaïa » mais sa vision est en fait exactement celle du film Avatar: une sorte de monde ultra hiérarchisé, où tout reste à sa place, où tout est « prédestiné », et donc serait par là « authentique ». Il y aurait des « lois naturelles » (Teddy Goldsmith célèbre la Grèce antique qui aurait soit disant obéi à ce principe):

« L’homme traditionnel savait que le monde est un, qu’il est vivant, organisé selon un certain ordre et une certaine hiérarchie, et que tous les êtres vivants qui l’habitent sont étroitement interdépendants et coopèrent pour lui conserver son intégrité et sa stabilité ».

Pas étonnant que dans cette logique « traditionnelle », tous les théoriciens d’extrême-droite se précipitent sur l’idéologie de Goldsmith… Tout comme il n’est pas étonnant que jamais il ne soit parlé de véganisme.

Tout comme dans le film « Avatar » les hiérarchies sont justifiées: le projet de Goldsmith n’a rien à voir avec celui de la libération totale!

Hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette?!

Le Daily Telegraph, un quotidien australien, a il y a quelques jours rendu public l’avis d’un chercheur australien de la faculté de Sidney, Simon Chapman, au sujet d’une recherche scientifique néerlandaise.

En fait, cette recherche rendait compte de 185 utilisations industrielles des cadavres de cochons. Et le chercheur australien note que, parmi ces utilisations, on trouve de l’hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette.

Il prévient donc tant les communautés religieuses que les personnes refusant les produits d’origine animale.

Le chiffre de 185 utilisations industrielles est déjà assez impressionnant, mais le fait de retrouver de l’hémoglobine de cochon dans les filtres de cigarette est assez représentatif de la folie prétendument « scientifique. »

Car non seulement les filtres des cigarettes sont une sorte de « secret industriel » et leur contenu n’est donc pas révélé par les industriels. Ce qui n’empêche malheureusement pas encore beaucoup de gens de ne pas se poser de questions et de fumer, faisant confiance à ces mêmes industriels.

Mais on voit bien que le capitalisme mélange tout avec tout, avec une éthique tout simplement au degré zéro quand il s’agit de profits.

Et l’on voit également à quel point la vivisection est une fraude scientifique, puisque le tabac est testé sur les animaux (voir notre article à ce sujet) et que ces tests ont servi d’alibi aux industriels pour dire qu’il n’était pas « nocif. »

Sans compter que le tabac est inutile (comme toutes drogues) et que le fait de le tester sur des animaux montre bien que pour la vivisection, les animaux sont des esclaves, qu’ils sont comme des objets devant servir, peu importe l’utilité.

De par sa nature de drogues et donc de refus de la vie, de par son caractère nocif pour la santé, de par son identité (un produit industriel captivant le public par sa nature de drogue, et testé sur les animaux), il est catégoriquement nécessaire de savoir faire face et de rejeter le tabac.

Bien entendu, il est difficile pour les personnes accros de s’arracher à la dépendance. Pour autant, c’est un pas nécessaire dans le véganisme, car c’est un désengagement nécessaire par rapport à ce que la société du profit nous impose.

C’est d’ailleurs tout le sens de l’unité d’identité entre vegan et straight edge!

Numéros utiles

Être vegan se vit au quotidien, et comme le nous le disons régulièrement, cela ne se résume pas seulement en l’application de certaines « règles » qu’elles soient d’ordre alimentaires ou culturelles (comme le refus des cirques par exemple).

La pratique et l’idéologie véganes au fil des jours nous montrent que les animaux ont besoin de nous, tous les animaux.

Nous vous proposons donc une liste de numéros utiles, pratiques et indispensables. Nous l’étofferons au fur et à mesure.

ANIMAL PERDU

Dans le cas des chats et des chiens, rappelons qu’il faut les pucer car la puce est un moyen très important pour l’identifier!

Si l’animal est tatoué, contactez le Fichier National Canin au 01 49 37 54 54 et le Fichier National Félin au 01 55 01 08 08.

Si il est pucé contactez le SNVEL (syndicat National des Vétérinaires d’exercice libéral) au 01 44 93 30 00.

Pensez à signaler toute disparition à la fourrière ainsi qu’aux refuges de votre ville!

Il est également souhaitable de prévenir la gendarmerie, le commissariat de police et éventuellement les pompiers. Vous pouvez encore contacter le service de recherches de la SPA au 01 47 98 43 72.

Déposez des affiches avec photos et description complète de l’animal chez les commerçants du quartier, placardez les, faites passer un avis dans la presse locale et téléphonez chez les vétérinaires de votre ville.

Diffusez votre annonce sur internet, il existe de nombreux sites diffusant ce genre d’informations (par exemple Rescue, Chien perdu, Chat perdu, Chat-perdu, Chien-perdu, 30 millions d’amis – recherche animal…).

ANIMAL TROUVÉ

Si vous trouvez un animal, vérifiez d’abord si se trouve un tatouage à l’intérieur de son oreille et dans ce cas, contactez le fichier national canin/félin ou bien la SPA de votre région.

Les puces électroniques ne sont par contre lisibles qu’avec un appareil spécial, qu’ont les vétérinaires.

N’hésitez pas à largement poster les forums sur les animaux d’annonce. Attention aux personnes malveillantes qui peuvent prétendre qu’il s’agit de leur animal, alors qu’elles ne visent que les traffics!

Si par ailleurs vous trouvez un oiseau blessé, à Paris (ainsi que dans 15 autres départements), contactez la SPOV (Société Protectrice des Oiseaux des Villes) au 01.42.53.27.22, qui prendra en charge l’oiseau.

CIMETIERES ET CREMATORIUMS POUR ANIMAUX

Si vous n’avez pas la possibilité d’enterrer le corps de votre amiE (en l’absence de jardin privatif), voici donc une liste de cimetières et de crématoriums qui prennent en charge le corps de nos amiEs.

Nous tenons par ailleurs à rappeler notre article au sujet du décès.

Compagnie d’Incinération des Animaux Familiers
255 Rue Charles de gaulle
01500 CHATEAU GAILLARD
Tél : 04 74 38 72 20

Service d’incinération pour Animaux de Compagnie
Route de Lyon à Trévoux
01600 PARCIEUX
Tél : 04 78 98 05 52

La Colline des souvenirs
Les Calbats
03230 GARNAT-SUR-ENGIEVRE
Tél : 04 70 42 47 00

Secours Animaux Services
Cimetière moderne pour animaux d’agrément
Vallon des Vaux
06800 CAGNES SUR MER
Tél : 04 93 31 56 42 Fax : 04 93 95 17 73

Chemin Regagnades
06610 LA GAUDE
Tél : 04 93 31 56 42

Acine Vet
Chemin St Estève
13120 GARDANNE
Tél : 04 42 51 20 30

Assistance Phocéenne Animaux Crémation
2 Draille Tribales
13127 VITROLLES
Tél : 04 42 79 72 95

AFI Centre (Animaux Familiers Incinération)
ZAC Belle Aire
19 Rue Copernic
17440 AYTRÉ
Tél : 05 46 44 36 96

L’Enclos – Cimetière Animalier
29, Rue du Moulin à Huile
11120 ST NAZAIRE-D’AUDE
Tél : 04 68 93 46 23
Mail : lencloscimetiere@orange.fr

SAFIR
8 avenue Arthur-Mullot
11000 CARCASSONNE
Tél : 04 68 25 40 29

L’Enclos Cimetière Animalier
1 Rue des Fosses
11100 NARBONNE
Tél : 04 68 32 44 67

Cimetière pour petits animaux
Forêt de Grimbosq
14000 CAEN
Tél : 02 31 86 28 80

Incineris
ZI Champ d’Escure-Bourg
19190 LE PESCHER
Tél : 05 55 84 00 39

CIBAC
11 Rue Pierre Henri Spaak
21800 CHEVIGNY-SAINT-SAUVEUR
Tél : 03 80 46 81 33 Fax : 03 80 46 81 34

Crématorium et cimetière animalier
La croisée des chemins Farjanel
24220 BERBIGUIÈRES
Tél : 05 53 28 39 93

Cimetière animalier
Route de Huest
La Censurière
27000 EVREUX
Tél : 02 32 39 07 17

Cimetière animalier
Les Jardins du Souvenir
38 Route Vernon
27620 STE GENEVIEVE-LES-GASNY
Tél : 02 32 52 75 14

Tous Services Animaliers
Lieu dit « Graviers de Sausseux »
28240 LE THIEULIN
Tél : 02 37 49 87 83

Cimetière animalier régional
10 Rue Albert 1er
30100 ALES
Tél : 04 66 52 57 87

Cimetière animalier paysagé
60 Avenue de la Gare
30900 NIMES
tél : 04 66 23 78 44

Association du Cimetière des animaux
Chemin Buherle
31870 BEAUMONT-SUR-LEZE
Tél : 05 61 08 77 16

Crémanim
3214 Route de Montpellier
30900 NIMES
Tél : 04 66 84 57 80

Le nuage de Magellan
6 Rue Jean Vilar
34670 BAILLARGUES
Tél : 04 67 16 42 59

Les Carals
295 Rue de La République
34290 MONTBLANC

Tél : 04 67 98 63 85

Services Animaux domestiques
ZA Mijoulan
28 Rue Carrières
34680 ST GEORGES-D’ORQUES
Tél : 04 67 75 63 66

Sudcrema
335 Rue Georges-Bonnac
33000 BORDEAUX
Tél : 05 57 81 28 71

Crématorium et cimetière animalier
2780 Route de st médard-d’Eyrans
33140 CADAUJAC
Tél : 05 56 72 65 03

Cimetière animalier
Lieu-dit « Charlieu »
42390 VILLARS
Tél : 04 77 74 95 08

Animaux Accompagnement Crémation Incinération
Rue Pierre
44350 GUERANDE
Tél : 02 51 73 05 04

Service Incinération Animale
31 Rue Joubert
44310 SAINT COLOMBAN

Crématorium Animalier Centre-Ouest
ZI de Méron
49260 MONTREUIL-BELLAY
Tél : 05 57 81 28 71

Cimetière animalier de l’Ouest
Route de Baugé
49430 DURTAL
Tél : 02 41 77 17 03

NESTOR (Transports et Services animaliers)
99 Avenue Champ-Paveau
51430 TINQUEUX
Tél : 03 26 04 54 68

9 Rue Bitche
57720 BREIDENBACH
Tél : 03 87 96 67 18

Compagnie d’incinération des Animaux Familiers
Rue Tritteling
57380 FAULQUEMONT
Tél : 03 87 00 45 62

Nuage Incinération
12 Bis Quai Foch
58400 LA CHARITÉ-SUR-LOIRE
Tél : 03 86 70 09 46

Chenil de Phalempin-Chemy
Rue du Château
59147 CHEMY
Tél/Fax : 03 20 90 31 20

Compagnie d’incinération des animaux familiers (CIAF)
5 Chemin de Boussières
59157 BEAUVOIS EN CAMBRESIS
Tél : 03 27 76 19 83

Cimetière des animaux de l’Oise
Avenue de la Commune de Paris
60340 SAINT-LEU-D’ESSERENT
Tél : 03 44 56 76 00

Compagnie d’incinération des animaux familiers
Rue des Sorbiers
61120 VIMOUTIERS
Tél : 02 33 39 38 20

Incinération Animale
77 Rue Henri Gulilaumet
62100 CALAIS
Tél : 03 21 97 94 33

Centre d’incinération animalier
ZI Blériot Plage
62231 COQUELLES
Tél : 03 21 34 49 93

Cimetière Animalier
Chemin Sanguinat
64000 BAYONNE
Tél : 05 59 55 84 71

Cimetière Animalier
Chemin Lapoudge
64160 BARINQUE
Tél : 05 59 68 92 22

Société d’Incinération pour animaux de compagnie
Zone artisanale route Hoerdt
67170 GEUDERTHEIM
Tél : 03 88 51 86 33

Brendlé (Ets) : Ambulance et incinération d’animaux
9 Rue de Belfort
68700 ASPACH-LE-BAS
Tél : 03 89 48 70 08

Cimetière pour animaux
Place du Marché
69690 BESSENAY
Tél : 04 74 70 80 09

SOCREPAC
8 rue de la Chapelle
71530 CRISSEY
Tél : 03 85 41 27 71

Assistance Animaux Service
Assistance Animaux Service
72500 LAVERNAT
Tél : 02 43 46 49 49

Compagnie d’incinération des animaus familiers
SINAC Zone Artisanale
76890 TOTES
Tél : 02 35 32 89 89

Crémadog crémation animale
Rue Jean Moulin
78280 GUYANCOURT
Tél : 01 30 57 31 29

Cimetière animalier
Chemin de Mal-Bâti
79000 NIORT
Tél : 05 49 73 02 81 Tél : 05 49 32 58 50

Animal Center
230 Allée Romarin
83160 LA VALETTE DU VAR
Tél : 04 94 08 20 71

Animal Multiservices
18 Bis Rue St Isidore
83200 TOULON
Mobile : 06 07 60 54 40

AVAC
Zac des Bousquets
19 Rue de la Création
83390 CUERS
Tél : 04 94 28 61 51

Cimetière des Fidèles Compagnons
1445 Chemin de la Seyne
Bastian
83500 LA SEYNE-SUR-MER
Tél : 04 94 06 74 70

EMV Incinération
Quai Pierres Blanches
83660 CARNOULES
Tél : 04 94 28 33 25

Europe Animal
Chemin Oiselay
84700 SORGUES
Tél : 04 90 39 61 24

Cimetière animalier
« La Guittuière »
85190 VENANSAULT
Tél : 02 51 07 32 50

Compagnie d’incinération des Animaux Familiers
ZA Les Trussots
85570 L’HERMENAULT
Tél : 02 51 87 69 99

GILARD
Les Grimaudières
85660 SAINT PHILBERT DE DOUAINE
Tél : 02 51 94 92 32

SOCREMA
Route des Brières-les-scelles
91150 ETAMPES
Tél : 01 64 94 11 30

Centre d’Incinération d’animaux domestiques
38 Rue Clos Montholon
92170 VANVES
Tél : 01 46 38 74 01

Cimetière pour chiens
4 Pont de Clichy
92600 ASNIERES
Tél : 01 40 86 21 11

Cimetière des animaux
18-24 route du Tremblay
93420 VILLEPINTE
Tél : 01 43 83 76 33

Service Incinération d’Animaux familiers
3 Rue du Fort
94130 NOGENT-SUR-MARNE
Tél : 01 48 76 68 18

Bold Native: interview

Nous parlions récemment du film américain Bold Native, à l’occasion de la mise en ligne du site de ce film produit de manière alternative. Voici ici une interview au sujet de ce film engagé.

1. Pouvez-nous parler de « Bold Native », comment en êtes-vous arrivé à réaliser ce projet cinématographique?

Nous avons d’abord commencé à travailler sur le script de Bold Native il y a dix ans de cela. Il a été conçu par moi-même et par Casey Suchan, mon partenaire chez Open Road Films.

Avec à nos côtés nos autres partenaires Jeff Bollman et Jessica Hagan, ainsi que beaucoup d’autres amis et collègues, nous avons revu le script de très nombreuses fois tout au long de la décennie.

Je suis été intéressé par le mouvement de libération animale depuis 18 ans maintenant, et c’était une manière pour moi de faire réunir mes deux passions: faire des films et les droits des animaux. Je dirais que la majorité des gens qui ont travaillé sur ce film, clairement plusieurs centaines jusqu’à présent, ont également une passion pour le message du film et ont travaillé pour quasiment rien ou pour rien du tout, afin qu’il puisse être fait.

Notre espoir était de faire un film qui pourrait attirer à la fois le noyau dur du public des droits des animaux et un public général qui ne connaît rien à ces questions. Cependant, nous ne l’avons pas fait dans l’esprit de réaliser un film mainstream.

Nous nous sommes engagés à faire un film honnête et affrontant le sujet. Nous voulions utiliser le cadre d’une fiction pour explorer les idées de la libération animale, des droits des animaux, et la nature du terrorisme et de la violence.

Notre espoir était que le film incite à des discussions et à faire que les gens y pensent à deux fois quand ils entendent quelqu’un qui, dans les médias, qualifie de terrorisme la libération, tout comme les droits des animaux.

Nous avons pendant plusieurs années essayé de trouver des financements pour le film, mais finalement nous avons décidé d’aller de l’avant et de le faire avec nos propres moyens. A la base notre activité, c’est de faire des films documentaires (notre dernier film est Rock The Bells, www.rockthebellsmovie.com).

Notre approche de Bold Native est ainsi très proche de celle que nous aurions pour un documentaire. Nous avons filmé avec une équipe de quatre personnes sur place, employant souvent des personnes réelles et incorporant une large part d’improvisation.

Cela a aidé, avec notre tout petit budget, à ce que le film soit réaliste et vivant. Mais si nous voulions maintenir l’authenticité par rapport au sujet, le film est clairement une fiction, et emploie les techniques cinématographiques de la fantaisie, de la comédie et de l’aventure, afin de raconter l’histoire.

Du début à la fin, le film a été un laboratoire d’amour pour les personnes impliquées. A partir du moment où nous avons décidé d’en faire le notre, nous avons commencé à amener au projet des gens enthousiastes, et ce magnétisme continue alors que nous passons au stade de la distribution. Nous avons déjà reçu de nombreuses offres pour nous aider à ce que le film soit vu ici, et nous remercions chaque volonté de nous aider!

2. Parlez-nous de l’histoire racontée dans le film. De quoi est-ce que cela parle?

Le film est au sujet de quelqu’un libérant des animaux, nommé Charlie Cranehill, et qui est recherché par le FBI pour terrorisme domestique.

Suivant la loi US actuelle (tel qu’établie par l’AETA, Animal Enterprise Terrorism Act), la libération animale et de nombreuses autres activités de protestation pour les droits des animaux sont maintenant considérées comme du terrorisme et ceux et celles qui sont accusés sont condamnés à de plus sévères sentences.

Charlie voyage à travers le pays avec une petit cellule, qui organise en commun la première libération coordonnée à l’échelle nationale.

Le père de Charlie, Richard, qui s’est brouillé avec son fils, est un directeur général d’une grande entreprise. Quand le FBI rend visite à Richard, pour perquisitionner sa maison et trouver des informations sur Charlie, Richard doit décider s’il continue à attendre que Charlie rentre à la maison, ou bien chercher son fils et le trouver avant que le gouvernement ne le fasse.

Le film suit également une jeune femme, appelée Jane, qui travaille dans une organisation qui négocie avec les entreprises en ce qui concerne un traitement plus humain des animaux.

Nous utilisons ces trois histoires comme une intersection pour explorer le débat entre l’abolitionnisme et la protection animale, la signification des mots terrorisme et violence, et d’essayer d’aller à l’intérieur des coeurs et des esprits des personnes qui risquent leur liberté pour les vies des animaux non humains.

3. Est-ce que le film traite également de la question de l’écologie, de la Terre?

Le film ne traite pas de manière explicite des questions environnementales. Notre opinion est que le véganisme est un pas nécessaire sur la voie d’une manière de vivre durable sur cette planète.

Cependant, Bold Native ne touche pas ce sujet. Il est centré sur la question des droits des animaux et des personnes qui luttent pour eux.

4. Aux USA, il y a déjà eu des films traitant d’importantes questions de notre époque, comme Koyaanisqatsi, Silent Running, The Sunchaser ou Earthlings. Quelle est selon vous l’importance de l’art, et particulièrement des films, dans le changement des esprits et le fait de forger une nouvelle culture?

Nous allons tout un chacun dans la vie avec une série de choses que nous pensons savoirs, comme par exemple « Les animaux sont là à notre service. »

Défier ces conceptions peut amener à une posture intellectuelle défensive lorsque quelqu’un essaie de maintenir son sens de soi-même et du monde. L’art peut dépasser une partie de cette posture défensive de l’ego, et communiquer avec les coeurs et les esprits des gens.

En ce sens, l’art a la capacité d’aller à l’intérieur des esprits des gens, et d’amener à reconsidérer des croyances tenues depuis longtemps.

Les films peuvent également nous relier émotionnellement avec des gens ou des personnages que nous considérerions normalement comme étranger pour nous. L’histoire a montré que la familiarité avec les autres est le meilleur moyen de supprimer le sens de la séparation entre nous et eux.

5. Comment est-il possible d’aider votre projet?

Restez connectés à www.boldnative.com ou bien la page facebook de Bold Native, pour les informations à venir. Nous allons vendre des marchandises par notre site internet, afin d’aider au financement de la distribution du film.

Et lorsque le film sera disponible, sans doute en juillet, regardez le et partagez le avec des amis! Et visitez la page Take Action sur le site internet (http://boldnative.com/take-action) pour des informations sur comment vous pouvez vous impliquer dans les campagnes pour les droits des animaux.

Cette page traite en ce moment davantage des organisations des USA, mais si quelqu’un a des suggestions pour des campagnes internationales, nous ajouterons une section pour cela!

6. Il y a aux USA une grande répression contre l’activisme pour la libération animale, comme avec l’AETA. Comment pensez-vous que votre film sera considéré dans ce contexte?

Nous espérons que notre film contribuera à la prise de conscience de ce qu’est l’AETA par davantage de gens. Beaucoup de gens, y compris des cercles progressistes, activistes, ne savent pas que cette législation existe et sont choqués lorsque nous leur en faisons la description.

L’AETA a été poussé par le congrès ici par les groupes de pression de l’industrie de la viande et l’industrie pharmaceutique, avec très peu de médiatisation ou d’information. Il y a un mouvement grandissant pour faire pression sur le congrès et abroger la loi.

Cependant, comme nous avons appris avec le Patriotic Act, il est très difficile de faire en sorte que les gouvernements abandonnent des pouvoirs une fois qu’ils ont été établis. Nous pensons que l’AETA est anti-constitutionnel et espérons qu’un appel d’un de ces cas arrivera finalement à la Cour suprême.

Marvin Gaye: Mercy Mercy Me (The Ecology)

Une catastrophe comme celle de l’Erika fait partie d’une longue série, et bien entendu la dimension de ce genre de catastrophe a été sentie dès les années 1960-1970.

Ainsi, l’un des albums qui a bouleversé l’histoire de la musique est « What’s Going on » de l’américain Marvin Gaye. Cet album a amené la soul sur de nouveaux terrains musicaux, mais est également le témoin d’une prise de conscience sociale comme elle a pu existé alors.

Les chansons parlent du problème des drogues, de la pauvreté, mais aussi de l’écologie, avec justement la chanson (très connue) Mercy Mercy Me (The Ecology).

Une chanson qui parle déjà du pétrole qui saccage l’océan! On peut écouter cette chanson ici.

Marvin Gaye a été élevé de manière religieuse, et le texte s’en ressent bien entendu. Malgré cela, vu d’aujourd’hui en 2010 il n’est pas bien difficile de voir la formidable valeur de cette chanson de 1971. Non seulement dans l’histoire de l’écologie, mais également par rapport à la dimension de la lutte pour la libération de la planète!

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Where did all the blue sky go?
Poison is the wind that blows
From the north, east, south, and east
Oh, ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
Où est passé tout le ciel bleu ?
Le poison est le vent qui souffle du nord au sud et à l’est

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Oil wasted on the oceans and upon our seas
Fish full of mercury
Oh, ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
Le pétrole a saccagé l’océan et dans nos mers, des poissons plein de mercure

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
No, no
Radiation in the ground and in the sky
Animals and birds who live nearby are dying
Ah oh ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
non, non
La radiation sous le sol et dans le ciel
Les animaux et les oiseaux qui vivent à proximité sont en train de mourir

Oh, mercy mercy me
Oh, things ain’t what they used to be
What about this overcrowded land?
How much more abuse from man can you stand?
My sweet Lord
My sweet Lord
My sweet Lord
Oh ai pitié, ai pitié de moi
Ah les choses ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois
Qu’en est-il de cette terre surpeuplée
Combien d’abus de l’homme peut-elle encore supporter ?
Mon tendre Seigneur
Mon tendre Seigneur
Mon tendre Seigneur

Total doit « payer » en réalité sans rien payer (mais qu’est-ce que le FIPOL?)

Nous ne sommes pas à LTD des personnes expertes en droit. Mais à ce qu’il nous semble les médias non plus, et peut-être pas par hasard. Parce que nous de ce que nous avons compris, Total a payé… mais se fera rembourser. Donc Total, finalement, ne paiera pas.

En effet, ce que les médias disent, c’est que Total a dû déjà payé 170 millions d’euros, sous la pression populaire. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’il existe un organisme qui s’appelle le FIPOL et qui justement est là pour payer dans ce genre de situation. Et que c’est finalement le FIPOL qui paiera, pour ce que nous avons compris!

Rappelons les faits: le 12 décembre 1999, le pétrolier l’Erika s’est brisé au large des côtes bretonnes lors d’une tempête, avant de sombrer et déverser 20 000 tonnes de fioul sur 400 km.

Cette catastrophe écologique à ravagé la nature environnante et tué des dizaines de milliers d’oiseaux. Sans doute 150.000.

Et là en mars 2010, le procès se termine enfin. Quel est le bilan?

1. Les indemnités à verser augmentent… Une victoire?

Sur le papier, les victimes humaines peuvent être contentes. Le tribunal a porté de 192,5 à 200,6 millions d’euros les indemnités à verser.

Et c’est une victoire d’autant plus intéressante que des organismes comme la LPO ont pu intégrer l’écologie dans les revendications, car théoriquement il n’y a que le nettoyage des plages qui est payé. Les animaux ne comptent pas. Là on leur a mis un prix, et le carnet de chèques a été sorti.

Seulement, la vie a-t-elle un prix marchand? Peut-on accepter que les grandes entreprises exploitent et polluent, en payant parfois lorsque les dégâts sont trop apparents?

Car le résultat du procès valide une sinistre réalité: les entreprises comme Total ne sont responsables de rien, et donc n’ont rien à payer…

2. Total responsable, mais pas coupable?!CLC

En effet, les capitalistes du monde entier se serrent les coudes. Les affréteurs de bateaux peuvent ainsi payer des amendes, mais ne paient pas les dégâts!

Car ils dépendent d’une convention internationale: la CLC (International Convention on Civil Liability for Oil Pollution Damage).

Et qu’est-ce que signifie tout cela? Que les affréteurs ont leur propre système d’assurance, par un fonds intergouvernemental, appelé FIPOL (Fonds international d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures).

Conséquence: contrairement au tribunal correctionnel, qui avait considéré dans son jugement du 16 janvier 2008 que la compagnie pétrolière Total était pénalement responsable, cette fois l’entreprise n’est pas considérée comme responsable civilement des dégâts provoqués.

Et ne peut donc pas voir sa responsabilité civile engagée au titre des dommages et intérêts! Daniel Soulez-Larivière, avocat de Total, s’est empressé d’expliquer: « Total n’a pas de responsabilité civile dans cette affaire, c’est expressément dit par la cour. »

Par conséquence, oui les indemnités augmentent, mais elles seront payées par la société de classification Rina et l’armateur Giuseppe Savarese, ou plus exactement par leurs assurances.

3. Mais alors pour le reste qui paie quoi?

Nous avons eu du mal à saisir tout cela avec les innombrables embrouilles médiatiques, mélange de mauvaise foi et de méconnaissance.

Mais ce qu’il ressort de notre compréhension du problème est que Total ne paiera pas 170 millions, contrairement à ce qui a été dit.

Pourquoi? Parce que comme dit plus haut les affréteurs ont leur propre système d’assurance: le FIPOL.

C’est ce Fonds qui paie, à ce qu’il nous semble. Total peut donc prétendre d’un côté avoir payé pour les dégâts de l’Erika, alors que de l’autre il y a tout un système pour protéger les grandes entreprises et permettant le remboursement.

Sur le site du FIPOL, on peut par conséquent trouver cela:

Les faits

Le 12 décembre 1999, l’Erika s’est brisé en deux au large des côtes bretonnes en France, alors qu’il transportait environ 30 000 tonnes d’hydrocarbures lourds. Environ 19 800 tonnes se sont déversées. 6 400 tonnes d’hydrocarbures sont restées dans la partie avant immergée, et 4 700 tonnes dans la partie arrière.

Le pompage des hydrocarbures jusqu’à la surface s’est déroulé entre juin et septembre 2000.
Des opérations de nettoyage ont été menées le long des quelque 400 kilomètres de côtes polluées où plus de 250 000 tonnes de déchets mazoutés ont été récupérées.

Le régime d’indemnisation: qui paye?

Particuliers, commerces, entreprises privées, organismes publics: quiconque a subi un dommage par pollution du fait du sinistre de l’Erika peut prétendre à l’indemnisation, laquelle est disponible aux termes de la Convention de 1992 sur la responsabilité civile et de la Convention de 1992 portant création du Fonds, telles qu’incorporées dans la législation française.

Un montant d’environ € 12,8 millions (£12,2 millions) est disponible à titre d’indemnisation auprès de l’assureur-responsabilité du propriétaire du navire, le Club P&I Steamship Mutual. Des indemnités complémentaires pouvant atteindre € 172 millions (£164,5 millions) sont en outre disponibles auprès du Fonds international d’indemnisation de 1992 pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures (Fonds de 1992). Autrement dit, c’est une somme globale de € 185 millions (£177 millions) qui est disponible.

Peuvent donner lieu à indemnisation les frais effectivement encourus et les dommages effectivement subis du fait d’une pollution par les hydrocarbures. Toute demande d’indemnisation doit obligatoirement être accompagnée de pièces justificatives.

Et sur le site de Total, on trouve cela (nous soulignons):

Les indemnisations sont du ressort du FIPOL (Fonds d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures). Le FIPOL est un fonds créé entre les États signataires de conventions internationales dont l’objet est précisément d’accélérer et de simplifier les procédures d’indemnisation des victimes des marées noires.

Depuis le naufrage de l’Erika, Total a soutenu la création d’un fonds complémentaire permettant d’accroître le montant des sommes disponibles pour indemniser les victimes de marées noires (plafond d’indemnisation : 900 millions d’euros aujourd’hui, au lieu de 185 millions d’euros en 1999).

Fin 2006, l’Etat avait reçu un début d’indemnisation de 40 millions d’euros.

Total cotise au FIPOL au prorata de ses importations d’hydrocarbures dans les États membres. Cependant, sans attendre la mise en route du système d’indemnisation, Total a dépensé près de 200 millions d’euros dans les trois domaines où il disposait des technicités et du savoir-faire pour remédier aux conséquences de la marée noire ou en limiter les effets.

Le système d’indemnisation des victimes de marées noires est régi par des conventions internationales ratifiées par un très grand nombre d’États. Ce système cohérent permet d’apporter une indemnisation aux victimes sans avoir besoin d’engager une procédure devant un tribunal afin de rechercher les responsabilités.

Ce qui ressort de tout cela, c’est que finalement, Total n’aura à payer que quelques amendes, mais certainement pas 200 millions. Le plus délirant, c’est que même si nous nous trompions ici, et que Total payait cela, ce n’est rien pour cette entreprise qui a une rentabilité de 12,585 milliards d’euros net après impôts en 2006.

Néanmoins, ce qu’il nous semble, c’est que même s’il est dit partout que Total a payé, pour ce que nous avons compris Total n’a fait qu’avancer les fonds car le FIPOL ne disposait pas d’assez de cash, tout en voulant être remboursé tout à la fin du processus.

Tout cela est d’ailleurs logique dans ce gigantesque mécano de magouilles, que même le quotidien Libération est obligé de constater:

« Le Fipol est devenu le seul moyen d’indemniser les victimes de marées noires, tant la chaîne du transport maritime est devenue complexe et opaque : propriétaires, gestionnaires, affréteurs, certificateurs, courtiers, pavillons de complaisance et paradis financiers forment une nébuleuse quasiment impossible à démêler. »

Le procès de l’Erika n’est donc nullement une victoire, il est au contraire la démonstration de l’opacité d’un système, et du fait que des géants comme Total peuvent bien employer à leur service des bateaux-poubelles, au pire ils s’en sortent avec des amendes!

La reconnaissance du « préjudice écologique » n’est alors en rien une victoire: juste une reconnaissance du fait que les géants de l’industrie polluent, et peuvent se permettre par l’intermédiaire des Etats, de sortir le carnet de chèques…

La Ligue de Protection des Oiseaux elle-même doit le reconnaître dans son communiqué suite au résultat du procès:

« Alors qu’il y a dix ans, seul le vivant commercial était reconnu, le vivant non commercial a aujourd’hui un prix. Mais attention, cela ne signifie pas que nous pouvons le marchander ! Il s’agit seulement d’un nouvel outil au service des « avocats » de la nature et une contrainte supplémentaire dissuasive pour les pollueurs potentiels. Nous ne sommes, en effet, malheureusement pas à l’abri d’une nouvelle catastrophe. »

Quelle folie que d’être heureux que « le vivant non commercial » ait un prix! Folie sous-tendant également qu’il y a un « vivant commercial »… Quelle horreur!

La situation du procès en Autriche (troisième compte-rendu)

Onze jours de procès ont eu lieu depuis le compte-rendu de son ouverture (voir ici également sa présentation).

La juge a continué de maintenir la pression, de toutes les manières possibles. Il a été demandé à deux personnes accusées si elles pensaient vraiment que la police mentait et trafiquait les emails enregistrés par elle, afin de les charger.

Une personne a également été accusée d’avoir… participé à une manifestation anti-nazie. Accusation à laquelle s’est rajoutée celle d’avoir brisé les vitres d’un local d’extrême-droite.

La juge a également mentionné une manifestation dans un magasin de fourrure, où une personne aurait résisté à la police, mais comme par hasard la vidéo le « prouvant » a été perdue…

Pareillement, une personne est accusée d’avoir scié des abris de chasseurs alors qu’elle était surveillée 24 heures sur 24 par les services secrets, sauf bien entendu le jour où l’action aurait soi-disant eu lieu!

Et la juge ne laisse rien au hasard: elle mentionne toutes les relations qu’il y a pu avoir entre les activistes et les différents groupes, allant jusqu’à mentionner une enquête faite sur une ferme à fourrure en Finlande!

Il faut savoir que dans un même ordre d’idées, le procureur a expliqué que le titre d’un tract « Jäger töten » signifiait « tuer les chasseurs! » alors qu’en réalité il s’agissait bien entendu de: « Les chasseurs tuent »… (les deux phrases s’écrivant pareil en allemand).

Une des personnes accusées a également été attaqué par la juge pour faire des oeuvres d’art… contenant également des slogans, et même exposant ces oeuvres!

Dans ce grand élan anti-activiste, la juge ne pouvait que rappeler les fondements de l’ordre établi. Passant au discours anti-gauchiste, elle a demandé aux deux personnes accusées si elles pensaient qu’en Autriche la police était nécessaire…

Une des autres personnes accusées (à part les deux questionnées donc) a alors provoqué un scandale en lançant: « oui, pour tuer des enfants de 14 ans! » Ce qui est une allusion à un « fait divers » s’étant déroulé il y a quelques mois, où un policier « pris de peur » a tué dans le dos un jeune s’enfuyant alors qu’il cambriolait un supermarché.

Une telle phrase était en tout cas une attaque directe dans un pays où la police jouit d’une certaine manière d’un grand respect (un peu comme la Suisse) ou en tout cas fait grandement peur.

Une autre personne accusée a fait de même, en refusant de répondre à la première question que lui a posé la juge, tant que la croix présente dans la salle ne serait pas enlevée, vue que la religion et le christianisme participent à la domination sur les animaux!

Dans un pays de culture conservatrice et chrétienne comme l’Autriche, cela était aussi sans nul doute un scandale, tout comme la déclaration d’une des personnes accusées de refuser de répondre à quelque question que ce soit!

La juge n’a dans ce cadre pas cessé de réprimander le public dans la salle à l’audience, et d’expliquer qu’elle n’avait jamais rencontré de tels accusés!

Et sa ligne n’a pas bougé d’un iota: elle a demandé pourquoi les personnes accusées conseillaient d’utiliser des emails cryptés, puis elle a remis en avant l’accusation centrale: le fait que se rejoignent en définitive les actions du type campagnes téléphoniques, manifestations, rassemblements devant les logements et les magasins (voir par exemple la vidéo d’une campagne avec un moment Free Hugs, avec la même attitude et la même musique que dans l’original), action illégales…

Les initiatives des activistes sont agressives, et se rattachent inévitablement à la culture illégale. D’où la question (qui comme nous l’avons dit plane au-dessus du procès): que pensent les personnes accusées de l’ALF?

Car pour la juge, il s’agit de montrer que toutes les structures activistes en faveur de la libération animale ne forment qu’une seule même structure terroriste. Elle est allée jusqu’à mettre en avant que reconnaître les « crimes commis » permettrait un allégement des peines…

Prosélytisme du lobby chasse envers les enfants

Voici un communiqué de l’ASPAS, Association pour la Protection des Animaux Sauvages, suite à un accord gouvernemental avec la Fédération nationale de la chasse, dans le sinistre but de parfaire l’éducation des enfants…

Un partenariat signé le 4 mars entre Luc Chatel, Jean-Louis Borloo et la Fédération nationale de la chasse permet aux amateurs d’armes d’entrer dans les écoles pour donner des leçons de « développement durable » aux enfants. L’ASPAS et de nombreux enseignants réclament l’arrêt immédiat de ces opérations illégales, immorales et inutiles. C’est ça, le Grenelle de l’Environnement ?

Chaque jour, les élèves du collège d’Agnetz, dans l’Oise, voient ces affiches mensongères situées à quelques centaines de mètres de leur établissement. Non, la chasse n’est un atout ni pour l’écologie ni pour l’éducation. En fait, il s’agit pour les chasseurs de faire la promotion d’une prétendument nécessaire « gestion de la nature » (entendez : la chasse, bien sûr) pour racoler de nouvelles recrues. Pourtant, le prosélytisme est illégal.

La propagande du lobby des chasseurs dans les écoles s’est officialisée il y a vingt ans avec les états Généraux de la chasse en 1990, puis en 1993 avec le colloque « Animations en milieu scolaire »*. Depuis cette époque l’ASPAS, soutenue par de nombreux enseignants, n’a eu de cesse de freiner ces grandes ambitions, et au fil des années ces opérations s’étaient essoufflées. Mais le 13 et le 14 octobre, deux articles de journaux ont remis le feu aux poudres. Dans l’un, une animatrice embauchée par une fédération des chasseurs a cherché à convaincre qu’il est « utile de tirer sur les animaux ; l’autre décrit un cours de SVT particulier : « montrer la chasse et en donner le goût à des enfants ». Une cinquantaine d’associations, dont l’ASPAS, co-signe alors une lettre ouverte adressée au ministre de l’éducation Nationale Luc Chatel : « Stop aux interventions des chasseurs en milieu scolaire ! ». On connaît la suite.

Les chasseurs n’ont aucune légitimité pédagogique. Leur passion de la chasse et leur concurrence avec les prédateurs naturels leur donne une vision déformée de la faune, qu’ils partagent entre « nuisibles » et « gibier ». Les chasseurs ne sont pas des biologistes et n’ont pas de compétence pour décrire un écosystème dans sa globalité. Leur opposition aux mesures de protection de la biodiversité, leur opposition aux ours et aux loups, leur absence dans les combats pour la défense des animaux sauvages, leurs contentieux quasi quotidiens contre les protecteurs ne rend pas leur discours « écologique » crédible.

Les chasseurs à l’école ?
Oui, mais en tant qu’élèves !

* Pour l’historique de la propagande des chasseurs en milieu scolaire, voir l’article « Les enfants pour cible » dans le magazine Goupil n°100, disponible sur demande par courrier ou par mail accueil@aspas-nature.org

Un chien perdu dans les émeutes

Sur le livre d’or on nous a fait part de photos assez particulières. Voici le message:

Etrange : le chien émeutier http://www.lahaine.org/index.php?p=44086

Le site lahaine.org est très connu dans « l’Etat espagnol », terme employé par l’extrême-gauche de ce pays pour ne pas utiliser celui d’Espagne (en raison de la défaite de la République, des mouvements indépendantistes très nombreux, etc.).

Les photos en question sur ce site proviennent de Grèce, des différentes émeutes révolutionnaires qui ont eu lieu dans ce pays tout au long de ces derniers mois.

On y voit à chaque fois un chien, le même, lors de différentes manifestations et émeutes: le 12 décembre 2008, le 17 décembre 2008, le 18 décembre, le 22, puis en janvier, en mars, en mai, en décembre en 2009, puis en 2010: en février, en mars…

Les photos le montrent au milieu des émeutiers, ou encore alors que la police procède à l’envoi massif de gaz lacrymogène, etc.

De notre point de vue, c’est très choquant et reflète un point de vue vraiment libéral et totalement inadapté aux exigences éthiques qu’il faut avoir.

Car cela signifie qu’à chaque fois, le « maître » de ce chien a placé celui-ci dans une situation extrêmement dangereuse, mettant sa vie en danger, le mettant dans des situations dangereuses également sur le plan psychologique.

Il suffit en effet d’une charge de la police et le chien peut être perdu (et se retrouver à la fourrière, voire être volé etc.). Notons aussi que même s’il est retrouvé cela est traumatisant, sans parler du fait qu’il peut avoir peur, être pris de panique et se perdre. La police peut très bien tuer ce chien également, ou le blesser!

Bref, il s’agit là de quelque chose d’irresponsable! Qui n’est pas sans rappeler les gens qui transportent un rat avec eux dans la rue ou les transports en commun, par exemple.

Et c’est d’autant plus dommage en l’occurence, que les événements de Grèce sont une bonne chose, et non pas une mauvaise chose, comme le montre la photo où l’on voit « Go vegan » inscrit sur le mur. Les émeutes en Grèce ont exprimé un contenu allant dans le sens de la libération.

Seulement quand on veut une société nouvelle, on doit assumer les nouvelles valeurs. Ainsi, dans le cas d’une manifestation par exemple, si l’on héberge des animaux, il faut toujours penser: que se passera-t-il pour lui si je me fais arrêter?

Alors, amener un animal dans une manifestation est quelque chose d’irresponsable en général, et cela encore plus quand on participe à une émeute!

Prétendre lutter contre le règne de la marchandise, et amener un chien dans une telle situation, ce qui le transforme en simple marchandise accompagnant son « maître », n’y a-t-il pas là une contradiction évidente?

La propagande du Centre d’information des viandes

Le « Centre d’information des viandes » (CIV) est une association loi 1901. Du moins sur le papier… En pratique, il s’agit d’un lobby de l’industrie de la viande, qui intervient dans les écoles, les collèges, les lycées, distribue sa propagande dans les hôpitaux, collaboration avec « L’Actu » (journal quotidien pour les adolescents, etc.).

Le CIV présente d’ailleurs ainsi ses activités: « édition de documents, actions de proximité, animations ludo-pédagogiques, organisation de conférences, participation à des salons, campagnes presse d’information, site Internet, service de presse, photothèque et vidéothèque. »

Cette « association » a de larges moyens et peut organiser des jeux concours, des promotions de la « viande » par l’intermédiaire de sites internet destinés à la jeunesse, avec des jeux, comme par exemple « Planet’Viandz. »

L’objectif idéologique du CIV: hors de la « viande » point de salut. L’être humain a besoin de protéines et bien entendu celles-ci ne pourraient venir que des cadavres d’animaux. Les brochures prétendent expliquer ce qui est bon pour la santé, de manière objective; il est toujours caché qu’il s’agit en fait du point de vue de l’industrie.

Les présentations sont toujours « neutres », en apparence. Ainsi concernant le fer, la « viande » est présentée comme le meilleur choix, le seul réellement valable, le plus sain, etc.

Cela veut dire aussi que le CIV prend les devants. Il n’attend pas la critique vegan, il l’a devance, il réagit de manière préventive, en en parlant en plein milieu d’une apologie de la « viande ».

Il présente donc le végétalisme, mais de manière à faire peur: les personnes végétaliennes sont forcément malades, carencées: elles doivent voir un médecin, prendre des compléments, car leur régime ne saurait être « naturel. »

De manière impressionnante dans l’hypocrisie, le CIV va jusqu’à expliquer que manger de la « viande » est une bonne chose car… on mange également des légumes ou des féculents avec! Même les légumes et les féculents deviennent un prétexte pour manger de la « viande »!

Dans ce genre de prise d’otage, pas étonnant de voir une brochure spécifique pour les femmes enceintes…

…Sans parler d’une brochure sur l’alimentation des enfants, avec bien entendu des enfants blonds aux yeux bleus…

Enfants qu’il s’agit naturellement d’éduquer, en les amenant chez le boucher par exemple…

…Ou bien en maquillant la « viande », comme il se doit, pour oublier l’animal assassiné!

Ce n’est pas un hasard si le CIV fait une brochure spécifique pour les femmes. Il ne s’agit pas tant de viser la « ménagère », mais d’influencer une partie de la population beaucoup plus ouverte à la compassion que les hommes qui sont eux bien souvent happés par le patriarcat.

Les animaux représentés perdent donc toute forme réelle…

Sauf bien entendu dans la brochure sur… le bien-être animal, qui est lénifiante au possible. Et qui prouve que la propagande du CIV est très bien compartimentée. Le discours s’adapte de manière opportuniste selon l’effet visé. En parlant du « bien-être animal » on montre des animaux réels, quand on parle de viande on ne les présente plus que comme formes fantomatiques.

Qu’en conclure? Que le CIV existe parce que l’industrie a peur. Elle a peur de la force de la compassion, de la formidable dimension du véganisme, en terme de valeurs, de mentalités, d’attitudes, de comportements. Le CIV est la démonstration que l’industrie connaît son identité criminelle… et qu’elle sait qu’elle est condamnée à disparaître!

Projet de réacteur nucléaire EPR à Penly : encore un débat bidon!

Voici le communiqué du réseau Sortir du nucléaire au sujet du « débat public » (évidemment bidon) qui s’ouvre au sujet du projet de Penly (Seine-Maritime). Une campagne est lancée pour contrer le pseudo « débat » et une conférence de presse a justement eu lieu à Rouen pour lancer cette campagne.

Projet de réacteur nucléaire EPR à Penly : encore un débat bidon!

Le nucléaire nuit gravement à la santé, à l’environnement… et à la démocratie !

Fin mars 2010 s’ouvre le débat autour de la construction d’un réacteur EPR à Penly, organisé par la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), débat qui se déroulera jusqu’au 24 juillet 2010.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » ne participera pas à ce débat bidon.

En effet, le Réseau « Sortir du nucléaire » considère que cette procédure n’est qu’un simulacre de démocratie dont il n’y a malheureusement rien à attendre. Cette « consultation » ne fait que s’ajouter à la longue liste des débats bidons autour du nucléaire. Une fois de plus, les citoyens sont mis devant le fait accompli !

  • A quoi bon débattre quand la décision de construire l’EPR à Penly en Haute-Normandie a déjà été prise un an auparavant par le président de la République [1], au mépris de la démocratie et des conventions internationales [2] ? On peut donc s’attendre à ce que les pouvoirs politiques tirent la conclusion du débat avant même qu’il ait commencé, comme ce fut le cas pour l’EPR de Flamanville [3].
  • Lors du « débat » de 2005 sur le premier EPR de Flamanville dans la Manche, EDF s’était engagé à ne construire aucun autre réacteur EPR tant qu’elle n’aurait pas une « expérience d’exploitation » du premier [4]. Or, celui-ci n’est toujours pas en service : EDF trahit donc totalement cet engagement. De plus, les déboires du chantier de Flamanville démontrent à eux seuls que l’EPR est une impasse et devrait être annulé immédiatement.
  • Ce prétendu débat constitue en fait un dispositif par lequel l’Etat cherche à canaliser les oppositions, pour obtenir l’acceptation du nucléaire par les citoyens. Pour la Commission qui l’organise, « l’important c’est de participer », mais certainement pas de tenir compte des avis des Français !
    En dépit des appels à la participation des citoyens, au royaume de l’atome, le nucléaire reste le fait du Prince ! Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle à dénoncer ce déni de démocratie et rappelle les multiples raisons d’annuler le programme EPR.
  • L’EPR est une technologie extrêmement dangereuse. Il comporte des défauts connus de longue date [5], et les autorités de sûreté nucléaire finlandaises, britanniques et françaises ont déjà émis de sévères réserves sur sa sûreté [6]. Récemment, le Réseau « Sortir du nucléaire » a révélé des documents internes à EDF attestant d’un risque d’accident grave [7]. Il faut donc arrêter immédiatement la construction de l’EPR à Flamanville.
  • Nous rappelons les coûts faramineux de ce réacteur, entièrement à la charge des consommateurs.
  • A l’instar de celui de Flamanville, l’EPR de Penly ne répondra à aucun besoin en électricité [8], puisque la France est déjà depuis longtemps en état de surproduction chronique. A investissement égal, les économies d’énergies et les renouvelables créeraient quinze fois plus d’emplois, pérennes et répartis sur tout le territoire [9], et permettraient de lutter de manière vraiment efficace contre le changement climatique.
  • Enfin, rappelons que la construction d’un nouveau réacteur retardera la transition vers un système énergétique vraiment sobre et propre, perpétuera la dépendance énergétique de la France [10], accroîtra la probabilité d’un accident nucléaire et entraînera la production de nouveaux déchets, pour lesquels il n’existe aucune solution!

Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle à l’organisation d’actions de protestation lors des réunions du débat pour dire non à l’EPR et pour dénoncer la politique nucléaire de la France.

Fédération regroupant 872 associations très diverses, le Réseau « Sortir du nucléaire » a toujours été attaché au pluralisme du mouvement antinucléaire : nous respectons donc la position de nos membres qui participeraient au débat public pour y faire valoir leurs arguments contre l’EPR.

Notes :

[1] http://www.elysee.fr/documents/index.php?lang=fr&mode=view&cat_id=8&press_id=2274

[2] La Convention d’Aarhus, dont la France est signataire, exige que les citoyens soient consultés avant toute décision !

[3] Pour rappel, le 21 octobre 2004, EDF annonçait que le réacteur EPR serait construit sur le site de Flamanville dans la Manche. Le 24 octobre 2005, M. De Villepin, Premier ministre, déclarait « Au vu des conclusions du débat public en cours, EDF construira le premier réacteur EPR à Flamanville. »… et le 3 novembre, le débat public sur l’EPR débutait à Lyon !

[4] http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-epr/docs/pdf/dossier_mo/synthese_dossier_mo.pdf

[5] Les défauts techniques sur la sûreté du réacteur européen à eau pressurisée (EPR), Henrik Paulitz, IPPNW, 2003

[6] http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=633

[7] http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=670

[8] Réponse d’EDF à un intervenant lors du débat THT : « Vous avez par ailleurs raison lorsque que vous précisez que la construction du réacteur Flamanville 3, si le projet est confirmé à l’issue du débat public, n’a pas pour objectif premier de répondre à l’augmentation de la demande d’électricité. » http://www.stop-tht.org/Les-contributions-pour-contre-l.html

[9] Courant Alternatif pour le Grand Ouest, les 7 Vents du Cotentin, 2006

[10] 100 % de l’uranium utilisé dans les centrales françaises est importé.

Lavage « automatique » et « fish pedicure »

La société qui s’offre à nous est de plus en plus automatisée, ne laissant ainsi de moins en moins de place à un rapport correct à la vie. L’automatisation prend le pas sur tout, avec des inventions les plus farfelues et inutiles qui voient le jour.

Cette société informatisée et automatisée concerne bien évidemment aussi les animaux, pour leur plus grand malheur une fois de plus.

C’est ainsi qu’au Japon, des machines à laver les chiens et les chats ont vu le jour. Comme pour les voitures!! Le tout sous prétexte de « lutter » contre la crise, ce nettoyage automatique coûterait 3 fois moins cher qu’un nettoyage manuel.

L’article qui présente ces nouveaux systèmes affirme  « En ce qui concerne la sécurité des animaux, c’est sûr à 100% d’après le témoignage du propriétaire d’un magasin de la capitale Nipponne. De plus, il a affirmé que ce n’est pas cruel pour les bêtes même s’il est plus difficile pour les chats d’accepter de se laver dans ces machines. »

Il est évident que cela est pure hypocrisie et qu’un tel « lavage » est totalement traumatisant. Ce système où l’électronique domine n’est peut-être pas « cruel » physiquement, mais la vidéo de démonstration montre bien un chien apeuré qui se demande ce qui lui arrive.

La cruauté est bien ici morale, de laisser un être vivant seul dans une machine qui lui envoie de l’eau, et évidemment psychologique pour l’animal.

Mais ici, l’idéologie dominante: l’animal est un automate, qu’on lave de manière automatique!

Et si d’un côté, nous avons des machines qui nous remplacent, de l’autre ce sont des animaux qui font notre travail.

Comme le montre par exemple l’exploitation des poissons Garra Rufa avec le « fish pedicure ».

Le principe est simple : un bassin accueille entre 150 et 200 « poissons-docteur » (comme ils sont appelés par les personnes qui les exploitent) affamés qui attendent de manger les peaux mortes des pieds.

Mais le principe séduit tellement que le SPA parisien qui fait ce « fish pedicure » proposera bientôt la « fish therapy » qui serait un excellent remède pour traiter quelques maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriaris.

Sous couvert de pratique « écologique » et « naturelle », comme c’est l’actuelle grande mode, cette pratique venue d’Asie, utilise encore des animaux pour notre service et notre petit confort.

La devise du SPA parisien est d’ailleurs « Détendez-vous nos poissons s’occupent de vous… »

L’on retrouve constamment la même logique dans l’exploitation de nos amiEs comme par exemple avec les chiens guides d’aveugles.

L’on peut inventer toutes les excuses possibles et inimaginables, tel que « le chien guide d’aveugle est heureux avec son « maître » : ce n’est pas de l’exploitation »,  « les poissons Garra Rufa sont contents de manger les peux mortes, ce n’est pas de l’exploitation » etc etc., il n’en n’est rien car les animaux ne doivent plus être à notre service, ils doivent vivre leur vie tranquillement loin de notre domination et ne doivent pas pallier le manque de main d’œuvre/solidarité humaine.

Être vegan et vouloir la libération de nos amiEs c’est avant tout refuser toutes ces formes sournoises d’exploitation, qu’elles engendrent de la souffrance bien sûr, ou non. Que cette souffrance soit visible ou non, qu’elle soit psychologique ou physique.

Être vegan c’est critiquer l’exploitation animale et donc refuser les valeurs de cette société qui surfe sur la vague (pseudo) écolo utilisant des animaux au nom du « naturel. »

Le film « Bold Native »

« Bold native » est un film américain en projet depuis 2001 et qui sortira à l’été; il s’agit d’une production alternative, autofinancée, organisée par une équipe de personnes véganes et dont le sujet est la libération animale.

Le site est déjà en ligne et on peut déjà voir la bande-annonce. Il va de soi que le circuit de diffusion de ce film aux USA consistera seulement en les réseaux alternatifs / pro libération animale.

Le film parle d’une personne poursuivie par l’État américain pour ses actions illégales, de ses rapports avec son entourage (un père opposé à ses opinions) alors qu’on suit parallèlement une personne en faveur non pas de la libération animale, mais de la protection animale.

Il va de soi que le film est très engagé et consiste en une critique radicale de la domination de l’industrie et de ses valeurs. Parmi les liens sur le site, on a notamment l’office de presse nord-américain de l’ALF. Et dans le film, on retrouve des personnes qui dans la vie sont réellement des activistes, des avocats ou d’anciennes personnes emprisonnées pour leur actions de libération animale.

La bande-annonce peut être vue directement sur cette page, et il va de soi que nous vous reparlerons de ce film.

Les Verts trahissent l’écologie pour s’installer dans les institutions

Les élections régionales n’ont pas intéressé grand monde. Et pourtant du point de vue de l’écologie, elles ont consisté en un double assassinat.

Le premier, c’est celui de la taxe carbone. Le second, c’est celui du parti des Verts.

Pour la taxe carbone, les choses sont claires et nettes: elle a été liquidé de manière rapide et efficace, au milieu du remaniement ministériel. L’excuse trouvée est tout aussi simple: il faut faire les choses au niveau européen ou pas.

C’est le vieux principe comme quoi il faudrait attendre que tout change pour changer soi-même (quand le monde sera écolo je le serai, quand tout le monde sera végan je le serai etc.).

Mais que d’un côté, la présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Laurence Parisot, soit satisfaite, c’est logique: « Nous sommes soulagés, notamment pour toute l’industrie qui n’aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité. »

Que Ségolène Royal, le soit aussi, sur TF1, c’est dans l’ordre des choses: « J’ai toujours dit que cette taxe était à la fois injuste et inefficace. Cette taxe n’a de sens que s’il y a des solutions alternatives. (…) Tant qu’on n’a pas développé la voiture électrique ou des transports alternatifs, cette taxe est parfaitement injuste et antisociale, et c’est une bonne chose qu’elle soit retirée. »

Mais que la porte-parole des Verts, Djamila Sonzogni, lance: « La taxe Sarkozy carbone ne remplissait pas les critères nécessaires pour être juste socialement, efficace économiquement et performante énergétiquement. Le projet, enterré ce jour par Nicolas Sarkozy, ne sera pas regretté par les écologistes. »

Là quand même, il y a de quoi se poser plus que des questions! Alors oui le même communiqué explique que « Pour le gouvernement, l’avenir de la planète s’arrête à 2012. » Mais le problème est que pour les Verts, cet avenir commence en 2012, avec la présidentielle!

Car déjà les Verts sont noyés dans « Europe écologie » qui est un fourre-tout qui n’a rien à voir avec l’écologie. On y trouve des figures du « mouvement social », des personnalités associatives, des figures médiatiques comme l’ancienne magistrate Eva Joly, Augustin Legrand des enfants de Don Quichotte, Emmanuelle Cosse ancienne président d’Act-Up Paris, etc.

Bref, des gens qui veulent faire une carrière politique. Qui n’ont comme seul projet que leur « bonne volonté » et leurs valeurs, qui ne remettent pas en cause les fondements de cette société, et ne se rapprochent ni de la libération animale, ni de la libération de la Terre.

Et en plus, à côté de cela désormais, il y a Daniel Cohn-Bendit et son « appel du 22 mars » qui vise à faire en sorte qu’Europe écologie s’élargisse encore plus.

Cela ferait les Verts dans Europe écologie, Europe écologie dans autre chose d’encore plus large, le tout appelé « écologie politique » alors que la seule cohésion, ce sont les élections!

Quelle ironie tout de même que le choix de Cohn-Bendit en ce qui concerne la date de sa proposition, qui est une allusion au mouvement fondé le 22 mars 1968 à la faculté de Nanterre, rassemblant différents courants d’extrême-gauche à la base pour renforcer la contestation.

Là il ne s’agit en effet pas de révolution mais de manoeuvres pour les élections, afin de rassembler « Verts, socialiste, Cap 21, communiste, que sais-je encore. »

Soit exactement le genre de flou dont les animaux et la Terre n’ont pas besoin! Tout l’appel de Cohn Bendit consiste en ce flou absolu par ailleurs. Intitulé « Inventons ensemble une Coopérative politique », publié dans Libération et signé Daniel Cohn-Bendit Député européen Europe Ecologie, le voici dans son intégralité:

C’est un tournant historique. Des européennes aux régionales, l’écologie politique s’installe désormais comme un espace autonome dans le paysage politique français. Mais devant l’ampleur des défis auxquels doivent répondre nos sociétés, la consolidation est une nécessité absolue.

Il faut nous inscrire dans la durée et honorer ce rendez-vous avec l’histoire sous peine de disqualifier notre critique de l’irresponsabilité de ceux qui ne font rien, à Copenhague ou ailleurs, parce qu’ils sont incapables de dépasser leurs petits intérêts particuliers. Nous avons besoin d’une structure pérenne et souple à la fois, capable d’élaborer des positions collectives et de porter le projet écologiste, sans s’abîmer dans la stérilité des jeux de pouvoir ou la folle tempête des egos en compétition.

Soyons clairs : il est hors de question d’abandonner aux appareils de parti, cette dynamique de renouvellement politique et social. Cela reviendrait à nous installer au cimetière, déjà bien encombré, des espérances déçues. Je reconnais d’ailleurs que, sous la pression des échéances électorales, nous avons trop longtemps repoussé la question de la forme de notre mouvement, au point de laisser le rêve en friche.

Entre simple marque électorale et réseau purement virtuel, Europe Ecologie est resté une projection, où chacun pouvait voir midi à sa porte. D’ailleurs, les résultats contrastés de nos listes au premier tour des régionales soulignent le succès de ceux qui ont respecté l’esprit du rassemblement face à ceux qui se sont contentés d’en appliquer formellement la lettre, le réduisant à une simple tactique d’ouverture.

Sans en renier l’histoire récente, il est temps d’incarner l’écologie politique dans un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée, pour mener la transformation de la société

Abstention, populismes, clientélisme… Cette élection le prouve encore : depuis des décennies, le fossé n’a cessé de se creuser entre la société et le politique. Le divorce démocratique est profond entre des logiques partidaires complètement déracinées qui fonctionnent en hors sol et une société active, diverse, créative mais sans illusion sur la nature et les formes du pouvoir qui s’exerce sur elle.

Les partis politiques d’hier étaient de véritables lieux de socialisation et d’apprentissage de la cité. Mais aujourd’hui ils se réduisent le plus souvent à des structures isolées de la société, stérilisées par de strictes logiques de conquête du pouvoir, incapables de penser et d’accompagner le changement social, encore moins d’y contribuer.

Parti de masse caporalisé ou avant-garde éclairée de la révolution, rouge voire verte : ça, c’est le monde d’hier.

Celui de la révolution industrielle et des partis conçus comme des machines désincarnées, sans autre objet que le pouvoir. Comme des écuries de Formule 1, ces belles mécaniques politiques peuvent être très sophistiquées et faire de belles courses entre elles, mais elles tournent en rond toujours sur le même circuit, avec de moins en moins de spectateurs.

Le mouvement politique que nous devons construire ne peut s’apparenter à un parti traditionnel. Les enjeux du XXIe siècle appellent à une métamorphose, à un réagencement de la forme même du politique. La démocratie exige une organisation qui respecte la pluralité et la singularité de ses composantes.

Une biodiversité sociale et culturelle, directement animée par la vitalité de ses expériences et de ses idées. Nous avons besoin d’un mode d’organisation politique qui pense et mène la transformation sociale, en phase avec la société de la connaissance. J’imagine une organisation pollinisatrice, qui butine les idées, les transporte et féconde avec d’autres parties du corps social.

En pratique, la politique actuelle a exproprié les citoyens en les dépossédant de la Cité, au nom du rationalisme technocratique ou de l’émotion populiste. Il est nécessaire de «repolitiser» la société civile en même temps que de «civiliser» la société politique et faire passer la politique du système propriétaire à celui du logiciel libre.

Je n’oublie pas l’apport important des Verts pendant vingt-cinq ans pour défendre et illustrer nos idées dans la vie politique française. Néanmoins, non seulement la forme partidaire classique est désormais inadaptée aux exigences nouvelles de nos sociétés, mais je crois en outre que, tôt ou tard, elle entre en contradiction avec notre culture anti-autoritaire, principe fondamental de la pensée écologiste.

Ni parti machine, ni parti entreprise, je préférerais que nous inventions ensemble une «Coopérative politique» – c’est-à-dire une structure capable de produire du sens et de transmettre du sens politique et des décisions stratégiques. J’y vois le moyen de garantir à chacun la propriété commune du mouvement et la mutualisation de ses bénéfices politiques, le moyen de redonner du sens à l’engagement et à la réflexion politique.

Si cette Coopérative a évidemment pour objectif de décider collectivement aussi bien des échéances institutionnelles d’ici 2012 que des grandes questions de société, sa forme définitive n’est pas encore fixée. Il reviendra à ses membres d’en définir les contours, la structure et la stratégie. Ce débat doit être ouvert.

Pour cela, j’appelle à la constitution de «collectifs Europe Ecologie-22 mars». Constitués sur une base régionale ou locale pour éviter tout centralisme antidémocratique, ces collectifs seront de véritables agoras de l’écologie politique, modérées sur Internet (1).

Leur principale mission étant de penser la structuration du mouvement, ils resteront une étape transitoire, qui devra céder la place à la Coopérative qu’ils auront contribué à construire. Pendant toute la durée de leur existence, ils respecteront un principe de double appartenance, pour les associatifs, les syndicalistes et même ceux qui sont encartés dans un parti politique.

Parce qu’on peut être vert, socialiste, Cap 21, communiste, que sais-je encore, et partie prenante de cette dynamique collective. Encore une fois, l’important est moins d’où nous venons, mais où nous voulons aller, ensemble. C’est l’esprit même du rassemblement qui a fait notre force, cette volonté de construire un bien commun alternatif.
Le moment venu, chaque membre de la Coopérative votera pour en consacrer démocratiquement la naissance. Jusqu’ici, Europe Ecologie s’est contenté d’être un objet politique assez inclassable. L’enjeu de la maturité, c’est sa métamorphose en véritable sujet politique écologiste autonome, transcendant les vieilles cultures politiques.
www.europeecologie22mars.org

En clair: les Verts c’est fini, cela a bien servi, mais maintenant il faut s’inscrire pleinement dans les institutions, les renouveler, tout en se goinfrant.

Ou en version décodée: ce que les socialistes ont fait durant les années 1980, on peut le faire aussi, alors profitons en: faisons semblant de tout changer, et c’est le jackpot pour nous.

Voilà pourquoi Cohn Bendit se sent obligé d’expliquer que les définitions strictes, l’esprit contestataire d’avant-garde, ce serait « dépassé. » Il ne veut pas de définition, il ne veut pas d’exigences. Il veut le libéralisme, et tant pis pour les animaux et la planète.

Dans cette version libérale des choses, qui s’imagine au-dessus de tout et « ultra moderne », il n’y a de la place que pour l’opportunisme, la « souplesse » faisant que, pareillement que chez les partisans des « droits des animaux », le mouvement est tout, le but n’est rien, il faudrait savoir s’adapter, temporiser, négocier, et patati, et patata.

A cela, il faut savoir dire non!

L’objectif de la libération animale est quelque chose qui a de la valeur en soi, tout comme l’objectif de la libération de la Terre. Et cette valeur est obligatoire, elle ne se négocie pas; qui ne comprend pas ces deux engagements passe à côté de la réalité et de ses exigences!

Pour la fermeture du laboratoire Jean Mérieux à Lyon!

Quoi?

Le laboratoire P4 « Jean-Mérieux » situé avenue Tony Garnier, dans le quartier de Gerland, dans le 7ème arrondissement de Lyon.

Dans ce laboratoire sont manipulés « les virus dangereux pour lesquels on ne dispose ni de vaccin ni de traitement efficace, comme ceux des fièvres hémorragiques Ebola, Lassa et Marburg. » (Le Monde, 24/10/2001).

Ce laboratoire est le seul de cette importance en Europe. Il existe même actuellement moins de 10 laboratoires de ce type au monde, la plupart étant situé aux Etats-Unis.

Qui?

Des animaux qui subissent la vivisection. A Lyon dans ce laboratoire est pratiquée la vivisection sur les rongeurs, mais également sur des primates (pour qui 16 cages sont destinés).

Pourquoi?

La laboratoire a été ouvert en 1999, après deux années de travaux, par la Fondation Mérieux « sans appel d’offre ni enquête préalable auprès des riverains » (Science et Vie, nov. 2000).

Cette « fondation » qui finance le laboratoire est en réalité la façade d’une industrie fleurissante.

En effet, la famille Mérieux est une dynastie d’entrepreneurs lyonnais, à l’origine des entreprises Sanofi Pasteur (ex. Institut Mérieux), bioMérieux (diagnostic in vitro), Mérial (activité vétérinaire), Biomnis (ex. laboratoire Marcel Mérieux) mais également donc de la Fondation Marcel-Mérieux, du laboratoire P4 Jean Merieux et de l’organisme de formation humanitaire Bioforce.

Au service de quoi?

Certainement pas de la santé. Quand on se préoccupe de la santé des gens, on ne place pas un tel laboratoire en pleine ville.

Surtout quand le risque zéro n’existe pas, ce qui est assumé par le  directeur Alain-Jean Georges: « Il est absolument impossible qu’un virus sorte par accident du laboratoire. Le risque zéro n’existe pas, mais il reste purement théorique. » (Acteurs de l’économie, janvier 2005)

Sans compter que « La nuit, les camionnettes circulent dans l’enceinte pour livrer le laboratoire d’analyses médicales mitoyen. Il est vrai qu’il y a beaucoup de va-et-vient et qu’on ne peut pas tout surveiller » reconnaît le professeur Girard (Science et Vie, nov 2000).

A cela s’ajoute que « Le P4 Jean Mérieux a une vocation de laboratoire d’accueil pour des équipes extérieures » (Biofutur, octobre 2004).

Car ce laboratoire est sous la responsabilité de l’Inserm, Institut National de la santé et de la recherche médicale, et y passent donc des chercheurs du CNRS, de l’Université Lyon I, de l’École normale supérieure, de l’Institut Pasteur, et bien-sûr du Centre de Recherche du Service de Santé des Armées…

Niveau sécurité le préfet du Rhône a expliqué que « dans l’hypothèse (peu probable) d’une agression de type explosif entraînant une rupture massive du confinement, les virus seraient tous détruits car ces derniers ne supportent pas des températures supérieures à 50 degrés » (Science et Vie, nov 2000). Mais en réalité, l’article à ce sujet rappelle que « le chauffage à 50 degrés des virus n’est efficace que s’il est prolongé pendant au moins trente minutes »!

Au service de quoi? (2)

Si le risque zéro n’existe pas pour les responsables du laboratoire, par contre la libération animale elle représente une menace qui préoccupe.

On reconnaît le sens des priorités d’un tel laboratoire, financé par l’industrie, organisé par l’Etat, et existant de manière totalement opaque et anti-démocratique!

Ainsi l’animalerie est sans issue de secours « afin de parer à toute éventualité – y compris une action de commando anti-vivisection. » « Tous les utilisateurs ont reçu un entraînement au stress » explique Thierry Valet, responsable de la sécurité (Acteurs de l’économie, janvier 2005).

On a donc un laboratoire ultra-dangereux payé par un gros monopole qui détient 25 % du marché mondial de vaccins (Les Échos, La vaccination cherche un nouveau souffle, Les Échos, publié le 9 mars 2009).

Organisé par l’État, avec un contrôle militaire, le tout de manière opaque! Avec naturellement la vivisection sur les animaux!